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lA Docteur PAPUS DU RelUe Mensuelle illustrée d'Études Initiatinues PUBLIÉE sous LA DmECTION 2 e VOLUME - 1 re ANNÉE YSTE cinil,! t.le Pub/Ü'allv,/ et de l..:ofl/tireItCe.< Les Amis de Sai;ll-Yoes 15, Rue Séguier, Paris IVre). - Téléphone StG-09 \ 10 francs pour la France. Le numéro: 1 Cr. 25 Un AN 1 12 francs pour l'Etranger. (Tous les Abonnements partent de Janvier) RÉDACTION, ADMINISTRATION, ABONNEMENTS SOMMAIRE DU :2 (FÉVRIER 1913) PARTIE PHILOSOPHIQUE Premiers E/éments d'Homéopathie pl:atique . .. .. ..... D" G Encausse. Le Sphinx et les tempéraments. - Les adaptation, du Sphinx. ... .. .. May. Les Plalttes magiques' la Ver7.eine ....... .. C. B. Le Fini et l'Infini. . .. X Lumell ill coelo ........... .. M. Joliet.. le Coph et les cord,deties nouées. ........ .. Susabo . . PAIOIE LITTERAIRE: Conférences Sédir - La nouvelle salle des cours el conférences. - Ecole Hermétique. - Eglise gnostique universelle. - Le Martinisme en Russie. - Les Prévisions de Maya la Voya{lte pour 1913. - Triomphe de l'Occultisme. - :vIédiums et Voyantes. - Bibliographie. - (,':mnée

Mysteria - février 1913

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Mysteria. Revue mensuelle illustrée d'études initiatiques

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  • lA

    Docteur PAPUSDU

    RelUe Mensuelle illustred'tudes Initiatinues

    PUBLIE sous LA DmECTION

    2 e VOLUME - 1 re ANNE

    YSTE

    cinil,! t.le Pub/'allv,/ et de l..:ofl/tireItCe.< Les Amis de Sai;ll-Yoes ~15, Rue Sguier, Paris IVre). - Tlphone StG-09

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    SOMMAIRE DU N :2 (FVRIER 1913)PARTIE PHILOSOPHIQUE

    Premiers E/ments d'Homopathie pl:atique . .. .. ..... D" G Encausse.Le Sphinx et les tempraments. - Les adaptation, du

    Sphinx. . . . .. .. May.Les Plalttes magiques' la Ver7.eine....... .. C. B.Le Fini et l'Infini. . .. XLumell ill clo . . . . . . . . . . . .. M. Joliet..le Coph et les cord,deties noues. . . . . . . . . .. Susabo .

    . PAIOIE LITTERAIRE: Confrences Sdir - La nouvelle salle des cours elconfrences. - Ecole Hermtique. - Eglise gnostique universelle. - LeMartinisme en Russie. - Les Prvisions de Maya la Voya{lte pour 1913.- Triomphe de l'Occultisme. - :vIdiums et Voyantes. - Bibliographie.- (,':mne 191:~.

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    QUES (PARIS).

  • PARTIE PHILOSOPHIQUE ET SCIENTIFIQUECette partie est oU'verte aux crifJaz"ns de toutes coles sans

    aucune distinction, et chacun d'eux CDnSerfJe la responsahz1iUexclusi'Ue de ses z"des.

    PREMIERS LMENTS

    D'HOMOPATHIE PRATIQUECours profess l'cole Suprieure Libre

    des Sciences Mdicales Appliques

    ( 191 2- 19 1.3 )

    Par

    le Docteur G. Encausse (Papus), de ParisDIRECTEUR DE L'COLE

    LAURAT DES HPITAUXllX-CIIEF DE LABORATOIRE A L'HPITAL DE LA CHARIT

    EX-MDECIN DE CONSULTATIONS DE L'HPITALSAINT-JACQUES

    OFPICIER DE L'INSTRUCTION PUBLIQUECOM~ANDEUR DE L'ORDRE DE SALOMON

    OFFICIER DU 1rfEDHDJK

    CHEVALIER DE L'ORDRE DU CHRIST ET DE L"ORDRE

    DU LIBl;RAT.:UR, ETC., ETC.

    1

  • PREMIERS LMENTS

    D'HOMOPATHIE PRATIQUE

    Un mdecin a le droit d'tre partial: il n'a pas ledroit d'tre ignorant.

    Presque tous les allopathes ignorent l'homopathie.Cette ignorance est masque par des plaisanteries

    faciles et des anecdotes plus ou mlllins spirituelles.Faut-il mettre les mdecins ordinaires mme de

    connatre les premiers lments de l'homopathiepratique? C'est l une question discutable.

    Dans la crise mdicale actuelle, les homopathes,bafous par les autres mdecins, indigFlement ca-lomnis, souvent pousss des syndicats, laissentdire et gagnent tous largement leur vie. Pourquoi (-

    Nous rpondrons, nous : parce qu'ils gurissent,et ils gurissent aussi srement les enfants au ber-ceau que les grandes personnes , aussi srementles humains que les animaux. Par suite, l'ide dela suggestion employe par les homopathes est unrsultat de l'ignorance du contradicteur ... commebeaucoup d'autres ides.

  • PREMIERS LMENTS D'HOMOPATHIE PRATIQUE 99

    Or, les homopathes ont restreint leur recrute-ment officiel. Leurs deux hpitaux et leurs nom-breuses cliniques de Paris suffisent largement laformation des futurs successeurs des cinquante pra-ticiens de Paris.

    Faut-il instruire les allopathes? Faut-il les mettre mme de juger notre mthode en dehors de toutethorie EXPERIMENTALEMENT.

    Une comparaison fera mieux comprendre notrebut : les anciens omnibus hippomobiles taientlents et dparts loigns: rsultat, peu de clients.Les autobus actuels sont rapides et dparts rap-prochs; rsultat : beaucoup de clients malgr leMtro. Il doit en tre de mme pour J'homopathie.Sa diffusion profitera d'abord la clientle, elle pro-fitera ensuite aux pharmacies homopathiques sp-ciales, et enfin elle donnera aux confrres qui J'em-ploieront une ide juste sur une prcieuse mthodethrapeutique. Voil pourquoi nous allons essayerla diffusion de notre mthode.

    .

    Notre but, dans le prsent opuscule, consiste laisser de ct toute thorie.

    Q1Je l'opium fasse dormir, parce qu'il a, selonl'ironiste, une vertu dormitive, ou pour toute autrecause, le fait est qu'il fait dormir. Un mdicamenthomopathique comme Rhustox, gurit les nvral-

  • ..

    gies rhumatismales accs nocturnes, pourquoi?Cela nous importe peu pour l'instant: l'importantest de constater l'action positive.

    Nous laisserons donc de ct toute numrationobscure, en renvoyant aux auteurs classiques. Ceque nous voulons faire, c'est un B, A, BA, un ALEPH-BETH-THAU de l'homopathie. Nous sacrifierons donctout la simplicit.

    En somme, qu'est-ce qu'un homopathe?C'est un doctemr en mdecine comme les autres,

    qui a fait les mmes tudes dans les mmes Facultset dans les mmes hpitaux. II a t amen, par lasuite, tudier une autre faon de traiter les ma-lades. Il dispose de' plus de deux cents mdicamentsactifs, aprs des tudes supplmentaires, et il a :la foi thrapeutique. '

    Il est en effet curieux de voir, devant le scepti-cisme de la plupart des mdecins pour la thrapeu-tique, l'enthousiasme, non seulement des praticiens,mais encore des clients pour l'homopathie.

    L'homopathie n'est pas un mystre: elle ne n-cessite pas de crmonies initiatiques dans desgrottes; au bout de quelques mois de pratique, lesmalades savent parfaitement manier la mthodeassez facilement pour donner eux-mmes les pre-miers soins en attendant le praticien. De nombreuxouvrages, de multiples manuels, sont la disposi-tion des lecteurs: il faut seulement quelques no-tions lmentaires pour bien les comprendre.

    Ouvrons un de ces ouvrages: un des plus simpleset aussi un des meilleurs, celui de Sieffert.

    tOO MYSTERIA

  • PREMIERS LMENTS n'HOMOPATHIE PRATIQUE i01

    Prenons l'article: ZONA. Nous trouvons: Aconit Groton, dolichos graphites; solubilis; meze-reum; ranunculus; rhustox (Docteur G. SIEFFERT,Formul. de thirapeut. positive).

    Nous constatons, si nous sommes allopathes, plu-sieurs noms de mdicaments, dont la plupart noussont inconnus. Ces mdicaments sont seulementnomms; il n'y a pas de formulaire, ce qui nousdroute dj. De plus, ces ignorants d'homo-pathes parlent latin 1

    Q!I'ils soient Anglais, Allemands,Japonais ou Fran-ais, ils s'en sont tenus l'esperanto des hommesde science, c'est--dire le latin.

    Un mme mot: mygale ou causticum, est poureux tous une vive lumire et, pour les autres mde-cins, une totale obscurit.

    Nous parlerons plus loin des diffrentes coleshomopathiques qui viennent encore compliquer ladifficult d'tudes pour les non-initis,

    Voulant surtout appeler les praticiens de bonnefoi l'exprimentation et au risque de nous faireun peu maudire par les homopathes instruits, nousallons donner un seul mdicament par cas homopa-thique, en restreignant notre tude dix ou douzemdicaments sur les deux cents et plus que nousmanions journellement.

    Mais ce seul mdicament, nous allons permettre chaque allopathe de le formuler, soit comme unespcialit, soit de plusieurs autres manires.

    Q!Iand notre confrre aura vu l'effet curatif du

  • ....

    '...:V

    ',' '.'

    1fr2 MYSTERIA

    mdicament employ, alors, et alors seulement, iljera de la thorie. En faire avant, est inutile notreavis.

    Nous pensions tudier seulement douze mdica-ments; mais, en voulant nous restreindre le pluspossible, il nous faut toutefois numrer plus devingt produits mdicamenteux. Le praticien auraainsi un petit arsenal thrapeutique, dont il pourratirer des effets remarquables.

    Aconit Napel. - S'ordonne en homopathiesous le nom aconitum. C'est une plante des mon-tagnes d'Europe, de la famille des Renonculaces;elle est employe pour une foule de symptmes,mais nous avons promis, au risque de nous faireexcommunier par toutes les coles, de rduire unseul symptme toutes les adaptations de nos pro-duits. Nous dirons donc nos confrres de retenirce simple rapprochement:

    Aconit. - Fivre avec rougeurs ou congestion ou,mieux, tout tat fbrile congestif.

    Arnica Montana (arnique). - Plante des mon-tagnes d'Europe; famille des Corymbifres. C'est lemdicament de toutes les congestions internes et detoutes les suites de contusions.

    Arsenicum (arsenicum album). - Arsenic ouacide arsenieux. C'est le remde de toutes les accu-mulations sreuses (phlegmasia, pleursie, ascite).

  • PREMIERS LMENTS n'HOMOPATHIE PRATIQUE 103

    Belladona (Atropa Belladona). - Belladone,Morelle furieuse, plante vnneuse de la famille desSolanes.

    Un des plus merveilleux remdes homopathiques.C'est le mdicament de choix pour tous les accidentsse produisant surtout la nuit. C'est aussi le remde-capital dans le traitement des affections des. yeux.Nos confrres retiendront surtout son caractre,qu'on nous permettra d'appeler mdicament noc-turne . Plus tard, ceux qui l'auront employ tu-dieront ses autres adaptations multiples.

    Bryonia (Bryona Alba). - Bryone, plante grim-pante de la famille des Cucurbitaces. Encore unmerveilleux mdicament homopathique. C'est leremde de la douleur augmente par le mouvement.Nous conseillons aux confrres sceptiques de faireprendre des rhumatisants quelques globules debryone, il. la sixime trituration qui, d'aprs les chi-mistes, ne contiennent aucune fraction apprciablede substances chimiques actives. Or, sur dix ma-Jades, six au moins ressentiront une aggravationpassagre mais trs forte de leur douleur, suivie.d'une amlioration notable. A dose allopathique, cemdicament produit du reste des effets tout diff-rents. Voil une exprience susceptible' de montreril. tout mdecin srieux que l'homopathie n'agit paspar suggestion, mais qu'elle est, au contraire, ,unethrapeutique vraiment positive.

