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Dr Jacqueline DUFFOUR ONCOGENETIQUE
LE PROCESSUS de CANCERISATION
Le cancer une maladie de l’ADN
p
q
Le Processus de Cancérisation
La Transformation Cellulaire Caractérisation d’une cellule cancéreuse
Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques
Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes
Modifications des histones
Anomalies extrinsèques
Facteurs de risque initiateurs Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers
Étapes de la transduction du signal de prolifération
Exemples: cancer colorectal
Les prédispositions génétiques aux cancers
Le Processus de Cancérisation
Le Processus métastatique
L’angiogénèse
Le processus de migration cellulaire
Les bases moléculaires des thérapies anticancéreuses
Les molécules cytotoxiques
En amont, au niveau et en aval de l’ADN
Les molécules cytostatiques: thérapies ciblées
Perspectives thérapeutiques
La thérapie génique et l’immunothérapie
La Transformation cellulaire
Le cancer est lié à la prolifération anarchique et incontrôlée des cellules résultant d’une perturbation de l’homéostasie tissulaire
L’Homéostasie tissulaire est
Un Fragile équilibre entre:
La prolifération cellulaire
La différenciation ou la spécialisation irréversible des cellules
L’élimination
Par sénescence
Par apoptose
La transformation néoplasique résulte d’une perturbation de ce fragile équilibre
I- La Transformation cellulaire
Cet équilibre est maintenu par ≠ signaux (facteurs de croissance, hormones, cellules voisines, matrice extracellulaire…) sous la responsabilité de gènes
La rupture de cet équilibre
Prolifération cellulaire incontrôlée
Insensibilité aux signaux extérieurs
Les causes de cette rupture:
Anomalies des gènes contrôlant la vie et la prolifération des cellules
Le cancer est en tout 1er lieu une maladie de l’ADN et l’environnement est associé à ce processus
La Transformation Cellulaire
1-2 Caractéristiques d’une tissu cancéreux
Le passage d’un tissu normal à un tissu cancéreux passe par diverses étapes:
Tissu Normal
Dysplasie
Cancer in situ
C invasif
Métastase
La Transformation Cellulaire
1-2 Caractéristiques d’une cellule cancéreuse
Le passage d’une cellule normale à une cellule cancéreuse passe par diverses étapes:
1- Indépendance vis-à-vis des signaux de prolifération
2- Insensibilité aux signaux anti-prolifératifs
Transduction du signal et activation du cycle cellulaire
3- Résistance à l’apoptose
4- Prolifération illimitée: immortalité
Réactivation de la télomérase
5- Capacité à induire l’angiogénèse
6- Capacité d’invasion tissulaire et de diffusion métastatique
1 et 2 - Indépendance vis-à-vis des signaux de prolifération et anti-prolifération Transduction du signal cellulaire
1 et 2 - Indépendance vis-à-vis des signaux de prolifération et anti-prolifération Transduction du signal cellulaire et activation cycle cellulaire
1 et 2 - Indépendance vis-à-vis des signaux de prolifération et anti-prolifération Transduction du signal cellulaire et activation cycle cellulaire
La cellule cancéreuse
3/ Apoptose
La nécrose est une mort cellulaire dite « accidentelle » l'apoptose est considérée comme
une mort cellulaire « ordonnée »,
la cellule devient enflée la membrane cellulaire éclate
mitochondries et noyau intacts
Perte de contact avec autres cellules
condensation à la fois du noyau et du cytoplasme
Modifications
mitochondries
Condensation noyau
Corps apoptotiques
Mort des cellules
Apoptose
Arrêt du cycle cellulaire p53 - p21
fasR
bcl-2
Mitochondrie
caspases
cytochrome c
dégradation de l’ADN
bax bcl-x
Absence d’ancrage
1-2 La cellule cancéreuse
3/ Résistance à l’apoptose
Bcl2 dérégulé (+++) Apoptose population cancéreuse par insuffisance de destruction
La cellule cancéreuse 4/ Immortalisation
Immortalisation = Maintien de la faculté de proliférer si milieu adéquat
Agents extérieurs Evénements mutationnels
aléatoires
Les télomères
Extrémités des chromosomes constituées de séquences répétées dont l’intégrité est assurée par la télomérase
Activité de la télomérase
Perdue après la naissance (sauf cellules hémato)
Rôle: assurer la stabilité de l’extrémité des rom
Perte physio raccourcissements des télomères jusqu’à longueur critique
Au delà = les cellules ne sont plus capables de se X Sénescence
Réactivation de la télomérase Immortalisation cellules (mais de cellules ± en bon état)
Definition Formation de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de
vaisseaux existants (capillaires et veinules)
= néovascularisation
Une tumeur solide ne peut pas se développer au-delà d’une certaine taille (1 à 2 mm3) en l’absence de néo-vascularisation» Judah Folkman
Angiogénèse normale développement embryonnaire, croissance, cicatrisation,
menstruations Angiogénèse pathologique hémangiome polyarthrite rhumatoïde rétinopathies vaso-prolifératives développement tumoral
La cellule cancéreuse 5/ L’Angiogénèse
La cellule cancéreuse
6/- Capacité d’invasion tissulaire et de diffusion
métastatique.
Interactions cellule-environnement
Interactions cellule-environnement perturbées
Perte de l’inhibition de contact
Capacité de croissance des cellules transformées
Molécules en cause:
Protéines de la matrice extracellulaire
= Intégrines: reconnaissent fibronectine, collagène, thrombospondine
(en rapport avec les récepteurs membranaires)
Protéines exprimées par les cellules voisines
Cadhérines: protéines transmembranaires reconnaissent les cellules voisines grâce à des molécules intracellulaires de liaison (β caténines reliées au cytosquelette)
Elles contribuent à une meilleure adhérence des cellules entre elles
Gènes codant pour ces molécules d’adhérence = gènes suppresseurs de tumeurs
1-2 Etapes de la cancérisation
Le cancer est du à une prolifération clonale (à partir d’une seule cellule)
Le développement d’une tumeur survient par étapes successives
une seule altération de l’ADN ne suffit pas. C’est l’accumulation de plusieurs évènements génétiques ou épigénétiques, rares et indépendants qui permettent le développement du cancer
Le génome des cellules cancéreuses s’éloigne de plus en plus de celui des cellules normales
Avantage sélectif des cellules tumorales/cellules normales
Développement de /s populations cellulaires ayant acquis des modifications génétiques supplémentaires conférant à ce clone un pouvoir sélectif (meilleur pouvoir de prolifération de survie ou invasif)
Cet avantage sera transmis aux cellules filles
Instabilité génétique et cancer
Une cellule normale possède divers systèmes de contrôle de l’intégrité de de son génome
La cellule cancéreuse est caractérisée par une instabilité génétique ( nombreuses anomalies chromosomiques) liée à une déficience des systèmes de surveillance et de réparation du génome permettant à la cellule d’accumuler les altérations de l’ADN
1-2 Etapes de la cancérisation
Conséquences
Plus un cancer est dépisté tôt, plus les chances de guérison
Au fur et à mesure du développement naturel d’un cancer, la chimiothérapie perd progressivement ses chances d’efficacité:
+ une tumeur se développe
- la fraction de cellules engagées dans le cycle cellulaire est grande
+ la diversité phénotypique avec apparition de clones ±
différenciés ± chimio-résistants
Une chimiothérapie a donc d’autant plus de chances d’être efficace qu’elle est appliquée précocement
II-Bases moléculaires de la cancérogénèse
Le Processus de Cancérisation
La Transformation Cellulaire Caractérisation d’une cellule cancéreuse
Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques
Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes
Modifications des histones
Anomalies extrinsèques
Facteurs de risque initiateurs Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers
Étapes de la transduction du signal de prolifération
Exemples: cancer colorectal
Les prédispositions génétiques aux cancers
II-Bases moléculaires de la cancérogénèse
Le cancer résulte d’une anomalie intrinsèque de la cellule
résultant d’altérations de son génome (ADN) Ces anomalies de l’ADN peuvent être d’origine génétique
ou épigénétique
Ces anomalies génétiques peuvent être dues à l’intervention de facteurs exogènes ou endogènes (d’exposition)
Une lésion au niveau de l’ADN va entraîner une mutation ayant une certaine spécificité pour l'agent
Ex 1: agents alkylants atteinte fréquente de l'O6 de la
guanine aboutissant à une mutation G->T
Ex 2: hydrocarbures polycycliques une mutation base purique vers T
Ex 3: radicaux oxydants (ou encore rayons UV) une double mutation CC-> TT
II-Bases moléculaires de la cancérogénèse
La présence des ces anomalies génétiques à l’origine du
cancer surviennent dans les cellules somatiques (90%) Si ces anomalies génétiques surviennent dans les
cellules germinales (10% des cas) Cancer héréditaire
Près de 300 gènes mutés sont mis en cause dans le
processus de cancérisation
II- Bases moléculaires de la cancérogénèse II-1 Anomalies intrinsèques
II-1-1 Les altérations génétiques survenant au cours de la transformation maligne:
II-1-1-1 Diverses lésions génétiques
Mutations
Délétions chromosomiques
Translocations
Amplifications et réarrangements géniques
Modifications de l’expression ou de la fonction biochimique des gènes touchés
• II-1-1-2 Les différents gènes en cause
• II-1-2 Les altérations épigénétiques
II-Bases moléculaires de la cancérogénèse II-1-1-1 Diverses lésions génétiques
Altérations au cours de la réplication (accidentelles )
Altérations en dehors de la réplication (physique, chimique, biologique…)
Mutations
Par substitution, c’est à dire remplacement d’un nucléotide par un autre
Par délétion, c’est à dire suppression d’un ou de plusieurs nucléotides
Par insertion, c’est à dire addition d’un ou de plusieurs nucléotides
Les délétions et insertions
de 1 ou 2 nucléotides, décalant le cadre de lecture (codons)
de 3 nucléotides, aboutissant à la suppression d’un acide aminé dans la protéine exprimée
de grande longueur, pouvant supprimer l’expression d’un ou de plusieurs exons, voire d’un gène entier.
