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ÉLABORÉ CHEZ NOUS I 34 La grande histoire des biscuits Migros. SOCIÉTÉ I 11 Ces hommes qui ont choisi un métier féminin. ÉDUCATION I 72 Comment parler aux bébés? N O 34, 18 AOÛT 2014 www.migrosmagazine.ch Photo: Loan Nguyen L’opéra-conte des sœurs Renaut Florence et Isabelle Renaut, l’une comédienne-metteure en scène, l’autre chanteuse lyrique, présentent «Rats», un spectacle inspiré de Jules Verne, lors des Jeux du Castrum à Yverdon. I 86 Points Cumulus multipliés par 5 cette semaine! Coupon sur la dernière page valable j 24.8.2014 5x POINTS Tout l’assortiment des supermarchés Migros Valable du 18 au 24.8.2014 Sans montant minimal requis Utilisable dans tous les magasins Migros de Suisse sur présentation de votre carte Cumulus. Excepté les sacs à ordures taxés et vignettes d’élimination, vignettes, consignes, Taxcards, prestations de service, téléchargements, cartes iTunes, cartes SIM, bons, cartes cadeaux et Smartbox. Un coupon de rabais par achat. Veuillez adresser vos demandes concernant votre abonnement et annoncer tout changement d’adresse au Registre des coopérateurs au 058 574 66 56 du lundi au jeudi de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 00. Edition Vaud, JAA 1024 Ecublens

Migros magazin 34 2014 f vd

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  • LABORCHEZNOUS I 34

    Lagrandehistoire

    desbiscuits

    Migros.

    SOCIT I 11

    Ces hommesqui

    ont choisi un

    mtier fminin.

    DUCATION I 72

    Comment parler

    aux bbs?

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    34, 18 AOT 2014

    www.migrosmagazine.ch

    Photo:LoanNguyen

    Lopra-conte

    des sursRenaut

    Florence et Isabelle Renaut, lune comdienne-metteure en scne,

    lautre chanteuse lyrique, prsentent Rats, un spectacle inspir de

    Jules Verne, lors des Jeux du Castrum Yverdon. I 86

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    EditionVaud,JAA1024Ecublens

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    ENBREF

    4 | Les infos dumondeMigros.

    GNRATIONM

    7 | WWF: camp de vacances en vue.

    SOCIT

    8 | Mtiers: au-del du clich des genres.

    18 | Venoge Festival: 20 ans fter.

    20 | Concours photo: les rsultats.

    22 | Entretien: Philippe Favre, enseignant.

    SRIEDT

    14 | Randonne: la plaine de Ferpcle.

    INFOSMIGROS

    30 | Frey: chewing-gum produit en Suisse.

    ENMAGASIN

    34 | Petits-beurre: toujours si apprcis.

    49 | Annas Best: plats sains et rapides.

    CUISINEDESAISON

    60 | Valentin Reymond: lgumes farcis

    et risotto en parfaite harmonie.

    VOTRERGION

    65 | Votre cooprative rgionale.

    AUQUOTIDIEN

    70| Psychologie: la crainte dudentiste.

    72 | Education: une communication

    adquate avec les tout-petits.

    74 | Sant: le bienfait offert par les abeilles.

    76 | Voiture: la Seat LeonTGI Ecofuel.

    LEMONDEDE

    86 | Florence et Isabelle Renaut, artistes

    RUBRIQUES

    29 | Chronique: Vincent Kaufmann.

    79 | Jeux: tentez votre chance!

    84 | Cumulus: les offres fidlit de Migros.

    DITORIAL

    Steve Gaspoz, rdacteur en chef

    Place la

    diversit

    Nousnousplaisons faire entrer notremondedans

    des cases.Chaque chose sa place et pourvu que cela ne

    change pas.Heureusement, la complexit de ce qui nous

    entoure rend lexercice toujours plus difficile. Prenons pour

    exemple la notion de famille. Longtemps dfinie comme

    un ensemble regroupant unemre, un pre et des enfants,

    elle doit sadapter aujourdhui une ralit autrement plus

    htroclite.

    Ducoup, lemot famille semontre insuffisamment

    prcis.Onparle alors de famille traditionnelle,

    monoparentale, reconstitue...Un autre exemple, la

    rpartition par genre desmtiers. Il y a encore deux

    dcennies, ctait simple.On avait unmdecin, une

    infirmire, un pompier, une fleuriste.Aujourdhui, et fort

    heureusement, tout cela est termin.Mme si certains sen

    tonnent parfois, un ducateur de la petite enfance, une

    professeure, un assistant social ou une cheffe de train sont

    devenus banals (lire notre sujet en page 8).

    Malgr tout,quelques rsistances se font sentir au

    niveaude la langue.Les puristes du franais rechignent

    fminiser certaines professions et enmasculiniser dautres,

    car cela ne rentre pas dans la bonne case. La tradition, les

    habitudes ont faonn notremanire de penser, difficile

    ds lors den changer.

    Cela tant,on remarqueque la composante sexe a

    disparudes dnominationsdes nouvelles professions.

    Dentre, il est intgr que femmes et hommes pourraient sy

    intresser.Ce qui, dun ct, reprsente une belle avance

    et de lautre,montre la toujours plus grande difficult des

    classifications de type binaire. La vie est trop vaste, complexe

    et diversifie pour se laisser enfermer dans des cases.

    [email protected]@mediasmigros.ch

    M-Infoline:

    tl. 0848 84 0848* ou +41 44 444 72 85 (depuis ltranger).

    www.migros.ch/service-clientle; www.migros.ch

    Cumulus: tl. 0848 85 0848* ou +41 44 444 88 44 (depuis ltranger).

    [email protected]; www.migros.ch/cumulus

    Adresse de la rdaction: Limmatstrasse 152, case postale 1766,

    8031 Zurich, tl. 058 577 12 12, fax 058 577 12 09

    [email protected]; www.migrosmagazine.ch

    * tarif localPhoto:LaurentdeSenarclens

    14 | SRIE DT

    Virgine Brawand,

    prsentatrice

    de lmission

    Passe-moi

    les jumelles

    sur la RTS, vous

    emmne en Valais

    pour finir notre

    srie en beaut.

    www.twitter.com/

    MigrosMagazine

    facebook.com/

    MigrosMagazine

    RETROUVEZ-NOUSSUR:

    www.google.com/

    +migrosmagazine

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    MIGROSMAGAZINE

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    SOMMAIRE

  • Photos:Keystone,iStockphoto

    Th froid mcher

    LIce Tea de Migros existe

    dsormais en gomme mcher.

    Le chewing-gum Ice Tea Gum

    la pche vient en effet

    de faire son apparition dans

    les rayons du dtaillant.

    Lide a t souffle par les

    utilisateurs de migipedia.ch.

    Sur la fameuse plateforme

    en ligne, les clients ont

    suggr pas moins

    de 940 nouvelles saveurs.

    La proposition gagnante a t

    applique par Chocolat Frey, unique

    fabricant de chewing-gum en Suisse.

    Plus dinformations sur la production de

    chewing-gum par Chocolat Frey en page 30.

    L

    es chocolats proposs dans les

    avions Swiss apportent un peu de

    douceur aux passagers. Il sen dis-

    tribueplus de 16millions chaque anne.

    Leurproduction reprsenteunemission

    prestigieuse qui incombera bientt

    lentreprise Chocolat Frey.

    En effet, tous les deux trois ans,

    Swiss lance un appel doffres qui suscite

    unvif intrt:Tous lesgrandschocola-

    tiers suisses ont particip, indiqueSonja

    Ptassek, attache de presse auprs de la

    compagnie arienne helvtique.Le pro-

    duit de Chocolat Frey possde plusieurs

    atouts qui nous ont convaincus. Cest

    notamment lui qui aobtenu lesmeilleurs

    rsultats lors de la dgustation

    laveugle.

    Une recette spciale pour Swiss

    faire connatre ltranger

    A Buchs, o sige le confiseur, on ne

    cache pas son enthousiasme. Nous

    avonsmis aupointune recette spciale-

    ment pour Swiss, rvle Daniel

    Bchler, responsable marketing et ex-

    port de lentreprise. Il se rjouit aussi

    lide que le logo du fabricant figurera

    sur les friandises offertes par Swiss:

    Nous aurons ainsi loccasion demieux

    faire connatre lamarque ltranger!

    Chocolat Frey

    Le chocolatier deM-Industrie fournira la compagnie arienne S

    Apartir demars 2015, les petits chocolats

    M-ONLINE

    NEWS

    50%de rduction

    Le nouveau livre de recettesGreen

    Gourmet Family est dsormais

    disponible moiti prix, pour la modique

    somme de 9.90 francs. Il est en vente

    jusquau 29 septembre dans tous

    les magasins Migros (dans la limite

    des stocks disponibles). Elabor par Migros

    et leWWF, louvrage sadresse aux adultes

    qui aiment prparer avec leurs enfants

    des plats de saison, pour une cuisine

    respectueuse de lenvironnement.