    . Calcarea (Calcarea carbonica). - Sous-carbonate

  • 104 MYSTERIA

    de chaux complexe, provenant des coquilles d'hutresgrilles.

    Nous consdllons ce mdicament pour deux castrs nets : d'abord, comme fortifiant merveilleuxpour les enfants; ensuite, comme dsinfectant intes-tinal et anticonstipant pour les grandes personnes.C'est le mdicament de choix de toutes les affec-tions saburrales des intestins, avec le mdicamentsuivant:

    Carbo vegetahilis (charbon vgtal, charbon debois). - Dsinfectant intestinal remarquable, ilremplace, pour les homopathes, et avec avantage,tous les ferments lactiques des allopathes. Il rendaussi des services remarquables dans la gangrne.

    Causticum (remde de Hahnemann, extrait de lachaux vive). - Encore un remde de la douleur,mais d'origine nvralgique. Nous le conseillons sur-tout dans la sciatique.

    China \Cinchona officinalis, quinquina). - [coreedu Prou, de la famille des Rubiaces.

    Fivres intermittentes et tout accident fbrile sujet des rmissions et des reprises.

    Drosera (Drosera rotundifolia). - Rose dusoleil, plante de la famille des Drosraces ; plantecarnivore. C'est presque le spcifique de la coque-luche, mais, employe avec l'ignorance des alIo~pathes, il augmente les quintes au lieu de les gurir.

  • PREMIERS LMENTS D'HOMOPATHIE PRATIQUE 105

    Le docteur Conan a, en effet, dmontr que leDrosera n'agissait vraiment qu' la trentime (nousverrons plus loin ce que cela veut dire).

    Ferrum (Ferrum phosphore). - Parmi les sels defer, c'est ce dernier que nous employons de prf-rence. C'est le mdicament de choix pour tous lesaccidents d'origine anmique.

    Hepar (Hepar sulfuris calcareum). - Sulfure dechaux, foie de soufre. Combinaison chimique dechaux et de soufre.

    Entre les multiples adaptations de ce mdicament,nous conseillons de le choisir pour traiter la touxsche. Il permet aux malades qui ont la poitrinedchire par une toux de ce genre, de cracher etd'tre dgags. C'est aussi le mdicament qui faitpercer rapidement les abcs.

    Ignatia (Ignatia amara). - Fve de saint Ignace.Fruit vnneux de la famille des Strychnes, d'ol'on tire la strychnine. C'est, avec la pulsatilla, lebromure des homopathes, mdicament de tous lestroubles physiques et psychiques des nerveux.

    Lachesis (Trigone cephalus lachesis). - Extraitchimique du virus du serpent crochets. Mdica-ment homopathique de toutes les infections graves,qui produisent les symptmes de la morsure duserpent. Les homopathes l'emploient aussi dans lasyphilis. .

  • Mercurius (Mercurius 8olubitis). - Prparationmercurielle de Hahnemann. Mdicament multiplesadaptations. Nous conseillons nos confrres allo-pathes de l'utiliser surtout dans toutes les formesde diarrhes et, principalement, dans la diarrheinfantile, avec sepia.

    MYSTERlA106

    Nux moschata (Mirestica moschata, noix mus..-cade). - Plante de la famille des Laurines. Spci-fique de toute affection de l'estomac.

    Nux vomica (Noix vomique). - Plante de lafamille des Apocynes. Employe dans tous les casde vomissements ou de gastralgie. Elle agit bienplus activement haute dynamisation qu'en tein-ture mre.

    Phosphorus. - Phosphore.Nous conseillons le phosphore comme fortifiant

    et comme traitement de toutes les gastralgies.

    Pulsati:tla. - Pulsatilla Nigricans, Anmonedes prs. Coquelourde.

    Plante de la famille des Renonculaces. Un desmeilleurs mdicaments homopathiques. C'est lemdicament par excellence de tous les nerveux,d'une part, et, d'autre part, c'est le grand mdi-cament des ruptions, car, pris dose allopathique,il donne les ruptions qu'il gurit dose homopa-thique. Ce mdicament demandera, du reste, une des

  • PREMIERS LMENTS D'HOMOPATHIE PRATIQUE f07

    premires tudes dtailles de la part de tout prati-den qui voudra s'intresser l'homopathie.

    Rhus. - Rhus toxicode1'ldron, Sumac vnneux.-Plante de la famille des Trbinthaces. Remde detous les rhumatismes accs pendant le repos etde toutes les nvralgies rhumatismales.

    Silicea. - Silice.Remde des suppurations, qu'il facilite, et du

    rhumatisme dformant. Remde excellent et quidemande tre spcialement tudi.

    Sulfure. - Soufre.Comme en allopathie, le soufre est employ

    .dose homopathique pour toutes les ruptions(genre eczmas). Cest encore un mdicament .adaptations multiples, avec lequel on peut obtepir.de vritables miracles thrapeutiques. Son caractreprincipal est d'agir pendant une trs longue priode.de temps. Les homopathes savent que le Sulfure.agit encore deux mois aprs sa prise.

    Thuya. - Occidentalis.Mdicament homopathique des verrues et de

    toutes les petites tumeurs. Agit d'une manireremarquable dans l'orgelet..

    ** *

    Cette liste de mdicaments, chosis parmi p1u-sieurs centaines, est forcment trs incomplte, mais

  • 108 lIIYSTERIA

    que faut-il pour amener l'homopathie de nou-veaux confrres? L'exprience, et l'exprience seule.

    Q!Iand vous aurez fait cesser des douleurs nvral-giques atroces, avec trois globules, la sixime tri-turation de rhustox, vous aurez plus fait pour vousconvaincre que par la lecture de 200 pages de dis-cussions thoriques.

    Avant d'aller plus loin, nous sommes cependant.amen dire quelques mots de la manire dont leshomopathes utilisent leurs mdicaments.

    Le mdecin ordinaire oublie trop souvent quetout corps ingurgit, aprs avoir t dissous dansun liquide, ne peut entrer dans le torrent circula-toire qu'aprs avoir travers le foie et avoir tcontrl par lui, quand le liquide est absorb parl'estomac. Or, le foie ne laisse passer qu'une partieminime des mdicaments donns trop fortesdoses.

    De plus, l'homopathe recherche surtout exci-ter la raction des cellules vivantes de l'organisme.Il s'efforce, comme diraient les contemporains, deprovoquer la phagocytose, dans la plupart des cas,et les ractions nerveuses dans d'autres cas. Nousreviendrons plus loin sur ce ct thorique de laquestion.

    Il rsulte d'expriences multiples que cette rac-tion des cellules vivantes de l'organisme est plusfacilement produite par les doses impondrablesque par les doses massives. Tout mdecin intelli-gent n'a qu' se souvenir du srum antidyphtrique,

    (

  • PREMIERS LMENTS n'HOMOPATHIE PRATIQUE 109

    dans lequel aucun moyen d'analyse connu, mmele spectroscope, ne permet de dceler une tracequelconque d'un produit quelconque faisant diffrerce srum curatif d'un autre srum neutre. La rac-tion physiologique, c'est--dire la raction des cel-lules vivantes, est le seul critrium de son action.

    Il en est de mme des mdicaments employs dose homopathique, et, selon une boutade d'un desplus grands homopathes modernes, le Dr Conan,les allopathes ne gurissent que quand, malgr eux,ils emploient des mdicaments homopathiques.

    ** *

    Principales indications thrapeutiques

    Comme corollaire notre alphabet trs lmen-taire de mdicaments, nous allons donner nn alpha-bet encore plus lmentaire de maladies avec l'indi-cation d'un ou plusieurs remdes par maladies. Oncomprend bien que c'est l une indication de dbut,permettant aux aspirants de faire un essai rapide, etnous leur demandons instamment, une fois que cesessais auront russi, de lire un trait d'homorathiedigne de ce nom, soit celui de $ieffert, dj cit, soitcelui d'Hering (Mdecine homeopathique domestique),traduit par le Dr Lon Simon. Tous les ouvrageshomopathiques peuvent tre trouvs la librairieJ.-B. BaIlire, Paris.

    Contusions. - Arnica.

  • 110

    1:

    MYSTERIA.

    ....-

    ., .'>',. "'~"

    Fivres. - Aconit.Fivres intermittentes. - China.Fivres ruptives. - Pulsatilla.Cholra. - Camphre, carbo, hyosciamus.Rhumatismes. - Augments au repos, rbustox;-

    augments par le mouvement: bryonia,. dformants:silicea.

    Systme nerveux (Excitation). - Pulsatilla,belladolla, ignatia.

    Maladies de la peau. - Rbustox, arsenicum al-bum et sulfur.

    Tuberculose. - Phosphorus et ses sels, et sur-tout aurum foliatum (l'or mtallique).

    Maladies du cur. - Spigelia, strophantus,glonon.

    Estomac. - Dyspepsie : nux moscata i Dyspepsieflatulente : carbo vegetalis ,. Gastralgie: nux vomica,phosphorus.

    Foie. - Ferrum phosphore Hepar; sulfur, (chelido-nium, e7:onymus).

    Nvralgies. - Rhustox, pulsatilla, bryonia.Ces quelques donnes sont fournies simplement

    titre de rapide indication. Elles permettront de se re-connatre dans le maniement des remdes homopa-thiques et de consulter avec fruit les traits d'homo-pathie, ce qui est le but du prsent opuscule.

  • PREMIERS LMENTS n'HOMOPATHIE PRATIQUE tu

    *

    * *

    Comment formuler?Nous voil parvenu la grande question qui in-

    tresse tous les praticiens. Nous voulons essayerl'homopathie que l'auteur de cette brochure nousrecommande de son mieux. Mais, pour cela, nousvoulons garder notre libert complte et nous vou-lons, surtout, que nos malades ne puissent pas nousconfondre avec ces horreurs d'homopathes. Com-ment faut-il nous y prendre? Comme notre but estd'aider nos confrres en dehors de toute questiond'coles, nons allons les mettre l'aise.

    Le premier moyen consiste ordonner la Teinture-mre (TM) dans l'eau distille. Voici un exemple:

    Teinture de bryone. X goutte,>Eau distille. . . . . . .. 250 grammes

    Une cuillere bouche toutes les deux heures

    Voil une formule qui peut tre prpare par n'im-porte quel pharmacien. Nous la conseillons dans.tous les cas de nvralgies rhumatismales, augmen-tes par le mouvement. Ne pas oublier que la dou-leur. sera exaspre au dbut, pur tre attnue ouenleve par la suite. Cette formule reprsente un m-dicament la centime ou la premire centsimale(nous verrons plus tard ce que cela veut dire).

    En employant' un seul mdicament par potion,quitte alterner ce mdicament avec un autre, on

  • 112 MYSTERIA

    fait de l'homopathie classique, hahnemanienne, caril y a, bien entendu, plusieurs coles homopathiques.

    En mlangeant dans la mme potion plusieursmdicaments homopathiques, on fait de la poly-pharmacie.

    Cette cole, reprsente par l'homo-homopathiedu Dr Conan, et aussi par les produits spcialissde Matti de la maison Sauter, de Genve, ou dePonzio, est utilise au mme titre que rcole classi-que par la plupart des homopathes contemporains.

    Voici un type d'une formule contre la toux, lagrippe, et les affections analogues, compose d'aprscette cole:

    Teinture d'aconit. . . . . . . X gouttesde bryone. . . .. \ XV _de belladone. .. 1de drosera . . . . V

    Eau distille. . . . . . . . . ... 250 grammesUne cuillere bouche tous les deux heures.