Bases moléculaires de la cancérogénèse
Conséquences
Mutations sans changement du cadre de lecture
Silencieuses (codons codant pour le même AA ou de même famille)
Faux-sens (AA différent)
Non-sens (codon stop)
Mutations au niveau des introns
Souvent sans conséquences mais parfois empêchent l’excision-épissage et la fixation de facteurs de régulation
Mutations pouvant modifier l’expression d’un gène
séquence régulatrice de la transcription
Initiation de la transcription
Mutations avec décalage du cadre de lecture
Graves car protéine complètement différente (non fonctionnelle)
Bases moléculaires de la cancérogénèse
Ces altérations génétiques
Activent les gènes qui stimulent la croissance cellulaire et la prolifération (Oncogènes)
= tous les points de contrôle de la division cellulaire
Inactivent les gènes qui l’inhibent (Gènes suppresseurs de tumeurs GST)
Inactivent des gènes qui réparent l’ADN et maintiennent l’intégrité du génome
Plusieurs altérations génétiques (sur différents gènes) sont
nécessaires pour transformer une cellule normale en cellule cancéreuse
Etapes multiples de la cancérogénèse
II-Bases moléculaires de la cancérogénèse II-1 Anomalies génétiques intrinsèques
II-1-1-2-Les différents gènes
Oncogènes et proto-oncogènes
Gènes suppresseurs de tumeurs
Gènes gardiens de l’intégrité du génome (de réparation de l’ADN)
ONCOGENES et Gènes SUPPRESSEURS de Tumeur
Gènes et cancer
ONCOGENES
mutations
dominantes
gain de fonction
GENES SUPPRESSEURS
mutations récessives
perte de fonction
ORIGINE DES ONCOGENES
le plus souvent dérivent de gènes cellulaires normaux ou proto-oncogènes
("c-onc")
rarement origine virale= formes altérées de gènes d’origine cellulaire (proto-oncogènes), capturés et modifiés par les rétro-virus
("v-onc")
Oncogènes viraux
Virus oncogènes: Virus à ARN:
HTLV (lymphomes à cellules T et leucémies)
HIV (sarcome de Kaposi)
Virus à ADN
HPV Papilloma V (cancer du col utérin)
EBV Herpes V ( mononucléose, Mal de Hodgkin, paludisme Lymphome de Burkitt)
HBV Hépatite V (hépatocarcinome)
Proto-oncogènes et oncogènes Rôle: Transduction du signal cellulaire
Facteurs de croissance: EGF, FGF, PDGF….
Récepteurs de FC
EGFR, PDGFR, FGFR….
Les transducteurs du signal de prolifération
Protéines G
RAS, RAF, SRC, RET….
Les Facteurs de transcription: Myc, Jun, Fos…..
Transduction du signal
Oncogènes
MUTATIONS PONCTUELLES
Oncogène Mutation Tumeur Oncoprotéine
H-ras vessie GTPase
K-ras pancreas, colon, poumon
GTPase
N-ras
domaine
d’activité ATPase - domaine de
liaison aux nucléotides LMC GTPase
ret domaine EC Men 2A récepteur tyrosine kinase
ret activité kinase Men 2B récepteur tyrosine kinase
met activité kinase cancer papillaire du rein
(héréditaire)
récepteur tyrosine kinase
kit activité kinase sarcome gastrique,
récepteur tyrosine kinase
cdk-4 interaction avec p16
mélanome contrôle du cycle cellulaire
MEN Multiple Endocrine Neoplasie + FMTC (cancer médullaire de la thyroide)
Oncogènes
Récepteurs membranaires à activité tyrosine kinase
HER-2neu (c-erB2): sein, estomac, ovaires
EGFR (c-erB1): glioblastome, cancer colorectal
famille myc
carcinome bronchique à petites cellules:
N-myc, L-myc
neuroblastome (+/- glioblastome): N-myc
Facteur pronostic
AMPLIFICATION GENIQUE
Grand nombre de copies d ’un proto-oncogène normal
hyper-expression de la protéine
Oncogènes
Oncogènes
TRANSLOCATIONS
oncogène tumeur fonction
c-myc lymphome de
Burkitt
facteur de
transcription
bcr-abl LMC TK
trk cancer
papillaire
thyroïde
récepteur TK
ret ‘’ ‘’
PDGFR LMC ‘’
bcl-1
cycline D1
lymphome B cycle cellulaire
PRAD-1
cycline D1
adénome
p.thyroïde
‘’
bcl-2 lymphome
folliculaire
‘’
Gènes et cycle cellulaire
Couples cyclines-cdk
(cycline dependent-kinase) ou déclenchent la prolifération
Par cascades de phosphorylation
Inhibiteurs
des couples cycline-cdk ou régulent
la prolifération
G0G1sous l’effet
de Facteurs de croissance
par levée de l’inhibition
exercée par la protéine Rb
(non phosphorylée)
Gènes suppresseurs de tumeurs
APC, CDH1, CDH13, CDKN2A, DAPK1,
ESR1, FHIT, GSTP1, HOXA1, IGF2, MGMT,
NEUROG1, PDLIM4, PTEN, RARB,
RASSF1, RB, RUNX3, SOCS1, TIMP3,
TP73, VHL, WIF1.
Gènes suppresseurs de tumeurs
Vérrouillage du cycle cellulaire
Gène RB (13q) Prot RB (Nal= H°P liée à E2F)
_
Phase G1 Phase S
Protéine RB H°phosphorylée Facteur de transcription
E2F
Protéine RB phosphorylée libération de E2F
Activation cycle
cellulaire
Rétinoblastome: tumeur embryonnaire de la rétine
Gènes suppresseurs de tumeurs gène RB
CDKN2A P16 CDK4
P14 contrôle
cellulaire via p 53
CDK4 Si muté cycle c/
Gènes suppresseurs de tumeurs
Gène APC
Localisé en 5q21 (15 exons, 8532 pb)
Protéine APC, /s-membranaire
Maintien de la ségrégation chromosomique normale
au cours de la mitose
Rôle dans la stabilité des jonctions inter-cellulaires
Contrôle indirect du cycle cellulaire (induit la
dégradation de la caténine)
c-myc
Cycline D1
p21
Base moléculaire de la polypose adénomateuse familiale associée au gène APC
Activation constitutive de
La voie de signalisation
Wnt/-caténine/APC
Inactivation somatique de
l’allèle fonctionnel restant
Carcinogenèse colorectale
Perte de la fonction APC
Mutation germinale
délétère d’un allèle du gène APC
Gène APC/E-Cadhérine et β Caténine
La formation du complexe β -caténine-APC-G3 β S entraîne une diminution du pool intracellulaire de β -caténine libre empêchant sa liaison au facteur de transcription Tcf
liaison β -caténine à la E-cadhérine favoriserait la migration des cellules épithéliales coliques vers le sommet des villosités. G3 β s : glycogène 3 β synthase ; β cat : β -caténine ; APC : Adenomatous Polyposis coli.
