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Comité catholique contre la faim et pour le développement ccfd-terresolidaire.org dossier Public Jeune Éducateurs

dossier Éducateurs

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Page 1: dossier Éducateurs

Comité catholique contre la faim et pour le développement ccfd-terresolidaire.org

dossierPublic Jeune

Éducateurs

Page 2: dossier Éducateurs

2 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

Les droits fondamentaux s’inscrivent dans la dynamique des droits de l’homme. Dans ce dossier, les droits fondamentaux seront abordés à travers les droits économiques sociaux et culturels (DESC). La déclinaison que nous avons retenue pour aborder les questions de droits fondamentaux et de gouvernance pour les jeunes, s’articulera autour du « vivre ensemble dignement ». Vivre dignement pour affirmer qu’en ayant accès aux droits économiques, sociaux et culturels, chacun a la possibilité de vivre sa vie de manière décente dans son contexte culturel sans être opprimé dans sa dignité. Le vivre ensemble, pour illustrer qu’une « bonne gouvernance » commence d’abord par l’établissement de règles respectant la liberté de chacun sans limiter celle d’autrui, au sein d’un espace collectif comme son club sportif, son association ou son établissement. Mais est-ce le « vivre ensemble » qui permet de « vivre dignement » ou l’inverse ? C’est la question à laquelle nous vous invitons à répondre à travers ce dossier qui vient clôturer le thème le « Sens du développement ».

Bonnes animations à tous !

ViVreensemble

dignement

Comment ça marChe ?Ce dossier est divisé en trois parties qui reprennent notre démarche pédagogique déclencher – com-prendre – agir, sur « vivre ensemble dignement » à savoir :

– déclencher : vivre dignement, ça veut dire quoi ? .................................................................... p.3

– comprendre : comment vivre dignement ? ............................................................................ p.17

– agir : promouvoir le vivre ensemble ....................................................................................... p.25

Au sein de chacune de ses parties, vous trouverez des animations clés en main, simples d’utilisation, pour aborder avec les jeunes les notions de droits fondamentaux et de gouvernance. Le but pédagogique de ce dossier est de vous donner des entrées ludiques pour rentrer dans le thème « vivre ensemble dignement ». Vous trouverez dans chaque partie un sommaire, des animations, des apports de fond ainsi que des références bibliographiques.

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CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 3

déclencher

sommaireDroit à L’aLiMEntation

apéritif international ..............................page 4

Décryptage + en afrique du Sud ............page 5

Droit à L’éDuCation

Passe ton exam ......................................page 6

Décryptage + En afrique du Sud ...........page 7

Droit à La Santé

La santé, « j’y ai droit »..........................page 8

Décryptage + En afrique du Sud ...........page 9

Droit au LogEMEnt

ikhaya ................................................... page 10

Décryptage + En afrique du Sud .......... page 11

Droit au traVaiL

Dénoue-toi ............................................page 12

Décryptage + En afrique du Sud ..........page 13

un SoCLE inDiSSoCiaBLE

BD Jean et odilon, saison 4 ..........pages 14-15

SourCES Et référEnCES

Pour aller plus loin et liens vers le programme scolaire ................. page 16

au Sud comme au nord, chacun aspire à vivre de manière digne, pour sa famille comme pour soi-même. Mais, de quoi ai-je besoin pour vivre dignement ? Quels sont mes besoins élémentaires, mes besoins fondamentaux ?Les DESC sont dans la dynamique des droits humains fondamentaux, un front majeur des luttes pour la dignité humaine et la justice sociale. Se battre pour leur application universelle, c’est permettre à tous de pouvoir manger à sa faim, de vacciner ses enfants, d'avoir accès à la culture, d’avoir un toit ou bien encore d’être payé pour son travail.Dans cette partie, nous vous proposons de faire un zoom sur le droit à l’alimentation, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit au logement et le droit au travail, un socle de droits indissociable pour vivre dignement.

Madame et Eve, « La coupe est pleine » par francis, Dugmore et Schacherl © éditions glénat/Vents d’ouest - 1999

ViVredignement,ça Veutdirequoi?

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4 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

apéritif internationalJeu sur le droit à l’alimentation

PuBLiC Pour tous les âges. L’exemple est donné pour un effectif de 40 personnes

DuréEEntre 45 mn et 1 heure

oBJECtif• Découvrir quelques grandes réalités mondiales

• Découvrir les échanges Nord-Sud au niveau économique

• Faire prendre conscience aux participants des interdépendances

MatériEL à PréVoir• 1 carte du monde (carte Peters), les petits papiers où sont notés les noms des pays

• 5 tables, les denrées pour l’apéritif

• Des affiches pour créer le cadre, de la documentation sur les pays

PréParation :En fonction de la répartition de la population mondiale et du nombre de participants au jeu, l’animateur fait le choix d’intégrer un certain de nombre de pays selon les proportions suivantes :

Afrique : 17,5 % / Amérique : 20 % / Asie : 47,5 % / Europe : 12,5 % / Océanie : 2,5 %

Exemple : pour 40 participants, cela donne : 7 pays d’Afrique, 8 pays d’Amérique, 19 pays d’Asie, 5 pays d’Europe, 1 pays d’Océanie.

LanCEMEnt• L’animateur passe dans l’assemblée avec une corbeille contenant 40 petits papiers. Chacun d’eux comporte le nom d’un pays de l’un des cinq continents. Chaque participant tire un papier au sort.

• Le participant va devoir ensuite, à l’aide d’une carte du monde, retrouver son pays et trouver ainsi de quel continent il dépend.

• Chacun va se positionner autour de la table qui porte le nom de son continent : Afrique — Amérique — Asie — Europe — Océanie.

DérouLEMEntL’objectif est de permettre à toutes les personnes présentes autour des tables de prendre l’apéritif. Aussi, toutes les solutions sont envisageables : partage, troc, mise en commun…

• Mais avant, chacun doit avoir visualisé ce qu’il y avait sur chacune des tables ainsi que le nombre de personnes par continent (quitte à nommer les aliments…).

• L’animateur laisse les participants s’autogérer dans un premier temps. Après 5 à 10 minutes, il peut intervenir pour faire un point sur l’état des échanges, et les accompagne dans une deuxième phase de négociation.

• Reprendre ensuite les éléments qui se dégagent du jeu de rôle et les analyser en profondeur (certains n’auront rien partagé, d’autres se seront contentés de ce qu’ils ont sur leur table…).

• Des affiches peuvent accompagner ce jeu pour montrer différents aspects :

• 40 000 enfants meurent de faim chaque jour dans le monde…

• 6 milliards d’êtres humains sur la planète.

• 50 % de la population mondiale est malnutrie.

• + 2 % de taux d’accroissement naturel en Afrique subsaharienne.Sources : www.statistiques-mondiales.com

• il peut y avoir ensuite débat sur les réparti-tions : un film peut être regardé pour prolonger !

• n’hésitez pas à prendre des produits bio équi-tables pour l’animation.

• Prendre le temps de découvrir les pays choisis (prévoir de la documentation).

• on peut aussi transformer l’apéritif en goûter, en petit déjeuner…

aniMation

>> DROIT>À>L’ALIMENTATION

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CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 5

Surplus People Project

Dans les années 1980, bien avant la fin de l’apartheid, SPP (Surplus People Project) s’est illustré en luttant contre les expropriations forcées de petits paysans au profit de grands propriétaires terriens. Après 1994, c’est pour contraindre l’État à défendre ses promesses de réforme agraire que l’association s’est engagée, se heurtant alors aux logiques néolibérales privilégiant les grandes exploitations orientées vers l’exportation.

Proche du mouvement des paysans sans terre brésiliens, SPP défend l’idée d’une agriculture locale, durable, permettant aux travailleurs et aux petits fermiers d’accéder à suffisamment de terrain (et d’eau !) pour nourrir convenablement leurs familles, mais aussi pour reconstituer des circuits de distribution locaux proposant des produits abordables. SPP souligne ainsi le paradoxe de la faim de l’une des agricultures les plus productives d’Afrique.

Au-delà du simple droit à l’alimentation, ce que promeut l’association, c’est le droit de pouvoir produire, avec des techniques biologiques sans modifications génétiques, une nourriture qui préserve la terre et la santé des consommateurs. Pour y parvenir, SPP a structuré son action entre la maîtrise du savoir institutionnel et agronomique, la formation politique et agricole des petits paysans et la sensibilisation du public et des élites sud-africaines.

repèresPoPulation n’ayant Pas accès à l’eau PotableAfrique du Sud : 7 % – frAnce : 0 %Sources : OMS et Unicef

travailleuses bénéficiant de l’appui de Surplus People Project

SanS

Un droit à l’alimentation qui ne s’applique pas, c’est la persistance du scandale planétaire touchant plus d’un milliard de personnes victimes de malnutrition. De manière encore plus large, ce sont des populations privées d’une alimentation suffisamment variée et abondante pour satisfaire les besoins nutritionnels nécessaires à une vie saine et active.

Dans le domaine de l’agriculture familiale, ce sont des petits paysans ayant le plus grand mal à contester la confiscation de leurs terres ou la déviation de cours d’eau au profit de projets agro-industriels, d’exploitation forestière ou minière. Ce sont ces mêmes petits paysans, qui victimes de la concurrence de produits importés hypersubven-tionnés, n’ont plus accès aux marchés locaux.

aVEC

Un droit à l’alimentation qui s’applique, c’est donc la possibilité d’une maîtrise par les populations, de ressources telles que la terre, les semences, les revenus, également d’une eau non contaminée et en quantité suffisante. Étroitement lié à la vie, ce droit défend le principe d’un accès physique et économique à une nourriture adéquate, c’est-à-dire à une alimentation culturellement acceptable et produite de manière socialement et écologiquement durable.

Un droit à l’alimentation effectif reconnaît la contribution des femmes à l’activité agricole, et renverse les situations répandues de discri-minations renforcées qui leur ôtent les possibilités d’accès à des programmes de distribution des terres ou de crédits de consolidation et de développement de leur activité.

Décryptage

aVeC ou sans droit à l’alimentation

en afrique du Sud

Page 6: dossier Éducateurs

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passe ton examQuiz sur le droit à l’éducation

PuBLiC : à partir de 11 ans

DuréE : 30 mn

oBJECtifDécouvrir des indicateurs sur l’accès à l’éducation dans le monde.

DérouLEMEntAnimer le quiz en mettant en compétition plusieurs équipes sur le nombre de réponses justes.

QuEsTIONs

1. Que signifient oMD ?a/ Organisation Mondiale des Dépensesb/ Objectifs du Millénaire pour le développementc/ Organismes Modifiés Définitivement

2. En 1999, 96 millions d’enfants dans le monde n’étaient pas scolarisés. Combien sont-ils en 2005 ?a/ 52 millionsb/ 72 millionsc/ 102 millions

3. En afrique du Sud, quel pourcentage de jeunes noirs réussit les épreuves de fin de lycée ?a/ 1,5 %b/ 15 %c/ 45 %

4. Si l’analphabétisme est l’incapacité complète à lire et à écrire, le plus souvent par manque d’apprentissage, quelle est la définition d’« illettrisme » ?a/ « Illettrisme » signifie le fait de ne pas savoir écrire une lettre.b/ « Illettrisme » signifie une ignorance de la littérature du pays dans lequel on a été scolarisé.c/ « Illettrisme » signifie des compétences limitées en lecture et écriture.

