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L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

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Page 1: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet
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L'IMITATIONDE JÉSUS-CHRIST

Page 3: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

L'IMITATIONDE JÉSUS-CHRIST(OBLATION)

Page 4: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet
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GWENCATALÁÉD.remueurd’artslittéraires

L’IMITATION DE JÉSUS-CHRIST

(OBLATION)

par Emmanuel Tugny

postface et notes deNathalie brillant

Page 6: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

LIVRE I la vie intérieure

Pour André Lefeuvre.

Page 7: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre I, la vie intérieure • 7

1.Nuit du monde

en Jésus-Christ

1.

Ce qui est l’être en l’être annonce ce qui est,Qui est tout mon Seigneur en sa majesté d’être.Celui que je reçois éminence en son être,Son être est cette nuit séparée par l’Amour.Jésus-Christ est de l’être et l’annonce de l’êtreEt l’appel entendu de ta marche en son cœurEt le fin tour des choses aveuglé de visions :Il est l’être du livre étudié de qui voit.

2.

L’Homme arraché dans l’être est tout ange et recoursVoisine son esprit dans le livre très saint,Le tome procédant d’outre celui des saints.S’y abandonne un sens au couvert nu du mondeEncor qu’un évangile y voulût reposerEncor qu’une vie faite y voulût trouver sœurEncor qu’un frère fût dont te creuse le pasDans le livre creusé d’un même enfantement.

Page 8: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

8 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.

L’idéation d’un seul est effort dans le livreEt cependant du livre il est l’enfant superbeLe livre est purement le monde raisonnéPar un songe étonné de se voir idéé.Hors la bonté du monde et la grâce incrééeUn livre ouvre sur Dieu qui est Dieu dans sa gloireEt son seuil est amer en la fonte du jourSon seuil est vanité du livre lu d’un seuil.

4.

Vanité providence à mon cœur écrouéVanité de l’écrou du corps de distinctionVanité de l’écrou dans l’autre distinguéVanité de la chair postulant en ses finsVanité de la fin distinguée de son pasVanité providence à mon cœur éclairéVanité de l’éclair distingué de ses finsVanité vers l’Amour à l’abandon des formes.

5.

Livre à ta connaissance une idée du prochainQui ne soit l’idée même en l’intention de soiQue le temps de l’envol pour le ciel analogue.Le regard le dispute au crampon du regardEt la musique n’est contrepoint que d’échosLe grand effort du sens culmine à l’invisibleEt l’invisible rend le sens à son enclos :Celui qui fiche terme est perdu pour son Dieu.

Page 9: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre I, la vie intérieure • 9

2.In Tenebris ego

1.

Connaissance est un bien dispersé dans l’étreinteEt ce qui s’en déprend, recouvré dans son œuvreEst à l’expérience et la vision de sphères.Le retrait vers le sang commande qu’on s’y saouleEn animal inquiet ramassé dans son gite.Or, le sang te fait don sur le versant des tempsDu geste pèlerin qui charité dispenseAu pas ensemenceur assemblé dans ses œuvres.

2.

Connaissance est faux règne au plus tenu des termesEt le terme est le crâne en ses dissipationsLe crâne qui embrasse embrasse l’os du crâneEt la Face l’observe en sa dissolution.Fais de la providence étale une scienceVénère le salut comme une patienceEntends dans ton vagir lever l’oblationDe l’enfouissement vers le seuil à venir

Page 10: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

10 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.

Science est damnation si ne la creuse un tempsEt la portée d’un temps qu’émonde en l’incrééLe renoncement fol de l’arc à la portée.Le crâne dévidé repose sur son trouSon axe est empenné d’effilements étiquesAfin que connaissance y tienne lieu de boucheEt bouche d’incréé remis aux créaturesAvec le tournoiement reptile d’un silence.

4.

Ta Pâques est ton enfant lancé dans l’amble d’archesEt l’enfance soustraite à sa mutité lenteVient ficher en autrui la corde des vertiges.L’élan vers les soleils a son siège aux saisons :Comme au renversement des vertus, l’arbre poseEt rend au tremblement le rigodon des nues.Vous étiez né le seul et vous fûtes de l’être :La chaîne des raisons vit de conscience nue.

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LIVRE II l'ordre des choses

À la mémoire du Père Jacques Hamel. (1930-2016)

Page 12: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 2, l'ordre des choses • 65

1.Des formes

1.