Gènes suppresseurs de tumeur
et Cycle cellulaire
Cancer
Hyperactivité des régulateurs + (cyclines et cdk) Amplification du gène de la cycline D1 ou A
Altération des gènes codant pour cdki (p16 ou 21) Ex: mutation dans gène codant pour p16 ou MTS1 (CDKN2A)
Ex: mutation dans le gène codant pour p 21 transactivée par la protéine p53 permettant le blocage du cycle en G1
Altération de la protéine Rb qui en libérant le facteur E2F accélère le passage de G1 en S
Interactions virus-gènes
Papillomavirus (HPV) Cancer du col de l’utérus
Protéine virale E7 inhibe la fixation de la protéine Rb aux facteurs de transcription
Protéine E6 inhibe p53 et l’apoptose
Protéines E1A et E1B de l’adénovirus inactivent p53 et/ou RB
Le gène de la cycline A est muté (mutation insertionnelle par le virus de l’hépatite B) dans les cancers primitifs du foie (allongement de la ½ vie
de la cycline A accumulation de cette cycline A)
E6
immortalisation coopération
E7
Activation
télomérase
Activation
src kinases
proliferation
progression
coopération immortalisation
Stimulation
Phase S
Inactivation
p21 et p27
proliferation
progression
Inhibition
de p53
et d’apoptose
Induction
d’instabilité
chromosomique
Libération
E2F
Amplification
centrioles
Effet synergique sur
l’immortalisaton cellulaire
Inactivation
INK4A
INK4A bloque
Fonction de E6 E6 bloque l’apoptose
Induite par l’expression
de E7
E7 prévient l’inhibition
de E6 par INK4A ou CDKN2A Interaction virus gènes
Gènes contrôlant l’intégrité du génome (+/- réparation ADN)
Gènes contrôlant l’intégrité du génome
Ils limitent le taux de mutation de l’ADN
Ce sont des gènes de réparation de l’ADN au cours de la division cellulaire (notamment les erreurs de replication)
Cancer du sein et de l’ovaire: BRCA1 et 2
Cancers colorectaux: MMR MLH1, MSH2 et MSH6
Ataxie télangiectasie et prédisposition aux leucémies ou lymphomes: gène ATM: détection des cassures de l’ADN
La Protéine p53 participe indirectement à cette fonction: elle permet de réparer l’ADN et en cas d’échec provoque l’apoptose
Gènes contrôlant l’intégrité du génome
Rôle de P 53
Bloque le cycle cellulaire en phase G1/S en cas de lésions de l’ADN
(en induisant la transcription du gène CIP/WAF1 inhibiteur du cycle
cellulaire) pour permettre les réparations de l’ADN
Induit l’apoptose (transcription du gène pro-apoptotique BAX: Bcl2-
associated X protein) si altérations trop importantes pour être réparées
Gènes suppresseurs de tumeurs
Gènes de réparation
DSB MMR
Gènes de réparation DSB: cassure double brin
SYSTÈME MMR (MisMatch Repair) = Système de réparation des mésappariements
SYSTÈME MMR (MisMatch Repair)
Réparation déficiente accumulation de nombreuses séquences de microsatellites
Microsatellites: séquences faites de répétitions (x20) en tandem de nucléotides ubiquitaires dans le
génome (AAA) ou (CACA..)
Ces séquences répétitives sont particulièrement fragiles et lors de la réplication de l’ADN, elles peuvent être raccourcies ou rallongées
En l’absence de réparation post-réplicative efficace dans la tumeur, les erreurs persistent et se transmettent lors de la réplication suivante émergence et persistance d’allèles de taille différente au niveau des cellules tumorales
= instabilité des microsatellites
Si ces erreurs de réplication surviennent dans des régions non codantes pas de conséquences graves
Détection de l’instabilité des MS (MSI) dans les tumeurs au niveau de marqueurs (Bat 25 Bat 26 = zones introniques de l’ADN avec 25 ou 26 A ou NR 21, NR 22, NR 24, MONO 27)
Si ces erreurs surviennent dans des gènes intervenant dans le contrôle de la prolifération cellulaire et/ ou l’apoptose (TGFβ, MSH3 et 6, Bax) altération de leur fonction
Instabilité des microsatellites
Le Processus de Cancérisation
La Transformation Cellulaire Caractérisation d’une cellule cancéreuse
Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques
Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes
Modifications des histones
Anomalies extrinsèques
Facteurs de risque initiateurs Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers
Étapes de la transduction du signal de prolifération
Exemples: cancer colorectal
Les prédispositions génétiques aux cancers
Phénomènes épigénétiques
Définitions
Modifications de l’expression des gènes, non liées à des modifications de la séquence de l’ADN
Des cellules de deux tissus différents ont le même génome mais elles diffèrent par leur épigénome =
Ensemble des modifications épigénétiques : méthylation de l’ADN et/ou modifications des histones modulation de l’expression des gènes (avec parfois extinction de leur expression)
Cible = nucléosome (ADN + histone)
Méthylations aberrantes de l’ADN au niveau des ilots CpG
Modifications post-traductionnelles des extrémités des histones
Phénomènes épigénétiques
En situation normale:
1/ Méthylation des ilots CpG
Normalement la plupart des CpG en dehors des ilots sont méthylés/ CpG ilots non méthylés
Ilots CpG +++ non méthylés au niveau des promoteurs des gènes
2/ L’acétylation des histones chromatine relâchée, accessible aux complexes de transcription (FT, HAT (protéines acétylant les histones, CA co-A transcriptionnels)
En situation tumorale:
1/ Méthylation inversée:
H°méthylation le long du génome
Her méthylation au niveau des promoteurs
CpG méthylés = reconnus par des protéines MBD qui vont empêcher la transcription (donc l’expression de certains gènes)
Dans le cas de gènes suppresseurs de tumeur ou de gènes de réparation ADN prolifération++ et cancer
Phénomènes épigénétiques
Promoteur
Chromatine relâchée
Transcription
FT=F de transcription
HAT=Protéines acétylant
les Histones
HDAC= désacétylation Des histones
DNMT= Méthylation de l’ADN
Inaccessibilité aux complexes de transcription
Phénomènes épigénétiques 2/ Modifications des Histones
Phénomènes épigénétiques: Gènes concernés par l’inactivation au niveau des promoteurs
Phénomènes épigénétiques
L’âge est à l’origine d’hyperméthylation des promoteurs
(cancer colo-rectal)
Les facteurs environnementaux pourraient induire des
modifications épigénétiques +++ dont certaines pourraient se
transmettre aux générations suivantes (une partie de la
descendance des hollandaises victimes de la famine de 1944,
de taille beaucoup + petite)
Alcool?
Stress?
Etat psychologique ?
Le Processus de Cancérisation
La Transformation Cellulaire Caractérisation d’une cellule cancéreuse
Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques
Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes
Modifications des histones
Anomalies extrinsèques
Facteurs de risque initiateurs Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers
Étapes de la transduction du signal de prolifération
Exemples: cancer colorectal
Les prédispositions génétiques aux cancers
EPIDEMIOLOGIE CANCERS
CANCER
AGE
ENVIRONNEMENT
Professionnel (2%) M°Biologiques
(15%) Bactéries: Hélicobacter P,
Virus: HBV, HPV, EBV Parasites: Schistosomes
Comportement
Tabac (24%) Alcool (7%) Alimentation
(20%?) UV
Facteurs endogènes
*Génétiques (5-10%) *Hormonaux (12%)
Pollution Atmosph (0.5%)
Bases de la cancérogénèse: II-2-anomalies extrinsèques
II-2-1-Agents initiateurs: lésion définitive de l’ADN
Carcinogènes chimiques
HAP (tabac, pétrole..)
amines aromatiques (colorants, caoutchouc)
agents alkylants
Aflatoxine B1
Nitrosamines
Chlorure de vinyl
Virus
HTLV, HIV,
Ebstein Barr (EBV) (lymphome de Burkitt) HPV, HBV
Radiations ionisantes: Rx et UV
Créations d’adduits Mutations
la plupart des produits chimiques ont besoin pour cela d’une activation métabolique
Dans ce cas, des intermédiaires électrophiles tels que les époxydes ou les ions carbonium sont les responsables ultimes des lésions induites sur divers sites nucléophiles de l’ADN
Bases de la cancérogénèse: II-2-anomalies extrinsèques
II-2-1-Agents initiateurs: lésion définitive de l’ADN
Carcinogènes chimiques
Benzopyrène
N-Nitrosodiméthylamine
Sites primaires des lésions
sur l’ADN induites
Chimiquement
Mono-adduits
Ponts intra ou inter-brins
II-2-1-Agents initiateurs: lésion définitive de l’ADN
Produit Lésion génotoxique
Aflatoxines (B1)
(Aspergillus Flavus)
Amines aromatiques
(2-Acétylaminofluorène)
Chlorure de vinyle
Chimiothérapies
(mitomycine, Cisplatine,
Cyclophosphamide)
Nickel
Adduits de grande taille
Adduits de grande taille
Mono-adduits
Mono-adduits, pontages intra et inter-brins
Mono-adduits et cassures simple brin
Bases de la cancérogénèse: II-2-anomalies extrinsèques
II-2-2-Agents promoteurs:
Favorisent l’expression d’une lésion génétique préalablement induite par un agent initiateur
TPA (esters de phorbol activité protéines kinases C)
(12-O-tetradecanoylphorbol-13-acetate)
Accélération de la prolifération. Donc la cellule dispose
d’un temps plus court pour la réparation de l’ADN
réparation incomplète
Phénols?
Hormones: oestrogènes
Activation de la transcription par recrutement de co-activateurs
Parasites: paludisme + EBV Lymphome de
Burkitt?
Autres contaminants chimiques (dioxines?)
