Le fédéralisme et les communications… · 2013-11-18 · Le fédéralisme et les communications Les relations intergouvernementales au Canada de à ˆ Préface de André Bernard

CAHIERS DU QUÉBEC COLLECTIONS COMMUNICATIONS ET SC IENCE POLIT IQUE

Yves Théorêt

Le fédéralisme et lescommunications

Les relations intergouvernementales au Canada de à ��

Préface de André Bernard et ClaudeYves Charron�

L ’ arrivée au pou voir de Brian Mulr oney en 1984, plusconciliant que son prédécesseur Pierre Trudeau à l’égard des

partenaires de la fédération, constitue une étape mar quante dansl’évolution du fédéralisme canadien et des r elations intergouver-nementales.

Dans le domaine des communications, legouvernement progressiste-conservateurde Brian Mulr oney a pri vilégié un dé-sengagement de l’État et a adopté u nepolitique de r elations intergouverne-mentales conforme à celle qu’il pr o-posait dans d’autres secteurs d’activité.Sans délaisser ses compétences e xclu-sives en matièr e de communications,il a permis une implication accrue desgouvernements provinciaux dans cedomaine. Cette politique basée sur lescompromis et les accommo dementsétait considérée, à l’époque, commeune forme d’adaptation susceptible depréserver le fédéralisme.

« La grande originalité du travail de Yves Théorêt est d’évaluer lesréorientations observées dans un domaine d’acti vité, les commu-nications, et d’en mesur er l’impact sur le fédéralisme. Dans ledomaine des communications, la démonstration est éloquente,et offre des réponses à des questions qui ont, jusqu’ici du moins,peu retenu l’attention des chercheurs. » Extrait de la préface

YVES THÉORÊT est pro-fesseur au département desCommunications de l’Uni ver-sité du Québec à Montr éal.Il a également œuvré au mi-nistère des Communicationsdu Canada et au Conseil dela radiodiffusion et des télé-communications canadiennes(CRTC), où il a occupé dif-férentes fonctions. Il est ti-tulaire d’une maîtrise encommunication et d’un doc-torat en sciences politiques.

Le fédéralisme et lescommunications

Les relations intergouvernementales au Canada de à ��

CQ �� wwwhurtubisehmhcom��

Yves

Thé

orêt

CQ ��

Lefé

déra

lism

eet

les

com

mun

icat

ions

��

�� $

HMH_c.CQ129_080506 06/05/08 16:28 Page 1

Extrait de la publication

Le fédéralisme et lescommunications Les relations intergouvernementales

au Canada de �� à ��

Préface de André Bernard et ClaudeYves � Charron

Yves Théorêt

CAHIERS DU QUÉBEC COLLECTIONS COMMUNICATIONS ET SC IENCE POLIT IQUE

PremièrFédéralisme/01.05.02 5/7/02 3:51 PM Page 2

12G:\Cahiers du Qc\Federalisme et communications\Federalisme et communications (CQ 129).vp6 mai, 2002 15:40:10

Color profile: DisabledComposite Default screen

CollectionCommunications

Jacques RivetGrammaire du Journal politiqueà travers Le Devoir et Le JourDeuxième éditionrevue et corrigée (1986)

Victor TeboulLe jourÉmergence du libéralisme moderneau Québec

Rossel VienRadio française dans l’Ouest

Patrick ImbertL’Objectivité de la presseLe 4e pouvoir en otage

Jacques Riveten collaboration avecAndré Forgues et Michel SamsonLa Mise en page de presse

Collectif sous la direction deRobert Lahaise,préface de Lise Bissonnette,postface de Guy RocherLe Devoir: reflet du Québecau 20e siècle

CollectionScience politique

Le Processus électoral au QuébecLes élections provincialesde 1970 et 1973(en collaboration)

Partis politiques au Québec(en collaboration)

V�ra MurrayLe Parti québécois: de la fondation àla prise du pouvoir

André BernardQuébec: élections 1976

Edmond OrbanLe Conseil nordique: un modèlede Souveraineté-Association?

Gaétan RochonPolitique et contre-culture:essai d’analyse interprétative

Pierre FournierLe Patronat québécoisau pouvoir: 1970-1976

André Bernard etBernard DescôteauxQuébec: élections 1981

Évelyne Tardy et al.La Politique: un monde d’hommes?Une étude sur les mairesses au Québec

Thomas R. BergerLiberté fragileDroits de la personne et dissidenceau Canada

Louis Massicotte et André BernardLe Scrutin au Québec:un miroir déformant

Évelyne TardyLes Femmes et les conseilsmunicipaux du Québec




Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives CanadaThéorêt, Yves, 1960-

Le fédéralisme et les communications : les relations intergouvernementales au Canada de 1984-1993(Les Cahiers du Québec ; CQ 129, Collection Communications) (Les Cahiers du Québec ; CQ 129, Collection Science politique)Présenté à l’origine comme thèse (de doctorat de l’auteur – Université du Québec à Montréal), 1997 sous le titre : Les relations intergouvernementales canadiennes dans le domaine des communications, de 1984-1993.Comprend des réf. bibliogr. et un indexISBN 978-2-89428-583-1