Le royaume est en l’être, aussi lui revient-ilD’affranchir une forme outre l’appartenanceAfin qu’elle concède à l’âme pèlerineUn singe de l’oiseau libéré de ses cielsOu de Christ en le monde insinué dans le temple.Le livre est concédé par une plénitudeEt c’est l’ordre des choses en conscience et raisonTracé dessus la vie pour l’esprit des confins.

2.

Nulle inspiration qui n’émane de l’ordreEt de la chose même engagée dans son ordre :Les équilibres sont aux confins de la formeEt, non plus que l’Amen ne leur concède rien,Ne lui concèdent rien qui ne fût concédéComme arrachement d’être à ce qui tient de l’être.Il est un plan du monde autorisé de l’êtreEt sa partition comme une concessionN’impute rien sur l’être et chemine de soi.

Page 13: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

66 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.

Le plan du monde tangue en son propre roulisSes fanaux incertains bassinent les rivages :On voit les nébuleuses avoir barre sur l’âmeEt l’élan du vivant confiner à l’écho.C’est l’arraisonnement de la forme par soiC’est le voile tendu sur l’invocationC’est la mise au secret du principe des lignesEt l’écrou de la croix pour la forme du Christ

4.

La plaie du fils est l’homme en son échappementVers l’absolu de forme et son veuvage aride.Une concession de l’Amen à son filsInfère de puissance une intention de rompreOù complaisance même est fille de l’empireEt l’essence d’Amen appliquant à son filsLe désir que soit forme en la nécessitéComme abolition de la forme en ses fins.

5.

Je pose Jésus-Christ induit par le mondeComme un moment thétique où le monde s’annonceAppendice de soi dans sa consomptionPar la thèse des thèses où le plan s’expliciteAu repli de ses bornes en l’illimitation,Par exemple au Tabor étagé de jardinsSous quoi baptisera l’enfant de KinneretLes visages allés pour les éternités

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Livre 2, l'ordre des choses • 67

6.

C’est où le Jourdain prend sa source et la tempête,Cette contrariété des vallées guillochéesPar l’arpent du sillon sous l’arpent de la fauxC’est aussi bien avant, dans l’océan tenuPar une étoile insigne illunant le TaborAlors que l’analogue atteint à sa demeureEt c’est où veut l’Amen prendre part à la vieQu’un baptême rappelle au corps transfiguré.

7.

L’ordre des choses est là, posé devant le videEt sa thèse convoque à l’assomption du vide.La conscience prend son singe pour la vieAfin qu’il y ait autrui dans le bouquet du mondeEt la vie se retire au rivage analogue.La solitude naît de l’assomption du nombreEt du renoncement de la forme a son coursDont les accents claironnent en l’objet de l’objet.

8.

Le surplomb transcendant se reprend dans la chairEt le présent thétique imparti dans le nombre.Une réplique infuse en la conscience pureFait battre en le créé le pouls du créateurQu’offusque l’assomption de la thèse poséeDans la persévérance en soi de l’arrachéComme la tête veuve ou le masque piquéSur firmament de stuc ou de toile tendue.

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68 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

2.La reprise et l’esprit

1.

L’aisance à formuler préside à la vision :Le recours à la thèse engoncée d’équilibresEst cause d’un lever de la conscience pure.Aux termes postulés de l’immanence étale,Orion traversé par l’axiome d’AmenRapporte l’être à l’être en sa pulvérulenceEt la parole sainte offerte à son repliRecouvre dans le cœur la causalité même !

2.

Au règne conceptuel où le rapport tenuRéprime en son élan l’analogie nativeUn corps lève et s’abat pour faire nation.C’est du corps des nations réunies dans le tempsQue l’assomption procède où Christ est en l’AmenAssurant que, le cœur prévalant sur l’idéeNon depuis l’intuition mais depuis l’être même,Association des termes est prémisse d’un jour

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LIVRE III le monde

A. LE FEU

Pour Jean-André Albert. (1903-1989)

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Livre 3, le monde • A. Le feu • 95

1.Monologue du fidèle

1.

J’écouterai dans l’ordre de ma possessionLa conscience amie reconnaissant son jourQui réduit à soi-même ainsi qu’un feu roulantL’appréhension de l’ordre et la chaîne des causes.L’espérance est la bride abandonnée dans l’êtreEt la confiance mise en la passion du mondeComburant les tréteaux de sa scène peupléeForclose de son lieu pour en faire un soleil.

2.

