qÉñíÉë J mÜçíçÖê~éÜáÉëqÜáÉêêó jçáêçìñ

mÜçíçÖê~éÜáÉëÅìäáå~áêÉë

`çêáååÉ _Éêíê~åÇ

oáîá≠êÉëI ä~ÅëI Å~ëÅ~ÇÉë Éí ¨í~åÖëëÉêîÉåí ÇÉ Ñáä ÅçåÇìÅíÉìê ¶ ìåÉéê¨ëÉåí~íáçå çêáÖáå~äÉ Éí ëçìîÉåí ~¨JêáÉååÉ ÇÛìå Ǩé~êíÉãÉåí ÇÉ äÛ^áå ÇÛìåÉÉñÅÉéíáçååÉääÉ ÇáîÉêëáí¨îáëìÉääÉI ÇÛìåÉ å~íìêÉ ~ìíÜÉåíáèìÉ Éí ÇÛìåé~íêáãçáåÉ ÅìäíìêÉä Ñ~ÄìäÉìñK

^éê≠ë iÛ^áå m~åçê~ãáèìÉ Éí ^¨êáÉåÒI äÉéÜçíçÖê~éÜÉ qÜáÉêêó jçáêçìñéê¨ëÉåíÉI ìåÉÄ~ä~ÇÉ áå¨ÇáíÉI íçí~äÉãÉåíëìêJéêÉå~åíÉ Éí ÅçããÉåí¨É W ìå ¨ãçìî~åíêÉíçìê ~ìñ ëçìêÅÉë ÇÉ ÅÉ Ç¨é~êíÉãÉåí~ìñ Å~ê~Åí≠êÉë ÄáÉå íêÉãé¨KKK

aÉ iÛ^áå ÉåíêÉ ÇÉìñ É~ìñÒI ~ì ÅçÉìê ÇÉëã¨~åÇêÉëI ÇÉë ãáêçáêë Éí ÇÉë ¨Åä~íëI áä ó~î~áí ìå íçìí éÉíáí é~ë ¶ Ñ~áêÉ éçìê îçìë~ãÉåÉê äÛÉ~ì ¶ ä~ ÄçìÅÜÉKKK i~ éÜçíçJÖê~éÜÉ Åìäáå~áêÉ `çêáååÉ _Éêíê~åÇ äÛ~Ñê~åÅÜá éçìê îçìë Éí îçìë éêçéçëÉ OOé~ÖÉë Éåîáëáçå çêáÖáå~äÉ ÇÉ Ö~ëíêçåçãáÉê¨Öáçå~äÉK

PP €

iÛ^áå

ÉåíêÉÇÉ

ìñÉ~

ìñ

�

^ `çåÑä~åëI äÉë ~êÄêÉë èìá ÄçêÇÉåí äÉ êáîá≠êÉ ÇÛ^áå àçìÉåí ~îÉÅ äÉë êÉÑäÉíë Éíéê¨ëÉåíÉåí ìåÉ ÑáÖìêÉ ÇÉ _~äÉáåÉÒK aÉ èìçá êÉåÇêÉ à~äçìñ çãÄêÉë ÅçããìåëIíêìáíÉëI ÄêçÅÜÉíëI ë~åÇêÉë Éí éÉêÅÜÉëKK èìá îáîÉåí ëçìë äÉë É~ìñ Ñê~≤ÅÜÉëK

1

�

Méandres, lônes etplages entre

Chatillon la Paludet Gévrieux

sur la rivière d’Ain.

2

Textes &Photographies

Thierry MoirouxCorinne Bertrand

Mention légalesPrises de vue, conception, rédaction et fabrication :L’Atelier Photographique - 15 rue Thomas Riboud - 01000 Bourg-en-Bressetel : 04 74 45 38 54 - www.photo01.com - e-mail : thierry.moiroux@photo01.com

Crédits photographiques : © Thierry Moiroux et Corinne Bertrand - photographes -Carte de l’Ain par satellite (p3) : © PlanetObserver.com - Relecture : Ghislaine Dulier

Imprimerie : Beta

Toute reproduction même partielle, par quelque procédé que ce soit, des textes et desillustrations contenus dans cet ouvrage est strictement interdite sans autorisation del’éditeur et est soumise à la loi sur les droits d’auteurs. Tous droits réservés pour toutpays.

ISBN : 978-2-952231-071-0Dépôt légal : novembre 2009

�

Un beau mélange de genre quecet étang presque dombiste

en plein coeur du Bugey.Ce lieu insolite, “l’étang marron”

est situé près de Brénod.

�

Coeur glacéaux marmites

de l’Oignin

3

Présenter le département de l’Ain à partir du thème del’eau peut paraître une évidence tant cet élément béniparticipe à la diversité de ses "Pays".

A tel point que notre département doit son nom à la rivièrequi le traverse de part en part. L'Ain, cours d’eau né dansle Doubs et grossi dans le Jura, prend sur notre territoireune dimension particulière. De son entrée à Chancia à saconfluence avec le fleuve Rhône, cette rivière n’est quetranquille majesté, bien posée dans son lit. Elle passelibrement entre berges verdoyantes et plages de petitspalets ronds, pour le plus grand plaisir des pêcheurs et desamateurs de loisirs nautiques.

La rivière d’Ain est une véritable carte de visite touristiquepour notre département. Mille secrets et trésors sontéparpillés au long de son cours, prenons le temps de lesdécouvrir. Elle a même l'élégance de nous offrir unemagnifique signature : sa boucle presque complète à sonpassage à Cize Bolozon.

Les caprices de l’eauLe département de l’Ain, c’est aussi deux grandes frontièresnaturelles, deux fleuves qui le séparent sur plusieurscentaines de kilomètres des départements limitrophes. Sursa façade Ouest, de Sermoyer à Trévoux, c’est la Saône quien impose, sur l’Est et le Sud le fleuve Rhône joue lesgrands frères. Venu de Suisse pour se rendre à Lyon puisfiler vers la méditerranée, il longe notre département enseigneur.

A ces trois grands cours d’eau, Ain, Saône et Rhône,fréquentés par une faune et une flore particulièrementdéveloppée, véritable patrimoine écologique pour notrerégion, s’ajoute une autre grande réserve d’eau : la Dombeset ses mille étangs. Zone humide de 11 000 hectares forgée

par l’homme, elle s’anime autour de la pisciculture,l’élevage et le tourisme.

A travers ses régions de Bresse, de Dombes, de Bugey, dePays de Gex, le département de l’Ain présente donc uneirrigation presque complète, née du haut de ses reliefs. Delà coulent dans les vallées les eaux de la fonte des neigesqui viennent grossir au printemps la fougueuse Albarine,la tumultueuse Valserine ou bien encore le Furans dans larégion de Belley. En plaine, c’est la Chalaronne, la Veyle oubien encore la Reyssouze qui font la réputation des villes etdes villages qu’elles traversent. Avec le Suran et quelquesautres de leurs affluents plus ou moins importants, cesrivières ont construit un paysage rural, paisible et charmant.

Les caprices de l'eau nous offrent aussi quelques belles etinsolites cartes postales : cascades de Glandieu, Artemare,Hauteville-Lompnès, Virieu-le-Grand et Poisieu dans leBugey, de Surjoux avec son pittoresque pain de sucre, deCeyzériat...

L’Ain rien sans l’autre...Mais les eaux sont joueuses, dans l'Ain. Au grand jour oucachées, placides ou dynamiques, vertes ou bleues, ellesaiment se fourvoyer dans des jeux naturels aux pertes de laValserine, au Marais de Lavours, aux marmites de laSemine ou de l’Oignin.Ensuite, un peu lasses peut-être, elles s'étendent largementsur les beaux lacs du Haut Bugey. Fraîches et limpides,elles sont l’âme de ces montagnes aux senteurs de sapinset d’épicéas. Lac Genin, de Samognat, de Nantua ou bien

encore de Sylans, une quadrature du cercle qui fait le bonheurdes nombreux amoureux de nature et de randonnées quiparcourent les massifs forestiers de cette authentiquerégion du pré-Jura.

L'Ain, pays vert dit-on volontiers... Mais on y voit aussitous les tons de bleu, du ciel pastel à l’indigo, de l’azur àl’outremer. Une toile vivante, emplie d’une nature généreuse,toujours en mouvement, escaladant les crêtes du Jura etdévalant des plaines sans fin. A ce paysage, l’homme aajouté au fil des siècles, des transhumances et deséchanges, un vaste patrimoine culturel, économique eturbanistique.

Et l’Ain ne serait rien sans l’autre... Sans son Monastèrede Brou et ses églises romanes, ses fermes bressanes etses fours bugistes, ses villes et villages classés de Trévoux,Pérouges, Treffort..., ses 300 châteaux répartis sur toutesses terres, ses caveaux gardiens des vins et ses tablesambassadrices de sa gastronomie !

Oui, l’un sans l’autre présenterait une physionomie biendifférente. C’est une force, une richesse bien sûr mais aussiparadoxalement une faiblesse. “Le trop" dit-on "estl’ennemi du bien”, c’est ici bien vrai car par où commencernotre propos ?

Finalement, par où l’on veut et même par mille détours siça vous chante ! C'est là tout le charme de l'aventure. Ici,elle est juste à côté de chez vous. Sensations, émotions,l'Ain est prodigue en cadeaux divins.

Entre deux eaux, parfois entre deux ciels ou deux terres,nous vous invitons à entrer avec nous dans votre monde àvous : l'Ain.

Histoires d’eaux

LA RIVIERE D’AIN6.7 Cette rivière qui fait l’Ain !8.9 DeThoirette à Corveissiat10.11 La boucle de Cize-Bolozon12.13 Les eaux fleuves de l’Ain14.15 Méandres à Balvay16.17 De l’île Chambod à Poncin18.19 Le vignoble de Cerdon20.21 Au passage de Pont d’Ain22.23 De Priay jusqu’au fleuve Rhône24.25 Pérouges la médiévale

LE FLEUVE RHÔNE26.27 Le Rhône, de Lyon à la Suisse28.29 Du lac d’Ambléon à Izieu30.31 L’Ain et le fleuve Rhône vus de Savoie32.33 De Yenne à Belley34.35 Au panorama de Fenestrez36.37 Le canal de Savière38.39 De Seyssel à Bellegarde40.41 Le Fort l’Écluse42.43 Au pays de Voltaire44.45 Eaux thermales à Divonne-les-Bains

LA RIVIÈRE LA VALSERINE46.47 Le panorama du Mont-Blanc48.49 En s’avançant jusqu’au Reculet50.51 Le paradis Blanc52.53 Comme une épine dorsale54.55 La vallée de la Valserine56.57 360° du crêt de Chalam58.59 Valserine authentique60.61 Des pertes de la Valserine aux

marmites de la Semine

LACS DU HAUT BUGEY62.63 Sylans parmis les grands lacs

du Haut Bugey64.65 Autour du lac de Nantua66.67 Le lac de Samognat68.69 Les caprices de l’Oignin70.71 Oyonnax sur la route des sapins72.73 Le coeur du Lac Genin74.75 D’Apremont à Giron

LA RIVIÈRE LE SURAN76.77 La rivière du Suran et le fier

Revermont78.79 Les beaux villages du Revermont80.81 Le géant de pierre veille sur le

Mont Myon

LA RIVIÈRE LA REYSSOUZE82.83 Aux sources de la Reyssouze84.85 Bourg-en-Bresse laisse passer

la Reyssouze86.87 De Brou la flamboyante au coeur

ancien de Bourg88.89 Bourg-en-Bresse90.91 La Reyssouze entre en Bresse92.93 Plis et drapés de la Reyssouse94.95 La plaine tonique96.97 Mosaïque agricole98.99Tout autour de la ferme100.101 Au port de Pont-de-Vaux

LA RIVIÈRE LA SEILLE102.103 La Seille et ses sables

LA RIVIÈRE LA SAÔNE104.105 L’immense vallée de Saône106.107 Sur les terres des Sires de Bâgé108.109 L’île Saint Laurent fait face àMâcon110.111 Saône des champs,Saône des

villes...112.113Trévoux, capitale historique dela Dombes

LES ÉTANGS DE LA DOMBES114.115 Les mille étangs de la Dombes116.117 Les voix célestes d’Ars118.119 La Dombes des châteaux120.121 La Dombes des chevaux122.123 L’abbaye de la Dombes124 Le paradis des oiseaux

LA RIVIÈRE LA CHALARONNE125 La Chalaronne, rivière en Dombes126.127 A Châtillon, la Chalaronne

fleurie128.129 Jardins aquatiques à Saint

Didier sur Chalaronne

LA RIVIERE LA VEYLE130.131 La Veyle entre deux pays132.133 A Vonnas, la gastronome134.135 La Veyle vivante

LA RIVIÈRE DE L’ALBARINE136.137 Ambérieu-en-bugey ouvre la

vallée de l’Albarine138.139 Fougueuse Albarine140.141 Délicieuse Albarine142.143 Le Retord,comme sur un plateau144.145 A renverser des montagnes

AUPAYSDESCASCADESETDESMA-RAIS146.147 Le grand Colombier, ce géant vert148.149 Les lacets du Valromey150.151 Bugey, d’eau et de vin152.153 Les pilotis du Marais de Lavours

154.155 Bugey panoramique

Au fil de l’eau au fil des pages

L’Ain , l’eau à la bouche156.157Terre fertile, terre utile158.159 La carpe en Dombes - Le Sandredes lacs du Haut Bugey160.161 Poissons de rivières et de lacs162.163 La grenouille “comme “ en Dombes164.165 Les écrevisses de la Saône166.167 Au pays de la quenelle168.169 La volaille des rois - En routepour les quatre Glorieuses170.171 Viande : la qualité avant tout - La-pins et canards,“Prince” en Dombes !172.173 On en fait tout un fromage - Beurreet Crème de Bresse proches de l’AOC174.175 Bresse Bleu, il n’y en a pas deux...Le ramequin, fromage et fondue176.177 Bugey, pays de saveurs - Les vinsdu Bugey ont acquis leur noblesse -La galette en Bresse en Bugey

178 -179 : en guise de signatureJur’ainsic Parc

L’Ain est entouré des départe-ments français du Jura, deSaône-et-Loire, du Rhône, del'Isère, de Savoie, de Haute-Savoie et des cantons suisses :de Genève et de Vaud. La rivièred’Ain le traverse du nord au sud.

