N°08 - Tamouz 5771

Embed Size (px)

Citation preview

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    1/67

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    2/67

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    3/67

    '

    5 minutes ternellesProgramme dtude journalierTamouz 5771

    Au sommaire :- Halakha:

    - Coudre/dchirer/dcouper Shabbat du 30

    Sivan au 19 Tamouz

    - lois du 17 Tamouz du 15 au 17 Tamouz

    - Porter Shabbat du 20 au 29 Tamouz

    - Pense Juive :

    - Emouna et Bita'hon du 1er au 22 Tamouz

    - Le dclin de San'hrivdu 23 au 29 Tamouz

    - Parachat Hachavouatous les vendredis et Shabbats

    2010 - H.M & S. Dahan.La reproduction partielle ou intgrale du livret est interdite

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    4/67

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    5/67

    Traduction de la lettre de recommandation du Rosh Yeshiva

    le Gaon Rav Shmouel Auerbach chlita

    Mon cher lve, le Rav Harry Mir Dahan, ma prsentlasriedebrochuresddieauxfrancophonesquilalintentiondditer et dappeler 5 minutes ternelles . Cette brochuremensuelle contient un programme dtude quotidien deHalakha (lois appliques), Moussar (pense juive) et ParachatHachavoua (section hebdomadaire).

    Heureux celui qui se proccupe dterniser ne ft-ce que 5

    minutes par jour, mettant de ct pour le monde venir desmrites incommensurables pour chaque mot de Torah tudi !

    Aprsstredlect de ladouceurde laTorah,ildmultiplieracertainement son tude et son accomplissement des Mitsvot.

    Il serait fantastique que chaque bon juif nayant pas encorerussi se fixer de temps dtude de Torah, tudie dans ces

    brochures conviviales qui abordent des Halakhot importantestouchant des thmes du quotidien, et des paroles de Moussarveillant le cur la Torah et la crainte divine.

    Je lui souhaite toute la russite possible dans cette entreprisesainte de diffusion de la Torah au plus grand nombre. Tous

    ceux qui contribueront ce projet seront bnis du Ciel,spirituellement et matriellement, eux et leur descendance.

    Au nom du respect et de la prennit de la Torah et dujudasme.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    6/67

    4

    Halakha : Tofer/KoraSam. 30 Sivan 5771

    1. Deux des 39 Mlakhottravaux interdits du Shabbat sont Tofercoudre, et Kora dchirer. Comme toutes les Melakhot, nos

    Matres les ont dduites des travaux ncessaires la construction du

    Mishkanle Tabernacle. La Melakhade Tofercoudre se retrouvaitdans la confection des habits des Cohanim, ainsi que des diffrentes

    toffes qui faisaient office de palissade du Mishkan. Tandis que la

    Melakhade Koradchirer se retrouvait lorsque ces toffes taient

    troues par des mites. Pour refermer ces trous, il ntait pas lgant

    de recoudre directement les tissus adjacents au trou, car la toile pouvait

    gondoler. Il fallait dabord inciser le tissu au-dessus et en-dessous, puiscoudre harmonieusement les morceaux attenants. La Guemara dduit

    de ces actions 2 travaux interdits : coudre, et dchirer.

    2. Le principe de la Melakhade Tofercoudre, consiste ne pas lierdeux tissus de manire permanente. On transgresse cet interdit

    Dorata par la Torah, ds que lon coud 2 coutures, cest--dire que

    lon plante 2 fois laiguille travers les 2 tissus. Si on ne fait quun

    seul point, on transgresse un interditDrabanan dordre rabbinique.

    3. A l'oppos la Melakha de Kora dchirer, consiste ne passparer/craquer un tissu. Il faut cependant apporter une prcision

    importante. Nous apprenions dans notre introduction auxMelakhot

    (n3) quune Melakharalise en Mekalkel dans un but destructif

    nest pas une transgression Deorata. Pour la Melakhade Koraaussi,

    on ne transgressera linterdit de la Torah que si cette dchirure estconstructive, c.--d. que lon amliore le tissu ainsi, comme dans le cas

    du Mishkan par ex., o lintention tait de mieux le recoudre. De

    mme la Guemara (Shabbat 105B) rapporte que dchirer un vtement

    pour calmer une colre est qualifie de but constructif, et est interdit

    par la Torah. Toutefois, celui qui dchire un tissu dans lintention de

    le dtriorer uniquement transgresse un interdit Drabanan.

    Refoua chelema Amram Yona ben Hannah

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    7/67

    5

    Parachat Houkat 02/07/2011

    Durantla traverse du dsert, les Bnei Isral sabreuvaient du puits

    de Myriam, qui tait un rocher partir duquel jaillissait une source.