    La rentre musicale sannonce ra-

    dieuse pour de nombreux laurats

    de prix dtudes du Pour-cent culturel

    Migros. Dans le cadre du Luna Classics

    (anciennementSt-PrexClassics), lepia-

    niste Joseph-Maurice Weder aura

    lhonneur de jouer en ouverture du fes-

    tival (le 19 aot) en compagnie du grand

    Nelson Goerner, alors que la soprano

    Elisabeth Meyer se produira le mme

    soir avecPaulMeyer et leMenuhinAca-

    demy Soloists. De son ct, toujours

    dans le cadreduLunaClassics, la sopra-

    noAmeliaScicolonepartagera la scne

    duTempledeNyonaveclepianisteOlivier

    Cav (le 23 aot), puis avec dautres

    jeunes talents (le 24 aot).

    Puis, lors du Puplinge Classique, les

    pianistes Mlodie Zhao, Louis

    Schwizgebel-Wang et Franois-

    Xavier Poizat, tous trois solistes du

    Pour-cent culturel Migros, se produi-

    Un soutien qui

    porte ses fruits

    Pour goter et noter le nouveau

    chewing-gum: scannez ce code QR

    ou rendez-vous sur www.migipedia.ch.

    EN BREF

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  • LE PRODUIT DE LA SEMAINE

    Undondu soleil

    Sucres et savoureuses, les tomates cerises suisses

    en grappe comptent parmi les fruits les plus

    apprcis qui existent. Elles apportent une touche

    de gaiet toutes les salades, tartes et pizzas,

    et se prtent merveille la confection

    de brochettes base de mozzarella et de pesto.

    dcolle

    agnie arienne Swiss partir de 2015.

    distribus dans les avions Swiss seront fabriqus par Frey.

    ront auVictoriaHall deGenve le 7 sep-

    tembreaccompagnspar lorchestrena-

    tional de chambre dArmnie.

    Infos: www.luna-classics.com, www.pu-

    plinge-classique.ch et www.pour-cent-culturel-

    migros.ch (rubrique Dcouverte de talents).

    Les 23 et 24 aot,

    la soprano

    Amelia Scicolone

    aura lhonneur

    de chanter au

    Temple de Nyon.

    LECHIFFREDE LASEMAINE

    4,5millions

    Cest le nombre de paquets de petits-beurre

    produits chaque anne par Midor, entreprise

    de M-Industrie. Cet incontournable se dcline en

    douze variantes, par exemple sous forme de

    sandwich ou garni dune tablette de chocolat au lait.

    Plus dinformations sur les biscuits Migros en page 34

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    MIGROSMAGAZINE

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    34, 18 AOT 2014

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    ENBREF

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    (UR), se tient une partie des cours

    organiss cette anne par leWWF

    lintention des moniteurs de camps

    Nature. A cette occasion, dix-neuf

    jeunes adultes seize femmes et trois

    hommes recevront une formation de

    base dune semaine, afin de pouvoir

    codiriger par la suite lun des quelque

    60 campsannuelsduWWFdestins aux

    enfants et aux adolescents.

    Tous les ans, environ 350 personnes

    effectuentbnvolementplusieursmil-

    liers de jours de travail au profit de las-

    sociation.Sanseux, il serait impossible

    de mener notre projet bien, assure

    Fabia Fischli, responsable des camps

    NatureduWWFSuisse.Migros soutient

    ce programme depuis plusieurs annes.

    Dans le cadre de Gnration M, len-

    seigne a en effet promis de sensibiliser

    pasmoinsde200000enfants et adoles-

    cents aux problmatiques environne-

    mentales dici 2015 (voir encadr).

    Christine Buser, actuellement sta-

    giaire du WWF, compte parmi les ap-

    prentismoniteurs. Si ses tudes de go-

    graphie et de sciences de la Terre font

    delle une experte, elle a cependant peu

    dexprienceenmatiredencadrement.

    Mais les quelques journes dcouverte

    du WWF lont vritablement enthou-

    siasme: Je nimaginais pas quel

    point les enfantspouvaient tre fascins

    par la nature!, smerveille-t-elle.

    Le planning de la formation est char-

    g. En plus de lorganisation, de nom-

    breuxmodules sont consacrs la fonc-

    tion dencadrement et lcologie au

    quotidien.Concrtement,cela implique

    par exemplede rejoindre le gte en trans-

    ports publics, de cuisiner des produits

    rgionaux ou encore de limiter la

    consommation de viande.

    Le responsableDanielMlli, zoologue

    etpdagoguede lanature,prsenteplu-

    Formation

    pourmoniteurs

    Chaque anne, avec le soutien de Migros,

    le WWF organise plus de 60 camps de vacances

    pour enfants et adolescents. Grce des cours

    spciaux, les futurs moniteurs seront fin prts

    pour cette aventure passionnante.

    sieurs approches permettant dintgrer

    lducation lenvironnement au camp.

    Dans la fort,DanielMlli a dispersdi-

    versobjetsquinedevraientpas sy trou-

    ver,notammentunverre ouunbouchon

    de lige.Les participants ont pour tche

    de scruter les environs depuis le sentier

    forestier afin de dcouvrir autant dl-

    ments intrus que possible. But de la

    manuvre: exercer le regard et affter

    les sens. Idem pour la botanique: les

    jeunesgens,rpartisenbinmes,partent

    la recherche de certains vgtaux pour

    pouvoir ensuite voquer leurs caract-

    ristiquespar exemplecellesdesmille-

    pertuis, connus pour leurs vertus

    euphorisantes. Lambiance est excel-

    lente, tout lemonde joue le jeu!, se r-

    jouit le responsable. Mme la pluie ne

    parvient pas gcher la fte.

    Christine Buser parat satisfaite de

    lenseignement quelle reoit. Je me

    sens de jour en jour mieux arme pour

    assumercette responsabilit,affirme-

    t-elle. Texte: BeatMatter

    ProgrammeduWWF

    pour les jeunes

    Depuis 2009,Migros est le principal

    sponsor des projets de formation

    duWWFdestins la jeunesse. Divers

    magazines sensibilisent les lecteurs aux

    problmatiques lies lenvironnement.

    Les publications conues pour les plus

    petits proposent des ides de bricolage

    et des histoires illustres. Les journes

    dcouverte et les camps de vacances

    offrent loccasion de vivre une aventure

    unique au plus prs de la nature.

    Les participants apprennent par exemple

    crer des habitats pour les espces

    damphibiens menaces en creusant

    des mares. Ils reoivent en outre des

    informations sur les dernires campagnes

    duWWF ainsi que sur diverses actions

    pratiques, comme la tenue de stands.

    En octobre, Christine Buser fera partie pour la premire fois dune quipe de cinq

    moniteurs en charge dun campNature.

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    GNRATIONM

    CAMPSNATURE

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  • Ils ont choisi

    unmtier

    de filles

    Ils sont sage-femme, fleuriste, ou encore ducateur

    de lenfance.A la rencontre de ces rares hommes qui

    se sont tourns vers des professions exerces presque

    exclusivement par la gent fminine.

    Q

    uand je serai grand, je serai poli-

    cier.Etpourquoi pas infirmier ou

    coiffeur? Aujourdhui encore les

    garons sont trs peu nombreux opter

    pour desmtiers qui attirent habituelle-

    ment les filles. Selonune enqute* rali-

    seauprsdunchantillonde3300lves

    du secondaire I des cantons romands,du

    Tessin et dArgovie, ils ne seraient ainsi

    que 6,7% vouloir se tourner la fin de

    lcole obligatoire vers ce type demtier.

    Contrairement aux filles qui sont tout de

    mme19,1%se lancerdansuneprofes-

    sion fortemajoritmasculine.

    Pourquoi une si forte divergence selon

    lesexe?Ilestplusdifficilepourungaron

    de se lancer dans un mtier fminin que

    pour une fille dans un mtier masculin,

    indique Dominique Joye, professeur en

    sciences sociales lUniversit de Lau-

    sanne et coauteur de ltude. Dabord

    parce que les professions traditionnelle-

    ment fminines sont souvent perues

    comme moins prestigieuses. Mais aussi

    parce quon en garde une vision fausse,

    imaginantquecelaattireparfoisdesgar-

    ons homosexuels.