    Ces deux formules peuvent tre prpares partout.Voyons maintenant comment ordonner, sous for-

    me de spcialits, les produits homopathiques despharmacies spciales.

    Tous les jours, le praticien est amen ordonnerdes spcialits. Cette habitude dont nous n'avonspas rechercher l'origine, est maintenant entre dansles murs. Le client ne verra, donc, en principe, au_cune difficult accepter une ordonnance spciale.Le mdecin peut, du reste, lui dire: Pour gurir,nous avons le devoir de tout essayer, et je vais vous

  • PREMIERS LMENTS n'HOMOPATHIE PRATIQUE 113

    ordonner des granules homopathiques qui donnent,dans votre cas, d'excellents rsultats.

    On peut tre sr que le malade jugera que sonmdecin est plus large d'esprit et aussi plus instruitque les autres, puisqu'il sait manier plusieurs for-mules thrapeutiques.

    Nous donnons, comme exemple, le nom d'un despharmaciens spcialistes de Paris pour l'homopathie,mais il est clair que chaque praticien peut ordonnerles granules sous le nom d'un des douze pharmaciensspcialistes de Paris.

    Modle d'ordonnanceGlobules Ecalle de Rbustox, 68 t.

    3 globules matin et soir dans un peu d'eau.

    Paquets Ecalle de:

    Bryonia 68Sucre de lait Q. S.

    (Faire dissoudre ce paquet dans six cuilleres bouched'eau bouillie; prendre une cuillere matin et soir 10 mi-nutes avant de manger j on mettra ainsi trois jours prendre le paquet, et on laissera trois jours d'intervalleavant de prendre le paquet suivant.)

    (Type du traitement du Cabinet de Tours, I4, rue Bal6ac.) ,

    Si le praticien hsite ordonner des produits ve-nant d'une pharmacie spciale, il peut tourner la dif-ficult en s'adressant aux grandes marques de poly-

    2

  • 11..4 MYSTERIA

    pharmacies homopathiques. Nous recommandons.spcialement, ce propos, les produits de la maisonSauter, de Genve (Suisse) et de Bellegarde (Ain).

    Un praticien, docteur homopathe, tabli Pari~et ayant un cabiriet de consultations dans une grandeville de l'Ouest, gagne prs de 40.000 francs par-an, en gurissant uniquement par les produits.Sauter.

    Les confjjres qui voudront essayer ces produits.rece.vront, sur leur demande l'adresse ci-dessus,toutes les brochures ncessaires. Nous donnerons.un type d'ordonnance pour le rhum:l.tisme.

    Rhumatismal Sauter:(0 3 comprims matin et soir dissous dans un peu d'eau;20 Onction sur la partie douloureuse deux fois par jour,

    avec:

    Pommade rouge Sauter

    L:important n'est pas, en thrapeutique, de fairedu IDdantisrme, mais de gurir. Nous nous souve-nons, ce propos, d'un malade qui tait sur lepoint de succomber sous l'influence d'une affectionassez grave. Nous ne dirons pas que c'tait sousl'influence du traitement de cette affection, parcequ'il tait soign par deux des clbrits mdicalesles plus rellement capables de la ville.

    Dans cet tat de dchance extrme, le malade'fait appel la mdecine homopathique. Au boutd'un m()is, un mieux trs net se manifeste. Les con-

  • PREMIERS LMENTS n'HOMOPATHIE PRATIQUE 115

    frres qui viennent le voir et qui constatent sonamlioration ont ce mot charmant : Vous allezmieux, c'est VIdent, mais faites attention de nepas vous faire gurir par des procds empiriques,alors que vous tiez mme d'tre guri par desprocds scientifiques. (Sans commentaire.)

    Si vous ouvrez les dictionnaires officiels de mde-cine l'article Homopatbie (Dechambre), vous ytrouverez, ct des ironies, des plaisanteries etdes injures habituelles contre les homopathes, cetteaffirmation que ce genre de mJecins, qu'on doitclasser ct des rebouteurs, des magntiseurs etdes somnambules, a cependant une facult cureuse,c'est qu'ils gurissent plus, ou mieux, que leursconfrres officiels.

    On attribue cette capacit statistique de guri-son manifeste dans les pidmies de cholra, entreautres, o les homopathes gurissent jusqu' 85 0/0des cas, leur connaissance approfondie de l'hy-gine!

    Il est sr que le mdecin homopathe ajoute autraitement interne tous les adjuvants externes qu'ilpeut employer. Ainsi, l'emploi de 'l'eau- Cl'lie (De-boudaud) en injections (une cuillere caf pour unlitre d'eau tide), ajoute au traitement interne desmtrites et salpyngites (aletris, pulsatilla, lachesis),permet une amlioration trs rapide des affectionsde ce genre les plus rebelles.

    Les eaux minrales, qui sont de vritables dilu-tions homopathiques, sont galement largementemployes par les homopathes.

  • 116 MYSTERIA

    Prenons un exemple:Cure du diabte. - Il Ya beaucoup de genres de

    diabte. Le plus souvent, la glycosurie est simple-ment la manifestation, selon l'expression populaire,d'un excs de sant avec lgre irritation de lacellule hpatique.

    Dans ce cas, le mdecin homopathe se gardebien de prescrire un rgime, car il ne faut pas allerbrusquement d'un extrme l'autre, et il ne fautpas s'attirer la rponse d'un diabtique au professeurDieulafoy: Monsieur le Professeur, je ne tiens plusdebout, je suis devenu une loque humaine, mais jen'ai plus de sucre dans mes urines. Rendez-moi, jevous prie, mon sucre et ma sant.

    Nous avons, dans l'eau de Vichy (Clestins), unmoyen merveilleux de traiter le diabte sans rgime.Si le malade a soif, il faut qu'il boive tant qu'ilvoudra, quitte absorber jusqu' trois quatrebouteilles de Vichy-Clestins par jour. De toutemanire, une bouteille au moins par jour est nces-saire l'alcalinisation trs douce de ses celh:lles h-patiques.

    Au traitement par l'eau minrale, on ajoutera lapotion homopathique suivante:

    Ferrum Phosphor 12".... XX gouttesGranium mac. 16G 1 . 0 ... XVe semomum.Ignatia 308 . XAqua stillata , 250 grammes

    (Une cuillere bouche matin et soir)

  • PREMIERS LMENTS D'HOMOPATHIE PRATIQUE 117

    Tout est permis aux diabetiques en leur recom-mandant seulement de faire le plus d'exercice phy-sique possible, en s'arrtant toutefois la premireapparition de fatigue. Le sucre ne reste pas sucredans l'economie; il peut seulement agir comme irri-tant alcoolique de la cellule hepatique; il suffit, dureste, d'analyser l'urine d'un diabetique avant etaprs l'ingestion d'une certaine quantite de sucrepour tre fixe sur ce point.

    *

    * *

    Aprs ces lements pratiques, on nous permettraquelques lignes de thorie.

    L'homopathe a une manire lui d'tablir sondiagnostic, c'est--dire que la mme affection,denomme par exemple cliniquement rhuma-tisme sera traitee diffremment selon que les dou-leurs sont plus fortes le jour que la nuit ou la nuitque le jour, ou qu'elles sont exaspres davantagepar l'activite ou par le repos. C'est en tudiant l'ac-tion des mdicaments que le praticien determineleur emploi selon les symptmes. Ce qu'il faut biencomprendre, c'est que l'homeopathe ne cherche, parl'emploi de ses mdicaments, qu' provoquer laraction curative de l'organisme.

    Reprsentons, par exemple, l'tat de sant parune flche verticale place angle droit, avec unebarre horizontale. La puissance de raction de l'or-ganisme sera indique par un ressort boudin,unissant la flche verticale et la barre horizontale (1).

  • 13

    s

  • PREMIERS LMENTS D'HOMOPATHIE PRATIQUE 119

    La maladie sera caractrise par une inclinaisonde la flche, droite ou gauche (hyprmie ouanmie) de la barre verticale (2). Le mdicament ho-mopathique a pour effet de comprimer le ressortde rsistance vitale (3); cette compression provoque,de la part de ce ressort, une dtente qui projette labarre verticale plus loin encore que le point primitifo la maladie l'avait conduite(4). Cette raction orga-nique se manifeste par un accroissement des symp-tmes (fivre, douleurs, etc ... ). Cet accroissementpassager des symptmes est, pour l'homopathe, lapreuve de la gurison prochaine.

    En effet, le ressort de rsistance organique, ap;r;savoir t comprm dans un sens par le mdicamenthomopathique, agissant comme virus microbien,aprs avoir nergiquement rsist cette action ense dtendant d'une manire exagre, revient satension normale et rtablit ainsi l'quilibre desforces, c'est--dire la sant (5).

    Voil le schma de la gurison par la mthodehomopathique.

    Si nous voulions reprsenter le schma de la gu-rison par la mthode officielle ou allopathique nousdirions ceci : Q1land la maladie incline la flche verticale vers la gauche, par exemple(6), l'allopathe rta-blit l'quilibre en plaant dlicatement UI1 pav qu.iremet de force la flche sa place, en la poussantmme un peu vers la droite (7). Il Y a gurison bru-tale avec annihilation totale des ractions organiques, qui donne des -coups et d'nervantes conva-

  • 1.20 MYSTERIA

    lescences dont les allopathes cherchent en vain lacausf. directe. Tout ce que nous avons dit de l'ho-mopathie et de l'appel aux ractions intelligentesde l'organisme s'applique strictement la thorie del'emploi des srums curatifs et des injections decultures microbiennes.

    La mycolysine du Dr Doyen est un produit quenous considrons personnellement comme merveil-leu et qui est tabli, peut-tre inconsciemment parson crateur, selon les lois homopathiques.

    II nous reste parler de la prparation des mdi-caments homopathiques, source de tant de finesplaisanteries, ce que nous allons faire maintenant.

    Prenons une goutte de teinture mre, de bryonepar exemple, et mettons cette goutte dans 10 gouttesd'eau distille : nous avons une solution la pre-mire dcimale. Si nous mettons cette goutte dans100 grammes d'eau, nous aurons une solution lapremire ce,ntsimale (1/1 ooe). Si npus mettonscette goutte dans 1.000 grammes d'eau, nous au-

    . rons une solution la millime (1/1.000).Pour prparer l'action mdicamenteuse d'un mdi-

    cament, les homopathes le dynamisent voici com-ment:

    On prend un premier flacon, contenant une gouttede mdicament dans 10 grammes d'eau (ou 10gouttes dans 100 grammes d'eau); on prend 1 grammede l'a solution premire et on verse ce gramme dansun second flacon contenant 10 grammes d'eau; onsecoue plusieurs fois ce second flacon, et on en verse

  • PREMIERS LMENTS n'HOMOPATHIE PRATIQUE 1'21

    1 gramme dans un troisime flacon, contenantgalement 10 grammes d'eau. Q!Iand on a fait celadans six flacons, on obtient li,l sixime dilution oudynamisation. II faut faire cela trente fois pourobtenir la trentime dynamysation.

    Au lieu d'eau, on peut employer de la poudre desucre et on obtient ainsi des triturations. Telle estla thorie: encore une fois, la thorie est peu dechose, la pratique seule est utile et positive.

    Conclusions

    Mettez un verre de vin dans la Seine, Cha-renton; prenez un verre d'eau, le lendemain, Auteuil, et vous aurez une dilution homopa-thique.....

    Telle est la douce plaisanterie par laquelle la plu-part des mdecins ignorants se moquent de l'ho-mopathie. C'est peut-tre spirituel, mais cela n'arien d'exact.

    En mdecine, comme dans toute autre profes-sion, les plaisantins arrivent vite mourir de faim,s'ils n'epousent pas la belle dot. Dans notre mtier,il faut travailler, et travailler beaucoup si l'on veutvivre, non seulement sa vie, mais encore celle de safamille. Un mdecin n'est jamais trop instruit.Aussi, beaucoup de mdecins 'srieux qui veulentgurir et qui n'ont pas dfendre une grasse abbayeofficielle dans une acadmie, une cole ou un hpi-tal, voudraient apprendre les lments de cette

  • MYSTERIA

    homopathie qui rapporte tant ses adeptes et quisemble si obscure aux profanes.