5. Combien d’adultes sont analphabètes dans le monde ?a/ 1 sur 5b/ 1 sur 10c/ 1 sur 15

6. Les pourcentages d’adultes illettrés en france et en afrique du Sud sont respectivement de :a/ 2,5 % et 50 %b/ 9 % et 24 %c/ 15 % et 20 %

7. Quel est le principal frein à de bonnes conditions de scolarisation des enfants dans les pays du Sud ?a/ L’éloignement et l’accès aux transportsb/ La malnutrition et la maladiec/ Le coût financier

8. Quels sont les enjeux de l’éducation pour le développement ?a/ une meilleure prévention en matière de santé infantileb/ le renforcement d’une vie démocratiquec/ l’accès aux capacités économiques permettant de réduire la pauvreté

>> DROIT>À>L’éDucATION>1. réPonSE B : Décidés en 2000, au sien de l’ONU, les OMD sont un ensemble de 8 objectifs pour répondre aux défis du développement. Ils ne pourront être atteints que si tous les acteurs apportent leur contribution. Les pays pauvres se sont engagés à mieux gouverner et à investir dans leurs populations par le biais de la santé et de l’éducation, les pays riches à les appuyer par le biais de l’aide, de l’allégement de leurs dettes et d’un commerce plus juste. Le deuxième de ces 8 objectifs consiste à assurer l’éducation primaire pour tous : « D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires » (Source PNUD).Précisons que les OMD émanant des États ne sont pas des objectifs suffisants pour les ONG, ne remettant pas en cause les modèles de développement.

2. réPonSE : B. Cette avancée est d’autant plus remarquable que parallèlement, sur cette période, le nombre d’enfants à scolariser a augmenté. Mais ces progrès sont inégaux. 95,4 % des enfants non scolarisés dans le monde se trouvent dans les pays en développement dont 45,4 % en Afrique subsaharienne. 56,8 % des enfants non scolarisés sont des filles. (Source : Observatoire des inégalités)

3. réPonSE : a. Ce sont les revenus disponibles des parents pour payer l’école ainsi que la qualité de la formation dispensée et des conditions de travail au sein des structures qui sont en cause. (Source Okapi)

4. réPonSE C. Ce terme est utilisé quand il y a eu apprentissage de la lecture et de l’écriture mais que cet apprentissage n’a pas conduit à leur maîtrise ou que la maîtrise en a été perdue. (Source Wikipédia)

5. réPonSE a. Soit 776 millions de personnes de plus de 15 ans, dont 64 % de femmes. (Source : Observatoire mondial des inégalités)

6. réPonSE B. En Afrique du Sud, 24 % des adultes âgés de plus de 15 ans (soit environ entre 6 et 8 millions de personnes) sont illettrés (Source Dossier Éducateurs 2009-2010). En France 9 % des personnes ayant été scolarisées sont illettrées. (Source : Observatoire mondial des inégalités).

7. réPonSE : a, B Et C. Ce sont les trois principaux freins à de bonnes conditions de scolarisation des enfants.

8. réPonSE : a, B Et C. Ce sont les trois enjeux de l’éducation pour le développement.

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CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 7

Décryptage

aVeC ou sans droit à l’éduCation

SanS

Sans droit à l’éducation, les 75 millions d’enfants privés d’école dans le monde en 2010, dont une grande majorité de filles, auront les plus grandes difficultés à réunir les conditions de leur développement. Sans éducation, c’est l’ensemble des autres droits qui sont menacés. À com-mencer par l’accès aux capacités économiques permettant l’exercice d’un travail dans des conditions décentes. En matière de santé, la prévention n’a pas d’efficacité lorsqu’elle n’est pas soutenue par un socle éducatif solide. Au niveau de l’appareil scolaire, des ressources éducatives insuffisantes fragilisent considérablement les possibilités de développement d’une expression personnelle favorisant la participation à la vie démocratique et à la lutte contre les discriminations.

aVEC

Un droit à l’éducation effectif réunit des critères permettant à chacun d’accéder à l’éducation quels que soient ses moyens financiers, grâce à l’effort des politiques publiques, de bénéficier d’équipements appropriés (classes, sanitaires, matériel scolaire, transport…) et d’un enseignement pro-fessionnalisé de qualité. Le système est ouvert à tous sans discrimination et des mesures positives sont prises pour inclure les populations les plus marginalisées. Loin d’être figés, les contenus et dispositifs éducatifs sont adaptés à la culture et sont susceptibles d’évoluer en fonction des besoins de la société. L’accès à la culture dans ses différentes expressions est une composante essentielle du droit à l’éducation.

repèresadultes illettrés

Afrique du Sud : 24 % – frAnce : 9 %Sources : Unesco

Cours d’anglais d’aresta

aresta : l’intégration des migrants par l’éducation

La plupart des migrants africains qui, depuis la fin de l’apartheid en 1994, affluent vers le pays le plus riche du continent, ne parlent ni l’anglais ni l’une des dix autres langues officielles du pays.

Dans ces conditions, il est très difficile pour les nouveaux arrivants d’affronter les longues démarches administratives, nécessaires à l’obtention d’un titre de séjour ou de faire valoir leurs droits fondamentaux. Ceci d’autant plus que, depuis 2007, le contexte économique tendu à cause de la crise a suscité un climat xénophobe explosif.

C’est cette absence de maîtrise de la langue qui fut à l’origine d’Aresta. D’abord placée sous la tutelle onusienne du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR), l’ONG s’émancipa en 2001 et n’a cessé depuis, de développer ses activités en faveur de l’intégration des migrants.

Sa première action fut ainsi de proposer des cours d’anglais. À défaut d’être parlée par la majorité des Sud-Africains (la plus utilisée est le zoulou), cette langue est la plus répandue dans les administrations et dans la sphère économique privée. Chaque année, 790 migrants sont ainsi formés à l’anglais par l’association.

Si les cours de langue représentent les deux tiers de l’activité d’Aresta, d’autres enseignements favorisant l’intégration sociale et professionnelle des migrants sont dispensés. Il peut s’agir d’apprentissages techniques, l’informatique par exemple, culturels, lesquels passent notamment par l’éducation civique, économiques enfin, orientés vers la création d’une entreprise.

en afrique du Sud

Page 8: dossier Éducateurs

8 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

« la santé,j'y ai droit »

PuBLiC : à partir de 11 ans

DuréEEntre 15 et 30 mn (selon le temps de discussion qui suit l’animation).

oBJECtifFaire prendre conscience que la santé est un droit à défendre.

PartiCiPantSUn animateur et, idéalement, de 4 à 30 participants. Au-delà, prévoyez un espace assez grand pour permettre de se déplacer sans problème.

PréParationL’animateur fabrique en amont un panneau avec les citations ci-dessous (la taille du panneau peut varier selon la taille du groupe : A4 ou A3). Il est tout à fait possible de rajouter des citations recherchées préalablement pour les adapter au maximum au public.

Avant le début du jeu, l’animateur accroche les panneaux dans la salle, avec assez d’espace entre les panneaux pour que les participants puissent circuler facilement.

>> DROIT>À>LA>sANTé>

DérouLEMEnt1. L’animateur invite les participants à faire le tour des différents panneaux en prenant bien le temps de lire les citations.

2. Une fois le tour terminé, l’animateur invite les participants à se positionner sous le panneau qui les a le plus interpellés. Chaque sous-groupe constitué sous les citations prend un temps de discussion sur les raisons de ce choix.

3. En plénière, chaque sous-groupe explique aux autres son choix.

4. L’animateur prend ensuite le relais pour lancer une discussion avec le groupe sur le droit à la santé en lien avec les différents points abordés précédemment.

rajouter quelques images, caricatures, photos ou même objets en lien avec la thématique du droit à la santé. idéalement, ne pas dépasser 10 panneaux (citations ou images) afin de ne pas trop disperser les idées.

aniMation

PROPOsITIONs>DE>cITATIONs

"toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé,

son bien-être et ceux de sa famille… La maternité et l’enfance ont droit à une

aide et à une assistance spéciales…". Déclaration universelle des droits de

l’homme, article 25.« Je souhaite que la santé soit enfin considérée non plus comme une bénédiction que l’on espère mais comme un droit de l’homme pour lequel on se bat. » Kofi annan, ancien secré-taire général de l’organisation des nations unies

« Pour votre santé, éviter de grignoter entre les repas.» www.mangerbouger.fr

« Deux millions de personnes dans le

monde meurent chaque année d’accidents

ou de maladies liés à leurs conditions

de travail. » D’après les estimations du

Bureau international du travail.

« Plus de 100 constitutions nationales inscrivent la santé comme un droit de l’être humain. »

« fumer tue. » 

« Plus de deux millions d’en-fants meurent chaque année de maladies infectieuses qui pour-raient être évitées ». (rapport mondial sur le développement humain)

« Le shopping devrait être remboursé par la Sécu comme "remède anti-stress". » groupe facebook

« La possession du meilleur état de

santé qu’il est capable d’atteindre

constitue l’un des droits fondamentaux

de tout être humain, quelles que soient

sa race, sa religion, ses opinions poli-

tiques, sa condition économique ou

sociale. » Constitution de l’oMS

« J’aimerais que le droit à la santé soit un droit pour toutes les couches de la population et qu’il y ait une réelle égalité face à la médecine. Je constate au quotidien, à travers mon activité à Médecins du Monde, que la précarité augmente et que l’accès aux soins devient de plus en plus difficile pour les plus démunis. » Jeanine roche-fort, médecin bénévole au centre de soins de Saint-Denis

« Les cours à 8 heures du mat’ me ruinent la santé. » groupe facebook

Page 9: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 9

Décryptage

aVeC ou sans droit à la santé

SanS

Ne pas promouvoir le droit à la santé, c’est considérer qu’on ne peut rien faire contre les 3 millions de décès annuels dans le monde, causés par la tuberculose et la malaria, deux maladies que la médecine est pourtant en mesure de prévenir et de guérir. Concrètement, c’est renoncer à étendre la quantité et la qualité des presta-tions de santé en temps opportun, afin non seulement, de lutter contre les maladies ou les infirmités, mais aussi afin de rechercher un état de complet bien-être physique et mental pour tous. Renoncer au droit à la santé, c’est laisser faire les sociétés transnationales breveter des « inventions » pharmaceutiques afin de commercialiser leurs produits selon des critères de rentabilité et de recherche de profits, comme si la santé était un marché comme un autre.

aVEC

Accéder à la santé, c’est permettre à chacun de bénéficier de dispositifs fiables de prévention et de traitement des maladies. C’est le cas lorsque les politiques publiques encouragent la création d’infrastructures sanitaires et médicales adaptées. L’autre condition nécessaire est l’existence de prestations étatiques élargies, sous forme d’assurance-maladie ou de mesures ciblées vers les plus pauvres (comme la gratuité). En amont, le droit à la santé oblige à s’attaquer aux causes des maladies par une amélioration de l’accès à l’eau potable et aux systèmes d’assainissement non polluants, par exemple. Ces actions sont plus efficaces quand elles sont renforcées par une information auprès des populations, vers une diminution des situations de prise de risque sanitaire.

repèresesPérance de vieAfrique du Sud : 49 AnS – frAnce : 81 AnS*Sources : www.statistiques-mondiales.com

La Memory box de Sinomlando

Sinomlando : Le droit à une santé physique et psychique

En Afrique du Sud 18,1 %* de la population âgée de 15 à 49 ans est infectée par le virus du sida. En France ce taux est de 0,4 %*. Une différence qui s’accentue si l’on tient compte des décès liés à l’absence de traitement. En RSA en effet, seules 28 % des personnes porteuses du VIH ont accès aux antirétroviraux qui permettent de stabiliser la maladie.