    La faute aux strotypes qui restent

    associs certains mtiers. Lenqute

    mene avec des adolescents et leurs pa-

    rentsnousaapprisquecesclichs jouent

    encore un rle trs important lorsquil

    sagit de choisir un mtier, et quelle que

    soit la classe sociale laquelle on appar-

    tient,poursuit leprofesseur.Toutcomme

    ils font galement pencher une majorit

    defillesversdesmtierso il seraplus fa-

    ciledetravailler tempspartiel.Avectous

    les dsavantages que cela comporte en

    termede carrire

    Lerisqueestencoreplusgrandlorsque

    lechoixdunmtierseffectuedemanire

    prcoce. Comme cest tout particulire-

    ment le cas en Suisse pour les jeunes qui

    optent au terme de leur scolarit obliga-

    toire pour la filire apprentissage.Acet

    ge, lidentitestencoreenconstruction,

    indique Corinne Giroud, responsable de

    projets lOffice cantonal vaudois

    dorientation scolaire et professionnelle.

    Pour assumer un choix professionnel

    atypique,cesadolescentsontbesoinde la

    reconnaissancede leur famille etde leurs

    pairs. Il nest pas rare donc que lengage-

    ment dans ce type de mtier seffectue

    plus tard, par exemple lors dune recon-

    versionprofessionnelle.

    Mais il y a galement une autre expli-

    cation, conomique celle-ci. Les m-

    tiers exercs enmajorit par des femmes

    connaissentenmoyennedes salairespeu

    attractifs, poursuit la conseillre en

    orientation. Ce sont galement des em-

    plois qui souvent ne permettent pas une

    relle volution professionnelle. A

    limage dune assistante en pharmacie

    qui, si elle dsire exercer un autre poste,

    naura dautres solutions que de changer

    Dominique Joye,

    professeur en

    sciences sociales

    lUniversit

    de Lausanne.

    Les clichs

    jouent encore

    un grand rle

    dans le choix

    dumtier

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  • de mtier! Reste dterminer quelles

    mesuresprendre.Cellesquipermettront

    une situation idale, o chacun pourrait

    choisir en toute libert le mtier de ses

    rvesUnepremire solution serait de

    menerdavantagededbats lcolesur le

    thme de lgalit, propose Dominique

    Joye. Lorientation professionnelle se

    dcide trs tt et les jeunes doivent se

    rendre compte ds leur sortie de lcole

    obligatoire des enjeux sur le march

    professionnel.

    Une plus grande galit qui profiterait

    en outre certaines professions qui

    peinent aujourdhui recruter des effec-

    tifs suffisants. Les hommes sont trs

    courtissdans ledomainedessoins.Tout

    comme les femmesdans les corpsdepo-

    lice, conclut Corinne Giroud. Mais cest

    un travail de longue haleine Il faudra

    encorebeaucoupdetempspourmodifier

    limage de cesmtiers.

    Texte: AlexandreWillemin

    Photos: DomSmaz

    *Aspirations et orientationsprofessionnelles des

    filles et des garons en fin de scolarit obligatoire:

    quels dterminantspourplusdgalit?,mars 2014.

    Cette profession

    exige une norme

    motivation

    Adrien Bruno, sage-femme,

    26 ans, Lausanne

    Adrien Bruno exerce le mtier de sage-

    femme* au CHUV. Une passion quil

    sest dcouvert un peu par hasard en

    effectuant plusieurs stages dans le mi-

    lieu de la sant. Ce qui me plat parti-

    culirement, ce sont les nombreuses

    responsabilits confies aux sages-

    femmes, explique le jeune homme.

    Mais aussi le contact avec les couples.

    Contrairement la plupart des autres

    domaines mdicaux, nos patients ne

    souffrent gnralement daucune

    pathologie et sont dans lattente dun

    heureux vnement.

    Si Adrien a trs bien t accueilli tant

    par ses collgues tudiantes que par

    ses professeurs, il nen a pas toujours

    t demme lors de certains stages

    pratiques. Dans les hpitaux universi-

    taires, on a dj vu passer dautres

    sages-femmes de sexe masculin, ra-

    conte le Vaudois. Cest plus compliqu

    dans les petites structures Certaines

    sages-femmesmont bien fait

    comprendre que pour elles je ne me

    trouvais pas ma place!

    Du ct des patientes en revanche, on

    se plaint trs rarement davoir affaire

    un homme. Sur les centaines de cas

    que jai traits depuis le dbut dema

    formation, une dizaine seulement a

    pos problme. Lorsque cela arrive, je

    prfre ne pas insister et passer la

    main lune demes collgues. Il est

    important quune relation de

    confiance puisse vite stablir entre le

    couple et la sage-femme.

    Et il y aurait mme, selon Adrien,

    quelques avantages tre une sage-

    femme de sexemasculin. Jtudie

    chaque cas demanire trs dtache,

    sans risquer de le comparer mes

    propres expriences. Seul impratif:

    avoir le contact facile avec les femmes.

    Je suis moi-mme entour depuis

    toujours par de nombreuses amies

    filles!

    *Mme pour les hommes, on utilise

    ce dnominatif puisquil dsigne

    celui qui a la connaissance de

    la femme.

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    *except sur le lait Heidi

  • Herv Aubert fait partie des quelque 2%

    dhommes qui exercent le mtier de fleuriste. Mais

    lhistoire ne commence pas l Le Fribourgeois se

    dirige dabord vers un apprentissage en horticul-

    ture la fin de sa scolarit obligatoire. Unmtier

    qui compte, lui, environ deux tiers dhommes pour

    un tiers de femmes. Cest au cours de cette for-

    mation, en donnant un coup demain ses coll-

    gues dumagasin de fleurs coupes, quHerv

    prend conscience de sa passion pour les composi-

    tions florales. Le jeune homme ralise donc un

    complment dtudes de deux ans pour devenir

    fleuriste. En 2005, il ouvre sa propre boutique

    Bulle, puis undeuximepoint de vente Neuchtel.

    Sil reconnat que les hommes sont encore trs

    peu nombreux exercer cette profession, il af-

    firme que le fait dtre un homme ne lui a jamais

    pos problme. Je nai jamais entendu de re-

    marques ngatives. Ni de la part demes proches

    ni demes collgues.

    Quant aux clients, les ractions ont tendance

    diffrer selon leur sexe. En gnral, les hommes

    nabordent pas le sujet, raconte le Fribourgeois.

    Les femmes font, elles, plus souvent part de

    leur simple tonnement. Javoue qutre un

    homme, lorsquon est fleuriste, cest aussi un

    atoutmarketing

    A loppos des gros clichs qui peuvent coller

    limage de lhomme fleuriste, Herv a consacr

    galement cinq annes de sa vie larme suisse

    pour accder au grade de capitaine. Et encore une

    fois, sonmtier sest rvl un atout: Je nai ja-

    mais entendu de remarques dsobligeantes de la

    part dautresmilitaires. Au contraire, cela a

    souvent amorc des sujets de conversations

    passionnants!

    Unhomme fleuriste, cest aussi un argumentmarketing!

    Herv Aubert, fleuriste, 36 ans, Bulle (FR)

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  • Mes collgues

    ne se sont jamais

    plaintes de travailler

    avec un homme

    Kevin Challet,

    ducateur de la petite enfance, 27

    ans, Glovelier (JU)

    Jai toujours t dot dune fibre so-

    ciale. Enfant, Kevin Challet aimait dj

    soccuper des bambins plus jeunes que lui.

    A la fin de sa scolarit, le jeune homme

    nest pourtant pas encore sr de la voie

    professionnelle prendre. Il opte donc

    pour un apprentissage demploy de com-

    merce. Une profession qui constitue une

    bonne base et permet de saiguiller facile-

    ment ensuite vers dautres mtiers.

    En 2008, son apprentissage achev, le Ju-

    rassien sinscrit pour une anne de stage

    en tant quducateur la Maison de len-

    fance Porrentruy. Jai longtemps hsit

    entre les professions denseignant, duca-

    teur ou assistant social, raconte-t-il. Cette

    exprience a confirmmon intrt de tra-

    vailler avec des enfants, et plus spcifi-

    quement avec les 4 12 ans. Kevin en-

    tame lanne suivante la formation ddu-

    cateur de lenfance lUnit daccueil pour

    coliers (UAPE) de La Chaux-de-Fonds.

    Diplm en 2012, il y bnficie aujourdhui

    dun contrat fixe.

    Quant au ct majoritairement fminin du

    mtier, Kevin affirme ne jamais stre pos

    la question: Monmtier me plat. Cest la

    seule chose qui compte. Il est vrai que les

    hommes sont peu nombreux Lors de

    mon apprentissage, nous ntions que

    deux garons sur un total de vingt-quatre

    tudiants! Aujourdhui encore, sur la

    trentaine demploys de lUAPE, son seul

    collgue masculin est ladjoint la direc-

    tion. Mes collgues ne se sont jamais

    plaintes de travailler avec un homme. Au

    contraire! Japporte de nouvelles ides,

    par exemple en proposant dautres types

    dactivits. Du ct des parents, on per-

    oit galement Kevin dun trs bonil.

    On espre parfois que jamne aux en-

    fants une forme dautorit diffrente Ce-

    la reste prouver! Mme sil est vrai que

    ma sensibilit diffre lgrement de celle

    de mes collgues femmes.