Exemple d’agents promoteurs: Hormones et
RECEPTEURS NUCLEAIRES
Bases de la cancérogénèse: anomalies extrinsèques
Agents Promoteurs:
Xénobiotiques et récepteurs AhR (récepteur cytosolique au groupement aryl des hydrocarbures)
Dioxine AhR interférences avec Protéines régulatrices: Src, NFkB, Rb
AhR ARNT (Ah Receptor Nuclear Translocator)
Dimérisation et Fixation sur XenobER transcription d
divers gènes
Enzymes impliqués dans métabolisme des xénobiotiques dont les dioxines (cytochrome p 450)
Métabolisation des HAP Produits encore + cancérigènes
(stress oxydant)
Métabolisation des oestrogènes effet anti-oestrogénique
Potentiel de cancérogénicité
Classe Description du potentiel cancérigène
IARC EPA
1 A Cancérigène humain
Preuve faite pour l’humain
2A B Cancérigène humain probable
Evidence limitée de cancérogénicité chez h mais suffisante chez animaux labo
2B C Cancérigène humain possible
Evidence limitée de cancérogénicité chez h et absence d’évidence suffisante chez animaux labo
3 D Non classé comme cancérigène
Aucune évidence pour que le produit soit cancérigène mais pas de données de non cancérogénicité
4 E Non Cancérigène
Aucune évidence de cancérogénicité chez h et chez animaux labo
Potentiel de cancérogénicité
Etudes de cancérogénicité chez l’homme Indications de cancérogénicité suffisantes
Relation de cause à effet établie entre l’exposition et la survenue de cancers dans le cadre d’études méthodologiquement valides (absence de biais)
Indications de cancérogénicité limitées
Une association positive mise en évidence mais la validité de l’étude est mise en doute (biais ne peuvent être exclus avec certitude)
Indications de cancérogénicité insuffisantes
Validité des études remise en question
Pas de données disponibles
Indications d’une absence de cancérogénicité
Pas d’association positive entre exposition et cancers mise en évidence sur un grand nombre d’études
Potentiel de cancérogénicité: CMR
C
M
R
Le Processus de Cancérisation
La Transformation Cellulaire Caractérisation d’une cellule cancéreuse
Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques
Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes
Modifications des histones
Anomalies extrinsèques
Facteurs de risque initiateurs Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers
Étapes de la transduction du signal de prolifération
Exemples: cancer colorectal et cancer broncho-pulmonaire
Les prédispositions génétiques aux cancers
II-3- Caractères multi-étapes des cancers
II-3-1 Étapes de la transduction du signal de prolifération
Schéma de synthèse. Cancérogénèse colorectale
II-3-2 Cancérogénèse dans le cancer colorectal sporadique Deux schémas de cancérogénèse différents
1/La voie majoritaire: (85%
des CCR) •liée une instabilité chromosomique
•Tumeurs aneuploïdes avec perte d’hétérozygotie (LOH)
•Elément initiateur: inactivation du gène APC
•Puis plus tard mutation de K-RAS
•Et inactivation de p53
2/L’instabilité génétique à l’échelle nucléotidique (15% CCR) •Liée à une inactivation de certains gènes de réparation de l’ADN (MMR) •Ces mutations confèrent un phénotype mutateur qui prédispose à la survenue de mutations dans des gènes comportant des répétitions de nucléotides ( caténine, Bax, récepteur du TGF …) et impliqués dans la prolifération cellulaire perturbations du contrôle de la prolifération
Cancérogénèse colique par instabilité chromosomique
GSK: sérine-thréonine glycogène-kinase
Caténine + TCF4 (Facteur de transcription) activateur de Myc
Cancérogénèse colique par instabilité chromosomique
2-Voie K RAS
Gènes RAS: H RAS, K RAS, N RAS
Gènes RAS code pour protéine p 21 transduction du signal prolifération
Protéines RAS liées à GTP: activées
Protéines RAS liées à GDP: inactivées (grâce aux protéines G et Ras) car la protéine RAS a une homologie de séquence avec la protéine G
Si mutation RAS: perte de l’activité GTPase des protéines RAS
Cancérogénèse colique par instabilité chromosomique
3- Voie TGF
TGF + Récepteurs I et II phosphorylation SMAD2
Translocation de ce complexe dans le nx hétérodimère SMAD2/SMAD4
Transcription de gènes inhibant le cycle cellulaire (gène MTS2)
En fait TGF induit une accumulation de Rb sous forme non phosphorylée (bloquant facteur de transcription E2F)
Si inactivation du gène TGF (ou son récepteur) (tumeurs MSI) ou mutation des gènes SMAD 2 et 4 (tumeurs LOH+)
carcinogénèse
4- Protéine P 53
Cancérogénèse colique par instabilité chromosomique
P 53 4
Altérations génétiques et épigénétiques des cancers
colorectaux MSI.
II-3-3 Cancérogénèse broncho-pulmonaire
β Caténine EGF
Rb
p14ARF
p53
Ras Myc
Prolifération
Différenciation Apoptose
Mutagénèse/lésions ADN
II-3-3 Cancérogénèse broncho-pulmonaire
Le Processus de Cancérisation
La Transformation Cellulaire Caractérisation d’une cellule cancéreuse
Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques
Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes
Modifications des histones
Anomalies extrinsèques
Facteurs de risque initiateurs Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers
Étapes de la transduction du signal de prolifération
Exemples: cancer colorectal et cancer broncho-pulmonaire
Les prédispositions génétiques aux cancers
II-4 Les prédispositions génétiques aux cancers
Ce qui caractérise un cancer héréditaire
Représente 5 à 10 % environ des cancers
L’âge précoce de survenue du cancer
La présence de nombreux ATCD familiaux: plusieurs
membres de la famille atteints sur plusieurs générations
Multiplication des localisations (ensemble ou décalées
dans le temps)
II-4 Les prédispositions génétiques aux cancers
Si mutation génétique dans cellule somatique (colon, sein, rétine…)
Forme sporadique de cancer (90% des cancers)
Si mutation dans cellule germinale (spermatozoïde, ovule)
Forme héréditaire de cancer (10% des cancers)
II-4 Les prédispositions génétiques aux cancers 1-Polypose Adénomateuse Familiale: (PAF)
Transmission
Mode autosomique dominant à forte pénétrance à expressivité variable: polypes
colo-rectaux duodénaux lésions rétiniennes
Responsable de 1% des cancers
colo-rectaux
Clinique
Manifestations coliques Polypes adénomateux multiples:
100 – x1000 dans le côlon et le rectum
Manifestatations extra-coliques Lésions rétiniennes (taches
blanches) visibles au fond d’œil (70% des cas)
= Hypertrophie de l’épithélium pigmentaire rétinien (CHRPE)
Adénomes gastriques ou duodénaux Tumeurs desmoïdes et conjonctives Tumeurs de la thyroïde, du cerveau
PAF Polypose adénomateuse familiale Mutation du gène APC
Gène APC: gène suppresseur de tumeur
________________________
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11………14 15
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
Formes atténuées Formes
classiques
Exon 15 Formes profuses
1245 1250 T desmoïdes 1464
1444
_________________________
2- Le syndrome de Lynch (HNPCC) Prédisposition au cancer colorectal non polyposique
Deux localisations à risque:
Côlon et rectum
Utérus (endomètre)
risque de C Estomac, voies urinaires, intestin,
ovaires et voies biliaires
Lié à une altération d’un des gènes MMR de réparation de l’ADN (MLH1, MSH2, MSH6 et PMS2)
Altérations génétiques et épigénétiques des cancers
colorectaux MSI.
II-4 Les prédispositions génétiques aux cancers
II-4 Les prédispositions génétiques aux cancers
III/ Le PROCESSUS METASTATIQUE
Le Processus de Cancérisation La Transformation Cellulaire
Caractérisation d’une cellule cancéreuse Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes Modifications des histones
Anomalies extrinsèques Facteurs de risque initiateurs
Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers Étapes de la transduction du signal de prolifération Exemples: cancer colorectal
Les prédispositions génétiques aux cancers
Le Processus métastatique
L’angiogénèse Le processus de migration cellulaire
Les bases moléculaires des thérapies anticancéreuses Les molécules cytotoxiques
En amont, au niveau et en aval de l’ADN
Les molécules cytostatiques: thérapies ciblées
Perspectives thérapeutiques La thérapie génique et l’immunothérapie
Définition: formation de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux existants (capillaires et veinules)
Une tumeur solide ne
peut pas se développer au-delà d’une certaine taille (1 à 2 mm3) en l’absence de néo-vascularisation» Judah Folkman
Switch angiogénique:
passage de la phase latente à la phase agressive
III-1/ L’Angiogénèse
Processus de l’angiogénèse
L’Hypoxie est l’élément déclencheur de la translocation HIF α et β (Hypoxia Inducible factor) promoteurs des gènes VEGF et PDGF
L’angiogénèse est contrôlée par une balance d'inducteurs (VEGF+++, FGF, PDGF, IGF, angiopoiétine 2…)
et d'inhibiteurs (thrombospondine, endostatine, angiostatines, angiopoiétine 1…)
synthèse de facteurs pro-angiogéniques +++
L'activation des cellules endothéliales
Migration suivie d'une phase proliférative
Différenciation des cellules en une structure de type capillaire
réseau vasculaire nécessaire au développement des tissus tumoraux (Cellules endothéliales, péricytes, cellules musculaires lisses)
Oncogènes activés:
Ras,src
p 53 désactivée
Péricyte
Cellule
endothéliale
angiopoiétine-1 Tie-2
Cellule
mésenchymateuse
matrice
extracellulaire thymidine
phosphorylase
Cellule musculaire lisse
Néovaisseau La cellule cancéreuse
L’Angiogénèse
L'angiopoïétine-1 assure ainsi la perméabilité et la maturité des vaisseaux sanguins (angiogénèse)
L'angiopoïétine-2 peut • induire la perte de contact entre les cellules endothéliales et les cellules voisines • déstabiliser ainsi le vaisseau sanguin • dégrader la membrane basale des vx ainsi
que la matrice extracellulaire environnante.