1. Relations fédérales-provinciales (Canada) – Histoire – 20e siècle. 2. Communication – Politique gouvernementale – Canada. 3. Communication – Canada – Histoire – 20e siècle. 4. Fédéralisme – Canada. 5. Canada – Politique et gouvernement – 1984-1993. I. Titre II. Relations intergouvernementales canadiennes dans le domaine des communications, de 1984-1993. III. Collection : Cahiers du Québec : CQ 129. IV. Collection : Cahiers du Québec. Collection Communications. V. Collection : Cahiers du Québec. Collection Science politique.JL27.T53 2002 320.471’049 C2002- 940666-8

Les Éditions Hurtubise HMH bénéficient du soutien financier des institutions suivantes pour leurs activités d’édition :•ConseildesArtsduCanada•GouvernementduCanadaparl’entremiseduProgrammed’aideaudéveloppement

de l’industrie de l’édition (PADIÉ)• SociétédedéveloppementdesentreprisesculturellesduQuébec(SODEC)• Programmedecréditd’impôtpourl’éditiondelivresdugouvernementduQuébecL’auteur et l’éditeur remercient le Secrétariat des conférences intergouvernementales canadiennes.Maquette de la couverture et montage photographique : Olivier Lasser Photographie de la couverture : Ron deVries Maquette intérieure et mise en page : Lucie Coulombe

Copyright © 2002, Éditions Hurtubise HMH ltée

Éditions Hurtubise HMHltée DistributionenFrance: 1815,avenueDeLorimier LibrairieduQuébec/DNM Montréal (Québec) H2K 3W6 30,rueGay-Lussac Tél.: (514) 523-1523 75005 Paris FRANCE www.librairieduquebec.frISBN : 978-2-89428-583-1Dépôtlégal:2e trimestre 2002 BibliothèqueetArchivesnationalesduQuébec BibliothèqueetArchivesduCanada

Réimprimé au Canada en juin 2008 sur les presses de Marquis Imprimeur, Montmagny, Québec

www.hurtubisehmh.com

CQ-129_Federalisme_cre�dits.indd 1 07/05/08 03:47:01 pm

Cahiers du Québecfondés parRobert Lahaise

Directeurs des collections:

Beaux-ArtsFrançois-Marc Gagnon

CommunicationsClaude-Yves Charron

Cultures amérindiennes

Droit et criminologieJean-Paul Brodeur

Éducation / Psychopédagogie

EthnologieJocelyne Mathieu

GéographieHugues Morrissette

Histoire et documents d’histoireJean-Pierre Wallot

Littérature et documents littéraires

MusiqueLyse Richer

PhilosophieGeorges Leroux

Science politique

SociologieGuy Rocher



Ce manuscrit est dédié à des femmes exceptionnelleset à un ami: ma mère, Jeannine Brouillard-Théorêt(1929-1992), un modèle de vie, ma compagne,Claudine Tremblay, dont la patience et la sérénitésont une source constante d’inspiration, mes filles,Catherine et Marianne, dont l’existence est pas-sionnante et, mon ami, mon père, Camille Théorêt,un autre modèle de vie. À tous, merci de votrecompréhension et de votre sollicitude.

Yves Théorêt, janvier 2002




R E M E R C I E M E N T S

Nous tenons à souligner la très précieuse collaborationde monsieur André Bernard, professeur de science poli-tique à l’Université du Québec à Montréal, et celle,exceptionnelle, depuis des années, et dans de nombreuxprojets, de monsieur Claude-Yves Charron, professeur decommunication à l’Université du Québec à Montréal etsecrétaire général des Chaires UNESCO en communications.




Table des matières

AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

PRÉFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

CHAPITRE PREMIER / LES RELATIONS INTERGOUVERNEMENTALES

ET LE DOMAINE DES COMMUNICATIONS . . 29Le contraste entre les politiquesconservatrice et libérale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29Le domaine des communications . . . . . . . . . . . . . . . . 32Le partage des pouvoirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Le gouvernement progressiste-conservateur . . . . . . . . 38

CHAPITRE I I / UNE ANALYSE DES RELATIONS

INTERGOUVERNEMENTALES . . . . . . . . . . . . . . . . . 41Le fédéralisme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41Les relations intergouvernementales . . . . . . . . . . . . . . 45La théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52La méthode. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

CHAPITRE I I I / LES COMMUNICATIONS DE 1929 À 1984:

UNE ÉPOQUE D’AFFRONTEMENTS . . . . . . . . . . . . 65Les enjeux culturels et économiques . . . . . . . . . . . . . . 65Les relations intergouvernementales . . . . . . . . . . . . . . 77

La radiodiffusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77Les télécommunications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86

Une époque d’affrontements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88

CHAPITRE IV / LE GOUVERNEMENT PROGRESSISTE-CONSERVATEUR

DES ANNÉES 1984 À 1993ET LES CONDITIONS DE L’ÉPOQUE . . . . . . . . . . . . 95

Les facteurs institutionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95Les facteurs endogènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103Les facteurs exogènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111




CHAPITRE V / LE GOUVERNEMENT PROGRESSISTE-CONSERVATEUR

ET LES COMMUNICATIONS, DE 1984 À 1988 . . . . . . 123La radiotélédiffusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123La gestion du spectre des fréquences radioélectriques . . 135La câblodistribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136Les télécommunications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 138La «régionalisation» du ministère desCommunications du Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139Une époque d’accommodements . . . . . . . . . . . . . . . . 143