    SURNOTRESITE

    Portrait

    dun ancien cadre

    devenu logopdiste

    Sur www.migrosmagazine.ch,

    rubrique socit

    Portrait

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  • La nature

    en gros plan

    Aumilieu de lamagique plaine alluviale de Ferpcle,

    au-dessus de La Forclaz, en compagnie de

    Virginie Brawand, lmedePasse-moi les jumelles.

    U

    ne balade favorite? Virginie

    Brawanda lembarrasduchoix.En

    sillonnant la Suisse la recherche

    de belles histoires et de lieux magiques

    pour le compte de lmission succs

    de la RTS Passe-moi les jumelles, cette

    Genevoise tout-terrainnapasvraiment

    eu sinventer un rle. Bouger, sortir,

    marcher, skier... A peu prs tout ce qui

    constitue les activits de plein air en

    montagne semble tre davantage quun

    plaisir: une partie de son quilibre.

    Ctait dj le cas avant ma rencontre

    avec mon mari, puis deux, et mainte-

    nant nous avons la joie de partager ces

    sorties en famille.

    Emma (14 ans), Salom (12 ans) et

    Thomas (8ans)nedirontpas lecontraire.

    Alors quils passent leurs vacances dans

    la grange transforme par leurs pa-

    rents La Forclaz (VS), et mme sils

    connaissent la monte Ferpcle par

    cur, ils sont ravis de nous y accompa-

    gnerune fois encore.Nousne les avons

    jamais forcs.Sepromener enmontagne

    hiver comme t faisant partie de leur

    univers depuis toujours, ils aiment a

    tous les trois.

    Ce sera donc la valle sauvage et

    magique de Ferpcle, son paysage

    rocheux travers par la Borgne et ses

    eaux opalines. Le grand tour (7,7 km)

    part du hameau de Salay (1776m), juste

    au-dessus de La Forclaz . Nous autres,

    pique-nique et gourde dans le sac,

    dcidonsde jouer lavariante

    qui courte un peu la mon-

    te en gardant la voiture

    jusqu lendroit o la route

    de Ferpcle nappartient

    plus quaux riverains: Les

    voitures sont plus leur

    place ici quaupiedde la tour

    de la tlvision!

    Alors que nous grimpons

    en pente douce travers la

    fort de mlzes et de rhododendrons,

    Virginie Brawand parat connatre

    chaque fleur ou recoin. Comme si elle

    tait dans son lment, aumoins autant

    que dans les couloirs de la RTS, o elle

    travaille depuis dix ans dj.Nous ha-

    bitons Genve, mais cest un peu par

    hasard.En rentrantde trois ans auxUSA

    en 2003, une amie nous a parl dun ap-

    partement l-bas.Avant lesEtats-Unis,

    sapremire annecommestagiaire jour-

    naliste avait pour cadre le Jurabernois et

    Moutier, o elle soccupait des actuali-

    ts rgionales. Au dpart plutt attire

    par la presse crite, Virginie Brawand

    se plat dans la grande famille du petit

    cran,entre autresparceque syctoient

    beaucoupde personnalits et demtiers

    diffrents. Elle y arrive un peu comme

    une vidence la fin de ses tudes en

    relations internationales, travaille avec

    Muriel Siki sur Cest tous les jours di-

    manche puis Dolce vita. Ce sera aprs

    quelquesmois Toutes taxes comprises,

    la dsormais clbre mission cono-

    miquedePatrickFischer,quelle se pro-

    pose pour prendre la relve de Benot

    Aymon PaJu.

    Le pari de reprendre

    le flambeau

    Un sacr dfi, tant cette mission trs

    regarde porte lempreinte de son cra-

    teur. Du coup, je my prsente comme

    je suis, sans faux-semblant. Et je crois

    que le public apprcie cela.

    Cet amour vrai pour la nature

    ne dlaisse pas celui de la ren-

    contre. Le reportage reste

    ma priorit, bien plus que de

    paratre lcran.Commenous

    augmentons une seconde fois

    le nombre dmissions an-

    nuelles ds la rentre, passant

    de 18 24, notre petite quipe

    cherche les moyens pour que

    je puisse continuer en raliser. La

    qualit des images, marque de fabrique

    de PaJu, ne sera pas sacrifie non

    plus, mme si Virginie Brawand fait

    partiedeceuxquine souhaitentpasver-

    serdansunesthtismeexacerboubliant

    la ralit. Actuellement, si certains de

    nos ralisateurs ont une approche plus

    cinmatographiquequedautres, je crois

    que nous gardons le cap.

    Nousarrivonssur laplainealluvialede

    Ferpcle. Le panorama est grandiose et

    malgr un soleil clatant, nous sommes

    Jeme

    montre

    telle que

    je suis.

    Le paysage imposant laisse aussi place des rencontres

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  • Secrets de rando

    Marcher pour vous cest

    Quelque chose dune simplicit presque

    dconcertante et qui pourtant permet

    deme vider la tte ou au contraire de

    favoriser lintrospection, en fonction de

    lhumeur du jour

    Quavez-vous toujours dans votre sac

    demontagne?

    La gourde quemonmari ma offerte

    quand jai commenc PaJu,mon petit

    couteau suisse (avec tire-bouchon!)

    pour les pique-niques ainsi que ma

    trousse demaquillage quand je tourne les

    prsentations.

    Avec qui auriez-vous aim partager une

    balade?

    Avec lalpiniste Reinhold Messner, mme si je

    pense que jaurais bien de la peine le

    suivre... Je suis en train de lire son livre La

    Montagne nue, o il raconte son ascension

    du Nanga Parbat dans la chane de

    lHimalaya et la mort de son frre.

    Cest assez stupfiant!

    Votre pire souvenir de rando?

    En Indonsie, Sulawesi, aprs avoir assist

    une crmonie funraire, on avait dcid

    de rentrer pied. Chaque personne

    rencontre en chemin nous annonait une

    heure demarche... Au final, on amarch sept

    heures et nous sommes rentrs de nuit!

    Balade 6/6

    Durant lt,

    six

    personnalits

    romandes

    ont partag

    une

    randonne

    quelles

    apprcient.

    Notre srie

    dt se

    termine en

    compagnie

    de Virginie

    Brawand,

    prsentatrice

    la RTS.

    plus oumoins inattendues, le temps dune pause

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  • Jai vraiment un faible pour le

    hameau dOssona, situ dans

    la commune de Saint-Martin.

    Nich sur un plateau,

    abandonn il y a 50 ans,

    lpoque o les terres agricoles

    ont t dlaisses, ce hameau

    revit aujourdhui grce la

    collaboration de la commune,

    du canton du Valais et de la

    Confdration avec le Fonds

    suisse pour le paysage.

    Non seulement les habitations

    ont t rnoves demanire

    respectueuse pour devenir des

    gtes, mais la vie agricole a

    repris. Pour moi, cest un

    exemple trs russi de

    revitalisation agricole et

    touristique et unemanire

    intelligente de continuer de

    faire vivre un patrimoine.

    Infos sur le site: www.ossona.ch

    La flore alpine

    stale dans toute

    sa splendeur le

    long du paysage

    idyllique

    travers avec

    bonheur par

    Virginie Brawand.

    Pour ces chvres aussi, il semble ne faire aucun doute que

    la revitalisation dOssona tait une excellente ide.

    Le topo

    Balade de 7,7 km

    depuis le hameau du

    Salay, accessible en

    car postal. Possibilit

    de raccourcir en

    continuant en

    voiture sur la route

    de Ferpcle jusquau

    moment o celle-

    ci nest accessible

    quaux riverains.

    Juste avant le

    barrage, suivre le

    sentier partant sur la

    gauche en direction

    de Bricola et de la

    Cabane Rossier.

    lintersection, quitter

    le sentier de Bricola

    pour descendre

    travers les pturages

    et traverser la

    Borgne.

    Emplettes pour

    le pique-nique:

    lpicerie de La

    Forclaz, chez Gusti.

    Au retour, dguster

    lun des nombreux et

    dlicieux sirops sur la

    terrasse de lHtel

    du Col dHrens.

    Le limon

    dici est

    parfois

    utilis

    comme

    onguent.

    Illustrations:CorinaVgele,Photo(Ossona):LDD

    quasiment seuls profiter de cette

    minralit lunaire. La Borgne scoule

    avec vigueur, formant a et l de petits

    lacs. Si Virginie Brawand affectionne

    particulirement cette beaut minrale

    qui na nul besoin dembellissement ar-

    tificiel, elle apprcie aussi un endroit

    qui raconte quelque chose. Comme, par

    exemple, devant ce sable caress par les

    eaux de la Borgne, si fin quil semble

    chapp de quelques plages exotiques.

    Un limon prcieux que les gens dici

    appellent la pautre, et qui a beaucoup

    t utilis comme onguent et autre

    cataplasme.