Dévastateur pour les malades, le Sida l’est aussi pour leur famille. Et plus particulièrement pour les enfants des milieux les plus démunis. La destruction des familles est principalement causée par le taux important d’adultes qui sont atteints du Sida et qui ne peuvent se soigner, favorisant malheureusement l’augmentation d’orphelins. Quand ils ne sont pas malades eux-mêmes, les orphelins sont confrontés au silence de leurs proches. Par manque d’information, le Sida demeure un tabou et ses victimes sont stigmatisées comme si elles avaient commis une faute.

Un tel silence est destructeur pour l’équilibre psychique des enfants. Intériorisant le non-dit, ils finissent par s’interdire eux-mêmes de se rappeler leur vie avec leurs parents, ce qui compromet le travail de deuil et de résilience. C’est pour répondre à cette amputation destructrice de la mémoire que l’historien dominicain Philippe Denis, a fondé Sinomlando.

Cette association enseigne à des formateurs de tout le pays la pratique de la boîte de mémoire : chaque enfant est invité à rassembler par écrit ses souvenirs, puis à les conserver dans une boîte. Sinomlando travaille pour que les enfants puissent collectivement échanger sur leurs souvenirs et les accompagne dans cette démarche. Une fois la mémoire reconstituée, confiée à un support physique consultable à tout instant, elle ne peut plus être déniée par la société. Les orphelins ont alors un socle solide sur lequel se construire.

en afrique du Sud

Page 10: dossier Éducateurs

10 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

une vie familiale possible grâce à tembeka

iKhaya,maison en zuluJeu de simulation sur l’accès au logement (adapté de Koundé d’afric’impact)

PuBLiC : à partir de 11 ans.

DuréE : environ 30 mn

oBJECtifCe jeu cherche à sensibiliser les jeunes aux difficultés vécues par les populations mal-logées (qu’elles soient au Sud ou chez nous), contre des mécanismes qui freinent l’accès au logement.

noMBrE DE PartiCiPantSEntre 2 et 10 joueurs. D’autres jeunes peuvent être observateurs ou bien, on peut multiplier les plateaux et les cartes.

MatériELSur un plateau de jeu avec 100 cases (10 par 10), les participants choisissent les 5 pions « mécanisme » (représentant les actions qui peuvent freiner l’accès au logement), ou les 10 pions « population » (représentant les peuples).

Faire 2 tas :– 1 tas avec les 20 cartes « mécanisme », à disposer devant le(s) joueur(s) « mécanisme ».– 1 tas avec les 20 cartes « population » à disposer devant le(s) joueur(s) « peuple ».

Ces cartes permettent d’avancer ou de faire reculer l’adversaire.

Chaque joueur choisit comme il le souhaite, une carte dans son tas au fur et à mesure, et la dépose ensuite à côté du plateau.

Avant de commencer la partie, extraire des 2 tas, les 2 cartes identifiées « P1 » et « M1 ». Elles seront jouées en premier.

Le plateau, les pions et les cartes sont à télécharger sur : bougetaplanète.org dans la rubrique « éducateur »

En afriQuE Du SuD

une grande partie de la population vit dans des logements vétustes et dans des maisons datant de l’époque de l’apartheid, une bonne partie de ces logements se trouve dans les townships, zones nor-malement inconstructibles, formées de successions de petites cases bricolées.

En franCE

La part du loyer dans le budget des ménages n’a cessé d’augmenter. Depuis plus de 10 ans un fossé se creuse entre l’offre de logement souvent de haut standing et la demande.Les crédits bancaires se sont durcis et allongés.Conséquence : de plus en plus de logements (vides) et de situations précaires.

>> DROIT>Au>LOgEMENT>

DérouLEMEnt

Le jeu consiste à avancer ses pions en ligne droite le plus loin possible sur le plateau. Le joueur « peuple » place ses pions en bas de plateau de jeu sur les cases « départ des populations ». Le joueur « mécanisme » place ses pions en haut du plateau de jeu sur les cases « départ des mécanismes ».

Tout d’abord, le joueur « peuple » commence par jouer la carte notée « P1 » puis le joueur « mécanisme » par la carte noté M1. Ensuite, à tour de rôle, chaque joueur choisit une carte en la lisant à voix haute.

Attention : chaque carte ne sert qu’une fois.

Les pions « mécanisme » sont deux fois plus grands que les pions « population » donc plus puissants car pouvant occuper plus de terrain.

Le jeu se termine quand il n’y a plus de carte (ou quand les pions ne peuvent plus avancer ou reculer).

Lorsque deux pions sont face à face, ils sont bloqués. Des mécanismes peuvent paralyser les aspirations des populations et réciproquement. Des populations organisées peuvent aussi stopper les mécanismes par une succession d’actions. L’un des deux doit donc reculer !

À noter que les mécanismes interviennent dans des zones géographiques différentes, elles ne sont pas en concurrence entre elles.

À la fin du jeu, chaque joueur compte le nombre de cases vides entre ses pions et sa ligne de départ. Celui qui a le plus grand nombre a gagné.

Il se peut donc que les mécanismes soient plus puissants (avec le plus grand nombre de cases vides comptabilisées) et qu’ils freinent ainsi l’accès au logement des populations ; ou que les populations soient plus puissantes et qu’elles se mobilisent davantage pour accéder au logement.

Page 11: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 11

repèresPoPulation vivant dans un habitat Précaire

Afrique du Sud : 15 %, soit près de 7,5 millions de personnes.frAnce : 5,5 %, soit 3,5 millions de personnes.une vie familiale possible grâce à tembeka

tembeka : le microcrédit au service du droit au logement

L’accès ou l’amélioration du logement n’est pas un domaine que l’on associe spontanément à la pratique du microcrédit, habituellement lié à la micro-entreprise, elle-même utilisée comme levier pour inverser le cercle vicieux de la pauvreté.

C’est cependant en partant du postulat que des conditions de vie décentes et salubres étaient primordiales pour l’équilibre des familles et le développement des communautés, qu’Indlu Finance a décidé de proposer des micro-emprunts aux familles les moins biens loties, dans les townships ou en milieu rural. Elle les aide à acheter, agrandir, réparer ou assainir leur maison ; ce qui leur permet par ailleurs de sécuriser leur capital ou même de gagner un revenu additionnel par la location de chambre.

Indlu Finance est l’une des vingt-et-une associations de financement solidaire, soutenue par Tembeka, grâce aux fonds constitués par ses investisseurs. Cette stratégie lui permet d’aider des projets de micro-finance à voir le jour dans tout le pays. De toutes tailles et d’implantation parfois extrêmement locale, les partenaires de Tembeka ont une excellente connaissance du terrain où ils interviennent.

Mais, en dépit de leur excellent taux de remboursement, ils peinent toujours à obtenir les fonds dont ils ont besoin auprès des institutions financières traditionnelles. C’était déjà pour leur venir en aide que Tembeka, aujourd’hui acteur de référence de la micro-finance en Afrique du Sud, s’était constitué en 1996. Tembeka est partenaire du CCFD-Terre Solidaire et est soutenu par la Sidi.

en afrique du Sud

Décryptage

aVeC ou sans droit au logement

SanS

Le droit au logement recouvre deux réalités distinctes, l’une concernant les personnes sans-abri et l’autre touchant celles ne jouissant pas d’un logement suffisant. De fait aujourd’hui, on compte près de 100 millions de sans-abri et plus d’un milliard de personnes mal-logées sur la planète.

Lieu et moyen d’insertion dans la société, le droit au logement est sans doute le droit d’exiger de ne pas vivre en marge de la société en raison de son mal-logement ou de son non-logement. Pré-requis indispensable à la mise en œuvre des droits civils et politiques, ces deux situations anéantissent les possibilités de participer à la vie de la cité.

aVEC

Un logement suffisant est un lieu où l’on vit en paix et dans la dignité garantissant des protections légales contre l’expulsion, moyennant un coût financier ne compromettant pas la satisfaction des autres besoins fondamentaux. Ce logement offre des conditions acceptables d’habitabilité (intimité, espace, protections contre les maladies) et une facilité d’accès aux groupes défavorisés (personnes âgées, malades). Il comprend des équipements essentiels à la nutrition, de l’eau potable, des installations sanitaires et d’évacuation des déchets. Son emplacement ne pénalise pas les plus pauvres en raison de l’éloignement des services de santé, des établissements scolaires, des possibilités d’emploi. Dans certains contextes, les dimensions culturelles d’un logement décent sont prises en consi-dération, s’agissant par exemple de l’architecture et des matériaux.

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12 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

dénoue-toiJeu sur le droit au travail

PuBLiC : à partir de 11 ans

DuréE : environ 30 mn

oBJECtifSFaire découvrir les notions de responsabilité sociale des entreprises à travers deux « méthodes de travail différentes ».

DérouLEMEnt :Les participants se donnent la main pour former un cercle. Deux personnes en sortent et vont dans une autre pièce (personnes A et B).

Attention : les personnes formant le cercle doivent se concentrer sur les pressions données par les mains de leurs voisins. Cela représente le lien qui existe entre eux, la cohésion d’équipe.

L’animateur donne alors la consigne au groupe restant : Ne vous lâchez pas les mains de vous-mêmes car cela symboliserait une rupture de liens…

Puis, il incite le groupe à s’emmêler jusqu’à former un nœud humain serré.

L’animateur rejoint les personnes A et B et leur dit l’objectif principal, quand ils rentreront dans la pièce, qui sera de reformer le cercle de départ en 40 secondes maxi.

Chacun à son tour, ils rentreront dans la pièce pour tenter de dénouer le groupe. Une fois que la personne A a réussi, le groupe se renoue pour que la personne B puisse exécuter son exercice à son tour.

Attention : pour éviter que les personnes A et B communiquent entre elles sur la méthode à adopter pour reformer le cercle sans que le groupe ne se lâche les mains, l’animateur leur remet les consignes sur un morceau de papier. Il les invite alors à imaginer leur stratégie d’action chacun de son côté.

ConSignE :Pour le groupe : former un cercle et emmêlez-vous pour former un nœud humain.

Pour la personne A : tu dois dénouer ce nœud pour reformer le cercle.Méthode : fais comme bon te semble, ne consulte personne du cercle !

Pour la personne B : tu dois dénouer ce nœud pour reformer le cercle.Méthode : respecte les valeurs et règles du groupe.

DéBriEfing :• Ce que vous avez ressenti

Dans le groupe : au moment de la mise en nœud, du dénouement par les personnes A et B — quelles étaient, d’après vous, les consignes imposées (ainsi que les méthodes conseillées) à A et B ?

Pour A et B : avec la consigne et méthode que tu avais, était-il facile ou pas pour toi de les appliquer ? Pourquoi ?

• Ce que vous en pensez

Les consignes remises aux personnes A et B sont différentes et symbolisent deux manières de concevoir le travail au sein d’une organisation.

La consigne A symbolise un modèle de gestion obsolète, voire archaïque, où les employés sont considérés comme les rouages d’une chaîne d’assemblage. Leurs avis importent peu sur les prises de décisions, qui émanent exclusivement des instances de direction.

La consigne B symbolise un modèle de gestion basé sur le dialogue. Toutes les parties prenantes sont impliquées dans les prises de décisions et doivent ainsi s’investir dans la vie de leur organisation. Chaque « métier » a son importance pour mener à bien le projet.