FGF+++
Tumor angiogenesis
F a c t e u r s e t r é c e p t e u r s d e c r o i s s a n c e e n d o t h é l i a l e
F a c t e u r R é c e p t e u r D i s t r i b u t i o n t i s s u l a i r e
F G F - 1 ( a c i d e ) F G F R - 1 , 2 , 3 , 4 c e r v e a u , r e i n , o s , r é t i n e , c o e u r , a u t r e s
F G F - 2 ( b a s i q u e , ) F G F R - 1 , 2 c e r v e a u , r e i n , r é t i n e , c o e u r , t e s t i c u l e s , m o n o c y t e s , a u t r e s
V E G F - A V E G F R - 1 , V E G F R - 2 ( f l t ) h y p o p h y s e , m u s c l e , p o u m o n , p r o s t a t e , c o e u r , m o n o c y t e s , a u t r e s
V E G F - B i n c o n n u m u s c l e , p o u m o n , p r o s t a t e , p a n c r é a s , a u t r e s
V E G F - C V E G F R - 2 / V E G F R - 3 c o e u r , p l a c e n t a , o v a i r e , i n t e s t i n , a u t r e s
H G F ( s c a t t e r f a c t o r ) c - m e t p o u m o n , f o i e , p e a u , a u t r e s E G F E G F R ( c - e r b B ) e c t o d e r m e , r e i n , e s t o m a c T G F - E G F R ( c - e r b B ) m o n o c y t e s , k é r a t i n o c y t e s , a u t r e s A n g i o p o i é t i n e ( a n g - 1 e t a n g - 2 )
T i e 2 e m b r y o g e n è s e
La cellule cancéreuse L’Angiogénèse
Le VEGF a se lie à 2 types de récepteurs: •FLK1 (ou KDR ou VEGFR2)
•la Neuropiline (Nrp1) qui est un co-récepteur pour
VEGFR2 (très présent dans les cellules endothéliales) •FLT1 (ou VEGFR1)
III-2/ Le processus de migration
des cellules
II-2 Le processus de migration cellulaire
II-2-1 Transition Epithélium-Mésenchyme
Existe déjà à l’état physiologique Embryogénèse (tube neural crête neurale)
Cicatrisation
Dans la cancérogénèse, cette transition est sous la dépendance de molécules d’adhérence intercellulaire
expression de la E-cadhérine
dans les cellules épithéliales et
dans les cellules mésenchymateuses
Modifications du
cytosquelette Perte des cytokératines (cellules épithéliales)
Vimentine dans cellules mésenchymateuses
qui deviennent flexibles)
Sécrétion de protéases et de la motilité cellulaire
Grâce à l’intervention de facteurs adjuvants HGF: Hépatocyte Growth Factor
Composants de la matrice extra-cellulaire
Facteur TWIST(anti-apoptotique) ou SNAIL (de transcription)
II-2 Le processus de migration cellulaire
Transition Epithélium-Mésenchyme
Difficile à mettre en évidence
Phénomène observé in vitro (Thiery JP. Epithelial-mesenchymal transitions in tumour progression.Nat Rev Cancer 2002;2:442-54.
In vivo (Cancer colorectal à la périphérie de la tumeur) (Jass JR, Barker M, Fraser L, Walsh MD, Whitehall VL, Gabrielli B, et al. APC
mutation and tumour budding in colorectal cancer. J Clin Pathol 2003;56:69-73
Une fois transformées les cellules mésenchymateuses
tumorales ne sont pas ≠ des cellules normales (n’expriment plus les kératines et expriment la vimentine)
Il semble que des modifications génétiques ne soient pas nécessaires à ce processus
L’environnement de la tumeur (facteurs sécrétés par la matrice extracellulaire) suffit
La tumeur utilise un programme déjà présent (l’embryogénèse, cicatrisation)
II-2 Le processus de migration cellulaire
II-2-2 Rôle +++ du stroma
Action sur l’angiogénèse et sur l’invasion tumorale Sécrétion de tous les facteurs ci-dessus
Cellules stromales concernées: Fibroblastes Macrophages Cellules endothéliales
L’action des cellules stromales est modifiée par les cellules tumorales:
Les fibroblastes modifiés sont protumorigènes (mécanisme non encore élucidé: modifications épigénétiques des cellules stromales?)
II-2-3 Rôle des cellules souches
Dans le processus métastatique, seule la migration d’une cellule souche cancéreuse pourra provoquer dans le tissu hôte la croissance d’une métastase
Ces cellules sont rares, résistantes à l’apoptose et aux traitements chimiothérapiques et nécessitent un µ environnement particulier pour leur survie
Les autres cellules pourront accéder dans les tissus-hôtes mais seront capables de se X un nombre limité de fois seulement
II-2-4 Influence des facteurs épigénétiques
= modifications réversibles (≠ des modifications génétiques qui sont irréversibles)
II-2 Le processus de migration cellulaire Les cellules souches
cellule différenciée
sans potentiel de division
nombre limité
de divisions
cellule tumorale
sans potentiel de division
nombre limité
de divisions
nombre illimité
de divisions
nombre illimité
de divisions
Cellules cancéreuses
cellule souche normale cellule souche cancéreuse
Cellules normales
Mq (CD133, CD44) permettant
de sélectionner les cellules souches
II-2 Le processus de migration cellulaire
II-2-5 Déterminisme du tropisme pour un tissu métastatique?
Avancées grâce à la signature transcriptionnelle des tumeurs (par des puces à ADN) Signature transcriptionnelle : combinaison d’expression particulière de milliers de gènes
simultanément
Ramaswamy S, Ross KN, Lander ES, Golub TR. A molecular signature of metastasis in primary solid tumors. Nature Genet 2003;33:49-54
Minn AJ, Gupta GP, Siegel PM, Bos PD, Shu W, Giri DD, et al. Genes that mediate breast cancer metastasis to lung. Nature 2005;436:518-24
1-Explication mécanistique Piégeage par les capillaires (Foie) 2-Facteur chimio-attracteur produit par les cellules cibles 3-Molécules particulières véhiculées par les cellules endothéliales et reconnues par
les cellules tumorales (ZIP code vasculaire) 4-Environnement favorable crée par le tissu cible (niche prête à accueillir les cellules
tumorales). Cellules osseuses libèrent TGFβ ou la PTH-RP qui stimulent les cellules cancer sein et prostate
II-2-6 Problème des µ métastases (cellules tumorales isolées)
Elles se divisent peu sont inaccessibles aux chimiothérapies
Comment expliquer qu’un si petit nombre de cellules dormantes puissent donner naissance à des métastases?
II-2-7 Rôle des polymorphismes dans la progression tumorale
Caractéristiques personnelles de l’ADN constitutionnel/ADN tumoral chez les malades
II-2 Le processus de migration cellulaire
Balance Mitose/Apoptose
Balance Mitose/destruction
par système immunitaire
Micrométastases
Switch angiogénique
Evasion immunitaire
Macrométastase
Le Processus de Cancérisation La Transformation Cellulaire
Caractérisation d’une cellule cancéreuse Etapes de la cancérisation
Bases moléculaires de la cancérogénèse Anomalies intrinsèques
Génétiques Les diverses lésions génétiques Les différents gènes impliqués dans l’oncogénèse (oncogènes, gènes suppresseurs de tumeur, de réparation de l’ADN..)
