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1 BANQUE DE DEVELOPPEMENT DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE Document de Stratégie Pays Pour le Développement du Secteur Privé et des PME Centrafrique BDEAC – Mars 2015

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BANQUE DE DEVELOPPEMENT

DES ETATS DE L’AFRIQUE CENTRALE

Document de Stratégie Pays Pour le Développement du Secteur Privé et des PME

Centrafrique

BDEAC – Mars 2015

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Document de stratégie Pays Centrafrique

Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT

Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME

BDEAC – Mars 2015

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SOMMAIRE

Sigles et abréviations 5 Introduction 8 Contexte du pays 11 - Contexte géopolitique 11 - Contexte social 13 Développement économique et social 14 - Développement économique 14 - Développement social et humain 20 - Climat des investissements et facilité de faire les affaires 23 - Données du Rapport Doing Business 29 Analyse SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces) 31 - Tableau SWOT ou FFOM 34 BDEAC : Plan stratégique et vision de développement du secteur privé 35 - Vision stratégique de la BDEAC à l’horizon 2025 35 - Axes de la Vision stratégique de la BDEAC à l’horizon 2025 35 - Stratégie opérationnelle 36 - Politiques sectorielles 37 Interventions de la BDEAC en Centrafrique 41 Orientations du Centrafrique pour le développement du secteur privé et des

PME 43

Stratégie de la BDEAC pour le développement du secteur privé et des PME en Centrafrique

46

- Axes stratégiques du développement du secteur privé et des PME 46 - Tableau des Axes stratégiques 47 - Actions et programmes de la BDEAC 48 • Axe financement 48 - Actions et programmes du Gouvernement et des partenaires au

développement 52

• Axe financement 52 • Axe Appui institutionnel 55 • Axe Renforcement et développement des capacités 58 • Axe Actions et programmes spécifiques pays 60 Fiches Programmes et actions 63 - Fonds de garantie 64 - Fonds / Guichet des ressources concessionnelles 65 - Capital Investissement / SICAR 66 - Financement des EMF 67 - Fonds d’amorçage 68 - Fonds de développement rural à la base 69 - Fonds de développement des petits métiers et de l’Artisanat 70 - Fonds de reconversion et de réinsertion des combattants et des milices de

guerre dans l’activité économique 71

- Crédit bail (Leasing) 72 - Programme national de structures d’appui à la création d’entreprises 73 - Programme d’appui aux structures d’accompagnement du secteur privé et

des PME 74

- Centres techniques sectoriels 75 - Appui institutionnel aux acteurs économiques privés 76

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- Développement de la culture entrepreneuriale 77 - Renforcement des capacités des promoteurs 78 - Renforcement des capacités des ressources humaines dans les

administrations et les structures d’appui à la création d’entreprises 79

- Promulgation et mise en application du nouveau code des PME 80 - Etudes sectorielles approfondies 81 - Le Commerce transfrontalier 82 - Allégement des procédures administratives, réductions des délais et coûts

en faveur des entreprises 83

Matrice d’intervention des opérateurs et partenaires 84 Objectifs et piliers de la stratégie 86 Risques et mesures d’atténuation 87 Conclusions 88 Annexes 89 Bibliographie 124

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SIGLES ET ABREVIATIONS

RCA République Centrafricaine BDEAC Banque de Développement des Etats de l’Afrique centrale ACCT Agence Comptable Centrale du Trésor ACEDD Agence Centrafricaine de l’Environnement et du

Développement Durable ACEED Agence Centrafricaine de Développement Durable ACER Agence Autonome d’Electrification Rurale de Centrafrique ACFPE Agence Centrafricaine de Formation Professionnelle et

d’Emploi ACP Afrique, Caraïbes et Pacifiques AEP Approvisionnement en Eau Potable AFD Agence Française du Développement ANEA Agence Nationale de l’Eau et de l’Assainissement APE/APV Accord de Partenariat Economique/Accord de Partenariat

Volontaire APV Accord de Partenariat Volontaire ARSEC Agence Autonome de Régulation du Secteur de l’Electricité de

Centrafrique ARSP Agence de Stabilisation et de Régulation des Prix de Produits

Pétroliers ASS Afrique subsaharienne BAD Banque africaine de développement BADEA Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique BEAC Banque des Etats de l’Afrique Centrale BEP Brevet d'Etudes Professionnelles BID Banque Islamique de Développement BM Banque Mondiale BOO/BOT Build Operate Own/ Build Operate Transfer BTP Bâtiments Travaux Publics BTS Brevet de Technicien Supérieur CAB Réseau de télécommunication haut débit en Afrique Centrale CAS-DF Compte d’Affectation Spéciale de Développement Forestier CDV Centre de Dépistage Volontaire CEEAC Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEEAC Communauté des Economique des Etats d’Afrique Centrale CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CNDD Commission Nationale pour l’Environnement et le

Développement Durable CNEDD Commission Nationale de l’Environnement et du

Développement Durable CNT Conseil National de Transition CODEPA Comité d’Organisation du Développement Economique des

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Produits Agricoles DGEPAJR Direction Générale des Etudes, de la Planification, d’Appui

juridique et Ressources DIH Droit International Humanitaire DPA Direction de Pêche et de l’Aquaculture DPE Direction de la Production Energétique DPI Dialogue Politique Inclusif EDST Enquête Démographique et de Santé au Tchad EMF Etablissements Micro-Finances ENERCA Energie Centrafricaine FACA Forces Armées centrafricaines FDS Fonds de Défense et de Sécurité FEC Facilité élargie de Crédit FEC Fonds Economique Central FFES Fonds de Financement des Entreprises de l’Economie Sociale FLEGT Forest Law Enforcement, Governance and Trade FMI Fonds Monétaire International FNE Fonds National de L’Environnement GES Gaz à Effet de Serre GIE Groupement d'Intérêt Economique GUNT Gouvernement d’Union Nationale de Transition HACCP Hazard Analysis and Critical Control Points HCDDRDL Haut Commissariat à la Décentralisation, Régionalisation,

Développement Local IDE Investissement Direct Etranger IDH Indicateur de développement humain IFI Institutions Financières Internationales INRAP Institut National de Recherche et d’Animation Pédagogique ISO International Organization for Standardization ITIE Initiatives de Transparence pour les Industries Extractives JPN Jeunesse Pionnière Nationale MCI Ministère du Commerce et de l’Industrie MEEDD Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et de

Développement Durable MEFCP Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche MEG Ministère de l’Energie et d la Géologie MEN Ministère de l’Education Nationale MFB Ministère des Finances et du Budget MPME Ministère des Petites et Moyennes Entreprises NTIC Nouvelles technologies de l’information OAC Organisation à Assise Communautaire OCHA Office for the Coordination of Humanitarian Affairs OCI Organisation de la Conférence Islamique OEFB Observatoire Economique de la Filière Bois OEV Orphelins et Enfants Vulnérables OHADA Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des

Affaires OIT Organisation Internationale de Travail OMC Organisation Mondiale du Commerce

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OMC Organisation Mondiale du Commerce OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS Organisation Mondiale de la Santé OMT Organisation Mondiale du Tourisme ONG Organisation Non Gouvernementale ONG Organisation Non Gouvernementale ONU Organisation des Nations Unies PARE Programme d’Appui aux Réformes Economiques PDI Programme de Développement Industriel PER Programme Economique Régional PEV Programme Elargie de Vaccination PIB Produit Intérieur Brut PIB Produit Intérieur Brut PMA/PRI Pays les moins Avancés/Pays à Revenus Intermédiaires PME/PMI Petite et Moyenne Entreprise/ Petite et Moyenne Industrie PNDS Plan National de Développement Sanitaire PNUD Programme des Nations Unies pour le développement PPP Partenariat Public-Privé REDD Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la

Dégradation des Forêts RSE Responsabilité Sociale d’Entreprise RSS Réforme du secteur de Sécurité SAO Substances qui appauvrissent la couche d’Ozone SI Système d'Information SNIS Système National d’Information Sanitaire SNU Système des Nations Unies SOCASP Société Centrafricaine de Stockage des Produits Pétrolier SODECA Société de Distribution d’Eau en Centrafrique SONU Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence STP-APV/FLEGT Secrétariat Technique Permanent de l’Accord de Partenariat de

Partenariat Volontaire SVA Services à Valeur Ajoutée TDR Termes de Références THIMO Travaux à Haute Intensité de la Main d’Œuvre TIC Technologie de l’Information et de la Communication TPE Très Petite Entreprise TPE Très Petites Entreprises TREE Formation pour le Renforcement et l’Autonomie des Population

les plus Vulnérables TVA Taxe sur la Valeur ajoutée UA Union Africaine UCM Unité de Cession des Médicaments UE Union Européenne UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance US/USA United States/United States of America USAF Unité Spéciale Anti- Fraude USAID United States Agency for International Development ZEE/ZES Zone Economique Exclusive/Zone Economique Spéciale

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I- Introduction Le développement du secteur privé et des PME en Centrafrique fait partie intégrante du programme de développement économique initié dans le plan d’urgence 2013-2015 du Gouvernement d’Union Nationale de Transition.

Le pays s’est vu ravagé après la crise sécuritaire qui a démarré en 2013. De nombreuses entreprises sont disparues, les travailleurs ou les propriétaires sont devenus soit des chômeurs soit des combattants ou milices de guerre. L’activité économique est influencée, les prix ont augmenté considérablement et la plus part des activités sont actuellement dans le secteur informel.

Les sous composantes du programme qui concernent le volet développement économique sont :

1- Renforcement du secteur financier ;

2- Relance de l’économie par l’appui aux secteurs productifs, aux infrastructures de base et la promotion du secteur privé ;

3- la réhabilitation des infrastructures d’appui à la croissance ;

Dans le cadre de ce Programme, les actions prioritaires suivantes seront mises en œuvre :

- Evaluation des pertes des entreprises - Mise en place des mesures fiscales de soutien à la relance - Redynamisation de la Chambre d’agriculture - Redynamisation de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de

l’artisanat - Redynamisation du cadre de concertation Public/privé. - Apurement partiel des dettes dues par l’Etat au secteur privé - Promotion des Travaux à haute Intensité de la Main d’œuvre (THIMO) ; - Mise en œuvre du projet TREE dans les zones rurales concernées, et extension à

d’autres régions ; - Elargissement de l’assiette fiscale au secteur informel à travers une fiscalité

adaptée ; - Promotion des entreprises et associations d’économie sociale en vue de la

création d’emplois ; - Validation de la politique industrielle ; - Révision de la Charte des investissements et du Code de commerce.

La BDEAC, en tant que partenaire au développement et partenaire pour le financement des projets économiques publics et privés dans la Sous-région CEMAC, est appelée à jouer pleinement son rôle pour entreprendre des programmes et des actions visant le développement du secteur privé et des PME au Gabon et dans la Sous-région.

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Après avoir examiné et cartographié la situation du secteur privé et les programmes des partenaires au développement en premier lieu, ci après la BDEAC présente la stratégie de développement du secteur privé au Centrafrique. C’est la vision de la Banque et sa proposition pour améliorer le climat des affaires et développer le secteur privé et les PME au pays.

C’est un document qui englobe des programmes et des actions répartis sur quatre axes : le financement, l’appui institutionnel, le renforcement des capacités et des actions et programmes spécifiques.

La BDEAC en tant que partenaire interviendra de diverses manières pour mettre en place ces programmes, d’abord en les proposant aux autorités compétentes, par l’élaboration des études, le financement ou le cofinancement ou la prise en charge totale du programme. L’intervention des partenaires au développement, des partenaires techniques et financiers est fortement recommandée pour réussir ces programmes.

La BDEA a identifié quatre axes d’interventions :

- Le Financement, - Appui Institutionnel, - Renforcement des capacités - Actions ciblées pays pour améliorer la cotation Doing Business.

Après examen de l’existant et de la situation en Centrafrique, la Banque propose 20 programmes qui permettront au pays de relancer son secteur privé et développer les PME. Des programmes réalisables avec l’intervention de la BDEAC, le Gouvernement mais aussi de tous les partenaires au développement. Ces programmes sont :

Fonds de Garantie

- Fonds des Ressources Concessionnelles (FRC) - Société d’Investissement à Capital Risque (SICAR) - Financement des Etablissements de Micro Finances (EMF) - Fonds d’amorçage - Fonds pour le développement rural à la base - Fonds de Développement des Petits Métiers et de l’Artisanat (FDPMA) - Fonds de reconversion et de réinsertion des combattants et des milices de

guerre dans l’activité économique - Crédit bail (Leasing) - Programme national de structures d’appui à la création d’entreprises et

d’accompagnement des promoteurs - Programme d’appui aux structures d’accompagnement du secteur privé et des

PME - Centres Techniques sectoriels (CTS) - Programme d’appui aux structures économiques privées. - Développement de la Culture Entrepreneuriale

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- Renforcement des capacités des promoteurs - Renforcement des capacités des Ressources Humaines dans les administrations

et les structures d’accompagnement des promoteurs - Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et

donner plus d’incitations financières et fiscales. - Etudes sectorielles approfondies - Le Commerce Transfrontalier - Allégement des procédures administratives, réductions des délais et coûts en

faveur des entreprises

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II- Contexte du pays :

II-1 Contexte géopolitique :

Enclavé au cœur de l’Afrique, le pays est entouré par le Tchad, le Soudan, le Sud-Soudan, la République démocratique du Congo, le Congo et le Cameroun. Seuls les deux derniers lui permettent d’accéder à l’océan Atlantique (axes Bangui-Pointe Noire et Bangui-Douala). Mais les conditions matérielles (vétusté des équipements) et sécuritaires (coupeurs de route, douaniers indélicats) transforment tout transport en odyssée et rendent son coût prohibitif.

La RCA couvre 622 984 km2. Elle se compose pour l’essentiel d’un plateau d’altitude moyenne modérée (environ 600 m) qui se rattache à deux grands bassins séparés : celui du lac Tchad (que des pistes unissent à celui du Nil), au Nord, où coulent le Logone, l’Ouham et le Chari ; celui du Congo, au sud, parcouru par l’Oubangui et ses affluents. Ainsi, le nord et le sud du pays se relient à des espaces géographiques, historiques et culturels différents. Aisées à franchir, des montagnes modestes (environ 1 000 m d’altitude) bordent la RCA au nord-est, en surplomb du bassin du Nil (les chaînes quartziques du Dar Challa et des Bongo, aux frontières avec le Soudan et le Sud-Soudan, culminant au mont Toussoro, à 1 330 mètres) et à l’ouest, au-dessus du bassin de la Bénoué-Niger (massif granitique du Yadé, à la frontière avec le Cameroun, culminant au mont Ngaoui, à 1 410 m). De nombreux vallons découpent le paysage, parsemé de buttes granitiques qui offrirent des sites défensifs aux habitants.

Partagé en trois zones climatiques, le pays est bien arrosé dans sa partie sud, soumise au régime tropical humide (environ 1 750 mm d’eau par an). Là se trouvent le fleuve Oubangui et son important réseau d’affluents. La capitale, Bangui, installée dans la ville née du poste fondé par Michel Dolisie puis Maurice Musy en 1889, se dresse au bord de l’Oubangui. Au sud-ouest la forêt tropicale couvre 74 000 km2, soit environ 15% du territoire. Le centre et le nord sont plus secs (environ 1 200 mm d’eau par an, saison humide entre mai et octobre) et portent une savane arborée. L’eau est donc généralement disponible en quantité suffisante, ce qui permet la survie des êtres vivants, les activités agricoles ainsi que l’élevage et la pêche. Ajoutons une faune abondante et variée qui fit de la région une zone de chasse prisée. Les prélèvements licites et surtout illicites (braconnage massif, déjà attesté par les administrateurs coloniaux) auraient considérablement réduit la population animale, sans que l’on puisse fournir de chiffres fiables. Les cours d’eau navigables - parfois coupés de rapides -, en dépit de leurs capacités de transports limitées, constituèrent jusqu’à nos jours le principal moyen de communication et d’échanges. Voilà pourquoi les autochtones les appellent les “chemins qui marchent“. Ils assuraient la fortune et la puissance à ceux qui en avaient la maîtrise. Leur contrôle constitua un enjeu essentiel des rivalités entre les différents groupes occupant la région. Mais l’on observe également des cohabitations fondées sur les complémentarités agriculteurs-commerçants. Toutefois, l’eau ne présente pas que

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des avantages. Les énormes débits engendrés par la saison des pluies, le mauvais entretien des cours d’eau, ainsi qu’une urbanisation mal maîtrisée dans le cas de Bangui, soumettent chaque année une grande partie du pays à de graves inondations. L’angle nord-est (préfecture de la Vakaga - 50 000 km2, capitale : Birao) subit des conditions difficiles : nous nous trouvons en zone pré-sahélienne, dans une savane aride (environ 700 mm de pluies par an, saison sèche de novembre à mars). Cette région est isolée du reste du pays d’une part car les pluies la coupent de Bangui sept mois par an, d’autre part parce qu’elle s’inscrit depuis toujours dans l’orbite d’Abéché (au Tchad actuel) et/ou de Nyala (dans le sud du Darfour). Marge géographique, la région se trouve également tenue à l’écart par l’autorité centrale qui ne consent pour elle pratiquement aucun effort en matière d’administration et d’infrastructures. Toutefois, ce sous-équipement n’a rien d’exceptionnel : il caractérise l’ensemble du pays. Au nord-est, le phénomène s’avère encore plus marqué que dans n’importe quelle autre région de la RCA. Ceci contribue à expliquer la présence endémique de groupes armés.

Politiquement, l’histoire de la RCA est jalonnée de changements de régime soudains, mais la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka le 24 mars 2012 crée un contexte inédit de violence exacerbée et de très grande instabilité, du fait de la destruction quasi-totale de l’Etat.

A Bangui ; la capitale, le processus de transition politique s’inscrit dans le cadre tracé, en grande partie, par l’accord de Libreville (11 janvier 2013) et par la déclaration de Ndjamena (sommet CEEAC du 18 avril). Ce cadre, sanctionné par le Conseil de sécurité de l’ONU, prévoit une transition de 18 mois devant aboutir à des élections (présidentielles et législatives).

Le 20 janvier, le Conseil national de transition, organe législatif pour la durée de la transition, élit Catherine Samba Panza – jusque-là maire de Bangui – à la tête de l’Etat, investie le 23 janvier. Un gouvernement resserré, dirigé par André Nzapayéké, ancien vice-président de la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale, est constitué le 27 janvier.

Face à la poursuite des violences, et en accord avec les autorités centrafricaines et les partenaires internationaux, le président congolais Denis Sassou Nguesso, médiateur de la crise centrafricaine, convoque un forum de dialogue à Brazzaville, les 21 et 23 juillet. Réunissant représentants des groupes armés, des partis politiques et de la société civile, celui-ci aboutit à la signature d’un accord de cessation des hostilités. Dans le contexte de cette nouvelle dynamique, Catherine Samba-Panza nomme le 10 août Mahamat Kamoun, un de ses proches conseillers, en remplacement du Premier ministre démissionnaire André Nzapayéké. Formée le 22 août, la nouvelle équipe gouvernementale s’emploie depuis lors à conduire les chantiers prioritaires de la transition : dialogue avec les groupes armés en vue du désarmement et de la démobilisation des combattants, réforme du secteur de la sécurité, reconstruction de l’Etat, préparation des élections. Ne disposant ni d’une force publique opérationnelle, ni d’un appareil administratif en ordre de marche, ni de

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ressources budgétaires sûres, les institutions peinent toutefois à exercer leurs compétences de façon autonome.

La dernière réunion en date du groupe international de contact sur la RCA, le 11 novembre 2014 à Bangui, a permis de renouveler le soutien international aux autorités centrafricaines de transition et d’appuyer la proposition de prolongation de la période de transition jusqu’en août 2015.

Si le calme est revenu à Bangui et dans une partie du pays, la situation sécuritaire reste hétérogène et volatile, en particulier dans le centre du pays, où anti-balaka et ex Séléka s’affrontent régulièrement. L’autorité de l’Etat demeure absente de la plus grande partie du territoire centrafricain, une majorité de fonctionnaires n’ayant pas regagné leurs fonctions. Les conditions de vie des populations sont gravement détériorées, sur tous les plans : sécuritaire, humanitaire et droits de l’homme, alimentaire, sanitaire etc.

II-2 Contexte social :

En Centrafrique, 70% de la population active travaille dans l’agriculture, qui assure 56% d’un PIB qui atteignait 2,16 milliards de dollars en 2011. L’archéologie a révélé la présence continue de populations se livrant à des activités agricoles depuis le IIe millénaire avant J.-C. Le cultivateur est donc la figure centrale de référence pour la majorité des Centrafricains.

Si la population parvient aujourd’hui à peu près à se nourrir (manioc - 679 000 tonnes -, ignames - 346 000 tonnes -, maïs - 150 000 tonnes -, arachides - 140 000 tonnes -, mil, bananes, pour l’essentiel), le pays a dû réduire les cultures commerciales en partie faute du réseau de communication nécessaire. Durant toute la période coloniale, les sociétés privées (notamment : Afrique et Congo ou Compagnie générale des transports en Afrique alliée à la Banque d’Indochine pour le transport fluvial entre Brazzaville et Bangui ; Compagnie de l’Ouhamé-Nana pour le transport automobile sur l’ancien itinéraire de portage entre l’Oubangui et le Chari ; Société des transports Oubangui-Cameroun pour le transport routier par la voie oubango-camerounaise ouverte en 1926) détinrent le monopole sur les transports entre l’Atlantique et le Tchad, ce qui maintint un coût élevé et handicapa le développement du territoire. Le manque à gagner est substantiel car le pays a un potentiel agricole non négligeable mais produit des quantités dérisoires : outre les cultures vivrières, coton - 7 500 tonnes -, café - 3 600 tonnes -, canne à sucre et tabac.

Sur environ 25 000 kilomètres de pistes, 500 (axe Sibut-Bangui-Mbaïki) sont bitumés. Seule Bangui est dotée d’un aéroport international, lointain héritage de la base aérienne militaire qui y fut construite en 1931. Ce défaut d’équipement, chronique depuis l’implantation de la colonie française (les administrateurs durent longtemps effectuer leurs tournées à pied, en tipoye - chaise à porteurs - ou en

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pirogue), contribue également à expliquer que les services n’assurent que 29% du PIB.

Ces agissements se trouvent aussi à l’origine de l’inégale occupation de l’espace national. L’est et le nord-est (40% du territoire) sont pratiquement vides alors que 90% des Centrafricains vivent dans le centre et l’ouest du pays, régions où se réfugièrent leurs ancêtres.

Les Centrafricains qui ont échappé à l’un des taux mortalité infantile les plus élevés au monde (102‰) ne peuvent guère espérer vivre au-delà de 50 ans. Les récents troubles ont aggravé l’insécurité : 206 000 personnes ont été contraintes de se déplacer, 60 000 ont fui dans les pays limitrophes, des ONG et l’ONU s’inquiètent d’un risque de pénurie alimentaire. Les mauvaises récoltes et le pillage des faibles réserves par les miliciens laissent la population démunie et l’assistance internationale demeure limitée. Les Centrafricains n’en ont pas fini avec le malheur.

La RCA est par conséquent l’un des pays les plus pauvres du monde : son indice de développement humain-IDH est de 0,343, ce qui la classe au 179e rang sur 187 pays évalués. La RCA est l’un des rares pays où la population rurale demeure largement supérieure à la population urbaine : environ 60% contre environ 40%, principalement concentrés à Bangui, qui dépasse le million d’habitants. Le montant dérisoire des dépenses estimées de santé (4% du PIB) et d’éducation (1,2% du PIB) contribue à expliquer la détresse dans laquelle est maintenu ce peuple. Le délabrement des services publics, la corruption, l’instabilité politique et les soulèvements armés pérennisent le sous-investissement chronique de la période coloniale.

III- DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL:

III-1 Cadre Macroéconomique :

III-1-1 Généralités :

Les développements récents en RCA ont été marqués par une grave crise politico-sécuritaire à la suite des attaques rebelles déclenchées en décembre 2012. Celles-ci ont abouti à la chute, le 24 mars 2013, du régime de François Bozizé. Cette crise, la plus grave que le pays ait connu depuis son indépendance, a eu des conséquences dramatiques sur le plan humanitaire (tueries et assassinats, violations graves et répétées des droits de l’homme, déplacements massifs des populations, etc.). Le fonctionnement des institutions a été mis à mal, avec la dislocation des forces de sécurité ainsi que les pillages des biens privés et publics.

Tous les secteurs ont été affectés. Une estimation partielle du Fonds monétaire international (FMI), faite fin novembre 2013, situe la baisse du PIB entre 20 % et 25 % pour 2013. Seul le sous secteur des nouvelles technologies d’information et de communication (NTIC) semble avoir échappé au marasme. La destruction des infrastructures de base et des outils de production, la généralisation de l’insécurité et

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le déplacement massif des populations ont affecté l’activité. Le secteur agricole a vu sa production s’effondrer. Cette chute a été aggravée par l’arrêt des projets de développement agricole financés par les partenaires au développement tels que la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale et l’Union européenne (UE). Les secteurs du bois et des mines ont subi de fortes baisses en 2013, à cause des incertitudes sur l’avenir et les perspectives de révision des contrats et de l’occupation des sites miniers. Le pays a été suspendu du processus de Kimberley pour les diamants bruts, et un moratoire a été adopté par les autorités nationales sur l’exploitation et la vente des diamants. Les secteurs du bâtiment et travaux publics (BTP), de l’industrie et de l’électricité ont aussi été mis à mal, en raison des pillages et des destructions.