Après avoir expliqué les consignes à l’ensemble des participants, faites-les réagir autour des questions suivantes :

– Quelles sont les principales différences entre la méthode A et la méthode B ?

– Selon vous, quels types d’organisations utilisent la méthode A ?

– Et quelles sont celles qui utilisent la méthode B ?

– De nos jours, comment améliorer la méthode B pour permettre une meilleure responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

>> DROIT>Au>TRAvAIL>

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CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 13

Décryptage

aVeC ou sans droit au traVail

SanS

Le travail n’a pas la même valeur dans toutes les socié-tés. Néanmoins, de façon universelle, le travail s’affirme comme un moyen essentiel d’accès à l’ensemble des droits fondamentaux. Sans activité génératrice de revenus, les difficultés s’annoncent des plus grandes pour bénéficier de services d’éducation, de santé, d’un logement et d’une alimentation permettant de vivre dignement.

Sans la protection apportée par le droit au travail, une personne au chômage aura peu de chances de percevoir un revenu de sécurité en provenance de l’État. Une fra-gilisation supplémentaire, quand les politiques publiques et l’environnement économique ne sont pas en mesure d’assurer un emploi pour tous.

aVEC

Le droit au travail ne se contente pas de poser l’obligation d’une rémunération (ou d’un revenu). Celle-ci doit être équitable, et assurer des conditions d’existence décente pour tous. Comme pour les autres droits économiques, sociaux et culturels, il s’exerce sans discrimination, en particulier à l’égard des femmes et des minorités. À travail égal, rémunération égale.

Le droit au travail induit un droit du travail conforme à la dignité de la personne qui garantisse le respect de règles d’hygiène, de sécurité, d’horaires, de repos, de congés, de possibilités de promotion sociale. Et, en situation de violation de ces droits ou de revendications de nature à améliorer les conditions de travail, les syndicats librement constitués jouent leur rôle de représentation et usent de la possibilité de faire grève. Le syndicat est aussi un lieu de formation vers un exercice conscient et actif de son rôle de citoyen.

repèrestaux de chômage

Afrique du Sud : 21,7 % – frAnce : 9,7 %Source : www.statistiques-mondiales.org

Stade de foot en plein travaux

aiDC : une information indépendante contre la fatalité du chômage

Donner des outils d’analyse permettant de résister à l’idéologie ultralibérale dominante, proposer une information alternative, notamment par le biais de radios et de web tv indépendantes, l’action d’AIDC (Centre pour une information alternative et indépendante) aurait pu illustrer le droit à une information libre, non gouvernée par des intérêts privés et découplée des logiques de spectacle et de consommation.

Fondée en 1998 et située dans une logique d’éducation populaire, de formation des forces de résistance à l’exploitation (des syndicats notamment), l’AIDC s’est longtemps investi dans de grandes campagnes destinées à sensibiliser l’opinion sud-africaine à des propositions telles que l’annulation de la dette ou la reconnaissance et la protection du droit au travail pour tous les résidents du pays.

Depuis quatre ans, son mode opératoire a changé. C’est à travers l’information et la formation que se concentre son action. Pour autant, ses anciennes préoccupations n’ont pas été abandonnées. Le droit au travail dans un cadre respectueux de l’être humain, préalable à une vie digne et libre et vecteur d’épanouissement, demeure ainsi l’une des priorités du Centre. Par ses analyses, sa diffusion de reportages, d’études et de témoignages sur la création d’emplois ou d’entreprises socialement responsables, AIDC ne cesse de proposer des pistes pour sortir de la fatalité du chômage, de l’exclusion et de l’exploitation.

en afrique du Sud

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>> uN>sOcLE>INDIssOcIAbLE>

mini bande dessinée sur les desc*

1

2

Proposer de remplir les bulles de la mini BD 6 laissées en blanc. organiser une mini-exposition et pourquoi pas un concours de la plus drôle, la plus juste…

AnimAtion

oBJECtifDéclencher une réflexion et des échanges sur les droits économiques sociaux et culturels à travers les 5 droits abordés dans les 5 fiches de ce dossier.

PhotoCoPiEr Et DéCouPEr les mini BD. Les afficher aux 4 coins de l’espace d’animation.

ProPoSEr aux jeunes de regarder les mini BD dans l’ordre de l’histoire. Leur demander de se poster devant leur mini BD préférée.

LES fairE S’ExPriMEr sur les raisons de leur choix. Orienter les discussions vers les 5 droits abordés dans les 5 fiches de ce dossier. Tenter de faire hiérarchiser les 5 droits par ordre d’importance, pour ensuite expliquer que c’est l’ensemble de ces droits qui permet de vivre dignement.

* Droits économiques sociaux et culturels

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Pour unE aPProChE DE L’EnSEMBLE DES DroitS éConoMiQuES, SoCiaux Et CuLturELSLe site de l’AIDH (association internet pour la décla-ration des droits de l’homme) : www.aidh.org

Le site de Terre des Hommes

www.terredeshommes.fr

Le site d’Adéquations : www.adequations.org

Le site du Cetim : www.cetim.ch

Sur LE Droit à L’aLiMEntationLe site de Fian : www.fian.org

Sur LE Droit à L’éDuCationLe site de l’Unesco : www.unesco.org

Sur LE Droit au traVaiLLe site du Collectif Éthique sur l’étiquette : www.ethique-sur-etiquette.org

Sur LE Droit à La SantéLe site du Cetim : www.cetim.ch

Sur LE Droit au LogEMEntSur le site du DAL : www.droitaulogement.org

BanDE DESSinéE Sur LES DroitSJ’ai le droit, alain Chiche, Coédition amnesty – Le Sorbier

Le premier titre d’une nouvelle série de docu-mentaires citoyens pour l’école primaire énonce, à la première personne, les différents points de la Convention internationale des droits de l’enfant adaptés aux plus jeunes.Chaque double page évoque un droit : « J’ai le droit de vivre bien et de manger à ma faim », « J’ai le droit d’apprendre et d’aller à l’école », mais s’autorise quelques échappées humoristiques ou poétiques : « Est-ce que j’ai le droit de rêver, d’avoir un secret ? de faire des bêtises ? » afin d’ouvrir le débat.

illustration de la déclaration universelle des droits de l’homme. édition glénat

De Rosinski à Wolinski, en passant par Bilal, Guarnido, Malka, Charb, Baru, Mandel, Quino, Hippolyte et bien d’autres, ces artistes mettent leur talent au service de cette noble cause. Au-delà de l’illustration, ces auteurs donnent surtout à voir toute l’actualité des droits fondamentaux, énoncés dans ce texte adopté par la communauté internationale en 1948. Ils disent aussi, à travers ces planches, toute l’actualité du combat en faveur de leur promotion et de leur défense. L’ensemble des droits générés par les ventes de cet album sera reversé à Amnesty International, initiatrice de ce projet.

>> sOuRcEs>ET>RéféRENcEs>

pour allerplus loin

LES DroitS En généraLterminale > éducation civique, juridique et sociale (ECJS) Série ES

La citoyenneté et les exigences renouvelées de justice et d’égalité. « Tous les hommes, même non citoyens, ont les mêmes droits civils, économiques et sociaux. Les inégalités sociales, économiques, culturelles ou même physiques ne peuvent justifier aucune différence de droits ».

4e > éducation civique

Les libertés et les droits : « Les droits concré-tisent les libertés ».

Droit au traVaiLSeconde > éducation civique, juridique et sociale (ECJS)

Dans les sociétés modernes, le travail est un des vecteurs essentiels de l’intégration sociale ; c’est

pourquoi chômage et pauvreté peuvent porter atteinte à l’exercice de la citoyenneté.

Droit au LogEMEntSeconde > géographie

Dynamiques urbaines et environnement urbain. L’explosion urbaine.

Droit à L’aLiMEntationSeconde > géographie

L’eau, entre abondance et rareté. Inégalité de répartition et d’accès à la ressource. Une ressource convoitée et parfois menacée.

Droit à L’éDuCation6e > éducation civique

L’éducation : un droit, une liberté, une nécessité. « Les inégalités face à l’éducation en France et dans le monde  : filles/garçons, enfants handicapés, différences sociales ».

5e > géographie

Éducation et développement. Exemples comparés de l’alphabétisation et de l’accès à l’éducation dans un pays pauvre et dans un pays développé.

Décrire les principales inégalités dans l’accès aux soins à partir de planisphères thématiques (vaccination, nombre de médecins…).

Droit à La Santé3e > Sciences de la vie et de la terre

Responsabilité humaine en matière de santé et d’environnement.

5e > géographie

Connaissances Santé et développement

lien Vers lesprogrammes sColaires

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Madame et Eve, « Remue-ménage à deux » par Francis, Dugmore et Schacherl © Éditions Glénat/Vents d’Ouest - 1999

SOMMAIREUn DROit En AFRiqUE DU SUD

Kimia : Fiction sur le droit des migrants ..................................pages 18-19

ViVRE EnSEMblE

Vivre ensemble : avec quel « ique » : test psycho sur le vivre ensemble ........ pages 20-21

lES ÉchEllES DE GOUVERnAncE

le pas en avant : jeu de simulation sur la gouvernance .......................pages 22-23

SOURcES Et RÉFÉREncES

Pour aller plus loin / liens vers programme scolaire ............page 24

Comprendre

Même si les droits sont généralement définis comme universels, ils n’ont pas pour autant une application uniforme en fonction des cultures. il n’existe pas de modèle de développement pouvant assurer l’accès aux droits économiques sociaux et culturels qui serait transposable pour toutes les cultures à travers le monde. la gouvernance à travers la notion de « vivre ensemble » joue un rôle essentiel dans l’application de ces droits. les modes de vie en collectivité, l’accès et l’éducation à la citoyenneté, une société civile partie prenante en termes de prise de décisions sont autant d’outils favorables à un vivre ensemble permettant au plus grand nombre de vivre dignement. c’est au plus près de ce que vit chacun, dans son cercle familial, sa coopérative de producteurs, son établissement scolaire, son association, sa chorale… que commence les fondations d’une société qui assure la liberté de tous.Dans cette partie, vous trouverez des pistes ludiques permettant de traiter de l’accès au socle indissociable des droits et les notions de « vivre ensemble ».

cOMMEntvIvREdIgnEMEnt?

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Kimiafiction sur le droit des migrants

ContExtE

Le 8 mai 1996, l’Afrique du Sud adopte une nouvelle constitution. Elle instaure une démocratie libérale, très progressiste en matière de protection des droits de l’Homme, interdisant toute discrimination, protégeant la liberté d’expression et abolissant la peine de mort. Cette constitution permet également à de nombreux migrants, qui souvent quittent leur pays pour fuir les conflits ou la famine, de venir reconstruire leur vie sur le sol sud-africain. Une constitution permet-elle de vivre dignement ?

Découvre à travers une fiction, le trajet d’une jeune migrante qui se rend en Afrique du Sud, et quel est son parcours dans l’accès aux droits.

PuBLiC : à partir de 11 ans

DuréE : entre 45 mn et 1 heure

oBJECtif : faire découvrir l’accès aux DESC à travers le droit des migrants en Afrique du Sud

PartiCiPantS : entre 2 et 20 personnes

PréParation : photocopier la fiction pour le nombre de participants

DérouLEMEnt

1. Remettre un exemplaire du texte à chacun des participants en leur demandant de prendre le temps de lire et d’évaluer des personnages en fonction de leur comportement. Qui s’est le mieux comporté ? Qui s’est le plus mal comporté ?

Repérer dans l’histoire quels sont les droits fondamentaux qui sont abordés.