La violence est patente à quoi le Fils émargeAbattant dans le temple une cité fondéePour la résolution de la vacance d’angleLa présence du monde est sa cause cherchéeVivre vaut terreur crue des causes différées.Le jugement d’Amen est d’un abord igné :L’aveuglement précède, exhaussant le désir,La promesse d’amour au regard immolé.

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96 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

2.Silence de l’être saint

1.

L’Esprit parle pour Dieu dans le corps de son filsMutité secourable en tant que solutionDe toute cause en l’homme et l’éblouissementDe l’ordre détaché de son objectionComme question posée dans la chaîne logiqueOù service des termes en la compréhensionFait lisibilité de lisibilité :La connaissance pure est litière des causes.

2.

La fin de sa nature est un feu dévorantQui bourrelle le corps disposé dans son ordre.L’appartenance à tout vaut incendie des terresAllouées aux nations dont le dénombrementConfine à l’incendie de leur objection.Cependant la nature est la saison venue,Le miracle tenu du soleil concédéPuis la saison nouvelle engendrée de ses ciels.

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Livre 3, le monde • A. Le feu • 97

3.

La vie d’éternité requiert une ignitionDe la mappe formelle augmentée d’appendices :Oiseaux lancés dans l’air par les sinuositésDes nuées reflétées dans la vertébration De rives limoneuses accouchant de vergers.Tout est ordre dans l’ordre et c’est sa conséquenceEn quoi l’esprit s’altère avide de connaîtreAu règne où connaissance est abreuvée de soi.

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98 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.Du vers

1.

Le midi s’affairant sur la tuile stupide,L’échine privée d’ombre au flanc du baptistèreImage un concetto de l’être révéléPar la patience fruste d’un linéamentRéduit à sa merci de forme sidérée.Débarrassé de soi par un jour acritique,Immergé dans l’Amen apaisant sa béance,Le plan du monde cède aux échappements d’ombre.

2.

Ce que Jésus n’est pas que son Père n’est pointC’est la volonté d’être attestée dans un feu.La distance objectée dans la marche du monde,Aliénant le désir et son itinéraire,Est le feu que transcende en la voix du baptisteUn feu tiré d’Amen comme l’eau du JourdainDont la portée distraite est celle du vivantDistingué du foyer départi du foyer.

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LIVRE III le monde

B. LA TERRE

À la mémoire de Jean Guitton.

Page 22: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 3, le monde • B. La terre • 129

1.La mémoire des formes

1.

Un grondement secret terrorise l’insecteEt reverse sur soi la majesté du mondeAfin que, s’exposant à sa nature même,Elle accède à son seuil et s’arroge l’Amen,Appliquant toute forme à sa main secourableOù l’être se rassemble et s’exile en ses fins :La présence au dessin promené sur le sableAtteste le repli de d’une sphère sans terme.

2.

Il fallait que l’abeille eût barre sur la fleurEt que la fleur eût grâce afin d’être le jour.Une nécessité pose concession,Dont les termes, comblés de leur absolution,Forment voie dans le temps de la causalitéTandis qu’exténuant sur son pèlerinageUne pensée rétive au progrès de penséeElle la veille et l’aime ainsi qu’un enfant fou.

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130 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

2.Toute splendeur

1.

L’arrogance d’un corps où termine raisonVaut marche pélerine à rebours du progrèsQu’annonce le retrait de la nage sous terreOu le grommellement de la lave indivise,Évoquant le levant dans le ciel analogue.La terre est le repli de la terre sur soiCouvant des équateurs aux peuples animésPar la concession d’une pensée des fins.

2.

Toute splendeur est mise en la dormitionDe Marie disposée sous l’arche où les soleilsFont cortège à l’esprit qui dévaste l’espritPour que l’élévation ne confine qu’en soi.La couche est hypostase et l’entier universImmanence éternelle ou déport de tout terme :Christ est concession, dans la mère emportée,D’une forme engageant dans les causes des formes

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Livre 3, le monde • B. La terre • 131

3.

Toute splendeur est reine et la même en l’Amen :Un amour secourable est extrait de la terre,Absolution dans l’être et sa miséricorde.Une élasticité souveraine des formesOù la nécessité culmine en immanenceEt sa ductilité sans terme concédéFonde la majesté secrète et qui abondeEn la succession des fermetés de terre.

4.

Le passeur souffre en terre où la pierre vaut borneEt la pensée regimbe à peser dans ses termes.Un retrait de conscience arrime à l’immanenceEt la forme se prend à rêver dans la formeAliénée dans soi, comme transfiguréePar la persévérance en tout lieu de ses fins :La bastide est la brume et la brume le loupLa cloche est la figure et l’écho sa raison.