Toute évaluation de la répartition sectorielle du PIB pour 2013 reste difficile. Avant la crise, le secteur primaire dominait (environ 50 % du PIB), avant les secteurs tertiaire (30 %) et secondaire (20 %).

Toutes les composantes de la demande globale (consommation, investissement et demande extérieure) ont chuté en 2013. La contraction de la consommation finale résulte surtout de la baisse de la consommation des ménages, liée à la détérioration de la situation du chômage dans le secteur privé et aux retards de paiement des salaires et pensions dans la fonction publique.

L’investissement, aussi bien public que privé, a souffert de la baisse des ressources publiques intérieures et de la suspension des financements extérieurs par les principaux partenaires techniques et financiers (PTF).

Malgré l’installation des nouvelles autorités de transition en janvier 2014, les perspectives économiques pour 2014 et 2015 ne sont guère favorables. En effet, l’insécurité et les violences étaient encore répandues au moment de la rédaction de ce document, accentuant le « déchirement du tissu social et une perte de repères sans précédent », selon l’expression du général Babacar Gaye, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en RCA. L’instabilité et le manque de données économiques au moment de la rédaction de la présente note ne permettent pas de donner des perspectives de croissance précises pour 2014 et 2015.

III-1-2 Politique budgétaire :

La politique budgétaire n’a pas pu être exécutée, conformément à la Loi de finances de 2013, qui avait été adoptée par le régime renversé le 24 mars 2013. Une Loi de finances rectificative a été envisagée par les nouvelles autorités, sans pour autant être adoptée. La gestion budgétaire a été marquée par le recours systématique aux procédures d’exception dans un environnement de chute des recettes publiques. Selon les estimations provisoires effectuées par le FMI, le montant des recettes fiscales collectées en 2013 a chuté de plus de 50 % par rapport à 2012, pour ne représenter qu’environ 4.8 % du PIB contre un niveau moyen d’environ 9.1 % sur la période 2009-12. Cet effondrement n’est pas seulement dû à la baisse de l’activité. Il a été amplifié par la désorganisation totale des douanes et des administrations

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fiscales et l’étroitesse de l’assiette fiscale. Celle-ci, limitée au secteur formel, a été affectée par la crise. De son côté, le secteur informel a continué à échapper à l’impôt.

Du côté des dépenses publiques, seule la catégorie des dépenses courantes a fait l’objet d’une exécution en 2013 avec un recours quasiment systématique aux procédures extrabudgétaires.

Selon les informations disponibles, le total des dépenses publiques a atteint seulement 13.4 % du PIB, contre un niveau moyen de 16.7 % sur la période 2009-12. L’évolution des dépenses publiques a été marquée par la forte augmentation des frais de mission, des dépenses en carburant et des caisses d’avance sans justification. Des ressources souvent mobilisées au détriment des salaires et des pensions ainsi que des investissements publics. Les données partielles disponibles ne permettent que l’estimation du solde budgétaire primaire, en déficit d’environ 5.7 % en 2013. La suspension des appuis budgétaires des principaux donneurs a conduit la RCA à solliciter l’assistance financière de pays voisins, le Congo notamment. Malgré cette aide, la RCA enregistrait encore, fin 2013, trois mois d’arriérés de salaires et quinze mois d’arriérés de pensions dans la fonction publique. Les progrès encourageants des dernières années en matière de gestion des finances publiques ont été largement compromis – voire perdus – durant la crise.

Opérations financières de l’État (en pourcentage du PIB)

III-1-3 Politique monétaire :

Le suivi des indicateurs de prix en 2013 a aussi été affecté par les dysfonctionnements des services publics. Les estimations effectuées par le FMI en novembre 2013 n’indiquaient pas une hausse marquée des prix, avec un taux d’inflation annuel moyen d’environ 12 % en 2013, tiré par la hausse des produits alimentaires et des combustibles. En cause, la faiblesse de l’offre en produits de base, ainsi que les fortes contraintes d’approvisionnement, dues à l’insécurité et à l’occupation des principaux axes routiers par des éléments armés.

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Les pressions inflationnistes auraient été encore plus fortes si la demande intérieure n’avait pas autant baissé. L’appartenance de la RCA à la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a aussi permis de contenir la hausse des prix. Les membres de la CEMAC partagent une politique monétaire menée par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), qui donne la priorité à la maîtrise de l’inflation et au maintien de la parité fixe entre le franc CFA BEAC (XAF) et l’euro. Pour ce faire, la BEAC continuera de s’appuyer sur les instruments indirects, tels que le refinancement et les exigences de réserves obligatoires, pour contrôler l’expansion de l’offre de monnaie.

III-1-4 Coopération économique, intégration régionale et commerce :

Le déficit de la balance commerciale, estimé à 6.8 % du PIB en 2013, s’est creusé avec la baisse des exportations de diamant et de bois, qui assurent l’essentiel des recettes d’exportation. La suspension du pays du processus de Kimberley pour les diamants s’est traduite par l’arrêt des exportations. Les ventes de bois à l’étranger ont aussi fortement baissé, pour trois raisons principales : la destruction des outils de production, la dégradation des infrastructures et l’insécurité sur l’axe routier qui relie Bangui au port de Douala (Cameroun), par où transite l’essentiel du commerce extérieur. Les importations se sont elles aussi contractées en raison de la faiblesse de la demande intérieure et de l’insécurité. Du coup, les réserves de change ont fondu, ne couvrant plus qu’à peine un mois d’importations. Le contexte est marqué par l’arrêt des investissements directs étrangers (IDE) et la suspension des appuis budgétaires des principaux bailleurs de fonds.

Les politiques et accords relatifs à l’intégration et au commerce régional ont été difficiles à mettre en œuvre en 2013. Les nouvelles autorités de transition mises en place en janvier 2014 ont malgré tout réaffirmé la volonté d’intégration de la RCA dans le cadre de la CEMAC et de la CEEAC. La forte implication politique de ces organes d’intégration dans la résolution de la crise centrafricaine incite les autorités de transition à respecter leurs engagements en faveur de l’intégration régionale. Ces autorités n’ont par exemple ménagé aucun effort pour maintenir le siège de la CEMAC à Bangui.

Comptes courants (en pourcentage du PIB)

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Part de l’encours de la dette extérieure dans le PIB et ratio du service de la dette sur les exportations

III-1-5 Gouvernance économique et politique :

a- Secteur privé :

Le développement du secteur privé centrafricain était déjà confronté, avant la crise, à des contraintes structurelles et à un environnement des affaires peu incitatif. Malgré les efforts déployés par le passé dans le domaine de la création d’entreprises et de la fiscalité, la RCA a presque toujours été classée en dernière position, dans les rapports Doing Business de la Banque mondiale.

La crise n’a fait qu’aggraver les obstacles au développement du secteur privé. Insécurité, défaillance de l’État, pillages, baisse de plus de 50 % du chiffre d’affaires des entreprises du secteur formel, coup d’arrêt aux investissements… À tous ces facteurs s’ajoute le départ de la plupart des opérateurs économiques étrangers, qui dominaient le secteur informel et le petit commerce. Ces derniers ont fui dans les pays voisins les violences intercommunautaires.

b- Secteur financier :

Le secteur financier, avec un niveau de développement superficiel et un nombre limité d’institutions, reste concentré à Bangui. Les banques ont subi d’importantes pertes matérielles.

Dès le début de la crise, les principaux établissements ont limité leurs activités aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. En outre, le système bancaire a été

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victime du départ de certains clients, de la hausse du nombre de créances impossibles à recouvrer et de l’accumulation d’arriérés de paiement de l’État, induisant ainsi la baisse de la liquidité du secteur bancaire.

III-1-6 Gestion du secteur public, institutions et réformes :

Des efforts entrepris ces dernières années par les gouvernements successifs, soutenus par les partenaires au développement, avaient permis d’obtenir des résultats encourageants en matière de gestion du secteur public. Ainsi, grâce à ces efforts, la RCA avait atteint en juin 2009 le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pauvres très endettés (PPTE), mené à terme son programme économique et financier avec le FMI et accédé en 2011 au statut de pays conforme à l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE). Des accords de coopération entre la RCA et ses principaux partenaires au développement étaient en cours avant la crise pour appuyer les réformes dans le secteur public et la gestion des ressources. La RCA avait également réussi à conclure en juin 2012 un nouveau programme avec le FMI destiné à soutenir les réformes dans le secteur public et la gestion des ressources naturelles. Sa mise en œuvre ayant coïncidé avec les attaques rebelles, peu de réalisations ont été faites.

La crise a entraîné l’arrêt des réformes dans la gestion du secteur public et des ressources naturelles, en raison des bouleversements institutionnels et de la suspension des programmes de coopération entre la RCA et les bailleurs de fonds. La suspension de la RCA de l’ITIE s’est prolongée en 2013, malgré les efforts déployés en vue d’une réintégration. Il est toutefois difficile d’estimer dans quelle mesure les acquis obtenus dans ce domaine ont été perdus.

III-1-7 Gestion des ressources naturelles et environnement :

Située dans le bassin du fleuve Congo, la RCA possède un fort potentiel d’exploitation forestière.

Les forêts centrafricaines couvrent environ 34 millions d’hectares. Elles contribuent ainsi à la séquestration des carbones et à la réduction des gaz à effet de serre. L’ensemble du territoire est caractérisé par un climat tropical humide avec une saison sèche et une saison des pluies.

La pluviométrie varie généralement entre 300 et 2 500 mm par an. Les informations disponibles indiquent aujourd’hui une tendance à une sècheresse de plus en plus importante dans le nord de la RCA (avancée du désert), qui accentue la vulnérabilité des populations vivant dans la partie septentrionale du pays.

Face à ces problèmes, la RCA a élaboré en 2008 un Programme d’action national d’adaptation (Pana) aux changements climatiques. Ce plan vise à identifier des actions et opérations prioritaires.

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Il constitue un levier important pour une mobilisation efficace des ressources nécessaires au financement des projets ciblés. La mobilisation des ressources pour cinq projets a démarré. La RCA est par ailleurs membre de la coalition qui a lancé le Mécanisme de réduction des émissions due à la déforestation et la dégradation des forêts (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation – REDD).

III-2 Développement social :

III-2-1 Situation sociale :

Les conditions sociales et le développement humain en RCA étaient déjà fragiles avant la crise politique et économique.

Le pays occupait ces dernières années la 180ème position sur une liste de 187 pays, dans l’Indice de développement humain (IDH). Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), pas moins de 30 % des ménages se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire en 2011.

De même, la revue à mi-parcours, fin 2010, des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), montrait que la RCA pouvait difficilement atteindre les objectifs fixés, malgré des progrès encourageants. Enfin, l’indice d’inégalités de genre publié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) classait la RCA à la 138e position sur 146 pays en 2011.

La crise a transformé ces conditions déjà précaires en catastrophe humanitaire. Selon le rapport des Nations Unies de janvier 2014, les violences intercommunautaires auraient causé pour le seul mois de décembre près de 2 000 décès et fait un million de personnes déplacées, dont la moitié à Bangui, tandis que plus de 245 000 personnes se sont réfugiées dans les pays voisins.

Le système national de santé s’est effondré en raison des violences généralisées et des déplacements massifs de population. L’eau potable se faisait rare en décembre 2013 dans la plupart des camps de déplacés en raison du mauvais état des postes de pompage. Presque tous les établissements scolaires, aussi bien à l’intérieur du pays que dans la capitale, ont été fermés dès le déclenchement de la crise.

III-2-2 Développement Social et Humain :

La survenance en 2007 de trois types de crises internationales (énergétiques, alimentaires et financières) a affecté le pays et les perspectives de relèvement. L’impact de ces crises sur les secteurs d’exportation a été considérable.

L’immense potentiel forestier, faunique, minier ou hydroélectrique n’offre pas encore de réelles possibilités pour l’essor économique, à cause du défaut d’investissements conséquents en vue de les valoriser ou pour permettre de doper les exportations du pays.

Les autres contraintes au développement socio économique sont :

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- la faiblesse du niveau de développement des infrastructures de base (transport et énergie) et

- l’insuffisance des équipements ruraux.

Par ailleurs, le climat des affaires n’est pas très favorable car le pays occupe la dernière place sur 183 pays classés du rapport de la Banque mondiale (Doing Business). Ce classement traduit l’ampleur des contraintes pesant sur les investissements et le développement du secteur privé.

Les avancées enregistrées depuis 2010 vont être compromises avec la résurgence des conflits armées de décembre 2012. Le Gouvernement d’Union Nationale mis en place en février 2013 a pour principaux défis : la restauration de la paix et de la sécurité, l’organisation des élections législatives anticipées, la réorganisation des forces de défense et de sécurité, la réorganisation de l’administration territoriale, la reforme judiciaire, la poursuite du programme Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) et du processus de la réforme du secteur de la sécurité (RSS), l’engagement pour les réformes économiques et sociales.

Les évaluations des projets du Programme des nations Unis pour le développement (PNUD) menées au cours de la période d’exécution du programme –pays (2007 - 2011) voir fiche de synthèse ont permis d’identifier un nombre significatif de résultats concrets acquis grâce a l'appui du PNUD

Dans le domaine de la gouvernance démocratique et de la prévention des crises:

• L’amélioration du fonctionnement général des institutions républicaines (ex. : la Cour des comptes, le Conseil économique et social, le Haut Conseil à la

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Communication, l’Assemblée Nationale, le Haut Commissariat à la décentralisation etc.) ;

• La formulation de sept textes législatifs sur la décentralisation et les collectivités locales ;

• La mise en place et le fonctionnement d’un Comité national de lutte contre la corruption ;

• La préparation et l’organisation des élections présidentielles et législatives 2011 par la Commission électorale indépendante ;

• Le lancement d’un processus DDR opérationnel ;

• L’amélioration de l’accès aux services de la justice dans les zones de conflit du nord du pays ;

• La formulation d’une stratégie à court terme pour la réforme du secteur de la sécurité.

Dans le domaine de la réduction de la pauvreté:

• L’appropriation nationale du DSRP 2 pour 2011-2015;

• L’adoption de la Stratégie nationale de finance inclusive pour 2010-2014 ;

• L’adoption de la Lettre de politique nationale de l’environnement ;

• L’adoption du Plan d’action national de lutte contre la dégradation des terres.

Dans le domaine de la lutte contre le VIH/SIDA:

• La vulgarisation de la loi sur les droits et obligations des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) et la lutte contre le SIDA auprès des structures judiciaires ;

• La gestion de deux subventions du Fonds mondial ;

• La formation de plusieurs institutions publiques et ONG qui disposent désormais d’un plan d’action annuel pour la mise en œuvre du « Three Ones ».

Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)

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Principaux Indicateurs de développement social et humain en Centrafrique :

Taux de pauvreté : 62,7% de la population. 3 personnes sur 5 vivent sous le seuil de pauvreté.

Revenu National Brut par habitant : 588 USD

IDH : 0,341 - 185 sur 187 pays

50 . 2 Ans pour l’espérance de vie à la naissance

30. 2 % de personnes vivent dans l'insécurité alimentaire

12. 5 % de femmes sont au Parlement

55. 2 % de taux d’alphabétisation

890 femmes meurent sur 100.000 naissances

III-3 Climat des investissements et facilité de faire les affaires :

III-3-1 Climat des investissements et secteur privé en Centrafrique :

Le développement du secteur privé en RCA, sur lequel repose la stratégie d’accélération de croissance définie dans le nouveau DSRP (2011-15), continue d’être confronté à d’importants obstacles. Selon le rapport Doing Business 2012 de la Banque mondiale, l’environnement des affaires est encore peu attractif en RCA, même si le pays a amélioré son rang, passant de la dernière à l’avant-dernière place. Avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAfD), plusieurs initiatives ont été lancées. Le Comité mixte secteur privé/administration, organe décisionnaire créé en 2010 pour suppléer le cadre permanent de concertation État/secteur privé, a pris de nombreuses décisions dans le domaine de l’obtention de prêts, du transfert de propriété, de la création d’entreprises, etc. Par ailleurs, dans le cadre de la Loi de finances 2011, plusieurs réformes fiscales ont été lancées pour simplifier la fiscalité des PME, réduire de 15 % les droits d’enregistrements perçus sur les transactions immobilières (sur les bâtiments en zone urbaine) et de 12 % (sur les terres et les bâtiments en zone rurale). Outre ces mesures visant à stimuler l’investissement dans l’immobilier, des progrès significatifs ont été obtenus dans la mise en œuvre du guichet unique des entreprises créé en 2008.

Comme le relève le rapport du FMI (2011) sur la compétitivité de la zone CEMAC, en dépit de ces progrès importants, la RCA fait encore face à de graves défis pour promouvoir le développement du secteur privé et stimuler la croissance. Ce rapport recommande à la RCA de concentrer ses efforts sur l’amélioration du climat des

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affaires par : la révision de la Charte d’investissement et du Code du commerce et le renforcement du tribunal commercial ; une réforme de la fiscalité intérieure (notamment à la Direction de la fiscalité des entreprises) ; le renforcement des institutions ; le développement de l’énergie et des infrastructures pour surmonter l’enclavement de la RCA et la mise en œuvre de politiques de diversification de la production (à travers la mise en place des pôles régionaux de développement).

Avant la crise qui commençait fin 2013, le secteur financier restait peu développé mais en forte croissance. Le système bancaire ne comprend que quatre banques commerciales, en plus du Crédit mutuel de Centrafrique (CMC), une coopérative d’épargne et de crédit spécialisée dans la microfinance. Les crédits bancaires au secteur privé ont augmenté de 25 % en

2011. Cette hausse témoigne à la fois de l’activité économique et de la meilleure bancarisation. Les salaires des fonctionnaires sont versés par voie bancaire, de même que les pensions, taxes et impôts. Cependant, le volume de crédits à l’économie en 2011, pour l’essentiel au secteur privé, n’a représenté qu’à peine 11 % du PIB, contre 9 % en 2010. Le système bancaire a renforcé ses fonds propres, afin de respecter la plupart des ratios prudentiels établis par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Il s’agit en particulier de la limite de crédit individuel par rapport au capital d’une banque. La Commercial Bank Centrafrique (CBCA) a rencontré des problèmes de solvabilité, avant d’être recapitalisée en juillet 2011, grâce à l’émission par l’État d’un bon du Trésor en attendant la sélection de l’actionnaire de référence. Le renforcement des capacités des banques en matière de gestion de risque devra être suivi afin d’assurer le maintien de la qualité du portefeuille. Néanmoins, à cause du faible développement des dépôts et en l’absence d’un marché monétaire, certains établissements de crédit éprouvent d’importantes contraintes de liquidités. La Cobac cherche à renforcer le cadre réglementaire en matière de solvabilité et de divisibilité de risques, dans un contexte où les banques ne sont pas tenues de provisionner les impayés de l’État.

III-3-2 Circuit et coûts pour la création d’entreprises :

Le Guichet unique (GU) a été mis en place en 2008 pour favoriser un allègement des coûts afférents à la création d’entreprise et simplifier les procédures. Ces deux objectifs continuent de guider ses opérations récentes.

La création d’une entreprise, qui nécessitait trois mois de démarches avant la mise en place du Guichet unique, avait été réduite à sept jours à partir de 2008. Ces délais ont été ramenés à 2 jours récemment, selon le rapport de la BAD. Actuellement, l’enregistrement prend un jour et la publication de la création une autre journée. Les formalités à remplir ont été également réduites à deux au lieu de sept à huit auparavant. Il s’agit d’une part de l’établissement des statuts par le notaire et de l’immatriculation au registre du commerce. L’enregistrement auprès de la chambre de commerce et l’établissement de la fiche statistique sont effectués au même moment, sur place16. Les coûts ont aussi été réduits. Ainsi, les droits d’enregistrement des sociétés sont passés de 150 000 francs CFA à 70 000 francs

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CFA et les tarifs des actes de mutation d’immeubles urbains bâtis et non bâtis ont été divisés par deux. Le paiement des cotisations sociales ne se fait plus par anticipation avant mais une fois le personnel en place.

De même, l’enregistrement auprès du service du greffe du tribunal de commerce (présent dans le Guichet unique) ne nécessite plus qu’une déclaration sur l’honneur et non la présentation d’un extrait de casier judiciaire. La publication de l’avis de création de société ne donne plus lieu à la perception d’une taxe.

III-3--3 Le cadre légal des affaires en Centrafrique :

L'environnement juridique des Petites et Moyennes Entreprises(PME) en Centrafrique, à l'instar des autres pays a subi plusieurs réformes et se confond même avec celui du secteur privé. Ces réformes visent globalement à libéraliser les activités économiques et s'articulent autour des principales actions suivantes :

- la suppression des situations de monopoles; - la libéralisation progressive du commerce extérieur international avec

l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et le commerce intra sous - régional avec la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) ;

- l'application des mesures incitatives d'investissement (Charte Nationale d'investissements).

De tout ce qui précède, il existe quelques principaux textes relatifs aux petites et moyennes entreprises en République Centrafrique qui se résument par les lois, les ordonnances, les décrets et arrêtés de la manière suivante :

1- Les lois :

· La Loi n° 88. 014 du 27 août 1988, instituant un Régime Préférentiel en faveur des PME/PMI Centrafricaines ;

· La Loi n°92.002 du 26 mai 1992, portant libéralisation des prix et réglementation de la Concurrence ;

· La Loi n° 96.019 du 13 mai 1996, portant Code des Investissements en République Centrafricaine ;

· La Loi n° 01.010 du 16 juillet 2001, instituant une Charte des Investissements en République Centrafricaine ;

· La Loi n° 09.008 du 14 juillet 2009, autorisant la Ratification du Traité Révisé de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).

2- Les Ordonnances :

· L'ordonnance n° 83.083 du 31 décembre 1983, portant sur la règlementation des activités de commerce et de Prestations de service en République Centrafricaine.

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3- Les Décrets :

· Le Décret n° 83. 550 du 31 décembre 1983, portant création d'une Carte Professionnelle en République Centrafricaine ;

· Le Décret n° 05. 396 du 26 décembre 2005, fixant les Modalités d'Application de la Loi n° 01. 010 du 16 juillet 2001, instituant une Charte des investissements en République Centrafricaine ;

· Le Décret n°06.229 du 11 juillet 2006, fixant les règles d'application de certaines dispositions de la Loi n°92.002 du 26 mai 1992, portant libéralisation des prix et réglementation de la concurrence.

4- Les Arrêtés :

· L’Arrêté n° 0011 /MCIPSP/CAB/SG/DGSC/DCI/SPCI du 25 mai 2001, fixant les conditions de renouvellement de la Carte Professionnelle de commerçant et de prestataire de service ;

· L’Arrêté n°007/MCIPME/DIRCAB/DGCNI du 07 juin 2006, fixant la procédure d'agrément à la Charte des Investissements.

Faute de quoi, tous ces principaux textes juridiques énumérés ci-haut présentent des avantages généraux accordés aux entreprises éligibles et des dispositions générales et/ou particulières et des opportunités ou conditions favorables d`exercice des activités des opérateurs économiques privés en République Centrafricaine.

III-3-4 Les contraintes au développement du secteur privé en RCA :

Il a été constaté qu’en RCA, chaque branche ou secteur d’activité éprouve des difficultés propres. Mais dans ce cadre, il sera question de présenter les contraintes géographiques et économiques qui sont valables pour tous ces secteurs cités ci-haut.

Dans les contraintes géographiques, il est à rappeler que la situation continentale du pays ne lui permet pas de bien s’approvisionner en biens d’équipement ou de première nécessité. La RCA n’utilise que deux ports à savoir le port de Douala qui est distante de 1455Km de la capitale Bangui, et le port de Pointe Noire distante de 1700 Km de Bangui. Les routes intérieures ne sont pas praticables.

Il faut ajouter à cette question continentale, l’étroitesse du marché due à la faible densité de la population ; le développement de l’auto consommation qui limite les qualités de productions agricoles pour soutenir les activités de transformation, la faiblesse de l’écoulement des produits due aux questions de transports et des infrastructures routières.

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Dans les contraintes économiques, il est à noter :

o Le quasi absence d’épargne nationale. En RCA, le secteur financier national est encore modeste ; il n’existe que trois banques commerciales (BICA, CBCA, BPMC) et l’on note l’absence des banques d’investissement et de développement. La plupart des dépôts sont à court terme, ce qui accroît les difficultés des opérateurs économiques à accéder aux crédits de long terme. Enfin deux entreprises d’assurances (UAC, AGF) exercent en RCA.

o Une base de production agricole insuffisante, due d’abord à un découragement des paysans du fait de manque d’écoulement de leurs produits, de personnel d’encadrement ; d’organisme de promotion ou de sensibilisation etc.…

o Le manque de qualification de la main d’œuvre dans certains domaines d’activité, l’insuffisance des moyens humains pour un bon encadrement. Ces phénomènes, ont pour origine une baisse de niveau, une insuffisance des structures de formation.

o L’inadéquation des structures et des méthodes d’appui ; o L’absence de classe d’entrepreneurs due au manque d’organisme de

financement et aux conditions du marché ; o L’insuffisance du dispositif d’informations économiques, technique et

technologique ; o La faiblesse des infrastructures de base (l’accès à l’eau courante, l’électricité, le

téléphone etc.) ; o Les problèmes des finances publiques qui ne permettent pas au Gouvernement

de faire face à ses obligations de souveraineté.