CHAPITRE VI / L’ACCORD DU LAC MEECH : UN TOURNANT DANS

LA VIE POLITIQUE DES ANNÉES 1984 À 1993 . . . . . 149La Loi constitutionnelle de 1982 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149Le projet de Modification constitutionnelle de 1987. . . . 153Le retour des affrontements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167

CHAPITRE VI I / LE GOUVERNEMENT PROGRESSISTE-CONSERVATEUR

ET LES COMMUNICATIONS, DE 1989 À 1993 . . . . . 171La radiotélédiffusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171La gestion du spectre des fréquences radioélectriques . . . 176La câblodistribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176Les télécommunications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177La fin des accommodements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

CHAPITRE VI I I / LA STRATÉGIE DE L’ACCOMMODEMENT DES

ANNÉES 1984 À 1993 : UNE TENTATIVE DE

RENOUVELLEMENT DU FÉDÉRALISME CANADIEN 191Le fédéralisme de Brian Mulroney . . . . . . . . . . . . . . . 191Les communications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197L’élaboration des politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206Le partage des pouvoirs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209L’accommodement nécessaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211

CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217

BIBLIOGRAPHIE SÉLECTIVE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227

APPENDICES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233

INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239



Liste des figures et des tableaux

FIGURE 1.1 / Dépenses fédérales, provinciales et territorialesdans le domaine culturel, par habitant,en 1997-1998 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

TABLEAU 4.1 / Nombre de rencontres intergouvernementalesde 1980 à 1984 et de 1984 à 1985 . . . . . . . . . . . . . 101

FIGURE 5.1 / Contribution financière du gouvernementdu Canada à la Société Radio-Canada (SRC),de 1984 à 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

FIGURE 5.2 / Contribution financière du gouvernement duQuébec à la Société de Radio-Télévisiondu Québec, de 1984 à 1993 . . . . . . . . . . . . . . . . . 126

FIGURE 8.1 / Dépenses du gouvernement du Canada dansle domaine culturel, de 1984 à 1993 . . . . . . . . . . . 199

FIGURE 8.2 / Ventilation des dépenses du gouvernement duCanada dans le domaine culturel, de 1984 à 1993 . . 200

FIGURE 8.3 / Dépenses des gouvernements fédéral etprovinciaux et des administrations municipalesdans le domaine culturel, de 1984 à 1993 . . . . . . 201

FIGURE 8.4 / Ventilation des ressources totales projetées(crédits et recettes) du portefeuille desCommunications et de la Culture dugouvernement du Canada, de 1984 à 1993 . . . . . . 201






Avant-propos

Cette réflexion théorique découle d’une thèse de doc-torat soutenue en 1996. Elle aborde la transformation

des relations intergouvernementales au Canada dans ledomaine des communications sous le règne du gouver-nement progressiste-conservateur de Brian Mulroney.

Nos interrogations portent premièrement sur lesfacteurs qui amènent le gouvernement du Canada à privi-légier, entre 1984 et 1993, une politique de relations inter-gouvernementales différente de celle du gouvernementlibéral précédent dans le domaine des communications,dans un second temps sur les facteurs qui permettent uneparticipation accrue des gouvernements provinciaux dansce domaine d’activité et enfin sur les incidences de cettetransformation sur la gestion du fédéralisme en matièrede communications.

Notre analyse conclut à la poursuite, entre 1984 et1993, de visions et visées préférant et privilégiant, d’unepart, l’accommodement à l’affrontement et, d’autre part,le désengagement de l’État. En effet, la politique de rela-tions intergouvernementales du gouvernement du Canadaentre 1984 et 1993 découle des conditions de l’époque,qui sont influencées par des facteurs institutionnels,endogènes et exogènes, lesquels, à leur tour, permettentune série d’accommodements et, partant, une nouvelle




politique de relations intergouvernementales. En plusd’être le reflet des conditions de l’époque, la politique derelations intergouvernementales, entre 1984 et 1993,exprime un courant important de l’opinion au Canada,celui qui appuie une conception «classique» du fédéra-lisme. Toutefois, dans la foulée des pourparlers constitu-tionnels de 1987, la collaboration s’estompe. De fait, dès1989, en dépit de la préférence affichée du chef du gouver-nement du Canada pour une politique d’accommodement,c’est le retour des affrontements et la mise en œuvre d’unfédéralisme moins classique.

14 Le Fédéralisme et les communications



Préface

De nombreux observateurs estiment que les commu-nications — c’est-à-dire la radio, la télévision, les

télécommunications, l’informatique, etc. — et leurs diffé-rentes manifestations, sont au cœur des bouleversementsqui secouent notre société. Les communications, affirment-ils, modifient non seulement nos frontières géogra-phiques et nos organisations politiques mais aussi, etsurtout, notre manière de vivre et de penser.

Au Canada, en vertu de l’interprétation que lestribunaux ont donnée de la Constitution, le domainedes communications est de la juridiction exclusive duParlement canadien. Ce domaine d’activité, que plusieursjugent essentiel au développement économique et cul-turel de la société, a suscité de nombreuses discussions,parfois hargneuses, entre les ordres de gouvernement. Detout temps, en effet, les autorités politiques des provinces,et plus particulièrement celles du Québec, ont réclamé,en s’appuyant sur leurs propres juridictions, un droitd’agir dans ce domaine, pour influencer à leur façon ledéveloppement économique et culturel de leur province.