Epigénétiques Hyperméthylation des promoteurs de certains gènes Modifications des histones
Anomalies extrinsèques Facteurs de risque initiateurs
Chimiques, physiques, biologiques
Facteurs de risque promoteurs Chimiques, hormones, parasites
Caractères multi-étapes des cancers Étapes de la transduction du signal de prolifération Exemples: cancer colorectal
Les prédispositions génétiques aux cancers
Le Processus métastatique
L’angiogénèse Le processus de migration cellulaire
Les bases moléculaires des thérapies anticancéreuses Les molécules cytotoxiques
En amont, au niveau et en aval de l’ADN
L’hormonothérapie Les molécules cytostatiques: thérapies ciblées Perspectives thérapeutiques
La thérapie génique et l’immunothérapie
IV Les bases moléculaires des thérapies anticancéreuses
1-Les molécules cytotoxiques En amont, au niveau et en aval de l’ADN
2-L’hormonothérapie
3-Les molécules cytostatiques: thérapies ciblées
4-Perspectives thérapeutiques La thérapie génique et l’immunothérapie
IV 1-Les molécules cytotoxiques
1 /Agissent en amont de l’ADN En perturbant le métabolisme de l’ADN (anti-métabolites)
= Analogues structuraux (5-FU)
2/Ont pour cible l’ADN En interagissant directement avec l’ADN lui-même (alkylants, intercalants
et inhibiteurs enzymatiques)
= Sels de platine, anthracyclines, Irinotecan …
3/Agissent en aval de l’ADN En agissant sur le fuseau et les micro-tubules (Dérivés de l’if: taxanes)
Concernent des cellules en division cellulaire
1 /Action en amont de l’ADN
Après sa pénétration dans la cellule, le 5-FU se lie aux sucres ribose ou déoxyribose pour former un pseudo nucléotide, phosphorylé sous forme de 5-FUTP ou 5-FdUMP.
Le 5-FUTP est incorporé dans le mRNA, dont l’action est inhibée par la présence du fluor. Ainsi, cette action n’est pas dépendante du cycle cellulaire.
Le 5-FdUMP (seule voie de la 5-FdUrd) inhibe de façon irréversible la thymidilate synthétase, aboutissant à une déplétion de thymidine monophosphate indispensable pour la synthèse du DNA. Cette seconde action est cycle dépendante (plus importante dans la phase S).
L’acide folinique augmente la quantité de folates présents dans la cellule et permet des réponses tumorales plus importantes, malgré une toxicité accrue.
2/Action directe sur l’ADN
Réactions chimiques avec l’ADN
Agents ALKYLANTS (électrophiles) et apparentés
Modifications structurales de l’ADN
Agents INTERCALANTS
Coupures au niveau de l’ADN
Inhibiteurs des Topoisomérases
Agents ALKYLANTS (électrophiles)
Interaction avec l’ADN par des liaisons covalentes
Réplication impossible
Exemples:
Moutardes à N:
Cyclophosphamide: Endoxan (aplasie sévère)
Ifosfamide: Holoxan
Agents apparentés: ponts inter-brins Réplication impossible
Sels de platine
Cisplatine (estomac, pancréas)
Carboplatine (ovaire, poumons, ORL)
Oxaliplatine (C digestifs)
Aziridines (ATB): mitomycine C
Agents INTERCALANTS
Molécules caractérisées par plusieurs noyaux aromatiques condensés, de dimension et structure telles qu'elles provoquent stabilisation des coupures double brin et donc:
- un empêchement de la progression des ARN et ADN polymérases
- une inhibition de la réplication et de la transcription
Ce sont des antibiotiques: Anthracyclines
Adriamycine (doxorubicine) MDR
Toxicité cardiaque +++
Epirubicine: -active mais - toxique
Molécules entraînant des coupures au niveau ADN = Inhibiteurs enzymatiques
Les ADN topoisomérases permettent l’accessibilité à l’ADN des enzymes de réplication et de transcription
Ce sont des enzymes assurant la spiralisation/déspiralisation de l'ADN après avoir créé des coupures transitoires de l'un (I) ou des deux (II) brins, puis leur ligation, permettant une relaxation des forces de torsion générées au moment de la réplication
Inhibiteurs topo-isomérase II
Inhibiteurs intercalants = Anthracyclines
Inhibiteurs NON intercalants: pas d’action directe sur l’ADN (stabilisation du complexe Topoisomérase II-ADN)
Etoposide: VP16 (lymphome, C bronchique)
Inhibiteurs topo-isomérase I: La topo-isomérase I permet des coupures simples-brins
indispensables à la réplication de l’ADN
Irinotécan: C colorectaux
Topotécan: C Ovaire
3/ACTION en AVAL de l’ADN (sur le fuseau et les micro-tubules)
— ALCALOIDES de la PERVENCHE
— poisons du fuseau: se fixent sur la tubuline et inhibent la polymérisation en µ°tubules
Vincristine(Oncovin*) (1960)
Vinblastine (Velbé*)
Vindésine (Eldisine*)
Vinorelbine (Navelbine*)
— TAXANES
— Stabilisent le fuseau en se fixant sur les microtubules et inhibent leur dépolymérisation (1990)
Paclitaxel (Taxol*) (écorce)
Docétaxel (Taxotère*) (épines) hypersensibilité ++
IV-2 L’HORMONOTHERAPIE
Tumeurs hormono-dépendantes
sein oestrogènes
prostate androgènes
(tumeurs endocrines digestives)
Hormone + récepteur nucléaire activation de la transcription synthèse protéique prolifération
2 stratégies :
inhibition de la sécrétion de l'hormone endogène
blocage du récepteur
HORMONOTHERAPIE
Hypothalamus
LH-RH
FSH/LH ACTH
Hypophyse
Ovaires
Testicule Surrénales
Oestrogènes Oestrogènes
Progestérone Androstène dione
Testostérone Testostérone
SEIN
PROSTATE
HORMONOTHERAPIE SEIN:
SUPPRIMER Sécrétion d’oestrogènes
Castration chirurgicale: ovariectomie (plus pratiquée)
Administration de progestatifs Acétate de médroxyprogestérone : rétro-contrôle - au niveau des cellules gonadotropes hypophysaires, blocage de la sécrétion d’oestrogènes
Administration d’analogues de la LH-RH : bloquent les récepteurs au niveau de l’hypophyse
entraînerait une inhibition de la sécrétion de FSH/LH production de stéroïdes par les gonades en 2/3 semaines
Buséréline (Bigonist), goséréline (Zoladex) uniquement dans le cancer de la prostate
(en cours d’évaluation dans le cancer du sein)
Inhibiteurs compétitifs: Tamoxifène (Sein)
MDV3100 (Prostate)
En phase pré-ménopausique: anti-oestrogènes: Tamoxifène
En phase post-ménopausique: Anti-oestrogènes et anti-aromatases
HORMONOTHERAPIE
SEIN:
Anti oestrogènes
Tamoxifène: Effet antagoniste (recrutement de co-répresseurs)
=inhibiteur compétitif des oestrogènes au niveau du récepteur à l’oestradiol dont l’action est plus complète
=Au niveau du sein, vagin et SNC
Effets agonistes (co-activateurs)
= au niveau os, foie, endomètre
= Complications thromboemboliques ( Antithrombine III dans le foie)
= le risque de cancer de l’endomètre
Prévient la déminéralisation osseuse ( os)
ce traitement supprime ± complètement la production ovarienne d’oestrogènes, mais laissent persister une production surrénalienne ou tumorale qui peut être
HORMONOTHERAPIE
Le TAMOXIFENE Rappel sur les récepteurs nucléaires et les
oestrogènes
Domaine LBD
(en 12 hélices)
AA 351: permet le recrutement
des co-activateurs
HORMONOTHERAPIE
SEIN: Inhibition de la biosynthèse des stéroïdes surrénaliens chez la femme ménopausée,
principale source d’oestrogènes
= Antiaromatases
Aromatase: transforme les androgènes des tissus périphériques en oestrogènes circulants
Antiaromatases 1ère génération action irréversible sur l’aromatase et insuffisance surrénalienne
Aminoglutéthimide: Orimétène (non stéroïdienne)
Antiaromatases 2ème génération Formestane (Lentaron); ne nécessite pas d’H°Cortisone: (stéroïdienne)
Antiaromatases de 3ème génération: Létrozole (Fémara) et anastrozole (Arimedex) sont des anti-aromatases
sélectifs
agissent sur la réductase du cytochrome P450 (action réversible)
A comparison of letrozole and tamoxifène in postmenopausal women with early breast cancer. N Engl J Med 2005; 353: 2747-57 (BIG) avantage au letrozole
IV-3 Les THERAPIES CIBLEES
Les THERAPIES CIBLEES: les cibles
Les Thérapies Ciblées
Cetuximab Erbitux
Trastuzumab Herceptin Rituximab Mabthera
Inhibiteur sélectif
de EGF-R (Erlotinib) Tarceva
Imatinib Glivec
Lapatinib
Tyverb (Anti Her1 et Her2)
Bevacizumab
Avastin
Inhibiteurs multikinases Petites molécules inhibant VEGF-R et
d’autres kinases (ITKs) (Sorafenib Nexavar Sunitinib Sutent)
Rituximab Mabthera Ac anti CD20
des L°cytes B (LNH)