III-3-5 Structures en charge du secteur privé et d’appui à la création d’entreprises en RCA :

- Ministère de la promotion des PME; - Le Guichet Unique (GU) ; - Centre d’assistance aux PME et à l’artisanat ; - L’Agence Centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi ACFPE ; - La Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat CCIMA ; - L’Union Nationale du Patronat centrafricain UNPC ; - Le Groupement Interprofessionnel centrafricain GICA ;

III-3-6 facilité de faire les affaires (Doing Business):

Dans le Rapport Doing Business 2014, le Centrafrique est classée 185ème sur 189 pays et cinquième dans la Sous-région CEMAC. Néanmoins, ce score révèle certaines anomalies et difficultés que font face le secteur privé et tous le mécanisme de création d’entreprises.

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La crise politique et économique qui surgissait en 2013 a aggravé la situation et les institutions et les programmes mis en place pour booster l’économie Centrafricaine fonctionnaient mal et tournaient vers l’échec.

Faute de moyens et de compétences, les institutions en charge du développement du secteur privé et des PME mis en place avant la crise trouvaient des difficultés énormes pour continuer le travail.

Le Guichet unique qui souffrait lui-même de ce genre de problèmes se trouvait durant toute la période de crise en difficulté de fonctionner et de rendre services aux opérateurs économique. Ce n’est que récemment (février 2015) qu’il a reçu une aide du FAGACE sous forme d’équipements bureautiques et informatiques.

La réalité en ce qui concerne la création d’entreprises en Centrafrique montre que les délais sont longs et les procédures sont encore nombreuses pour la création d’entreprises, le raccordement à l’électricité, l’obtention des permis de construire ou le transfert de propriété et les couts sont élevés notamment pour les opérations de commerce transfrontalier.

Pour le transfert de propriété il faut 6 procédures pour une durée moyenne de 55 jours. Pour une opération d’exportation il faut 11 procédures en 50 jours avec un coût moyen de 3795 USD par contenaire de 20 pieds.

En ce qui concerne le paiement des taxes et impôts, l’entreprise centrafricaine paye 49 fois les taxes pour un pourcentage de 63,8 % et consacre en moyenne 602 heures par ans pour ces opérations. Pour l’exécution des contrats, les procédures sont au nombre de 44, le coût est de 53.2 % (de la créance) et ce en un délai moyen de 743 jours.

L’investissement privé et la création d’entreprises en Centrafrique, selon le Rapport Doing Business de la banque Mondiale, affrontent encore des obstacles à trois niveaux : coûts, nombre de procédures et délais. Le pays essai de prendre certaines initiatives pour encourager l’entrepreneuriat dans le cadre d’une vision globale de diversification de l’économie et de l’investissement dans les secteurs porteurs tels que l’agriculture, l’élevage, les produits forestiers et autres.

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Données du Rapport Doing Business de la Banque Mondiale 2014 :

Facilité de faire les affaires (rang) 188

Création d’entreprises (rang) 177 Procédures (en nombre) 8 Délais (jours) 22 Coût (% revenu par habitant) 162.0 Capital minimum versé (% revenu par habitant) 411.4

Obtention des permis de construire (rang) 156 Procédures (nombre) 18 Délais (jours) 203 Coût (% revenu par habitant) 179.7

Raccordement à l’électricité (rang) 177 Procédures (en nombre) 7 Délais (jours) 102 Coût (% revenu par habitant) 11.674,9

Transfer de propriété (rang) 141 Procédures (en nombre) 5 Délais (jours) 75 Coût (% revenu par habitant) 11.0

Obtention de prêts (rang) 109 Indice de fiabilité des garanties (0-10) 6 Etendue de l’information sur le crédit (0-6) 2 Couverture par les registres publics (% des adultes) 3.1 Couverture par les bureaux privés (% des adultes) 0.0

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Protection des investisseurs (rang) 138 Indice de divulgation de l’information (0-10) 6 Indice mesurant la responsabilité des dirigeants (0-10) 1 Indice de facilité des poursuites par les actionnaires (0-10) 5 Indice de protection des investisseurs (0-10) 4.0

Paiement des taxes et impôts (rang) 188 Paiements (nombre par année) 56 Délais (heures par année) 483 Total à payer (% du bénéfice brut) 87.6

Commerce transfrontalier (rang) 185 Documents pour l’export (nombre) 9 Délai à l’export (jours) 46 Coût à l’export (USD par conteneur) 5.490 Documents à l’import (nombre) 17 Délai pour l’import (jour) 55 Coût à l’import (USD par conteneur) 5.555

Exécution des contrats (rang) 180 Procédures (nombre) 43 Délais (jours) 660 Coût (% de la créance) 82.0

Solutionnement de l’insolvabilité (rang) 189 Délais (année) 4.8 Coût (% du revenue par habitant) 76 Taux de recouvrement (cents par dollar) 0.0

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IV- Analyse SWOT (FFOM) Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces :

L’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces ou défis concerne dans ce cas le développement du secteur privé et des PME au Centrafrique. Des paramètres ou des facteurs sont en lien direct et d’autres sont en lien indirect.

IV-1 Forces :

• Intégration régionale ; le Centrafrique opère dans une Sous-région avec une intégration économique avancée, monnaie unique, marché presque commun au sein de la Communauté économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) ;

• Le Gouvernement Centrafricain a développé un programme d’urgence pour la sortie de la crise (2013-2015) et le volet économique et développement du secteur privé fait partie prenante de ce programme.

• Le Centrafrique dispose de certains avantages comparatifs et des ressources naturelles (diamant, or, uranium, foret, bois …) qui peuvent enrichir le pays.

IV-2 Faiblesses :

• La stabilité politique et la sécurité en Centrafrique c’est nettement dégradée, le pays vit dans une situation de crise très difficile qui a influencé tout le système politique, social et économique. La situation économique du pays s’est détériorée.

• L’administration Centrafricaine, malgré les efforts précédant la crise, ne répond pas efficacement aux attentes du secteur privé en terme de création et gestion d’entreprises en ce qui concerne les délais, les procédures et les coûts pour la création d’entreprises, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier…

• Les structures d’appui à la création d’entreprises et d’accompagnement des promoteurs ne sont pas en mesure de répondre efficacement aux besoins d’accompagnement, de formation et d’assistance aux promoteurs, un appui institutionnel, une formation et un renforcement des capacités des ressources humaines sont nécessaires.

• Manque d’études stratégiques sur le développement économique avec des études sectorielles et des opportunités d’investissements bien étudiées et divulguées au public pour inciter à l’investissement dans ces secteurs ;

• Manque de main d’œuvre qualifiée qui répond aux besoins de l’économie et des PME, inadéquation entre les exigences de l’entreprise surtout en métiers et en techniciens et la qualité des diplômes délivrés par les établissements de formation et d’enseignement. Les taux de scolarisation mêmes sont très faibles.

• Le Centrafrique s’étale sur un vaste territoire et les infrastructures économiques et sociales sont très faibles malgré les efforts et les

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investissements. Il reste beaucoup à faire pour encourager les investissements surtout en matière d’infrastructures économiques de transport, énergie et communications. Les acquisitions en terme d’infrastructures surtout de transports sont parmi les plus faibles au monde.

IV-3 Opportunités :

• Fort potentiel de développement et de diversification économique ce qui mène à la réalisation d’études sectorielles approfondies et d’opportunités d’investissements à mettre à la disposition des promoteurs nationaux et internationaux ;

• Mettre en place un programme d’insertion économique pour les combattants et les milices de guerre. Un programme d’après crise qui aide à créer des emplois et des petites entreprises pour ces combattants et milices.

• Elaborer des programmes de développement de la culture entrepreneuriale menés par les structures d’appui et atteindre les établissements de formation et d’enseignements ;

• Mise en place d’un Programme National de Structures d’Appui à la création d’entreprises avec une Unité de Gestion de Programme (UGP) au niveau national et des centres de développement d’Affaires(CDA), des Incubateurs d’Entreprises (IE) et des Pépinières d’Entreprises (PE) ;

• Elaboration de programmes d’appui institutionnel au profit des administrations et institutions chargées du secteur privé et de l’accompagnement des promoteurs (Direction en charge des PME, Bureau d’information économique pour les entreprises, Administration Fiscale, Douane, structures d’appui…)

• Elaboration de programmes de développement et renforcement des capacités des ressources humaines travaillant dans les administrations et structures d’appui aux entreprises;

• Diversifier l’offre de financement des PME soit par les Banques Commerciales en ouvrant concrètement des lignes de crédits qui financent les investissements des PME et non seulement les opérations commerciales et aussi la création des sociétés qui gèrent le Capital Investissement (tels que les SICAR), les sociétés de Crédit Bail et les sociétés de Leasing ;

• Renforcer la capacité des Etablissements de Micro finances (EMF) et les regrouper pour pouvoir bénéficier des crédits, garanties et des fonds aussi que des programmes d’accompagnement internationaux ;

• La mise en place de Fonds spéciaux d’investissements qui incitent aux investissements dans des secteurs prioritaires en Centrafrique tels que l’agroalimentaire, l’élevage et la pêche, l’artisanat, les petits métiers… ;

• Bénéficier au maximum des programmes internationaux d’accompagnement des promoteurs, des PME et du secteur privé initiés par les organisations internationales, bailleurs internationaux et ONG… ;

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IV-4 Menaces ou défis :

• La stabilité politique et la crise de sécurité reste toujours une menace pour la mise en place des programmes et des réformes économiques en faveur du développement du secteur privé et des PME ;

• Synergie entre les administrations et structures d’appui à la création d’entreprises : le travail doit être cohérent et en parfaite synergie entre les structures ;

• Manque de performances des Ressources Humaines dans les administrations et institutions chargées de l’accompagnement des promoteurs et des PME.

• Le développement économique est intégral et cohérent, il faut que les aspects de développement avancent ensemble (infrastructures économiques, appui institutionnel, développement des capacités, réformes au niveau du financement des PME…) ;

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Analyse SWOT (FFOM) Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces

Force:

• Intégration régionale (CEMAC) ; • Il y’a une stratégie du Gouvernement

d’Unité nationale pour la sortie de crise qui contient notamment un programme de relance économique et

• de développement du secteur privé et des PME ;

• Fort engagement des institutions internationales d’aider le pays à sortir de la crise et booster son économie.

Faiblesses :

• Crise politique et sécuritaire qui induit une crise économique aussi ;

• Lourdeur des procédures administratives en termes de délais, coûts et nombre de procédures ;

• Faiblesse institutionnelle des structures d’appui à la création d’entreprises (Budgets et ressources humaines) ;

• Manque d’études stratégiques, d’études sectorielles et d’études d’opportunités d’investissements ;

• Manque de main d’œuvre qualifiée qui répond aux besoins des entreprises ;

• Un pays qui dépend essentiellement des ressources pétrolières.

• Manque d’infrastructures économiques et sociales (transport, énergie, télécommunications …)

Menaces ou Défis:

• La crise économique et sécuritaire dans le pays ;

• Synergie entre les administrations et structures d’appui à la création d’entreprises : le travail doit être cohérent et en parfaite synergie entre les structures ;

• Manque de performances des Ressources Humaines dans les administrations et institutions chargées de l’accompagnement des promoteurs et des PME.

• Cohérence entre tous les aspects et programmes de développement du secteur privé (investissements en infrastructure économique, appui institutionnel, renforcement des capacités, financement …)

Opportunités :

• Elaboration de plans stratégiques de développement économique avec des études sectorielles et d’études d’opportunités d’investissements ;

• Mettre en place un programme de réinsertion des combattants et milices de guerre dans la société économique ;

• Programmes de développement de la culture entrepreneuriale ;

• Mise en place d’un programme National de structures d’appui à la création d’entreprises (UGP, CDA, IE et PE) ;

• Elaboration d’un programme d’appui institutionnel aux structures d’appui au développement du secteur privé et des PME ;

• Programme de renforcement des capacités des ressources Humaines dans les structures d’appui ;

• Diversifier l’offre financier pour le secteur privé (Création de sociétés de SICAR, Crédit bail et leasing ; fonds spéciaux d’investissements …)

• Bénéficier des programmes des partenaires au développement, des ONG …

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V- BDEAC ; Plan Stratégique et vision de développement du secteur privé :

V-1 Vision Stratégique de la BDEAC à l’horizon 2025 :

La BDEAC mène sa mission de financement du développement dans l’environnement qui a fait l’objet d’une présentation au chapitre 2 du présent document.

Cet environnement se caractérise, au niveau des économies des six pays, par la quasi-domination du secteur des hydrocarbures, une épargne publique abondante, notamment depuis la dernière décennie, l’absence d’infrastructures physiques de base, la faiblesse de la production industrielle pour transformer nombre de produits du terroir, une intégration économique insuffisante dans l’espace CEMAC, un grand retard dans l’intermédiation financière, et, par-dessus tout, un niveau de développement humain extrêmement faible au regard des ressources détenues.

Créée pour promouvoir le développement économique et social des pays de la CEMAC notamment en mobilisant les ressources en vue de soutenir les investissements favorisant l’intégration régionale, la BDEAC se doit de s’organiser pour apporter une contribution efficace à la résolution des problèmes de développement de la Sous-région.

A cet effet, la haute Direction a formulé, pour l’Institution, une vision au terme de ses cinquante ans d’existence, à l’horizon 2025, à savoir :

« Etre une banque performante, partenaire de référence pour la CEMAC, jouant un rôle majeur dans le financement de l’intégration régionale et des investissements orientés vers le développement humain ».

Une telle vision exige de la Banque qu’elle soit en situation de collecter les ressources adaptées, en quantité et en qualité, à ses interventions statutaires, et qu’elle s’assure les conditions de sa pérennité, par une viabilité financière à long terme.

La réalisation de ces deux conditions passe par une transformation de l’Institution pour la doter d’une gouvernance appropriée et d’un fonctionnement conforme aux normes internationales.

V-2 Axes de la vision stratégique à l’horizon 2025 :

• Être un acteur majeur dans le financement des projets d’infrastructures pour l’émergence des Etats en 2025 ;

• Mobiliser les excédents budgétaires des Etats pour les orienter vers les projets structurants ;

• Être une institution de référence en matière de financement des investissements du secteur privé et du secteur public marchand ;

• Être un émetteur de référence sur le marché financier de la CEMAC ;

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• Contribuer à la lutte contre la pauvreté, par le financement du développement à la base ;

• Être un partenaire de référence pour la Sous-région CEMAC ; • Devenir un partenaire stratégique des États pour le développement durable.

V-3 Stratégie opérationnelle :

En raison de la priorité accordée aux infrastructures par le Plan 2013-2017, la répartition des parts de financement entre les secteurs public et privé est pratiquement inversée par rapport au Plan 2008-2012, pour tenir compte de la demande particulièrement importante dans les domaines des infrastructures de transport et d’énergie. Il en découle que les financements continueront de bénéficier au secteur privé, mais la plus grande partie de ces financements reviendra au secteur public, en privilégiant bien entendu le cofinancement des grands projets nationaux et régionaux avec les bailleurs de fonds internationaux.

En ce qui concerne l’approche clientèle à suivre par la Banque, on décline ce qui suit :

Peuvent bénéficier des concours de la BDEAC, les opérateurs du secteur public ou du secteur privé.

Le secteur public comprend les Etats membres de la CEMAC, leurs collectivités et les établissements publics.

Le secteur privé regroupe les personnes morales, de statut privé ou associatif, ressortissants de la CEMAC ou étrangers, désireux d’investir dans la zone CEMAC dans des opérations entrant dans les domaines d’intervention de la BDEAC. Le mode de gestion des sociétés relevant de ce secteur doit être de type privé, avec une comptabilité commerciale, une organisation et un fonctionnement conformes aux règles en la matière.

V-3-1 Le secteur privé :

La stratégie de la Banque relative au développement du secteur privé a pour principal objectif de contribuer à l’émergence d’un secteur privé viable dans les pays de la CEMAC, afin de renforcer la diversification des économies de ces pays. Il est en effet établi que le secteur privé joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté, en particulier au niveau des petites et moyennes entreprises, par sa contribution à la croissance économique, par la fourniture de biens et services et la création d’emplois.

La Banque maintiendra l’importance accordée au secteur privé tout en veillant à la qualité de ses engagements à travers les voies traditionnelles de cofinancement, de lignes de crédit dédiées ou de refinancements ponctuels des banques locales.

En outre, la Banque prendra l’initiative d’animer un réseau d’information et d’appuis à la fois institutionnel et technique des entrepreneurs, avec la participation nécessaire de partenaires ciblés. Elle encouragera ses Etats membres, qui ne l’ont pas encore

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fait, à adhérer aux Fonds Régionaux de garantie que sont le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), ainsi qu’à l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).

V-3-2 Le secteur public :

La Banque, pour tenir compte de la demande et pour marquer l’importance des infrastructures notamment de transport et d’énergie, accroîtra fortement son apport au financement des investissements publics dans le cadre de cofinancements organisés. Elle améliorera son appui aux Etats dans son rôle de Conseil, en recherchant les domaines et les voies d’une contribution efficace.

Le financement des interventions de la Banque en faveur du secteur public s’appuiera pendant les premiers exercices du Plan 2013-2017 essentiellement sur l’orientation de l’épargne publique vers les projets structurants. En revanche, vers les dernières années du Plan, avec l’achèvement de la mise en œuvre du Programme des appuis institutionnels, la Banque pourra avoir accès à des ressources concessionnelles de type IDA ou à certaines lignes de crédit particulières offertes par les partenaires étatiques.

V-4 Politiques sectorielles :

V-4-1 Les infrastructures :

La Banque va amplifier les financements en faveur des infrastructures ayant une forte dimension régionale, essentielles pour l’amélioration de l’environnement des affaires. Il s’agit notamment des infrastructures de transport, de télécommunication et d’énergie.

Dans ces domaines, la Banque encouragera, en dehors de son propre financement, l’intervention des opérateurs ou développeurs privés, à la fois dans les programmes régionaux et dans les projets nationaux, au titre du partenariat public/privé promu avec d’autres Institutions, ou dans le cadre des prestations d’arrangeur de financements.

a) Les transports :

Au cours du Plan, la Banque poursuivra sa contribution à la réalisation concrète des projets du PDCT-AC, notamment par la mobilisation de la communauté des bailleurs de fonds internationaux. Pour sa contribution directe au financement de ces projets, la Banque situera son action principalement dans le segment des infrastructures marchandes et du NEPAD. Au niveau national, elle assistera les Etats dans leurs politiques de désenclavement intérieur par l’aménagement des routes non bitumées.

b) L’énergie :

Le taux d’accès à l’énergie dans les zones rurales en Afrique Centrale se situe en dessous de 3%. Par ailleurs, les échanges transfrontaliers en matière d’énergie sont inexistants, malgré l’existence d’un potentiel réel.

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La Banque soutiendra les échanges énergétiques transfrontaliers, ainsi que l’électrification rurale, notamment dans les zones mitoyennes des sites de production et celles traversées par des lignes de transport.

Le Programme Pilote d’Electrification Transfrontalière (PPET) de 12 projets transfrontaliers, promu par le Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC), augure des possibilités d’intégration en matière de production et de distribution de l’électricité.

En outre, la Banque marquera sa présence dans le développement des aménagements hydro-électriques nécessaires à l’augmentation de l’offre énergétique des pays disposant d’un fort potentiel et des sites susceptibles de contribuer à l’échange intra régional. Le financement en BOT de l’aménagement hydro-électrique de Memve’élé et celui de Boali en cours de préparation seront poursuivis et complétés par d’autres projets ayant reçu le label d’intégration régionale au sein du PEAC.

c) L’eau :

En ce qui concerne l’eau, la Banque participera aux investissements de réhabilitation des équipements de production ou d’extension des réseaux de distribution. Elle maintiendra son appui au développement d’un partenariat régional de l’eau en Afrique Centrale (PRAC).

d) Les Télécommunications :

La mise en orbite très prochaine du satellite africain, après celui du Nigeria, entraînera une mutation dans les services de télécommunication au profit des populations et des opérateurs traditionnels. La Banque marquera une sélection accrue de ses engagements dans la branche de la téléphonie cellulaire, au regard du niveau de pénétration des nouvelles technologies de l’information et de la communication et de la réduction de la fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.

En outre, la Banque privilégiera les programmes d’investissement engagés par les opérateurs inter pays, en encourageant des plans d’actions concertés et un système de régulation aptes à répartir équitablement les avantages et les contraintes d’exploitation des réseaux.

V-4-2 L’industrie et l’agro-industrie :

Mue par son expérience, la Banque approchera différemment les grandes unités d’une part, les PME/PMI/PMEA d’autre part. Ses interventions viseront la construction, la réhabilitation, la modernisation et l’extension des premières, pour favoriser les échanges régionaux (marché amont ou aval) et la coopération entre les opérateurs (investissements, capital). Compte tenu de la fragilité des petites et moyennes unités, la Banque recherchera les moyens adaptés pour animer avec ses partenaires locaux, un réseau d’encadrement technique et financier de ces

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promoteurs privés afin de réduire le niveau de risque sur cette catégorie d’entreprises.

La préférence accordée à l’intégration économique sera marquée par une incitation financière appliquée sur les conditions de financement en faveur des investissements et des entreprises qui réalisent les critères de projets d’intégration sous-régionale.

V-4-3 La microfinance et le développement rural :

L’implantation de la microfinance en milieu rural a ouvert diverses voies de progrès aux populations : activités et revenus, épargne et investissements, nouvelles conditions de vie. Par ailleurs, elle a permis de renforcer la mobilisation des Organisations de Base (ODB) préparées à la pratique du crédit associatif.

La Banque souscrira de manière significative à cette dynamique en amplifiant les effets à travers les lignes de crédit indispensables au développement des activités génératrices de revenus. Elle devra pour cela renforcer ses capacités techniques, financières et humaines en la matière. Dans le cadre de la prise en compte des questions de genre, les opérations en faveur des femmes feront l’objet d’une attention particulière de la Banque. Elle contribuera à la promotion d’actions novatrices et à l’appui des programmes d’encadrement technique des Organisations de base, dans les limites des fonds spéciaux disponibles et renouvelés.

Toutefois, la Banque élargira les possibilités d’intervention en faveur des Etablissements de Microfinance à travers l’affectation de ressources à taux modéré. Une réflexion sera conduite sur les modalités pratiques de cette nouvelle orientation.

V-4-5 L’immobilier et les services :

L’intervention de la Banque dans ces secteurs constitue une réponse aux urgences exprimées pour le développement du tourisme et l’essor des prestations indispensables à l’amélioration de l’environnement économique.

L’intervention de la Banque au cours du Plan privilégiera le segment de l’immobilier de rapport.

La Banque réalisera les études sectorielles nécessaires afin de parfaire sa connaissance, aux fins de refinancement de l’habitat à travers les institutions financières nationales spécialisées, existantes ou en création.

Un document de politique sectorielle de la BDEAC en matière de financement du secteur immobilier a été approuvé par le Conseil d’Administration de la Banque en début de période du Plan.

V-4-6 Le secteur financier :

Le secteur financier de la Sous-région servira de vecteur pour accroître les concours en faveur des investissements d’envergure nationale, à travers une offre de financements globaux ou spéciaux, répondant aux besoins des établissements de crédit et des institutions financières pour le financement du haut du bilan des PME/PMI.

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La Banque engagera au début du Plan une consultation auprès des banques locales, afin de circonscrire les produits de refinancement qui répondent à leurs attentes, et qui permettent à la Banque d’atteindre dans les meilleures conditions les bénéficiaires finals que sont les PME/PMI.

Selon les directives en vigueur, les IFN éligibles à un refinancement de la BDEAC doivent être classées, au moment de la prise de décision d’octroi, en cote 1 ou 2 du système de cotation de la COBAC.

LE SECTEUR PRIVE :

La stratégie de la Banque relative au développement du secteur privé a pour principal objectif de contribuer à l’émergence d’un secteur privé viable dans les pays de la CEMAC, afin de renforcer la diversification des économies de ces pays. Il est en effet établi que le secteur privé joue un rôle important dans la réduction de la pauvreté, en particulier au niveau des petites et moyennes entreprises, par sa contribution à la croissance économique, par la fourniture de biens et services et la création d’emplois.

La Banque maintiendra l’importance accordée au secteur privé tout en veillant à la qualité de ses engagements à travers les voies traditionnelles de cofinancement, de lignes de crédit dédiées ou de refinancements ponctuels des banques locales.

En outre, la Banque prendra l’initiative d’animer un réseau d’information et d’appuis à la fois institutionnel et technique des entrepreneurs, avec la participation nécessaire de partenaires ciblés. Elle encouragera ses Etats membres, qui ne l’ont pas encore fait, à adhérer aux Fonds Régionaux de garantie que sont le Fonds de Solidarité Africain (FSA) et le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), ainsi qu’à l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (MIGA).

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VI- Interventions de la BDEAC en Centrafrique :

Interventions de la BDEAC :

La BDEAC intervient dans le financement des projets dans les secteurs public et privé dans la sous–région CEMAC. Le Centrafrique est le cinquième pays, après le Tchad, le Gabon, le Cameroun, le Congo et a bénéficié des financements de la BDEAC pour un montant global de 9,812 millions de FCFA.