De 1929 à 1984, comme le fait valoir à très juste titreYves Théorêt dans Le Fédéralisme et les communications:les relations intergouvernementales au Canada de 1984 à1993, le domaine des communications, à l’exception de la



télévision éducative, n’a fait l’objet d’aucun arrangemententre les paliers de gouvernement. Le fédéralisme pratiquédurant cette époque par les autorités politiques, dans cechamp d’activité, et les relations intergouvernementalesqui en découlent, ont opposé les ordres de gouvernementtant en matière de radiodiffusion qu’en matière de télé-communications.

L’arrivée au pouvoir du gouvernement de BrianMulroney en 1984, plus conciliant à l’égard des partenairesde la fédération, constitue une étape marquante dansl’évolution du fédéralisme canadien et des relations inter-gouvernementales. René Lévesque, premier ministre qué-bécois de l’époque, a même accepté le beau risque que luiproposait son homologue canadien en reprenant les pour-parlers constitutionnels, que son gouvernement souverai-niste avait refusé de poursuivre quelques années auparavant.La politique du gouvernement Mulroney a différé sub-stantiellement de celle du gouvernement libéral de PierreTrudeau. Cette politique a marqué tout particulièrementl’évolution du dossier des communications au Canada.

Yves Théorêt a cherché à expliquer cette détentespécifique, observée dans le domaine des communications,et il a tenté d’évaluer ses implications sur les relationsintergouvernementales et le fédéralisme canadien.

Le gouvernement progressiste-conservateur a dûfaire face à de nombreux changements, comme le rappellel’auteur. La mondialisation des marchés et la crise desfinances publiques, par exemple, ont eu des incidencesnon équivoques sur la conception et l’organisation dupays. En 1984, le gouvernement de Brian Mulroney aégalement fait face à une société tiraillée à la suite,notamment, de la modification de la Constitution cana-dienne, réalisée en 1982, et de l’application de politiquesdites nationales dans les domaines de l’énergie et de lasanté, lesquelles avaient irrité une bonne partie des auto-rités politiques provinciales du pays. Ces changements




et ces tiraillements (ces tensions, écrit Yves Théorêt, enrecourant aux concepts de l’analyse systémique) ontmême semblé menacer le maintien du fédéralisme auCanada et la stabilité du système politique.

Comme le montre Yves Théorêt, pour répondre àces tensions, le gouvernement progressiste-conservateura mis en œuvre différentes mesures d’adaptation. Misantsur la volonté de l’ensemble des premiers ministres demettre fin aux querelles fédérales-provinciales, parta-geant, avec plusieurs, un même ordre du jour politique,profitant de l’appui de sa majorité parlementaire compre-nant des nationalistes québécois et des régionalistes del’Ouest du Canada, désireux, aussi, de répondre auxaspirations dominantes de la population du Québec, legouvernement de Brian Mulroney a adopté une politiquede relations intergouvernementales basée sur les compromiset les accommodements. Ces compromis et ces accom-modements ont été considérés, à l’époque, comme desformules d’adaptation susceptibles de préserver le fédéra-lisme canadien.

Dans le domaine des communications, le gouver-nement du Canada, privilégiant la poursuite d’objectifséconomiques, objectifs dictés en grande partie par la«marchandisation» croissante du produit culturel et ledésengagement de l’État, a adopté une politique de relationsintergouvernementales conforme à celle qu’il proposaitdans d’autres secteurs d’activité et, sans délaisser sescompétences exclusives en matière de communications,a permis une implication accrue des gouvernements pro-vinciaux dans le domaine des communications.

Yves Théorêt a identifié et répertorié les formulesd’adaptation qu’a proposées le gouvernement progressiste-conservateur dans sa conduite des relations intergouver-nementales en communications. La Loi sur la radiodif-fusion, par exemple, a désamorcé un vieux litige fédéral-provincial en reconnaissant le caractère «distinct» de la

Préface 17




radiodiffusion de langue française. Cette loi a réconciliéles objectifs économiques et culturels des gouvernementsdu Canada et du Québec.

La transformation de la politique des relationsintergouvernementales pratiquée par le gouvernementprogressiste-conservateur de Brian Mulroney entre 1984et 1993 a fait l’objet de différents commentaires maisn’a pas été explicitée, les uns faisant valoir la personnalitéde Mulroney, les autres la situation internationale oud’autres facteurs. Bref, une multitude d’explications. Letravail de Yves Théorêt a le grand mérite de rassembler,de circonscrire et de préciser, dans un modèle théoriquelégitime mais non orthodoxe, certaines de ces explicationset d’autres encore. Cette façon de faire amène l’auteur à seméfier des apparences et lui évite d’extrapoler ses conclu-sions à d’autres domaines d’activité. Elle lui permet enoutre de préciser les limites de la politique des relationsintergouvernementales du gouvernement progressiste-conservateur. Ainsi, alors qu’il est sensible aux préoccupa-tions des provinces en matière de communications, le gou-vernement Mulroney n’hésite pas, dans d’autres domaines— l’éducation par exemple, une juridiction provinciale —,à proposer son propre plan d’action. Le fédéralismeconciliant de Brian Mulroney apparaît ainsi sectoriel.