La partie ouest est un pays deplaines, tandis que l’est est mar-qué par un relief contrasté decluses, vallées et montagnes,dont les sommes du Jura avec lepoint culminant du Crêt de laNeige (1 720 m).Divisé en quatre«pays» (Bresse, Bugey,Dombes et Pays deGex), l’Ain compte dixcours d’eau principaux,dont trois majeurs : larivière d’Ain, et lesfleuves Rhône et Saône.

Sur une superficie de5 762 km2 (soit 13,2 %de Rhône-Alpes, la po-pulation de l’Ain estpassée de 471 000habitants en 1990 à564 998 habitants en2006 (dernières donnéesdisponibles), avec unedensité de 98 habitantsau km2 (137 en Rhône-Alpes). Plus de 50 % ontentre 0 et 39 ans.47 198 personnes habi-tent la Préfecture,Bourg-en-Bresse pourune agglomération de75 000 habitants envi-ron.

Près de 50 000 habitantsde l’agglomération lyon-naise et près de26 000 habitants del’agglomération genevoise rési-dent dans l’Ain.

Transports et communication :- 200 km de réseau autoroutier etle projet de l’autoroute A 48 - TGVParis - Genève - proximité de deuxaéroports internationaux : Lyonet Genève - plate-formes d’avia-tion d’affaires à Bourg-en-Bresseet Oyonnax.

Tourisme - L’Ain compte 10Stations Vertes, dont un village

de neige, 2 «Plus BeauxDétours de France»

(Châtillon-sur-Chalaronne etTrévoux), 1 «Plus Beau Villagede France» (Pérouges,) 1 «Ville etMétiers d’Art» (Chatillon-sur-Chalaronne), 1 «Pays d’art etd’histoire» (Communauté deCommunes Saône Vallée),2 «Sites Remarquables du Goût»(la Route des Dombes et leMarché des Glorieuses à Bourg-en-Bresse) et 418 signataires dela charte «Bienvenue en France».- Hébergement : 31 Logis deFrance, 138 hôtels homologués,66 campings classés, 284 Gîtes

ruraux Gîtes de France,321 chambres d’hôtes Gîtes deFrance, 274 meublés classésTourisme dont 90 Clévacances.- 137 restaurants classés, avec85 citations au Guide Michelin et46 au Bottin Gourmand, 30 auGuide du Routard et 33 au Gaultet Millau.- 2 420 000 nuitées en 2007- plus d’un million de visiteurspour les sites touristiques, donten tête le Parc des Oiseaux, leMonastère royal de Brou, lesMusées des Pays de l’Ain et Ars.- 41 Offices de Tourisme qui re-

çoivent près de 250 000 visiteurs

L’Ain est également fier de ses66 «Villes et Villages Fleuris»dont trois classés «Quatre Fleur»et de son trophée national du Dé-partement Fleuri.- 5 000 km de randonnée inscritsau PDIPR, avec 4 itinéraires deGrande Randonnée (GR) et 7 GRde Pays (GRP).- L’Ain à vélo : 27 itinéraires,1 500 km balisés au total. - Label«AinPêche» : 10 plans d’eaulabellisés, 1 domaine Ain Pêche

et de nombreuses struc-tures d’hébergementadaptées. - Eau etloisirs : 18 bases de loi-sirs, lacs ou plans d’eaude baignade, 10 centresnautiques avec jeuxaquatiques, 3 coursd’eau majeurs, 10 portset haltes fluviales et denombreux espaces deloisirs aquatiques.

EconomieL’Ain, qui comptequelques 4 000 étu-diants, affiche unevocation industrielle,avec des sites indus-triels et technologiquesde pointe.Ce sont cependant lesServices qui emploientle plus de personnes(51 %), puis l’industrie25,1 %), suivis du com-merce (12,9 %), duBTP (7,7 %) et del’agriculture (3,4 %).

Centres de recherche etd’Innovation : PôleEuropéen de Plasturgie

et Pôle de compétitivité Plasti-polis, Alimentec (agro-alimen-taire), Cern (Centre d’Etude etde Recherche Nucléaire) dans lepays de Gex, qui emploie 6 500scientifiques internationaux.

(source : Insee et chiffres2007,source CDT Ain)

Le département de l’Ain

4

5© PlanetObserver.com -Tél. : +33 (0)4.73.44.19.00

6

C’est à Nozeroy, dans le Jura tout proche, quela rivière d’Ain émet ses premiers clapotis.De là, elle jaillit joyeusement au milieu derochers et traverse son département denaissance avant de rejoindre celui auquel ellea donné son nom : l’Ain.

Rejointe par 112 affluents, elle connaît, aufil de ses premières rencontres, bien des

tourments.

Après le monumental barrage de Vouglans

et sa retenue, premier réservoir artificiel

français et qui conditionne son fonctionnement

hydrologique, la rivière pointe enfin son

bout de nez sur le département de l’Ain, à

Chancia.

La Bienne vient s’y perdre et, une fois passéle barrage de Coiselet, l’Ain s’engage,méandreuse et mutine, dans les gorges auxhautes falaises jusqu’au pont de Neuville-sur-Ain.

Rivière de pêcheurs et de chasseurs depuisla préhistoire, elle vit au rythme des villagesqui la bordent.

7

Cette rivière qui fait l’Ain !

�Le panorama de Montclusel, accessible en voiture à partir du village.

�

Vouglans, la rivière d’Ain dans ses grandes largeurs

8

A partir de Thoirette, le rivière d’Ain joue auserpent de mer. Elle dessine un alphabetapproximatif, avec de beaux déliés. En fond devallée, elle croise ponts et châteaux, commecelui de Conflans. Mais sa beauté est ailleurs,dans la vie qu’elle gènère tout autour d’elle etles plaisirs qu’elle offre, kilomètre après kilo-mètre. Ici pour le pêcheur, là pour le nageur...partout, pour le simple plaisir des yeux.

Et elle ne s’en cache pas ! Les routes pitto-resques qui l’épousent dans ses plus étroitescourbures font le bonheur des cyclistes et despromeneurs du dimanche.

Que l’on descende du village de Corveissiat,perché sur le plateau, de Courtouphle ou Bom-bois, nichés dans ses recoins, elle affiche unefraîcheur de jeune fille malgré un âge degrande dame.

Au petit matin, elle est parfois pudique et separe de brumes quand les chaleurs du joursont encore endormies. Cachée sous lesvapeurs et les nuages, elle laisse alors lavedette aux quelques volumineux reliefs émer-gents.

De Thoirette à Corveissiat

A Conflans, près du château, l’Ain dessine un point d’interrogation.�

9

Des falaises de Corveissiat, d’où descend un torrent le long de grottespréhistoriques, au hameau de Granges caché derrière une petite colline,la rivière d’Ain joue ses tours de passe-passe. Parfois elle se dissimulederrière des brumes cotonneuses à la fraîcheur de petits matins.

�

11

La boucle de Cize-Bolozon

Le villagede Bolozon.

�

Le viaduc de Cize.�

Petit affluent del’Ain à Bolozon.

�

10

L’épaulette du gendarme, la boucle de Cize-Bolozon, le fer à chevalde la rivière d’Ain : les noms pittoresques ne manquent pas pourjalonner ce beau cours d’eau long de 200 kilomètres.

Dès le passage du barrage de Cize, l’Ain entame une courbeparfaite, juste encochée d’un viaduc construit en 1876 (et recons-truit après la guerre en 1950) pour faire passer le chemin de fer. Unsiècle et demi plus tard, cet ouvrage d’art à deux étages a gardétout son intérêt et sera, en 2010, un passage obligé du TGV quirejoint Genève. Haut de plus de 50 m, ce pont étroit bâti tout enpierres et soutenu par des voûtes est une pièce maîtresse deséchanges entre chaque rive.

Le village de Cize.

�

12

Aux meilleurs jours de l’été, la rivière d’Ain est propice, dans ses plus larges étendues, aux joies de la baignade.

De petites habitations posées ici et là font le bonheur des amoureux de la nature qui viennent se resourcer le week-end. La colline deBalvay qui surplombe la rivière d’Ain est un haut lieu d’envol pour les parapentistes.

Pour les pêcheurs, l’Ain est un paradis ! Sur sa partie haute et jurassienne, la truite s’y fait taquiner. Un peu plus bas, c’est la percheet le sandre qui viennent batailler. Mais ce cours d’eau fantasque abrite aussi des invités d’exception, comme l’ombre commun, lebarbeau ou bien encore le corégone, généralement plus disposés à frayer dans les grands lacs alpins. C’est dire qu’il fait bon vivre danscette belle et fraîche rivière... !

13

Entre les barrages de Cize et de l’Allement, à mesure que lesgorges disparaissent, la rivière d’Ain prend ses aises. Lesbateaux peuvent y faire de paresseuses allées et venues,d’autres plus sportifs tractent des skieurs nautiques à larecherche de sensations fortes.

Une balade idéale aux beaux jours : partir de la base nautiquede l’île Chambod vers Merpuis et embarquer à bord du “ChambodVallée de l’Ain” pour une visite commentée entre méandres ethautes falaises.

Le bateau “Chambod Vallée de l’Ain” propose, de maià fin octobre, une balade pittoresque au fil de l’eau. �

La colline de Balvay, lieu d’envol des parapentistes, joue avec sonreflet dans la rivière pour amplifier sa tranquille majesté. Pour unpeu, elle se prendrait pour un iceberg...

�

Les eaux fleuves de l’Ain

14

15

Randonnées cyclistes ou pédestres, larivière d’Ain se prête à tous les jeux ! Lehaut de ses gorges regorge de superbespanoramas, d’où l’on peut mieux saisirsa somptueuse géographie. C’est làégalement que l’on découvre toutel’étendue de ses couleurs et le mariageparfait avec la nature environnante,quand les arbres viennent s’y tremperles pieds.

L’Ain est d’ailleurs reconnue comme uncours d’eau d’exception, classé parmiles plus belles rivières de France,accueillant des espèces remarquablesdont une soixantaine est protégée. Lesplus chanceux... ou les plus discrets,peuvent y surprendre le castor, le milannoir ou le flûteau nageant...

L’une des randonnées pédestres les plussympathiques et les plus accessibles estcelle du balcon de Chambod, qui part duPont de Serrière jusqu’à Poncin. Larivière d’Ain s’y montre vraiment sousses plus beaux atours !

A partir du pont de Serrière-sur-Ain,la rivière quitte ses gorges pour

des paysages plus paisibles.

�

A travers ses gorges pleines, la rivière d’Ain récitel’alphabet pour s’arrêter souvent à la lettre “S”,tricotée à l’endroit comme à l’envers...

�

Méandresà Balvay

17

De l’île Chambodau château de Poncin

A son passage vers Poncin, la rivière d’Ain bifurque vers la plaine.�

Le barrage de l’Allement est le dernier des cinq ouvrages hydroélectriques de la rivière d’Ain :Vouglans, Saut du Mortier, Coiselet, Cize-Bolozon et Allement, qui alimentent en électricité une

grande partie de notre région. Désormais le cours d’eau ne connaîtplus d’obstacle jusqu’à sa confluence avec le Rhône.

�

16

D’une grande diversité naturelle, la rivière d’Ain nepouvait pas se passer d’une île !

C’est à Chambod, petit hameau désormais englouti etsitué non loin de la commune d’Hautecourt, qu’elles’est offert son paradis.Cette île d’une vingtaine d’hectares, aménagée pourles loisirs aquatiques entre les bases nautiques deChambod et de Merpuis, a su préserver une naturegénéreuse et verdoyante.

Un peu plus bas, l’Ain enjambe son dernier barrage,celui de l’Allement, avant de s’évader vers les plaines.

Vers Poncin, bourg médiéval au passé florissant, larivière passe sous le pont de l’autoroute. A partir delà, elle en a fini avec ses gorges.

La retenue d’eau de l’île Chambod est née de la miseen place du barrage de l’Allement. A droite, le villagede Merpuis. Les deux bases nautiques se font face.

�

18

La cascade de la Fouge, vers le hameau de Préau etproche du cellier de la Chartreuse de Meyriat, est

un superbe lieu de promenade.

�

Le villagede Mérignat.

�

Situé entre trois falaises, Cerdon offre deux belvédères qui permettent d’avoir une magnifique vue sur le villageet le vignoble, mais c’est de la route de Boches que se révèle le plus beau panorama.

�

Vision panoramique sur les vignobles de Boches, situés sur le plateau.�

19

Le vignoblede CerdonMiracle : à quelques pas de lavallée de l’Ain, l’eau se trans-forme en vin ! Enfin presque...

Les vignobles de Mérignat,Boches et de Cerdon sont auxavant-postes des terroirs viticolesdu Bugey.Blancs ou rouges mais égalementpétillants, fabriqués d’après uneméthode ancestrale reconnue,les vins de Cerdon se dégustentici dans d’authentiques caveaux.

Paradoxalement, ce village viti-cole de caractère possède ungrand nombre de fontainestoutes aussi originales les unesque les autres. Et des cascades,comme celle de la Fouge, mysté-rieuse et cachée, et celle de LaBalme à ciel ouvert.

Dans la falaise qui sert d’écrin àce pays du Bugey, se nichentd’étonnantes et vastes grottes,témoins du patient travail deseaux tumultueuses lors desgrandes périodes glaciaires.

Cerdon, village niché au coeur de trois falaises,est un pays de fontaines et de caveaux.

Ne pas manquer son vin pétillant !

Septembre, à l’heure des vendanges à Vieillard.

�

La cascade de la Balme, situéeprès des grottes du même nom.

�

�

20

Du pont de Neuville sur Ain, construit en 1774 pour relier Lyon à la Germanie, jusqu’àPont-d’Ain, la rivière d’Ain entre dans une douce léthargie et s’étire sur des plages de sablepresque blanc. Pêche et baignade y sont reines.

C’est à partir de cette commune, véritable carrefour de voies de communication, que l’onpeut entreprendre la descente de la rivière en canoé-kayak. Descendue à coups de pagaie,l’Ain dévoile tranquillement ses berges dentelées, sa nature capricieuse et son incroyablepalette de couleurs. Les villages se sont rapprochés d’elle et à Varambon, Priay, Chatillon-la-Palud, Gévrieux, plusieurs restaurants et campings se sont installés sur ses berges.Grâce à eux, l’heure du retour peut être différée à... plus tard.