Les Thérapies ciblées
Molécules ciblées =
Récepteur d’un facteur de croissance: EGFR ou VEGFR
Le facteur de croissance lui-même: EGF ou VEGF
Une protéine intervenant dans la signalisation régulant la prolifération cellulaire ou l’apoptose (mTOR)
Un facteur d’angiogénèse (VEGF)
Les THERAPIES CIBLEES (agents cytostatiques)
Thérapeutiques ciblées =
Ac Monoclonal (Mabs) Momab: Ac souris (1975)
Ximab: Ac chimérique (H/souris; 1984)
Zumab: Ac humanisé (1988-91)
Mumab: humain (1994-99)
=Grosses molécules
=Cible extracellulaire
=Administration injectable
=Action irréversible: destruction du récepteur
Molécule à activité anti-thyrosine kinase (nibs) par inhibition enzymatique
=petites molécules
=Cible intracellulaire
=Administration orale
=Action réversible
Ces molécules peuvent être associées: Ex: TTT anti VEGF, anti récepteur PDGF actif dans les cancers du rein
(nexavar ou sorafenib)
THERAPIES CIBLEES
Récepteurs de facteurs de croissance
EGFR, HER-2 Les thérapeutiques Ac monoclonaux
= Cetuximab (Erbitux): C Côlon, bronchique NSCLC, tête et cou, rénal
= Trastuzumab (Herceptine): C Sein, ovaire (hyperexpressuion de HER2)
= Les autres anticorps monoclonaux:
Panitumumab (anti EGFR)
Matuzumab (anti EGFR)
Pertuzumab (anti Erb2)
Les inhibiteurs de la tyrosine kinase associée à l’EGFR:
Gefitinib (Iressa): T Bronchique NSCLC et carcinome broncho-alvéolaire (mutation EGFR)
Erlotinib (Tarceva): C Bronchique non à petites cellules (Europe)
Autres médicaments: lapatinib: (Tykerb ou Tyverb en Fr)
(contre EGFR et Erb2) C sein
Récepteur PDGF Les thérapeutiques anti tyrosine kinases:
Imatinib mésylate (Glivec)
bloque l’activité TK du récepteur de PDGF: LMC et GIST
Bloque également l’activité de 3 autres kinases: Bcr, Bcr-Abl et c-kit
Récepteurs de facteurs de croissance
C du Poumon C Sein (trastuzumab réduit de 50 % le
risque de récidive (Piccart-Gebhart 2005)
C Colorectal
Récepteurs de facteurs de croissance:EGFR
THERAPIES CIBLEES
Facteurs de croissance eux-mêmes: Facteurs d’angiogénèse
Le facteur de croissance des fibroblastes-2 (FGF-2)
Le facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (vascular endothelial growth factor, VEGF)
Le PDGF
Le VEGF a se lie à 2 types de récepteurs: FLK1 ou KDR ou VEGFR2
FLT1 ou VEGFR1
et à la neuropiline (Nrp1) qui est un co-récepteur
Molécules Anti-VEGF 2 types de molécules:
Anticorps monoclonaux: Anti VEGF direct
Bevacizumab (Avastin)
C colorectal Tx de réponses de 35 à 45%
Inhibiteurs de la tyrosine kinase associée au récepteur du VEGF
Sunitinib (Sutent) bloque la TK du complexe FlK1/KDR utilisé dans les GIST (après échec au Glivec) et Cancer Rein avancé
Sorafenib (Nevaxar): inhibition de la transduction du signal par la voie Raf Kinase et MEK = inhibiteur multikinase
Autres molécules Anti-angiogéniques Thalidomide: anti-émétique grossesse
Interféron
THERAPIES CIBLEES
Facteurs d’angiogénèse
THERAPIES CIBLEES
Transduction du signal
BRAF: 50% de mutations BRAF dans le Mélanome métastatique TTT ciblée inhibiteur de BRAF: Vémurafénib survie
PI3K: activité oncogénique Phosphatidylinositol 3-kinase
Active la kinase AKT (protéine AKT apoptose et immortalité)
PTEN: enzyme qui contrebalance cette activité = gène suppresseur de tumeur
mTOR: protéine effectrice: sérine-thréonine kinase régulant la progression du cycle cellulaire ( )
= accélérateur de la croissance cellulaire
Molécules actives: inhibiteurs de mTOR Temsirolimus (Torisel)
Everolimus (Certican)
Rapamycine (antibiotique et antifungique) bloque mTOR
THERAPIES CIBLEES
Résistances aux thérapies ciblées
Mutations K Ras
permettent de prédire la non-réponse au cetuximab et au panitumumab dans le cancer colorectal
Dans ces cas là TTT anti-angiogéniques (bévacizumab)
Mut kRAS dans le cancer bronchique:
Inhibiteurs de Mek ou de mTOR
Inefficacité de certains traitements? Anti-angiogéniques inefficaces dans le cancer du sein
Personnalisation des traitements
• Association de thérapies ciblées entre elles
• Sein anti her 2+ Anti-thyrosine kinase double le résultat
Activation oncogénique de Ras
Facteur de
croissance, e.g.EGF
MEK
ERK
Mb cellulaire
Récepteur EGF
P Ras GDP
inactif
Complexe adaptateur
Grb2-SOS
raf
Facteurs de transcription
P
Ras GTP
actif
activation
Inactivation par
hydrolyse de GTP
P
Bloqué dans Ras muté
GAP
THERAPIES CIBLEES
THERAPIES CIBLEES
THERAPIES CIBLEES
Essais cliniques avec TTT ciblées
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
IV-4 PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES Thérapie Génique
•La thérapie génique ne concerne pas seulement la cancérologie (2/3 des essais cliniques)
•En théorie: un gène thérapeutique antitumoral peut être utilisé pour tenter d’interférer avec les anomalies du cycle cellulaire
•pour détruire les cellules cancéreuses •Pour augmenter leur reconnaissance et leur élimination par le système immunitaire •Pour ralentir leur invasion ou leur dissémination
•A l’inverse, un transfert thérapeutique de gènes protègerait la les cellules normales des effets de la chimiothérapie ou de la radiothérapie
•Des résultats significatifs parfois spectaculaires ont été obtenus dans des modèles de tumeurs transplantées, souvent immunogéniques et de ce fait sensibles à de nombreux traitements immunologiques ou chimiothérapiques
•Peu de résultats ont été publiés sur des tumeurs animales spontanées ou
provoquées par transgénèse
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES Thérapie Génique
•Nécessité d’utiliser un vecteur (un virus) pour transférer le gène
•Il peut s’agir d’un adénovirus (-utilisé) •Subsiste toujours un caractère pathogène lié aux gènes résiduels non
éliminables
•Il s’agit le + souvent d’un rétrovirus •Permet d'insérer la nouvelle information génétique dans le génome de la cellule cible •Implique une étape de retrotranscription
•Le virus s’intègre uniquement dans des gènes qui sont en phase active de transcription
•Il est indispensable que les retrovirus soient complètement inactivés
Grande sécurité biologique (actuellement dérivés du HIV) Risque de
leucémies rare
•Transfert de gènes dans les cellules souches
•L’utilisation de la cellule souche hématopoïétique adulte à visée thérapeutique a progressé depuis 30 ans
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
•PROCEDES
•Correction de mutations •inhibition d’oncogène •utilisation de gènes suppresseurs
•Chimiothérapie « moléculaire »
•gène suicide •chimioprotection de tissus sains
•Immunothérapie génique (la majorité des essais)
•in vitro (TIL, CD, cellules tumorales) •in vivo (cytokines, molécules de co-stimulation)
•Oncolyse virale
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
•Correction de mutations
•utilisation de gènes suppresseurs
•Remplacer un gène muté ou un gène manquant (généralement un gène suppresseur de tumeur) qui sert à contrôler la prolifération cellulaire avec une copie normale de ce gène. •Buts de l’intro d’un gène suppresseur: – L’induction d’une mort cellulaire (apoptose), et/ou – La production de modifications dans le comportement, l’invasivité ou le potentiel métastatique d’une cellule.
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
•Exemples: utilisation de gènes suppresseurs •Cancers anaplasiques de la thyroïde •L’altération ou la perte d’expression du gène p53 favorise la dédifférenciation des cancers papillaires ou vésiculaires vers une forme anaplasique
•La réexpression de p53 par thérapie génique bloque le cycle cellulaire des cellules tumorales de cancer anaplasique, mais sans induire d’apoptose
•Chez la souris athymique, la transfection du gène p53 sauvage dans des xénogreffes de tumeurs anaplasiques a résulté en une limitation de la
croissance tumorale et une augmentation de l’efficacité de la doxorubicine Nagayama Y, Yokoi H, Takeda K, Hasegawa M, Nishihara E, Namba H, et al. Adenovirus-mediated tumor suppressor p53 gene therapy for anaplastic thyroid carcinoma in vitro and in vivo. J Clin Endocrinol Metab 2000;85:4081–6.