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132 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.Misère des temps

1.

Quand nous aurons la terre emprise en le sommeilEt le pied douloureux changé dans les planètesAvec une douleur de toujours en mémoireDemeurée par le corps départi du foyer,Quand nous aurons idée de la nécessitéQue soit dans l’être terre afin que forme lèveEn la sphère évidée de l’ove qui venait,Dieu nous aura fait part de son embrassement.

2.

Vous reconnaîtrez l’homme à l’exténuationPuis sa côte étendue de sa côte au levant.Il est issu de cause à force d’étendue,Sa parole est penchée dans un revers du vide :C’est l’engeance du vif quand sa nouvelle même.Et la terre crevée par la griffe permiseOu la concession que soit au monde un tempsLui fait ombre à midi dont procède l’amour.

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LIVRE III le monde

C. L'EAU

Pour Didi.(1911-2004)

Page 27: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 3, le monde • C. L'eau • 161

1.Sit memoria

1.

Ventre nous fut donné pour qu’un globe de sang Couvrît le soleil fauve où rebat la penséeTelle un roc objecté dans la conscience mêmeEt reportant sur l’être un devenir infus.Ventre dedans le ventre et marée recouvrée,Comme l’amen affronte, en le temps découvert,La tentation d’objet, d’arpent, de certitude !Ventre nous fut donné pour nager immobile.

2.

La toile crue du ciel où porte Jésus-ChristL’amour en tête brute ou la mer en des termesEt les pleurs de la vierge outrageant de l’amenUn baiser de toujours apprêté pour le mondeOnt de l’instant dernier la beauté dangereuseEt l’ample séduction du temple qu’obturaVolonté que fût temple en la maison commune :La beauté temporelle est épreuve du temps.

Page 28: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

162 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.

Dieu m’avait mis à part dès le sein de ma mère,Il m’avait appelé comme son ambassadeÀ des affrontements contraires et toujoursTraversés d’un bon trait d’éternité passée.L’éternité s’excède, infuse dans l’instantDu blasphème et du glas, de la rencontre sainteEt du dessillement dans les bras d’Ananie.Ainsi dit Paul de Tarse et c’est vous, de retour.

4.

Il faut bien s’excéder comme une mer induiteEt posée dans la mer afin que s’excédâtToute la création dans un repli sur soi.Un mouvement critique anime le donnéDepuis quoi, dépassant la mesure du monde,Ou l’exténuant du fond comme une sape sourde,Un monde pose monde en son abolitionS’annonçant pour toujours dans un écrasement.

5.

Vous avez repris mère et sa dormitionPour que la bête morte immanente au suaireImprimât dans la vie l’angoisse de l’objet.Ce qui demeure pris dans les bras de MarieLève comme le flot compris dans le nuage,Abandonnant le bouc et le fou dans les termesOù le péché du monde aspire à connaissanceEt bourrelle la forme afin de s’en extraire.

Page 29: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 3, le monde • C. L'eau • 163

2.Empfindsamkeit

1.

Rien ne communiera du tremblement d’un cœurDont le sang s’est absous dans l’or du phénomèneAvec l’œuvre conquis par la pensée des termes.Une ombre s’est posée dans quoi vécût le templeEt son obturation dans le temple des fins.La forme réductible à sa conversion,Sans absolution posée pour devenir,Fait une tête obtuse au lever de la vie.

2.

Vous avez connaissance au retrait de conscience,Au cours intelligible où le cours fait retrait.L’engagement du monde en un retranchement,Par quoi l’homme est le pain pour que le pain l’absolve,Est le printemps toujours ou la saison sans termeOù, forme intelligible et reflet de pensée,L’unité de l’Amen est une providenceÀ quoi toute la vie fait le don de son chant.

Page 30: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

164 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.

Vous voici le faux jour, schismatique et narquoisDémembré depuis soi dans des mansuétudesOù le monde pensé s’autorise des termes.Vous voici tout le mal et l’écrou des penséesPar quoi passe un désir que fût au monde un corps.Et vous voici tenu par un revers du cœurEn qui s’est échouée la semblance de l’êtreOu sa mémoire, en somme, éternisée dans tout.

4.

Vous est-il revenu qu’une onde vous tenaitTant que, transverbérant cette onde comme une onde,Un jour vous revenait de son éternité,Transverbérant le singe et le stuc et le pasPuis leur concédant paix dans la face de Dieu ?Vous est-il rappelé par le corps de son FilsEt l’exténuation du temple à sa venueQue vous fûtes mémoire avant que de former ?