Au passagede Pont d’Ain

De Poncin à Neuville-sur-Ain, la rivière dessine unparcours toujours aussi particulier, comme si

elle aimait à se prélasser dans ce beau départementqu’elle traverse et anime. �Le pont historique de Neuville-sur-Ain.�

La rivière d’Ain a longtemps servi au transport du bois provenant des forêts du Jura jusqu’àLyon. Les radeliers ont été remplacés par des utilisateurs aux motivations plus ludiques quiles mènent jusqu’à Priay ou Saint Maurice -de-Gourdans.

�

21

Pont-D’ain est un des grands carrefourshistoriques du département de l’Ain. Pour

relier l’Ain à la Savoie, Lyon à la Suisse etla plaine à la montagne, il a toujours fallupasser par ici. Aujourd’hui encore, trains

et autoroutes partent vers ces mêmesdirections, sous le regard apaisé

d’une rivière d’Ain grandie et mature, offerteà la pêche à la truite.

�

Au village de Varambon, le Suran vient se jeterdans la rivière d’Ain pour une grande descente

vers la plaine de l’Ain et le fleuve Rhône. �

22

Entre Priay et Chazey-sur-Ain, la rivière d’Ain s’alanguit. Vue du ciel, elle révèle delarges bandes de sable et petits galets blancs.

�

La rivière d’Ain vient se noyer dans le fleuve Rhône à Anthon (38), dans un deltaà la faune et à la flore d’une remarquable diversité.�

Le plan d’eauartificiel de Priay.

�

23

De Priay jusqu’aufleuve Rhône

A sa rencontre avec les communes de Priay et Gévrieux,l’Ain déploie encore quelques méandres fantasques, bordésde belles plages dignes des plus beaux paradis exotiques.Mais ensuite, c’est un parcours plus rectiligne qui mène larivière d’Ain, devenu plus gros affluent du haut Rhône, à saconfluence avec ce grand fleuve de France, après 200 kilo-mètres dans les départements du Jura et de l’Ain.

La jonction avec le Rhône s’effectue à Anthon, dans l’Isère,dans un mélange de sables et d’eau, au coeur d’une zoneclassée en réserve naturelle, à l’aspect sauvage. Ce deltad’une superficie de 670 hectares s’étend sur les communesde Loyettes (Ain), Saint Maurice de Gourdans (Ain) et Anthon(Isère).La diversité biologique y est remarquable : eaux stagnantes,eaux courantes, plages de graviers, landes sèches... Cette ri-chesse patrimoniale a valu à ce territoire d’être reconnu parl’Europe... et adopté par la loutre et le castor qui prennentvillégiature en ce lieu magique. C’est dire !

24

La Ported’en haut.

�

Une fêtemédiévale

est organiséechaque année.

�

La “flamme”de Pérouges.

�

L’hostellerie.�

La place duTilleul.

�

Les maisonsrénovées dansla puretraditionmédiévale.

�

L’intérieurde l’église.

�

25

Pérougesla médiévaleLa cité médiévale et fortifiée de Pérouges, témoin dumariage entre la rivière d’Ain et le fleuve Rhône, estclassée parmi les plus beaux villages de France. Sespavés sont foulés chaque année par des milliers detouristes.

Tout en rondeur, ce village authentique et pittoresquene se contente pas d’offrir un ou deux quartiers préservés.C’est véritablement l’ensemble de la cité qui, avec sesruelles, ses maisons de pierre et ses jardins de curé,est intelligemment préservée tout en restant vivanteet animée.

Le cinéma lui fait les yeux doux, les artistes et arti-sans d’art s’y pressent. La délicieuse galette “dite dePérouges”, mélange irrésistible de sucre, de beurre etd’un zeste de citron, a fait entrer la cité dans lerépertoire gastronomique régional.

Pérouges a pourtant connu gloire et décadence. Au19eme siècle, elle fut même menacée de démolition !Heureusement, dès 1911, grâce à la création duComité du vieux Pérouges, la cité renaît, pierre àpierre, pour devenir l’un des sites patrimoniaux lesplus magistraux du département de l’Ain.

Fière de son église-forteresse et forte de ses rempartsprotecteurs, Pérouges la médiévale trône désormaissans crainte entre Ambérieu-en-Bugey et Lyon.

Curiosité : le soleil couchant allume sous la Porteprincipale la «flamme de Pérouges», comme uneinvitation à entrer pour saluer ses pierres vénérables.

Petit jardinvers la rue desPrinces.

�

26

A partir d’un brasartificiel né lorsde la création du bar-rage de Sault Brenaz,une rivière artificiellea été créée pour lapratique des sportsnautiques extrêmes.A l’île de la Serre, leschampionsfrançais decanoé-kayak etd’hydrospeed sontsouventà l’entraînement.

�

Le Rhône et sesriverains : unehistoire d’amourqui se perpétue,comme ici àSaint-Sorlin-en-Bugey,village réputépour ses roses.

�

27

C’est avec l’accent Suisse que le Rhône pénètreen France !

Né à 2 300 mètres d’altitude, il entame sa des-cente pour se jeter dans le lac Léman d’où ilressort vers Genève pour arriver sur le dépar-tement de l’Ain, à la cluse de Bellegarde.

Il y fait son lit jusqu’aux portes de Lyon avantde partir s’aventurer vers la Méditerranée.

Frontière naturelle des départements limi-trophes de l’Ain, le Rhône est déjà, dans sapartie haute, un fleuve majestueux. Gonflé aufil des affluents, il irrigue toute la plaine de

l’Ain et rafraîchit la centrale nucléaire de SaintVulbas.Un peu plus haut, de Lagnieu à Briord,il s’encanaille dans les plaisirs nautiques avecla rivière artificielle de l’île de la Serre à Sault-Brenaz - très fréquentée par les adeptesdu canoé-kayak - et poursuit jusqu’à la valléebleue et sa grande base nautique.

Le Rhône, de Lyon à la Suisse Le Rhône irrigue la plaine de l’Ain,de Lagnieu jusqu’à Lyon.

�

La vallée Bleue, au niveau de Briord et Montalieu.�

28

Du lac d’Ambléon aumémorial d’ Izieu

Sur les hauteurs de la vallée du Haut Rhône, leBugey méridional étend ses reliefs. Les petitsvillages sont nichés sur le plateau, dans de douilletsécrins de verdure, comme Innimont ou Ordonnaz.Des lacs, comme celui d’Ambléon, jouent à cache-cache avec les arbres.Au col de Portes, les moines, dans la Chartreuse dumême nom, ont trouvé la quiétude. En contrebas,

le long du fleuve, le temps s’est arrêté au Muséemémorial d’Izieu...Le site du Gland offre la plus belle et la plus acces-sible cascade du département de l’Ain, véritablecarte postale d’un Bugey naturel.

C’est l’Ain dans toute son authenticité !

Le lacd’Ambléon,entre Ambléonet Lhuis,s’endort au piedde la montagnedu Tentanet.C’est une zoned’intérêtécologique.

�

C'est à Izieuqu'a eu lieu

le 6 avril 1944la terrible rafle

des enfants d'Izieu,arrêtés puis

envoyés au campd'Auschwitz.

Un musée-mémorial aété édifié en

leur mémoire.C’est l’un des trois

lieux de ce typeen France.

�

Le plateau duBas Bugeys’étendde Benoncesà Innimont.

�

29

Les moines de laChartreuse de Portes,monastère fondé en

l’an 1100 et caché aucoeur d’un vallon,

vivent essentiellementde la sylviculture.

A deux pas,le calvaire de Portes

offre un panorama surtoute la chaîne

des Alpes.

�

Innimont, petitvillage au bout du

monde. A côté d’unhêtre séculaire,

proche d’un autelde pierre,

une vierge blancheveille sur

les habitants.

�

Alimentée par les eaux du Gland qui vont ensuite se jeterdans le Rhône, la spectaculaire cascade de Glandieu estune visite incontournable de la vallée du Haut Rhône.Avec ses 60 mètres de haut, en deux chutes successives,elle a longtemps été utilisée comme source d’énergie.

�

30

L’Ain et le fleuve Rhône vus de Savoie

Parfaitement dessiné, le canal du haut Rhône flirte avecson ancien lit. Le panorama de Grésin, en Haute Savoiepermet de dominer la situation, de Brégnier-Cordon jusqu’àBelley et de s’ouvrir un bel horizon sur les reliefs du Bugey.

Le Rhône a déjà ici toute l’envergure d’un grand fleuve :avec plus de 800 kilomètres de long, il figure dans le top 50des fleuves mondiaux. Ses berges regorgent de trésors etde vestiges des temps préhistoriques, prouvant si besoinétait que ce cours d’eau a toujours fait vivre une fortepopulation sédentaire.

Aujourd’hui encore, il est un puissant vecteur pourdifférentes économies : l’agriculture avec notamment lespeupleraies, l’industrie mais également les loisirs.

Une voie verte cyclable est en cours d’élaboration pourrelier le lac Léman à la Méditerranée. De nombreuxtronçons existent déjà, comme celui de Massignieux deRives.

De quoi rêver, un jour, de rejoindre la mer à vélo sansjamais croiser un feu rouge...

De nombreuses peupleraies sont plantées le longde la vallée du Haut Rhône.�

Direction Saint Genix sur Guiers puis Gresin et Saint Maurice de Rotherens en Savoie. De làun petit chemin mène à la falaise et offre un fantastique panorama sur le Bugey, le canal dufleuve Rhône.

�

31

Un itinéraire de 650 kms - la viaRhôna- doit relier le lac Léman àla mer. Vélos, rollers, piétons,chacun y trouvera son compte !Dans l’Ain, une vingtaine dekilomètres ont déjà été réalisésentre Belley et Lavours, puis unequinzaine d’autres entre BrégnierCordon et Groslée.

�

Le pont suspendu de Grosléeconstruit en 1912.

�

32

De Yenne à BelleyEntre le vieux Rhône et le jeune, il n’est pas facile de s’y retrouver... La puissance du débit du fleuve, alimenté par les neiges desmassifs alpins, a requis la construction de nombreux barrages hydroélectriques. D’où la création de canaux, en parallèle du vieuxlit. Cela confère au Rhône une aura particulière, car il parvient à faire preuve de modernité tout en respectant son histoire.

Son passage sous le pont de Yenne l’amène à longer la Chartreuse-forteresse de Pierre Châtel, située dans l’Ain sur la communede Virignin, perchée sur la crête d’une falaise. Le site fut d’abord un château médiéval des Ducs de Savoie auquel est venus’adjoindre une chartreuse, puis une place forte frontalière avant dedevenir... une prison.

Aujourd’hui ce lieu d’exception a retrouvé des voies plus sereines et une vocation plus méditative. C’est là que le vieux Rhône vientse ressourcer, laissant de l’autre côté du massif son jeune bras faire les yeux doux à des terres plus cartésiennes tournées versl’industrie, le développement économique et le loisir.

33

Ce jeune Rhôneaurait-il unedouble vie ?En effet, il

rejoint par unepetite gorge le lac

du Lit du Roi,à Massignieu

de Rives...

Les eaux du canaldu Rhônealimentent unebelle part del’économiede cette régionde Belley,pourtant surtoutréputée pourla qualité deson vin !

��

�

34

Au panorama de FenestrezSur les pente du majestueux Grand Colombier, à mi-chemin entre Culoz, située au pied dumassif, et la crête de ce géant, il est possible de se rendre facilement vers l’un des plus beauxpanoramas de l’Ain, au “point de vue” de Fenestrez, à 1 177 m d’altitude.

Là, face à la chaîne des Alpes et aux reliefs de Belledonne, le Rhône suit tranquillement soncours, sous le regard espiègle du lac du Bourget camouflé derrière la montagne de la Dent duChat. Les jours de beau temps, le panorama s’étend jusqu’au Mont Blanc et ses plus bellesaiguilles.

Le fleuve Rhône apporte ensuite ses précieux sédiments aux marais de Chautagne, propices àla culture des peupliers .

La vue à partir dela crête de la Dent duChat bascule entre le

lac savoyarddu Bourget et le mont

de la Charvaz.

Au loin le Rhône suitson cours pour seprésenter face au

gorges du Fier (photode droite).

�

Le vieux lion et son jeune tigre.le Haut Rhône offre, dans cette

vallée qui remonte jusqu’àBellegarde, un double visage

et des ambiancesbien différentes.

�

35

36

Chanaz, point de départ du canal de Savière qui réunit le Rhône et le lac du Bourget �

37

Le canal de SavièreEntre les plaines de Chautagne et de Lavours, le canal de Savière situé sur la commune de Chanaz, surnommée la petiteVenise Savoyarde, permet de relier Rhône et lac du Bourget. La promenade en bateau de plaisance est toute tranquille etpermet de rejoindre le plus vaste et plus profond lac naturel français. Auberges et guingettes, placées en bordure de ce canallong de 4 km, proposent de savoureuses spécialités de poissons.

Belle carte postale du village de Nattages et du Grand Colombier. � Vers Culoz le vieux Rhône et son canal aux attitudes bien différentes. �

De Seyssel à Bellegarde

Seyssel et ses ponts.

� Bellegarde, au coeur de la vallée du Haut Rhône,a développé son industrie autour du fleuve.�

39

La commune de Seyssel a la particularitéd’être située entre deux départements,l’Ain et la Haute Savoie. Deux contrées ré-putées pour leurs vins, dont les célèbresRoussette et Seyssel AOC.

Deux ponts, d’âge et de physionomie biendifférents, facilitent les nombreuxéchanges entre les deux rives du Rhône.

Dans cette vallée, tournée vers une agri-culture maîtrisée, règne un dinosaure : lebarrage de Génissiat. Cet ouvrage, com-mencé avant-guerre mais inauguré en1948, a été le premier grand barragehydroélectrique d'Europe.

Mais les temps ont changé et le géant(104 m et une chute de plus de 60 m) estrentré dans le rang.

Plus naturel et tout proche, le “Pain deSucre de Surjoux” vaut aussi le détour.Cet imposant rocher calcaire laisse l'eaude la Vézeronce l’éroder doucementdepuis des siècles, créant unbassin naturel d'eau claire auquel le pro-meneur peut accèder à pied.