    C'est pour eux que nous avons crit ce petitalphabet homopathique. Son seul but est de pr-parer le lecteur l'tude des grands travaux de jahr,de Simon, de Jousset et de Sieffert. Si nous ame-nons la pratique ouverte ou mme dguise denotre mthode de nou veaux confrres, nous serons.amplement rcompens.

    Dr G. ENCAUSSE.

  • (Cours du 17 Fvrier 1910)

    LE SPHINX ET LES TEMPRAMENTS

    MESDAMES, MESSIEURS,

    Nous avons commenc l'autre jour l'tude de la-constitution de l'tre humain, et je vous ai montrque l'origine des tempraments tait physiologique.En faisant cette dmonstration, je sais que je m'at-tire l'hosti1it de beaucoup d'crivains qui ont tu-di cette question avant moi. On a en effet dit et af-firm que la physiologie n'tait pour rien dans lestempraments et qu'un sanguin qui serait priv deson sang par une saigne resterait tout de mme un-sanguin.

    Cela est vrai, si l'on considre seulement les hu-meurs; c'est pourquoi j'ai voulu remonter la cons-titution mme de l'tre humain. Je vous ai parl dela formation de l'enfant, et je vous ai montr que.dans l'enfant existent plusieurs feuillets ~t que cha-cun de ces feuillets ou des ddoublements de cesfeuillets, donne naissance un temprament spcialJorsqu'il prdomine sur les autres; v.oil o nous ensommes rests la dernire fois.

  • 124 MYSTERJA

    Ilfaut maintenant que je vous parle un peu de lascience gnrale des anciens et de leur manire deconcevoir la science. La clef de la constitution del'homme pour l'antiquit ne nous apparatrait pasclairement si nous n'avions pas une ide, au moinsapproximative, de la faon dont les anciens savantstudiaient la nature.

    Prenons un exemple: aujourd'hui, lorsqu'on veutclasser les animaux, on les classe d'aprs des pro-prits communes ou des constitutions communes.Par exemple, tous les animaux pourvus de vertbressont classs dans les Vertbrs, en diffrentes famil-les, comme les Ctacs, jusqu'aux bipdes en pas-sant par les quadrumanes. Voil la faon de classerdes modernes. Les modernes sont amoureux du d-tail; ils classent d'aprs le dtail et pour le dtail.C'est ainsi que les vgtaux sont classs d'aprs laconstitution des fleurs qui sont leurs organes gni-taux.

    Comment classaient les anciens? Par une mthodetoute diffrente. Ils cherchaient d'abord un type-prenons, si vous voulez, le type chien: - une fois cetype dtermin, ils recherchaient la reproduction dece type dans les diffrents plans de la nature.

    Voil ce chien, c'est un chien de terre.Ils cherchaient dans la mer: s'ils trouvaient un

    poisson ayant la reprsentation du chien, ils l'appe-laierlt le chien de mer, le nom lui est rest. lis cher-chaient dans l'air: s'ils trouvaient une reprsenta-tion de ce chien, le chien-oiseau qui tait le chien

  • 126 MYSTERIA

    d'air, et en dernier lieu ils cherchaient en astral, s'ilstrouvaient l la reprsentation de cet animal, a de-venait alors le dragon ou chien de feu. L'ancien avaitdonc pour principe de chercher un 'type analogique,.il retrouvait cette analogie dans la nature tout en-tire. De l est venue la loi des chiffres, des nombreset l'application de ces nombres la nature tout en-tire.

    Q!Jand les anciens avaient trouv une clef, untype complet. ils en formaient un symbole vivant,etce symbole vivant tait en mme temps la synthsede toute une section de la science et la clef de divi-sion de toutes les sciences ultrieures.

    Je vais m'expliquer.Il y a deux synthses merveilleuses de la science'

    antique. L'une, ce sont les pyramides, qui ne nousintressent pas pour le moment; l'autre, c'est lesphinx, lui nous intresse. Lorsqu'on demande dipe de rsoudre le problme de la science an-tique, dipe tant considr comme l'interroga-teur universel, on lui donne, comme problme rsoudre, le sphinx. Le sphinx lui dit: Dis-moi qui-je suis; si tu me dis qui je suis, tu seras roi deThbes, c'est--dire de la science universelle. diperflchit et lui dit : ~ Toi, tu es l'homme.

    Les fabulistes, les crivains sotriques qui nes'occupent que de toute autre chose ont dit que lesphinx reprsentait ('-homllle dans les quatre ges.Dj le quaternaire apparat: le petit enfant quimarche quatre pattes; le jeune homme qui mar-

  • Le Sphinx normal.

  • 128 MYSTERIA

    che deux pieds; le vieillard qui mar~he troispattes et le mort qui ne marche plus du tout. C'estun mot de non-initi, c'est un mot de profane; maisle sphinx pour l'initi a une telle importance quec'est la clef de tous les tempraments dont nousallons avoir nous occuper d'une part; c'est pourcela que je vous en parle aujourd'hui; c'est la clefd'adaptation de toute science chacun de nos tem-praments, et c'est tellement vrai que le grand dfautde la science actuelle est de n'avoir qu'un moded'expression pour tous les cerveaux. Ainsi, si onveut vous dcrire un phnomne physique d'aprsla science actuelle, on vous le dcrit d'une faondite scientifique, c'est--dire peu prs incompr-hensible; pour quatre-vingts pour cent des lecteurs or-dinaires, tel point qu'il faudrait des universitscharges de traduire le franais en scientifique et lescientifique en franais, pour rpandre un peu plusles ides positives. De l vient le succs d'cri-vains comme Camille Flammarion qui ont bris avecles conventions acadmiques et qui ont mis laporte du gros public, des questions jusque-l trsobscures, comme les questions astronomiques. Ehbien, dans la plus grande des rvlations la plusbelle qui ait t faite pour l'humanit dans J'Evan-gile, la question, elle a t tellement bien comprise,que c'est la seule rvlation du monde invisiJ.)le quisoit crite sous quatr~ formes au nom des quatrevanglistes, et, si vous tudiez la clef de ces formes,vous la trouvez en tte de chacun des vangiles

  • LE SPHINX ET LES TEMPRAMENTS 129

    figure par un animal, et chacun de ces quatre ani-maux est une partie du sphinx. II y a donc l'evan-gile des lions, l'evangile des anges, l'evangile desaigles et l'vangile des bufs. Prenez tous les autreslivres saints, prenez ces admirables lois de Manon,prellez les merveilleuses poesies du Ramayana, ellessont adaptees seulement aux aigles; la foule a beau-coup de peine les comprendre, et il faut les travauxmultiples des commentateurs bouddhistes ou brah-maniques suivant le cas, pour adapter ces enseigne-ments aux foules. Ce qui fait que le christianismeest veritablement la suite de la science antique,c'est qu'il est signe de chacune des quatre formesdu sphinx au nom de chacun des quatre rvelateurs.Q!J'aprs cela les exgtes modernes viennent nousdire que le saint Jean qui a crit l'evangile de son nomn'a jamais existe, e~('un pauvre bibliothecaire dutemps, que ces vangiles sont des compilations mal faites. Ces exgtes montrent leur ignorance. Les anciensne se sont jamais pays de mots, ils avaient prevutoutes les objections que l'on fait la revlation, etcette rvelation a te crite dans trois endroits.Elle a t crite sur l.:t terre dans des plans terrestres;elle a t crite en astral dans des sym boles dont laclef de correspondance est la forme du sphinx dansl'vangile, et enfin elle a ete ecrite dans les etoilesainsi que le dmontre l'archomtre, si bien que, sila terre disparaissait avec toutes les bibliothques 'etleur contenu, les habitants du monde n'auraientqu' lever les yeux pour y trouver l'evangile. Voil

    3

  • -:'-

    130 MYS'l'ERIA

    r ".',-t

    la diffrence entre un livre sacr et la philosophie de-de M. Tartempion.

    M. Tartetnpion, philosophe, est gnralementexaspr du succs de ces livres qu'il trouve enfan--tins, parce qu'il ne sait pas les lire; et il veut tou-jours tablir une philosophie plus solide et plusforte que celle de l'vangile. Or, les uvres deM. Tartempion ne durent mme pas la longueur deson existence, et celle des grandes religions, ici nousne faisons plus de sectarisme, dure des milliers etdes milliers d'annes.

    Ceci pour vous dire que, si dans notre premireleon nous nous sommes appuys sur la physiolo-gie et l'embryologie modernes, nous allons aujour-d'hui nous appuyer sur la rvlation antique; car lecaractre des tudes que nous faisons ici est juste-ment de chercher runir en une synthse la sciencecabalistique contemporaine et la science synthtiquedes anciens. Revenons donc au sphinx et la faondont les anciens avaient 'compris l'humanit. Sivous tes assez entrans dans l'tude de l'homme,je remplacerai facilement des tres humains par deschiffres ou par des formes animales. - Je causaishier avec une jeune femme qui est institutrice dansune cole suprieure d'une ville de province. Elle asous sa direction beaucoup de jeunes filles dj ins-truites, et elle me disait: Ce ne sont pas des treshumains que j'ai dans ma classe; c'est une srie deformes animales. Ainsi j'ai des rats, des souris, desbelettes. des perroquets, des perviers, beaucoup

  • Le Sphinx involu.

  • ...

    132 MYSTERIA.

    ".

    de linottes. Et on est tonn son cole de la faondont elle sait diriger ses lves, et bien entendu, jene vais pas parler un rat, comme une linotte,ce sont des tres tout fait diffrents . Et c'estbien l la conception antique.

    Les anciens disaient qu'il y avait dans chaquehomme trois animaux qui sommeillaient et un treau-dessus qui cherchait les empcher de trop semanifester. Je vous rappellerai ce vers que tous lesmessieurs connaissent et que les dames leur rappel-lent, s'ils J'oublient:

    Tout homme a dans son cur lin coch0n qui sommeille.

    Eh bien, le pote ne va pas assez loin; il n'yen apas un, il y en a trois, mais ce ne sont pas seule-ment des tres instinctifs dont le porc est un sym-bole; ce sont des impulsions dont la forme animaleest un exemple, car cela nous amne une questionextrmement importante. Q!J'est-ce que c'est queles animaux sur la terre? Je sais bien qu'un prdi-cateur, le mme qui avait admir la grandeur deDieu, qui avait plac les beaux fleuves dans lesgrandes villes, ce mme p~dicateur annonait queles animaux taient faits pour l'homme et pour sonusage personnel. li y avait quelque difficult direl'utilit du serpent sonnettes pour l'humanit etl'utilit des punaises pour les classes pauvres, maisenfin c'est un point de vue, et ce n'est pas le vrai.Au point de vue qui nous intresse en dehors detoute fantaisie, au point de vue occulte, qu'est-ce que

    .

  • MYSTERIA

    Lebuf va lentement, mais il trace profond-ment ~on sillon. Les rouges ont comme qualit, l'ac-tivit, l'invention; ce sont des risque-tout, des ar-dents comme le lion, ce sont les inventeurs les plusprodigieux qui aient jamais paru sur terre. Q1I'est-ce que c'est que nos inventions de dirigeables ctdes machines ariennes qu'ils avaient construites?Q!I'est-ce que c'est que les travaux de nos ing-nieurs qui n'arrivent pas percer une NordSudsans la faire envahir par l'eau de la Seine, ctde la cration du Nil, qui est une cration entire-ment humaine?