Page 31: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

LIVRE III le monde

D. L'AIR

En souvenir du 15 avril 2019.

« En un instant, mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d’une telle force d’adhésion, d’un tel soulèvement de tout mon être, d’une conviction si puissante,

d’une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d’une vie agitée, n’ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J’avais eu tout à coup le sentiment déchirant

de l’innocence, de l’éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable. »

Claudel, Ma Conversion

Page 32: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 3, le monde • D. L'air • 189

1.Nasbinals : le loup

1.

Le frisson du plateau sous les déchirementsQue promène une cloche apprêtée de sourisVers la combinaison savante des mâturesEt la suprématie sévère de bastides,Un paysage enfin, tombé de connaissanceEt dont la latitude est celle du possible,Un loup comme le bouc insinué dans tout :Telle arche dont l’écho vous emporte le cœur.

2.

Vous marchiez sous les ciels avant JérusalemAu pas tendre du Fils assuré d’ascendant,Le signe et la nouvelle et la rédemption d’hommeEn qui seul ont leur temple et l’espace et le temps,Les nations qu’onction dirige vers les finsLe front nimbé de cause en la causalité,La poitrine échappée de détresse sensibleEt poussée par un chant syncopé de rameau.

Page 33: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

190 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.

Toute la création vaut voussure d’une archeEngagée dans le monde afin de l’en défaire,Au point de connaissance où le jour offusquéS’amende en connaissant que le jour est selon.Le barbare est au terme et pose sur le planLe terme en quoi le plan disposerait de soiS’il n’était, outre l’arche encor dans un surplomb,Dissolution de l’arche en ses causalités.

4.

S’il est une ténèbre adombrant le donnéCette ténèbre est terme et temple insinuéDans la pensée commune où la cause démentQue la cause aille seule en l’ombre qu’elle fait.La chaîne des raisons dispose dans le planQue festonne une neige inconnaissable et justeUn loup que la pensée va chassant comme un trouJustifiant tout l’être en des angulations.

5.

Sidération devant le Christ arraisonnantJusqu’au cœur des raisons dans le lacis des bois,Le bal échiqueté des formes accouruesSous le regard avide ou la pensée perdue !Sidération de l’astre et de son hébétude,Aporie d’aporie convertie dans un charme,Au temps de connaissance où le corps déposéS’évase et se contracte à mesure de l’être !

Page 34: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 3, le monde • D. L'air • 191

2.Vita penosa

1.

Par divisions pensées de la prose du tempsLe sens est reporté dans le sens et circule,Ardélion du sens et son veuvage cru,Noumène originé dans la postulationD’un devenir majeur où raison fait empireEt partage sensible Eden arraisonné.Rien ne se rend du jour qui ne lui soit un malEt la fausseté mise en le monde occulté.

2.

Le jardin vaut domaine au cadre du volet,Toute la vie réside et vit de sa mansion,L’oiseau fait pénitence en grande plénitudeEt la terre mandée dans le regard portéQu’aliène le dormant borné de marne obtuse,Absoute des débords de son entendement,Pénitente pareille et le contentementDu veuvage de l’âme, aboie, crétinement.

Page 35: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

192 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

3.

Le Roi des Juifs assis sur l’âne de BalaamVa comparaître en tant que la cause premièreEt l’épanouissement d’une eschatologieDans le point sans élan du principe fini.Cet ange quérulent dirigé par son volEt tendant vers des ciels un corps mangé de jour,Comme le chat d’Alice échappé de pensée,Rapporte la physique au foyer recouvré.

4.

Il faut comprendre Sion comme Paul en chemin,L’onction de Juda comme du corps partiD’un corps intelligible à la levée des corpsVers la nation veuve et fraternelle au corps.Le chant recouvrant timbre au tympan de ce corpsOù s’absout dans le nombre exhaussé du foyerLa forme matérielle et pensée du Shéol,Destine à parrhésie l’ermitage du monde.

Page 36: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

LIVRE IV l'Amen

Pour Minette.

À la mémoire de Simone Weil.

« La création est un acte d'amour et elle est perpétuelle. À chaque instant notre existence est amour de Dieu pour nous.