La cascade du Painde Sucre à Surjoux. �Le barrage

de Génissiat.�

40

Le Fort l’ÉcluseC’est au défilé de l’Écluse, entre la pointe du massif duJura et le mont Vuache, que le fleuve Rhône arrive dansl’Ain. Ce lieu étroit permettait de contrôler les allées etvenues entre la Suisse, la Savoie alors italienne et laFrance. Un ouvrage militaire fortifié, construit à flanc demontagne, a longtemps servi de gardien du temple.

Avec son fort du bas et son fort du haut, séparés de1 165 marches (!), cet ouvrage massif a été réhabilité, ilest aujourd’hui classé et abrite un musée sur le thème dela frontière.

Visiter le Le Fort l’Ecluse, c’est comprendre l’impact desincessantes querelles que se livrèrent nombre de paysd’Europe et les conditions spartiates de la vie des sol-dats de l’époque.

Le site offre également une via ferrata qui permet savisite d’une façon originale, sportive et haut perchée !

Le pic dumont Vuache.

�Via Ferrata du

Fort l’Écluse

�

Le défilé duFort l’Écluse,au pied dugrand Crêt d’Eau.

�

41

42

Au pays deVoltaire

Venant de la Suisse toute proche, le Rhônes’engouffre maintenant dans le Pays deGex. Au pied de la chaîne du Haut Jura,c’est une plaine active qui sert de zonefrontalière.

C’est aussi et surtout le pays de Voltaire,illustre écrivain et philosophe, historien,poète, homme de théâtre, libre penseur, austyle unique et à la plume redoutée.

Il acquit en 1759 son château dans lacommune de Ferney, opportunémentrenommée Ferney-Voltaire en 1878 !

Le lieu est magique et rappelle avecbonheur l’oeuvre de cet homme de convic-tion, ardent défenseur des valeursdémocratiques et humaniste engagé.

La chapelle Voltaire située dans le parc avec un tombeauà moitié dedans, à moitié dehors comme souhaité par le philosophe.

�

Le Rhône vient de la Suisse et longe le bassin du Pays de Gex.�

43

�

Jardin à la française, statues et vasques ornent un parc qui résume à lui seul l’esprit de Voltaire.

La ville thermale et touristique de Divonne-les-Bains, aux portes duPays de Gex dans l’Ain, bénéficie d’un agréable micro-climat et desources d’eau qui ont fait sa renommée.La Divonne jaillit des montagnes du Jura par des failles calcaires puistraverse tumultueusement la commune. Roue à aube, jets d’eau,fontaines, rythment son cheminement. Le but de son voyage : Genèveet le lac Léman tout proche.

Au coeur de la ville, cinq sources «divona» offrent une eau légèrementminéralisée, dont les qualités naturelles sont exploitées à des finsthérapeutiques depuis la création de la station thermale en 1849,spécialisée dans le traitement des affections psycho-somatiques.Divonne-les-Bains, c’est aussi nombre de structures touristiques dequalité, réunies autour de son beau lac et de son golf d’exception.

Vue nocturneet hivernaledu Casinode Divonne.

�

La Divonnetraverse la villede part en part.

�

45

Eaux Thermales àDivonne-les-Bains

Centre-Ville de Divonneles Bains

�

Le lac de Divonne-les Bains a été crééde toutes pièces en 1964 sur une surfacede 45 hectares.

�

La source du docteur Paul Vidart,qui fut à l’origine de la création de la station

thermale en 1849, fait partie des cinqsources de la Divonne avec les sources

Emma, Barbilène, Ausoneet leurs 30 soeurs, Sylvia.

�

46

De la route qui monte de Gex au col de la Faucille, les crêtes du Jura de l’Ain se révèlent majestueusesété comme hiver

�

47

Le panorama du Mont-Blanc

Dans cette partie de l’Ain, l’hiver transforme l’eauen glace et en flocons.

A la plaine du Pays de Gex s’opposent les crêtes dela Haute Chaîne du Jura. C’est par la route du col dela Faucille qui va de Gex à Mijoux que l’on rejointl’un des panoramas les plus fabuleux de France.

Là, à près de 1 500 mètres d’altitude, les Alpes et lemythique Mont Blanc exposent leurs neigeséternelles.

Souvent, une mer de nuages rend l’ambiance encoreplus magique. Le ciel, la terre, l’air et l’eau sont alorsréunis en parfaite harmonie.

Tout au long de cette grande crête du massif du Jurade l’Ain, est née la station de ski des Monts Jura quioffre, en hiver, un paysage d’une grandeauthenticité.

Les crêtes du Jura de l’Ain sont parfaitement accessibles.L’hiver, la nature offrent des paysages féériques.

�

Du balcon du Léman, au dessus de Lélex, s’ouvre en hiver l’un des plusbeaux panoramas d’Europe.

�

48

En s’avançant jusqu’au Reculet

L’hiver, les crêtes du Jura de l’Ain révèlent unpaysage intemporel et immaculé. On pourrait secroire sur une lune enneigée... C’est dans ceparadis que les amateurs de ski de fond et deraquettes viennent trouver plus que du bonheur.

C’est une succession de cimes comme le MontRond (1 614 m), le Colomby de Gex(1 688 m), le Crêt de la neige et le Reculet, tousdeux à plus de 1 700 m et points culminants dumassif du Jura, qui forme le Balcon du Léman.

Le Reculet est emblématique par sa croixmonumentale, véritable sculpture de glace auplus froid de l’hiver. Elle a été érigée au sommetpar des forgerons et les habitants du village deThoiry situé en contrebas.

Avec le Crêt de la Neige, son alter ego, le Reculetoffre l’une des plus belles vues panoramiques surles Alpes. D’aucuns prétendent même que,parfois, on peut distinguer au loin les volcansd’Auvergne...

49

L’hiver, un paysage lunaireengloutit les pâturages.Quelques hommes viennents’y perdre parfois avec, commeunique point de repère, la croixmagistrale du Reculet.D’un poids de 1 600 kg etd’une hauteur de 10 m, ellefut montée à dos d’hommeet érigée en août 1892.

�

Paradis nordique au meilleurde l’hiver pour les randonneursen raquettes.

�

Le paradis Blanc

51

La station de ski des Mont Jura réu-nit les communes de Lelex, Crozet,Mijoux, la Vattay, La Faucille etMenthières. Elle permet la pra-tique du ski alpin, du ski de fond,des raquettes, dans un univers quireprend un aspect sauvage dès quel’on sort des sentiers battus.

Les paysages sont d’une exception-nelle beauté, avec de majestueuxsapins et, sur la crête, des sculp-tures de neige faconnées par lesvents.

Ce territoire protégé de la réservenaturelle de la haute chaîne du Juraest le fief du chamois et d’animauxplus domestiqués, comme les che-vaux pottoks.

L’homme s’y est fait une placeen respectant une nature qui vit,là plus qu’ailleurs, au rythme dessaisons. Au printemps, la fonte desneiges alimente les cours d’eau etles nappes phréatiques, donnant audépartement de l’Ain un aspectplus vert que jamais.

52

Comme uneépine dorsale

53

A l’arrivée du printemps, le manteau neigeuxlaisse place à un tissu plus verdoyant. Laligne de crêtes révèle un paysage de pâtu-rages où viennent paître vaches et moutons.Sur ce plateau très ancien du massif du Jura,les troupeaux trouvent en effet une belleherbe grasse.

Là encore, la croix du Reculet, qui s’est dé-pouillée de ses glaces, veille à la sérénité deslieux.

Cette crête de plusieurs dizaines de kilomè-tres présente la physionomie d’une véritableépine dorsale, comme si le département del’Ain avait trouvé là sa colonne vertébrale.

En tout cas, il y a puisé un équilibre qui luiconfère une identité forte, à la fois contras-tée et unifiée. Et tout au long, l’eau sert de filconducteur à l’ensemble.

La Croix du Reculet, etplus au loin le Crêt deChalam.

�

La ligne de crête mène jusqu’au grand Crêt d’eau,dernier sommet de la chaîne du Jura.

�

Les animauxse rapprochent des

points d’eau.

�

54

La vallée dela ValserineAppartenant géographiquement au Pays de Gex, la vallée de la Valserine présentecependant un aspect tout autre.

Encaissée entre deux reliefs jurassiens, elle a été taillée par un torrent récupérateurdes eaux de la fonte des neiges. La Valserine trace son parcours sur le départementde l’Ain, de Mijoux jusqu’à Bellegarde, à travers une nature encore sauvage, justerégulée par le travail agricole. Coupes du bois, élevage de bovins pour la viande ou lelait, tourisme, confèrent à cette vallée une rare authenticité.

La Valserine, qui donne son nom à cette belle vallée du parc régional du Haut Jura, pos-sède un fort tempérament et suit crânement son cheminement au coeur des forêts.

Le village de Mijoux.

�

Chaque étéà Mijoux, lesbûcherons font lafête pour célébrerla traditionséculaire de lasylviculture.

�

Le lait des vachesqui paissent dansles alpages sert àla fabrication duBleu de Gex AOC,fabriqué dans lavallée.

�

La Valserinedéambule au fond

de sa valléepar un sillon

bien prononcé.

�

Les vaches vivent au son des cloches.� L’habitat y est traditionnel.�

L’été, la station de ski de Lélex se tourne vers le tourisme vert, pour le plus grand bonheurdes randonneurs pédestres et des vététistes.

�

55

56

360 ° du crêt de ChalamLes forêts de sapins du Haut Bugey et du Jura.�

Panorama sur les crêtes du Jura de l’Ain.�

57

Avec ses 1 547 m d’altitude, le Crêt de Chalam n’est pas le plus imposant sommet du massif du Jura.

Mais il a deux particularités : la première est sa situation privilégiée, face au balcon du Léman, qui permetd’embrasser du regard l’ensemble des plus hauts crêts de la haute chaîne du Jura, du Mont Rond au Crêtd’Eau en passant par le Crêt de la Neige et le Reculet ; la seconde, c’est sa physionomie en forme de dôme,qui offre un exceptionnel panorama à 360 degrés vers les Alpes, le Jura, le Haut Bugey et le Bugey.

L’ascension de celui que l’on nomme le “petit Cervin” part du village jurassien de la Pesse à travers la forêtd’abord, puis dans de hautes herbes et une flore variée.

Vue sur le Crêt d’eau et les reliefs du Bugey.�

58

Valserine authentiqueContenue par ses deux versants, tout aussi massif l’un que l’autre, la Valserine vit au gré de villages au charmetranquille, comme ceux de Champfromier et Montanges sur le plateau et Chézery Forens au creux de la vallée.Longtemps bercé par le chant des moines cisterciens, ce village a donné naissance à la fromagerie de l’Abbaye quifabrique le Bleu de Gex, un fromage AOC à la pâte persillée, à base de lait de vache.

Au-dessus de la gorge la plus étroite de la vallée, le pont de Montanges, édifié en 1912 pour faciliter le passage dutram, haut de 60 m et long de 80 m, se compose d’une arche unique qui surplombe la Valserine dans ses derniersremous, avant qu’elle aille se perdre sous terre, puis rejaillir et se jeter dans le Rhône.

La vallée est tournée vers une agricultureraisonnée. En fond, le village deMontanges.

�

Sur le plateau, la commune deChampfromier possède une immenseforêt et a construit son économieautour du travail du bois.

�

Le pont des Pierres relie les deux rives dela Valserine dans une ambiance abrupte.

�

Le village de Chézery, au pied du Crêt de Chalam. �

59

60

Des pertesde la Valserineaux marmitesde la Semine

Après avoir descendu sa vallée pourrejoindre Bellegarde, la Valserinearrive dans des gorges abruptes,coule en cascades au travers depierres aux mousses noires puisplonge sous la roche : ce sont les“Pertes de la Valserine”, canyoninsolite où la pierre calcaire a étésculptée par l’eau.

Profondes crevasses, trous,marmites,la rivère vit ses tumultes dans lesentrailles de la terre pour réappa-raitre brusquement plusieurscentaines de mètres plus loin, dansun environnement d’une beautérare.

Les roches, visibles sous l’eauclaire, forment des masses fanto-matiques, dentelées et colorées.

Une vallée plus haut vers SaintGermain de Joux, la Sémineconcocte également une drôle decuisine ! Joyeuse et téméraire, ellese jette dans des “marmites degéant” au dessin parfait.

61

La Semine sejette dans les

“marmitesdu géant”à Saint -Germain-de-Joux.

�

Paysagelunaire etescarpé desPertes de laValserine versBellegarde.

�

62

63

Sylans parmis les grands lacs du Haut Bugey

Le coeur du Haut Bugey bat entre les villesd’Oyonnax et Nantua. Sous un plumage desapins apparaissent de grands lacs auxeaux fraîches et limpides...

Le lac de Sylans situé dans la belle clusede Nantua compte parmi les plus naturelset les moins fréquentés. Plus jeune que lesautres, car né il y a quelques siècles seule-ment d’un éboulement de la falaise barrantle cours de la Doye, le cours d’eau existant,il a la particularité de posséder des eauxtrès froides et limpides.

En 1865, Joachim Moinat décide d’utiliserla glace d’une grande pureté qui recouvre lelac en hiver pour “glacer son café”... De filen aiguille, il se lance dans une exploita-tion plus soutenue, au point de vendre sonaffaire aux Glacières de Paris qui viennentconstruire des bâtiments sur le site. Laglace du lac part dans toutes les directionset même jusqu’à Alger !

Grâce aux progrès de la technologie dufroid, le lac a retrouvé sa quiétude d’antan.Seuls persistent quelques vestiges de cetteépoque qui vit tout de même la productionde plus de 300 000 tonnes de glace par an.

Sur le flanc du lac, d’autres stigmates sontapparus : ceux des temps modernes, avecle tracé de l’autoroute des Titans !

64

Autour dulac de Nantua

Lac naturel d’origine glacière, justement placé dans une cluse etsurplombé de falaises calcaires, le lac de Nantua est le plus grandlac du département de l’Ain.

Dans ce lieu naturel d’exception, les amateurs de pêche trouventperches, brochets, truites et carpes. Les loisirs nautiques y sontégalement rois.

La ville de Nantua, qui s’est développée dans l’axe de la cluse,est également un lieu de mémoire. Un émouvant musée de laRésistance et de la Déportation présente un parcours historiquede grande qualité et une exceptionnelle collection d’armes etd’objets de la Seconde Guerre Mondiale.