    Quand la fonte des glaciers

    devient palpable

    Cesmoraines charries par lamontagne

    reprsentent galement un exemple

    frappant de la fonte des glaciers. Dans

    les annes 90, il ny avait mme pas

    besoin de grimper pour se balader entre

    les crevasses formes par lpaisse

    glace du glacier du Mont Min. Et

    auparavant, dans les annes 50, il ne

    formait quun avec celui de Ferpcle et

    recouvrait la plaine. Soixante ans plus

    tard, il nous fautparcourir 500mtres en

    amontpour toucher cequi en reste.Non

    sans avoir aperu les dates inscrites en

    rouge chaque fin dt, comme pour

    mieuxse souvenirducheminparcouru.

    En redescendant par la plaine, nous

    croisons des randonneurs dont lqui-

    pement et le pas rapide nous suggrent

    quils partent peut-tre lassaut des

    4357 mtres de la Dent-Blanche, celle

    que Maupassant appelait la mons-

    trueuse coquette. Rien de moins sr,

    pourtant, note la prsentatrice de Pa-

    Ju. Cette ascension appartient aussi

    sesprojetsdevacances,mais le guidequi

    doit laccompagner veut attendre quil y

    ait moins de neige. Ce serait mon pre-

    miersommetdpassantles4000mtres.

    Depuis le temps que je viens dans la r-

    gion et que je ladmire, le projetme tient

    cur. Texte: Pierre Lderrey

    Photos: Laurent de Senarclens

    Curiosit voir dans la rgion

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  • 4.00 au lieu de 5.00

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    la franaise

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    (pour 4 personnes)

    750 g de pommes de terres fermes la cuisson

    1 oignon moyen

    Sauce

    4 cs de vinaigre de vin blanc

    2 cs de Mayonnaise la franaise THOMY

    1 cc de Moutarde mi-forte THOMY

    2 cs dhuile de tournesol

    4 cs de Bouillon de buf ou de lgumes Maggi

    Garniture: 1 botte de ciboulette choix

    Prparation

    1. Cuire les pommes de terre avec leur peau la

    vapeur, puis les peler lorsqu'elles sont encore

    tides et les couper en tranches d'env. 3 mm

    dpaisseur.

    2. Couper loignon en rondelles ou petits

    morceaux.

    3. Pour la sauce: mlanger tous les ingrdients.

    4. Ajouter les pommes de terre et loignon la

    sauce, puis mlanger le tout.

    5. Dresser et garnir de ciboulette.

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    APenthalaz,

    lepetit festival

    est toujours l

    LeVenoge Festival souffle cette anne ses 20 bougies. En grande

    tenue, avec Keziah Jones et Louis Bertignac en cerises sur le

    gteau. Portrait dune petite quipe de passionns bnvoles

    qui ne craint rien. A part la pluie.

    L

    uc Texier regarde le ciel gris. En ce

    dernier lundide juillet, lemenum-

    to se montre une nouvelle fois in-

    digeste.Lemoisstatistiquement leplus

    sec a t le plus humide. Avec un peu de

    chance, le soleil se rattrapera en aot.

    Ils nont que trois ans dcart, mais le

    lookdequadraBCBGet le langagetudi

    de ce spcialiste de la com tranche

    avec la bague skull (tte demort, rd), les

    piercings et lallure bad boy de Claude

    Chappuis.Pourtant lesbasketsdeceder-

    nier naiment pas plus que lesmocassins

    du premier les nombreuses flaques qui

    parsment le parking du terrain de foot-

    ball de Penthalaz (VD).

    Ds jeudi, lendroitaujourdhuidsert

    abritera la20

    e

    ditionduVenogeFestival.

    Coordinateur et responsable de la com-

    munication de ce festival de moins en

    moins petit, Luc Texier ne partage sans

    doutepas tout fait lesmmesgotsmu-

    sicauxque le responsablede laprogram-

    Sans eux, le Venoge

    Festival ne vivrait pas sa

    vingtime dition: Claude

    Chappuis, Luc Texier,

    CorinneMgroz et Corinne

    Mahler (de gauche

    droite).

    Photos:RomainMader,Pierre-EdouardMonnier

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    mationClaude Chappuis.Mais le duo se

    retrouve pour mieux apprcier la venue

    dedeuxttesdaffichequidonnentun joli

    clairagesur lesdouzenoms(Sinsemilia,

    mais surtout dix Suisses dont Charlotte

    parfois et Stevans) se partageant laf-

    fiche: Keziah Jones et son clbre blu-

    funk le jeudi 21, les immortels riffs lan-

    cs par la Gibson SG de Louis Bertignac

    le samedi 23.

    Fort dune belle carrire solo, lancien

    guitariste de Tlphone reste trs de-

    mand.On avait dj pris contact avec

    sonmanagement.ane jouait jamais.Et

    puis l, tout coup, a a t bingo. 2013

    ayant boucl sur un petit excdent bud-

    gtaire,onpeutse lepermettre.Cestune

    belle faonde fter nos vingt ans avecun

    artiste parfait pour notre capacit den-

    viron 3000personnes.

    Un public plutt fidle, sil ne fait

    pas trop mauvais, issu de la rgion et

    dsormais aussi beaucoup de la grande

    Lausannetouteproche.Contrairement

    dautres, nous avons de quoi accueillir

    les voitures, relve LucTexier. La gare de

    Cossonay-Penthalaz est moins de dix

    minutes pied, les trains nombreux sy

    arrtent jusqu deux heures du matin.

    Pour les habitants des plus petites com-

    munes,nousavonsunservicedebusdes-

    servant toutes les localitsdansunrayon

    de 20 kilomtres.

    Russir un anniversaire

    du tonnerre

    Tout le comit cultivedoncunmmees-

    poir: Russir un anniversaire du ton-

    nerre et donner du bonheur un public

    nombreux sous des cieux enfin esti-

    vaux.Carcommepour toutopenair, le

    facteur mto jouera un rle non ngli-

    geable dans cette russite. On peut

    bosser commedes fouspendantunean-

    ne, utiliser notre exprience pour faire

    au mieux dans le choix des artistes

    commedans laccueil ou loffredenour-

    riture: si comme aujourdhui il fait un

    tempsdechien,ce sera forcmentmoins

    sympa,soupireLucTexier.Habitantdu

    coin, Claude Chappuis est entr dans

    laventure en 2009. Luc Texier au mois

    davril seulement.

    Franaisdorigine tabli enSuissede-

    puis plusieurs annes, Luc Texier aime-

    rait dailleurs diminuer limpact de la

    mto. Avec par exemple lide de dis-

    poser dun vaste chapiteau. Mais vi-

    demment, il faut y rflchir parceque ce

    type dquipement cote trs cher. Et la

    limitation des cots a toujours t lun

    desmots dordre duVenoge Festival.

    Doxa laquelle veillent les anciens

    commeCorinneMahler, 56 ans et cores-

    ponsable de la programmationmais sur-

    tout lunedes fondatrices.Tout a com-

    menc par lorganisation dun tout petit

    vnement rock par un groupe damis,

    parents dlves de la rgion. Les jeunes

    voulaient un local, on leur a propos de

    bosser avec nous sur cette soire qui ac-

    cueillait des groupes du coin.

    Lannesuivante, legroupesemuaiten

    association, la CoolHisse, toujours aux

    manettes duVenoge Festival qui a pris ce

    nom en 2003. Nous sommes dix-neuf

    dans lecomit,rsumecettehabitantede

    Daillens lenthousiasmecommunicatif.

    Un mlange danciens et de forces nou-

    velles, daccord de sinvestir bnvole-

    ment pendant prs dune anne. Pour

    durer, il a fallu rester fidle quelques

    principes, comme celui du plaisir et du

    bnvolat,nepas avoir les yeuxplus gros

    que le ventre, et savoir scouter entre

    anciens parfois un peu gardiens du

    temple et nouveaux arrivs faon punks

    voulant tout chambouler.

    Avec un budget de 300 000 francs

    pour trois soirs, la partition reste en effet

    assez loigne des 24 millions du Palo,

    par exemple.

    Habitant lui-mme Penthalaz, Luc

    Texieruvredu ctdubar des collabo-

    rateurs pour la premire fois cette anne.

    Ilmesure lemondequi spare lePalodu

    VenogeFestivaldont il partage laventure

    depuis 2009. Ils consacrent dans les

    7 millions rien que dans la programma-

    tion.Et lamaniredontsorganise lamise

    en place, laccueil et lentretien des lieux

    pendant le festival est juste impression-

    nante. Cette anne, chaque matin,

    quelque 150 bnvoles envahissaient le

    terrain pour le nettoyer.