2. Demander aux participants de se regrouper (entre 3 et 5 personnes) pour échanger sur leur perception du comportement des personnages.

3. Demander à chaque groupe de convenir ensemble d’une liste classant les personnages sur une échelle de valeur (du pire au meilleur).

4. Réunir l’ensemble des participants et leur demander :

a. de lire les listes établies par chaque petit groupe,

b. de discuter sur les similitudes et les différences établies,

c. de débattre sur la manière dont les participants ont effectué leur classement, sur quelles bases ont-ils décidé de ce qui est bien et de ce qui est mal.

5. Reformer les groupes pour que les participants réécrivent l’histoire afin que Kimia et son fils puissent avoir une vie décente.

6. Réunir l’ensemble des participants et lire les histoires de chaque groupe.

>> uN>DROIT>EN>AfRIQuE>Du>suD

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Kimia, jeune Congolaise de 20 ans, part avec son jeune fils Abbou rejoindre Naël, son mari, en Afrique du sud pour fuir la guerre et trouver un emploi. Après un très long voyage, elle arrive à Johannesburg où elle est accueillie par la communauté congolaise. À son grand désarroi, elle apprend que Naël l’a quittée pour une Sud-Africaine. Dépitée par cette terrible nouvelle, elle décide pour son fils et pour elle-même, de se prendre en main pour vivre dignement dans ce nouveau pays. Elle commence par entreprendre les démarches pour demander l’asile sur les conseils de Lukenya, un ancien du village. Elle doit trouver logement et travail pour réussir à survivre avec son fils. Lukenya, lui présente Andréas, un restaurateur sud-africain, qui lui propose un emploi au sein de son restaurant.

Malgré son diplôme d’institutrice, Kimia accepte de prendre ce travail. Andréas la fait travailler jusqu’à très tard et lui verse un petit salaire. Dans ce restaurant, elle fait la connaissance d’un client, John, qui travaille dans une association. Il lui propose de venir vivre avec son fils dans un centre d’accueil, partenaire de l’association, où elle pourra dormir et manger tous les jours. C’est Bengui qui s’occupe du centre et qui accompagnera Kimia si elle rencontre des difficultés.

Bengui explique à Kimia que grâce à son statut de demandeur d’asile, elle va pouvoir faire scolariser son fils. Abbou va enfin pouvoir aller à l’école !

Andréas qui remarque vite que Kimia est très compétente, lui donne plus de charges de travail. À force de partir de plus en plus tard, Kimia se fait agresser par Kelvin, qui lui vole son sac. Blessée, elle se rend à l’hôpital pour recevoir des soins. Le docteur Smith, qui l’accueille refuse de la soigner parce que Kimia n’a pas assez d’argent.

En rentrant au centre d’accueil, Bengui rassure Kimia et la conduit dans un centre de santé non loin, qui travaille avec l’association et le centre d’accueil. Un peu plus tard, elle rejoint le centre d’accueil et embrasse son fils avant de se coucher. Demain, Kimia se lèvera tôt, déjeunera au centre d’accueil, emmènera son fils à l’école, partira travailler pour très peu d’argent dans son restaurant, en espérant ne pas recroiser des individus comme Kelvin : une journée classique pour une jeune migrante en Afrique du Sud.

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ViVre ensembleaVeC quel « ique »

test psycho sur le « vivre ensemble »

ContExtEVivre ensemble semble être une notion simple et peu compliquée. Néanmoins, bien vivre ensemble, que ce soit en famille, à l’école ou bien même entre amis, demande à chacun de faire des efforts afin que les libertés de tous ne soient pas opprimées. Vivre ensemble pour assurer l’accès aux droits, et donc permettre que chacun puisse vivre dignement, demande une organisation, l’établissement de règles pour préserver les droits et les devoirs de tous. Quel est ton « vivre ensemble » idéal ? Tout le monde a, selon son caractère, sa culture, une manière différente de voir les choses. Comment cela se traduit pour s’organiser en collectivité ? Découvre à travers ce test, quelle serait ton approche si tu devais diriger le monde !

oBJECtifSFaire prendre conscience qu’il y a plusieurs manières de vivre ensemble et que chacun y a sa responsabilité.

DuréE : 15 mn comme déclencheur, jusqu’à 45 mn si discussion.

PréParationFaites des photocopies du test à distribuer aux participants (une par personne). Éventuellement, prévoir un diaporama avec les différentes questions et réponses.

DérouLEMEnt1. Chaque participant détermine son profil en répondant au test et en utilisant la table de résultats ci-après.2. L’animateur invite les participants à lire leur profil et lance une discussion :Où se place chacun ? Cela vous correspond-il ? Cela vous semble-t-il proche de la réalité ? Que pensez-vous des autres profils ? Sur quel modèle est notre société ? Quelle place vous avez dans ce modèle ? De quel modèle vous sentiriez-vous le plus proche ?

DéBriEfingLancer la discussion en faisant le lien entre le « vivre ensemble » et les modes de gouvernance, en vous appuyant sur les questions suivantes :– Maintenant que tu viens de réaliser ce test, que veut dire pour toi la gouvernance ?– Quel lien peux-tu faire entre le vivre ensemble et la gouvernance ?– Quels sont les lieux de gouvernance qui sont proches de toi ?– Lesquels souhaiterais-tu habiter ?

>> vIvRE>ENsEMbLE>

1. Lors des élections des délé-gués de ta classe, tu votes plutôt pour le/la candidat(e) :a. dont la mère est conseillère municipale, il/elle doit savoir comment ça marcheb. le meilleur de l’équipe de foot et qui a mené la dernière manif au bahutc. toujours à l’écoute des autres et qui s’y connaît en ECJS (éducation civique)d. qui s’est proposé(e) parce qu’il fallait quelqu’un et que personne n’osait y aller. Sympa le mec.

2. Pour toi, être un bon président de la république, c’est :a. avoir une bonne expérience politique et avoir fait ses preuves dans d’autres postes à responsabilitéb. venir d’une grande famille qui a su gouverner. « Les chats ne font pas des chiens »c. maîtriser les discours, savoir parler au peupled. savoir se placer, connaître beaucoup de monde

3. faire partie d’un gouverne-ment mondial, ça te dit quoi ?a. trop cool ! Je vais avoir une mission tranquille et voyager tout le temps !b. je vais pouvoir mettre en œuvre mes compétences pour être vraiment utile à l’humanité !c. je vais être mondialement connu, être une star planétaire, trop de la balle !d. je savais que j’étais prédestiné(e) à ce genre de poste, le monde m’appelle !

4. Pour toi, la police :a. permet de faire respecter les règles établies pour s’assurer que les droits de chacun sont respectés.b. ce sont des commissaires légendaires qui font des enquêtes dangereuses, heureusement qu’ils sont là !c. ça sert à rien à part à mettre des PV, on peut se gérer tout seuls !d. une grande institution indispensable datant de plusieurs millénaires.

5. Dans un grand club de sport :a. le responsable est un ancien champion olympique, c’est lui qui mène la barque comme un chef !b. tout se gère tout seul non ? C’est l’esprit fair-play !c. ce sont les plus âgés qui gèrent le club, ils ont l’habituded. d’après les statuts du club, il faut élire le président, en fonction de ses compétences, bien sûr

6. Pour toi, la liberté c’est :a. « la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres » : je vais essayer d’aller plus vite que les autresb. un mythe, le monde n’a pas besoin de personnes qui décident pour les autresc. « la liberté est le droit de faire ce que les lois permettent » Montesquieud. C’est respecter le vivre ensemble qui s’est construit au fil du temps

7. Vivre en communauté, ça t’inspire quoi ?a. c’est génial mais à condition d’écrire une charte de vie commune dès le départb. une super occasion de rencontrer du monde et de se répartir les tâches : fini la vaisselle !c. j’aime bien l’aspect « peace and love », ça donne un petit côté mystique !d. y a moyen de devenir le gourou ?

8. Sur les réseaux sociaux sur internet :a. tu essaies d’avoir le plus d’amis possibles, trop la classe !b. tu es très vigilant aux données que tu mets en ligne et signales les dérives de certains groupesc. tu boycottes, pas besoin de ça pour savoir qui sont tes véritables amisd. tu acceptes toutes les invitations que tu reçois, toutes les occasions sont bonnes pour se faire de nouveaux amis

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CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 21

9. S’engager dans une association de solidarité pour toi, c’est :a. intégrer une association où on a le plus de chance d’être élu présidentb. c’est bien que des personnes s’engagent mais c’est pas trop mon trucc. un devoir de citoyend. comme Adriana Karembeu ! Elle met sa notoriété au service de l’humanitaire, c’est super

10. Donner une bonne éducation c’est :a. faire des examens faciles pour que le plus d’élèves ait leur diplômeb. faciliter l’accès gratuit au musée, au concert et au théâtrec. permettre aux élèves de réfléchir par eux-mêmes et d’avoir un esprit critiqued. la discipline avant tout !

Question bingo !

11. Le « vivre ensemble » en afrique du Sud c’est :a. permettre aux Noirs d’accéder aux espaces de pouvoir pour obtenir la paix socialeb. appliquer réellement la constitution pour donner plus de droits à tous les Sud-Africainsc. favoriser le libre marché pour augmenter les ressources économiques du paysd. effacer toutes les inégalités entre Blancs et Noirs.

Pour ConnaîtrE ton ProfiL

tu as une majorité de

tu as une majorité de

tu as une majorité de

académiQuePour toi, les manières de voir et les qualités se transmettent dans la famille ou dans l’entourage proche. Tu aimes la rigueur, et tu te remets souvent aux conseils de tes aînés. En tant que bon patriote, tu aimes ton pays et ta culture que tu souhaites préserver coûte que coûte. Chacun a sa place, si on fait confiance à son destin, tout le monde pourra vivre ensemble sans problème.

ta zonE rougE : un peu têtu

tu as une majorité de

authentiQuePour bien vivre ensemble, il faut que les personnes à responsabilité soient compétentes et fassent bien leur travail. Précis, ta méthode de travail est quasiment parfaite et tu ne supportes pas les gens qui arrivent en retard à des rendez-vous. Fonceur, quand on te donne une tâche à réaliser, tu t’organises pour que le travail soit vite fait mais surtout bien fait. Tu penses que les règles et les valeurs d’une société sont importantes car elles permettent de fixer un cadre indispensable au respect des personnes et de leurs droits.

ta zonE rougE : pas toujours funky

charismatiQuePour toi, il y a plein de personnes extraordinaires sur terre qui permettent de bien vivre ensemble. Ce sont elles qui, par leur influence, font avancer les choses. Tu es sensible à la notoriété des personnes impliquées dans la société. Ta facilité pour prendre la parole en public et savoir écouter les autres, fait de toi une personne très appréciée. D’ailleurs, ça ne te déplairait pas d’avoir des responsabilités pour être connu(e), reconnu(e) et pourquoi pas admiré(e).

ta zonE rougE : un peu trop rêveur

tombe à picPour toi, il faut savoir saisir les opportunités au vol. Pas besoin de grands idéaux pour bien vivre ensemble, en se laissant porter, la vie te révèle de belles surprises. Tu adores les médias, et tu restes persuadé qu’une bonne interview vaut plus qu’une journée de travail. Tu aimes bien t’entourer pour avoir des personnes compétentes autour de toi. Tu crois qu’il y a déjà suffisamment de personnes qui prennent des responsabilités et qui gèrent le quotidien pour que tu puisses simplement t’intégrer dans ce fonctionnement.

ta zonE rougE : un brin mou

Calcule tes résultats

Question/réponse

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Question bingo

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un pasen aVant

Jeu de simulation sur la gouvernance

ContExtE– Permettre aux jeunes de prendre conscience des impacts sur les prises de décisions des citoyens dans une société, des pays du Nord comme des pays du Sud.– Sensibiliser à l’engagement des sociétés civiles pour être un acteur de changement social.– Montrer que lorsque l’on est un citoyen engagé qui s’informe, qui habite les lieux de gouvernance, on peut avoir un poids sur les prises de décisions collectives.