    Le Nil se jetait primitivement dans le Sahara etson inclinaison se faisait Fachoda. Par un coup degnie, les rouges ont dtourn le Nil et cr l'Egyptede toute pice, c'est pour cela que le Nil tait sacr:c'est une cration entirement humaine. Les jaunessont toujours, dans leur essence, des potes, des r-veurs; ils ont tous les travers des oiseaux et ils fl-nent toujours au-dessus de l'humanit laquelle ilsdonnaient une dit merveilleuse, et cela ne m'tonnenullement de voir la psychologie des oiseaux com-prise par Rostand; mais, comme il est de notrepoque, au lieu de faire un dialogue d'aigles entreles grands rochers, il fait un dialogue de poulesdans le poulailler. C'est un pote mystique qui estdmocratis par son poque, sans s'en douter.

    II nous reste la race noire qui a t justement ca-lomnie parce que l'on parle souvent de la magienoire.

  • -138 MYSTERIA

    VOIlS savez quelle dfinition nous avons donne. la magie noire. La magie noire c'est celle que fontles autres, et la magie blanche c'est celle que nousfaisons; ainsi parlent toutes les coles. Eh bien, aupoint de vue vritable, la magie noire, c'est la magiedes noirs j la magie antique des noirs qui ne se faitqu'avec du sang et des sacrifices humains. C'estpour cela que le magicien est un volontaire, un en-vieux, un ngre, un bilieux, un volontaire terriblequi veut tout dominer et qui se fait briser causede son orgueil,

    A l'origine du Christianisme, on trouve une l-gende qu'on n'a pas comprise, c'est celle de saintPierre et de Simon le Magicien. Simon fait des pro-diges au moyen des esprits lmentaires. Arrivesaint Pierre qui ne sait rien, c'est le naf ignorant,il ne sait qu'une chose, c'est que le Christ a existet qu'il lui a dit: Avec mon nom tu seras plus fortque toutes les sciences. Alors il appelle le Christ, etSimon le Magicien, le gnostique, s'effondre et estpulvris - telle est la lgende, et il ne s'agit pas icide la lutte de deux hommes, cela ne nous -intres-serait pas; il s'agit de la thurgie avec ses petitsmoyens et de la magie avec ses difficults de com-prhension. Ce que je cherche vous faire voir ence moment, c'est qu'il n'y a pas de temprament-suprieur un autre et que vous n'avez pas le droitde dire: moi, je suis bilieux, je suis bien plus quecelui-l qui n'est que lymphatique. Eh bien, le bi-lieux tout seul remuera des ides, et, s'il n'a pas de

  • LE SPHINX ET LES TEMPRAMENTS 139

    lymphatique ct de lui pour les rendre pratiques,pour les administrer, .ses ides ne vivront pas.

    Les quatre tempraments sont ncessairementunis pour former un homme avec une prdominanced'un d'entre eux. Eh bien, les vingt-quatre genresd'tres humains qui existent sur terre doivent savoirqu'ils ont toujours besoin des uns et des autres.

    La science des tempraments ne consiste donc pas se mpriser les uns les autres, mais tcher desavoir ce qu'on peut tirer d'un tre humain, quelqu'il soit. Lorsque vous voyez un infrieur devantvous, il n'y a pas d'infrieurs sur terre, mais nous.avons une tendance le croire. Prenez par exempleun cocher de fiacre, je prends cette profession parcequ'elle est une synthse parisienne, c'est la clef detoute volution et quelquefois la fin de toute volu-tion sociale Paris, eh bien, au lieu de mpriser un{;ocher de fiacre, cherchez voir son temprament la faon dont il conduit. Il y a les nerveux quitirent trop sur le mors de leur cheval; ils sont tou-jours exasprs, ils veulent tout dmolir. Il Y a lesbons lymphatiques qui adorent les chevaux blancset que le public n'aime pas parce qu'il n'y a jamaisd'accident avec eux.

    Vous voyez chez un homme ce qu'on peut entirer et vous verrez alors qu'un homme vaut tou-jours un autre homme. Vous apprendrez tresimple, savoir que, pour faire une clef, un serru-rier la fera mieux peut-tre que vous. Vous arrive-rez ainsi, Calino l'aurait dit, vous rendre compte

  • 140 MYSTERIA

    que nous sommes des acteurs, comme nous jouonsdes rles sur terre, que nous sommes ainsi en repr-sentation et que, si nous avons la navet de croireque le personnage que nous j.ouons c'est nous. noussommes considrs comme des tres ridicules del'autre ct.

    L'tude des tempraments va nous permettre defaire ce qu'a fait Hiram, le grand architecte, le maon,de prendre l'humanit grouillante et d'tablir un peud'ordre dans cette humanit; c'est ce que nous com- .mencerons la prochaine fois,. et aujourd'hui j'ai tenusimplement jeter un coup d' il sur la science an-tique pour faire l'union avec la science actuelle.

    es Adaptations du Sphinx

    Comme on vient de le voir, par l'tude prcdente,les Anciens avaient fait du sphinx un symbole uni-versel. II reprsentait l'homme dans ses diversesadapt:rtions : la premire et la plus simple de toutesreprsentait l'homme dans ses quatre ges : l'enfance,ou printemps humain; la jeunesse, ou t humain;l'ge. mr, ou automne, et enfin la vieillesse, ouhiver humain. Il correspondait aussi aux quatretempraments, ainsi que nous venons de le voir.Mais ces tempraments eux-mmes taient suscep-IT'bi;s "SOit"de s'idaliser, soit de se matrialiser dansdesconditions spciales.

  • LES ADAPTATIONS DU SPHINX 141

    Normalement, le sphinx nous prsente commeunion des symboles:

    1 Le buf, image du lymphatique;2 Le lion, image du sanguin;.30 La tte humaine, image du bilieux;4 L'aigle, image du nerveux.Dans l'tre humain normal, la partie humaine

    commande et vrifie toutes les autres. Nous avonsfait tablir une image analytique du sphinx, danslaquelle on voit l'homme tenir entre ses dents lachane qui empche l'aigle de s'envoler, conteniravec ses mains le lion et tablir ses pieds sur lebuf.

    C'est l l'image de l'action de la volont-frein surles impulsions ou roues passionnelles. C'est le but atteindre pour l'homme complet, pour l'initi,pour l'adepte. Mais, dans la vie, on peut laisser lespassions nous entraner, nous dominer, ne plusexercer de surveillance et de direction sur elles. Noussommes alors compltement matrialiss, tout estdevenu btes en nous, nous ralisons le sphinxinvers:

    1 Le cochon remplace le buf;2 Le sanglier remplace le lion;)0 Le singe remplace l'homme;4 Le perroquet remplace l'aigle;Ce sphinx invers est, malheureusement, et bien

    souvent, l'image du gros bourgeois contemporain.Ses passions sont des plus basses (porc), son cou-rage se rduit une dfensive mchante (huissier,

  • 142 MYSTERIA

    avou, expulsion de locataires, etc...) quand il estaccul (sanglier);

    Sa volont se ramne celle du singe, esclave desides de son journal favori qu'il singe de sonmieux.

    Ses tendances leves se synthtisent dans lesymbole du perroquet. La mmoire est la source detoute son volution; c'est la cl de presque tous lesexamens universitaires: le perroquet est le vritableroi de son intellectualit.

    A ct de ce sphinx involu, il existe certains tresd'exception trs rares, chez lesquels chacun deslments du sphinx a t sur-humanis. Ces tres.trs rares constituent des flambeaux de l'humanit.Cachs dans des retraites profondes (brah-atma) oudans des cellules de pauvres moines, chrtiens oubouddhistes, ils participent, dans le calme complet, la communion entre l'humain et le divin. Chezces tres d'exception, tout ce qui tait sauvage a tdompt et le sphinx est ainsi constitu:

    ,0 Le cheval a remplac le buf;2 Le chien a remplac le lion;30 L'ange a remplac l'homme;4 La col.ombe a remplac l'aigle.L'humanit volue entre ces diverses formes, et ces

    douze symboles que nous venons de passer en revueforment la base d'une tude profonde et fructueusedes tempraments.

    PAPUS.

  • ,,,...

    1

    KfU._ :..;~

    LES' ARCANES DE L'EAU

    C'est un joli thme de mditation pour l'occul-tiste que la circulation des eaux la surface duglobe.

    Le mcanisme de cette circulation est fort simple,puisqu'on peut l'expliquer aux enfants, et il fautvidemment une tendance d'esprit particulire poury voir matire dductions philosophiques.

    Mais le Grand Initiateur a dit : Soyez simplescomme les enfants. Dans cet tat d'esprit, l'hori-zon s'largit, et l'on sent en soi se balbutierl'nonc-de lois la fois simples et formidables d'envergure, la fois graves et potiques, lois ou vrits quidemeurent caches pour le savant patent et queconnat parfois, sous une forme nave, le ptreillettr.

    ","'",

    Considrez donc la source pure qui, graduelle--ment, se souille de mille choses terrestres visiblesou non. Voyez-la se jeter J'Ocan. Son volutionest finie, elle va .passer par un tat matriel diff-rent: la vapeur, c'est presque une dsincarnation.

    Si elle se rincarne, elle aura puis dans le cielvigueur nouvelle et nouvelle innocence; alors elle

    OC .. 1

  • 1H MYSTERIA

    nous reviendra en neige immacule ou en rose vivi-fiante, en rose: perles diamantines, virginales. querecueille le philosophe hermtique.

    O la chose devient philosophiquement plus trou-blante, c'est lorsqu'on veut bien avoir le couraged'une petite analogie. Aprs avoir tudi le grandmonde, nous constatons mme circulation dans lepetit monde: je veux dire l'homme.

    La source: c'est le jeune sang artriel; l'ocan,c'est le cur: mcanisme analogue. Mais chezl'homme on constate un progrs. Les molculesvirgin:lles de Marie ont enfant les molculesvivantes et salvatrices de Jsus.

    Alors J'lixir, qui tait au blanc dans la sourcecristalline, est devenu lixir au rouge dans le rubisdes artres humaines.

    Un certain nombre de mdecins ont senti ce lien:ils ont fait de l'eau leur principale ou mme leurseule panJce; je citerai prs de nous l'abb Kneipp,qui, par reau, a guri des malades en foule.

    Les proprits occultes de l'eau, sa magie, neseraient pas moins intressantes tudier; maiselles sont livres l'intuition de chacun, et nousn'en dcouvrons que ce que nous avons le droitd'en dcouvrir.

    L'eau est donc un grand mdicament, un grandbienfait, un lment aussi efficace que simple, aussisimple que profondment mystrieux.

    MAY.

  • LES PLANTES MACIQUES

    LA VE RVE 1NE (Verbenaofficinalis)La verveine, qu'on appelle, dans le Nord de la

    France, herbe de la double vue, a ete douee, chezbeaucoup de peuples, de vertus magiques: extase,divination, inspiration. Les Romains l'employaientdans les sacrifices,les Gaulois se servaient, pour pre-dire l'avenir, de l'herbe verbena, et les Bardes s'encouronnaient volontiers. Cette herbe sacree servait balayer les autels de Jupiter, et pour chasser lesmauvais esprits on faisait des aspersions J'eau lus-trale avec de la verveine.

    Selon Pline, de vritables crmonies precdaientla recolte de la verveine, 'Verbena officinalis, qu'il nefaut pas confondre avec la verveine odorante. Dansla canicule, la pointe du jour, avant le lever dusoleil, un sacrifice d'expiation, fves et miel, taitoffert la Terre; on creusait ensuite le sol autourde la plante avec un couteau tenu de la main droite.Il fallait que la verveine sautt en l'air et scht l'ombre. Si l'on aspergeait avec un rameau de ver-veine la salle du repas, les convives arross se sen_taient particulirement gais. Les sorciers du moyenge taient rests fidle.s ces pratiques, et nos d_

    4

  • 14e MYSTERIA

    monographes croyaient qu'il fallait tre couronn deverveine pour voquer les dmons. Nous verronsplus loin le rle qu'elle jouait dans les grimoires po-pulaires.