Montant des prêts Pourcentage

Projets régionaux 23019 3,4 Cameroun 161883 23,7 Centrafrique 9812 1,4 Congo 97154 14,3 Gabon 181300 26,6 Guinée équatoriale 9160 1,3 Tchad 199354 29,2 Total 681682 100%

Financement des projets du secteur privé :

Travail 2003-2008 2009 2010 2011 2012 2013 CUMUL

Prêts en faveur des PME 12 877 12 072 0 19 745 46 252 5 600 96 546 Lignes de refinancements 7 330 0 0 200 535 0 8 065

104 611

23019

161883

9812

97154

1813009160

199354

Projets régionauxCameroun

Centrafrique

Congo

Gabon

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Le développement des opérations de financement des projets par la BDEAC depuis 2006 est bien constaté et la Banque s’oriente beaucoup plus vers l’adéquation entre les deux secteurs public et privé pour assurer aussi bien le développement des infrastructures et du tissu économique du pays.

Projets financés par la BDEAC en Centrafrique depuis 2006 :

La BDEAC a financé, depuis 2006, 17 projets en Centrafrique pour un montant de 9.812.000.000 FCFA dont 2 projets pour le secteur privé pour un montant de 3.150.000.000 FCFA.

Projets Nombre Montant* Publics 5 6.662 Privés 2 3.150 Total 17 9.812

* millions de francs CFA

Répartition des projets privés par secteur d’activité :

Les projets financés par la BDEAC dans le secteur privé Centrafrique sont principalement dans le secteur des télécoms pour un montant de 6.662 millions de FCFA ensuite l’immobilière et services pour un montant de 650 millions FCFA.

Secteur Montant* Pourcentage Infrastructures (privé) 0 0.0% Finance 0 0.0% Télécom 2.500 79% Industrie & Agroalimentaire 0 0% Immobilière et services 650 21% Total 3.150 100%

• En Millions de FCFA

Répartition des financements accordés au secteur privé en Centrafrique

Finance

Télécom

Industrie & Agroalimentaire

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VII- Orientations du Centrafrique pour le développement du secteur privé et des PME : Vision du Gouvernement d’unité nationale de transition :

Le Centrafrique passe actuellement par une période de crise politique, sécuritaire économique et sociale d’une grande intensité qui a influencé depuis 2013 tout le mode de vie de la population la plongeant dans la pauvreté et l’insécurité.

Le Gouvernement d’union nationale de transition mis en place fin 2013 a établi un plan stratégique d’urgence pour stabiliser le pays et surpasser la crise. Parmi les points focaux de ce plan il y’a la relance économique (composante 2 : engagements des réformes économiques et sociales).

Le plan d’urgence ou de sauvetage de l’économie centrafricaine comprend deux volets essentiels :

VII-1 Renforcement du secteur financier :

Le secteur bancaire centrafricain est composé de quatre (04) banques commerciales et de sept (07) établissements de micro finance (EMF). Il a lui aussi été touché par la crise car la baisse des activités économiques de l’ordre d’au moins 50% a entrainé des difficultés de mobilisation des ressources clientèles, ce qui pèse gravement sur leur liquidité. De plus, les créances sur l’Etat qui ne font qu’augmenter compromettent la capacité du secteur bancaire à financer adéquatement l’économie.

La micro finance (MF) est marquée par une très faible couverture géographique des services offerts qui sont surtout concentrés à Bangui, se traduisant par un taux de bancarisation de la population inférieur à 10%. L’inadaptation des produits proposés par les intervenants face aux besoins réels des populations reste une préoccupation principale du secteur.

La récente crise que le pays a connue a eu un impact négatif sur les Etablissements de Micro Finance (EMF). Selon les données provisoires fournies par le département de l’Economie Sociale, les EMF ont enregistré des pertes matérielles de l’ordre de 398 980 790 F CFA et des pertes financières sèches de près de 1 829 285 700 F CFA. Toutes les agences et succursales disséminées dans l’arrière pays (Kaga Bandoro, Sibut, Bambari, Alindao, Bossangoa....) ont été pillées voire saccagées.

Les mesures d’urgence proposées sont les suivantes :

- Pour l’Etat Centrafricain, il s’agira de transformer la dette bancaire en titres négociables, notamment en Obligations du Trésor Admissibles(OTA), défiscalisés et bénéficiant d’accord de refinancement auprès de la BEAC ;

- Développer des actions pour un partenariat gagnant-gagnant avec les banques primaires ;

- Dédommager les banques et établissements de micro finance suite aux différentes pertes subies ;

- Sécuriser les biens et personnes sur toute l’étendue du territoire afin de faciliter la collecte des ressources pour financer l’économie nationale et sous régionale ;

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- Mise en place d’une politique fiscale incitative afin d’attirer de nouveaux investisseurs ;

- Apporter des ressources nouvelles aux institutions de Micro finance pour leur permettre de relancer leurs activités de financement ;

- Poursuivre les opérations de bancarisation dans les secteurs publics ; - Restaurer l’Etat centrafricain dans ces prérogatives fiscales, notamment sur les

corridors Bangui-Béloko, Bangui-Gamboula et Bangui-Sido RCA ; - Inciter les banques primaires à moderniser le secteur.

VII-2 Relance de l’économie par l’appui aux secteurs productifs, aux infrastructures de base et la promotion du secteur privé :

La crise a eu des effets désastreux sur tous les secteurs de la vie économique. La campagne agricole a été très perturbée, avec le déplacement massif des populations rurales fuyant l’insécurité, ainsi que le pillage et la destruction de leurs outils et matériels de production. Les activités minières se sont arrêtées suite aux occupations illégales des sites de production. Les approvisionnements en biens de consommation et en biens durables se sont pratiquement interrompus suite à l’insécurité sur les routes et à l’écroulement de la demande. A cette situation, il faut rajouter l’arrêt des relations avec les partenaires financiers dont le pays est si tributaire, compte tenu de la faiblesse de ses ressources internes.

Promotion du Secteur privé :

Le secteur privé centrafricain, très embryonnaire, a fortement pâti des effets de la crise conduisant à des pertes d’emplois et des baisses de revenus. La crise a affecté le secteur privé à travers plusieurs canaux, à savoir : la suspension de l'aide publique au développement et l'arrêt de nombreux projets d'investissement, la diminution des ressources intérieures et la réduction, voire le gel des allocations budgétaires et de la commande publique, la fermeture de nombreuses unités 21 économiques, la destruction de capacités de production industrielle. Les difficultés de trésorerie au niveau des finances publiques ont entraîné une augmentation des créances des opérateurs privés envers l’administration. L’ensemble des chocs subis par les entreprises a eu un impact négatif sur le secteur bancaire qui a vu le taux de créances en souffrance augmenter significativement. Ces difficultés ont provoqué une contraction de l’activité économique, avec une baisse de l’ordre de 30% des investissements du secteur privé.

Le soutien de l’Etat à la redynamisation de l’investissement privé devra se matérialiser par le paiement rapide des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis de ses fournisseurs privés.

Dans le cadre du présent Programme, les actions prioritaires suivantes seront mises en œuvre :

- Evaluation des pertes des entreprises - Mise en place des mesures fiscales de soutien à la relance

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- Redynamisation de la Chambre d’agriculture - Redynamisation de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de

l’artisanat - Redynamisation du cadre de concertation Public/privé. - Apurement partiel des dettes dues par l’Etat au secteur privé - Promotion des Travaux à haute Intensité de la Main d’œuvre (THIMO) ; - Mise en œuvre du projet TREE dans les zones rurales concernées, et extension

à d’autres régions ; - Elargissement de l’assiette fiscale au secteur informel à travers une fiscalité

adaptée ; - Promotion des entreprises et associations d’économie sociale en vue de la

création d’emplois ; - Validation de la politique industrielle ; - Révision de la Charte des investissements et du Code de commerce.

Pôle de développement :

La relance économique sera aussi menée au niveau régional dans le cadre de la stratégie de redynamisation de nos régions à travers les Pôles de Développement.

Ce programme visera :

1- la restauration de l’autorité de l’Etat au niveau local ; 2- la réhabilitation des infrastructures administratives et des services sociaux de

base et 3- le renforcement des services sociaux de base, le renforcement de la

gouvernance locale et la revitalisation de l’économie locale et régionale.

Amélioration du climat des affaires

Et développement du secteur privé

Financement Appui Institutionnel

Renforcement des capacités

Actions ciblées pays

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VIII- Orientations de la BDEAC pour développer le secteur privé et les PME en Centrafrique:

VIII-1 Axes stratégiques du développement du secteur privé et des PME :

Le développement du secteur privé et des PME s’articule autour de quatre axes qui sont inter liées :

VIII-1-1 Le Financement :

Le système financier doit être en mesure de répondre aux besoins de financement du secteur privé et des PME. De ce fait les services et les offres de financements doivent êtres diversifiés et répondent aux besoins des entreprises dans toutes les phases depuis la création au développement.

On doit trouver alors les fonds d’amorçage, les Banques d’Investissements et de développement, les Sociétés qui gèrent les capitaux investissements (SICAR et SICAV), les sociétés de Crédit bail, les fonds de garantie et les fonds spéciaux d’investissements, le Fonds de réinsertion des milices de guerre et combattants dans la vie économique en plus des Banques commerciales et des Etablissements de Micro Finances (EMF)

VIII-1-2 Le Développement Institutionnel :

Les structures et administrations d’appui au secteur privé et à la création d’entreprises doivent êtres en mesure de répondre aux besoins des entreprises par des services performants, des procédures simplifiées et des coûts moins élevés. De ce fait, elles doivent êtres renforcées par des programmes d’appui institutionnels et aussi équipées des moyens matériels et ressources humaines nécessaires.

Les programmes couvrent les volets d’appui financier, organisation, appui techniques pour l’élaboration et l’exécution des programmes d’activités.

VIII-1-3 Le Renforcement des Capacités :

L’objectif est de combler le déficit en ressources Humaines qualifiées dans les Institutions chargées du secteur privé et des PME. Les dites structures doivent avoir les compétences nécessaires pour la bonne gestion et exécution des programmes et actions en faveur du secteur privé et des PME. D’où la nécessité de mener des actions et programmes de formation et de renforcement des capacités des RH dans les administrations fiscales, les Agences de développement des PME, les structures d’appui, les Centres des Formalités pour les Entreprises…

VIII-1-4 Actions Pays ou actions spécifiques :

En vue d’améliorer le climat des affaires, le pays, avec les partenaires au développement doit mener certaines actions spécifiques tels que l’amélioration de la législation économique et commerciale, mener des études économiques stratégiques et sectorielles pour dénicher les opportunités d’investissements, entreprendre des actions pour alléger les procédures, réduire les délais et les coûts dans les différentes administrations chargées du secteur privé et des PME.

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AXES DE DEVELOPPEMENT DU CLIMAT DES AFFAIRES EN CENTRAFRIQUE

FINANCEMENT

1- Fonds de Garantie ; 2- Fonds / Guichet des Ressources

Concessionnelles ; 3- Capital Investissements / SICAR ; 4- Financement des EMF ; 5- Fonds d’amorçage ; 6- Fonds pour le développement

rural ; 7- Fonds de développement des

petits métiers et de l’artisanat ; 8- Fonds spécial de reconversion et

de réinsertion des combattants et des milices de guerre dans l’activité économique

9- Crédit bail (Leasing).

APPUI INSTITUTIONNEL

1- Programme National de structures

d’appui à la création d’entreprises 2- Programme d’appui aux structures

d’accompagnement du secteur privé et des PME

3- Centres Techniques sectoriels 4- Appui institutionnel aux acteurs

économiques privés.

ACTIONS & PROGRAMMES SPECIFIQUES / PAYS

1- Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et donner plus d’incitations financières et fiscales ;

2- Etudes sectorielles approfondies 3- Le commerce transfrontalier, 4- Allégement des procédures et

réduction des délais et des coûts dans les administrations chargées des PME tels que la Douane, l’Administration fiscale …

RENFORCEMENT DES CAPACITES

1- Développement de la culture entrepreneuriale

2- Renforcement des capacités des promoteurs

3- Renforcement des capacités des Ressources Humaines dans les administrations et les structures d’appui au secteur privé et aux PME

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VIII-2 Actions et programmes de la BDEAC :

Dans le cadre de ces attributions et sa vocation de banque de développement économique de la Sous-région, la BDEAC peut entreprendre certaines actions, développer certains programmes et financer d’autres en vue de diversifier l’économie Centrafricaine et développer le secteur privé et les PME.

VIII-2-1 Financement :

Dans le volet financement la BDEAC interviendra directement par la mise en place de certains mécanismes de financements d’une part et proposer de mener des études pour la mise en place d’autres mécanismes par d’autres partenaires au développement et par le Gouvernement Tchadien.

a- Fonds de Garantie :

La diversification des économies des pays de la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale) passe par l’amélioration de l’environnement de l’entrepreneuriat et la promotion des investissements privés. Ceci nécessite, entre autres, un effort d’adaptation des mécanismes de financements aux besoins des PME / PMI notamment le financement à moyen et à long terme et non seulement à court terme.

Les banques de la Sous-région, comme les investisseurs, auront de plus en plus besoin de mécanismes de sécurisation des crédits qu’ils accordent surtout pour les nouveaux investisseurs dans la catégorie des PME / PMI.

De ce fait, la mise en place d’un fonds de garantie aidera à satisfaire les besoins de ces promoteurs et des institutions de financement.

Actuellement, dans la Sous-région il y’a des fonds de garanties opérationnels tels que le fonds FAGACE, le fonds FSA, le fonds ARIZ qui opèrent à des niveaux régional ou international. Certains pays ont créé leurs propres fonds de garantie tels que le fonds pilote de garantie partielle pour la création des PME en Guinée Equatoriale ou le fonds FSGPME au Congo.

Ces fonds répondent partiellement aux exigences de sécurisation des crédits et le recours à leurs couverture demeure encore faible aussi bien par les banques que par les promoteurs pour plusieurs raisons :

- Des fonds qui ne couvrent pas tous les pays de la région CEMAC

- Le taux de couverture est parfois réduit

- Les conditions d’indemnisations sont contraignantes

- Les délais de traitement des dossiers sont longs

- …

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Le Fond de garantie envisagé par la BDEAC devrait donc être l’un des programmes phares pour l’impulsion de l’investissement privé dans la zone CEMAC, il permettra d’aboutir à l’émergence d’entreprises privées opérants dans des secteurs économiques prioritaires et porteurs hors énergie et hydrocarbures. Un tel fonds rassurerait le secteur financier pour l’accompagnement des promoteurs privés.

Propriétaire du projet : BDEAC

Financement de l’étude : BDEAC

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC

Mise en application et fonctionnement : BDEAC

Assistance technique : Partenaire technique de la BDEAC

b- Fonds / Guichet des Ressources Concessionnelles :

Le fonds des ressources concessionnelles (FRC) est un guichet concessionnel avec pour objectif de compléter le rôle des institutions financières internationales, régionales et sous régionales notamment la BDEAC pour financer les projets de développement économique et social dans les pays ayant un faibles accès aux ressources ordinaires.

Le financement concessionnel demeure la forme de financement la plus appropriée pour les pays à faible revenu ou les pays très pauvres endettés.

Les ressources concessionnelles viennent généralement des pays donateurs, pays riches qui contribuent aux financements des projets de développement économique et social et de manière générale qui permettent l’accès des pays pauvres à des ressources de financements afin de réduire la pauvreté par des prêts d’investissements et des dons et autres modalités d’aides.

Les fonds disposent généralement des ressources mais aussi bien des mécanismes et instruments nécessaires pour appuyer le développement des pays à travers :

- Des prêts d’investissements et des dons, - Des prêts d’appui à la réforme (appui sectoriel et budgétaire) - Analyses et études (tels que les études économiques) - L’assistance technique, - Le dialogue sur les politiques - Allégements de dette substantielle - Aide à l’apurement des arriérées - …

Les ressources concessionnelles permettent de mettre à la disposition des pays à faible revenus des financements à des conditions plus souples et d’un poids moins

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lourd sur la balance des paiements que celles des prêts consentis dans des formules classiques.

Propriétaire du projet : BDEAC

Financement de l’étude : BDEAC à travers ses lignes de financements des études

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC + partenaires financiers + Etats de l’Afrique centrale à travers la mobilisation des excédents budgétaires.

Mise en application et fonctionnement : BDEAC

Assistance technique : Partenaire technique de la BDEAC

c- Capital Investissement / SICAR :

Le capital investissement joue un rôle majeur dans l’économie. Il représente un soutien de taille à l’entreprise tout au long de son existence. Il contribue directement à la création d’entreprises, à la promotion de l’innovation et de nouvelles technologies, à la croissance, à l’emploi et au renouvellement du tissu économique.

Le métier de capital – investissement consiste à prendre des participations dans le capital de petites et moyennes entreprises généralement non cotées.

Cette prise de participation permet de financer leur démarrage, leur croissance, leur transmission, parfois leur redressement et leur survie.

Le métier de capital – investissement s’exerce alors sur quatre segments :

1- Le capital – innovation, 2- Le capital – développement, 3- Le capital – transmission 4- Le capital – retournement

Le capital investissement intervient :

- Au moment de la création de l’entreprise et s’appelle le capital risque, - A l’occasion d’un projet de développement surtout pour les entreprises à fort

potentiel de croissance, grâce au capital – développement, - Pour l’acquisition, la transmission ou la cession de l’entreprise et cela avec

le capital – transmission, - En cas de difficulté grâce au capital – retournement.

Le Capital Risque (CR) constitue une essentielle de financement des projets, de l’innovation et de l’investissement privé en général. Le capital risque participe donc au financement de l’économie, à la création de l’emploi et d’une manière générale au développement.

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Il concerne plus particulièrement les phases amont de la vie de l’entreprise, et est généralement tourné vers le financement des fonds propres de sociétés à forte composante technologique ou d’innovation.

Les investisseurs en capital risque à travers les Sociétés d’Investissements à Capital Risque (SICAR) interviennent non seulement pour financer les projets mais aussi pour apporter aide, soutien et accompagnement aux entreprises.

Les entrepreneurs qui s’adressent aux professionnels du capital risque présentent le plus souvent des projets de développement ambitieux, avec des croissances fortes, et des besoins de financement en fonds propres qui se manifesteront aux différentes étapes de leur croissance.

Propriétaire du projet : BDEAC

Financement de l’étude : BDEAC à travers ses lignes de financements des études

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC + partenaires financiers

Mise en application et fonctionnement : BDEAC

Assistance technique : Partenaire technique de la BDEAC.

d- Financement des Etablissements de Micro financement :

Les établissements de micro finances EMF accaparent une place importante dans le système financier en Afrique. Elles constituent pour une certaine catégorie d’investisseurs ou de promoteurs une source incontournable pour :

- Financer des microprojets dans les secteurs agricoles, artisanat ou commerce de détail

- Créer de l’emploi, résorber le chômage - Diminuer la pauvreté

Les EMF accordent généralement les microcrédits de fond de roulement ou de démarrage de petites activités et opèrent surtout au profit de la classe pauvre de la société.

En Afrique Centrale, il y’a plusieurs établissements de micro finances qui ont joué un rôle important dans la promotion de certaines activités économiques et ce, en aidant les promoteurs à subvenir à leurs besoins de relance d’activités économiques, besoins de fonds de roulements.

Comme aussi, elles ont financé d’autres besoins autres que les microprojets comme les crédits sur salaires ou autres microcrédits pour financer des dépenses familiales (logement, études, survie …)

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La BDEAC a financé, à trois reprises, un Etablissement de Micro finances dans l’objectif de toucher une classe de promoteurs qui ne sont pas éligibles au financement normal de la Banque en l’occurrence les microprojets.

L’expérience peut être répétée et dupliquée avec d’autres établissements à condition que celles-ci soient bien structurées, agréées par la COBAC et aptes pour gérer les crédits.

Propriétaire du projet : Etablissement de Micro Finances Equato-guinéennes.

Financement de l’étude : l’Etablissement de Micro finances

Etude : l’Etablissement de Micro finances avec la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : BDEAC

Mise en application et fonctionnement : EMF

VIII-3 Actions et Programmes du Gouvernement Centrafricain avec les partenaires au développement :

La BDEAC a comme objectif principal de contribuer à l’amélioration du climat des Affaires dans toute la Sous-région CEMAC et notamment en Centrafrique, elle accompagnera donc les autorités Centrafricaines pour concevoir et mettre en place les programmes adéquats pour diversifier l’économie, appuyer le secteur privé et promouvoir les PME.

La Banque poursuivra aussi la mise en œuvre des programmes du Gouvernement et des partenaires au développement et apportera le soutien technique et financier nécessaire pour renforcer les capacités appuyer les institutions et financer les projets.

La BDEAC propose donc au Gouvernement Centrafricain certains programmes et actions à mettre en place avec d’autres partenaires au développement en vue d’améliorer le climat des affaires, de développer le secteur privé et de promouvoir les PME.

VIII-3-1 Financement :

Le Gouvernement Centrafricain est appelé à mettre en place certains mécanismes de financements et certains fonds spéciaux d’investissements pour aider les promoteurs et les PME à s’installer et se développer dans l’objectif de diversifier l’économie Centrafricaine, créer de l’emploi et assurer le développement et l’équilibre économique régional.

Les autorités mettront en place ces mécanismes en collaboration avec les partenaires au développement et les bailleurs de fonds, entre autres la BDEAC.

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Parmi ces mécanismes on trouve :

a- Un Fonds d’amorçage :

Les besoins de financement des petites et moyennes entreprises se manifestent dès le déclanchement du processus afin de faire face aux frais de démarrage, frais de l’étude de faisabilité, et le fonds de roulement.

Pour assurer le soutien aux promoteurs durant cette phase et le lancement du processus de création d’entreprises, l’Etat met en place le Fonds d’amorçage (Seed funds)

Ce fonds sera géré par une structure en charge du développement des PME comme l’Agence de Développement des PME et sera logé dans une ou deux banques.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain.

Financement de l’étude : Gouvernement Centrafricain

Etude : Gouvernement Centrafricain + un partenaire

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + Un partenaire

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Centrafricain + Un partenaire

b- Fonds pour le développement rural à la base :

La population Centrafricaine est concentrée dans les grandes villes. Mais cela n’empêche qu’une partie considérable de la population est encore dans les zones rurales bien plus parfois des nomades.

L’amélioration du niveau de vie de cette tranche de la population Centrafricaine nécessite un développement du milieu rural. D’où, la nécessité de créer un Fonds pour le développement rural à la base. Un Fonds qui finance des activités économiques de base comme des petites infrastructures de base ou de création d’activités économiques généralement agricoles ou de petits métiers ou de commerce.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain

Financement de l’étude : Gouvernement Centrafricain

Etude : Gouvernement Centrafricain + un partenaire

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + Un partenaire

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Centrafricain + Un partenaire technique.

c- Fonds de développement des petits métiers et de l’artisanat :

Les petits métiers et l’artisanat occupent une place très importante dans l’économie Centrafricaine et dans la société, comme dans tous les autres pays, vue le nombre

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de personnes qui travaillent dans ce secteur mais aussi les potentialités de développement très importantes.

La mise en place d’un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat aidera une grande masse à créer des petits projets, développer des activités et aussi résorber le chômage.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain

Financement de l’étude : Gouvernement Centrafricain

Etude : Gouvernement Centrafricain + un partenaire

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + Un partenaire

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Centrafricain + Un partenaire technique.

d- Fonds spécial de reconversion et de réinsertion des combattants et des milices de guerre dans l’activité économique

Le pays passe par une crise économique et sécuritaire de grande envergure mais qui a impliqué plusieurs personnes de la société civile dans une guerre qui a démuni plusieurs foyers et les a privée de leurs activités économiques et sources de revenues.

L’objectif d’un tel Fonds est d’aider les combattants et les milices de guerre à quitter les champs de bataille et se reconvertir en producteurs par la mise à disposition des fonds qui leurs permettent de créer des TPE et PME qui leurs assurent des sources de revenues.

Ce Fonds intervient aussi bien pour financer ces activités économiques mais aussi pour l’encadrement et la formation des combattants et milices.

e- Crédit bail :

Le crédit bail est une technique contractuelle par laquelle une entreprise (dite de crédit-bail) acquiert, sur la demande d'un client (crédit-preneur), la propriété de biens d'équipement mobiliers ou immobiliers à usage professionnel, en vue de les donner en location à ce dernier pour une durée déterminée et en contrepartie de redevances ou de loyers.

o Le crédit bail immobilier :

Cette opération permet à une entreprise de louer les locaux à usage professionnel qu'elle occupe et de les acquérir à la fin du contrat de location. À l'inverse, avec le mécanisme de cessions-bails, une entreprise propriétaire d'un immeuble à usage professionnel peut le céder à une société de crédit-bail, ce qui lui permet de disposer d'un apport de trésorerie, tout en l'occupant. À l'issue du contrat de crédit-bail, l'entreprise en récupère la propriété.

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o Le crédit bail mobilier :

Le Crédit-bail Mobilier est une opération de crédit qui consiste à apporter une solution aux investissements de l’entreprise et des professionnels.

L’ensemble des modalités de financement est déterminé dès la signature du contrat : le prix d’achat, la durée, la périodicité des loyers (linéaire, modulable, avec un premier loyer majoré), le terme (à échoir ou échu) et l’option d’achat.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain

Financement de l’étude : Gouvernement Centrafricain

Etude : Gouvernement Centrafricain + un partenaire

Financement du projet et de sa mise en application : Partenaires privés (sociétés financières spécialisées)

Mise en application et fonctionnement : sociétés financières spécialisées.