L’esplanade du lac est très fréquentée en été.

�

L’abbatiale romane de Saint Michel.

�

65

DeMontréal

la Cluse àOyonnax :la Plastics

Vallée.

�

66

67

Le lac deSamognatLa retenue du barrage de laCharmine sur l’Oignin a donnénaissance à un lac au contourtrès longitudinal, très faciled’accès et propice à la pêche.

Ce lieu tranquille s’oppose àsa rivière d’origine, beaucoupplus énergique, qui rejoint larivière d’Ain par des gorgesde toute beauté, à la végétationpresque tropicale.

Cascades etmarmites rythmentce cours d’eau aux multiplesfacettes qui remonte vers lenord, alors que la rivièred’Ain descend vers le sud...

C’est son dernier caprice carelle se noie ensuite au niveaude la retenue de Coiselet.

La tranquillité dulac de Samognat

fait place auxfatécies de l’Oignin

dès le barragefranchi :

un universexceptionnelet contrasté.

�

68

69

Les caprices de l’OigninFaire une randonnée autour des gorges de l’Oignin, c’est véritablement changer d’univers !

L’été, la flore est tropicale, l’hiver c’est un magnifique palais des glaces... Les marmitessont autant de miroirs et les cascades figent leur descente dans d’impressionnantesstalactites.

Le parcours de cette rivière, descendue du Bugey pour se jeter soixante kilomètres plus loindans la rivière d’Ain, est parsemé de turbulences et d’un étonnant relief karstique où lecalcaire est parfois taillé comme un beau gruyère !

Une fois qu’on est passé par ici, on peut réellement affirmer avoir un jour marché sur lalune...

70

Oyonnax est le coeur de la Plastic Vallée.�

Rue principale du centre-ville.�Centre culturel et Musée du peigne, près de l’unedes plus belles fontaines de la ville.� La belle arche de la place de l’église.�

Cette usine et sa belle rotonde ont étéréhabilitées pour accueillir le Muséede la vapeur.�

71

Oyonnaxsur la routedes sapins

La cité des plastiques aurait pu être la cité du bois, puisquecernée par les forêts de sapins odorants. Mais l’histoire ena décidé autrement et Oyonnax, seconde ville du départementde l’Ain, s’est taillé une belle réputation, d’abord dansl’artisanat puis l’industrie du peigne et de la lunette, puisdans la sous-traitance pour le marché automobile.Aujourd’hui, tous les ingénieurs plasturgistes européensconnaissent la «Plastics Vallée».Entre ce bassin économique dynamique et les terresboisés du Haut Bugey qui l’entourent, le contraste estsaisissant. Dès que l’on s’engage sur le plateau par laroute touristique des Sapins, la nature reprend totalementses droits et l’on aime à se perdre dans ce paysage presque“canadien” aux profondes vallées, hauts plateaux et auxvastes forêts de résineux.

Ce buste deCharles deGaulle rappelleles liens étroitsque le Général aentretenus avecla Résistancelocale, l’une desplus actives deFrance durant laSeconde GuerreMondiale.

�

72

73

Le coeurdu Lac GeninVu du ciel, il a presque la forme d’un coeur ou bien encored’une fleur...

Vu d’en bas, c’est un joli et typique lac de montagne,alimenté par des sources et situé à 850 m d’altitude dansune clairière entourée de sapins. Il est surnommé "le petitCanada du Haut-Bugey".

Le site offre diverses activités : sentiers de randonnées,emplacements de pique-nique, baignade surveillée, pêche etcamping. Les épaisses forêts de résineux qui lui serventd’écrin abritent une flore qui se rapproche de celle des marais.

En hiver, les glaces du lac sont suffisamment solidespendant plusieurs semaines pour autoriser le patinage et laplongée sous glace.

Tout au long de l’année, un aubergiste anime ces lieuxmagiques et isolés du monde.

74

La Combe d’Apremont et son rocher parsemé de sapins.

�

Haut lieu de ski de fond en hiver, le village de Gironest le point de départ de nombreux sentiers derandonnée en été.

�

75

D’Apremont à GironEntre 400 et 1200 m d’altitude, la route des Sapins franchit de multiplescols et traverse plus d’une trentaine de villages et cités historiques.

Lesmaîtresmots sont ici authenticité et nature. Cette route passe allégrementdes terres du Haut Bugey à celles du Bugey aux caractères différents maistout aussi trempés l’un que l’autre. Les sites phares sont le Lac Genin oucelui de Sylans, les villes de Nantua, Oyonnax capitale de la Plasturgie, la

station climatique d’Hauteville, le marais de Vaux, la forêt de Meyriat, leMonument de la Résistance de la prairie d’Echallon, ou encore Izernore etses vestiges gallo-romains... L’itinéraire traverse combes et plateaux,forêts et routes en lacets, où chaque arrêt est source de découvertesgéologiques et botaniques. L’eau, partout présente, transforme ces régionsdu département de l’Ain en un vert pays où il fait bon vivre et flâner, dansl’odeur des écorces d’épicéas et du bois fraîchement débardé.

76

Ponts et gués, comme ici à Simandre-sur-Suran, permettent detraverser le Suran et de rejoindre ainsi la plaine de Bresse,une fois passé le relief du Revermont.

�

Le Suran, à hauteur de Villeversure, s’attarde dans la vallée.

�

77

La rivière du Suranet le fier Revermont

Pour passer du Haut Bugey vers les reliefs du Revermont, il suffit d’enjamberla rivère d’Ain en quelques pas de géant : on se retrouve alors sur les bergesdu Suran.

Dans cette vallée qui remonte vers le département du Jura, le paysage serapproche de celui de la plaine, même s’il reste à franchir quelques bellescollines. Le Suran s’y écoule tranquillement jusqu’à Varambon, où il se couleparesseusement dans la rivière d’Ain. Suivant les saisons, son débit changedu tout au tout et il lui arrive de se retrouver asséché.

Petite rivière, le Suran se traverse en quelques endroits, comme àSimandre-sur-Suran, par un gué formé de belles pierres bien carrées. Elle faitpartie de l’âme douce de cette région du Revermont qu’elle parcourt de bout enbout.

Le Col duBerthiand et sesbrumes ouvrent

l’horizon surle Revermont.

�

Le Suran descendlangoureusement

du départementdu Jura et traverse

le village de Bohas avantde rejoindre

la rivière d’Ain.

�

Le Suran à hauteur des ruines du châteaude Saint-André-sur-Suran �

La Chartreuse du Val Saint-Martin-de-Sélignac,ancien monastère et toujours propriété de l’Ordredes Chartreux, a été fondée en 1202. Elle est situéesur la route qui relie Bourg-en-Bresse à Oyonnaxpar le col de France. Tout à côté, sa petite cascade.�

78

Les beaux villagesdu RevermontSur la route fleurie du Revermont, de Coligny jusqu’à Saint-Martin-du-Mont, lesvillages succèdent aux vallons verdoyants. Taillées dans la pierre, les maisonscossues de tradition vigneronne se pressent autour du clocher de l’église.Certains villages ont pour horizon la plaine de Bresse, d’autres regardent versle Bugey. Tous affichent cette ambiance sereine propres à ceux pour qui letemps qui passe est un ami...

Treffort, calé au pied du relief, en est la parfaite illustration, tout commeChalles-la-Montagne au coeur étoilé, ou encore Rignat bronzant à flanc decoteau.

Saint-Martin-du-Mont.�

Challes-la-Montagne.

�

Simandre-sur-Suran.

�

Hautecourt.

�

Sur la routedes crêtes,

la chapelle desConchesdomine

Jasseronet la plainede Bresse.

�

79

Rignat.

�

Drom

�

Treffort est l’un des plus beaux village du département de l’Ain.�

Depuis 80 ans, la pierre est extraite à Roissiat. De cetteculture est née l’idée d’un sentier où la mémoire du villageserait gravée dans la pierre par des artistes. Chaqueannée, le sentier s’enrichit de sculptures qui murmurent àl’oreille du promeneur et le poussent souvent à laréflexion philosophique.

80

Près de Roissiat des sculpteurs ont, au fil de quelques années, ponctué un joli chemin de leurs créations : c’est

le sentier “Mémoire de pierre”, original et facile d’accès. De là, un géant au profit résolu veille sur le Mont Myon, à

moins que ce ne soit l’inverse... Ce haut lieu du Revermont composé de trois monts est un territoire authentique,

dont chaque village et hameau récèle de nombreux petits trésors, comme à Cuisiat, où un musée et un marché

annuel réputé mettent en valeur les plantes et fruits d’antan, dont certains ont presque totalement disparu. Le

Mont Myon, lui, offre généreusement sa pente douce aux parapentistes qui s’envolent vers la plaine de Bresse.

�

81

Le géant de pierreveille sur

le Mont Myon

Le musée du Revermont est situé dans l’ancienne école et possèdeun remarquable verger de plantes anciennes.�

82

Aux sources de la ReyssouzeC’est à Journans, au coeur du Revermont, que la Reyssouze, rivière emblématique de la plaine de Bresse,prend sa source. Elle connaît là son premier saut (de puce) pour serpenter vers la ville chef-lieu dudépartement de l’Ain : Bourg-en-Bresse. De son Revermont natal, vallonné au sol généreux, elle vagarder un fort caractère et marquer de son empreinte tout un nouveau pays.

75 kilomètres la séparent de la Saône, dans laquelle elle ira se jeter après Pont-de-Vaux.

La route des crêtesau-dessus de

Ceyzériat mèneà un observatoire

astronomique.

�

Le village de Journans. �

83

Le Revermont au format panoramique, avecla combe de Charinaz-le-Haut.

�

La Vallière prend sa source au hameau de laGrande Fontaine et se jette dans la

Reyssouze après avoir franchi, à Ceyzériat,la cascade de la Vallière haute de 30 mètres.

�A Journans, la source vauclusienne de laReyssouze a été mise en valeur et sort de terrepar un bassin circulaire. Puis elle passe sonpremier saut pour rejoindre deux lavoirsdu 19e siècle.�

84

Bourg-en-Bresse laisse passer la Reyssouze

Proche de laReyssouze qui passe

le long du golf, labase nautique de

Bouvent a étéconstruite dans la

carrière ayant servi àréaliser les travaux de

l’autoroute. Elle estaux portes de la ville.

�

L’ancien relais de postede la ville accueilleaujourd’hui l’Officede Tourisme etune bibliothèque.

�

Le square des Quinconces.

�

Façade du théâtre.

�

85

C’est par la base nautique de Bouvent que la Reyssouze arrive sur Bourg-en-Bresse. Toutes deux s’ignorent pourtant,car rien ne les relie si ce n’est un parcours de golf. La petite rivière suit son cours dans un certain anonymat àtravers la grande ville, car la cité burgienne ne s’est pas développée autour d’elle, malgré la présence demoulins.

Avec ses 45 000 habitants (75 000 pour son agglomération), la préfecture de l’Ain s’est plutôt construite autour dela pierre, peut-être parce qu’elle est de culture Celte et que trois cents menhirs y furent érigés par les druidesau temps des gaulois... La pierre encore, avec la construction d’un fortin, puis d’un château féodal avec remparts,puis d’une prison. La pierre toujours quand, pour les beaux yeux de Philibert, Marguerite d’Autriche feraédifier le monastère de Brou en l’an 1500.

Aujourd’hui, cette ville à taille humaine jouit d’une certaine douceur de vivre et sa proximité avec les grands axesde transumance en fait un lieu ouvert et dynamique. C’est également une cité fleurie, classée “3 fleurs”, avecun riche patrimoine de maisons anciennes à pans de bois, de statues et petits squares. Elle est aussi célèbre poursa gastronomie et sa fameuse volaille de Bresse AOC dont elle n’est pas peu fière !

L’ agglomération de Bourg-en-Bresse totalise 75 000 habitantset regroupe quinze communes.La vue aérienne, à hauteur du parcdes expositions “Ainterexpo”, donnela mesure de la vaste plaine deBresse et du mode d’habitat dela cité burgienne.

�

L’avenue AlsaceLorraine, principale

artère du centre-ville.Au fond, le clocher de

la basilique Notre-Dame.

�

86

Si l’amour est éternel, le monastère de Brou en est le parfait exemple !

Ce chef d’oeuvre du gothique flamboyant a en effet été édifié parMarguerite d’Autriche, petite-fille de Charles le Téméraire et alorsrégente des Pays-Bas, pour témoigner de l’amour qu’elle portait à sonmari Philibert le Beau, duc de Savoie, mort à 24 ans.

Il a fallu vingt-cinq ans pour bâtir ce joyau architectural, tant et si bienque Maguerite ne le vit pas terminé. Mais elle y repose à tout jamais avecson époux et la mère de celui-ci, Marguerite de Bourbon. L’église n’ajamais eu de vocation religieuse même si des moines, chargés de veiller

sur les trois tombeaux, ont habité le site jusqu’à la Révolution. Lemonastère royal de Brou est entièrement dédié à la visite, avec destrésors à chaque recoin et trois cloîtres à étages : un cas unique enFrance. Brou abrite aujourd’hui un musée qui présente des collectionsd’art français, flamand et italien.

La haute toiture aux tuiles vernissées et colorées a étéentierement refaite dans les années 2000 selon les plans de l’époque.Brou est l’un des monuments les plus visités en France et accueillechaque année plusieurs milliers de visiteurs.

Le Monastère royal de Brou, son église, ses cloîtres et ses jardins à la Française ont été terminés en 1532.Les meilleurs maîtres d’oeuvre et artistes de France et des Flandres de l’époque ont participé à sa construction.

�

87

De Brou la flamboyante aucoeur ancien de Bourg

Le choeur de l’égliseaccueille les troistombeaux. L’ambiance estau recueillement,accentuée par la lumièrefiltrée des somptueuxvitraux historiés.

�

Le centre-ville deBourg en Bressegarde quelquesbeaux souvenirs desa vieille ville avecdes maisons à pansde bois et desbâtisses cossues,tel l’Hôtel Baronde Meillonnas,récemment rénové(photo de droite).

�

�

De jourcomme de nuit,

Brou estflambloyante

et colorée.

�

88

Les jets d’eau,place de laComédie.

�

La fontainede la placeBernard.

�

L’étang du parc de la Préfecture de l’Ainne se visite que lors des Journées du patrimoine.