La politique des relations intergouvernementales dugouvernement progressiste-conservateur dans le domainedes communications n’a pas non plus été évaluée car,comme le fait valoir Yves Théorêt, à partir de 1989, dans lafoulée du débat constitutionnel et des pressions de l’opinionpublique, le fédéralisme de l’équipe de Brian Mulroneya été moins coopératif qu’il ne l’était en 1984. En commu-nications, dans les télécommunications plus particu-lièrement, la collaboration s’est estompée. En somme, lacollaboration intergouvernementale dans le domaine descommunications n’a duré que quatre ans, de 1984 à 1988.Dès 1989, on assiste à un retour des affrontements.




La grande originalité du travail de Yves Théorêt estd’évaluer les réorientations observées dans un domained’activité, les communications, et d’en mesurer l’impactsur le fédéralisme. Dans le domaine des communications,la démonstration est éloquente; elle sera utile pour ceuxet celles qu’intéressent, à la fois, le fédéralisme, les rela-tions intergouvernementales et les communications, desquestions qui ont, jusqu’ici du moins, peu retenu l’attentiondes chercheurs même si tous conviennent de l’importancedes communications dans le développement économiqueet l’évolution culturelle.

Le travail de Yves Théorêt est également utile en cequ’il rappelle la popularité qu’a pu avoir, pendant quelquesannées, peu après 1984, une conception différente duCanada, une conception différente de celle du gouverne-ment libéral précédent. Les dirigeants des provinces ontété favorables à cette conception et à l’approche qui l’aexprimée. Une collaboration nouvelle s’est ainsi installée,pendant un temps, entre les ordres de gouvernement.Cela étant dit, l’auteur rappelle également les difficultés,pour le gouvernement fédéral, même pour celui, plusconciliant, de Brian Mulroney, surtout après l’échec del’Accord du lac Meech, de concevoir des politiques sus-ceptibles de plaire à tous les citoyens, d’un bout à l’autredu Canada.

Le Fédéralisme et les communications note enfin queni les politiques de confrontation de Trudeau ni les poli-tiques d’accommodement de Mulroney n’ont pu venirà bout des tensions qui menacent le régime politiquecanadien. Ces tensions sont sans doute inéluctables,peu importe le choix que l’on peut faire. Néanmoins, lacomparaison entre des politiques d’affrontement et despolitiques d’accommodement devrait faire réfléchir alorsque l’interdépendance s’impose de plus en plus. Les rela-tions fédérales-provinciales posent des défis complexes,puisqu’elles concernent des tensions inéluctables, mais,

Préface 19



comme l’a montré Yves Théorêt, l’équipe de BrianMulroney a eu le grand mérite de proposer, en la matière,autre chose qu’une politique d’affrontement.

André BernardProfesseurUniversité du Québec à Montréal

Claude-Yves CharronVice-recteurUniversité du Québec à Montréal

Montréal, mars 2002




Un des moyens de contrebalancer l’attrait du sépa-ratisme, c’est d’employer un temps, une énergie etdes sommes énormes au service du nationalismefédéral. Il s’agit de créer de la réalité nationale uneimage si attrayante qu’elle rende celle du groupeséparatiste peu intéressante par comparaison. Il fautaffecter une part des ressources à des choses comme ledrapeau national, l’hymne national, l’éducation,les conseils des arts, les sociétés de diffusion radio-phonique et de télévision, les offices du film.

Pierre Elliott Trudeau,Le Fédéralisme et la société canadienne-française,

Montréal, Hurtubise HMH, 1967, p. 204.







Introduction

De nombreux observateurs de la scène politique cana-dienne ont noté, après l’arrivée au pouvoir, en 1984,

du Parti progressiste-conservateur de Brian Mulroney,une «décrispation 1» des relations intergouvernementaleset, partant, une réorientation du fédéralisme canadien.Cette impression, formulée dès l’automne 1984, a étéconfirmée par les actions menées par le gouvernement dupremier ministre Mulroney au cours des années suivantes.Les avis des analystes de la vie politique sont, à cet égard,relativement concluants.

La décrispation des relations intergouvernementalescanadiennes a été particulièrement notoire dans le domainedes communications, c’est-à-dire la radiotélédiffusion etles télécommunications, où les différentes clientèles desgouvernements ont profité de la détente. Cette situation acontrasté, à de nombreux égards, par rapport aux tensionsentretenues par le gouvernement du Parti libéral dePierre Elliott Trudeau entre 1968 et 1979, puis entre 1980et 1984. Nous avons cherché à expliquer cette détenteparticulière, celle qui a été observée dans le domaine descommunications, et à évaluer ses implications sur le fédé-ralisme canadien.

Il serait bien entendu erroné de généraliser à partirdu cas des communications seulement. On ne pourrait




en aucun cas extrapoler les conclusions que nous tironsdu présent exercice aux autres activités de la fédérationcanadienne. Cependant, la détente dans le domaine descommunications a contribué, pour une courte période detemps, il est vrai, à une redéfinition du Canada et de sonrégime politique.

L’intérêt du domaine des communications, du pointde vue du fédéralisme canadien, est considérable. Dès leurprise en compte, en 1929, par la Commission royaled’enquête sur la radio, les communications ont fait l’objetd’importants débats en matière de relations intergouver-nementales et ont opposé très souvent les ordres de gou-vernement. Aujourd’hui, bien qu’il soit toujours difficilede déterminer leur influence, les litiges dans ce domainedemeurent d’actualité.