    On croyait aussi que les cendres de cette plante,mles aux boissons, teignaient les haines et rcon-ciliaient deux ennemis. Les hrauts d'armes quiallaient proposer la paix tenaient la main un rameaude verveine. Les druides en jetaient quelques tigesdans les flammes, comme symbole de purification.

    Dans certains endroits de l'Allemagne, on coiffeles jeunes maris d'un chapeau entour de verveine,pour les garantir de certains maletices.

    Enfin la verveine est J'herbe caractristique del'amour; elle fait partie d'un grand nombre de talis-mans. Les Hymnes Orphiques nous apprenaient quela verveine est le parfum d'Artmis, herbe de Vnus,qui se cueille J'poque des vendanges, lorsque le so-leil est dans le signe du blier,disent certains auteurs.Sdir, plus autoris, nous dit de la verveine ou peris-teristerion, ce qui suit: Chaude et modrmenthumide, Balance, Soleil, ou mieux Vnus,. rIantedes Roses-Croix ; bonne pour la divination; elleservait faire un philtre d'amour irrsistible.

    11 y a tout d'abord, dit M. Vmile Michelet, par-lant de la verveine, la fameuse herbe d'attractiondont le maniement secret, traditionnel chez les anciensRoses-Croix, donne, parat-il, des effets extraor-dinaires. Van Helmont, chercheur d'alchimie duXVI" sicle, s'en merveille. Il a frott de cette herbe la

  • LES PLANTES MAGIQUES

    patte d'un jeune chat qui de ce moment l'a SUIVIpartout, et a, pour le philosophe, abandonn sa mai-tresse (1.).

    Plante mystrieuse introuvable sans doute, commela racine de mandragore ou cette herbe de Molydont parle Homre! Non, il s'agit tout simplernentde la verveine sauvage, la verveine dont se cOldron-naient le front dor les druidesses, et laquelle la l-gende attribue, dans le rgne vgtal, la mme dou-ble vertu qu' l'meraude dans le rgne minral:donner l'amour et la divination. M'lis bien nafseraitcelui qui s'imaginerait transformer en esclave de sesdsirs les personnes qu'il toucherait de sa main frot-te de verbena rustica, l'et-il cueillie la nuit de l'-quinoxe du printemps,.dans quelque campagne soli-taire et hante (1). >).

    Une couronne de verveine est, parat-il, un charmemerveilleux dans l'amour. Si quelqu'un la portesur soi, dit le Grand Albert, il sera fort et vigoureuxdans le cot, pourvu qu'il n'ait rien autre que cetteherbe. Si on veut se faire aimer d'un homme ou d'unefemme, on se frottera les mains avec du jus de 'Ver-

    (1) Cet auteur rconte galement qu'ayant imprgn sa mainde l'arome de la verveine il toucha, pour faire une exprience,la patte d'un petit chien. Il ne tarrla pas il s'en repentir. Commeil tait dans une auberge et Cru'il avait ferm sa porte avec soinpour mieux dormir, le petit chien, transport pour lui d'uneinexorable tendl'esse, se mit agratter le seuil, aboyer, a faire untrain du diable; il en fut quitte pour une atroce insomnie.

    (1) V. E. Michelet, l'Amour et la Magie.

  • 148 MYSTERIA

    veine, et ensuite on touchera celui qu'on voudraamouracher, ce secret a t souvent prouv.

    Sa racine, tant mise sur le col, gurit les crouelles,les parotides, les ulcres et les pertes d'urinf'; si onen fait un empltre, on le mettra sur l'endroit o estle mal. Elle est souveraine pour les corchures qui sefont dans le fondement et les hmorrodes.

    L'eau distille de la plante est bonne contre l'anmiedu nerf optique; si l'on pousse la distillation plusloin, on obtient une liqueur qui,prise dose hom01pathique, est bonne contre la tuberculose et pourdissoudre les caillots de sang dans les veines; - voirVan Helmont, de Magnetica Vulnerum curat.,ch.xxvlII,et Guaita, Temple de Satan, p. 371. (Sdir.) Si on boitson suc avec du miel dans l'eau chaude, elle donnebonne haleine et libre respiration.

    Elle rend amoureux. Si on la met dans une mai-son, une terre ou une vigne, on en tirera de grandsrevenus. De plus, sa racine est bonne pour ceux quiveulent planter des vignes et des arbres, et les en-fants qui en porteront sur eux seront bien levs etaimeront la science; ils seront veills, et de bonnehumeur.

    Elle est encore fort utile dans les purgations, etchasse enfin les esprits malins et les dmons. Lagraine mle avec la graine de pivoine d'un an guritle mal caduc. Si on met quatre feuilles dans du vin,et qu'on asperge de ce vin une salle de festin, tousles convives seront joyeux. Si on en tient la mainen demandant un malade des nouvelles de sa

  • LES PLANTES MAGIQUES

    sant, s'il rpond qu'il va mieux, il vivra; si non,il mourra. Place dans un colombier, elle attire lespigeons trangers. Contre la rage, on emploie lesfeuilles en infusion et en cataplasme, ~ (Les Admi-rables Secrets d'Albe1't le Grand.)

    Abderrezzq, mdecin arabe du XIIe sicle de l'H-gire, mentionne la verveine Lou{ comme cicatri-sante, emmnagogue, utile dans les affections de lamatrice (en pessaire). Il appelle la verveine rH l-hamn(pture des colombes); ni lui ni le Dr Leclerc ne fontmention du mot LouZ sous lequel on dsigne cetteplante dans presqu.e toute l'Algrie.

    Lemery nous dit qu'elle est incisive, attnuante, c-phalique, vulnraire, rsolutive, apritive; elle excitele lait aux nourrices, elle attnue la pierre du rein etde la vessie, elle est propre pour la colique venteuse.

    Le suc de la verveine nouvellement tir est pur-gatif; il vacue particulirement la pituite, ce quej'ai reconnu par plusieurs expriences : la dose enest depuis trois onces jusqu' six. On se sert de laplante crase pour apaiser la douleur de ct jansla pleursie, tant applique dessus; elle laisse unecouleur rouge sur la peau.

    La verveine a longtemps t considre commel'herbe tous maux: l'ictre, l'hydropisie, la pleur-sie, les ulcres et une foule d'autres maladies n'a-vaient pas de remde plus efficace. On l'a appelecommunment herbe du foie, herbe sacre, herbe desang. On la rencontre sur le bord des chemins, deshaies, dans les lieux incultes, le long des routes.

  • t50 MYSTERIA

    De nos jours les feuilles eerasees cuites dans du vi-naigre sont appLiquees en cataplasmes sur le ctou sur la tte, calme les migraines ou le point de&t des pleursies, les coups et blessures non en-flammees, ni vif, les douleurs rhumatismales, lelumbago. En tisaLle l'interieur, l'infusion des feuillesou des fleurs est tonique, excitante, astringente etstomachique, et c'est l seulement o se borne l'em-ploi actuel de notre plante.

    C. B.

  • LE FINI ET L"INFINI

    L'homme qui se trouve devant 1immensit del'Ocan sent, comme malgr lui, sa pense s'le-ver, s'loigner momentanment des vues ordinaires.Le symbole, l'image physique d'un infini meut enJui, d'une faon plus ou moins prcise, l'intuition,ou le ressouvenir d'un autre infini.

    On sait l'impression troublante que la mer pro-.duit chez tous les potes, tout le monde a gaIe-ment remarqu qu'il y a, chez les gens de mer, unfonds de gravit.

    Eh bien! cette sensation suprieure d'immensitl'occultisme la donne par rapport la vie, d'accorden cela avec toutes les religions largement comprises.

    Une infinit de temps s'tend avant notre nais-sance: telle est du moins la notion confuse quenous avons presq ue tous. Malgr le voile gnrale-ment impntrable qui dissimule nos faiblesyeux le mystre de nos vies antrieures, nous sen-tons bien que notre tre intime n'a pas le mme

    ,ge que notre tre terrestre. L'homme s'est souvent.compar lui-mme un voyageur qui aurait che-min bien des annes, qui l'on ferait dfense deregarder en arrire et de se souvenir, mais,qui setrouverait du moins, par sa lassitude, renseign surda 10ngueurJelarou~.

  • 1;;2 MYSTERIA

  • LUMEN IN CLOVERS LA SYNTHSE SOCIALE

    ET LA RESTITUTION CATHOLIQUE

    A Grand-Orient de propulsion Sataniqueet Grand- Ocdent d'impulsion Lucifrienne

    Mdlation d'intuition divineAu Pan dragonistne (1) oriental et au Pan

    Germanisme (2) occidentalLe Panthisme Galo-Cettique d'Election Suprme

    A Ventre-Rouge, franc-maon, et Jsuite de LourdesPoitevin conscient et libre

    En conservation de la puissance de la Croix

    Un temple est un hommage l'inconnu; plus lapense s'largit, plus l'inconnu diminue, plus lestemples s'croulent. (Guy de MAUPASSANT.)

    (1) Allusion la Grande Socit secrte Chinoise de l'Etangdu Dragon de Lahssa, fonde en 1734, par cinq moines Boud-dhistes du couvent de Schao Lin, socit rige en esprit de do-mination universel e aprs ran:-.ntissemen t pralable de lOutela civilisation occidentale (rvolte des Boxers, assas,inat simuldes aonbassadeu, s europens guerre Sino-J3ponaise, guerreRusso-Japonaise, mas;acre" de Russie, tension Insolite de l'am-bition Allemande, arbitrages internationaux, troubles en Franceet en Angleterre. invasion chrz nous des fumeries d'opium,etc.),et qui a fait feu de ses dernires cartouches dans la rcen 1e r-volution Chinoise par les soulvements des rgions Thibtaines,ce qui nous a aflranchis nous-mmes d'une r' olution redoute.

    Deux drrgons se disputent une p'!rleRenversez Tsing. rtablis. ez Ming.

    Mais aprs la chute de Tsing, Dun Yat Sen, pour faire contre-partie de la Rpublique Franaise, a instaur la RpubliqueChinoise.

    (2) La grande mthode de Pan, Germanisation de Bismark,tait l'anantissem&nt de la France catholique par les Confd-rations germaniques luthriennes.

  • r154

    ".-.,.

    MYSTERIA.

    ~."""

    Les hommes d'action au feu de la rampe ne sont-que des marionnettes dont les hommes de pensedans l'ombre des coulisses tiennent les ficelles. Etcelui-l seul a le droit de dire qu'il conduit rvolu-tion sociale (cum Deo populorum gesta ducit), lequela su pressentir les vnements, ces tmoins muetsmais non moins sincres au service des dcisionsprovidentielles, en accompagnant leurs manifesta-tions successives par des tmoignages de corres-pondance autorise en temps et lieu prescrits et.qui peut expliquer leur raison d'tre en leur ordon-ne mathmatique. (Note vocatrice de l'crivain.Poitiers, Htel du Palais, 14 mars 1895.)

    Plus une parole ressemble une pense, unepense une me et une me Dieu, et plus celaest beau.

    Ainsi nous parle Joubert.Donc puisque Dieu cra l'homme son image et

    .que la nature trahit partout les principes de la cra-tion pour faire de grandes choses, l'homme ne doitpas paratre. (Note de ('crivain, Carnoules, Var,21 octobre 1897.)

    Et l'homme vraiment digne de ce nom doit tremdiateur entre le pass et l'avenir par l'arbitrage

    .autoris du prsent et enseigner que chacun ici-basdoit tre fonction de ses anctres et de' ses descen-dants.

    Car l'humanit se compose de morts et de vi-vants, et les vivants portent tmoignage de la terre.au ciel pour les morts, et les morts portent tmoi-

  • LUMEN IN CLO 155

    gnage du ciel la terre pour les vivants, en fonction

  • 156 MYSTERlA

    trouvera fait par ceux qui auront t remplacs etsubrogs dans cette mission, puisque, seuls, ils au-ront, par impression rflexe, le sentiment vrai del'effort accompli pour eux, en dehors d'eux, mais leur. plus immdiat bnfice.