�

La Volaille de Bresse AOC fait partie intégrantede la vie burgienne. Une biennale d’art populaire lui est

consacrée avec des expositions de coqs massifs,comme ici face à l’Hôtel de Ville.

�

89

Bourg-en-Bresse

90

La Reyssouze

Le beau massif forestier de Seillon et deLa Rena, où le chêne règne en maître,est un poumon vert de 600 hectarespour l’agglomération burgienne.Autrefois possession des Chartreux, cetteforêt domaniale est aujourd’hui ouverteà tous pour le plus grand plaisir despromeneurs, joggeurs et autres vététistes.C’est à son niveau que la plaine deDombes vient y étendreses derniers étangs.

�

91

entre en BresseEn Bresse, l’eau a toujours été omniprésente. C’est elle qui en a dessiné les courbes etchaque ferme avait jadis son puit et sa mare.

La petite Reyssouze avait pour son pacours le choix entre, d’un côté, la plaine de laDombes et ses étang qui flirtent avec les forêts domaniales de Seillon et de La Rena, ausud de Bourg-en-Bresse ; de l’autre, la plaine de Bresse et ses doux bocages. Elle choisitcette dernière.

Après avoir fait ses courses en ville, elle entre donc dans la campagne bressane qu’elletraverse avec lenteur et nonchalance, au gré des villages et des hameaux. Trente-cinqmoulins ponctuent son lit, de sa source à sa confluence avec la Saône, soit pratiquementun tous les deux kilomètres... Deux d’entre eux fabriquent encore de la farine maisn'utilisent plus la force hydromotrice. La plupart des autres ont été rénovés en habitation.

Au sortir de Bourg-en-Bresse, la rivière s’engage à travers champs pour participerpleinement à la vie rurale des agriculteurs de Bresse. Elle remonte, souvent à cielouvert, un pays de Bresse tourné vers la production de maïs et l’élévage de la Volaillede Bresse, seule volaille AOC au monde.

La Reyssouze passeau-devant de la commune

d’Attignat.

�

Dès sa sortie de Bourg-en-Bresse, la Reyssouseattaque son parcours à travers champs par de doucescourbes successives. Autrefois utilisée comme forcemotrice pour entraîner la roue des moulins, elle estaujourd’hui surtout appréciée des pêcheurs.

�

92

La Reyssouze au moulin d’Etrez.

�

93

Plis et drapésde la ReyssouseLa Reyssouze est une rivière aménagée par l’homme. Au fil dessiècles et notamment à partir du moyen-âge, son cours a étédéplacé en de nombreux endroits selon les besoins, créantplusieurs bras. Mais ces contingences n’ont pas contrarié soncheminement sinueux et tranquille au travers des prairies et deshaies bocagères.

On la croise souvent quand on emprunte la route touristique de laBresse. Ce parcours, d’une centaine de kilomètres et composé dedeux boucles, permet la découverte d’un pays serein, vert etvalloné, parsemé de haies et de bosquets, fier de son terroir etd’un habitat typique, avec des fermes en pisé parfois coiffées decurieuses cheminées, les fameuses sarrasines.

La Reyssouze vers Jayat.�

Presqu’à ciel ouvert, bordée de haies arborées, la Reyssouze irrigue la plaine de Bresse et ses productions agricoles.�

94

La plaine toniqueAvec sa forme en pétales de fleurs, le lac de la Plaine Tonique permet de scinder les activités nautiques.

Plus tranquille, la Reyssouze vit au rythme des moulins, comme ici à Jayat.

�

�

95

A son passage à Montrevel-en-Bresse, la Reyssouseborde la base nautique de la Plaine Tonique, néeautour d’un lac artificiel creusé dans des gravières.

Entre l’authentique rivière et ce vaste plan d’eau,deux mondes se côtoient. Celui, rural, qui vit au filtranquille des eaux et un monde plus actif, orientévers le loisir. Ici pêcheurs, baigneurs, amateurs devoile ou de wakeboard, se partagent un espace trèsprisé en été.

Pour l’anectode, sachez que le centre aquatiquecomposé de cinq bassins est alimenté par de l’eauchaude naturelle puisée à même le sol de Bresse !

Chaque village traversé a donné une vraie place à la rivière de la Bresse,comme ici à Saint-Julien-sur-Reyssouze.

�

Bordée par la Reyssouze qui s’y attarde unpeu en zigzagant, la Plaine Tonique donneà la Bresse des airs de cité balnéaire.

�

96

Mosaïque agricoleOn dit des gens de Bresse qu’ils sont des “ventres jaunes”... Selon qui vous raconte l’histoire, la légendeest différente. L’attribution de cette couleur tient-elle à la prudence du paysan bressan, qui portait son orautour du ventre ? Ou bien à la composition traditionnelle de ses repas, à base de “gaudes” à la farine de maïs,d’un beau jaune vif ?

Quoiqu’il en soit, la Bresse est, elle, joliment colorée par les cultures variées, éclatées sur de petits périmètres.Du ciel, c’est une véritable mosaïque artistique et agricole, totalement originale, qu’hommes et animauxdessinent au quotidien.

97

98

La Reyssouse n’est pas la seule à irriguer la Bresse. De nombreux petits cours d’eau parcourentallègrement la plaine, comme le Solnan (notre photo) ou encore le Sevron.

�

Les étangs se font rares en Bresse mais il en existe encore,comme celui de Pontembre vers Lescheroux ou à CurciatDongalon (notre photo).

�

Paysagetypique de laBresse, oùles haiesd’arbres sontnombreuses.

�

99

Tout autourde la ferme

La ferme bressane est un habitat d’une belle typicité. Ses murs sont com-posés de torchis, de briques, de pisé et de pans de bois. Rectangulaire avecune place pour chacun (homme, bête et récolte), elle possède un large toitavec un débord, sous lequel on attache les panouilles de maïs montées engrappe.

Cet habitat bien planté en terre et parfaitement protègé de la lumière res-semble au paysan bressan de l’époque, volontiers secret et parfois mêmeaustère.

Secrètes aussi, et même mystérieuses, les cheminées sarrasines datant du13e siècle, dont une trentaine orne les toits de certaines vieilles fermes. Au-tant la ferme est sommaire, autant ces ouvrages, tous différents, sont desoeuvres à part entière et souvent complexes, dont on ignore les originesexactes encore aujourd’hui .

Ci-contre, la ferme-musée desMangettes à Saint-Étienne-du Bois.Plus à gauche, une ferme bressanetypique, et habitée proche de Vernoux.

La ferme-musée de la Forêt à Courtes a été réhabilitée, à l’extérieur comme à l’intérieur, telle qu’à l’origine. Outils et meublesd’époque donnent une allure d’un autre temps à ce site touristique sis au coeur de la Bresse.

�

�

Les fermes bressanes sont parfois transformées en musées, ou en auberge comme à Vernoux.�

100

Au port dePont-de-VauxMais retrouvons notre ondoyante Reyssouze. Après avoir laisséSaint Étienne sur Reyssouze, Servignat et Corcelles, elle arrive àPont-de-Vaux qui la traite en grande dame en lui offrant un port.

La proximité de la Saône explique cet aménagement qui, ajouté àcelui d’un canal rectiligne, donne à la navigation de plaisance unport d’attache idéal. Situé aux portes de la Bourgogne et face à laSaône-et-Loire, Pont-de-Vaux est en effet un axe priviligié pour letourisme fluvial.

La Reyssouze filant naturellement, mais non sans quelquescaprices, se jeter dans la Saône, les bateaux à partir de l’éclusede Fleurville utilisent le canal.

L’écluse de Fleurville sur le canal de la Reyssouze, remisen service en 1994 pour la navigation de

plaisance, permet aux bateauxde rejoindre le port de Pont-de-Vaux. �

Dans un style bien a elle, la Reyssouze serpente jusqu’à Pont-de-Vaux.C’est ainsi qu’elle poursuivra jusqu’à la Saône.

�

101

102

Le site des Charmes vu du ciel :un air bien méditerranéen !

�

La Boucle de la Seille àSermoyer est moins majestueuse

que celle de la rivière d’Ain àCize mais toute aussi parfaite.

Comme quoi l’eau n’en faitsouvent qu’à sa tête ! �

103

La Seilleet ses sablesémouvants !Au Nord du département de l’Ain, la rivière Seillefait la jonction entre les régions Rhône-Alpes,Franche-Comté et Bourgogne. Comme la rivièred’Ain, elle se pare d’une jolie boucle près deSermoyer. C’est dans ce secteur également qu’ellea façonné l’un des lieux les plus insolites dudépartement : le site naturel des Charmes.

Il est composé d’un ensemble de dunes résultantde l’accumulation de sédiments et de leur trans-port par le vent. Forêts de pins, landes et plagesde sable ajoutent une note toute méditerranéenneà ce site.

Bien sûr, avec une hauteur maximale de quatremètres, ces dunes n’ont rien à voir avec leurcousine géante du Pyla dans le bassin d’Arcachon.Cependant, de par leur configuration, elles sontun cas quasi unique en Europe.

Le site des Charmes à Sermoyer est insolite à plusd’un titre : sable et végétations maritimes, caractère quasi

unique en Europe dans l’intérieur d’un pays...Comme les Pertes de la Valserine, les traces de

Dinosaures à Plagne, plus récemmentdécouvertes : l’Ain fait iciun retour vers sa création.

�

104

Rivière imposante et bien visiblesur la carte géographique desécoliers français, la Saône prendsa source dans les Vosges.

450 kilomètres plus loin, ellevient séparer les départements del’Ain et de Saône-et-Loire, jusqu’àLyon où elle retrouve le Rhônepour l’y épouser.

Auparavant, ses eaux sont gonfléespar celles du Doubs. De petite,elle devient grande et occupedésormais une place importantedans sa vallée si plane que l’on secroit plutôt en plaine.

Elle participe pleinement à la viede son territoire. En bien, quandelle irrigue et fertilise ses vastesberges, en mal quand elle débordeà tout vat les jours de grandescrues !

La Saône est une rivière navigablesur plus de 350 km et le ballet despéniches fait partie de son paysage.Tout comme les guingettes et lesrestaurants alléchants qui serventla friture sur ses rives.

Dans l’Ain, la Saône est d’abordune plaine agricole tournée versl’élevage et le maraîchage, avecpeu de reliefs. De Pont de Vauxjusqu’à Mâcon, seuls les arbresprennent de l’altitude...

Des ports naturels se sontinstallés le long de la Saône,comme ici à Vésines.

�

L’immense vallée de Saône

105

Les crues de la Saône sont fréquentes et redoutées. C’est en1840 que la rivière a dépassé toutes ses limites, avec plusde 8 m de hauteur supplémentaire... Généralement, elle se

stabilise autour des 6 m, ce qui n’est pas sansconséquences pour l’économie locale etla physionomie générale de la plaine.

�

106

Sur les terres desSires de Bâgé

Les vastes prairies sablonneuses du Val de Saône font le bonheurdes maraîchers.

�

107

Ce haut val de Saône est désormais tourné vers la culture maraîchère. Poireaux, salades, choux, radisse nourissent d’un sol humide et sableux. Cela donne, du ciel, des compositions très graphiques.

Mais ce territoire n’a pas toujours été ce grand jardin. Il fut, au moyen-âge, le fief des renommésseigneurs de Bâgé qui régnaient sur toute la Bresse. Il ont édifié là châteaux et églises, dont la plusillustre est celle de Saint André de Bâgé. Cet édifice roman, construit au 12e siècle, est sans doute l’undes mieux préservés de toute la région.

Le joyau d’art roman de Saint André de Bâgé a été construit en 1100par les réputés Sires de Bâgé. A la Révolution, son clocher a été épargné.�

108

L’île Saint Laurent fait face à Mâcon

Deux millénaires séparent ces deux pontsqui enjambent le cours principal de la Saône.11e siècle pour l’ancêtre, 21e pour le petitdernier, inauguré en septembre 2009.

�

109

La vaste Saône n’a pas toujours étéun atout pour la communicationentre les pays, sa grande largeurimposant la construction de grosouvrages d’art.

Ainsi, depuis le 11e siècle, date dela construction du pont en voûte quireliait Saint-Laurent-sur-Saône dansl’Ain à Mâcon en Saône-et-Loire, ilfallut bien des palabres pour voirnaître de nouveaux et indispensablesmoyens d’échange...

Classé en 1936 à l’inventaire desMonuments Historiques, cet ancienpont ne pouvait dès lors être simple-ment détruit et remplacé par plusfonctionnel. Un canal de dérivationa donc été construit pour fairepasser les bateaux, plaçant SaintLaurent sur une île.

La construction de l’autoroute A40Mâcon-Genève a fait naître un autrepont, plus au nord.

Depuis septembre 2009, un nouvelouvrage baptisé pont FrançoisMitterrand a vu le jour au sud deMâcon.

Vue des berges de Saint-Laurent-sur-Saône,Mâcon se présente, de nuit comme de jour,sous son meilleur profil.

�

La Saône, ses bateaux, ses peupleraies, ses ponts...�

Tournée vers le monde agricole dans sa partie précédant Mâcon, la Saône endossepar la suite un habit plus urbain et ce, jusqu’à sa confluence avec le Rhône.

Elle dépasse, rythmée par une succession de ponts tout aussi intéressants les unsque les autres, les communes de Thoissey, Belleville, Montmerle-sur-Saône, Beaure-gard, Jassans-Riottier et Villefranche-sur-Saône.

Peu à peu, les habitants se sont rapprochés des berges. Nombreux sont ceux quivivent avec et par la rivière.

111

Saône des champs, Saône des villes...

Le pont suspendu en pierre eten métal de Beauregard, construità la fin du 18e siècle, n’est plusouvert aux automobilesdepuis 2009.Ce beau retraité acceptecependant toujours les modesde locomotion dits “doux”.

�

Parmi les villes du bordde Saône, Montmerle

est réputée pour safoire, la chapelle

des Minimeset ses parcs.

�

112

113

Trévoux, capitalehistorique de la DombesTrévoux, située en bord de Saône, à l’extrémitéde la plaine de Dombes et aux portes de Lyon,a longtemps joui d’une situation particulière.Elle fut notamment, durant la seconde guerremondiale, la capitale mondiale du diamant.Elle est également la capitale historique de laDombes, alors Principauté indépendante de laFrance : elle en a conservé son caractèremédiéval et un exceptionnel patrimoine culturel.