De 1984 à 1993, toutefois, les communications ontété le thème de pourparlers harmonieux entre le gouver-nement du Canada et les gouvernements provinciaux,surtout celui du Québec. Ainsi, alors que la Loi sur laradiodiffusion de 1968, élaborée par le gouvernementlibéral de Pierre Trudeau, exigeait que la Société Radio-Canada participe au développement de l’unité nationale(Article 3g (iv)), la Loi sur la radiodiffusion, proclaméeen 1991, exige plutôt qu’elle contribue au partage d’uneconscience et d’une identité nationales (Article 3(1)m(vi)). Alors que la loi de 1968 célébrait l’unicité du sys-tème, la loi de 1991 reconnaît au contraire que les radio-diffusions de langue française et anglaise, malgré certainspoints communs, diffèrent quant à leurs conditionsd’exploitation et, éventuellement, quant à leurs besoins(Article 3(1)c).

Nombre d’observateurs ont considéré les dispositionsprécitées comme annonçant la fin du cadre unitaire danslequel a évolué le système de radiodiffusion canadiendepuis sa création. La poursuite d’objectifs économiquesen matière de communications, selon certaines analyses,





aurait permis au gouvernement du Canada et aux gouver-nements provinciaux de concerter davantage leurs actionset de privilégier les accommodements. Alors que, aucours des années 70, on a privilégié la culture «douce» etla décentralisation des moyens de production, au coursdes années 80 on a mis l’accent sur la poursuite d’objectifséconomiques, dictés en grande partie par la «marchandi-sation» croissante du produit culturel.

Expliquer la décrispation des années 1984 à 1993 parl’idée de marchandisation ne saurait cependant suffire àéclairer la transformation des relations intergouverne-mentales dans le domaine des communications puisqueledit phénomène a également existé sous le gouvernementTrudeau et n’a pas permis, loin de là, la concertation inter-gouvernementale. Il faut donc chercher ailleurs l’explica-tion de l’attitude du gouvernement fédéral et des gouver-nements provinciaux au cours des années 1984 à 1993.

À notre avis, de nombreux autres facteurs ont in-fluencé la conduite des relations intergouvernementalesen matière de communications au cours de ces années. Lavolonté du nouveau premier ministre du Canada, BrianMulroney, de mettre fin aux conflits intergouvernemen-taux a donné le ton des discussions entre les deux ordresde gouvernement. En outre, à une époque où les idéauxnéo-conservateurs dominaient l’ordre du jour d’une grandepartie de la classe politique, en particulier au Canada, auxÉtats-Unis et au Royaume-Uni, et alors que la crise desfinances publiques forçait les gouvernements à se départirde certaines activités, la culture et les communicationsapparaissaient peut-être, dans l’esprit de plusieurs, commedes valeurs négligeables sur lesquelles on pouvait céderpour mieux préserver l’ensemble canadien.

Nous avons tenté de définir les facteurs qui ontamené le gouvernement fédéral du Canada à suivre, de1984 à 1993, une politique de relations intergouvernemen-tales différente de celle du gouvernement précédent dans

Introduction 25



le domaine des communications. De fait, quels facteursont amené le gouvernement fédéral du Canada à inviter,au cours des années 1984 à 1993, les gouvernements pro-vinciaux, en particulier celui du Québec, à participerdavantage au domaine des communications? Quelles ontété les incidences de la politique des relations intergou-vernementales du gouvernement fédéral du Canada entre1984 et 1993 sur l’évolution et la gestion de la fédérationdans le domaine des communications?

Pour répondre aux interrogations précitées, notreanalyse comporte huit chapitres. Le contraste entre lespolitiques conservatrice et libérale de même que lescommunications au Canada comme enjeu politique etconstitutionnel sont des sujets traités au chapitre 1.

Le chapitre 2 aborde le fédéralisme et les relationsintergouvernementales au Canada. Il présente le cadrethéorique et la démarche méthodologique que nousadoptons. Il traite notamment du concept d’«adapta-tion» pour expliquer la transformation des relationsintergouvernementales dans le domaine des communica-tions entre 1984 et 1993.

Le développement du domaine des communicationsau Canada, son importance économique et culturelle pourles deux ordres de gouvernement ainsi que les confronta-tions auxquelles il a donné lieu entre 1929 et 1984 fontl’objet du chapitre 3.

Le chapitre 4 traite de certains des facteurs quiinfluent sur la conduite des relations intergouvernemen-tales sous le gouvernement Mulroney. Trois types defacteurs nous apparaissent particulièrement importants:des facteurs institutionnels, endogènes et exogènes. Cechapitre mène à conclure que, confronté aux conditionsde son époque, le gouvernement fédéral du Canada aadopté une politique de relations intergouvernementalesdifférente de celle du gouvernement libéral précédent.Les compromis et les accommodements sont au cœur de





cette politique et sont considérés comme des formulesd’adaptation destinées à préserver le fédéralisme canadien.

La collaboration qui s’installe entre les deux ordresde gouvernement entre 1984 et 1988 et les manifestationsd’accommodements en communications sont abordéesau chapitre 5.