    II faut bien se rendre compte, toutefois, que dispo-ser ainsi de la volont de certains tres, c'est lessoumettre, en quelque sorte, une impression unpeu vague du vide; mais on comprendra aismentaussi, que lorsque l'explication lui aura t donne,l'tre pour lequel on en aura fait travailler d'autresen recueillera le plus immdiat bnfice, puisque,quoique son insu, une force extrieure aura tra-vaill pour lui.

    Le baptme dont on comprend si imparfaitementle signe, nous efface la tache originelle, nous faitchrtiens, enfants de Dieu et de l'Eglise,

    II nous imprime, par c~la mme, au moment denotre naissance, le sceau de notre destine en nousconsacrant lment d'un ensemble qui doit concourir la ralisation de l'harmonie, dont nous ne pou-vons avoir conception que par le reflet que nousportons en nous-mmes.

    Ancill sumus Domini.Or, il faut bien l'admettre: au sens le plus prcis

    de la loi divine, le miroir le plus fidle de l'homme,c'est la femme, puisque, par son union de corps etd'me, le couple humain porte tmoignage au Cra-teur, en la contemplation de la nature, par la perp-

  • LUMEN IN CLO 157

    tuation de J'espce, et cette action, pour tre cons-ciente, doit toujours tre solidaire de la loi d'amour.

    C'est donc dans la conduite de la femme, quel'homme doit rechercher l'enseignement moral de sesactions; reste lui le soin de savoir choisir un miroirfidle. Car il ne faut pas se le dissimu 1er, la femmeest toujours la grande meneuse, et nulle intrigued'aucune sorte ne saurait se produire sans le con-cours de la femme, grande inventrice du genre hu-main. Mais ce concours, il faut savoir l'utiliser, ilfaut bien prendre garde de ne pas le laisser craquerentre ses mains. Pour faire de la femme un levierpuissant, il faut la faire sienne par une disponibilitsympathique, au sens moral, physique et intellec-tuel, mais il faut la tenir d'autant plus loigne desoi, qu'on veut obtenir d'elle plus de force.

    La nature nous apprend que nulle force ne sau-rait se produire sans compression. C'est l le prin-cipe de pntration et de balistique; un arc ne saurait raliser sa force de projection que par la com-pression de ses deux branches, sous la tension dela corde sous-tendante, corda, sous la compressiundu cur, cor, cordis.

    C est le principe de balistique, de pntration, de .conqute et de gnration; c'est le principe d'clo-sion, de croissance, de dveloppement, d'panouis-sement de toute vitalit vgtale, minrale, animale;c'est le principe d'panouissement de l'tre humain,des nations, et de toute la vie sociale.

    On conoit donc qu'un tre de vocation consciente

  • 158 MYSTERlA

    peut voquer et attirer autour de lui les puissancesoccultes qui peuvent peser depuis des sicles surune humanit inconsciente, pour que la Grande AmeHumaine puisse ainsi se raliser virtuellement.

    En se soumettant cette preuve, l'tre de voca-tion consciente et bnvole devient un ELU, et ilcomprend p:\rfaitement qu'l allge d'autant toutecette humanit inconsciente.

    Ce qu'on a commenc prparer de prs, onl'achve de loin, parce que dans J'occulte les extr-mes se touchent toujours. C'est ainsi que la lignecourbe devient l'unique et plus court chemin d'uILpoint un autre, car en ralit il n'y a pas de li-gne droite, la ligne droite n'tant que la plus courtedes lignes courbes.

    Voil pourquoi Babel s'est croule et s'crouleratoujours, en tant que geste attentatoire la majest-divine.

    L'arc le plus puissant est celui qui, au repos, con-cide avec sa corde sous-tendante, qui concide auCUr.

    C'est ce que paraissait sentir assez nettement ledocteur Legu, dans son article l'Incertitude de lamort (Journal, 26 mars 1900).

    Etre consc,ient, c'est reconnatre sa raison d'tre~et, sachons-le bien, nous avons tous en ce mondenotre raison d'tre, puisque tous, en conscience, ouen inconscience du mobile de nos actes, nous res-tons les lments constit'ltifs d'un tout dont l'en-semble concourt la ralisation de l'harmonie.

  • LUMEN IN CLO i59'

    (Note de l'crivain, fin mars 1900, Cannes, htel duGourmet et Commerce.)

    Pntration bien complte de la puissance rver-sible des tmoignages, au sens universel; c'est ence principe que consiste la condition absolue du pro-grs, de la marche en avant, de la conqute de-l'avenir, ainsi que nous venons de l'expliquer.

    Mais cette grnde conqute de l'avenir, l'hommene saurait parvenir que par l'Evocation, ex-vocatio.

    L'-t'oration est une exaltation directe : exalta7.'itspiritus meus. de la pense de l'tre qui se sent lu,vers la pense divine de Surminence en un land'me aussi personnel qu'impersonnel la fois,appuy sur le ressort immuable des lois de la na-ture.

    L'vocation parvient alors directement Dieu,qui rpond son aptr en lui assurant son autoritd'lection aXe, ligne brise a, b, c.

    L'vocateur, tout en s'exaltant lui-mme en unlan de reconnaissance intime: magnificat animamea, porte tmoignage ici-bas en contingence com-plmentaire qu'il a sentie lui tre trs directementindique, par le lieu, le nom, le nombre, en tempsd'opportunit voulue; il trace ainsi la base ac dutriangle abc, lequel se trouve ainsi dfinitivementform.

    Bien souvent, la contingence humaine appele collaboration demeure inconsciente de son acte,ainsi que nous l'avons expliqu plus haut. L'ch'n'en parvient pas moins directement destination~

  • 150 MYSTR[A

    et Dieu, s'il a exauc la prire, rpond son lu ensecret en lui concdant, lui ou ses subrogs, ledroit de mdiation (1).

    C'est la mdiane bm du triangle abc.

    C'est bien, on le voit, une sorte d'opration tri-gonomtrique que l'on effectlJe ainsi.

    C'est ce que nous appelons la trigonomtrie del'Astral, qui doit tre appuye sur le principe del'Algbre Sociale.

    C'est par la concordance d'action de ces deuxmthodes qu'il est permis de dterminer le pointcleste d'u ne nouvelle toile, disparue depuis long-temps, qui fut ressentie par nous le 3 janvier [905,dans l'ombre du bureau de poste de Jaulnay, enmme temps qu'elle tait perue l'il nu par unde nos amis de cette localit, et dcouverte et annon-ce l'observatoire de Nice par l'astronome Jiaco-bini, sous la direction du gnral Bassot.

    CeUe toile dont la place dans l'Astral a t d-termine par un travail d'investigations complmen-taires dans le royaume des puissances mtaphy-

    (1) En lisant attentivement la Bible et les vangiles, il est fa-cile de se rendre compte que c-lte mthode fut bien celle desprophtes et de Jsus lui-mme.

  • LUMEN IN CLO 161

    siques et dans le domaine des pouvoirs physiques,doit porter le nom d'

    TOILE DE PRDESTINATION

    C'est donc bien une sorte d'opration trigonom-trique qu'il a fallu faire. C'est ainsi que l'lu doitconserver son rle de correspondance avec le Ciel,en portant tmoignage immdiat par la personne,la fonction, le lieu, le nombre, pour se rserver l'aidede l'arbitrage divin dans l'ordonne mathmatiquedes faits dans le temps prescrit dans la loi des nom-bres.

    Ainsi s'acquiert-il le droit de proclamer l'avne-ment de la Conqute Gniale, celle de la conscienceet de la libert.

    La mthode appliquer est alors celle des con-trastes d'harmonies : Matrialiser l'esprit, spirituali-ser la matire, au sens d'autorit providentielle, telleest le moyen rvl par Jsus lui-mme de pressentirles masses, de les intresser, de les enseigner, deles discipliner, de les affirmer, de les confirmer, deles coordoner, de les harmoniser, pour les assomp-tionner ensuite, en conscience raffermie du GrandPrincipe d'lection, par un lan univoque de l'meuniverselle, la conqute divinement autorise de laraison, de la morale, de la conscience et de la li-bert (1).

    (1) On voit qu'il s'agit bien l d'une sorte de mthode pan-thiste, car nous entendons par panthisme non pas que toutes

    ()

  • 1.62 MYSTERIA

    Pour cela, il faut, l'imitation de Jsus de Na-zareth lui-mme, se mettre en unit d'action avecla Providence, en divinisant dans son expression laplus gnrale le culte de la famille; car ce haut cultedu souvenir familial, c'est l l'hommage le plus.beau que les descendants puissent rendre la m-moire de l'Anctre, nombre de No, 64. Correspon-dance avec le ciel dans l'accord, 64 = 6 +4 = ,0-le marin,

    Un autel, un culte et un Dieu, et tu serassauv. Je mettrai mon arc dans la nue, et il serasigne de mon alliance avec la terre.

    Mais l'anctrp., c'est celui qui nomme, le nouvelAdam, le fils de l'Homme, nombre 9 dans 'notrerestitution de la Croix, 9 le nombre d'Adam, l'ins-truc~eur, le Verbe par la culture de la raison.

    Et Dieu fit venir les animaux devant Adam,afin qu'il vt comment il les nommerait et que lenom qu'Adam donnerait tout animal ft sonnom. (Gense, ", '9')

    L'anctre c'est donc bien le nom; la grande ins-truction c'est donc bien la science de philologie.

    Les volutions humaines ne sont que fluctuationentre les invites de deux sacerdoces opposs. Lafacult qui est laisse chacun de nous de pouvoirnous prononcer pour l'un ou l'autre matre consti-tue la rserve de notre libre arbitre. C'est en cette

    choses sont D:eu parce que Dieu est en toutes choses, mais que-Dieu peut revtir, du reflet de son autorit divine, tels et tell;.lments qu'H lui platt de slecter dans la Cration.

  • LUMEN IN CLO 163

    conception que se dgage la vrit de ce graveaphorisme: lu media stat 7Jrtus.

    Deus irridebit illis, est-il crit dans le livre de laSagesse un clat de rire de Dieu, et les complotsdes dmons s'croulent,

    II se produit de tous temps, en effet, des inter-valles prescrits, des' alternances de haute pression,dont nous subissons fatalement le contre-coup, biensouvent sans en comprendre les causes latentes, etles effets s'en rpercutent douloureusement danstout l'organisme de notre conomie intellectuelle etmatrielle.

    C'est que la plupart des vnements sont le rsul-tat de causes que nous ne voyons pas.

    Nous traversons prcisment notre poque unede ces phases inquitantes, et c'est notre risque leplus immdiat.

    De temps autre, surgissent de par le mondede ces puissants dicteurs aux ides bien souventdivergentes, dont la porte reoit toujours unelimite d'action.

    Car de mme que, dans un duel, il est choisi unarbitre pour arrter le vainqueur, quand un desadversaires parat suffisamment atteint pour la satis-faction de l'honneur conventionnel, de mme, dansla lutte constante entre les deux influences adverses,surgit, de par les dcrets immuables de la Surmi-nenee, un mdiateur dont la mission suprme estde tout replacer au plan d'galit.

    Nous souffrons, en attendant, de cette haute

  • 164 MYSTERIA

    .'.

    pression nfaste, mais de mme que le gaz doit trecomprim pour raliser son maximum de ten-sion, de mme notre gnie national, enserr dansdes entraves temporaires, bientt se redressera ra-dieux et triomphant.

    En nous aidant de la documentation sculaire etde l'enseignement de la tradition historique, ennous inspirant plus encore des leons constantes dela nature que Roger Bacon appelait si justement laGrande Matresse Enseignante, nous chercherons faire comprendre que rien ne s'y fait sans la per-mission de Dieu, et que Bien et Mal, au sens de laconception humaine, sont les deux termes compl-mentaires de l'Harmonie dont le principe rsulte dela concordance d'tat de l'intriorisation et de l'Ex-triorisation rapporte la condition de Mdiation,qui ne peut puiser son autorit d'action que dans)'tablissement premptoire du droit lgitime d'Elec-tion, mais que toujours Dieu s'appuie sur une slec-tion humaine et surtout sur la femme qu'il a slec-te de l'homme.