VIII-3-2 Appui Institutionnel :

L’appui aux institutions chargées du développement du secteur privé et des PME en Centrafrique est d’une importance majeure pour les rendre plus performantes et efficaces afin d’améliorer le climat des investissements et accompagner les investisseurs privés. De nombreux programmes et actions doivent êtres mis en place dont :

a- Programme National de Structures d’appui à la création d’entreprises :

L’accompagnement des promoteurs dans les phases de création d’entreprise demande un encadrement spécifique et des structures dédiées qui interviennent dans toutes les phases en harmonie entre elles et en parfaite coordination avec les autres intervenants dans le processus de création d’entreprises.

Les dites structures doivent être gérées par une institution au niveau national qui aura pour mission de tracer un programme national de promotion des PME et du secteur privé en général, de créer et gérer les structures d’appui, coordonner avec les autres intervenants et tracer les objectifs et définir les moyens d’accompagnement des promoteurs. Au début, et puisque en Centrafrique c’est le Ministère des Petites et Moyennes Entreprises (PME) qui est en charge de l’accompagnement des PME ce projet peut prendre la forme d’un Programme National qui sera géré par Une Unité de gestion de Programme (UGP).

Le programme comprendra donc :

• Une Unité de Gestion de Programme • trois Centres de développement d’affaires • Deux incubateurs d’entreprises

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Les dites structures d’accompagnement auront pour mission d’accompagner les promoteurs dans toutes les phases de l’idée de projet ou l’opportunité d’investissement, la formation des promoteurs, la préparation de l’étude de faisabilité, l’accompagnement au financement des projets, l’accomplissement des procédures administratives et juridiques et enfin le démarrage et l’accompagnement post-création.

A chaque phase, le Programme prépare des actions et des programmes pour accompagner les promoteurs et faciliter leurs taches.

L’Unité de Gestion du Programme intervient aussi dans la préparation d’une campagne et un programme national pour le développement de la culture entrepreneuriale.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain.

Financement de l’étude : BDEAC à travers ses lignes de financements des études

Etude : BDEAC + un partenaire de la BDEAC

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + BDEAC.

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Centrafricain.

Assistance technique : Partenaires techniques.

b- Appui aux structures d’accompagnement du secteur privé et des PME :

Les structures concernées sont :

- Ministère de la promotion des PME; - Le Guichet Unique (GU) ; - Centre d’assistance aux PME et à l’artisanat ; - L’Agence Centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi ACFPE ; - La Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat CCIMA ; - L’Union Nationale du Patronat centrafricain UNPC ; - Le Groupement Interprofessionnel centrafricain GICA ;

Ces structures qui fournissent des services d’accompagnement direct au secteur privé et aux PME ont besoin de renforcer leurs capacités techniques et ont besoin de moyens pour agir efficacement.

Le constat fait que ces structures, pour manque de moyens, équipements et surtout d’appui technique ne sont pas en mesure d’offrir les services adéquats à la population cible, d’où la nécessité de mettre en place des programmes de renforcements structurels et d’accompagnement de ces institutions ainsi que des programmes de jumelages et de coopérations avec leurs homologues à l’étranger.

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La mise en place de ces programmes se fait en collaboration avec les partenaires au développement. Une étude et un diagnostic se fait préalablement pour identifier les besoins exacts et tracer les lignes et les champs d’interventions.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain

Financement de l’étude : Gouvernement Centrafricain + Partenaires au développement

Etude : Gouvernement Centrafricain + Partenaires au développement

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + Partenaires au développement

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Centrafricain + Partenaire au développement

Assistance technique : Partenaires techniques.

c- Centres techniques Sectoriels:

Le Centrafrique a besoin de diversifier son économie et développer les activités dans des secteurs identifiés comme prioritaires. Le développement de ces secteurs nécessite, entre autres, la mise en place des centres techniques qui ont pour mission de :

- Diagnostics stratégiques, assistance technique et mise à niveau; - Diagnostics qualité et mise en place des systèmes d'assurances qualité; - Assistance technique spécifique et autres expertises; - Essais de laboratoire; - Formation continue et toute action de promotion du secteur.

L’investissement dans les Centres techniques est très important, la nécessité de coordonner entre les Etats de l’Afrique Centrale pour créer ces centres et leurs donner une vocation régionale permet de les renforcer et mobiliser des ressources supplémentaires pour les équiper et les faire fonctionner.

Les besoins en Centres techniques en Centrafrique sont au départ pour les secteurs de l’agro-alimentaire, le bois et les produits miniers, les secteurs prioritaires parmi les secteurs qu’a choisis le pays pour diversifier son économie.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain

Financement de l’étude : Gouvernement Centrafricain + Partenaires au développement

Etude : Gouvernement Centrafricain + Partenaires au développement

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + Partenaires au développement dont la BDEAC

Mise en application et fonctionnement : Gouvernement Centrafricain + Partenaire au développement.

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Assistance technique : Partenaires techniques et programmes de jumelages.

d- Appui institutionnel aux acteurs économiques privés :

Les structures et institutions représentants le secteur privé Centrafricain en l’occurrence les Chambres de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et le syndicat du patronat jouent un rôle très important dans l’accompagnement du secteur privé, des entreprises et des nouveaux promoteurs et invités à participer activement dans le haut conseil de dialogue public privé afin de promouvoir et développer l’économie centrafricaine.

Ces structures ont toujours besoin d’appui institutionnel pour rendre les meilleurs services à leurs ressortissants.

La Chambre de Commerce devra jouer un rôle beaucoup plus important et gérer d’autres services dans le cadre de partenariats entre l’administration publique et le secteur privé à l’instar de ses homologues au niveau international, et parmi les activités qui peuvent s’ajouter ou s’améliorer :

- La gestion du fichier d’entreprises dans la circonscription, - L’organisation d’activités et manifestations économiques en faveur des

entreprises (foires, salons, séminaires, délégations d’affaires …) - Les liens et les partenariats avec les institutions homologues à l’étranger ; - La Gestion du Registre de Commerce, - La Gestion d’un parc d’expositions et foires - …

Le programme d’appui institutionnel vise à aider ces structures et les équiper pour mener à bien leurs activités et améliorer leurs services en faveur des entreprises. Le financement et la mise en place de ces programmes peut se faire en coopération et cofinancements entre ces structures, le gouvernement Centrafricain, des structures homologues à l’étranger dans le cadre des programmes de jumelages ou à travers des programmes des partenaires au développement.

Propriétaire du programme : Institutions privées + Gouvernement Centrafricain.

Financement du programme et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + institutions homologues à l’étranger + Partenaires au développement.

Mise en application et fonctionnement : Institutions privées Centrafricain + Partenaires et homologues étrangers

Assistance technique : Partenaires techniques et programmes de jumelages.

VIII-3-3 Renforcement des capacités :

La réussite des programmes et des progrès économiques vient de deux facteurs principaux d’abord les moyens, ensuite les Ressources Humaines qualifiées, d’où la nécessité de renforcer les capacités des professionnels dans les administrations et structures privées chargées du développement économique.

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a- Développement de la culture entrepreneuriale :

Il est d’abord important de développer la culture entrepreneuriale sur des bases solides et suivant une logique économique bien fondée. D’où l’importance de mener des campagnes ciblées.

Montrer au citoyen Centrafricain l’importance de l’entrepreneuriat dans un cadre réglementé qui offrira autant d’avantages pour le développement de l’activité, le processus pour devenir entrepreneur, les astuces et les créneaux font partie de la culture entrepreneuriale qui doit se développer dès le plus jeune âge de la personne au sein des établissements de formation et d’éducation et dans les universités.

Dans plusieurs pays, les structures les plus appropriées à jouer ce rôle sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’Entreprises.

En Centrafrique, ce programme peut être mis sous l’égide d’une unité qui dépend du Ministère des PME mené en collaboration avec les Chambres de Commerce, le Patronat, les Universités et les Centres de formation professionnelle et les organisations non gouvernementales.

Propriétaire du projet : Gouvernement Centrafricain (Ministère en charge des PME).

Financement du projet et de sa mise en application : Gouvernement Centrafricain + Partenaires au développement.

Mise en application et fonctionnement : Ministère en charge des PME, Patronat, Chambres de Commerce, Universités, ONG

Assistance technique : Partenaires techniques dans le cadre des programmes de jumelages.

b- Renforcement des capacités des promoteurs :

Les structures d’accompagnement des entreprises appuyées par d’autres programmes et par des partenaires internationaux doivent mettre en place des opérations pilotes d’accompagnement des promoteurs.

Néanmoins, les efforts et les programmes actuellement appliqués ne sont pas pérennes et n’assurent pas une durabilité dans le temps ce qui aussi ne permet pas d’analyser les résultats et la pérennité après un certains nombres d’années.

Faute de moyens et de qualification des ressources humaines dans ces institutions et ces programmes, les actions en faveur des promoteurs sont très limitées et ne couvrent pas toutes les phases de création d’entreprises.

Le promoteur a besoin d’un accompagnement tous le long du processus de création d’entreprises depuis l’idée de projet, la formation, la réalisation de l’étude de faisabilité, le financement, les procédures administratives et juridiques au démarrage et l’accompagnement post création.

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Tous le long de ce processus il faut accompagner le promoteur, renforcer ses capacités pour maximiser les chances de réussite et la pérennité des projets.

Les structures les plus appropriées pour accompagner les promoteurs, les renforcer et les aider à réussir leurs projets sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’entreprises.

Ces structures assurent l’accompagnement et surtout la formation des promoteurs sur tous les aspects qui concernent le projet ; l’entrepreneuriat et la génération d’idées de projets, l’étude de faisabilité, la gestion d’entreprises.

c- Renforcement des capacités des Ressources Humaines dans les administrations et les structures d’accompagnement :

Les Ressources humaines, soit dans les administrations ou dans les institutions chargées du développement du secteur privé et des PME, ont bénéficié de certains programmes de renforcement des capacités et de formations. Néanmoins, ce travail est continu et le déficit au niveau des ressources humaines qualifiées est très nuancé.

L’administration Centrafricaine, au niveau du Ministère en charge des PME, à la Direction générale du développement du secteur privé, aux chambres de commerce ou à l’organisation patronale ou dans d’autres structures, a encore besoin de programmes de renforcement des capacités et de formation pour approprier les nouveaux programmes et les nouvelles techniques d’accompagnement des promoteurs et du secteur privé.

Le renforcement des capacités humaines doit couvrir tous les volets depuis la gestion, l’organisation, l’élaboration des programmes, le pilotage des projets…

VIII-3-4 Actions et programmes spécifiques pays :

L’amélioration du climat des affaires et le développement du secteur privé nécessite d’entreprendre certaines actions, décisions et mesures spécifiques qui couvrent des domaines en relation directe avec l’entreprise et les promoteurs notamment :

a- Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et donner plus d’incitations financières et fiscales :

L’amélioration du climat des affaires passe nécessairement par une législation économique et commerciale et des incitations financières et fiscales qui attirent et encouragent les investisseurs.

Au Centrafrique, avec les mesures et incitations existantes, il faut renforcer les mécanismes et donner plus d’importance aux modalités d’octroi. Ces incitations doivent toucher aussi bien les secteurs prioritaires que d’autres secteurs et surtout les micros et petites entreprises.

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Le secteur privé a besoin de sécuriser ses investissements, de se protéger et d’opérer dans un environnement transparent et concurrentiel.

b- Etudes sectorielles approfondies :

Le Centrafrique a identifié les secteurs porteurs de son économie en vue de la diversification et le développement.

Agriculture, Industrie agro-alimentaire et agroforesterie, le secteur minier sont les piliers de cette diversification et sont les secteurs dont le pays a des avantages comparatifs, d’où la nécessité de mener des études approfondies sur ces secteurs et dénicher les opportunités d’investissements projet par projet et les mettre à la disposition des opérateurs privés et les partenaires et investisseurs potentiels.

Les études de ces secteurs doivent aboutir aussi à des incitations aux investissements et des mécanismes d’encouragement des promoteurs pour y investir au niveau de l’accompagnement, du financement ou au niveau des incitations financières et fiscales.

c- Le commerce transfrontalier :

Le Centrafrique a entrepris certaines démarches pour faciliter les opérations de commerce extérieur par la réduction des procédures et des délais. L’effort continue encore avec les partenaires au développement pour réduire les délais et les formalités et surtout pour automatiser et informatiser les opérations et les rendre accessibles en ligne.

Le Centrafrique en sa situation actuelle compte parmi les pays ou les opérations d’importations et d’exportations sont les plus chères au monde à cause des frais de transports, de son emplacement géographique et son enclavement mais aussi des formalités administratives, délais et procédures et coûts.

Le pays a besoin d’entreprendre des actions et des mesures spécifiques pour remédier à ces problèmes notamment :

- La révision des procédures et l’élaboration d’un manuel au niveau du traitement des dossiers d’importation et d’exportation de marchandises pour réduire aussi bien les procédures et les délais,

- La mise en place d’un programme d’appui institutionnel et de renforcement des capacités des structures et du personnel en charge du commerce international,

- Améliorer l’infrastructure du transport.

Le travail continue avec certains partenaires tels que la banque Mondiale, la CEEAC, l’Union Européenne et les pays partenaires pour atteindre ces objectifs.

d- Allégement des procédures administratives, réductions des délais et coûts en faveur des entreprises :

Il est primordial de faire un diagnostic des prestations fournies par les institutions publiques et privées aux entreprises afin d’arrêter une stratégie pour alléger les procédures, réduire les délais et les coûts au niveau de ces administrations.

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Les prestations concernent les formalités douanières, le paiement des impôts, les formalités d’importations exportations, les procédures de création d’entreprises et les prestations fournies par les Chambres de Commerce et autres institutions en relation.

Plusieurs partenaires travaillent sur ce dossier, notamment la banque Mondiale, la CEEAC, l’Union Européenne en vue de porter une solution globale et arriver à réduire le nombre de procédures administratives et réduire les délais et les coûts.

La vision tend vers l’automatisation de ces procédures et vers l’installation du eRégulation ou le eGovernment ou plus simplement rendre plus souple l’accomplissement des formalités via internet.

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IX- Fiches Programmes / Actions

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 1 FONDS DE GARANTIE

DESCRIPTIF :

Un fond de garantie est un outil incontournable aussi bien pour les institutions financières que pour les promoteurs privés. Il vient d’impulser l’investissement et la création d’entreprises en offrant un mécanisme de garantie des crédits accordés par les institutions financières aux promoteurs privés. La BDEAC envisage de créer un fonds de garantie qui couvrira tous les pays de la CEMAC et s’orientera plus vers les projets émanant du secteur privé.

INTERVENANTS :

BDEAC

CHAMPS DE COUVERTURE : Les pays de la CEMAC

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour le fonds de garantie 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités d’alimentation… 5 Préparation du siège 6 Affectation et formation du personnel

7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Lancer le fonds de garantie en 2015 - Mettre en place les règles et les procédures d’applications - Accompagner les entreprises Congolaise pour le volet garantie - Garantir au moins 2 projets du secteur privé centrafricain la première année et

augmenter le nombre de deux par année

Date prévue du lancement 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 2 FONDS DES RESSOURCES CONCESSIONNELLES

DESCRIPTIF :

Le Fonds des Ressources Concessionnelles (FRC) sera un guichet concessionnel dont le rôle est de fournir les instruments indispensables à la BDEAC pour financer les projets de développement économique et social dans les pays de la CEMAC. Le financement concessionnel demeure la forme de financement la plus appropriée pour les pays à faible revenu ou les pays très pauvres endettés. Les ressources concessionnelles viennent généralement des pays donateurs, pays riches qui contribuent aux financements des projets de développement économique et social et de manière générale qui permettent l’accès des pays pauvres à des ressources de financements afin de réduire la pauvreté par des prêts d’investissements et des dons et autres modalités d’aides. INTERVENANTS :

Pays de la CEMAC, BDEAC, BAD, UE et autres

CHAMPS DE COUVERTURE : Les pays de la CEMAC MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour le fonds des Ressources Concessionnelles 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités d’alimentation… 5 Préparation du siège 6 Affectation et formation du personnel 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mise en place de la structure du guichet / Fonds des ressources concessionnelles ; - Mobilisation des ressources et alimentation du Fonds ; - Financement des projets de développement notamment pour le secteur privé ;

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 3 SOCIETE D’INVESTISSEMENT A CAPITAL RISQUE SICAR

DESCRIPTIF :

Le capital investissement a pour mission essentiellement de promouvoir la création et le développement de la petite et moyenne entreprise au moyen du financement d’une partie de ses fonds propres et/ou quasi-fonds propres. Ce financement se fait bien entendu sur les ressources propres des sociétés d’investissement, sur les fonds déposés auprès d’elles ou sur des fonds communs de placement à risque. Elles interviennent comme :

- Capital-Amorçage (Seed-Capital) : l'intervention avant le démarrage réel de l'activité d'une nouvelle entreprise (stade de mise au point d'un nouveau produit).

- Capital-Création (Start-up) : l'intervention au démarrage de la nouvelle entreprise ou pendant son tout premier développement.

- Capital développement : l'intervention dans une entreprise en pleine maturité lors d'une nouvelle phase de développement (extérieur).

- Capital transmission : l'intervention au moment d'une cession d'entreprise.

INTERVENANTS :

BDEAC et autres (Institutions financières tels que Banques …)

CHAMPS DE COUVERTURE : Les pays de la CEMAC MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour la SICAR 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (Banques ou autres) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Préparation du siège 6 Affectation et formation du personnel 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Création au sein de la BDEAC d’une SICAR - Financement du secteur privé - Prise de participation aux capitaux des entreprises financées par la BDEAC au

Centrafrique (au moins 2 la première année) - Prise de participation aux capitaux d’autres entreprises, ceux financées par d’autres

bailleurs de fonds à partir de la deuxième année

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 4 Financement des Etablissements de Micro Finances (EMF)

DESCRIPTIF :

Les établissements de micro finances EMF accaparent une place importante dans le système financier en Afrique. Elles constituent pour une certaine catégorie d’investisseurs ou de promoteurs une source incontournable pour : - Financer des microprojets dans les secteurs agricoles, artisanat ou commerce de détail - Créer de l’emploi, résorber le chômage - Diminuer la pauvreté Les EMF accordent généralement les microcrédits de fond de roulement ou de démarrage de petites activités et opèrent surtout au profit de la classe pauvre de la société. Ces EMF ont joué un rôle important dans la promotion de certaines activités économiques et ce, en aidant certains promoteurs à subvenir à leurs besoins de relance d’activités économiques, besoins de fonds de roulements. La BDEAC continue à financer les EMF surtout celles accréditées par la COBAC et présentant un degré minimum de structuration et de solidité.

INTERVENANTS :

BDEAC et autres partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Les pays de la CEMAC

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour la BFPME 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (Banques ou autres) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Préparation du siège et des succursales 6 Affectation et formation du personnel 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Identifier les EMF les plus structurées et solides en vue de collaborer avec pour financer quelques opérations ;

- Financer un EMF en 2015 et deux autres opérations en 2016.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 5 FONDS d’amorçage

DESCRIPTIF :

Les besoins de financement des petites et moyennes entreprises se manifestent des le déclanchement du processus afin de faire face aux frais de démarrage, frais de l’étude de faisabilité, et le fonds de roulement.

Pour assurer le soutien aux promoteurs durant cette phase et le lancement du processus de création d’entreprises, l’Etat met en place le Fonds d’amorçage (Seed funds)

Ce fonds sera géré par une structure en charge du développement des PME comme l’Agence de Développement des PME et sera logé dans une ou deux banques.

INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain avec ses partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour un fonds d’amorçage

2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (Grandes sociétés, Etats, Banques, EMF et autres)

3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Accords avec les Banques qui gèrent ces fonds 6 Affectation et formation du personnel de suivi 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place la structure qui gère le Fonds ; - Alimenter le Fonds par les ressources de l’Etat et des partenaires financiers ; - Accompagner les promoteurs Centrafricains dans la phase de lancement des projets

(financement de l’amorçage des projets)

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2016

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 6 Fonds pour le Développement rural à la base

DESCRIPTIF :

La population Centrafricaine est concentrée dans les grandes villes. Mais cela n’empêche qu’une partie considérable de la population est encore dans les zones rurales bien plus parfois des nomades.

L’amélioration du niveau de vie de cette tranche de la population Centrafricaine nécessite un développement du milieu rural. D’où, la nécessité de créer un Fonds pour le développement rural à la base. Un Fonds qui finance des activités économiques de base comme des petites infrastructures de base ou de création d’activités économiques généralement agricoles ou de petits métiers ou de commerce.

INTERVENANTS :

Gouvernement et partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat.

2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (nationaux et internationaux) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Accords avec les Banques et EMF qui gèrent ces fonds 6 Affectation et formation du personnel de suivi 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place la structure qui gère le Fonds; - Alimenter le Fonds par les ressources de l’Etat et des partenaires

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2016

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 7 Fonds de Développement des Petits Métiers et de l’Artisanat (FDPMA)

DESCRIPTIF :

Les petits métiers et l’artisanat occupent une place très importante dans l’économie Centrafricaine et dans la société vue le nombre de personnes qui travaillent dans ce secteur mais aussi les potentialités de développement très importantes.

La mise en place d’un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat aidera une grande masse à créer des petits projets, développer des activités et aussi résorber le chômage.

La mise en place de ce fonds permet d’abord d’accompagner un bon nombre de promoteurs dans ces secteurs qui emploient beaucoup et surtout de convertir des petits promoteurs du secteur informel au secteur formel.

INTERVENANTS :

Gouvernement et partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat.

2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (nationaux et internationaux) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Accords avec les Banques et EMF qui gèrent ces fonds 6 Affectation et formation du personnel de suivi 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place la structure qui gère le Fonds; - Alimenter le Fonds par les ressources de l’Etat et des partenaires

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2016

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 8 Fonds de reconversion et de réinsertion des combattants et des milices de guerre dans l’activité économique

DESCRIPTIF :

Le pays passe par une crise économique et sécuritaire de grande envergure mais qui as impliqué plusieurs personnes de la société civile dans une guerre qui a démuni plusieurs foyers et les as privée de leurs activités économiques et sources de revenues.

L’objectif d’un tel Fonds est d’aider les combattants et les milices de guerre à quitter les champs de bataille et se reconvertir en producteurs par la mise à disposition des fonds qui leurs permettent de créer des TPE et PME qui leurs assurent des sources de revenues.

Ce Fonds intervient aussi bien pour financer ces activités économiques mais aussi pour l’encadrement et la formation des combattants et milices.

INTERVENANTS :

Gouvernement et partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour un fonds de promotion des petits métiers et de l’artisanat.

2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires (nationaux et internationaux) 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Accords avec les Banques et EMF qui gèrent ces fonds 6 Affectation et formation du personnel de suivi 7 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place la structure qui gère le Fonds; - Alimenter le Fonds par les ressources de l’Etat et des partenaires

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME FINANCEMENT

PROGRAMME 9 Crédit bail (Leasing)

DESCRIPTIF :

Le crédit bail est une technique contractuelle par laquelle une entreprise (dite de crédit-bail) acquiert, sur la demande d'un client (crédit-preneur), la propriété de biens d'équipement mobiliers ou immobiliers à usage professionnel, en vue de les donner en location à ce dernier pour une durée déterminée et en contrepartie de redevances ou de loyers.

o Le crédit bail immobilier :

Cette opération permet à une entreprise de louer les locaux à usage professionnel qu'elle occupe et de les acquérir à la fin du contrat de location. À l'inverse, avec le mécanisme de cessions-bails, une entreprise propriétaire d'un immeuble à usage professionnel peut le céder à une société de crédit-bail, ce qui lui permet de disposer d'un apport de trésorerie, tout en l'occupant. À l'issue du contrat de crédit-bail, l'entreprise en récupère la propriété.

o Le crédit bail mobilier :

Le Crédit-bail Mobilier est une opération de crédit qui consiste à apporter une solution aux investissements de l’entreprise et des professionnels.

L’ensemble des modalités de financement est déterminé dès la signature du contrat : le prix d’achat, la durée, la périodicité des loyers (linéaire, modulable, avec un premier loyer majoré), le terme (à échoir ou échu) et l’option d’achat.

INTERVENANTS :

Gouvernement et partenaires financiers

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour des sociétés de crédit bail (Leasing) 2 Négocier avec les bailleurs et les partenaires financiers 3 Préparation des textes juridiques et signature des actes 4 Préparation des modalités de gestion, conditions, modalités de participations … 5 Affectation et formation du personnel de suivi 6 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Réaliser une étude sur le crédit bail en Centrafrique ; - Préparer le cadre réglementaire ; - Négocier avec les partenaires et opérateurs financiers pour mettre en place ces

structures ; - Démarrer l’activité et opérer avec le secteur privé.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2016

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 1 PROGRAMME NATIONAL DE STRUCTURES D’APPUI A LA CREATION D’ENTREPRISES ET D’ACCOMPAGNEMENT DES PROMOTEURS

DESCRIPTIF :

Un programme national de Centre de Développement d’Affaires, de Pépinières d’Entreprises et d’Incubateurs d’Entreprises permettra un bon accompagnement des promoteurs dans toutes les phases de création de projets. Depuis l’idée au lancement de l’activité passant par la formation en entrepreneuriat, création et gestion d’entreprise, à la réalisation du plan d’affaires, au financement et ensuite à l’accomplissement des procédures administratives et juridiques. La BDEAC appuiera la mise en place d’un programme pilote par pays qui sera composé de 3 CDA, 1 PE et 1 IE et qui sera ensuite élargi suivant les besoins. Toutes les statistiques mondiales montrent que les entreprises accompagnées ont une chance de réussite de plus de 70 % alors que les autres ne dépassent pas les 30 % La BDEAC engagera une étude de faisabilité pour mettre en place ce programme en concertation avec les pays (les administrations chargées du développement du secteur privé et des PME tels que les ADPME)

INTERVENANTS : Le Gouvernement Centrafricain (à travers les institutions chargées du développement du secteur privé et des PME) + BDEAC CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Lancer une étude de faisabilité pour un programme national de structure d’appui à la création d’entreprises dans chaque pays.