PuBLiC : à partir de 11 ans

DuréE : entre 45 mn et 1 heure

MatériEL

– Autant de cartes que de participants.– Disposer d’un espace suffisamment grand (environ 20 m de long) ou d’un escalier.

>> LEs>échELLEs>DE>gOuvERNANcE>

DérouLEMEnt

LE JEu– Distribuez les cartes de rôle au hasard, une par participant. Demandez-leur de les conserver et de ne pas les montrer aux autres participants.– Invitez-les à lire leur carte de rôle. Laissez-leur 5 à 10 mn pour se mettre dans la peau de leur personnage : ils doivent lui donner vie. Attention : pour leur donner un coup de main, vous pouvez leur poser les questions suivantes…Dans quel pays êtes-vous né ?Dans quel pays habitez-vous aujourd’hui ?À quels jeux jouiez-vous ? À quoi ressemble votre vie aujourd’hui ? Que faites-vous de vos journées ? À quoi ressemble votre mode de vie ? Où vivez-vous ? Combien gagnez-vous ? Que faites-vous pour vos loisirs ? Qu’est-ce qui vous motive le plus ? Qu’est-ce qui vous fait peur ? »

Ce temps doit être calme et silencieux, chacun construit son personnage dans sa tête.– Demandez aux participants de se mettre en ligne au bout de l’espace de jeu ou en bas de l’escalier.– Expliquez que vous allez leur lire une liste de situations ou d’événements, à chaque fois qu’ils sont en mesure de répondre « oui » pour leur personnage, ils doivent faire un pas en avant. Dans le cas contraire, ils restent sur place.– Lisez les situations une par une. Marquez une pause entre chacune, afin que les participants puissent éventuellement avancer. Observez attentivement les places de chacun.– Demandez enfin, aux participants de prendre note de leur position finale et de regarder autour d’eux pour savoir comment ils se situent par rapport aux autres.

LE DéBriEfing– Donnez-leur deux minutes pour sortir de leur personnage (mais sans révéler aux autres leur personnage).Commencez par leur demander ce qu’ils ont ressenti suite au jeu.– Qu’est-ce que j’ai ressenti quand les autres avançaient et pas moi ?– Qu’est-ce que j’ai ressenti quand je me suis rendu compte que j’avançais et pas les autres ?– Comment je me suis senti dans la peau de mon personnage ?– Certains ont-ils eu le sentiment qu’il n’avait pas de possibilité d’agir sur certaines situations ? À quels moments ?– On peut ensuite passer un moment sur les rôles de chacun : peuvent-ils deviner le rôle joué par les uns et les autres ?– On propose alors à chacun de lire sa carte rôle et de présenter en quelques mots le personnage comme il l’avait imaginé.

CaLME Et PoSé

Ce jeu nécessite du calme et une atmos-phère sérieuse. C’est à l’animateur de faire en sorte que les joueurs entrent sérieusement dans la peau de leur per-sonnage et respectent cette ambiance de réflexion.

rESPECt

Chacun imagine son personnage : il n’y a donc pas de bonnes ou de mauvaises réponses mais plutôt des perceptions propres à chacun.

ÊtrE touJourS DEVant LES PartiCiPantS

Pendant la lecture des événements, l’ani-mateur veille à se placer toujours devant les participants. Les joueurs ne doivent pas avoir à se retourner pour voir l’ani-mateur. il faudra veiller à élever la voix au fur et à mesure du jeu pour que ceux qui n’avancent pas puissent entendre.

L’iMPortanCE Du DéBriEfing

C’est lors de la phase de discussion que le jeu prend toute sa dimension. L’ani-mateur veille à bien préparer ce temps en travaillant les questions. il interroge chacun et n’hésite pas à faire des tours de table pour que tous puissent s’exprimer.

aniMation

Page 23: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 23

QuEStionS1. Vous pouvez voter aux élections nationales et locales2. Vous pouvez acheter un journal et vous informez sur la vie

politique de votre pays3. Vous avez la possibilité de vous présenter à des élections locales4. Vous êtes engagé dans un parti politique5. Vous passez régulièrement à la télévision6. Vous prenez régulièrement connaissance des derniers accords

d’une organisation internationale7. Vous pouvez participer à des forums citoyens internationaux8. Vous prenez souvent l’avion pour participer à des réunions9. Vous parlez plusieurs langues étrangères10. Vous pouvez facilement rencontrer un élu

11. Vous participez de temps en temps à des conférences-débats12. Vous assistez certaines fois à des commissions de quartier13. Vous êtes sollicité pour votre expertise sur des questions

politiques14. Vous avez fait des longues études universitaires15. Vous avez publié au moins un livre16. Vous regardez, écoutez ou lisez les informations tous les jours17. Vous rencontrez souvent des chefs d’entreprise de

multinationales18. Vous pouvez parler en direct avec un Président de la République19. Vous avez un chauffeur personnel20. Vous prenez la parole en public

Vous êtes chef d’entreprise d’une boîte

d’informatique en Chine

Vous êtes ouvrier dans une usine à l’île Maurice

Vous êtes un artisan qui

fabrique des portefeuilles

au Maroc

Vous êtes une avocate

au Brésil

Vous êtes le maire d’une

ville de plus de 50 000 habitants

en turquie.

Vous êtes un jeune

agriculteur qui s’installe aux

états-unis

Vous êtes chef d’entreprise

dans un grand groupe banquier

en Europe.

Vous êtes ministre de

l’économie dans un pays pauvre

Vous êtes membre

du Conseil d’administration

du fMi

Vous êtes membre de la Commission économique et sociale à l’onu. Vous représentez

l’afrique du Sud.

Vous êtes ministre

des affaires étrangères au Japon

Vous êtes député

européen, membre de la Commission

sur la sécurité intérieure

Vous êtes le premier conseiller

du président du Malawi

Vous êtes étudiante en droit à

l’université en allemagne

Vous êtes employé de

bureau en inde

Vous êtes le maire d’une commune

rurale de 2 000 habitants

Vous êtes élu au Conseil

général d’un département

français

Vous êtes militant d’une association de migrants en france

Vous êtes président d’une grande ong en amérique latine

Vous êtes syndicaliste

dans le secteur de l’éducation en Espagne

Page 24: dossier Éducateurs

24 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

aPProChE DE La gouVErnanCE Et Du ViVrE EnSEMBLESite de l’institut de recherche sur la gouvernance :

www.institut-gouvernance.org/fr

Site de la Fondation pour le progrès de l’homme :

www.fph.ch

Site web de ressources pour la paix :

www.ireness.net

Rhinocéros : portail d’information de Ritimo :

www.rinoceros.org/mot898.html?lang=fr=fr

Première > éducation civique, juridique et sociale (ECJS)

Exercice de la citoyenneté, représentation et légitimité du pouvoir politique. « La représentation politique désigne le processus par lequel des gouvernants sont légitimés par l’élection, pour parler au nom du peuple, et habilités à décider en son nom. »

6e > éducation civique

Les acteurs locaux et la citoyenneté : « Les habitants peuvent participer à la vie de la commune directement ou par le biais d’associations. Ils doivent contribuer au respect de l’environ-nement et du cadre de vie. »

5e > éducation civique

Responsabilité collective et individuelle dans la réduction des inégalités : « Les politiques visant à lutter contre les inégalités et les discriminations font l’objet de débats entre les citoyens, entre les mouvements politiques et sociaux ».

Cycle des apprentissages fondamentaux > éducation physique et sportive

« Jeux traditionnels et jeux collectifs avec ou sans ballon  : coopérer avec ses partenaires pour affronter collectivement des adversaires, en respectant des règles, en assurant des rôles différents (attaquant, défenseur, arbitre) ».

>> sOuRcEs>ET>RéféRENcEs>

pour allerplus loin

lien Vers lesprogrammes sColaires

Page 25: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 25

SOMMAIRElA DynAMiqUE 50

50 bonnes raisons de défendre les droits ...............................page 26

Déroulement de l’action ......................page 27

SEnSibiliSER à tRAVERS UnE DÉMARchE PÉDAGOGiqUE

bouge ta planète .................................page 28

SEnSibiliSER DAnS UnE DynAMiqUE ÉVÉnEMEntiEllE

les 50 ans du ccFD-terre Solidaire ...page 29

SOURcES Et RÉFÉREncES

Pour aller plus loin ...............................page 30

AGIr

De manière générale, la plupart des gens, et particulièrement les jeunes, ne prennent pas conscience du poids qu’ils peuvent peser dans les prises de décisions d’une société. que l’échelon soit local, régional, national ou international, on se sent souvent loin des espaces de pouvoir, voire illégitime pour donner son avis. néanmoins, des lieux de gouvernance existent à proximité de tous les citoyens, il est de notre responsabilité de les habiter. Depuis 50 ans, le ccFD-terre Solidaire rassemble des femmes et des hommes, au Sud comme au nord, qui se battent pour la promotion des droits fondamentaux. Promouvoir le vivre ensemble, c’est favoriser un modèle de société où l’humain est au centre des priorités.Dans cette partie, nous vous invitons à travers une action mobilisatrice et symbolique, à habiter les lieux de gouvernance pour promouvoir le vivre ensemble dignement.

pROMOuvOIRlE vIvREEnSEMblE

Madame et Eve, « Remue-ménage à deux » par Francis, Dugmore et Schacherl © Éditions Glénat/Vents d’Ouest - 1999

Page 26: dossier Éducateurs

26 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

50 bonnes raisons de défendre les droits

Les droits que nous avons développés dans ce dossier forment un socle indissociable pour que chacun puisse vivre dignement. tout le monde par son action, en s’informant, en discutant les uns avec les autres, en diffusant des messages peut habiter les lieux de gouvernances pour promouvoir l’accès aux droits pour tous. Voici 50 bonnes raisons, divisées en 10 bonnes raisons par droits, de se battre et de faire entendre sa voix pour la promotion des droits.