    Des bnvoles

    gs de 16 70 ans

    Ces chiffres font forcment un peu rver

    lautre Corinne, qui 50 ans tient avec

    une fermet toute maternelle la grande

    troupe des bnvoles. Mais jai aussi

    quelques dames de 70 ans, sourit

    Corinne Mgroz, arrive en 2011 dans le

    comit. Elle voque un gros renouvelle-

    mentcesdeuxderniresannes,avecdes

    critres bien rds: Je les accueille ds

    16 ans en cuisine.A 18 ans, je les passe au

    bar ou dans dautres postes. Ce ne sont

    pas des vacances. Lorsquun client boit

    unebireoumangeunbonpetitplat, ilne

    serendsouventpascomptedetoutceque

    cela signifie en coulisses. Mais mon but

    estaussique lesbnvolessoientheureux

    de ce quils ont accompli.

    Invariablement,chaqueNol,Corinne

    Mgroz crit une petite carte la main

    chacun(e). Est-ce cet esprit particulier

    quiexpliqueunetelle longvit?Oualors

    serait-cecesolidebonsensterrienqui in-

    vitenepasdpenserplusqueceque lon

    a?LucTexier a sa rponse:Commeune

    famille, nous ne sommes pas toujours

    daccord et parfois nous nous engueu-

    lons. Cela ne nous empche pas de nous

    respecter et davancer ensemble avec

    confiance. Texte: Pierre Lderrey

    La 20

    e

    dition du Venoge Festival se droule les

    21, 22 et 23 aot prochains Penthalaz (VD).

    Infos et billetterie: www.venogefestival.ch

  • Unevie reconstruire

    Le clich duVaudois ThomasGlass, du CICR, remporte le concours photo

    De la dignitmalgr la souffrance, co-organis par la DDC.

    L

    evainqueurduconcoursphotoDe

    la dignit malgr la souffrance a

    t dsign: il sagit de Thomas

    Glass,35 ans,duComit internationalde

    laCroix-Rouge (CICR).Plusde 1100 lec-

    teurs ont en effet vot pour son clich

    sur www.migrosmagazine.ch. Celui-ci

    reprsente une enfant afghane qui, avec

    laide de son pre, rapprend marcher

    avec des attelles. A lorigine, le centre

    orthopdique de la Croix-Rouge Ka-

    boul tait rserv auxmutils de guerre,

    notamment aux victimes des mines

    antipersonnel.

    Aujourdhui, il est ouvert lensemble

    de la population. Nous ignorons pour-

    quoi lapetite fille abesoindattelles.Je

    nai malheureusement pas pu discuter

    avec elle ni avec son pre, car je ne parle

    pas leur langue,regretteThomasGlass.

    Lchange sest donc limit un salut,

    un sourire et un hochement de tte en

    signe dautorisation au moment o le

    photographe a voulu immortaliser la

    scne.

    Cest la prvenance du papa et la vo-

    lont de fer de la fillette qui ont impres-

    sionn le dlgu du CICR: Elle tait

    trs concentre et semblait accepter la

    situation sans seplaindre.Pour leVau-

    dois, ce genre de rencontres offrent une

    lueur despoir dans un quotidien plutt

    sombre: Le travail est moralement

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  • ThomasGlass, le

    vainqueur du con

    cours, travaille de

    puis cinq ans pour

    le Comit inter

    national de la

    CroixRouge.

    prouvant. On assiste tant de souf-

    frances et de violence Mais les mo-

    ments tels que celui-l nous rappellent

    que ltre humain est aussi dou de

    bont.

    Cet ancien publicitaire est employ

    depuis cinq ans par la Croix-Rouge. Il

    ralise ainsi un rve de toujours:

    Lorsque jtais enfant, je voulaisdeve-

    nirmdecinpourpouvoir travaillerdans

    lhumanitaire. Finalement, je nai pas

    suivi cette voie, mais jessaie de faire ce

    que je peux dansmon domaine.

    Pour leCICR, la communication revt

    justement une importance primordiale.

    Ellepermet eneffet dinformer lapopu-

    lationet les autorits locales sur laction

    de lorganisation, accrot la scurit des

    collaborateurs et leur facilite laccs aux

    victimes des conflits arms.

    Texte: Andrea Freiermuth

    Photographe:Olivier Chassot,

    Comit international de la Croix-Rouge

    Lieu: Rpublique centrafricaine

    Photographe:Megan Fraga,

    Medair

    Lieu: Jordanie

    Photographe: Augusta Theler,

    Croix-Rouge suisse

    Lieu: Hati

    Photographe: Joel Sames,

    Aide humanitaire de la Confdration

    Lieu: Sri Lanka

    Photographe: Arina Cretu,

    Terre des hommes

    Lieu:Moldavie

    Photographe: Paul Yon,

    Mdecins Sans Frontires

    Lieu: Core du Nord

    Photographe:Martin Zinggl,

    Mdecins Sans Frontires

    Lieu: Irak

    Photographe: Ccile Barrier,

    Mdecins Sans Frontires

    Lieu: Somalie

    Photographe: Laurence Hoenig,

    Mdecins Sans Frontires

    Lieu: Cameroun

    Les autres participants

    Vous avez t plus de 4000 participer

    au concours visant dsigner la plus belle

    photo prise par des Suisses travaillant

    dans laide humanitaire. Ci-desous, les neuf

    autres clichs en lice pour ce concours organis

    en collaboration avec la Direction du dvelop-

    pement et de la coopration (DDC). La photo

    de Martin Zinggl (745 voix) dcroche la

    deuxime place, suivie par celle de Ccile

    Barrier (614 voix).

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    Quest-cequi vousa fascinchezcePerronet

    au point de lui consacrer un roman?

    Quon le retrouve dans toutes les situa-

    tions lesplus inattendues.Commengo-

    ciateur pour sa cit de Loche, comme

    arbitrepourrglerunlitigeentre lvque

    et les habitants de Sion, comme chef de

    rvolte dans le conflit entre les com-

    munes valaisannes et lvque, comme

    exil, puis prisonnier. Ce quima stup-

    fait ce sont ces trois lettres adresses

    lvque de Sion par Charles IV, roi

    de Bohme, puis empereur romain ger-

    manique, le pape Urbain V, et le comte

    Amde de Savoie, pour exiger la libra-

    tion de Guillaume Perronet. Comment

    expliquer que ce type reoive le soutien

    des trois personnages les plus puissants

    du monde connu? Quel Valaisan jet en

    prisonaujourdhuiverraitBarackObama,

    Franois Hollande et le pape Franois

    voler son secours?

    QuelValaisan

    jet enprison

    verraitObama,

    Hollande et

    le papevoler

    son secours?

    Lenseignant sierrois Philippe Favre ressuscite

    la figure oublie dun GuillaumeTell valaisan:

    lemdecin de Loche GuillaumePerronet, la tte

    des rvoltes contre lvque de Sion auXIV

    e

    sicle.

    Palpitant.

    Sepp Blatter?

    Cest loin dtre sr!

    De l prsenterGuillaumePerronet comme

    le GuillaumeTell valaisan...

    Chez ces deux Guillaume et jy ajoute

    volontiersuntroisime,WilliamWallace,

    leGuillaumecossais plus connu sous le

    nomdeBraveheart,dufilmdeMelGibson

    on retrouve lhistoire dun hommequi

    croit davantage la volont des peuples

    qu la fatalit, et qui se lve pour la li-

    bert. Le thme est universel. Et donc

    lhistoire ou la lgende est devenue em-

    blmatique dans les pays qui ont lutt

    pour leur indpendance. La diffrence

    chez Perronet, cest que son histoire a

    bien longtemps sommeill dans les

    coffres du chteau de Valre.

    Et est donc atteste, contrairement lhis-

    toire de Tell...

    1352, unmdecin contre la tyrannie est le premier roman his

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    PHILIPPE FAVRE

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  • La naissance de la Confdration, cest

    cinquanteansavantGuillaumeTell.Au

    jourdhui, tout cela a bien t dcons

    truit par les historiens. La prairie du

    Grtli, le serment,onsait queanapro

    bablement jamais exist.Mme la charte

    de 1291 ne semble pas dater de lpoque.

    Le rcit de Winkelried date de cent ans

    aprs les faits, quel crdit peuton lui

    accorder?MmechosepourMorgarten:

    onna pas de preuves absolues quil y ait

    eu l une grande bataille.Onne sait plus

    trop finalement quelle est lorigine de la

    Suisse.Mais on sait qu cette poque la

    pyramide fodale a vacill sur ses bases.

    Moi,commeSuisse romand,ceque jene

    savaispas cestque sur ceversantci des

    Alpes, il sest pass des choses fasci

    nantes allant dans le mme sens, qui ne

    nous ont jamais t racontes et qui en

    plus sont effectivementattestespardes

    actes et des documents.

    Vous insistez beaucoup sur la dsunion des

    Valaisans, vous les comparez mme leurs

    vaches, toujours en bataille...