C’est l’une des communes de l’Ain les plusprisées. Le visiteur s’y rend pour le château etson donjon octogonal du 13e, l’ancien Parle-ment de la Dombes, l’apothicairerie etl’hôpital, le beffroi, l’église, le port et sonpont...

Sa situation, à flanc de colline, lui permet dedominer toute la plaine vers Lyon et jusqu’auxmonts du Lyonnais.

Le Parlement de Trévoux.

�

Ce pontsuspendu,construiten 1851, fut unlieu de péage.C’est désormaisun élément pharedu patrimoine deTrévoux.

�

Les berges.�

La vieille ville et sespetites rues escarpées.�Le beffroi.�

114

115

Les mille étangs de la DombesPasser des eaux vives de la Saône à celles, plus dormeuses, de la Dombes, est toujours unmoment magique.

Car cette vaste plaine est réellement exceptionnelle. Parsemée de mille étangs aux formes,aux couleurs et aux dimensions multiples, elle s’étend en subtils tons de vert et de bleujusqu’au pied du Bugey et aux berges du Rhône.

Ces étangs sont le fruit du travail des hommes, creusés principalement par des moines afinde tirer profit d’un sol riche de forts dépôts d’argiles et mettre en place une culturepiscicole. Souvent reliés entre eux, ils sont régulièrement vidés pour la pêche, parfois remisen cultures quelques temps.

Sous les eaux, la carpe règne en grande dame mais, à l’air libre, ce sont lesoiseaux qui ont trouvé là une zone humide d’exception pour leurs éclosions et leursmigrations : la Dombes est l’une des dix plus grandes régions au monde pour son avifaune.

116

Sans son saint curé, Ars serait une commune de la Dombes comme lesautres, bien campée entre champs et étangs. Mais il y a deux siècles, àla mort de Jean-Marie Vianney, curé de la paroisse et grand confesseurdevant l’Eternel, le village dombiste d’Ars prit une aura universelle.

Devenu à titre posthume le patron de tous les prêtres du monde, il a étébéatifié en 1905, canonisé par le pape Pie XI en 1925 et visité parJean-Paul II en 1986.

La basilique, fondée sur les mêmes principes que celle de Fourvière àLyon, a été construite à la fin du 19e dans l’extension de l’église. Elleaccueille son sanctuaire.

Ce haut lieu de pélerinage et de prière attire chaque année plus de450 000 fidèles venus du monde entier.

117

Les voix célestes d’Ars

La Basilique, la maison du Curé d’Ars et la chapelle du chœursont ouvertes tous les jours et la visite est libre.�

118

La Dombes des châteaux

Principauté indépendante avantson rattachement à la France, laDombes n’est pas seulement uneétendue percée de mille étangs.Elle a une vraie dimensionculturelle, que défend d’ailleursune Académie regroupant deshistoriens locaux.

Des beaux châteaux se sontconstruits autour des étangs : onen comptabilise près d’unecentaine sur toute la plaine.Beaucoup ont été édifiés enépaisses briques rouges, appeléscarrons.

Pour apprécier leurs dimensionset leurs emplacements, parfois àfleur d’eau, il suffit de s’engagersur la route touristique de laDombes ou sur celle des Étangs.Tout au long de ces deux tracés,la Dombes révèle de petitstrésors : chapelles, églises romanes,pigeonniers et maisons fortes.

Le château ou maison fortede Bouligneux ne se visitepas mais peut s’apprécierdepuis la route toute proche.

�

Le château de Fléchères, à Fareins,fait partie des plus beaux châteaux

de la Dombes. Réhabilité,il est ouvert à la visite.

�

119

La chapelle de Chanteins, sur la commune de Valeins, participe au patrimoine culturel de laDombes. Perdue à travers champs, elle fut longtemps un lieu de pelerinage.�

La tour du Plantayn’est que le vestiged’un ancien château

féodal mais, avec ses19 mètres de haut,

elle demeure une cartepostale incontournable

de la Dombes.

�

120

En Dombes, il ne fautsurtour pas se fier

aux étangs pour trouverson chemin tant ils sontd’humeur changeante !Parfois pleins et prêts

pour la pêche, ils peuventse transformer en quelques

jours en champs de maïsou de tournesol...

Seul reste alors le thou,grosse vanne en pierre

(comme ici à l’étangde Joyeaux), pour garderen mémoire que les eaux

reviendront un jour.

�

121

La Dombes des chevaux

Parler de la Dombes sans évoquer le cheval, ce serait faireoffense à ce grand compagnon de l’homme tant il est ici surses terres.

Parfois les pieds dans l’eau, il a profité d’une végétationriche et colorée et s’est taillé une solide réputation au fil dessiècles, notamment au cours de l’histoire mouvementée dela Dombes médiévale.

Le demi-sang de la Dombes, cheval “selle français”, est uncheval solide et sportif qui fut longtemps la vedette desécuries du Roi, à commencer par Henri IV.

Il est aujourd’hui le partenaire des cavaliers de sautsd’obstacle, dont certains lui doivent une renomméeinternationale.

122

L’abbaye de la DombesConstuite en 1863 en brique rouge, dans la plus pure tradition dombiste, l’abbaye cistercienneNotre Dame des Dombes est située près du village du Plantay.

Elle tient une place particulière dans les mémoires car la communauté religieuse qui est à sonorigine a su, dans la prière et le travail, redonner vie à la population locale de l’époque, trèsaffaiblie par la fièvre des marais. Les moines trappistes ont en effet contribué à assécher les étangsmarécageux et à les rendre cultivables lors des période d’assec.

Aujourd’hui, même si elle n’est plus gérée par les moines, l’abbaye reste un lieu derecueillement et de contemplation. La communauté du Chemin Neuf préserve la vocationeocuménique du site, tout en poursuivant la culture des terres et propose des produits de culturebiologique en vente directe dont la fameuse Musculine, produit énergétique à base de viande séchée.

Chaque étang possède son thou, qui permet de gérer le débit des eaux mais également de vider l’étangafin de récupérer les poissons. Autrefois en bois, les thous sont désormais en ciment ou en pierre, avecdes éléments métalliques. Certains sont de véritables curiosités, comme ici à l’étang du Montellier.

�

123

Entre les périodesen eau (évolage)et celles d’assecou la terre prendune physionomie

craquelée, les étangs parti-culièrement fertiles sont

cultivés. Le maïs règne enmaître jusqu’aux berges

du Rhône, toutaussi bien irriguées.

�

124

A Villars les Dombes,le paradis des oiseauxLa Dombes et ses oiseaux, voilà bien une belle et grande histoire d’amour ! Terre de prédilection des migrations del’Europe du Nord vers le continent africain, la Dombes se devait d’offrir un lieu magique où hommes de tous poils etvolatiles de tous plumages pourraient se rencontrer en toute quiétude.

Ce fut fait il y a une quarantaine d’années avec la naissance du Parc Ornithologique de Villars-les-Dombes, devenudepuis le plus important de France et le pôle touristique le plus visité du département de l’Ain. Les oiseaux y viventpour la plupart en semi-liberté, car le parc n’est pas une galarie des curiosités ni un zoo, mais bien un lieu de vie et derencontre entre deux espèces (l’homme et l’animal !) qui partagent la même terre, le même ciel et les mêmes eaux.

Outil pédagogique, scientifique et touristique de premier ordre, cette réserve présente une exceptionnelle variétéd’espèces et offre un spectacle unique d’oiseaux en vol.

125

La Chalaronne,rivière enDombes

Au contraire des étangs de laDombes, qui étendent toute leursurface à ciel ouvert, bien visibleset fréquentés par promeneurs etpêcheurs, la Chalaronne faitpreuve d’une grande timidité...Née à Lapeyrousse, elle traversequelques kilomètres plus loinVillars-les-Dombes dans un belanonymat.

Il faut dire que les arbres seplaisent tellement sur ses rivesqu’ils la recouvrent presque toutle long de son parcours, commepour la garder rien que pour eux !

Ce n’est que lorsqu’elle traversede grosses bourgades commeChatillon-sur-Chalaronne, St Didier-sur-Chalaronne ou encore Thois-sey, qu’elle se découvre, l’espacede quelques centaines demètres,pour recevoir les attentions desjardiniers de la commune.

Hormis ces passages en pleinelumière, elle reste une rivièretrès ombragée,donc très priséeen plein été par les pêcheursvenus taquiner la tanche, levairon ou le goujon.

126

Sa situation géographique a longtemps valu à Châtillon d’être tantôt enDombes, tantôt en Bresse. Désormais, c’est bien de la Dombes qu’elle s’estrapprochée mais surtout de sa rivière, la Chalaronne, qui lui a donné sonnom. Cette belle commune au caractère médiéval avec château, remparts,halles, hôpital, maisons anciennes et portes cossues, s’est fait un pointd’honneur de fleurir magnifiquement sa rivière.

La Chalaronne est ici resplendissante et particulièrement mise en valeurtout au long de sa traversée. Il est vrai que le fleurissement est uneseconde nature à Châtillon-sur-Chalaronne et la ville s’enorgueillit d’êtreclassée «4 fleurs» comme seulement une soixantaine de communes enFrance.

Déambuler dans cette jolie cité, aller à la rencontre de ses artisans d’art,flâner sur les marchés, s’arrêter dans les musées, sont des instants dedouce quiétude.

Chatillon sur Chalaronne : le château fort et ses remparts, le coeur historique de la ville avec sa belle église,son hôpital d’époque devenu centre culturel, sa grande halle et ses maisons anciennes font tout le caractèrede cette princesse de la Dombes.

�

La statue au pied fleuri de Saint Vincentde Paul, illustre curé de la paroissedurant quelques mois, est située prèsde l’hôpital construit en l’an 1300(aujourd’hui centre culturel) et del’apothicairerie.

�

127

A Châtillon, la Chalaronne fleurieLa Chalaronne traverse Châtillon en musardant sousles ponts fleuris, longeant de belles maisons anciennes.

�

Les grandes halles de Châtillon ontété édifiées en 1400. Un incendieles a détruites en 1670.Reconstruites à l’identique avecd’énormes piliers de chêne, ellessont toujours utilisées pour lesmarchés et autres manifestationsculturelles.

�

128

C’est encore bien cachée sous les arbres que la Chalaronne termine sa traverséede la plaine de Dombes et arrive à Saint Didier sur Chalaronne. Elle prend, ici,un peu d’oxygène à ciel ouvert avant de poursuivre sa route, à nouveau protégéepar les feuillus jusqu’à Thoissey. Puis elle rejoint la Saône, dans laquelle ellese jette entre le pont et le camping.

�

129

Jardins aquatiquesà St Didier

A Saint Didier sur Chalaronne, au-tour de la rivière et près d’un moulin,un passionné de la vie aquatique acréé en 1994 un étang, des bassinset un parc paysager.

Ces lieux, ouverts à la visite, se sontdéveloppés au point de devenir unvéritable musée de la planteaquatique, avec plus de 150 variétésdont des nénuphars et des lotusgéants.

Les eaux claires, survolées par libel-lules et papillons, sont animées parde belles carpes japonaises bicolores,caracolant pour le plus grand bon-heur des enfants.

130

La Veyle entre deux paysS’il devait y avoir une frontière naturelle entre la Bresse et laDombes, la Veyle pourrait être celle-là.

C’est face à Mâcon, et dans la Saône, qu’elle vient terminer soncours. Auparavant elle a traversé près de cinquante communessur 67 kilomètres avec pour point de départ Chalamont, à lapointe nord de la Dombes.

Parmi elles, citons Pont-de-Veyle, Saint-Jean-sur-Veyle ou encorele village très gastronomique de Vonnas.

Autant la Chalaronne vit cachée, autant la Veyle s’expose à lavue de tous et il est aisé de suivre son cours par un moyen aérien.Vus du ciel, son lit bien dessiné et ses courbes douces luiconfèrent une belle esthétique.

Parce que les bras de la Veyle l’encercle puis latraverse dans les deux sens, Pont-de-Veyle aété surnommée “la Venise Bressane” mais lacomparaison s’arrête là, hormis peut-être lesjours de grande crue ! La petite cité a d’autresatouts, avec le beau château des Compagnonsdu Devoir, la Tour de l’horloge, des maisonsmédiévales en brique et quelques beauxsouvenirs de l’époque où elle était unecité fortifiée.

�

La Veyle passe à hauteur de SaintJean sur Veyle, sa belle église d’artgothique et ses fresques murales.Plus au loin, un des imposantsmoulins encore en activitésur la rivière.

�

131

Non loin de la rivière, le musée des Planons s’expose à Saint Cyrsur Menthon. C’est un site culturel majeur du département del’Ain, avec 20 hectares de découvertes et 3 000 m2 d’expositions.�

Les moulinssont nombreux sur la Veyle,

beaucoup sont restaurés.�

132

A Vonnas, la gastronomeRoue à aube, cascades, méandres, la Veyle est ici en exposition permanente ! A Vonnas, l’eau est traitée en invitée de marque. Villageemblématique de la gastronomie bressane, Vonnas est connu des gourmets du monde entier grâce au charisme et à l’enthousiasme deGeorges Blanc, Chef du restaurant éponyme, 3 étoiles au Guide Michelin, et ardent défenseur de la Volaille de Bresse AOC.Ce joli village, lauréat du concours national de fleurissement et d’ailleurs classé “4 fleurs”, possède un intéressant musée de attelages,installé dans l’ancien moulin.En attendant votre visite, la rivière se promène sagement au milieu des champs cultivés et d’une riche végétation. Une aigrette mon-tre parfois le bout de son bec, à la recherche de quelque poisson paresseux.

133

134

La Veyle entre Mézériat et Saint-Denis-les-Bourg est à fleur de prairie.Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes quand elle se laisse allerà de larges débordements, les jours de crue...

�

A Buellas, la Veyle visite la Poype des Fées,réhabilitée comme au temps ancien : un fossél’entoure et une tour en bois la surmonte.Au début du 20e siècle, il y avait encore centcinquante poypes dans l’Ain. Elles pourraientcorrespondre à des mottes cadastrales...