Son amour pour nous est amour pour soi à travers nous. Ainsi, lui qui nous donne l'être, il aime en nous le consentement à ne pas être. »

La Pesanteur et la Grâce

Page 37: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 4, l'Amen • 229

Exhortation à la sainte-communion

(voix de Jésus)

Talez ma chair de pensée vraie,Ce qu’idéez, reportez-le

Dans un temple exténué de vent :

Mon temps s’épuise à l’angle et le pilier partiCède devant le jour à quoi fut concédée

Ma chair à la pensée qui s’exhausse en l’amour

Talez ma chair de pensée vraie,Ce qu’idéez, reportez-le

Dans un temple exténué de vent !

Page 38: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

230 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

1.L'amour de Christ

(voix du disciple)

1.

Je tenais dans le cœur une portée des causesEt ma chair embrassait le pays dans des terresEt toute la nature à l’amble dans le temps.Je tenais du soleil et de de sa réflexionCe qu’il fallait connaître au règne de l’atomeEt la monade était la partition de tout.L’itération valait prosodie du créé,La vie sise en des angles et le chemin fini !

2.

L’enfant levait le fruit, l’oiseau la baie levée,L’église s’avançait dans un croisement dur :Fermeté de ton temple était communauté,Nation dans le nombre et nombre pour aller.Canaan s’absentait dans ses prospérités :Le temps se retrouvait dans la raison du temps.L’idée vous fut donnée du temps de conditionS’autorisant en soi depuis l’épuisement !

Page 39: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

Livre 4, l'Amen • 231

3.

Seigneur, je suis du monde en ses devisements,J’arpente un temple muet dans quoi chante un soupçon,Je justifie la marche au couchant de mon cœur.À l’approche d’un temps justifié de mémoire,Un songe me revient de la nage immobileOù lumière est rendue dans la dissolution,Connaissance renouée dans un délitement,Forme absoute et donnée dans ton pardon chanté !

4.

Canaan, c’est la dune et le vent qui talocheUn ciel spastiquement ponctué d’étourneaux.Comme une quarantaine à Valle Veneto,La cigogne remembre un pas qui se souvient.Je suis fils de ta chair et des œuvres d’amour,Rien ne m’est plus précieux que ta mort ou ta vie,Ton sang pris dans le vin, ta peau brune qu’alièneUn pain fait sous soleil en la terre qui bout !

5.

Je suis ce qui savait, ce qui savait m’adombre,Un chant levé toujours me rapporte à l’étoile,Au soleil, à la lune, aux pluies consolatrices,À la sauvagerie des terres où tu m’attends,Le même en la puissance et la cause de tout,L’amour absolvant l’heure et son grelottement,L’inquiétude de bête en la propriétéDu nombre de la vie rabattu sur un chant !

Page 40: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

232 • L'Imitation de Jésus-Christ, par Emmanuel Tugny

6.

Or, ce qu’il y a dedans le mode déposé,Corps parti de son règne et repentance en l’ombre,Intimité frappée de devenir au colEt dont la tête hoquète au regret de parole,Est mon étrangeté comme mon objection.J’y patiente en ton nom, l’enfant né de matièreEt de matière seule adombrée d’une grâceOù dévastation vaut encor apogée !

7.

Un monde s’est tendu pour atteindre sa coucheEt la dormition matérielle des mondes.Or l’ange dépendu vers quoi monte JacobEst l’epithumia tempérée dans l’effortAfin que soit l’objet transverbéré de jour.L’Amen a fait un pli dans quoi le monde est pris,Bourreau de connaissance et fourbu de regard :Seigneur, dites l’Amen aux syncopes du chant !

8.

C’est la paresse née d’un regret de toujoursQui fonde ton amour et l’assigne à des anglesEn quoi se renouvelle et se comprime l’osOù le temple est monté sur aubier d’aventure !Un rouleau de Ninive embarrassé de runesA mis la fable au jour et le compte au piquet :Les jours me sont égaux dans l’amour de saison,Saison me vaut un jour à l’annonce d’amour !

Page 41: L'Imitation de Jésus-Christ - Furet

LIVRE I

(voix d'Ève)

Nus comme la conscience déposée sur les seuils, voici les débuts de la terre et du livre. À l’écoute. L’Imitation a sa genèse qui sépare, cette fois, l’immense nuit par l’Amour. On y croise des crânes, vanités douces, visibles et invisibles où circulent l’enfant et le moloch des temps premiers. Que bâtit cette chair qui brûle? Où s’éclairent les mots de la germination ? Je lis. La rumeur des bois qui vient des couleuvrines remplit désormais le jardin. Le sens dérobé à l’étreinte du même nous empourpre les joues. Il nous dit : où s’inscrit un désir un désir est mangé. L’exil est nécessaire à qui surprend au monde la sourde condition de sa germination.