•Ces résultats sont susceptibles d’être améliorés par l’adjonction d’un inhibiteur d’histone désacétylase redifférenciant la cellule tumorale
Imanishi R, Ohtsuru A, Iwamatsu M, Iioka T, Namba H, Seto S, et al. A histone deacetylase inhibitor enhances killing of undifferentiated thyroid carcinoma cells by p53 gene therapy. J Clin
Endocrinol Metab 2002;87:4821–4. •Transfection de l’endostatine (agent anti-angiogénique)
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
•Correction de mutations •inhibition d’oncogène (Thérapie génique knockout) • Plusieurs méthodes
•Délivrance d’un oncogène mutant dominant négatif •Délivrance d’un ARN (ribozyme qui va détruire l’ARNm de l’oncogène) •Délivrance d’un ARNm antisens qui se lie à l’ARNm produit par l’oncogène
•Résultats + sur cultures cel
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
•Chimiothérapie « moléculaire » •gène suicide (Ganciclovir)
•Transfert de gènes rendant les cellules sensibles à une drogue •Objectif: Activation d’une prodrogue non toxique en drogue toxique (uniquement dans les cellules tumorales) •Principe: transférer in vivo dans les cellules tumorales un gène codant pour une enzyme normalement absente du patrimoine des cellules
•Exemple chez l’homme: •Vecteur= HSV 1 portant le gène de Thymidine kinase •Seules les cellules en division (cancéreuses) intègrent le virus •Injection du virus dans la tumeur. 7 j après Ganciclovir pendant 14 j
•Tk du virus va phosphoryler le Ganciclovir (non phosphorylé donc inactif)GCV-TP (analogue de la guanosine) Apoptose cellules tumorales
•Etude expérimentale prometteuse
•Essai de phase III dans des glioblastomes opérés Résultats mitigés
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
•Immunothérapie génique (la majorité des essais)
•Les cytokines sont des facteurs impliqués dans la prolifération cellulaire et ont des effets sur le système immunitaire qui peuvent être d’une utilité thérapeutique •L’idée de base est de: – modifier la cellule tumorale ex vivo avec un gène codant pour une cytokine – puis de ré-administrer la cellule modifiée au patient (après une irradiation pour prévenir toute multiplication cellulaire) et - laisser le système de l’hôte mettre en place une réponse systémique immune antitumorale. ex de gènes cibles pour cette stratégie: IL1, IL2, IL4, IL6, IL7, IL12, TNF, JE/MCP1 (SCYA2)
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
Oncolyse virale •Principe: production d’un adénovirus virus (0NYX-015): qui ne peut se reproduire que dans des cellules contenant une p53 anormale mais pas dans des cellules saines (réplication sélective)
•Le but est de modifier sa structure génétique afin de le rendre plus destructeur pour certaines cellules cancéreuses (déclenche une nécrose), tout en épargnant les cellules saines
•Cette "sélection" est rendue possible par l’existence dans ces cellules cancéreuses d’un gène "dérégulé" qui les différencie des autres cellules, et qui est reconnu par le virus Essai clinique chez patients atteints de cancer des VADS Résultats: Au bout de 6 mois aucune des tumeurs traitées n’avaient progressé/tumeurs non traitées
A controlled trial of intratumoral ONYX-015, a selectively-replicating adenovirus, in combination with cisplatin and 5-fluorouracil in patients with recurrent head and neck cancer, F. R. Khuri & al., Nature Medicine, 2000 Août Volume 6, N°8, pp 879-885.
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
•Nécessité d’améliorer les stratégies
•Utilisation de nouveaux vecteurs limitant les insertions génotoxiques
•Réduction de la quantité de cellules exposées au vecteur puis réinjectées au patient
•Chimeric antigen receptor-modified T cells in chronic lymphoid leukemia. Porter DL et al. N Engl J Med. 2011 365(8):725-33
Immunothérapie
L’immunothérapie passive
Elle constitue un volet important de ce qu’on appelle maintenant les thérapies
ciblées. L’immunothérapie passive consiste en effet à administrer au malade des
anticorps artificiels (dits « monoclonaux ») destinés à viser une cible moléculaire
précise présente de façon plus ou moins spécifique à la surface des cellules
cancéreuses..
L’immunothérapie active.
Le principe de l'immunothérapie anti-tumorale est d'améliorer le fonctionnement du
système immunitaire en agissant sur l’ des défenses et la détection des tumeurs
« furtives ». L’immunothérapie active se pratique selon plusieurs modalités
l’immunothérapie non spécifique
cette approche vise à stimuler l’activité globale du système immunitaire, sans cibler
la tumeur particulièrement.
On peut utiliser pour cela des molécules nommées cytokines (par exemple
l’interféron alpha) qui stimulent la prolifération des cellules immunitaires
On se sert aussi dans certains cas (cancer de la vessie, par exemple) de BCG à forte
dose, qui sert à vacciner contre la tuberculose.
Immunothérapie
l’immunothérapie spécifique ou vaccination thérapeutique :
cette stratégie thérapeutique consiste à prélever, à mettre en culture et à manipuler
au laboratoire les cellules tumorales ou les cellules immunitaires du malade avant
de les lui réinjecter.
Dans le premier cas, on cherche à rendre les cellules tumorales plus
immunogènes, c’est-à-dire plus « visibles » par le système immunitaire.
Dans le second cas, on cherche à stimuler les cellules immunitaires pour les
rendre plus agressives et plus efficaces pour détruire la tumeur.
Dans les deux cas, ces manipulations consistent à introduire un gène approprié
dans les cellules du malade cultivées en laboratoire dans des conditions qui ne
pourraient être réalisées sur le malade lui-même. Il faut bien souligner que l’on
parle ici de vaccination thérapeutique qui n’a rien à voir avec la vaccination
préventive des maladies infectieuses (tétanos, poliomyélite, etc…).
Association thérapie ciblée par Vémurafénib (anti-BRAF) et immunothérapie
par Ipilimubab qui stimule le système immunitaire dans le traitement du
mélanome métastatique
(résultats de l’essai en cours)
Immunothérapie
Exemples récents
1/Ex vaccination anti-tumoral MUC-1 dans le cancer bronchique MUC1 = glycoprotéine surexprimée par cellules tumorales bronchiques
Dans les cellules tumorales, MUC1 présente une glycolysation réduite qui permet de découvrir le « core» protéique favorisant une réponse immunitaire humorale et cellulaire
Vaccin TG4010 (transgène)= souche atténuée du virus de la vaccine d’Ankara, modifié pour exprimer la protéine MUC1 et l’interleukine 2
Etudes réalisées chez l’homme (association vaccin/chimiothérapie dans le Cancer bronchique). Résultats encourageants mais pas sur la survie
Therapeutic vaccination with TG4010 and first-line chemotherapy in advanced non-small-cell lung cancer: a controlled phase 2B trial. Quoix E, Ramlau R, Westeel V, Papai . Lancet Oncol. 2011;12(12):1125-33. Epub 2011 Oct 21.
2/Vaccination expérimentale chez la souris atteinte d’un cancer de la prostate
Le vaccin a été fabriqué en intégrant dans le virus de la stomatite vésiculaire (VSV) la banque d'ADN provenant du tissu prostatique sain de la souris. Travail de chercheurs de Leeds (UK) en association avec l'équipe de la Mayo Clinique
(USA). Le système immunitaire a pu “auto-sélectionner” les bons antigènes pour réagir contre la tumeur
Le processus d'auto-sélection a été déclenché lorsque le vaccin a été injecté dans le sang, une approche vaccinale beaucoup plus pratique qu’une injection dans la tumeur
Source: Nature Medicine 19 June 2011. DOI 10.1038/nm.2390 “Broad Antigenic Coverage Induced by Viral cDNA Library-based Vaccination Cures Established Tumors”.
Bibliographie
http://lara.inist.fr/bitstream/handle/2332/1427/INSERM_cancer
envir2008_chap1-3.pdf?sequence=2
Angiogenèse tumorale Tumor angiogenesis
Andréas BIKFALVI. Bull Cancer 2006 ; hors série : 154-64
Perspective d’avenir. De la recherche fondamentale au
développement de nouvelles thérapeutiques visant à inhiber
les différentes étapes de la transduction du signal : application
au cancer du sein. Bull Cancer 2003 ; 90 (10) : 851-64
PERSPECTIVES THERAPEUTIQUES
Thérapie Génique
Quelques exemples
•17 patients atteints de mélanome avancé avec deux traitements.
•1/Découverte de quelques lymphocytes T anti-cancer (en petit nombre)
•Extraction de ces lymphocytes T tumoraux particuliers •Mise en culture •Réintroduction dans le système immunitaire des patients
•2/Modification de lymphocytes T normaux en lymphocytes anti-cancer
•Ces nouvelles cellules ont été génétiquement modifiées pour permettre le transport du récepteur qui reconnaît les cellules du mélanome, elles étaient donc capables de combattre les tumeurs. Les résultats ont été encourageant sur 15 des 17 patients de l'étude.