Les bonnes relations entre les ordres de gouverne-ment sont toutefois rapidement remises en question parde nombreux autres facteurs. L’arrivée au pouvoir de libé-raux dans certaines capitales provinciales et l’impopula-rité du gouvernement du premier ministre Brian Mulroneyont des conséquences fâcheuses sur la situation initiale.Le plus influent facteur demeure cependant, à notre avis,le débat constitutionnel portant sur l’Accord du lacMeech. La conception de la communauté privilégiée parle gouvernement de Brian Mulroney et certains gouver-nements provinciaux dans cet accord est rapidement miseen péril. Le chapitre 6 rappelle les faits saillants du débatconstitutionnel relatif à l’Accord du lac Meech et la résur-gence du modèle de communauté pancanadienne dansune large partie de l’opinion publique.

La période 1989 à 1993, caractérisée par la poursuitedu débat constitutionnel, est traitée au chapitre 7. Lemodèle de communauté pancanadienne fait résolumentsurface et a une incidence non équivoque sur les relationsintergouvernementales en matière de communications.La bonne entente se détériore considérablement et lesaccommodements font rapidement place aux affron-tements. La résurgence du modèle pancanadien decommunauté dans une large partie de l’opinion publiquecanadienne permet d’émettre l’hypothèse selon laquellele gouvernement progressiste-conservateur ne réussitpas à faire tabula rasa de l’héritage de Pierre Trudeau et,plus particulièrement, de sa conception de la commu-nauté. La Loi sur la radiodiffusion de 1991 survit de justesseaux nombreuses critiques des partis d’opposition et la

Introduction 27




Loi sur les télécommunications de 1993 réitère l’unicité dusystème des communications. La stratégie d’accommode-ment initiale, de 1984 à 1988, ne peut se poursuivre, après1991, avec la même facilité.

Enfin, la conception du fédéralisme du gouver-nement progressiste-conservateur de Brian Mulroney etles limites à son application sont abordées au chapitre 8.Ce chapitre mène à conclure que la politique de relationsintergouvernementales du premier ministre Mulroney aété tributaire, en plus des conditions de l’époque, d’uneconception classique du fédéralisme, laquelle permettaitune collaboration intergouvernementale plus harmonieuse.

c N O T E

1 Une expression de Denis Monière dans Le Discours électoral: les politi-ciens sont-ils fiables?, Montréal, Québec Amérique, 1988, p. 167.




67 Franklin K.B.S. TokerL’Église Notre-Dame deMontréal, son architecture,son passéTraduit de l’anglais parJean-Paul PartenskyColl. Beaux-Arts

68 Chantal HébertLe Burlesque au Québec :un divertissement populairePréface d’Yvon DeschampsColl. Ethnologie

69 Robert HarveyKamouraska d’Anne Hébert :Une écriture de la passionSuivi dePour un nouveau TorrentColl. Littérature

70 Tardy, Gingras, Legault,MarcouxLa Politique: un monded’hommes?Coll. Science politique

71 Gabriel-Pierre OuelletteReynald PichéColl. Beaux-Arts

72 Ruth L. WhiteLouis-Joseph Papineau etLamennais : le chef desPatriotes canadiens àParis, 1839-1845avec correspondance etdocuments inéditsColl. Documents d’histoire

73 Claude JanelleLes Éditions du Jour :une génération d’écrivainsColl. Littérature

74 Marcel TrudelCatalogue des immigrants,1632-1662Coll. Histoire

75 Marc LeBlancBoscoville : la rééducationévaluéePréface de Gilles GendreauColl. Droit et criminologie

76 Jacqueline GérolsLe Roman québécois en FranceColl. Littérature

77 Jean-Paul BrodeurLa Délinquance de l’ordre.Recherche sur les commissionsd’enquêtes IColl. Droit et criminologie

78 Philippe Aubert de Gaspé filsL’Influence d’un livreRoman historiqueIntroduction et notes parAndré Sénécal (épuisé)Coll. Documents littéraires

79 Laurent Mailhotavec la collaboration deBenoît MelançonEssais québécois1837-1983. Anthologielittéraire (épuisé)Coll. Textes et documentslittéraires

80 Victor TeboulLe Jour : Émergencedu libéralisme moderneau QuébecColl. Communications

81 André BrochuL’Évasion tragique :essai sur les romansd’André LangevinColl. Littérature

82 Roland ChagnonLa Scientologie : une nouvellereligion de la puissanceColl. Sociologie

83 Thomas R. BergerLiberté fragileTraduit de l’anglais parMarie-Cécile BrasseurColl. Science politique

84 Hélène BeauchampLe Théâtre pour enfantsau Québec, 1950-1980Coll. Littérature

85 Louis Massicotte etAndré BernardLe Scrutin au Québec :un miroir déformantColl. Science politique

86 Micheline D’AllaireLes Dots des religieuses auCanada français, 1639-1800Coll. Histoire

87 Louise Bail-MilotJean Papineau-Couture :la vie, la carrière et l’œuvreColl. Musique

88 Sylvie Depatie,Christian Dessureault etMario LalancetteContributions à l’étude duRégime seigneurial canadienColl. Histoire

89 Robert LahaiseGuy Delahaye et lamodernité littéraireColl. Littérature

90 Yves Bélanger etPierre FournierL’Entreprise québécoise :développement historiqueet dynamique contemporaineColl. Science politique