NOTESDELECTURE

par Nathalie Brillant

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Notes de lecture, par Nathalie Brillant • 273

LIVRE II

(voix de Rachel)

Attente de la lune. Attente du sillon qu’engendre la maison de la maison de l’ordre. Auteure de l’objet, du monde et des vestiges, ma faim ma tendre faim vaut transfiguration. Qu’il arrive, advienne, écrive et vaille Tout ! Qu’enfin de moi descende et lève la levée. Que chair fasse chair, plus aiguë que la griffe. Qu’advienne, naisse, soit, jusqu’à la fin du temps. Devenant mère vieille, concept desséché, je veille et veille aux aubes la venue du logion. Qu’il vienne féconder de toute enfance avide, mon levain et ma soif en me faisant lignée. Qu’avec des mains muettes, les poudres spirituelles transforment les forcennes en semences de vies.

LIVRE III, A

(voix de Marie-Madeleine)

Je l’ai vu. Traversant les buées nitescentes des pierres. Et l’amour a jailli : un éclair, éternel. Feux, laves, corps brûlé, corps cloué, gémissant dans les dires, tout à ma soif et tout à mon soleil. L’esprit a saturé d’amour l’homme diphysite, homme lige intangible qui n’est pas le mien. Ses pieds sous mes cheveux, sa langue ambrée de fils, dieu fait chair soudain en un geste éperdu. Aujourd’hui, les désirs concatènent les ombres sur quoi le monde pleut. Quant au doigt de Manès, je lui réponds sans fard, qu’il n’est point d’amour vrai dans le refus de tout. Confiance et immanence font désormais soleil aux soins des cécités.

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274 • L'Imitation de Jésus-christ

LIVRE III, B

(voix de Marie)

Lux mea dans le cou de l’enfant, puer lux mea dans la paille et les os, limpide don d’un flanc glorieux translucide puer lux mea est. Puer lux mea est de l’abeille et du fruit, puer lux mea est dans le temple et les livres, puer lux mea est dans la chair et les champs, les couperets promis, puer lux mea est. Un amour secourable est extrait de la terre, un amour infini qui nous monte dans l’âme ; que cet amour infuse et filtre toute forme, qu’il emporte et contienne, revienne et lave tout ! Dans le bleu de nos robes, dans les croix éperdues, dans le cri maternel et les mains impavides, puer lux mea est, il est, il nous ranime, arrimées que nous sommes au mitant du reflux.

LIVRE III, C

(voix de l'ânesse)

Non – Pas un jour de plus dans la glaise des jours – Je résiste à mon pas, au risque de parole – La toile crue du vent fait défaut de bannière – À la croisée des mondes, je suis celui qui doute – L’ânesse du sommeil, la colombe muette – La marche et les arpents départis du galop – Tout en moi me dit non aux miroirs rutilants – Tout m’indique une sphère contraire à la beauté – Une suie a mangé les angles de la vie – L’arbre gît, dessiqué, contre la pente rouge – Les plateaux sont battus là, au-dessus des têtes – Les signes sont vaincus, noyés sous les faux jours – Un mouvement critique inonde la vallée – Dévastée, Prosodie pleure sous un olivier.

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Notes de lecture, par Nathalie Brillant • 275

LIVRE III, D

(voix de la bien-aimée)

Le débord amoureux rend justice à quiconque prendra toujours l’amour pour un cadeau des anges. Le grand amour enfin ! Mon shibbolet, mon aube, mon autre peau, ma langue en vous, votre soleil. Votre cantique abonde en miel perpétuel, je ne sais plus le manque tant votre vie abonde. Dans votre corps ductile où s’énoncent mes fins, je ne bois que la grâce et les voix du matin. Notre île est au levant, son eau, ses écoutilles. Tout l’être aussi l’écoute ; la grâce a sublimé ce qui reste de pain. Vous serez et vous fûtes mon amour et vous êtes. Il n’est de livre enfin qu’une parole-feu traversée sous les voûtes avec vous au réveil.

