Je crée mon carré médicinal20 plantes pour composer sa pharmacie naturelle

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Avant-propos Des remèdes naturels à portée de main toute l’année !Quoi de plus agréable et de réjouissant que de cueillir dans son jardin ou sur son balcon les plantes que l’on a soi-même cultivées dans le but de soulager les petits maux du quotidien ?Nul besoin d’être un jardinier averti ! Les plantes médicinales, qui étaient autrefois nommées les « simples », sont, par nature, faciles à cultiver et à entretenir.D’autre part, vingt plantes différentes suffisent pour vous constituer une pharmacie naturelle efficace. Nous proposons dans ce livre une sélection de vingt plantes dont les propriétés couvrent une large palette. Vous pouvez bien sûr choisir uniquement celles qui répondent à vos besoins du moment, ou encore opter pour une sélection de plantes différente.Vous trouverez dans la première partie des ren-seignements généraux sur l’organisation d’un jardin de simples : comment aménager son carré médicinal, préparer le sol, se procurer les plantes et en quelle quantité, les entretenir, mais aussi comment les sécher et les transformer. Pour ma part, j’ai l’habitude de tenir compte des rythmes du ciel et en particulier du calendrier lunaire. Entre autres éléments, l’ascendance et la descendance (ou rythme tropique) de la lune interfèrent notamment avec la croissance et la conservation des récoltes.

Dans la deuxième partie du livre, chacune des vingt plantes sélectionnées est décrite indivi-duellement avec ses spécificités de culture (exposition, type de sol, etc.), de cueillette et de séchage. Chaque fiche est également agrémentée d’une ou plusieurs recettes médicinales à faire soi-même. En effet, la transformation des plantes en diverses préparations est une étape incontour-nable pour bénéficier de leurs propriétés à tout moment de l’année, même au cœur de l’hiver !

Signification des pictos

Fleurs Feuilles Racines

Avant-propos3

Le calendula ou souci des jardinsCalendula officinalis L.

Parties médicinales :

Indispensable à la pharmacie familiale, aucun jardin ne devrait ignorer le calendula ! Facile à cultiver, cette belle annuelle à fleur soli-taire en forme de capitule jaune ou orange lumineux offre une floraison jusque tard dans la saison. Son nom français « souci », loin d’être porteur de mauvais augure, vient du latin solsequia, c’est-à-dire « qui suit le soleil », car ses fleurs s’ouvrent aux premiers rayons et se ferment au coucher de celui-ci.

Côté jardin

� Exposition : plein soleil. �Sol : tout type de sol, une bonne terre chaude et bien drainée favorise des plants vigoureux. Si besoin, apportez un peu de compost. �Rusticité : résiste aux gelées. � Emplacement : en pleine terre, espacez les plants ou les semis de 20 cm. Créez un espace d’au moins 1 m2 (en bandes, en bordure ou intégré dans d’autres massifs) afin d’obtenir un nombre suffisant de fleurs. Les racines du calendula améliorent le sol ; à ce titre, il peut servir d’engrais vert. Il s’intègre d’ailleurs faci-lement au potager où il protège les plantes, en particulier les fraisiers, les poireaux et les tomates.

�Mode de culture : au printemps (avril-mai), semez les graines à la morphologie caracté-ristique (incurvées et couvertes d’aspérités) à la volée ou par deux, directement en place, à environ 1 cm de profondeur, ou bien en godet (que vous repiquerez plus tard en terre). Tassez soigneusement avant d’arroser pour maintenir humide jusqu’à la germination. En laissant monter en graine un nombre suffisant de fleurs, le souci se ressèmera tout seul. Vous pouvez aussi récolter les graines pour semer à votre convenance. �Soins et entretien : les jeunes pousses de souci attirent les limaces et les escargots. Les pucerons seront repoussés par la pulvérisation d’infusion de tanaisie. �Besoins en eau : arrosage occasionnel pour ne pas favoriser l’oïdium qui se manifeste lors d’une trop grande humidité. �Récolte et séchage : cueillette de juin à octobre. Prélevez bien la fleur avec l’invo-lucre, c’est-à-dire avec le réceptacle vert situé juste en dessous. Séchage à plat, en une seule couche sur claies (ou tamis), à l’ombre dans un endroit aéré et sec, à température ne dépassant pas 35 °C, et en retournant les fleurs régulièrement.

Propriétés et utilisations

� En usage externe, le souci des jardins est avant tout une plante majeure pour la peau et les soins cutanés. Ses propriétés adou-cissantes, cicatrisantes, astringentes, répa-ratrices et antimicrobiennes en font la can-didate idéale pour soigner les inflammations et lésions cutanées diverses : irritations, brû-lures, peau sèche, dartres, plaies, impétigo,

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La cueillette du calendula s’effectue entre les mois de juin et d’octobre.