    Il yadeschosesqui semblent immuables

    dans le caractre valaisan et quon re

    trouve aujourdhui. Il faut toujours quil

    y ait quelquun qui passe lpaule, qui

    montrequil tient le troupeau.Lepouvoir

    enplace lpoqueaessayde joueravec

    cesdivisions.Toutes lesfranchisestaient

    accordes commune par commune, ja

    mais globalement. Le personnage de

    Guillaumechappeunpeuce traitpsy

    chologique, il est propuls ldedans un

    peu malgr lui. Cest un parti pris per

    sonnel, je me suis dit: unmdecin, qui a

    fait des tudes, estce que ctait vrai

    mentsondestindeconduireuneguerre?

    Levin lpoquetait-il aussi bonquevous le

    racontez? Les tmoignages des voyageurs

    voquent plutt une sacre piquette

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    pratiques dvaluation scolaire aumoyen du

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    Durant prs de dix ans, collabore au

    Journal de Sierre.

    Conseiller multimdia pour la formation

    des enseignants valaisans aux technologies

    de linformation et de la communication.

    Obtient un diplme de formateur F3, et

    un autre en sciences de lducation.

    Utilise le multimdia pourmener des

    projets pdagogiques en lien avec lhistoire

    des chteaux du Valais.

    Entre au conseil de fondation du

    Chteau de Beauregard.

    oman historique de Philippe Favre.

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    Je ne pouvais pas parler du Valais sans

    aborder le thme du vin. En 1313, une

    charte tablit en tout cas que trois

    cpages taient cultivs comme tels

    lhumagny (humagne), la regy (rze) et le

    neyrun (cornalin). Le Muse de la vigne

    et du vin a organis lan dernier un v-

    nement pour clbrer les 700 ans de

    cette charte et cette occasion des his-

    toriensont abord laquestiondugotdu

    vin. Cest effectivement difficile de se

    prononcer.Mais nous avons des indica-

    tionspar exemple lepremier jusqui tait

    obtenu par le simple poids de la ven-

    dange, la pesanteur des grappes dans la

    cuve,tait venduunprixplus levque

    le reste. Il y a donc un faisceau dl-

    ments qui fait penser quil y avait des

    qualits diffrentes.

    Vous laissez entendre que les peuples mon-

    tagnardsontdavantagesoifdindpendance

    que les autres...

    Chaque foisquil y aune rbellioncontre

    unpouvoir imprialistevoyez lAfgha-

    nistan par exemple ce sont souvent

    Un cpage

    A loccasion de la sortie du roman de Philippe

    Favre 1352, un mdecin contre la tyrannie,

    un encaveur valaisan la bien nomme cave

    des Vins des chevaliers Salquenen remet

    lhonneur le nom dun cpage moyengeux: le

    neyrun. Un cpage attest par le registre

    dAnniviers de 1313 et dont la plupart des

    experts considrent quil sagit du cornalin

    actuel.

    Un empereur

    Afin dexpliquer pourquoi Charles IV,

    empereur du Saint-Empire romain germanique

    crit lvque de Sion pour demander la

    libration de Guillaume Perronet, Philippe Favre

    imagine une rencontre de jeunesse. Entre le

    futur empereur et Perronet qui le sauve de la

    noyade dans le Rhne Loche lors dun

    passage attest en Valais. Charles se rendait

    en Italie pour mener bataille, en compagnie de

    son pre Jean de Luxembourg, dit lAveugle.

    Jene

    pouvais

    pasparler

    duValais

    sans

    aborder

    le thme

    duvin

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    A loccasion de la sortie du roman de Philippe

  • dans lesmontagnes que se rfugient les

    dernires poches de rsistance. Pensez

    la rsistance franaise dans leVercors.

    Autre lment: quandvousmontezdans

    le val dAnniviers, vous vous sentez

    quand mme loin du monde, mme sil

    y a un pouvoir en place. Par comparai-

    sonpour le fief deChillon,qui dpendait

    de Chambry, le contrle devait tre

    facile. Imaginez maintenant lvque

    Guichard qui doit contrler depuis Sion

    sesouailles ou les seigneurs locauxdans

    le val dAnniviers, cenest pas vident. Il

    y a quandmme un sentiment dimpu-

    nit qui devait tre plus grand l-haut

    que dans une vaste plaine dcouvert.

    LeValais en tout cas revendique toujours

    quelque chose, et a limpression quon

    lui impose certaines choses, cest une

    constante. Par exemple, aujourdhui la

    lex Weber, ou la loi sur lamnagement

    du territoire. Est-ce que le Valaisan est

    toujours lucide propos de lui-mme?

    Lavenir le dira.

    Comment expliquer que malgr toutes ces

    rvoltes, lEglise soit toujours reste trs

    forte enValais

    Cest paradoxal. Dun ct, lvque

    Guichard a t retenuenchanpendant

    plusieurs semaines dans une cave. Ce

    nest quandmme pas rien, enfermer le

    suzeraindansunecave!De lautre,aprs

    que lvque lui-mmeparticipe enper-

    sonne une expdition punitive contre

    le seigneur de la Tour et brle ses mai-

    sons, et quAntoine la Tour ensuite de

    rage ira le dfenestrer Sion, cest lui le

    seigneur de la Tour, aprs cet pisode,

    qui est dsavoupar le peuple duValais.

    Il est banni, perd tous ses biens, cest la

    fin de la famille La Tour-Chtillon.

    Le pre dAntoine, Pierre de la Tour, alli de

    Perronet, vous le prsentez largement

    comme une brute...

    Un homme daction plutt.Qui croit en

    ce quil fait, qui fait ce quil croit.

    Quelquun dassez malin. Un loup

    qui rvait de faire du Valais un Etat

    indpendant.

    En gros, tous les personnages masculins de

    votre livre sont historiques, tous les person-

    nages fminins invents

    Malheureusement. Le rle de la femme

    lpoque tait quandmmeassez sub-

    sidiaire, donc jai d en crer. Sauf

    la comtesse Ysabelle de Compeys-

    Blandrate, qui a bien exist, et sera

    assassine avec son fils sur le pont de

    Naters, le 3 novembre 1365. Et Guigone

    dAnniviers qui tenait la valle dune

    main ferme.

    Personnage important, mais imaginaire, la

    gurisseuseHlcha...

    Desgurisseuses,vousen trouvezencore

    aujourdhui enValais.Certainespublient

    des livres sur les plantes qui soignent, et

    a marche plutt bien. Cet intrt peut

    sexpliquer par une perte de savoir. Une

    decesgurisseusesmaditquellenavait

    pas les proportions, elle ne connaissait

    que la fonction des plantes, on ne lui

    avait pas transmis les proportions qui

    jouentungrandrle. Il y aaujourdhuiun

    besoin de conserver ce qui se savait, ce

    qui se croyait lpoque.

    Vous faites miroiter plusieurs fois mais sans

    donner la recette, la potion contre la gueule

    de bois

    Le sujet reste dactualit. Une start-up

    de Conthey vient de lancer une potion

    base de plantes des alpes cense prve-

    nir les lendemains dhier.

    Vousmontrezaussidansvotre livre lesbien-

    faits collatraux de la peste de 1349 en

    Valais...

    Lesgens se retrouvent avecdavantagede

    terres, les salaires de la main-duvre

    montentparcequil y amoinsdemains-

    duvre, les seigneurs soudain ont da-

    vantagebesoindes serfsque les serfsdes

    seigneurs. On hsite presque prendre

    acte de cela. Cest pourtant attest, la

    monte de la bourgeoisie, le petit enri-

    chissement des paysans, larrive des

    vaches enValais suivent 1349avant les

    Valaisans taientunpeupledechevriers.

    Cenestpasdifficile comprendre.Vous

    avez tout coup entre le tiers et la moi-

    ti de la population qui disparat. Un ou

    deux de vos voisins ne sont plus l, vous

    avez leurs pturages quil faut bien re-

    prendre, on peutmettre tout coup des

    animaux plus gros et plus gourmands.

    Vous racontez que le pape en Avignon

    consacre le Rhne pour quon puisse y jeter

    les cadavres des pestifrsEt enValais?

    Pour accder la vie ternelle, il fallait

    reposer dans un lieu consacr. Je nai

    trouv aucunementionde a cheznous,

    bien que le Valaisan entretienne un rap-

    port ambivalent au Rhne. Cest l que

    les gens se suicidaient. A un moment

    donn, Guichard utilise la sentence de

    linterdit contre les communes plus

    aucun rite nest clbr, on ne baptise

    plus, on nenterre plus. Aujourdhui, on

    dirait et alors?Pournous le paradis cest

    un peu tout de suite, pour les gens de

    lpoque ctait aprs la traverse de

    cette valle de larmes. Il tait donc ab-

    surde de contrevenir aux lois de lEglise

    pour le petit moment quon passe sur

    terre et au risque de perdre lternit.