    De mme qu'il y avait dans l'den quatre personnes:Dieu Homme Femme Serpent

    de mme, nul fait social ne saurait s'accomplir sansl'accord de tonalit respective et complmentaireentre les quatre notes distinctives de l'accord:

    Do Mi Sol DoRvlation Tmoignage Vulgarisation Sanction

    Les deux termes moyens appartiennent l'huma-

  • LUMEN IN CLO 165

    bien nette qu'ilcootractuellement

    nit, les deux termes extrmes appartiennent ladivinit, et la divinit approuve et sanctionne parl'accomplissement des faits sociaux.

    C'est donc dans les concordances des invitesqu'elle sent lui tre faites, dont elle a port tmoi-gnage de conception intime, puis de vulgarisationen temps et lieu prescrits, c'est dans cette concor-dance, disons- nous, avec les vnements eux-mmes que l'humanit peut discerner les voies di-rectionnelles d'en Haut.

    Mais il faut avoir convictionexiste toujours deux normescomplmentaires.

    Et de mme que l'lectricit positive, lectri-cit mle, reste improductive sans la raction del'lectricit ngative, lectricit femelle, de mmela franc-maonnerie est sans force sans la contre-partie du catholicisme romain, et le catholicismeromain reste lettre morte sans l'oppression de lafranc-maonnerie en fonction de sacerdoce incons-cient en la personne du pape rouge en oppositiondu pape blanc Rome (1).

    De l'arbitrage des deux cultes fonds en unseul, le Sionisme procdera la facult de rintgration

    (1) On sait que la Compagnie de Jsus exera toujours unegrande influence au Vatican, mais ce qu'on saitpeut-tre moins,c'est qu'il exista aussi Rome une Socite rige en antago-nisme direct de la compagnie de Jsus, c'est la :3ocil FHdi-nandenne, soudoye alltrefois par Metternich et aux gages del'Autriche. Mais nous ne saurions certifier l'existence actuellede ladite Socit.

  • 166 MY8TERIA

    des douze tribus d'Isral en Palestine. De la fusiondu pape rouge et du pape blanc sortira un pape vert,pape de mdiation; de cet accord contractuel natrontles orientations nationales et internationales et l'har-monie mondiale... car franc-maonnerie, au sensbaptismal, signifie construction de franchise, aussisa fonction s'exerce-t-elle au sens du retournementde sa dnomination apocalyptique (1).

    Telle est au sens d'instruction restitutive de latrigonomtrie de l'astral, ainsi que nous l'avons indiqu, la puissance philologique du nom, consacrepar le premier sacrement chrtien, le baptme, re-prise au plan d'appellation adamique, qui vient sedterminer fonctionnellement en le septime et der-nier sacrement, le mariage, signe d'change et demutualit au sens animique et organique.

    On voit que, dans notre mthode, nous. noussommes attachs surtout appliquer le principe :Argumentum contra argumentltm, qui doit tre legrand mode de stratgie de l'avocat, retourner l'ar-gument d'un adversaire contre lui-mme, faire d'unearme tout d'abord offensive contre nous une arme "-dfensive ensuite pour nous et offensive contrenotre adversaire.

    Donc, par extension de principe, si nous parve-nons dmontrer l'association effective exerce dansun mme but par deux lments rputs jusqu'

    (1) vocation de l'crivain en fonction de Celte Errant. Can-nes, Janvier i9011. Cinq ans exactement avant l'apparition del'toile de Prdestination.

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    prsent en fonction d'antagonisme direct et prou-ver que ces deux lments produisent au contrairedeux fonctions complmentaires, nous aurons doncbien montr que les deux influences correspondantes,sous la direction secrte d'une prdestination incom-prise concourent bien vers le mme but, au sens dela ralisation harmonique.

    Cette affirmation nous transporte en plein terraind'actualit et nous met en forme d'explication etd'arbitrage relativement la grave question desconflits Balkaniques.

    Il importe de bien mettre en relief le heurt d'unepart, des quatre nations confdres et allies autourde la Croix, Bulgarie, Serbie, Grce, Montngro,4 nombre de Japhet et nombre de la Croix et d'autrepart, de la grande nation de culte Islamique.

    Et comme tout s'opre par contrepartie et au sensde la puissance de dnomination double et catho-lique, il importe de remarquer que le Sultan etKalife actuel porte le nom de Mahomet V, V nombred'enseignement, nombre soumis au pied de la Croixdans notre tableau de restitution professionnelle,(voir Initiation, septembre 1900), et Mahomet nomdu prophte fondateur du culte d'Islam et nom duSultan qui prit Constantinople en 145-.3, Mahomet Il.

    n importe de remarquer aussi qu'il figure dansla croisade ennemie un prince d'origine franaisequi rappelle par son nom et par son action elle-mme le roi catholique Ferdinand d'Aragon qui fitdcouvrir en 1492 l'Amrique par Christophe Colomb,

  • i68 MYSTERIA

    marquant bien ainsi la haute prdestination du Chris-tianisme qui, perdant une possession en Orient enreprenait une autre en Occident peu de temps aprs.

    Nous avons donc, en 1453: Mahomet II Ferdinandd'Aragon.

    Nous avons donc, en 1.912 : Mahomet V Ferdinand deBulgarie.

    Mais, en poursuivant notre raisonnement, nousdirons: Les ennemis en prsence, musulmans etchrtiens orthodoxes, seraient-ils d0nc de fonctioncomplmentaire sans le savoir?

    Oui! dirons-nous h.1rdiment, et les tmoignages~u sens d'vocation ayant t ports catholiquement,xrxTrx voo'( selon le tout, et ltrxTrx eE~X. 0'1, selon le posi-tif, en n6m, lieu et temps prescrits, la sanction pro-videntielle est venue s'affirmer pour l'accomplisse-ment du fait social.

    Car, n'avons-nous pas dj montr qu'au sens derestitution figurative de la francisque ( t), la croixet les croissants sont d'action complmentaire.

    (Fluctuat jderis arca nec mergz"tur)Et en ce sens, en considrant les faits d'actualit,

    les conflits balkaniq ues ne sont-ils pas, l'exempledu conflit russo-japonais, en action directementcomplmentaire d'instrumentation prparatoire duralliement du Croissant occidental la Croix duCalvaire en vocation de l'apparition de la Croixlumineuse de Constantin. ln hae signa 'Vinees.

    Apparition dont la contrepartie vint, comme uneinvite directe quelque disponibilit bnvole de

  • LUMEN IN CLO 169

    rechercher la solution finale, s'affirmer le 17 dcem-bre 1826, en la figuration de la Croix lumineuse deMign les Lourdines, aux portes mmes de la vieillecapitale du Poitou, o se heurtrent les Gaulois deLemoire (Pictavi) et les lgions de Csar, les Wisi-goths d'Alaric et les Francs de Clovis, les cavaliersd'Abdrame et les guerriers de Charles Martel, leschevaliers de Jean le Bon, et les archers du PrinceNoir, les protestants de Coligny et les catholiquesde Guise, et o taient venus en quelque sorte sefaire confirmer dans leur mission Charles VII et sonpOlte-oriflamme Jeanne d'Arc. (Thse dj prsentedans notre tude parue dans l'Initiation aot, sep-tembre, octobre 1900 (1).

    On trouve dans toutes ces considrations l'expli-cation secrte du mouvement de l'Italie sur la Tripo-litaine et de l'action complmentaire des chefs con-fdrs commence par le reprsentant de valeurmineure, le roi Nicolas de Montngro, nom o seretrouve la dnomination du fameux continent noir,

    (i) li faut bien faire remarquer que dans I"apparition de laCroix lumineuse au passage d"s Alpes, dans l'aVls: In hocsigno vinees) les deux terme qui indiquent la victoire et lesigne de la victoire sont troitement unis; il est apparu unecroix lumineuse, avis immat. i,l. il Y a une victoire celle duTibre, il y a u ne conscration de la Vlctoire, fondation de Cons-tantinople, 312, puis 15 ans aprs, 3~7, le grec Ctejiphon retrol1vela Croix du Calvaire en Armnie. En toute Ingique cette croixdevait donc bien tre unie au signe de victoire, c'est-a-direplace Constantinop'e, car c'est dans cette ville, capitale del'Islam, que doit tre place la Croix de cc Christ que le pro-ph':te Mahomet ne voulut point recnnaitre. (~ionisme.)

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    ,,' ..: .';C.

    MYSfERIA

    . ...

    le continent de l'occulte, couleur d'o sort aussi le~hef du Catholicisme rOI71ain.

    Et c'est aussi, en raison mme des exigences dela grande loi de trahison, thse prsente par nousdans l'initiation aot, septembre, octobre 1900,qu'il a fallu en fonction complmentaire des conf-drations germaniques, luthriennes, protestantes,l'action des confdrations balkaniques de religionorthodoxe, en dissidence du culte romain.

    Ainsi s'affirme de tous temps la grande loi demdiation providentielle, venant donner la raison.d'tre et le motif d'autorit d'une confrence tenue Londres dans la capitale du peuple dtenteur del'autre clef de Id mer mdiatrice, la mer Mditerrane.

    Ainsi se prpare l'avnement du Sionisme, lapossibilit de rintgration des douze tribus d'Isralen Palestine et la Restitution de Catholicit Univer-selle.

    De eruei ad Crueem:Lumen in eto :Ign ardens:

    Armes de Pie IXArmes de Lon XIIIArmes de Pie X

    Telle doit flamboyer cette aurole de gloire toutelumineuse qui, l'exemple de la transfiguration deson chef cleste, doit illuminer l'image resplendis-sante de l'Eglise militante et triomphante d'ici-bas, laquelle est promise, par l'action radieuse de sessept slectionnes de la Croix, en' fonction de leurquintuple mode de conqute, ainsi que nous l'avonsexpliqu, participation transsubstantiatrice.

  • LUMEN IN CLO i7t

    1 A l'arbre de vie qui est au milieu du Paradis

  • 172 MYSTERIA

    si profondment inconscientes, mais si sincrementsignificatives :

    Q1Ii sait, s'crie le Grand perscuteur, porte-tendard, aujourd'hui, des antiproportionnalistes,qui pourra dire si, dans un avenir relativement pro-chain, nous, les ennemis. nous, les perscuteurs,nous les suppts de Satan, nous les Sparatistes,nous n'aurons pas, et notre insu, notre part auxbltdictions de ce clerg que nous avons tant com-battu?

    Il est ais de comprendre, d'aprs cette exclama-tion, que, li par des engagements occultes vis--vis d'une Socit secrte, cet homme a senti, sanspouvoir se l'expliquer, toutefois, une contraintefatidique laquelle il tait oblig d'obir.

    Cette contrainte, c'tait la grande loi de trahison,la grande loi de sparation et de dcomposition,tape ncessaire pour aboutir la rparation et larecomposition.

    Cet homme, mais sans pouvoir expliquer en vertude quel principe, car il avait imprudemment alin sonlibre arbitre, comme toute personne affilie une So-cit secrte quelle qu'ellesoit, avaitobi, son insu, la grande loi de disposition, fonction ncessaire,pour arriver l'unification et la ralisation del'Unit.

    Mais il ne faut pas oublier que l'on ne dplacejamais que ce qu'on replace.

    En bannissant donc ces Congrgations, qui, ausens dnominatif de catholicit, taient bien desti-

  • LUMEN IN CLO 173

    "'

    nes amasser, selon l'expression cum agregare, lesexcuteurs ne les ont-ils pas prcisment places enla forme requise pour que leur parole, venant dudehors, puisse clairer et porter lumire, ::le mmeque l