2 Négociations avec les partenaires (Etats et institutions chargées du développement du secteur privé et des PME)

3 Préparation des modalités de mise en place, de gestion, orientations stratégiques et programmes des structures …

4 Affectation et formation du personnel 5 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Réaliser l’étude de mise en place du programme; - Désigner la structure qui gère le projet (Coté Gouvernement) - Décider de la modalité de gestion (Directe, Sous traitance …) - Mettre en place le programme et - Accompagner les promoteurs à partir de 2016

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : Janvier 2016

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 2 Programme d’appui aux structures d’accompagnement du secteur privé et des PME

DESCRIPTIF :

Les structures concernées sont :

- Ministère de la promotion des PME; - Le Guichet Unique (GU) ; - Centre d’assistance aux PME et à l’artisanat ; - L’Agence Centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi ACFPE ; - La Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat CCIMA ; - L’Union Nationale du Patronat centrafricain UNPC ; - Le Groupement Interprofessionnel centrafricain GICA ;

Ces structures qui fournissent des services d’accompagnement direct au secteur privé et aux PME ont besoin de renforcer leurs capacités techniques et ont besoin de moyens pour agir efficacement.

Le constat fait que ces structures, par manque de moyens, équipements et surtout d’appui technique ne sont pas en mesure d’offrir les services adéquats à la population cible, d’où la nécessité de mettre en place des programmes de renforcements structurels et d’accompagnement de ces institutions.

La mise en place de ces programmes se fait en collaboration avec les partenaires au développement. Une étude et un diagnostic se fait préalablement pour identifier les besoins exacts et tracer les lignes et les champs d’interventions.

INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain + partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE : 1 Identifier les besoins en appui institutionnel des structures

2 Négociations avec les partenaires techniques pour la mise en œuvre des programmes d’appui institutionnel

3 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Identification des structures d’appui au secteur privé et aux PME en besoin d’appui institutionnel et de leurs besoins ;

- Travailler avec les partenaires au développement pour mettre en place les programmes d’appui ;

- Appuyer les structures en charge du secteur privé et de l’accompagnement des PME et améliorer leur rendement, qualité de leurs interventions et de leurs résultats.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 3 CENTRES TECHNIQUES SECTORIELS

DESCRIPTIF :

Le Centrafrique a besoin de relancer et diversifier son économie et développer les activités dans des secteurs identifiés comme prioritaires. Le développement de ces secteurs nécessite, entre autres, la mise en place des centres techniques qui ont pour missions de :

- Diagnostics stratégiques, assistance technique et mise à niveau; - Diagnostics qualité et mise en place des systèmes d'assurances qualité; - Assistance technique spécifique et autres expertises; - Essais de laboratoire; - Formation continue et toute action de promotion du secteur.

L’investissement dans les Centres techniques est très important, la nécessité de coordonner entre les Etats de l’Afrique Centrale pour créer ces centres et leurs donner une vocation régionale permet de les renforcer et mobiliser des ressources supplémentaires pour les équiper et les faire fonctionner. Les besoins en Centres techniques en Centrafrique sont prioritairement pour l’agro-alimentaire et pour la pêche et le secteur minier, les secteurs prioritaires qu’a choisis le pays pour diversifier son économie. INTERVENANTS : Gouvernement Centrafricain + Autres pays de la CEMAC + BDEAC et autres partenaires financiers techniques CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique et les pays de la CEMAC

MODE OPERATOIRE : 1 Lancer une étude de faisabilité pour un deux Centres Technique Sectoriels spécialisé. 2 Négociations avec les Etats et les partenaires techniques pour la mise en œuvre

3 Préparation des modalités de mise en place, de gestion, orientations stratégiques et programmes, partenariats techniques …

4 Affectation et formation du personnel 5 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES : - Faire deux études pour la mise en place des Centres Techniques sectoriels ; - Identifier les partenaires techniques et financiers pour mettre en place ces centres ; - Construire les Centres, recruter les ressources humaines qualifiées et les former et faire

fonctionner les centres - Accompagner les entreprises dans les secteurs indiquées en Centrafrique et dans la

Sous-région.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : Lancer l’étude en 2015 et démarrer le Centre en 2017

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THEME APPUI ET DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL

PROGRAMME 4 Programme d’appui aux structures économiques privées.

DESCRIPTIF :

Les structures et institutions représentants le secteur privé en l’occurrence les Chambres de Commerce, d’Industrie, et le syndicat du patronat jouent un rôle très important dans l’accompagnement du secteur privé, des entreprises et des nouveaux promoteurs et participent activement dans le haut conseil de dialogue public privé afin de promouvoir et développer l’économie centrafricaine. Ces structures ont toujours besoin d’appui institutionnel pour rendre les meilleurs services à leurs ressortissants. Les Chambres de Commerce ont à jouer un rôle beaucoup plus important et à gérer d’autres services dans le cadre de partenariats entre l’administration publique et le secteur privé à l’instar de leurs homologues au niveau international, et parmi les activités qui peuvent s’jouter ou s’améliorer :

- La gestion du fichier d’entreprises dans la circonscription, - L’organisation d’activités et manifestations économiques en faveur des entreprises (foires,

salons, séminaires, délégations d’affaires …) - Les liens et les partenariats avec les institutions homologues à l’étranger ; - La Gestion du Registre de Commerce, - La Gestion d’un parc d’expositions et foires - …

Le programme d’appui institutionnel vise à aider ces structures et les équiper pour mener à bien ces activités et améliorer leurs services en faveur des entreprises. Le financement et la mise en place de ces programmes peut se faire en coopération et cofinancements entre ces structures, le gouvernement Equato-guinéen et des structures homologues à l’étranger dans le cadre des programmes de jumelages ou à travers des programmes des partenaires au développement. INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain + partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE : 1 Identifier les besoins en appui institutionnel des structures

2 Négociations avec les partenaires techniques pour la mise en œuvre de programmes d’appui institutionnel

3 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Identification des structures privées d’appui aux PME en besoin d’appui institutionnel et de leurs besoins notamment les Chambres de Commerce, Le syndicat du patronat et quelques ONG.

- Travailler avec les partenaires au développement pour mettre en place les programmes d’appui ;

- Appuyer les structures en charge du secteur privé et de l’accompagnement des PME et amélioration de leur rendement, qualité de leurs interventions et de leurs résultats.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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THEME RENFORCEMENT ET DEVELOPPEMENT DES CAPACITES

PROGRAMME 1 Développement de la Culture Entrepreneuriale

DESCRIPTIF :

Il est d’abord important de développer la culture entrepreneuriale sur des bases solides et suivant une logique économique bien fondée. En Centrafrique ou la création d’entreprise d’une manière professionnelle qui suit une logique de création de richesse et de développement n’est pas encore ancrée dans la mentalité du citoyen qui se voit lancé souvent dans le secteur informel. D’où l’importance de mener des campagnes ciblées de développement de la culture entrepreneuriale. Montrer au citoyen Centrafricain l’importance de l’entrepreneuriat dans un cadre réglementé qui offrira autant d’avantages pour le développement de l’activité, le processus pour devenir entrepreneur, les astuces et les créneaux fait partie de la culture entrepreneuriale qui doit se développer dés le plus jeune âge de la personne au sein des établissements de formation et d’éducation et dans les universités. Dans plusieurs pays, les structures les plus appropriées à jouer ce rôle sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’Entreprises. En Centrafrique, ce programme peut être sous l’égide du Ministère en charge des PME, le Guichet Unique, en collaboration avec les Chambres de Commerce, le Patronat, les Universités et les Centres de formation professionnelle et les organisations non gouvernementales. INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain (Ministère en charge des PME) et partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Elaborer un projet de programme de développement de la culture entrepreneuriale

2 Négocier avec les partenaires au développement la mise en place de ce programme et l’assistance technique nécessaire

3 Choisir les partenaires techniques

4 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES : - Mise en place d’un programme continue pour le développement de la culture

entrepreneuriale - Identifier les structures chargées de la mise en place de ce programme, notamment

l’APME et ou le Programme National des structures d’appui à la création d’entreprises ; - Etablir des partenariats avec les établissements d’enseignement et de formation et les

partenaires privés pour réaliser les actions

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME RENFORCEMENT ET DEVELOPPEMENT DES CAPACITES

PROGRAMME 2 Renforcement des capacités des promoteurs

DESCRIPTIF :

Le promoteur Centrafricain a besoin d’un accompagnement tout le long du processus de création d’entreprises depuis l’idée de projet, la formation, la réalisation de l’étude de faisabilité, le financement, les procédures administratives et juridiques au démarrage et l’accompagnement post création.

Tout le long de ce processus il faut accompagner le promoteur, renforcer ses capacités pour maximiser les chances de réussite et la pérennité des projets.

Les structures les plus appropriées pour accompagner les promoteurs, les renforcer et les aider à réussir leurs projets sont les Centres de Développement d’Affaires, les Incubateurs et les Pépinières d’entreprises.

Ces structures assurent l’accompagnement et surtout la formation des promoteurs sur tous les aspects qui concernent le projet ; l’entrepreneuriat et la génération d’idées de projets, l’étude de faisabilité, la gestion d’entreprises.

INTERVENANTS :

Gouvernement Tchadien (Ministère en charge des PME) et partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Tchad

MODE OPERATOIRE :

1 Elaborer un projet de programme de formation et d’accompagnement des promoteurs

2 Identifier les partenaires techniques

2 Négocier avec les partenaires les modalités et l’assistance technique pour la mise en œuvre de ce programme

3 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place le programme de formation et de renforcement des capacités des promoteurs

- Identifier les partenaires techniques et assurer avec eux la mise en place et la durabilité du programme

- Accompagner les promoteurs et les former pour avoir des études de faisabilités et des projets fiables

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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THEME DEVELOPPEMENT DES CAPACITES

PROGRAMME 3 Renforcement des capacités des Ressources Humaines dans les administrations et les structures d’accompagnement des promoteurs

DESCRIPTIF :

Les Ressources humaines, soit dans les administrations ou dans les institutions chargées du développement du secteur privé et des PME, ont bénéficié de plusieurs programmes de renforcement des capacités et de formations. Néanmoins, ce travail est continu et le déficit au niveau des ressources humaines qualifiées est encore notable.

L’administration Centrafricaine, au niveau du Ministère en charge des PME, à la Direction générale du développement du secteur privé, du Guichet Unique, aux chambres de commerce ou à l’organisation patronale ou dans d’autres structures, a encore besoin de programmes de renforcement des capacités et de formation pour approprier les nouveaux programmes et les nouvelles techniques d’accompagnement des promoteurs et du secteur privé.

Le renforcement des capacités humaines doit couvrir tous les volets depuis la gestion, l’organisation, l’élaboration des programmes, le pilotage des projets… INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain avec les partenaires au développement

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Elaborer un projet de programme d’appui et de renforcement des capacités des gestionnaires et fonctionnaires dans les structures d’appui au secteur privé et aux PME

2 Négocier avec les institutions les modalités de coopération et de mise en œuvre (Avec les structures concernées)

3 Choisir les partenaires techniques

4 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES : - Identifier les structures d’accompagnement en besoin d’appui et de renforcement des

capacités ; - Identifier les partenaires techniques pour la mise en place des programmes ; - Mettre en place les programmes de formation et d’accompagnement de façon continue ; - Améliorer les compétences des Ressources Humaines en charge de l’accompagnement

des promoteurs et de la Gestion du secteur privé et l’accompagnement des PME DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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THEME ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES PAYS

PROGRAMME 1 Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et donner plus d’incitations financières et fiscales.

DESCRIPTIF :

L’amélioration du climat des affaires passe nécessairement par une législation économique et commerciale et des incitations financières et fiscales qui attirent et encouragent les investisseurs.

En Centrafrique, avec les mesures et incitations existantes, il faut renforcer les mécanismes et donner plus d’importance aux modalités d’octroi. Les incitations à l’investissement doivent toucher aussi bien les secteurs prioritaires que d’autres secteurs et surtout les micros et petites entreprises.

Le secteur privé à besoin de sécuriser ses investissements, de se protéger et d’opérer dans un environnement transparent et concurrentiel.

INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain.

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Révision et mise à jour du code des investissements

2 Elaboration des décrets d’applications

RESULTATS ESCOMPTES :

- Avoir un nouveau code des PME ; - Avoir des incitations fiscales et financières pour investir - Améliorer le climat d’investissements - Ramener plus de promoteurs locaux et étrangers à investir dans le pays

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015 et suite

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THEME ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES PAYS

PROGRAMME 2 Etudes sectorielles approfondies

DESCRIPTIF :

Le Centrafrique a identifié les secteurs porteurs de son économie en vue de la diversification et le développement.

Agriculture, Industrie agro-alimentaire et agroforesterie et secteur minier sont les piliers de cette diversification et sont les secteurs dont le pays a des avantages comparatifs, d’où la nécessité de mener des études approfondies sur ces secteurs et dénicher les opportunités d’investissements projet par projet et les mettre à la disposition des opérateurs privés et les partenaires et investisseurs potentiels.

Les études de ces secteurs doivent aboutir aussi à des incitations aux investissements et des mécanismes d’encouragement des promoteurs pour y investir au niveau de l’accompagnement, du financement ou au niveau des incitations financières et fiscales. INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Identifier les secteurs de diversification prioritaires

2 Elaboration des études sectorielles approfondies

3 Identification des projets porteurs et élaboration des prés-études de projets ou des fiches projets

4 Mettre les résultats et les études au porté des promoteurs potentiels

RESULTATS ESCOMPTES :

- Des études sectorielles approfondies des secteurs économiques prioritaires ; - Dés études de projets ou des fiches projets au porté des promoteurs potentiels ; - Attirer les investisseurs locaux et étrangers vers les secteurs et les projets prioritaires ; - Investissements et diversification de l’économie.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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THEME ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES PAYS

PROGRAMME 3 Le Commerce Transfrontalier

DESCRIPTIF :

Le Centrafrique a entrepris certaines démarches pour faciliter les opérations de commerce extérieur par la réduction des procédures et des délais. L’effort doit continuer encore avec les partenaires au développement pour réduire les délais et les formalités et surtout pour automatiser et informatiser les opérations et les rendre accessibles en ligne.

Le Centrafrique a besoin d’entreprendre des actions et des mesures spécifiques pour remédier à ces problèmes notamment :

- La révision des procédures et l’élaboration d’un manuel au niveau du traitement des dossiers d’importation et d’exportation de marchandises pour réduire aussi bien les procédures et les délais,

- La mise en place d’un programme d’appui institutionnel et de renforcement des capacités des structures et du personnel en charge du commerce international,

- Améliorer l’infrastructure du transport.

Le travail continue avec certains partenaires tels que la Banque Mondiale, la CEMAC, l’Union Européenne et les pays partenaires pour atteindre ces objectifs.

INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Mener une étude sur les opérations de commerce transfrontalier

2 Proposer des actions à entreprendre pour améliorer le commerce international en termes de procédures administratives, coûts et de lais

3 Identifier les partenaires techniques et financiers qui peuvent assister à la mise en place des programmes et actions

4 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place les programmes d’appui aux structures chargées du commerce transfrontalier ;

- Améliorer le rendement des structures chargées du commerce transfrontalier ; - Réduire le nombre des procédures, les coûts et les délais des opérations de commerce

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : En cours et en continue.

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THEME ACTIONS ET PROGRAMMES SPECIFIQUES PAYS

PROGRAMME 4 Allégement des procédures administratives, réductions des délais et coûts en faveur des entreprises

DESCRIPTIF :

Il est primordial de faire un diagnostic des prestations fournies par les institutions publiques et privées aux entreprises afin d’arrêter une stratégie pour alléger les procédures, réduire les délais et les coûts au niveau de ces administrations.

Les prestations concernent les formalités douanières, le paiement des impôts, les formalités d’importations exportations, les procédures de création d’entreprises et les prestations fournies par les Chambres de Commerce et autres institutions en relation.

Plusieurs partenaires travaillent sur ce dossier, notamment la Banque Mondiale, la CEMAC, l’Union Européenne en vue de porter une solution globale et arriver à réduire le nombre de procédures administratives et réduire les délais et les coûts.

La vision tend vers l’automatisation de ces procédures et vers l’installation du eRégulation ou le eGovernment ou plus simplement rendre plus souple l’accomplissement des formalités via internet. INTERVENANTS :

Gouvernement Centrafricain + Secteur privé + partenaires techniques

CHAMPS DE COUVERTURE :

Le Centrafrique

MODE OPERATOIRE :

1 Faire un diagnostic des prestations fournies par les institutions au secteur privé

2 Proposer des actions à entreprendre pour réduire les procédures, les délais et les couts des prestations administratives

3 Identifier les partenaires techniques et financiers qui peuvent assister à la mise en place des programmes et actions

4 Démarrage

RESULTATS ESCOMPTES :

- Mettre en place les programmes d’appui aux institutions pour améliorer les prestations, - Réduire le nombre des procédures, les coûts et les délais des opérations de commerce, - Installer ensuite l’eRégulation ou l’automatisation et la mise enligne des procédures

administratives.

DATE PREVUE POUR LE LANCEMENT DU PROGRAMME : 2015

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X- MATRICE D’INTERVENTION DES OPERATEURS ET PARTENAIRES :

N° Programme Pilotage Intervenants Rôle de la BDEAC

Axe 1 : Financement

1 Fonds de garantie BDEAC BDEAC et ses partenaires techniques et financiers

Etude + financement

2 Fonds / Guichet des ressources concessionnelles

BDEAC BDEAC, Gouvernements de la CEMAC et partenaires financiers

Etude + financement

3 Capital Investissement / SICAR

BDEAC BDEAC et partenaires financiers

Etude + financement

4 Financement des EMF BDEAC BDEAC Financement

5 Fonds d’amorçage Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques financiers

Proposition du programme

6 Fonds de développement rural à la base

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques financiers

Proposition du programme

7 Fonds de développement des petits métiers et de l’artisanat

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques financiers

Proposition du programme

8 Fonds de reconversion et de réinsertion des combattants et milices de guerre dans l’activité économique

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques financiers

Proposition du programme

9 Crédit bail (leasing) Gouvernement Centrafricain

Opérateurs financiers

Proposition du programme

Axe 2 : Appui Institutionnel

1 Programme National de structures d’appui à la création d’entreprises

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers + BDEAC

Proposition du Programme + Etude + financement

2 Programme d’appui aux structures

Gouvernement Gouvernement Centrafricain +

Proposition du

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d’accompagnement du secteur privé et des PME

Centrafricain partenaires techniques et financiers

programme

3 Centres Techniques sectoriels

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du Programme + Etude + financement

4 Appui Institutionnel aux acteurs économiques privés

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

Axe 3 : Renforcement et développement des capacités

1 Développement de la culture entrepreneuriale

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

2 Renforcement des capacités des promoteurs

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

3 Renforcement des capacités des ressources humaines dans les administrations et les structures d’accompagnement

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

Axe 4 : Actions et programmes spécifiques pays

1 Améliorer le Code des Investissements en faveur du secteur privé, des PME et de la formalisation des activités

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

2 Etudes sectorielles approfondies

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

3 Le commerce transfrontalier Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

4 Allégement des procédures administratives, réductions des délais et coûts en faveur des entreprises

Gouvernement Centrafricain

Gouvernement Centrafricain + partenaires techniques et financiers

Proposition du programme

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X- Objectifs et piliers de la Stratégie :

X-1 Pour la Banque :

- Avoir une vision sur le développement du secteur privé en Centrafrique ; - Dénicher les programmes et les actions auxquels la Banque peut intervenir ; - Renforcer son rôle de partenaire Technique et Financier qui jouera un rôle

important avec les autres partenaires pour la diversification économique et la promotion des investissements au pays et dans la Sous-région ;

- Se doter des mécanismes et des outils et services financiers adéquats qui répondent aux investisseurs privés de la Sous-région ;

- Nouer des partenariats stratégiques avec les Gouvernements et avec les opérateurs économiques afin de mettre en place ces programmes et ces actions.

X-2 Pour LE Centrafrique :

- Identifier les secteurs économiques prioritaires et consolider sa vision sur ce sujet avec tous les partenaires au développement ;

- Avoir l’appui de la BDEAC avec les autres partenaires pour mettre en place des programmes et des actions visant le développement du secteur privé ;

- Avoir l’appui technique et financier adéquat pour répondre aux besoins des opérateurs économiques ;

- Création d’entreprises, génération de richesse, création d’emplois, réduction de la pauvreté.

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XI- Risques et mesures d’atténuation : Pour la BDEAC, la Stratégie de développement du secteur Privé en Centrafrique (SDSP CA) est conçu d’une manière à pouvoir atteindre les risques qui peuvent survenir lors de l’exécution et d’apporter le soutien nécessaire au pays pour atteindre la croissance économique durable et inclusive.

D’abord, sur les 20 programmes et actions proposés, la BDEAC interviendra directement et entièrement sur quatre programmes dans l’axe financement et son intervention sera appuyée par des études préliminaires de faisabilité.

L’intervention sur d’autres programmes et actions sera avec l’aval du Gouvernement et en collaboration avec les partenaires au développement, le partage des risques est assuré dans ce sens.

Concernant les autres programmes et actions, la BDEAC propose ces programmes au Gouvernement centrafricain et aux partenaires au développement qui sont mieux habilités ou expérimentés pour les mettre en place.

Les risques qui sont liés au pays et qui peuvent entraver ou ralentir la mise en place des programmes et des actions sont :

- La sécurité et la stabilité dans le pays - Le ralentissement des réformes dans le pays, - L’incapacité ou la défaillance en Ressources humaines pour mettre en place ces

programmes et ces actions ;

Ces risques peuvent êtres atténués partiellement par les mesures prises par le gouvernement d’Unité nationale de transition. Il faut un effort supplémentaire du Gouvernement et du pouvoir pour garantir et maintenir beaucoup plus de stabilité et pour prendre les décisions opportuns pour encourager et développer le secteur privé d’abord par l’amélioration du climat d’investissements ensuite par l’implication dans la mise en place des programmes et actions.

La BDEAC, en tant que partenaire technique et financier du Centrafrique et de tous les pays de la CEMAC n’épargne aucun effort pour aider le pays à développer et diversifier son économie, aider à entreprendre les réformes adéquates pour booster le secteur privé et améliorer le climat des investissements.

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XII- Conclusions : Le Centrafrique dispose de plusieurs atouts et avantages comparatifs en vue de développer et diversifier son économie et promouvoir le secteur privé et aboutir à une croissance soutenue et inclusive, mais, s’affronte encore à une crise de sécurité et d’instabilité qui a ravagé la population centrafricaine et l’a appauvri.

Le pré engagement de plusieurs partenaires au développement dont la BDEAC est pour le Centrafrique un atout important et une gage des institutions internationales et régionales pour aider le pays et la soutenir à améliorer le climat d’investissements, diversifier les secteurs économiques, attirer les investisseurs locaux et étrangers.

Le Gouvernement Centrafricain avec l’appui des partenaires au développement peut considérablement investir dans le développement du secteur privé et des PME moteurs de la croissance économique.

Les objectifs sont donc de créer des entreprises, générer la richesse, créer des emplois et réduire la pauvreté. Un développement socio-économique de taille qui permet au pays d’abord de consolider, voir même, d’améliorer sa croissance économique et ensuite, d’améliorer son indice de développement humain ou le citoyen Centrafricain bénéficiera des programmes et des réformes entrepris.

L’intervention de la BDEAC avec les 20 programmes et actions proposés et sa contribution à la mise en œuvre de ces programmes avec les partenaires au développement renforcera son lien et son soutien en Centrafrique et jouera dans le futur le rôle de partenaire technique et financier incontournable pour tous les projets de développement.

Il reste à signaler que le premier problème à résoudre dans le pays est le problème de sécurité ensuite un investissement de masse pour améliorer l’infrastructure économique et sociale. Le pays est enclavé et le niveau d’infrastructure est assez médiocre et pour investir dans l’économie et le développement du secteur privé et des PME il faut un minimum d’infrastructures de base économiques et sociales.

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Annexes

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1- Le secteur privé en Centrafrique :

Annexe 1 :

Le développement du secteur privé en RCA, sur lequel repose la stratégie d’accélération de croissance définie dans le nouveau DSRP (2011-15), continue d’être confronté à d’importants obstacles. Selon le rapport Doing Business 2012 de la Banque mondiale, l’environnement des affaires est encore peu attractif en RCA, même si le pays a amélioré son rang, passant de la dernière à l’avant-dernière place. Avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAfD), plusieurs initiatives ont été lancées. Le Comité mixte secteur privé/administration, organe décisionnaire créé en 2010 pour suppléer le cadre permanent de concertation État/secteur privé, a pris de nombreuses décisions dans le domaine de l’obtention de prêts, du transfert de propriété, de la création d’entreprises, etc. Par ailleurs, dans le cadre de la Loi de finances 2011, plusieurs réformes fiscales ont été lancées pour simplifier la fiscalité des PME, réduire de 15 % les droits d’enregistrements perçus sur les transactions immobilières (sur les bâtiments en zone urbaine) et de 12 % (sur les terres et les bâtiments en zone rurale). Outre ces mesures visant à stimuler l’investissement dans l’immobilier, des progrès significatifs ont été obtenus dans la mise en œuvre du guichet unique des entreprises créé en 2008.