    Linterdit tait donc une rtorsion ter-

    rible. Guillaume Perronet intervient

    dailleurs pour sortir la ville de Sion de

    cet interdit.

    Comment tes-vous tomb sur lui?

    Jedevais crireunchapitrepourunepu-

    blication sur les fouilles du chteau de

    Beauregard. Comme angle, jai eu lide

    de prendre un marchand lombard qui

    aurait travers le Valais. Je pensais

    dabord devoir linventer, mais jen ai

    trouv un dans le livre du Genevois

    Victor Van Berchem, publi en 1899 sur

    lpiscopatdeGuichardTavel,vquede

    Sion. Cest l que je suis tomb sur

    PalmeronTurchiquitransitedanslavalle

    du Rhne, avec lintention douvrir une

    banque Sion.Laussi que jai vuappa-

    ratreplusieurs fois lenomdeGuillaume

    Perronet. Ds lors jai t happ par le

    personnage.

    Entretien: Laurent Nicolet

    Photos: Isabelle Favre

    A lire: 1352, un mdecin contre la tyrannie, de

    Philippe Favre (Editions Pierre-Marcel Favre).

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    LeValais

    en tout cas

    revendique

    toujours

    quelque

    chose

    Il y a aujourdhui un besoin de conserver ce qui se savait, ce

    qui se croyait lpoque.

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    Depuis quelques annes, lappren-

    tissage des langues nationales est

    nouveau au centre dune polmique

    en Suisse Une bonne partie de la

    Suisse almanique penche pour lan-

    glais, langue plus sexy sans doute et r-

    pute trs utile pour se dbrouiller dans

    le monde. Et la cohsion nationale?,

    crient les dtracteurs de cette politique.

    That is the question!

    Dans un pays comme la Suisse, qui

    na jamaistaussidiversifiquau-

    jourdhui sur le plan des nationalits,

    des religions et des modes de vie, la

    question de la cohsion se pose de faon

    aigu, les rsultats de plusieurs vota-

    tions rcentes lemontrent.Faire socit

    dans un tel contexte, suppose lchange

    et lengagementmutuel,doncuneoudes

    langues communes. Il nest en effet pas

    possible de dbattre et dchanger sans

    se comprendre verbalement et dans un

    pays multilingue comme la Suisse, cela

    implique la matrise des langues natio-

    nales; en dautres mots, la cohsion so-

    cialedupaysdpendde la capacitde ses

    habitants se parler.

    Mais il y a dans ce domaine bien des

    paradoxes. Si on exige de plus en plus

    dumigrantpauvrequilmatrise le fran-

    ais et lallemandaunomdeson intgra-

    tion, cette attente est beaucoup moins

    forte lgarddescadres internationaux,

    qui on pardonne volontiers de ne par-

    ler que langlais Il nest plus alors

    questiondintgrationpar la langue et il

    semble mme normal quils ne ma-

    trisentpas les idiomes locauxLanglais

    est une langue dominante, cest devenu

    la lingua francadeschanges internatio-

    naux, mais cela dispense-t-il de lap-

    prentissage des langues nationales?

    Il yaenSuisseune formedeprovin-

    cialismede langlaisqui est de plus en

    plus utilis dans les changes internes

    la Suisse: parler bien langlais permetde

    semettre localement en valeur, suggre

    quonestunepersonne importante,pr-

    sente dune manire ou dune autre sur

    la scne internationale, cest une affaire

    de distinction sociale.

    Il est urgent de sortir de ce provin-

    cialisme au nom de la cohsion, car

    cette attitude produit un double signal

    ngatif: il invite le cadretranger nepas

    apprendre le franais ou lallemand, et il

    laisse entendre aux Suisses que lap-

    prentissagede la languede lAutre estun

    luxe ringard et superflu.

    IMPULSION

    Do you speak swiss?

    Il nest pas possible

    de dbattre sans se

    comprendre verbalement.

    Vincent Kaufmann,

    professeur de sociologie

    urbaine et danalyse

    desmobilits EPFL

    Publicit

    Nos chroniqueurs sont

    nos htes. Leurs opi-

    nions ne refltent pas

    forcment celles de la

    rdaction.

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    MIGROSMAGAZINE

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    CHRONIQUE

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  • Apremirevue, leur texture rappelle

    celle des crales. Pourtant, les

    granuls blancs placs dans des

    caisses en plastique recouvertes dun

    film de protection ne serviront pas fa-

    briquer dupain.Ils constituent la base

    de la gomme swiss made, prcise

    Thomas Meyer, responsable adjoint de

    la production.

    La seule fabrique de chewing-gum

    de Suisse se trouve Buchs (AG), et ce,

    depuis quarante ans. Elle appartient

    lentrepriseChocolatFrey,qui fait partie

    du groupe M-Industrie et a ainsi dve-

    loppunedeuximeactivit centrale,en

    plusde la fabricationdechocolat.Si plus

    de 80% de sa production est destine

    lexportation, notre pays nest pas en

    reste: les gommes mcher des lignes

    M-Budget et M-Classic sont les plus

    apprcies de Suisse.

    Une usine semblable une grande

    boulangerie

    Outre la basedegomme, les dulcorants

    et les autres ingrdients tels que le cal-

    cium,qui entrentdans la compositionde

    certains articles, sont verss dans le p-

    trisseur aprs avoir t rigoureusement

    pess. Le sucre, lui, est banni de toutes

    les recettes depuis 1988.

    Audbutduprocessus, tous les ingr-

    dients se prsentent sous forme de

    poudre sche, ce qui explique quune

    fine couche de particules blanches se

    dpose sur les machines, comme dans

    lesboulangeries.Lamaniredemlan-

    ger nest pas le seul point commun que

    nous avons avec elles, indique Thomas

    Meyer.Nous travaillons en effet avec de

    nombreux ptissiers, cuisiniers et tech-

    nologues en denres alimentaires, car il

    nest pas possible de se spcialiser dans

    la fabrication de chewing-gum.

    Vient ensuite lemomentdincorporer

    des armes liquides lamasse.Ceuxqui

    sont issus dun composant huileux, par

    exemple la menthe poivre, durent plus

    longtemps que ceux base de fruits, so-

    lubles dans leau. Chaque nouvel in-

    grdient doit tre intgr au systme de

    contrle informatis aprs avoir t

    ajout,explique le responsablede lapro-

    duction.Onpeut ensuitepasser ltape

    suivante. Le processus de fabrication

    est ainsi surveill du dbut la fin.

    Lorsque le ptrisseur se rouvre, on

    croirait contempler une pte pain

    gante. La masse est alors transfre

    dansuneextrudeusequi la fait tournoyer

    dans une spirale et la presse sur un

    convoyeur.

    En route vers une deuxime extru-

    deuse, la pte, saupoudre damidon de

    riz, passe par un premier dtecteur de

    mtaux avant dtre aplatie laide de

    quatre rouleaux les deux derniers la

    dcoupent dabord dans le sens de la

    longueur, puis dans celui de la largeur.

    Un second dtecteur de mtaux ga-

    rantit quaucuneparticule indsirablene

    sest glissedans le conduitde refroidis-

    sement o la gomme va se raffermir du-

    rant une bonne vingtaine deminutes.

    Aprs quoi les chewing-gums sont

    stocks cinq dix jours.On en compte

    140 tonnes rien qu lintrieur de

    lusine, et nous louons aussi des entre-

    pts, nous apprend notre expert.

    Par la suite, la plupartdes articles su-

    bissent un processus de dragification,

    un procd qui renforce le got des

    friandises et leur confreune texture ex-

    trieure croquante.

    En lespace de vingt-quatre heures,

    lusine en produit jusqu 14 tonnes,

    dont lamajeure partie sera vendue dans

    deschanesdemagasins trangres sous

    une marque de distributeur Chocolat

    Frey est en effet le principal fabricant

    europen de chewing-gums commer-

    cialiss sous un label tiers. Et nous ne

    cessonsdedveloppernotre capacit de

    production, ajoute non sans fiert

    PatrickKurmann,responsablemarketing

    des chewing-gums deChocolat Frey

    Le chewing-gum ne connat prati-

    quement aucune variation saisonnire.

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    Elle est unique la

    chiclette suisse

    Membre de laM-Industrie, Chocolat Frey est la seule entreprise

    helvtique produire du chewing-gum, et ce, depuis quarante ans.

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  • 1 La majorit des

    armes se prsente

    sous forme de

    poudre.

    2 Avant dtre

    travaille, la base

    de gomme est

    granuleuse.

    3 Un grand ptrisseur

    produit une masse

    voquant une pte

    pain gante.

    4 Thomas Meyer,

    responsable adjoint

    de la production,

    rpand de lamidon

    de riz sur la masse

    qui se trouve dans

    le laminoir.

    5 La pte est lamine

    plusieurs reprises.

    6 Unemachine la

    dcoupe ensuite en

    petits morceaux.

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