LIVRE IV

(voix de la lectrice)

La traversée des voix a travaillé mes peaux, la pensée aiguillon, la faux dans les images. Le grand raisonnement cède un peu aux matières, les formes s’oubliant aux témoins des émois. Les temples enténébrés couchés aux crépuscules redisent les beautés de la nuit et des jours. L’hénade et les hubris ont déclaré l’envol du monde guilloché qui miroite en pleins cœurs. Je revendique en vous une docte ignorance. Une consolaçao, une main spirituelle. Un désir sans objet, une brûlure sans nom. Un passé sans demain, un demain en pleins vents. J’apprends de désapprendre et la langue fait source. Un je sans moi, flottant, une étoile donnée.

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POST FACE

L’IMITATION DE JÉSUS CHRIST Une oblation pour aujourd’hui ou le geste d’offrir

par Nathalie Brillant

Nathalie Brillant vit à Rennes où elle enseigne la lecture littéraire à l’Université.

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Nathalie Brillant • 277

« Oblation », le sous-titre de l’imitation de L’Imitation, nous relie à plus de sept siècles de variations autour de la lumière sacrée de l’Offrande. L’avant-texte du grand œuvre de Tugny, dû vraisemblablement à Thomas von Kempen, flotte dans les mémoires d’un moyen-âge révolu. Et pourtant ce Livre d’aujourd’hui ébranle, creuse et rassasie. Car il y a dans l’écriture d’Emmanuel Tugny, comme dans les textes aux spiritualités les plus denses, une radicalité du don qui réveille et vaut action.

Au carrefour de la théorie littéraire et de la théologie chrétienne, l’imitation tient lieu de ligne de mire et d’aiguillon : dans les deux cas, prise et déprise, la langue travaille, noue et renoue. Ce n’est pas tant l’élucidation conceptuelle qui fait lumière, que le mouvement même d’une reprise impliquée, ressassée dans les boucles des réécritures, traductions, transpositions – engagée dans les pas mêmes de ce que l’on prend moins comme un modèle à suivre que comme une source vive. Dans ces écritures, ce n’est pas la fidélité organisée et dévouée aux Anciens qui crée, en conciliant un instant la matière et la forme, mais la mise en branle de ce qui échappe à la transposition : la performativité du langage, un jaillissement de foi, une possibilité de dire enfin offerte.

Écrite dans un latin médiéval, L’Imitation de Jésus-Christ nous est surtout parvenue jusqu’à la moitié du XXe siècle à travers la traduction de Pierre Corneille. Aux confins du Classicisme, L’Imitation épouse alors un tour prescriptif sombre et moral qui s’accorde mal désormais à notre ère du soupçon. Dans son avertissement, Corneille récuse les pentes du divertissement poétique, de la pompe inutile, et revendique un style dénué de fioritures qui écarteraient le lecteur de l’essentiel. Tugny n’y consent et s’affranchit alors de la surface catéchétique de l’orientation de son prédécesseur. La « doctrine » selon Corneille devient « œuvre » chez Tugny, la « superfluité des paroles » devient un beau « babil ». Tugny renoue ainsi avec la pensée chrétienne première : pour vivre pleinement, il ne s’agit plus de subir l’autorité étroite d’une table de lois, mais de suivre la Lumière – en s’y plongeant. La nouvelle Imitation se dispense d’égrainer des règles de vie car elle est vie, parole et matière.

Alors la voix donne. Volubile et tenue, chatoyante et charpentée : 7 tomes, 600 huitains, 4800 alexandrins exactement. Joyeuse et grave, spirituelle et charnelle, L’Imitation donne et redonne à qui veut prendre, une énergie baroque qui sème aux quatre vents. D’un pessimisme anthropologique, L’Imitation devient un levier d’exploration de soi et du sens. Énigme de la forme et de l’être, Tugny y sème ce que de grandes figures intellectuelles, spirituelles ou familiales, hommes et femmes, lui ont transmis : des concepts, des clés, de l’amour. Imiter L’Imitation revient peut-être alors à une immense parrhésie : un détour stylistique magistral pour faire un tour de soi sans soi, un autoportrait sans figure, un aveu sans confession. Un don. Une oblation.

Rennes,le 23 septembre 2019

N.B.

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Ouvrage édité par

GWENCATALÁÉD.Les Nouveaux Éditeurs

[email protected]

o www.gwencatalaediteur.fr/tugny-imitation-jesus-christ

ISSN : 2551-3532

ISBN : 978-2-37641-406-3

© 2019. Dépôt légal à parution

Éditeur, création graphique et mise en page

Gwen Catalá

Auteur

Emmanuel Tugny

Postface et notes

Nathalie Brillant

Ouvrage préparé avec passion et ferveur à l’ombre 

protectrice d'un quelque part. 

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