Comme le relève le rapport du FMI (2011) sur la compétitivité de la zone CEMAC, en dépit de ces progrès importants, la RCA fait encore face à de graves défis pour promouvoir le développement du secteur privé et stimuler la croissance. Ce rapport recommande à la RCA de concentrer ses efforts sur l’amélioration du climat des affaires par : la révision de la Charte d’investissement et du Code du commerce et le renforcement du tribunal commercial ; une réforme de la fiscalité intérieure (notamment à la Direction de la fiscalité des entreprises) ; le renforcement des institutions ; le développement de l’énergie et des infrastructures pour surmonter l’enclavement de la RCA et la mise en œuvre de politiques de diversification de la production (à travers la mise en place des pôles régionaux de développement).

Avant la crise qui commençait fin 2013, le secteur financier restait peu développé mais en forte croissance. Le système bancaire ne comprend que quatre banques commerciales, en plus du Crédit mutuel de Centrafrique (CMC), une coopérative d’épargne et de crédit spécialisée dans la microfinance. Les crédits bancaires au secteur privé ont augmenté de 25 % en

2011. Cette hausse témoigne à la fois de l’activité économique et de la meilleure bancarisation. Les salaires des fonctionnaires sont versés par voie bancaire, de même que les pensions, taxes et impôts. Cependant, le volume de crédits à l’économie en 2011, pour l’essentiel au secteur privé, n’a représenté qu’à peine 11 % du PIB, contre 9 % en 2010. Le système bancaire a renforcé ses fonds propres, afin de respecter la plupart des ratios prudentiels établis par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac). Il s’agit en particulier de la limite de crédit individuel par rapport au capital d’une banque. La Commercial Bank Centrafrique (CBCA) a rencontré des problèmes de solvabilité, avant d’être recapitalisée en juillet 2011,

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grâce à l’émission par l’État d’un bon du Trésor en attendant la sélection de l’actionnaire de référence. Le renforcement des capacités des banques en matière de gestion de risque devra être suivi afin d’assurer le maintien de la qualité du portefeuille. Néanmoins, à cause du faible développement des dépôts et en l’absence d’un marché monétaire, certains établissements de crédit éprouvent d’importantes contraintes de liquidités. La Cobac cherche à renforcer le cadre réglementaire en matière de solvabilité et de divisibilité de risques, dans un contexte où les banques ne sont pas tenues de provisionner les impayés de l’État.

2- Circuit et coûts pour la création d’entreprises :

Le Guichet unique (GU) a été mis en place en 2008 pour favoriser un allègement des coûts afférents à la création d’entreprise et simplifier les procédures. Ces deux objectifs continuent de guider ses opérations récentes.

La création d’une entreprise, qui nécessitait trois mois de démarches avant la mise en place du Guichet unique, avait été réduite à sept jours à partir de 2008. Ces délais ont été ramenés à 2 jours récemment, selon le rapport de la BAD. Actuellement, l’enregistrement prend un jour et la publication de la création une autre journée. Les formalités à remplir ont été également réduites à deux au lieu de sept à huit auparavant. Il s’agit d’une part de l’établissement des statuts par le notaire et de l’immatriculation au registre du commerce. L’enregistrement auprès de la chambre de commerce et l’établissement de la fiche statistique sont effectués au même moment, sur place16. Les coûts ont aussi été réduits. Ainsi, les droits d’enregistrement des sociétés sont passés de 150 000 francs CFA à 70 000 francs CFA et les tarifs des actes de mutation d’immeubles urbains bâtis et non bâtis ont été divisés par deux. Le paiement des cotisations sociales ne se fait plus par anticipation avant mais une fois le personnel en place.

De même, l’enregistrement auprès du service du greffe du tribunal de commerce (présent dans le Guichet unique) ne nécessite plus qu’une déclaration sur l’honneur et non la présentation d’un extrait de casier judiciaire. La publication de l’avis de création de société ne donne plus lieu à la perception d’une taxe.

3- Le cadre légal des affaires en Centrafrique :

L'environnement juridique des Petites et Moyennes Entreprises(PME) en Centrafrique, à l'instar des autres pays a subi plusieurs réformes et se confond même avec celui du secteur privé. Ces réformes visent globalement à libéraliser les activités économiques et s'articulent autour des principales actions suivantes :

- la suppression des situations de monopoles; - la libéralisation progressive du commerce extérieur international avec

l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et le commerce intra sous - régional avec la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) ;

- l'application des mesures incitatives d'investissement (Charte Nationale d'investissements).

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De tout ce qui précède, il existe quelques principaux textes relatifs aux petites et moyennes entreprises en République Centrafricaine qui se résument par les lois, les ordonnances, les décrets et arrêtés de la manière suivante :

5- Les lois :

· La Loi n° 88. 014 du 27 août 1988, instituant un Régime Préférentiel en faveur des PME/PMI Centrafricaines ;

· La Loi n°92.002 du 26 mai 1992, portant libéralisation des prix et réglementation de la Concurrence ;

· La Loi n° 96.019 du 13 mai 1996, portant Code des Investissements en République Centrafricaine ;

· La Loi n° 01.010 du 16 juillet 2001, instituant une Charte des Investissements en République Centrafricaine ;

· La Loi n° 09.008 du 14 juillet 2009, autorisant la Ratification du Traité Révisé de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).

6- Les Ordonnances :

· L'ordonnance n° 83.083 du 31 décembre 1983, portant règlementation des activités de commerce et de Prestations de service en République Centrafricaine.

7- Les Décrets :

· Le Décret n° 83. 550 du 31 décembre 1983, portant création d'une Carte Professionnelle en République Centrafricaine ;

· Le Décret n° 05. 396 du 26 décembre 2005, fixant les Modalités d'Application de la Loi n° 01. 010 du 16 juillet 2001, instituant une Charte des investissements en République Centrafricaine ;

· Le Décret n°06.229 du 11 juillet 2006, fixant les règles d'application de certaines dispositions de la Loi n°92.002 du 26 mai 1992, portant libéralisation des prix et réglementation de la concurrence.

8- Les Arrêtés :

· L’Arrêté n° 0011 /MCIPSP/CAB/SG/DGSC/DCI/SPCI du 25 mai 2001, fixant les conditions de renouvellement de la Carte Professionnelle de commerçant et de prestataire de service ;

· L’Arrêté n°007/MCIPME/DIRCAB/DGCNI du 07 juin 2006, fixant la procédure d'agrément à la Charte des Investissements.

Faute de quoi, tous les principaux textes juridiques énumérés ci-haut présentent des avantages généraux accordés aux entreprises éligibles et des dispositions générales et/ou particulières et des opportunités ou conditions favorables d`exercice des activités des opérateurs économiques privés en République Centrafricaine.

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5- Les contraintes au développement du secteur privé en RCA :

Il a été constaté qu’en RCA, chaque branche ou secteur d’activité éprouve des difficultés propres. Mais dans ce cadre, il sera question de présenter les contraintes géographiques et économiques qui sont valables pour tous ces secteurs cités haut.

Dans les contraintes géographiques, il est à rappeler que la situation continentale du pays ne lui permet pas de bien s’approvisionner en biens d’équipement ou de première nécessité. La RCA n’utilise que deux ports à savoir le port de Douala qui est distante de 1455Km de la capitale Bangui, et le port de Pointe Noire distante de 1700 Km de Bangui. Les routes intérieures ne sont pas praticables.

Il faut ajouter à cette question continentale, l’étroitesse du marché due à la faible densité de la population ; le développement de l’auto consommation qui limite les qualités de productions agricoles pour soutenir les activités de transformation, la faiblesse de l’écoulement des produits due aux questions de transports et des infrastructures routières.

Dans les contraintes économiques, il est à noter :

o Le quasi absence d’épargne nationale. En RCA, le secteur financier national est encore modeste ; il n’existe que trois banques commerciales (BICA, CBCA, BPMC) et l’on note l’absence des banques d’investissement et de développement. La plupart des dépôts sont à court terme, ce qui accroît les difficultés des opérateurs économiques à accéder aux crédits de long terme. Enfin deux entreprises d’assurances (UAC, AGF) exercent en RCA.

o Une base de production agricole insuffisante, due d’abord à un découragement des paysans du fait de manque d’écoulement de leurs produits, de personnel d’encadrement ; d’organisme de promotion ou de sensibilisation etc.…

o Le manque de qualification de la main d’œuvre dans certains domaines d’activité, l’insuffisance des moyens humains pour un bon encadrement. Ces phénomènes, ont pour origine une baisse de niveau, une insuffisance des structures de formation.

o L’inadéquation des structures et des méthodes d’appui ; o L’absence de classe d’entrepreneurs due au manque d’organisme de

financement et aux conditions du marché ; o L’insuffisance du dispositif d’informations économiques, technique et

technologique ; o La faiblesse des infrastructures de base (l’accès à l’eau courante, l’électricité, le

téléphone etc.) ; o Les problèmes des finances publiques qui ne permettent pas au Gouvernement

de faire face à ses obligations de souveraineté.

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6- Structures en charge du secteur privé et d’appui à la création d’entreprises en RCA :

- Ministère de la promotion des PME; - Le Guichet Unique (GU) ; - Centre d’assistance aux PME et à l’artisanat ; - L’Agence Centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi ACFPE ; - La Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat CCIMA ; - L’Union Nationale du Patronat centrafricain UNPC ; - Le Groupement Interprofessionnel centrafricain GICA ;

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PROGRAMMES ET PROJETS DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :

Annexe 2 :

1- PROGRAMME D’URGENCE DU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE DE TRANSITION 2013 – 2015 :

Contexte du programme :

La République Centrafricaine est depuis le 10 décembre 2012 le théâtre de l’une des plus graves crises politico militaires de son histoire. Tout le territoire est touché avec des conséquences dramatiques sur le plan sécuritaire et humanitaire, avec des déplacements massifs de populations, des tueries, des assassinats, des viols, des violations graves et répétés des droits de l’homme, des destructions et de pillages de biens publics et privés, dans un contexte d’impunité dû à la faiblesse de la puissance publique. Cette situation est par ailleurs à l’origine d’un quasi arrêt de l’activité économique, entraînant l’effondrement des ressources publiques qui met à mal le fonctionnement normal de l’Etat.

Devant cette crise qui menace la survie même de l’Etat, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), par solidarité sous régionale et appuyés par les principaux partenaires de la RCA, ont engagé des actions en vue de permettre aux centrafricains de trouver un consensus politique pour sauver le pays.

Objectifs :

1- Eliminer les risques de nuisance liés aux éléments incontrôlés de l’ex rébellion SELEKA en rendant effective sa dissolution ;

2- Bâtir et mettre en œuvre un nouveau programme de Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR) ;

3- Construire une nouvelle force de défense et de sécurité (FDS) ; 4- Rendre justice aux victimes en mettant fin à l’impunité et établir une justice

impartiale et équitable pour tous dans le cadre du renforcement des droits de l’homme ;

5- Mettre en place les conditions d’une paix durable entre les communautés et d’une véritable réconciliation nationale.

Composantes :

Les domaines d’accompagnement sont :

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1- Rétablissement du fonctionnement normal de l’administration publique ;

2- Engagement des réformes économiques et sociales ;

Les sous composantes du programme qui concernent le volet développement économique sont :

4- Renforcement du secteur financier ;

5- Relance de l’économie par l’appui aux secteurs productifs, aux infrastructures de base et la promotion du secteur privé ;

6- la réhabilitation des infrastructures d’appui à la croissance ;

La Promotion du Secteur privé

Le secteur privé centrafricain, très embryonnaire, a fortement pâti des effets de la crise conduisant à des pertes d’emplois et des baisses de revenus. La crise a affecté le secteur privé à travers plusieurs canaux, à savoir : la suspension de l'aide publique au développement et l'arrêt de nombreux projets d'investissement, la diminution des ressources intérieures et la réduction, voire le gel des allocations budgétaires et de la commande publique, la fermeture de nombreuses unités 21 économiques, la destruction de capacités de production industrielle. Les difficultés de trésorerie au niveau des finances publiques ont entraîné une augmentation des créances des opérateurs privés envers l’administration. L’ensemble des chocs subis par les entreprises a eu un impact négatif sur le secteur bancaire qui a vu le taux de créances en souffrance augmenter significativement. Ces difficultés ont provoqué une contraction de l’activité économique, avec une baisse de l’ordre de 30% des investissements du secteur privé. Le soutien de l’Etat à la redynamisation de l’investissement privé devra se matérialiser par le paiement rapide des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis de ses fournisseurs privés.

Dans le cadre du présent Programme, les actions prioritaires suivantes seront mises en œuvre :

- Evaluation des pertes des entreprises - Mise en place des mesures fiscales de soutien à la relance - Redynamisation de la Chambre d’agriculture - Redynamisation de la Chambre de commerce, d’industrie, des mines et de

l’artisanat - Redynamisation du cadre de concertation Public/privé. - Apurement partiel des dettes dues par l’Etat au secteur privé - Promotion des Travaux à haute Intensité de la Main d’œuvre (THIMO) ; - Mise en œuvre du projet TREE dans les zones rurales concernées, et extension à

d’autres régions ; - Elargissement de l’assiette fiscale au secteur informel à travers une fiscalité

adaptée ;

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- Promotion des entreprises et associations d’économie sociale en vue de la création d’emplois ;

- Validation de la politique industrielle ; - Révision de la Charte des investissements et du Code de commerce.

Pôle de développement :

La relance économique sera aussi menée au niveau régional dans le cadre de la stratégie de redynamisation de nos régions à travers les Pôles de Développement.

Ce programme visera (i) la restauration de l’autorité de l’Etat au niveau local ; (ii) la réhabilitation des infrastructures administratives et des services sociaux de base et (iii) le renforcement des services sociaux de base, le renforcement de la gouvernance locale et la revitalisation de l’économie locale et régionale.

Secteur économique prioritaire selon le programme d’urgence :

La RCA est un pays à vocation essentiellement rurale, compte tenu de son potentiel agricole : un climat favorable à une agriculture pluviale avec des cycles culturaux relativement longs, des terres arables faiblement exploitées (15 millions d’ha de terres arables dont seulement 4,5 % sont cultivés chaque année), une superficie totale de terre de pâturage et de parcours estimée à 16 millions d’ha dont seulement 9 sont exploitées par un cheptel de 3,7 millions de têtes de bovins, des ressources abondantes en eau, grâce à un réseau hydrographique important. Par ailleurs, c’est dans le milieu rural que se concentre la majorité de la population (plus de 62 % selon le dernier recensement). Le secteur primaire concentre 82 % de la population active et contribue pour plus de 50 % à la formation du PIB. C’est dire que c’est de ce secteur que doit venir l’impulsion pour une croissance forte et inclusive, apte à réduire de manière significative la pauvreté et les inégalités

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2- PROGRAMME D’APPUI AUX REFORMES ECONOMIQUES (phase III) PARE III :

Bailleur de fonds :

- Banque Mondiale (BM) - Banque Africaine de Développement (BAD) - Union Européenne (UE)

Coût total du projet : 28,1 milliards de FCFA (BM : 5.5 + BAD : 16 + UE 6.6) sous forme de don.

Objectifs du projet :

Le PARE III a pour objectif de contribuer, à travers le renforcement de la gouvernance économique et financière, et l’amélioration de l’environnement des affaires, à la création des conditions favorables à une croissance rapide, tirée par le secteur privé et génératrice d’emplois. Il est attendu au titre des réalisations de ce programme à l’échéance de 2013 : (i) l’amélioration de la préparation et de l’exécution budgétaire ; (ii) la mobilisation accrue des ressources internes grâce à l’élargissement de l’assiette fiscale; (iii) la simplification des procédures de création et de conduite des affaires par les opérateurs économiques ; (iv) le renforcement de la gouvernance dans les secteurs minier et forestier ; (v) l’augmentation de la part du Budget allouée aux secteurs prioritaires à 40% contre 37% en 2011, et le taux d’investissement privé porté à 10% du PIB contre 8,4% en 2011.

Composantes :

Le Programme se décline en deux composantes qui sont :

2. le renforcement de la gestion des finances publiques (GFP), et

3. l’amélioration de l’environnement des affaires et de la gouvernance des secteurs productifs.

Les mesures de réformes de la première composante, sont tirées du plan d’actions de la stratégie globale des finances publiques adoptée par le Gouvernement en juillet 2010 (Annexe technique 3) et du résultat de l’exercice PEFA 2010 qui a mis en exergue les faiblesses dans la gestion des finances publiques. Les mesures relatives à la deuxième composante visent, quant à elles, à améliorer l’environnement des affaires qui est très peu attractif comme l’atteste le classement de la RCA au rang 182ème en 2011 sur 183 pays dans le rapport « Doing Business ». En outre, compte tenu des potentialités en ressources naturelles du pays, le PARE III appuiera le renforcement du cadre réglementaire des secteurs afférents. À cet effet, un soutien aux reformes plus ciblé est essentiel pour consolider les acquis dans le domaine de la transparence et de la bonne gouvernance. Le PARE III permettra ainsi d’élargir le périmètre des rapports ITIE au-delà du secteur minier pour rendre la gestion du

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secteur forestier transparent et responsable. Ces deux composantes inter-liées sont conçues pour favoriser un cercle vertueux. En renforçant la GFP en vue de créer un espace budgétaire pour financer les secteurs prioritaires, la première composante vise à créer les conditions d’une croissance accélérée susceptible d’élargir l’assiette fiscale. D’autre part, l’amélioration de l’environnement des affaires a pour but de promouvoir l’investissement privé et de stimuler la croissance, ce qui se traduira par une assiette fiscale élargie, et des ressources publiques plus importantes.

Calendrier d’exécution : 2012 - 2013

Résultats et impact :

Le PARE III contribuera au développement institutionnel de l’Administration publique en rendant le système de gestion des finances publiques plus performant et l’environnement des affaires plus attractif. Le présent programme est soutenu par le projet d’appui institutionnel (PARCGEF) qui vise à renforcer les capacités techniques des structures chargées de la mise en œuvre des réformes du PARE III. Par ailleurs, les différents travaux analytiques effectués concourent à une accumulation du savoir qui a permis d’améliorer la conception du présent programme.

Détails de la composante : Amélioration de l’environnement des affaires et de la gouvernance des secteurs productifs :

Le développement du secteur privé centrafricain est confronté à un environnement légal, réglementaire et institutionnel peu incitatif. De même, la contribution des secteurs productifs (mines et forêt) à la croissance et à la création d’emplois reste limitée faute d’une bonne gouvernance dans le secteur. Le caractère peu incitatif de l’environnement des affaires constitue un obstacle majeur au développement du secteur privé comme l’atteste le 182ème rang sur 183 pays qu’occupe la RCA au classement du rapport «Doing Business 2011». Ce classement est l’illustration des nombreuses insuffisances qui empêchent le secteur privé de devenir le moteur d’une croissance économique capable de créer les emplois et de réduire la pauvreté. C’est pourquoi les priorités à moyen terme du GC, dans ce domaine, sont l’amélioration des indicateurs15 de «Doing Business». Le deuxième volet du PARE III prend donc en compte les pistes de réformes identifiées par le GC avec le soutien de la SFI et auxquelles les mesures de la Banque viennent en appoint. Par ailleurs, pour bénéficier des potentialités du développement des secteurs productifs, principalement, minier et forestier, les autorités poursuivent la mise en œuvre d’un ensemble de réformes visant à renforcer la gouvernance dans ces secteurs. La BAD, à travers les phases précédentes du PARE, a accompagné les autorités dans ce processus en appuyant la mise en œuvre des dispositifs de gouvernance fondamentaux (codes minier et forestier) pour une gestion rationnelle et transparente

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des ressources naturelles. Le programme proposé vise à consolider ces acquis et à les approfondir afin d’améliorer la transparence dans la gestion du secteur minier et forestier, en prenant notamment davantage en considération les impacts potentiels des changements climatiques.

Sous composantes :

1- Amélioration de l’environnement des affaires et promotion de l’investissement privé ;

2- Amélioration de la gouvernance dans les secteurs productifs.

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3- PROJET : OFFRE DE SERVICES FINANCIERS AUX COMMUNAUTES AFFECTEES PAR LA CRISE ARMEE POUR LA RECONSTITUTION DES MOYENS DE SUBSISTANCE A BANGUI ET DANS LES PROVINCES :

Bailleur de fonds :

- Programme des Nations Unis pour le développement (PNUD).

Coût total du projet : 437.202 USD.

Zone d'intervention : Bangui

Domaine prioritaire : Réduction de la pauvreté

Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) :

Réduction de la pauvreté et Relèvement précoce, Autonomisation des femmes

Objectifs du projet :

Le projet vise d’une part l’octroi de microcrédit rotatif comme levier pour la relance des initiatives pouvant générer des revenus et assurer la reconstitution des moyens de subsistance des populations affectées par la crise, et d’autre part la contribution au renforcement de la cohésion sociale dans un contexte ou la crise armée a instauré un climat de méfiance entre les communautés avec des risques de repli identitaire.

Calendrier d’exécution : 2012 - 2013

Résultats et impact :

L’objectif général est d’accompagner la reconstitution des moyens de subsistance des femmes et des jeunes rendus vulnérables par la crise à travers la relance des Activités Génératrices de Revenus (AGR), le petit commerce, les productions maraîchères, le petit élevage et l’artisanat.

Les résultats en cours:

Renforcement des capacités des animateurs de Caritas, des femmes et jeunes reconnus par leurs paires comme leaders dans un secteur d’activité, pour l’encadrement et le suivi des bénéficiaires identifiés et éligibles. Facilitation à la reprise des AGR, du petit commerce, des productions maraîchères, du petit élevage et de l’artisanat avec l’appui de la microfinance;

Appui a la pérennisation de la sécurisation des revenus des bénéficiaires par la mise en place d’un accompagnement à l’ouverture de compte d’épargne.

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4- Projet d’Appui au Renforcement des Capacités de Gestion Economique et Financière (PARCGEF):

Bailleur de fonds :

- Banque Africaine de Développement (BAD)

Coût total du projet : 4,5 milliards de FCFA

Objectifs du projet :

Le Projet d’Appui au Renforcement des Capacités de Gestion Economique et Financière (PARCGEF) a pour objectif principal de contribuer à la mise en œuvre du Programme de réformes du Gouvernement visant principalement à renforcer la crédibilité et l’exhaustivité du Budget ; et subsidiairement à améliorer le climat des affaires en appoint aux actions de l’IFC. Il a une couverture géographique nationale.

Calendrier d’exécution : 2011 - 2015

Résultats escomptés:

1- prévisions budgétaires basées effectivement sur le cadrage macroéconomique dès 2012 lors de la préparation du Budget de 2013 ;

2- projet de Budget de l’année N transmis au Parlement au plus tard le 15 octobre de l’année N-1 dès la préparation du Budget de 2013;

3- fiscalisation de l’ensemble des opérateurs économiques d’ici 2015 ;

4- bulletin semestriel des statistiques de la dette intérieure et extérieure publié dès 2011;

5- deux (2) rapports de mise en œuvre des réformes des finances publiques produits par an dès 2011 ;

6- 400 opérateurs économiques accompagnés par la CCIMA au cours de la période 2011-2015 dont 15% de femmes;

7- Adoption de réformes dans, au moins, trois des six domaines de Doing business identifiés pour l’amélioration du climat des affaires (création d’entreprises, délivrance de permis de construire, transfert de propriété, accès au crédit, commerce transfrontalier, prévention et règlement de différends commerciaux)

Bénéficiaires :

Les bénéficiaires directs sont :

- la Direction générale des Douanes et Droits indirects ;

- la Direction générale des Impôts et des Domaines ;

- la Direction de la dette et des participations ;

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- la Direction générale des marchés publics ;

- l’ARMP et les 4 services de passation des marchés dans les Ministères sectoriels clés ;

- la Direction Générale du Budget ;

- la Direction générale de la Programmation Economique,

- la Direction Générale des Politiques et Stratégies ;

- le CTP-PAS ;

- le Guichet Unique des formalités des entreprises (GUFE) ;

- la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA) ;

- les opérateurs économiques et la population centrafricaine.

Composantes :

Le projet est structuré en trois composantes :

1- Appui au renforcement des organes de gestion des finances publiques ;

2- Appui à l’accroissement des capacités d’intervention des structures d’appui au secteur privé; et

3- Gestion du projet. Il sera exécuté sur une période de cinq ans allant de 2011 à 2015.

Détails de la composante 2 :

Renforcement des structures d’appui au secteur privé.

L’objectif de cette composante est de renforcer les capacités d’intervention des structures créées pour soutenir le secteur privé dans ses activités de développement. Ces structures sont d’une part le Guichet unique de formalités des entreprises (GUFE) et, d’autre part, la Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA) en synergie avec le Comité « Doing Business ». Ce dernier a été, en effet, créé pour formuler des propositions concrètes de réformes destinées à améliorer l’environnement des affaires en RCA.