�

135

La Veyle vivanteArrivée de la Dombes pour se frotter à la plaine de Bresse, la jolie Veyle, sur laquelle veille undynamique Syndicat de rivière, n’en finit pas de se tortiller de plaisir. Elle est là, au sortir del’agglomération de Bourg-en-Bresse, pour se rendre à Mézériat. A Polliat, elle retrouve l’un de sesplus vieux moulins à la tradition meunière, celui de Montfalcon. A Buellas, c’est près de la poypequ’elle passe, en s’y interrogeant encore sur le mystère non élucidé de ces monticules de terre sifréquents en Bresse.

La Veyle vers Polliat.�

136

Ambérieu-en-bugey ouvre la vallée de l’Albarine

Le bassin ambarrois accueille un autre château de renom : celui de l’aviateur-écrivainAntoine de Saint-Exupéry. Situé à Saint Maurice de Renens, au coeur d’un parcbucolique, il a largement inspiré les écrits de l’auteur du “Petit Prince”.

�

La cité d’Ambronay, au caractère médiéval, accueille une abbaye bénédictine fondéeau 8e siècle. Cette belle bâtisse d’architecture gothique sert de cadre à une Académie.Un festival de musique baroque, de renommée internationale, s’y déroule chaque année.

�

137

Aux portes de la vallée de l’Albarine qu’elle voit passer à ses pieds, Ambérieu-en-Bugey est un axe incontournable entre les plaines del’Ain et les reliefs du Bugey. La cité a une solide culture cheminote. Un musée est d’ailleurs dédié au chemin de fer. Elle possède égalementune importante base aérienne militaire.Mais ce qui fait sa véritable histoire, c’est le château des Allymes qui surplombe la ville. Cette forteresse du 12e siècle a connu son heurede gloire en 1601. A cette date et en ce lieu a été signé le Traité de Lyon, qui actait ni plus ni moins que le rattachement des Pays de l’Ainà la France.

Le château des Allymes et son hameaude Brey-de-Vent ont été, durant

de nombreux siècles, au coeur desquerelles entre la Savoie (italienne)

et le Dauphiné (français).

�

138

Cette rivière est très fréquentée par lespêcheurs à la mouche, qui viennent ybatailler avec la truite fario.�

La vallée de l’Albarine a connu, à l’ère industrielle, un développement important autour dessoieries. Puis elle est tombée en désuétude au point de devenir bien triste... Mais les effortsconjugués, ici et là, ont redonné de belles couleurs à ce petit territoire, pays du délicieuxRamequin (un fromage à servir en fondue) et terre d’accueil d’une Albarine vivaceet très poissonneuse.

�

139

Fougueuse Albarine

Et voici la fougueuse Albarinequi, à peine sortie de terre versBrénod, sur le plateau d’Haute-ville, se paye le luxe de la plushaute chute du département del’Ain !

C’est à la cascade de la Chara-botte qu’elle s’élance pour ungrand saut de 115 mètres. Ainsipropulsée, cette rivière pleinede vie, très appréciée despêcheurs à la mouche adeptesdu no-kill, descend dans la val-lée de Saint-Rambert-en-Bugeypuis rejoint la plaine et larivière d’Ain.

Tout au long de son cours, elletraverse des paysages d’uneétonnante richesse et s’approchede villages très pittoresques,comme Lacoux, Oncieu ouencore Chaley.

La cascadede la Charabotte,vers Hauteville-

Lompnès, estun lieu prisé

des randonneurs.Elle peut s’aborderpar le haut ou par

le bas, dans lesdeux cas labalade vaut

le détour.L’hiver, elle se

transforme en unesublime cascade

de glace.

�

140

Le circuit des cadrans solaires relie la plupart des villagesdu plateau, de Cormaranche en Bugey en passant parCorcelles, Brénod, Champdor, etc.

�

Le village rond d’Oncieu, l’un des plus belles cartespostales du département de l’Ain.

�

141

DélicieuseAlbarine

Sur ce beau territoire du Bugey,qui va du plateau du Retordjusqu’au Valromey, tourné versla randonnée pédestre, l’Albarinea pour écrin des villages decaractère.

Nous sommes ici au pays desnarcisses, abondants au printemps,et sur le “circuit des cadranssolaires”, l’une des quatre bouclesde la route touristique du Bugey.Ces cadrans se découvrent surles façades de belles maisons,installés parfois en des endroitsinsolites. Chaque village enpossède un ou deux, jamais lesmêmes.

A cette culture rurale, le villagede Lacoux, à flanc de montagne,adjoint une approche pluscontemporaine de l’art. Dans cepetit village, un peu excentré desvoies de passage, est venu senicher un musée d’art contem-porain, place forte des artsplastiques en Rhône-Alpes.

Tout aussi inattendu est levillage d’Oncieu, au pied dumassif d’Evosges, dont la confi-guration en rond ne manque pasd’étonner. Vu du ciel, le cercleest presque parfait.

Plus bas, derrière la cascade dela Charabotte, Chaley, tout petitvillage de 120 âmes, est le pointde départ de nombreuses etbelles randonnées dans ceBugey aux couleurs de jade etaux parfums sauvages.

C’est dans l’ancienne mairie-école quele musée d’art contemporain a vu le jouren 1972. Dès 1998, un programme derénovation et d’adaptation de ces locauxaux missions de Centre d’art contemporainest engagé. Une optimisation de l’aired’exposition, en linéaires, en lumière et enconfort d’accrochage, a été menée pouratteindre désormais 200 m² répartis surdeux niveaux. Ici, on déguste avec les yeux.�

Le village de Chaley niché au bas des gordes de l’albarine �

Les narcisses sont nombreux sur leplateau d’Hauteville à Brénod,

à leur aise dans cette zone humide etfraîche. Le Bugey est l’une des deux

régions de France où l’on pratiquela cueillette pour la parfumerie.

�

Du plateau du Retordà celui du Valromey,les chemins derandonnées sontnombreux et pittoresques.

�

142

Le plateau du Retord, situéau coeur du département,est composé de combes, deforêts et de nombreuxchemins qui s’ouvrent surdes paysages paisibles etpréservés.

Les vastes étendues de présuccèdent aux massifsforestiers. Quelques plansd’eau, comme à Thézillieu ouRuffieu, apportent unetouche vivifiante à ce trèsbel ensemble naturellementdédié au tourisme vert.

Ces multiples teintes d’éme-raude s’éclairent parfois denuances rouges ou jaunes,au gré des champs de bléponctués de coquelicots.

C’est bien là toute la magiede ce superbe territoire auxvertus apaisantes et régéné-ratrices.

Le vaste plateau du Retord et ses forêts de sapins.

�

143

Le Retord, commesur un plateau

Le plan d’eau de Ruffieu.�

L’étangde Thézillieu, très

apprécié des pêcheurs...et des nénuphars.

�

144

A renverser des montagnesHiver comme été, le plateau du Retord est un grand terrain de jeux : biathlon sur un anneau spécialement conçuau Plans d’Hotonnes, raquettes et ski de fond à Brénod, chiens de traîneau à Cuvéry, VTT et randonnées vers lePoizat, pêche et bronzage au lac des Alliettes à Poisieu...

On comprend mieux pourquoi l’intrépide Albarine y prend sa source, car tout ici n’est qu’élan de vie !La chapelle du Retord affronte les saisonsavec une grande sérénité. Son intérieur touten bois forme un contraste réconfortant avecl’austérité extérieure.

�

Le lac des Alliettes à Songieu.�

145

L’anneaude biathlondes Plansd’Hotonnejouit d’uneréputationinternationale.

�

146

Le plateau sauvage de Sur Lyans.�

La cime du Grand Colombier. Au fond, le Mont Blanc.

�

147

Le grand Colombier, ce géant vertLe Grand Colombier est le sommet le plus méridional de la chaîne du Jura. Du haut de ses1 534 mètres, ce géant fort apprécié des bugistes domine toute la vallée du Haut Rhône surl’un de ses versants. Sur l’autre, il a une vue splendide sur tout le Valromey dont il est leporte-drapeau.

Surtout, son col le plus haut est l’un des plus difficiles de France, avec despourcentages à 20% ! Pour celà, il est autant aimé que redouté des cyclistes, qui en fontun véritable challenge. “Se faire le Colombier”, c’est comme “avaler le mont Ventoux”, il enreste un impérissable (et parfois douloureux) souvenir sportif.

Dans la montée à partir de Lochieu, le joli jardin d’Arvières réunit plantes etessences d’antan, sur un site très pittoresque où il fait bon s’attarder enhumant avec délices les parfums des fleurs et des simples.

Plus sauvages sont les grandes herbes du plateau de Sur Lyans, autre lieu mythique de ceValromey authentique, généreux et revigorant.

Le jardin d’Arvières.�

Le Grand Colombier, imposant et tranquille. Une croix est érigée à son sommet.

�

148

Les lacets du Valromey

Le Grand Colombierest un incontournable

des paysages etpanoramas du Bugey.

Sur Vongnes, village viticoled’excellence, il pose son

regard protecteur de géant.

�

Mille ans après sa construction, l’église de Vieuen Valromey a gardé tout son caractère.

�

Fours en pierreet toits en lauzesont les clichésde ce rustique Valromey.

�

Grangeon dans lesvignobles bugistes.

�

149

Heureux les fêlés !” proclamait le cinéasteMichel Audiart “Car ils laissent entrer lalumière”.

Ceux-là pourraient peut-être affronter, à véloet sans broncher, l’une des ascensions les plusrudes du Tour de France, souvent étape finaledu Tour de l’Ain cycliste ! Car il faut êtresacrément motivé, voire un peu “fêlé”, pouraborder la succession de lacets à partir deLochieu. Pourtant la route, sous les sapinsd’abord puis en plein ciel, à l’approche dusommet, est d’une rare beauté...

Plus bas, sur le plateau du Valromey, lestrésors se découvrent plus tranquillement,même sans carte.Églises (comme celle toute en pierre de Vieu),fours à pain (indispensables à tout villagebugiste digne de ce nom), résurgences natu-relles (comme le Pain de Sucre à Poisieu) selivrent sans chichis au fil des pas. Forcémentsympathique !

Le Pain de Sucre, entre Brénaz et Poisieu.�

�

bí éçìêèìçá åÉ é~ë Ñáåáê Éå ÄÉ~ìí¨ é~ê ÅÉ ëçáê ÇÉ NQ àìáääÉí OMMV ëìê ä~ p~∑åÉKqáê¨ ÇÉ jßÅçåI äÉ ÑÉì ÇÛ~êíáÑáÅÉë èìÉ äÛçå éÉìí ~ÇãáêÉê ÇÉë ÄÉêÖÉë ÇÉ p~áåí i~ìJêÉåí ëìê p~∑åÉ Éëí äÛìå ÇÉë éäìë ëéÉÅí~Åìä~áêÉë ÇÉ ä~ ê¨ÖáçåK iÉë ãìäíáéäÉë êÉÑäÉíëÉå ÑçêãÉ ÇÛ¨íçáäÉë èìá ëÅáåíáääÉåí ëìê äÉë É~ìñ ÇÉ p~∑åÉ åÛó ëçåí ë~åë ÇçìíÉ é~ë¨íê~åÖÉêK `ÉííÉ éÜçíç Éëí ìå ãçåí~ÖÉ åìã¨êáèìÉK bå éêÉãáÉê äáÉì ìåÉ éÜçíçÖê~JéÜáÉ é~åçê~ãáèìÉI ÉÑÑÉÅíì¨É ÇÉ åìáíI ¶ ä~èìÉääÉ çåí ¨í¨ ê~ééçêí¨Éë ÇÉë éêáëÉë ÇÉîìÉë ëìÅÅÉëëáîÉë ÇÉë ÑÉìñ ÇÛ~êíáÑáÅÉëK iÛáåëí~åí Éëí ã~ÖáèìÉ ÅçããÉ ìåÉ áã~ÖÉÇÉ ä~

qÉñíÉë J mÜçíçÖê~éÜáÉëqÜáÉêêó jçáêçìñ

mÜçíçÖê~éÜáÉëÅìäáå~áêÉë

`çêáååÉ _Éêíê~åÇ

oáîá≠êÉëI ä~ÅëI Å~ëÅ~ÇÉë Éí ¨í~åÖëëÉêîÉåí ÇÉ Ñáä ÅçåÇìÅíÉìê ¶ ìåÉéê¨ëÉåí~íáçå çêáÖáå~äÉ Éí ëçìîÉåí ~¨JêáÉååÉ ÇÛìå Ǩé~êíÉãÉåí ÇÉ äÛ^áå ÇÛìåÉÉñÅÉéíáçååÉääÉ ÇáîÉêëáí¨îáëìÉääÉI ÇÛìåÉ å~íìêÉ ~ìíÜÉåíáèìÉ Éí ÇÛìåé~íêáãçáåÉ ÅìäíìêÉä Ñ~ÄìäÉìñK

^éê≠ë iÛ^áå m~åçê~ãáèìÉ Éí ^¨êáÉåÒI äÉéÜçíçÖê~éÜÉ qÜáÉêêó jçáêçìñéê¨ëÉåíÉI ìåÉÄ~ä~ÇÉ áå¨ÇáíÉI íçí~äÉãÉåíëìêJéêÉå~åíÉ Éí ÅçããÉåí¨É W ìå ¨ãçìî~åíêÉíçìê ~ìñ ëçìêÅÉë ÇÉ ÅÉ Ç¨é~êíÉãÉåí~ìñ Å~ê~Åí≠êÉë ÄáÉå íêÉãé¨KKK

aÉ iÛ^áå ÉåíêÉ ÇÉìñ É~ìñÒI ~ì ÅçÉìê ÇÉëã¨~åÇêÉëI ÇÉë ãáêçáêë Éí ÇÉë ¨Åä~íëI áä ó~î~áí ìå íçìí éÉíáí é~ë ¶ Ñ~áêÉ éçìê îçìë~ãÉåÉê äÛÉ~ì ¶ ä~ ÄçìÅÜÉKKK i~ éÜçíçJÖê~éÜÉ Åìäáå~áêÉ `çêáååÉ _Éêíê~åÇ äÛ~Ñê~åÅÜá éçìê îçìë Éí îçìë éêçéçëÉ OOé~ÖÉë Éåîáëáçå çêáÖáå~äÉ ÇÉ Ö~ëíêçåçãáÉê¨Öáçå~äÉK

PP €

iÛ^áå

ÉåíêÉÇÉ

ìñÉ~

ìñ