10 bonnes raisons pour 5 droits fondamentaux

aLiMEntation• Pour que tout le monde

mange à sa faim

• Pour l’accès à l’eau

• Pour le développement de l’agriculture locale

• Pour une bonne santé

• Pour prévenir les maladies

• Pour un accès à la terre

• Pour une industrie agroalimentaire qui respecte la nature

• Pour limiter la mortalité

• Pour une nourriture saine

• Pour une agriculture qui favorise l’emploi

LogEMEnt• Pour que tout monde puisse dormir sous un toit

• Pour assurer l’intégrité physique

• Pour un accès aux besoins fondamentaux

• Pour lutter contre l’exclusion sociale

• Pour prévenir la marginalisation

• Pour éradiquer le mal-logement

• Pour l’épanouissement d’une vie en famille

• Pour un accès équitable à la propriété

• Pour un habitat qui respecte l’environnement

• Pour assurer une bonne hygiène de vie

• Pour un accès aux soins

• Pour le renouveau des soins de santé primaires

• Pour réduire la mortalité infantile

• Pour un système de santé accessible à tous

• Pour une éradication des épidémies

• Pour prévenir les décès des nouveaux-nés

• Pour une insertion des handicapés dans la société

• Pour une hygiène adaptée à chacun

• Pour garantir la santé morale

• Pour augmenter l’espérance de vie

traVaiL• Pour une interdiction du travail forcé

• Pour la non exploitation des enfants

• Pour la liberté syndicale

• Pour une retraite permettant de vivre dignement

• Pour un respect d‘un salaire minimum

• Pour un respect d’une durée maximale du travail

• Pour la non-discrimination au travail

• Pour une rémunération équitable du travail

• Pour un travail qui respect le bien-être

• Pour favoriser le lien social

• Pour stimuler l’esprit critique

• Pour un accès à la culture

• Pour une scolarisation de tous les enfants

• Pour des études qui offrent l’insertion professionnelle

• Pour lutter contre l’illettrisme

• Pour éradiquer l’analphabétisme

• Pour un accès à l’information

• Pour savoir réfléchir par soi-même

• Pour développer l’interculturalité

• Pour garantir la mixité sociale

éDuCation

Santé

>> LA>DyNAMIQuE>50

Page 27: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 27

méCanique de l’aCtion

MESSagE50 bonnes raisons de défendre les droits…

ButRéaliser une action visuelle et symbolique pour défendre les droits fondamentaux.

forMEUne fresque autour du chiffre 50.

DESCriPtionMatérialiser pour chaque bonne raison un visuel (photo, dessin, citation…) sur une feuille A4.

Pour la fresque : Réaliser un grand panneau de 4 m x 3 m, soit avec un grand carton soit en plusieurs morceaux. Exemple :

Faire remplir par les jeunes le chiffre 50 pour qu’il soit recouvert entièrement par les visuels.

MéCaniQuE DE L’aCtion Récupérez sur le site www.bougetaplanete.org dans la rubrique « 50 bonnes raisons de défendre les droits » l’ensemble des visuels qui rempliront le panneau 50. Les visuels seront divisés en 5 lots, un lot correspondant à un droit. Vous pouvez également réaliser les visuels le jour même, en invitant les jeunes à dessiner, ou reprendre des images de magazine pour les coller sur une feuille. La finalité restera la même, remplir le chiffre « 50 » de visuels représentant chacune des bonnes raisons.

Le jour J, l’ensemble des jeunes qui participent à l’évé-nement forment 5 groupes (1 groupe par droit). Une fois les groupes formés, ils récupèrent par groupe un lot de visuels correspondant à un droit puis les collent sur le panneau 50.

iMaginairE DE L’aCtionPour créer un environnement imaginaire avec l’action, vous pouvez concevoir la mise en place de l’événement avec l’univers « super-héros ». Qui mieux que des super-héros avec des super-pouvoirs pour défendre et se battre pour l’accès aux droits ! Créez 5 ligues de super-héros, 1 ligue par droit, qui auront la charge de remplir le panneau 50 avec les visuels. Libre à vous de l’intégrer au degré qui vous semblera le plus opportun en fonction des jeunes qui réaliseront l’action. Vous pouvez les inviter à incarner par le déguisement les super-héros, ou bien encore les représenter par graffitis sur un mur prévu à cet effet.

VaLoriSation DE L’aCtion Une fois la fresque remplie, prendre une photo du panneau et nous l’envoyer à l’adresse suivante  : [email protected]. Le but sera de valoriser l’action en réalisant une grande bannière sur le site www.bougetaplanete.org regroupant l’ensemble des actions menées.

« La DynaMiQuE 50 »

Afin de matérialiser votre engagement pour promouvoir le combat pour l’accès aux droits économiques sociaux et culturels, nous vous proposons de mener avec vos jeunes une action phare et symbolique. Cette action sera l’occasion d’inviter les jeunes à sensibiliser autour d’eux, après avoir découvert les enjeux de l’accès aux DESC à travers les animations et les décryptages de ce dossier. Une manière simple et pédagogique de les alerter sur le fait que chacun à son échelle peut habiter les lieux de gouvernance, comme l’espace publique, pour diffuser un message qui lui tient à cœur.

50 50 50

Page 28: dossier Éducateurs

sensibiliser à traVers une démarChe pédagogique

28 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

Plus de 30 000 bougeurs de planète se sont mobilisés à travers toute la france en 2010.Pendant l’année, le CCFD-Terre Solidaire a invité les jeunes de 11 à 18 ans à s’interroger sur leur rapport à l’argent, en prenant l’exemple de l’Afrique du Sud comme pays miroir où les inégalités sont prégnantes. Le 20 mars 2010, date nationale, a marqué le temps fort des rassemblements festifs des bougeurs de planète à travers toute la France. Ce jour-là, au cours d’événements intergé-nérationnels, ils ont sensibilisé les plus jeunes et leurs aînés aux questions d’inégalité et de partage.

En 2010-2011, accompagner des ados à devenir à leur tour Bougeurs de planète

Leur engagement en images…

> DES outiLS Pour SE MEttrE En ProJEt, CoMMuniQuEr Et agir…– UBUNTU  : un livret à destination des jeunes pour entrer dans la démarche individuellement et les inviter à être acteur au sein de leur groupe, leur équipe, leur classe…

– Un badge aux couleurs de Bouge ta planète, un outil de notoriété auprès du public jeune et un contre-don pour la collecte.

– Une affiche pour annoncer les rassemble-ments Bouge ta planète pendant le carême.

– Un sticker pour communiquer sur le site www.bougetaplanète.org

– Un guide méthodologique pour les adultes accompagnateurs.

www.bougetaplanete.orgILS NOUS SOUTIENNENT

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> CarÊME 2011 3 DatES Pour DE granDES fÊtES intErgénération-nELLES Pour La SoLiDarité !Les samedis 19 mars, 26 mars ou 2 avril

2011, les ados sont appelés à rassem-bler, partager, fêter, lors d’événements qui seront autant d’échos de leur engagement dans la durée. Les éducateurs les accompagnent pour monter un événement grand public,

point d’orgue de la démarche Bouge ta planète. Ces événements peuvent être en lien avec les rassemblements régionaux pour fêter les 50 ans du CCFD-Terre Solidaire et entrer dans la « dynamique 50 ».

Rassembler, c’est… se retrouver entre bougeurs de planète et inviter ses amis, sa famille…

Partager, c’est… collecter pour agir avec les plus pauvres dans les pays du Sud.

Fêter, c’est… fêter la solidarité et alerter le grand public sur les situations d’injustices.

bougetaplanete.org

Étape 1 : éVEiLLEr Et ConSCiEntiSErIci : interpeller les jeunes sur les droits fondamentaux.Là-bas : découvrir le contexte

politique, économique et social de l’Afrique du Sud.

Étape 2 : CoMPrEnDrE Et DEVEnir rESPonSaBLEIci : l’égalité n’est pas l’uniformité : comment gouverner autrement ?Là-bas : découvrir les actions menées par les partenaires en Afrique du Sud.

Étape 3 : agir CoLLECtiVEMEnt Pour un MonDE PLuS JuStE.Les jeunes développent leurs talents en montant des actions pour sensibiliser leur entourage et faire avancer la solidarité.

BougE ta pLanètE, un ProJEt Pour LES JEunES, Par LES JEunES !

Au Mans (72) >

À Voves (52)

< À Sébazac (12)

^ À Épernay (51)

^ À Châtenay-Malabry (92)

>> fIchE>AcTION

En 2010, ils ont bougé la planète…

Page 29: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 29

LE CCfD-tErrE SoLiDairE fÊtE SES CinQuantE anS En 2011Fêter un anniversaire, c’est s’appuyer sur ses acquis, son expérience pour jeter des ponts vers l’avenir, c’est permettre au passé de voyager vers le futur.

À l’occasion ses 50 ans, le CCFD-Terre Solidaire a prévu toutes sortes d’ac-tivités : livres, films, événements, autour des orientations et des propositions que le CCFD-Terre Solidaire met en avant.

EnSEMBLE Pour L’aVEnirC’est sous l’impulsion du pape Jean XXIII, que plusieurs mouvements et ser-vices de l’Église de France, fondent ensemble le CCFD-Terre Solidaire. C’est ensemble que nous en avons fait la première ONG de développement française et c’est ensemble que le CCFD-Terre Solidaire a choisi de fêter l’événement et de se propulser vers l’avenir.

DanS ChaQuE région, DES éVénEMEntS SE PréParEnt… EnSEMBLEBénévoles et militants du CCFD-Terre Solidaire, représentants de mouvements et services d’Église, salariés, s’apprêtent à recevoir des partenaires du Sud et d’Europe de l’Est, des responsables de l’Église, des organisations alliées et des pouvoirs publics.

sensibiliser dans une dynamique éVénementielle50e anniversaire du ccfd-terre solidaire

des aCtiVités pour tous– Témoignages de partenaires du Sud

– Débats

– Rencontres lors d’événements « Bouge ta planète » géants pour les ados

– Expositions

– Villages de la solidarité internationale avec les associations alliées du CCFD-Terre Solidaire

– Animations de rue

– Soirées culturelles ou festives (bal populaire, concert…)

– Célébrations

– Caravanes sillonnant la région et les différentes délégations du CCFD-Terre Solidaire

– Actions symboliques fortes (construction d’un mur, bol de riz géant…)

– Des surprises…

Page 30: dossier Éducateurs

30 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

SitE Du ConSEiL nationaL DE La JEunESSE www.conseilsdelajeunesse.org

Dix ans après sa création, le Conseil national de la jeunesse (CNJ) s’inscrit fondamentalement dans le paysage institutionnel français.

Organe de participation des jeunes, placé auprès du Haut-com-missaire à la jeunesse, ses membres ont comme principale mission d’élaborer des propositions répondant aux aspirations des jeunes. Unique institution mettant en lien direct et étroit, jeunes de tous horizons et décideurs publics, le CNJ fait des propositions et se mobilise pour les faire appliquer.

SitE DES JuniorS aSSoCiationS www.juniorassociation.org

Il n’y a pas besoin d’attendre 18 ans pour commencer à monter un projet, à s’investir dans son quartier ou dans son village… : La « Junior Association » permet aux jeunes âgés de moins de 18 ans de s’organiser et de réaliser leurs projets en découvrant la dynamique associative : créer un groupe de danse, remettre en état une piste de skate, partir en vacances tous seuls, créer un spectacle de rue, proposer une animation de jeux de rôles ou de Lan-parties, créer un journal ou un web-magazine, protéger la nature ou les animaux… Autant d’initiatives réalisées par des jeunes âgés entre 12 et 18 ans : plus de 800 Juniors Associations en activité sur l’année scolaire 2008-2009 et près de 8 000 jeunes mineurs porteurs de ces projets…

>> sOuRcEs>ET>RéféRENcEs>

pour allerplus loin

Page 31: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 31

PartiE i

EntronS DanS La DynaMiQuE DES DroitS fonDaMEntauxApproche de la question du développement par la porte des droits et non par l’économie. Décryptage sur les termes employés pour aborder les droits. Le fil conducteur de cette partie sera la dignité humaine.

– « Les droits de l’homme tracent la frontière entre le barbare et l’humain. » Interview de Guy Aurenche, président du CCFD-Terre Solidaire. Jean-Paul Rivière

– Doctrine sociale de l’Église : la dignité humaine, passerelle vers « les droits de l’homme ». Pierre de Charentenay.

– L’accès aux droits, une autre approche du développement. Bernard Salamand.