91 George P. GrantEst-ce la fin du Canada ?Traduit de l’anglais parGaston LaurionColl. Sociologie

92 Guy DelahayeŒuvres de Guy DelahayePrésenté par Robert LahaiseColl. Documents littéraires

93 Denis MartinPortraits des héros de laNouvelle-FranceColl. Album

94 Patrick ImbertL’Objectivité de la presse :le quatrième pouvoir en otageColl. Communications

95 L’Image de la Révolutionfrançaise au Québec, 1789-1989(en collaboration)Coll. Histoire

96 Minnie Aodla FreemanMa vie chez les QallunaatTraduit de l’anglais parMarie-Cécile Brasseur etDaniel SéguinColl. Cultures amérindiennes

97 George Monro GrantLe Québec pittoresqueTraduit de l’anglais parPierre DesRuisseauxPrésenté par Robert LahaiseColl. Album

98 Michel Allard etSuzanne BoucherLe Musée et l’écoleColl. Psychopédagogie

99 François Dollier de CassonHistoire du MontréalNouvelle édition critiquepar Marcel Trudel etMarie Baboyant (épuisé)Coll. Documents d’histoire

100 Marcel TrudelDictionnaire des esclaveset de leurs propriétaires auCanada français(2e édition revue)Coll. Histoire

3G:\Cahiers du Qc\Federalisme et communications\Liste collection (CQ 129).vp6 mai, 2002 16:19:35



101 Narcisse Henri ÉdouardFaucher de Saint-Maurice(1844-1897)La Question du jour :Resterons-nous Français ?Préface de Camille LaurinPrésenté par Michel PlourdeColl. Documents littéraires

102 Lorraine GadouryLa Noblesse de Nouvelle-France :familles et alliancesColl. Histoire

103 Jacques Rivet en collaborationavec André Forgues etMichel SamsonLa Mise en page de presseColl. Communications

104 Jean-Pierre Duquette etcollaborateursMontréal, 1642-1992Coll. Album

105 Denise RobillardPaul-Émile Léger :évolution de sa pensée1950-1967Coll. Sociologie

106 Jean-Marc LarrueLe Monument inattendu.Le Monument-National deMontréal, 1893-1993Coll. Histoire

107 Louis-Edmond HamelinLe Rang d’habitat :le réel et l’imaginaireColl. Géographie

108 Evelyn KolishNationalismes et conflitsde droits: le débat du droitprivé au Québec, 1760-1840Coll. Histoire

109 Thérèse HamelUn siècle de formationdes maîtres au Québec1836-1939Coll. Psychopédagogie

110 Collectif sous la direction deRobert LahaiseLe Devoir: reflet duQuébec au 20e siècleColl. Communications

111 Colette Dufresne-Tassé etAndré LefebvrePsychologie du visiteur de musée :contribution à l’éducation desadultes en milieu muséalColl. Psychopédagogie

112 Georges CroteauLes Frères éducateurs,1920-1965 : promotion des étudessupérieures et modernisation del’enseignement publicColl. Psychopédagogie

113 Pierre CamuLe Saint-Laurent et lesGrands Lacs au tempsde la voile – 1608-1850Coll. Géographie

114 Andrée DufourTous à l’école : l’état descommunautés rurales etscolarisation au Québecde 1826 à 1859Coll. Psychopédagogie

115 Jean PaquinArt, Public et Société :l’expérience des Maisonsde la culture de MontréalColl. Sociologie

116 Suzanne MarchandRouge à lèvres et pantalon :des pratiques esthétiquesféminines controverséesau Québec, 1920-1939Coll. Ethnologie

117 Charles GillPoésies complètesÉdition critique deRéginald HamelColl. Documents littéraires

118 Émile Nelligan et alii.Franges d’autelprésenté parRéjean RobidouxColl. Documents littéraires

119 Suzanne Boucher etMichel AllardÉduquer au musée : un modèlethéorique de pédagogie muséaleColl. Psychopédagogie

120 Lorraine GadouryLa Famille dans son intimité.Échanges épistolaires au sein del’élite canadienne du XVIIIe siècleColl. Histoire

121 Lorraine BouchardLa Mariée au grand jour : mode,coutumes et usages au Québec,1910-1960Coll. Ethnologie

122 Marcel TrudelLes Écolières des Ursulinesde Québec, 1639-1686Amérindiennes et CanadiennesColl. Histoire

123 Collectif sous la direction deRobert LahaiseQuébec 2000Multiples visages d’une cultureHors collection

124 Renée JoyalLes Enfants, la société et l’Étatau Québec, 1608-1989Coll. Droit et criminologie

125 Thérèse Hamel,Michel Morisset etJacques TondreauDe la terre à l’école : histoirede l’enseignement agricoleau Québec, 1926-1969Coll. Psychopédagogie

126 Marcel TrudelMythes et réalités dansl’histoire du QuébecColl. Histoire

127 Brian YoungLe McCordL’histoire d’un musée universitaire,1921-1996Coll. Éducation

128 André BrochuRêver la luneL’imaginaire de Michel Tremblaydans les Chroniques du PlateauMont-RoyalColl. Littérature

129 Yves ThéorêtLe Fédéralisme et lescommunications. Les relationsintergouvernementales auCanada de 1984 à 1993Coll. Communications etScience politique

130 Évelyne TardyLes Femmes et les conseilsmunicipaux du QuébecColl. Science politique

131 Louise BailMaryvonne KendergiLa musique en partageColl. Musique

4G:\Cahiers du Qc\Federalisme et communications\Liste collection (CQ 129).vp6 mai, 2002 16:19:35