Les sous composantes sont donc en lien avec les institutions suivantes :

- Renforcement du Guichet unique ;

- Renforcement des capacités de la Chambre de commerce ;

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5- PROGRAMME D’AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES:

Bailleur de Fonds :

La Société financière Internationale (SFI) ou International Financial Coopération IFC.

Composantes du Programme :

Ce programme comporte cinq volets principaux :

(1) Le Renforcement des Capacités du Cadre Permanent de Concertation État/Secteur Privé (CPC) :

Ce volet vise à permettre au CPC de faciliter un dialogue permanent et constructif entre l’État et le secteur privé sur les réformes économiques en général, et l’amélioration de l’environnement des affaires en particulier. En somme, il s’agit de rétablir la confiance (ce qui prend du temps) et de développer une culture de partenariat, seule condition de réussite, avec le CPC comme cadre de dialogue et de coordination.

L’appui de l’IFC au CPC permet donc de lui donner les moyens supplémentaires nécessaires pour faciliter effectivement et efficacement un dialogue permanent et constructif entre l’État et le secteur privé. La proposition faite par l’IFC, et validée par le Gouvernement, de désigner le CPC pour assurer le secrétariat du « Comité interministériel chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires en RCA » (dont la mise en place est imminente), donne au CPC l’occasion déjouer pleinement son rôle. Le renforcement de capacités fourni par l’IFC sera donc déterminant pour lui permettre remplir les fonctions pour lesquelles il a été institué.

(2) L’appui à la Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA):

L’IFC appuie la redynamisation de la CCIMA à travers des activités de renforcement de ses capacités et une contribution aux travaux de réhabilitation de ses locaux. Le renforcement des capacités de fonctionnement de la CCIMA vise à lui permettre de remplir pleinement et efficacement ses missions traditionnelles de représentation et d’appui au profit des opérateurs économiques. Une fois rénové, le bâtiment de la Chambre de Commerce offrira des locaux opérationnels pour la CCIMA elle-même, le Guichet Unique de Formalités des Entreprises, et le CPC.

L’étape suivante consiste à la sélection d’une chambre de commerce internationale expérimentée et disponible pour aider au renforcement des capacités de la CCIMA dans le cadre d’un partenariat technique.

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(3) Le Renforcement des Capacités du Guichet Unique de Formalités des Entreprises en République Centrafricaine (GU) :

L’appui de l’IFC contribue au renforcement des capacités opérationnelles du GU et à l’amélioration de ses procédures, notamment à travers une réduction des coûts de création d’entreprise qui demeurent encore très élevées en RCA comme le souligne le rapport Doing Business du Groupe de la Banque mondiale. Ainsi certaines des activités d’assistance technique envisagées pour le GU se feront nécessairement en même temps que seront initiées les réformes requises déjà identifiées dans le cadre de Doing Business.

En attendant que ces réformes Doing Business soient mises en œuvre, L’IFC appuie certaines activités ponctuelles du GU (et du Ministère de la promotion des PME, du Secteur informel et du GU) telles que l’organisation du Séminaire-Atelier sur l’Information, la Formation et la Sensibilisation des Acteurs des Secteurs Formel et Informel.

(4) Doing Business :

Les contraintes de l’environnement des affaires en RCA relevées dans le rapport Doing Business rend impératif la mise en place d’un ambitieux programme d’amélioration de l’environnement des affaires, visant d’abord les domaines couverts par les indicateurs du Doing Business. Faisant suite aux propositions de l’IFC, et sur initiative du Ministre d’État au Plan, à l’Économie et à la Coopération Internationale et du Ministre du Commerce et de l’Industrie, un atelier sur l’environnement des affaires et les réformes Doing Business, s’est tenu le 16 février 2010 à Bangui. Facilité par l’IFC, et organisé en partenariat avec les départements ministériels initiateurs et le CPC, le très bon déroulement de l’atelier a permis de formuler des recommandations très pertinentes et pratiques à l’endroit du Gouvernement. Celles-ci portent notamment sur la mise en place, par voie réglementaire, d’un Comité interministériel chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires en République Centrafricaine. La mise en place de ce nouveau cadre institutionnel, qui est surtout une instance de décision, permettra de traduire dans les faits l’engagement des autorités à améliorer significativement le climat des investissements en RCA. Tout cela devrait se traduire par une amélioration des indicateurs Doing Business grâce à la mise en œuvre du plan d’action produit par l’atelier de février 2010. Suite à l’atelier, l’IFC a répondu à une invitation du Gouvernement à venir répondre aux questions et interrogations des membres du Gouvernement relatives au Doing Business, lors d’un Conseil de Cabinet.

Aussitôt que les conditions le permettront, l’IFC fournira à la RCA l’appui nécessaire à la mise en œuvre des réformes Doing Business. Cet appui se fera en partenariat avec la Banque mondiale.

Cependant, le retard pris dans la mise en place de ce cadre institutionnel et le démarrage des réformes font grandement craindre que la performance de la RCA ne

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verra pas une amélioration notable dans la prochaine édition du rapport Doing Business.

(5) OHADA (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires):

Dans le cadre du Projet d’évaluation et de modernisation du droit OHADA, initié avec l’aide du Groupe de la Banque mondiale, l’IFC appuie les actions de la RCA afin de lui permettre de participer de manière significative à ce Projet qui constitue une initiative majeure et prioritaire pour l’amélioration de l’environnement des affaires dans les Etats Membres de l’OHADA. Sur requête du Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, l’IFC a fourni l’appui nécessaire qui a permis à la RCA d’organiser les consultations et travaux requises lui ayant permis de soumettre dans les délais ses observations officielles à l’OHADA. Il est important de noter que plusieurs des réformes envisagées par l’OHADA, une fois adoptées, auront un impact très positif sur les indicateurs Doing Business de l’ensemble Etats Membres. En effet les Etats Membres ne peuvent pas entreprendre individuellement lesdites réformes à cause des limitations prévues par le Traité OHADA.

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6- PROGRAMME SME VENTURES (CREDIT ET ASSISTANCE TECHNIQUE AUX PME) :

Accès au Crédit et Services Bancaires et Assistance Technique aux Petites et Moyennes Entreprises (PME)

Bailleur de Fonds :

La Société financière Internationale (SFI) ou International Financial Coopération IFC.

Composantes du Programme :

Les programmes traditionnels de l’IFC n’offrent pas directement de produits financiers aux PME. Par conséquent, l’un des défis majeurs auxquels l’institution a été confrontée en RCA a été d’apporter une réponse appropriée à un secteur privé composé uniquement de PME. Un nouveau programme de l’IFC permet de remédier à cette situation. Connu en Anglais sous le nom de ‘’IFC Ventures’’ – il s’agit d’un fonds de capital risque qui a été mis en place spécialement pour les pays post-conflit. Dans son application, il préconise le recrutement d’un gestionnaire de fonds que l’IFC charge de gérer des fonds mis à disposition par l’IFC. Ces fonds sont gérés aux conditions du marché, c’est à dire avec les normes de gestion prévoyant des mesures prudentielles de rigueur. Il y a cependant deux innovations. La première concerne le montant des investissements ou prêts qui varient entre 100,000 et 500,000 dollars américains, comparé à 1 million de dollars américains pour les programmes traditionnels de l’IFC. La deuxième innovation concerne la nature même des prêts qui sont à plus haut risque, étant donné que ce sont des activités de capital risque pour soutenir principalement les fonds de roulement d’entreprises dont les structures sont encore embryonnaires.

Le programme IFC Ventures en RCA disposera d’environ 2.5 millions de dollars américains qui seront gérés par le cabinet spécialisé sélectionné par l’IFC : CENAINVEST. En plus de l’apport direct de capitaux, le Programme IFC Ventrues prévoit également des services d’assistance technique qui permettront d’aider les PME à démarrer et à croître pour éventuellement devenir concurrentielles à l'échelle internationale.

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7- PROGRAMME AMSME (Africa Micro Small and Medium Enterprises) Accès au Crédit et Services Bancaires et Assistance Technique aux Petites et Moyennes Entreprises (PME)

Bailleur de Fonds :

La Société financière Internationale (SFI) ou International Financial Coopération IFC.

Composantes du Programme :

Dans le cadre de la transaction de CFA 1.5 milliard avec une banque commerciale locale, l’IFC est se propose de mettre en place le programme AMSME qui visera à aider la banque à augmenter sa capacité à assister et à soutenir le secteur des PME. Il permet de fournir une assistance à la banque pour développer à la fois un portefeuille et des produits destinés uniquement aux PME et adaptés au marché local. Ce programme qui est d'une durée de deux ans comprend la mise à disposition par l’IFC d'un expert en financement des PME qui travaillera au sein de la banque, et avec le personnel de la banque, pendant la durée du programme. l’’IFC prend en charge une bonne partie des coûts associés à l'expert pendant les deux premières années, mais l'objectif est qu'à la fin de cette période, la banque développe une capacité interne capable d'assurer la continuité du programme.

Une mission de l’IFC a séjourné en RCA au mois d’Avril 2010 afin d’évaluer les besoins et d’explorer les possibilités de mettre en place ce programme en RCA.

(3) L’Entreprenariat Féminin: Le Programme « Femmes Entrepreneures » de l’IFC vise à promouvoir le développement de l’entrepreneuriat féminin dans les pays en voie de développement. Il est déjà présent dans plusieurs régions du monde et une douzaine de pays africains. Il permet de remédier aux contraintes de l’environnement des affaires qui affectent plus particulièrement les femmes entrepreneures, notamment l’accès difficile au crédit.

Une mission de l’IFC a séjourné en RCA au mois d’Avril 2010 afin d’évaluer les besoins et d’explorer les possibilités de mettre en place de ce programme en RCA. La mission fait suite à l’organisation, avec l’appui de l’IFC, de la 2ème édition des Journées de L’Entreprenariat Féminin en Centrafrique, en décembre 2009. Cette manifestation était une initiative conjointe de l’Union Nationale de Patronat Centrafricaine (UNPC) et de l’Association des Femmes d'Affaires de Centrafrique (AFAC).

(4) Les Partenariat Public Privés (PPP) dans le domaine des infrastructures : Le département Infrastructure de l’IFC est chargé de conseiller les gouvernements et de leur fournir l’expertise requise en matière de PPP dans le domaine des

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infrastructures et des ouvrages ou équipements concourant aux missions de service public.

Une mission de ce département a séjourné en RCA au mois d’Avril 2010 afin d’évaluer les besoins et opportunités d’investissements privés, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’aviation civile, des transports, de l’agro-industrie, et de la santé; et d’explorer les possibilités d’apporter une assistance de l’IFC à la RCA. Le rapport de la mission, qui est en train d’être préparé, permettra de déterminer la faisabilité de PPP dans les secteurs qui apparaissent comme étant les plus prometteurs, tel la modernisation de l’aéroport.

PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE :

PUGUNT PROGRAMME D’URGENCE DU GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE DE TRANSITION 2013 – 2015

PARE III PROGRAMME D’APPUI AUX REFORMES ECONOMIQUES (phase III)

PROJET : OFFRE DE SERVICES FINANCIERS AUX COMMUNAUTES AFFECTEES PAR LA CRISE ARMEE

POUR LA RECONSTITUTION DES MOYENS DE SUBSISTANCE A BANGUI ET DANS LES PROVINCES

PARCGEF Projet d’Appui au Renforcement des Capacités de Gestion Economique et Financière

Programme de la SFI pour l’amélioration du climat des affaires

SME VENTURES

PROGRAMME SME VENTURES (CREDIT ET ASSISTANCE TECHNIQUE AUX PME)

AMSME PROGRAMME AMSME (Africa Micro Small and Medium Enterprises)

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Indicateurs de croissance économique

Annexe 3 :

Croissance du PIB :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 1.9 3.3 4.1 4.6 Centrafrique 8.9 6.6 5.3 6.9 Congo 7.5 8.8 3.4 3.8 Gabon -2.9 6.7 7.1 5.6 Guinée équatoriale

0.8 -1.7 4.9 2.5

Tchad 4.2 13.6 0.1 8.9 CEMAC

Agriculture ; Valeur ajouté (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - - - - Centrafrique 55 54 55 54 Congo 5 4 3 - Gabon 5 4 4 4 Guinée équatoriale

- - - -

Tchad 48 53 53 56 CEMAC

Agriculture ; emplois :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - 53 - - Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale

- - - -

Tchad - - - - CEMAC

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111

Pourcentage population rurale par rapport à la population totale :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 49 48 48 47 Centrafrique 61 61 61 61 Congo 37 37 36 36 Gabon 15 14 14 14 Guinée équatoriale 61 61 60 60

Tchad 78 78 78 78 CEMAC

Accès à l’électricité ; Pourcentage population:

Pays 2009 2010 Cameroun 48.7 48.7 Centrafrique - - Congo 37.1 37.1 Gabon 36.7 60.0 Guinée équatoriale - - Tchad - - CEMAC

Pourcentage population pauvre (vivant de moins de 1.25 USD par rapport à la population totale) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - - - - Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC

Routes pavés (% des routes totales) :

Pays 2009 2010 Cameroun - - Centrafrique 6.8 6.8 Congo - - Gabon - - Guinée équatoriale - - Tchad - - CEMAC

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112

Pourcentage population rurale par rapport à la population totale :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 49 48 48 47 Centrafrique 61 61 61 61 Congo 37 37 36 36 Gabon 15 14 14 14 Guinée équatoriale 61 61 60 60

Tchad 78 78 78 78 CEMAC

Commerce de service (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 14.4 13.4 14.9 14.8 Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC

Industrie Valeur ajouté (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - - - - Centrafrique 14 14 14 14 Congo 71 75 77 - Gabon 53 60 64 62 Guinée équatoriale - - - -

Tchad 14 12 13 13 CEMAC

Exportation des biens et services (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 24 25 29 29 Centrafrique 10 10 11 12 Congo 70 85 87 - Gabon 52 54 58 57 Guinée équatoriale 82 83 84 -

Tchad 35 37 40 29 CEMAC

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113

Dépenses publiques en éducation (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 3.6 3.5 3.2 - Centrafrique 1.3 1.2 1.2 - Congo - 6.2 - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad 3.0 2.5 2.6 - CEMAC

Taux d’alphabétisation total des adultes (% des personnes âgées de 15 ans et +) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - 71 - - Centrafrique - - 57 - Congo - - - - Gabon - - 89 - Guinée équatoriale - - 94 -

Tchad - - 35 - CEMAC

Abonnées à la téléphonie mobile (pour 100 habitants) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 42 44 52 64 Centrafrique 20 22 22 23 Congo 75 92 94 101 Gabon 98 107 154 187 Guinée équatoriale 29 57 66 68

Tchad 21 26 32 35 CEMAC

Installation d’assainissement améliorée % de la population y ayant accès) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 48 48 48 - Centrafrique 34 34 34 - Congo 18 18 18 - Gabon 33 33 33 - Guinée équatoriale - - - -

Tchad 11 12 12 - CEMAC

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Accès à l’électricité (% de la population) :

Pays 2009 2010 Cameroun 48.7 48.7 Centrafrique - - Congo 37.1 37.1 Gabon 36.7 60 Guinée équatoriale - -

Tchad - - CEMAC

Abonnées au téléphone mobile (pour 100 personnes) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 42 44 52 54 Centrafrique 20 22 22 23 Congo 75 92 94 101 Gabon 98 107 154 187 Guinée équatoriale 29 57 66 68

Tchad 21 26 32 35 CEMAC

Routes pavés (% des routes totales) :

Pays 2009 2010 Cameroun - - Centrafrique Congo - - Gabon - - Guinée équatoriale - -

Tchad - - CEMAC

Chômage total (% population) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - 3.8 - - Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC

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115

Population active (total) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 7905165 8157901 8405125 8658591 Centrafrique 1980861 2031894 2082234 2134465 Congo 1625784 1677114 1721621 1767178 Gabon 557319 573957 590686 608562 Guinée équatoriale 354494 365836 377439 389259

Tchad 4155017 4293544 4438135 4588580 CEMAC

Dépenses en santé total (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 Cameroun 4.9 5.1 5.2 Centrafrique 3.6 3.6 3.8 Congo 2.3 2.3 2.5 Gabon 3.7 3.5 3.2 Guinée équatoriale 5.2 4.2 4.0

Tchad 4.4 4.0 4.3 CEMAC

Dépenses en recherche et développement (% PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun - - - - Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon 0.64 - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC

Certification ISO (% des entreprises) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 20.4 - - - Centrafrique - - 37.0 - Congo 19.6 - - - Gabon 18.6 - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad 43.3 - - - CEMAC

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Commerce de marchandise (% du PIB)

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 36.0 40.1 43.8 46.4 Centrafrique 19.7 22.2 23.1 24.8 Congo 93.8 110.8 115.8 118.4 Gabon 65.1 80.3 83.5 85.2 Guinée équatoriale 138.1 128.0 116.0 121.5

Tchad 67.8 69.1 69.0 59.0 CEMAC

Commerce de services (% du PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 14.4 13.4 14.9 14.8 Centrafrique - - - - Congo - - - - Gabon - - - - Guinée équatoriale - - - -

Tchad - - - - CEMAC

Crédit intérieur fourni au secteur privé (% du PIB) :

Pays 2009 2010 2011 2012 Cameroun 12.1 13.2 14.8 14.8 Centrafrique 7.2 9.0 10.1 12.4 Congo 4.9 6.5 7.8 9.6 Gabon 10.1 8.1 9.2 10.6 Guinée équatoriale 8.4 8.9 8.9 6.7

Tchad 3.9 4.2 4.8 5.6 CEMAC

Paiement des impôts (Nombre) :

Pays 2009 2010 2011 2012 2013 Cameroun 44 44 44 44 44 Centrafrique 54 54 54 56 56 Congo 61 61 61 61 49 Gabon 26 26 26 26 26 Guinée équatoriale 46 46 46 46 46

Tchad 54 54 54 54 54 CEMAC

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Taux d’imposition Total (% des bénéfices commerciaux) :

Pays 2009 2010 2011 2012 2013 Cameroun 48.8 48.8 48.8 48.8 48.8 Centrafrique 203.8 203.8 54.6 67.4 87.6 Congo 65.9 66.3 65.3 64.9 63.8 Gabon 44.7 43.5 43.5 43.5 43.5 Guinée équatoriale 44.1 44.1 44.1 44.1 44.1

Tchad 71.3 75.8 75.8 75.7 73.8 CEMAC

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Annexe 4 :

STATISTIQUES DEVELOPPEMENT HUMAIN

Indice développement Humain 2012 :

Pays Classement mondial (sur 187 pays)

Catégorie

Gabon 106 Classement IDH moyen Guinée équatoriale 136 Classement IDH moyen Congo 142 Classement IDH faible Cameroun 150 Classement IDH faible République centrafricaine 180 Classement IDH faible Tchad 184 Classement IDH faible

Emploi et chômage des jeunes :

Pays Ratio Emploi / population (% des 25 ans et +)

Chômage des jeunes (% âgés de 15 à 24 ans)

Gabon 68.2 - Guinée équatoriale 86.5 - Congo 78.8 - Cameroun 80.3 - République centrafricaine

82.2 -

Tchad 77.0

Flux Commerciaux de Biens et de Services (2010) :

Pays Commerce de marchandises Commerce de services Exportations Importations Exportations Importations

Milliards $

% PIB

Milliards $

% PIB

Milliards $

% PIB

Milliards $

% PIB

Gabon 5.4 44.4 2.5 20.7 0.4 3.3 1.9 15.9 Guinée équatoriale

- - - - 0.1 0.5 2.2 16.7

Congo 6.9 64.1 4.4 40.5 - - - - Cameroun 3.9 17.4 5.1 22.9 1.2 5.2 1.7 7.8 République centrafricaine

0.1 4.5 0.2 10.6 0.1 3.3 0.2 8.7

Tchad - - - - 0.2 2.0 2.4 30.4

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Flux financiers :

Pays Investissement Direct Etranger

(% du PIB 2007 – 2009)

Aide publique au développement

nette reçu (% du PIB 2010)

Flux de capitaux privés

(% du PIB 2007 – 2010)

Gabon 1.3 0.9 - Guinée équatoriale 4.8 0.9 - Congo 23.5 14.5 - Cameroun 0.0 2.4 0.5 République centrafricaine

3.6 13.2 -

Tchad 9.1 6.2 -

Recherche et développement :

Pays Dépenses en RD (% du PIB 2005 - 2010)

Gabon 0.6 Guinée équatoriale - Congo - Cameroun - République centrafricaine

-

Tchad -

Adoption des technologies (pour 100 personnes):

Pays Utilisateurs d’Internet

Abonnés en Téléphone

mobile

Ordinateurs individuels

Gabon 7.2 109 3.4 Guinée équatoriale 6.0 59 1.5 Congo 5.0 94.2 0.5 Cameroun 4.0 46.8 1.1 République centrafricaine

2.3 22.4 0.3

Tchad 1.7 24.3 0.2

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Indices de pauvreté :

Pays Population exposée à la

pauvreté

Population vivant dans une extrême

pauvreté

Population dont le revenu est

inferieur à 1.25 $ Gabon nd nd Nd Guinée équatoriale nd nd Nd Congo (2010) 17.7 22.9 54.1 Cameroun (2004) 19.3 30.4 9.6 République centrafricaine

nd nd nd

Tchad 28.2 44.1 61.9

Dépenses publiques en éducation et santé :

Pays Santé Education 2000 2010 2000 2005-2010

Gabon 1.0 1.8 3.8 - Guinée équatoriale 1.0 3.4 0.7 - Congo (2010) 1.2 1.1 - 6.2 Cameroun (2004) 1.0 1.5 1.9 3.5 République centrafricaine

Tchad

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121

STATISTIQUES ET INDICATEURS :

Annexe 5 :

PAYS / REGION

Population

(en millions)

% Population mondiale

Taux d’électrification (% habitation)

Utilisateurs Internet

(/100 habitants)

Abonnements au Tél fixe et mobile (/100 habitants)

Dépenses en santé (% PIB 2010)

Dépenses en

éducation (% PIB 2010)

Accès à l’eau potable (% population)

Accès à l’assainissement (% population)

Etats Unis 315.8 4.48 99.7 74.2 139 9.5 5.4 100 100 Japon 126.4 1.8 99.7 77.6 126.4 7.8 3.8 100 100 Union Européenne 509.1 7.22 99.7 91.7 125 9.0 5.4 100 100

Chine 1353.6 19.19 99.4 34.4 86.2 2.7 - 92.8 65 Brésil 198.4 2.81 98.3 40.7 125.7 4.2 5.7 97.75 81 Ile Maurice 1.3 0.018 99.4 28.7 123.2 2.5 3.1 100 91

CEMAC 42.7 0.6 3.48 47.6 - - 66.7 33 Cameroun 19.3 0.28 48.7 4 46.8 1.5 3.5 74 47 Centrafrique 4.8 0.07 - 2.3 22.4 - - 67 34 Congo 4.3 0.06 37.1 5 94.2 1.1 6.2 71 30 Gabon 1.6 0.022 36.7 7.2 109 1.8 3.8 87 33 Guinée équatoriale 0.67 0.009 - 6 59 3.4 0.7 43 51

Tchad 12.1 0.17 - 1.7 24.3 - - 50 9

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122

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DURABLE ET SOUTENU

OBJECTIFS :

Amélioration du climat des affaires

Investissements en infrastructure

Économique Sociale

………..

Un taux de croissance soutenu du PIB réel égal ou supérieur à 7%

La diversification économique

Développer le secteur privé

Un Indice de développement Humain (IDH) amélioré

L’intégration économique

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Annexe 6 :

Principaux projets des Partenaires techniques et Financiers (PTFs) dans le domaine du développement du secteur privé et des PME en Centrafrique :

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Bibliographie :

Document Auteur Année Document stratégie de la BDEAC 2025 BDEAC 2012 Programme d’Urgence du

Gouvernement d’Union Nationale de transition en RCA 2013 - 2015

Gouvernement centrafricain

Nov. 2013

Environnement de l’Investissement privé en république Centrafricaine

BAD 2012

Le Financement Bancaire des PME en Afrique centrale

Fondation Universitaire Mercure

2011 – 2012

Programme d’Appui aux réformes économiques phase III – PARE III

BAD 2012

Projet d’appui au renforcement des capacités économiques et financières PARCGEF

BAD Oct. 2010

Questionnaire sur le développement durable

Ministère de l’Environnement et de l’Ecologie

2014

Le Secteur Industriel de la RCA Ministère du Commerce et de l’Industrie

2014

République Centrafricaine - 2012 African economic Outlook

2012

Contrainte au développement du secteur privé et pauvreté en RCA

MR. Janvier NGAWEN Université de Yaoundé

2009

Ma vision du développement économique à minima de la RCA ou comment jeter les bases d’un développement durable en RCA

Wilfried Willy HETMANN ROOSALEM

2014

Rapport Doing Business 2014 Banque Mondiale 2014 Rapport sur le développement humain PNUD 2013 Rapport annuel de la Zone franc •

Monographie économique du Centrafrique

Banque de France 2013

République Centrafricaine: Stratégie de Réduction de la Pauvreté Premier Rapport Annuel d’Étape

Fond Monétaire International

2009

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Stratégie Pays Centrafrique Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT

Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME

BDEAC – Mars 2015

Réf. Document: BDEAC – AT DSPPME – SP 06 - 2015

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Document de stratégie Pays Centrafrique

Document élaboré par : Mounir BEN GUIRAT

Assistant Technique Expert en Développement du Secteur Privé et des PME

BDEAC – Mars 2015