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engelures, eczémas, érythème fessier, acné, piqûres… mais aussi les verrues ! � En usage interne, sous forme de tisane ou d’extrait hydroalcoolique, le calendula est tradi-tionnellement utilisé pour soulager les inflam-mations du tube digestif (estomac, intestin) et la régularisation du cycle. Dépuratif et sudorifique, il draine aussi les toxines, régu-larise le fonctionnement biliaire et contribue à la lutte contre les refroidissements ou la grippe.

Attention !En tant que plante à effet œstrogénique, le souci ne doit pas être utilisé en usage interne sans avis médical chez les personnes à risque (cancers hormonodépendants, hyperœstrogénie).

Les graines du calendula sont faciles à récolter et à semer.

Récoltez les fleurs avec leur involucre (réceptacle vert situé en dessous).

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Crème cutanée polyvalentePour les inflammations et lésions cutanées

Cette recette se prépare en plusieurs temps car elle nécessite la fabrication d’un macérat huileux de calendula ainsi qu’une infusion de calendula. Elle demande un peu de minutie, mais la crème est facile à réaliser.

Préparation1 Fabriquez un macérat huileux suivant la

méthode classique, à partir de fleurs fraîches (de préférence) ou sèches.2 Préparez une infusion avec des fleurs fraîches :

faites infuser à couvert, pendant 15 minutes, 1 cuillerée à soupe bombée de fleurs coupées en morceaux dans 125 ml d’eau de source ; laissez tiédir avant de filtrer.3 Déposez de l'eau très chaude dans un

mortier pour le réchauffer. Pendant ce temps, faites fondre 2 cuillerées à café plus ou moins bombées de cire d’abeille ou de beurre de karité (selon la consistance souhaitée) au bain-marie, à basse température avec 100 ou 125 ml de macérat huileux de calendula.4 Videz et essuyez le mortier ; versez-y le mélange

huileux fondu et battez énergiquement avec le pilon (ou au fouet) jusqu’à refroidissement, en rabattant régulièrement la masse au centre du mortier pour bien mélanger l’ensemble.5 Ajoutez 4 à 5 cuillerées à soupe d’infusion de

calendula tiédie ou froide, par petites fractions successives tout en continuant à battre entre chaque adjonction, jusqu’à l’obtention d’une complète homogénéisation. Pour une meilleure conservation, ajoutez 12 gouttes d’huile essen-tielle de lavande avant de mettre en pot.Conservation : 2 ou 3 mois avant ouverture.

Laisser le souci se ressemer tout seul est encore plus simple.

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Les fleurs de la consoude sont également très mellifères.

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La grande consoudeSymphytum officinale L.

Parties médicinales :

La grande consoude colonise fréquemment les lieux humides et sous-bois à sol lourd. Elle se repère facilement à son allure majestueuse. Très robuste, cette plante vivace à souche épaisse et charnue, entiè-rement velue, peut atteindre jusqu’à 1 m de hauteur. Ses tiges, ramifiées et anguleuses, s’élargissent en ailes tandis que ses feuilles, longuement adhérentes, sont alternes, lancéolées et rugueuses au toucher. Ses fleurs violacées ou rosées se développent en grappes serrées à l’aisselle des feuilles supérieures. Décoratives, elles sont éga-lement très mellifères !

Côté jardin

� Exposition : ensoleillée ou mi-ombre (dans le Sud). �Sol : riche et humide ; gourmande, la consoude apprécie l’apport de compost décomposé et/ou de fumier à l’automne ou au début du printemps. �Rusticité : excellente (–30 °C). � Emplacement : à anticiper avec circons-pection car la consoude peut devenir rapi-dement envahissante grâce à l’émission de rejets. D’autre part, les racines ancrées

profondément dans la terre seront ensuite dif-ficiles à déloger. Un petit tronçon de racine suffit à faire naître un nouveau sujet ! Placez-la en arrière-plan ou dans un endroit où elle ne gênera pas les plantes voisines. Un ou deux plants suffisent largement. �Mode de culture : évitez le semis, qui est long et fastidieux. La division d’une touffe est plus simple. Celle-ci se réalise à l’automne en pré-levant un éclat de racine à la bêche. Si vous optez pour l’achat d’un plant, assurez-vous de bien acquérir l’espèce officinale (et non pas la variété russe, Symphytum x uplandicum). La plantation peut s’effectuer presque toute l’année. �Soins et entretien : coupez les feuilles dessé-chées et n’hésitez pas à rabattre la touffe avant l’hiver. La sécheresse favorisant l’invasion par les altises, paillez systématiquement le pied afin de conserver l’humidité. Attention aussi aux limaces et escargots qui se délectent des feuilles de consoude ! �Besoins en eau : surveillez l’arrosage les deux premières années, notamment lorsqu’il fait très chaud ; ensuite, elle se débrouille très bien toute seule grâce à la profondeur de ses racines.

Bon à savoirLes feuilles fraîches ou desséchées de la consoude s’emploient en paillage pour enrichir le compost ou le sol et stimuler la levée des semis et la croissance des végétaux.

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