PartiE ii

gouVErnanCE MonDiaLE Et gouVErnanCE LoCaLELiens entre les différentes échelles de gouvernance. Cette partie apporte une analyse sur les échelons de gouvernance à solliciter pour faire entendre son point de vue selon les situations. Ils seront parfois locaux ou parfois mondiaux.

– Des propositions pour un long combat. Catherine Gaudard

– Les enjeux d’une gouvernance mondiale renforcée, Bertrand Badie. Jean-Paul Rivière

– Le principe de subsidiarité : école de responsabilité. Henri Madelin

– S’engager dans la gouvernance locale au service du développement. Pascal Vincens

PartiE iii

au norD, au SuD, nouS ChangEonS LE MonDEExemples d’expériences, au Sud comme au Nord, de femmes et d’hommes qui habitent les lieux de gouver-nance pour défendre l’accès des droits fondamentaux.

– L’accès à la terre et le droit à l’alimentation au Guatemala : des revendications portées par la Pastorale de la terre inter-diocésaine. Walter Prysthon

– En Touraine, un fermier à contre-courant s’installe avec Terre de liens. Jean-Paul Rivière

– Mobilisation en faveur des migrants sur les routes du Sahara. Nina Marx

– À Marseille, des militants s’engagent pour les droits des étrangers. Jean-Paul Rivière

– Fiscalité juste et lutte contre les paradis fiscaux : la société civile africaine se mobilise. Interview de Sandra Kidwingira

– Dans toute la France, des militants ont dit stop aux paradis fiscaux. Jean-Paul Rivière

Dossier de fond sur les droits fondamentaux et la gouvernance, le Dossier thème apporte des analyses, décryptages et interviews qui viennent compléter les apports et les démarches ludiques du Dossier Éducateurs. Voici une courte présentation. Comité catholique

contre la faim et pour le développement

ccfd-terresolidaire.org

dossierthème

Comité catholique contre la faim et pour le développement ccfd-terresolidaire.org

dossierthème

Compléter mesanimations aVeCle dossier thèmepour approfondir la réflexion

Page 32: dossier Éducateurs

32 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

monter maséquenCe pédagogique

>> fIchE>MéThODE

L’ensemble du Dossier Éducateurs est construit sur la démarche pédagogique déclencher-comprendre-agir. Celle-ci vous permet de construire une évolution claire dans le thème et vous donne une souplesse pour moduler vos animations en fonction de votre public. Que vous ayez une séance ou plusieurs, pour aborder la question des DESC et du « vivre ensemble », l’ensemble des outils mis à disposition pour ce thème vous permettra de construire une séquence pédagogique adaptée à votre public et vos contraintes spatio-temporelles.Voici un exemple de séquence qui vous indique comment utiliser le Dossier Éducateurs pour construire une séquence pédagogique.

Page 33: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 33

Comprendre

aPProfonDir La QuEStion DES DroitS Pour fairE LE LiEn EntrE unE ViE DignE Et LE ViVrE EnSEMBLE.J’utilise une double-page de la partie « Comment vivre dignement »

Exemple : Vivre ensemble avec quel « ique » (page 20 et 21)

– Faire réaliser un test psycho aux jeunes sur les manières de construire un vivre ensemble

Débriefing  : Les animations contenues dans cette partie comprennent tous des débriefings. Vous les trouverez dans les règles des animations.

agir

SoLLiCitEr LES JEunES à haBitEr LES LiEux DE gouVErnanCE Pour ProMouVoir LE ViVrE EnSEMBLE DignEMEnt.J’utilise « la dynamique 50 » (page 26)

En vous appuyant sur les 10 bonnes raisons par droit, motiver les jeunes à récupérer ou réaliser les visuels qui viendront construire une action phare et symbolique, décrite page 27, qui concrétise une manière d’habiter les lieux de gouvernance pour promouvoir le vivre ensemble dignement.

déClenCher

DéCouVrir DE ManièrE LuDiQuE L’aCCèS à unE ViE DignE Par L’aCCèS aux DESC Pour ViVrE DignEMEnt.

J’utilise une double-page de la partie « Vivre dignement, ça veut dire quoi »

Exemple : « la santé j’y ai droit » (page 8) – positionner les jeunes sur la question du droit à la santé.

Débriefing : après l’animation, je me sers des encarts « décryptage » et « en Afrique du Sud » pour donner des indications aux jeunes sur le droit à la santé.

D’une part, cela vous permet de donner des indicateurs sur ce que permet et ne permet pas l’accès à ce droit, et d’autre part, l’exemple d’une initiative de la société civile sud-africaine.

J’utilise la double page « un socle indissociable » (page 14 et 15) pour

aborder avec mon groupe de jeunes ce qui permet de vivre dignement.

L’animation Jean et Odilon à comme but de faire réfléchir et parler les jeunes sur l’ensemble des droits abordés dans la première partie. Le but

étant de définir que c’est l’ensemble des droits qui donne l’accès à une vie digne.

Page 34: dossier Éducateurs

34 // CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011

>> fIchE>OuTILs>

Comité catholique

contre la faim et pour le développement

ccfd-terresolidaire.org

dossierPublic Jeune

Éducateurs

pour approfondirla réflexion

jeu enfanCe, p'tit liVret WeleContenu : histoire d’un jeune garçon qui se rend en Afrique du Sud avec son père pour la Coupe du monde.

forme : diaporama animé, avec sélection de photos adaptées aux enfants, ainsi qu’un livret de jeux en lien avec l’histoire.

objectif : découvrir les DESC à travers une histoire.

où le trouver  : livret disponible dans les Délégations diocésaines du CCFD-Terre Solidaire

le dVd thème du CCfdContenu : sur support DVD, reportages vidéo sur l’accès aux droits fondamentaux et la gouvernance à travers les DESC et le droit des migrants, avec des zooms sur l’Afrique du Sud comme pays miroir des problèmes d’accès aux droits.

Spécial 11-18 ans

Sur le même support, 2 reportages pour découvrir le thème vivre ensemble dignement et le contexte des droits en Afrique du Sud.

1. Une séquence vidéo sur l’approche des DESC.

2. Une séquence vidéo sur l’action de Sinomlando et Ujamaa, partenaires sud-africains du CCFD-Terre Solidaire.

grand jeu la paCha mamaContenu : jeu coopératif pour sensibiliser les jeunes autour de l’accès aux DESC. Grande Olympiade où il faudra réaliser des épreuves qui permettent de remporter des « dignes ».

forme : livret avec l’ensemble du déroulé et explication du jeu.

objectif : Simuler, à travers le jeu sous forme d’épreuves, les handicaps que l’on peut rencontrer lorsqu’on n’a pas accès à certains droits. But du jeu, faire réfléchir les jeunes sur un socle indissociable de droits (alimentation, santé, travail, éducation, logement) qui permettent de vivre dignement.

où le trouver  : livret disponible dans les Délégations diocésaines du CCFD-Terre Solidaire.

grand jeu « l’enquête : Complot mondial »Contenu : jeu de rôle où le but est de réaliser une grande enquête pour élucider une série de crimes dans un village.

forme : pochette avec fiches explicatives pour animateur et fiches à dupliquer pour les participants.

objectif : faire découvrir les impacts de la gouvernance des sociétés et identifier les leviers à disposition pour que chacun puisse trouver sa place, pour agir dans une dynamique d’équité et d’accès aux droits.

où le trouver : livret disponible dans les Délégations diocésaines du CCFD-Terre Solidaire.

Page 35: dossier Éducateurs

CCFD-Terre Solidaire // Dossier Éducateurs 2010-2011 // 35

Comité catholique

contre la faim et pour le développement

ccfd-terresolidaire.org

dossierPublic Jeune

Éducateurs

Campagne des Kilomètres de soleil (Kms) 2010-2012

« MigrantS, DéPLaCéS, réfugiéS »Le collectif inter-mouvements des Kilomètres de Soleil propose aux enfants de 7-11 ans d’aborder la question des migrations avec une nouvelle campagne d’éducation à la solidarité. La première année de cette campagne (2010-2011) intitulée « Migrant mon ami, raconte-moi ! » propose aux enfants de découvrir l’histoire de familles touchées par les migrations.

Parmi les projets Soleil présentés par cette campagne, vous retrouverez celui de l’association aresta partenaire du CCfD-terre Solidaire en afrique du Sud. Intervenant auprès des réfugiés et demandeurs d’asile, Aresta prépare un livre destiné aux enfants des écoles des bidonvilles du Cap et un spot publicitaire destiné aux jeunes et aux adultes afin d’amener les populations à mieux comprendre et accepter les nouveaux arrivants.

tous les outils pédagogiques des Kilomètres de Soleil (dépliant de présentation, guide de l’animateur, jeu de cartes « Raconte-moi ! « et affiche) sont disponibles auprès des Délégations diocésaines du CCFD-Terre Solidaire.

ViVre le CarêmeDossier de fond annuel du CCfD-terre Solidaire sur la dimension de la foi.

Contenu : expériences, analyses, entretiens, parcours litur-giques pour une réflexion sur le thème d’animation du CCFD à la lumière de la foi.

Dossier de référence complémentaire à la revue Initiales (à paraître en 2010-2011) pour éducateurs de jeunes intéressés par le lien entre foi et développement.

Contenu : proposer différents textes à méditer sur le lien entre foi, droits fondamentaux et gouvernance, notamment à travers une réflexion sur l’universel et sur le principe de sub-sidiarité, ainsi que des animations spirituelles ou liturgiques permettant d’introduire à ces problématiques. Une démarche à destination des jeunes, en lien avec la solidarité, est aussi proposée cette année en partenariat avec le Mouvement eucharistique des jeunes (MEJ).

Par ailleurs, un quatre pages détachable rassemble des textes sur la place et le rôle du CCFD-Terre Solidaire dans l’Église, à l’occasion de ses 50 ans. Le dossier est disponible dans les délégations du CCFD-Terre Solidaire.

Page 36: dossier Éducateurs

Directeur de publication : Pascal Vincensont collaboré à ce numéro : Anne-Sophie Gaulué, Nathalie Delatre, Karine Esteves, Antony Moine, Perrine Saint-Gilles, Fabien Hamel, Pascal Jeanne, Louise Vincent (ACE), Antoine Dulin (SGDF), Christelle Touffet (MEJ), Ghislaine Nave (MEJ), Marie-Alice Sarrazin (EC), Joseph Herveaux (SNCC).Coordination : Pascal JeanneConception : Pascal Jeannerédaction : Jean-Frédéric Cambianica, Nathalie Delatre, Karine Esteves, Donatien Garnier, Anne-Sophie Gaulué, Fabien Hamel, Perrine Saint-Gilles

CoMMEnt ViVrE EnSEMBLE ?rédaction : Karine Esteves, Pascal Jeanne, Antony Moine,

ProMouVoir LE ViVrE EnSEMBLErédaction : Anne-Sophie Gaulué, Pascal Jeanne, Béatrice Mandy

remerciements à Nina Marx et Charlotte Boulanger

CCfD-tErrE SoLiDairE4, rue Jean-Lantier - 75001 PARIS – Tél. 01 44 82 80 00ccfd-terresolidaire.orgresponsable des productions : Emmanuel CauchoisSecrétaire d’édition : Kouté Gnoyérégraphisme : – advitam.org – Tel : 01 53 17 30 40Photos : CCFD–Terre Solidaire Jean & odilon : Le Cil vert – lecilvert.comimpression : La FertoiseDépôt légal : septembre 2010référence : 511 21 10

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