    Lorsque Myriam dcda, le puits cessa de donner son eau. Le peuple

    affol vint se lamenter auprs de Mosh et Aharon, qui se rendirent l'entre de la Tente d'assignation et se jetrent sur leur face. Hashem se

    dvoila et leur ordonna de refaire jaillir l'eau du rocher en prsence de

    tout le peuple. Et Mosh leur dit : Ecoutez, rebelles! Est-ce que de ce rocher

    nous pouvons faire sortir de leau pour vous? Mosh leva la main, et frappa

    le rocher de son bton par deux fois. Il en sortit de leau en abondance,

    et le peuple et ses troupeaux en burent.

    Hashem reprocha ensuite Mosh et Aharon de ne pas avoir

    sanctifi son nom en cette occasion, et les punit en les privant d'entrer

    en Erets Isral. Toutefois, la Torah ne prcise pas exactement quelle tait

    leur faute. Les diffrents commentateurs proposent plus dune dizaine

    dexplications. Mentionnons celle de Rashi : Hashem les somma de parler

    au rocher, et non de le frapper. Lmotion procure par la scne du

    rocher qui obit la simple voix de Mosh, qui parle au nom de Hashem,leur aurait fait intgrer limportance vitale dcouter la Torah.

    Quelle que soit la faute exacte, Rashi prcise (Paracha de Matot

    31 :21) que la raison qui les amena fauter rside dans leur apostrophe :

    Ecoutez rebelles!. Et dexpliquer au nom du Midrash :Lorsquun homme

    se met en colre, il oublie la Torah et commet des erreurs!

    Lorsque la colre monte dans le cur, une tincelle sallume. Sipar malheur, on lextriorise ce moment-l, un feu dvastateur jaillit

    dans le cur, et engage toutes les neurones dans le nouveau combat.

    Dans ces instants, plus aucun sentiment ni dsir ne peut attirer. On perd

    de ce fait toute objectivit. Les choses rellement importantes deviennent

    futiles, et ce qui concerne sa lutte devient primordial. Il faut absolument

    shabituer ne jamais laisser jaillir ce feu, en ne faisant aucune action,

    ou ne prononant aucune insulte, jusqu ce que la colre sestompe.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    8/67

    6

    Halakha : Tofer/KoraDim. 1er Tamouz 5771

    Lobjet principal de notre tude mensuelle est dtudier les

    Melakhot de Tofer et Kora coudre et dchirer. Toutefois, nous

    rencontrerons au cours de notre approfondissement 5 autresMelakhot :

    Mhatekh dcouper. Oreg et Potsa tisser un tissu et le dfiler.Hotsaa faire sortir un objet dun domaine priv au domaine public.

    Et Makeh Bepatish donner le dernier coup de marteau, que nous

    tudiions le mois dernier. Dfinissons dabord les principaux traits de

    ces Melakhot.

    1. Me'hatekh dcouper. Le toit duOhel Moed la tente dassignation

    tait fait notamment de peaux de bliers et de ta'hach (un animal

    qui ne fit son apparition que pour la construction du Mishkan). Une

    fois ces peaux travailles, elles taient dcoupes une taille prcise.

    De ce travail dcoule linterdit de ne dcouper pendant Shabbat aucun

    tissu ou matriau une taille prcise. Une application frquente de

    cet interdit est le dcoupage du papier-toilette, que nous dtaillerons

    plus tard.

    Remarquons que ce travail-type ressemble beaucoup celui deKora dchirer appris hier. Dailleurs, beaucoup de cas de dchirure

    que nous voquerons ne seront permis quaprs vrification de leur

    non appartenance la Melakha de Mhatekh. Prcisons pour le moment

    que la caractristique fondamentale de ce travail-type est ledcoupage

    avec prcision, selon une taille ou une ligne prcise. La Guemara dans

    Shabbat 74B voque lexemple de celui qui coupe des brindilles de

    bois de mme taille. Ou encore, celui qui coupe des plumes pour

    remplir un coussin avec la partie souple. A l'oppos, un dcoupage

    sans aucune prcision est totalement permis, mme Midrabanan.

    Parcontre, laMelakhadeKora ne se dfinit pas selon la manire

    de dcouper, mais selon le rsultat, qui consiste obtenir 2 chutes de

    tissu partir dun. Nous reviendrons Beezrat Hashem sur les diffrences

    entre ces 2 Melakhotds notre introduction acheve.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    9/67

    7

    Moussar : Emouna/Bitahon 03/07/2011

    Durantla Grande Guerre, leBrisker Rov le rav de Brisk, rav Itshak

    Zeev Soloveitchik zatsal rsidait dans un lieu qui essuyait frquemment

    des tirs dobus. Faute de bunkers, les habitants descendaient aux

    rez-de-chausse des immeubles, considrs comme plus srs. Le BirskerRov aussi descendait sabriter. Mais lorsque les bombardements

    sintensifirent, les immeubles touchs scroulaient, ne graciant en gnral

    les habitants daucun tage. Lorsque le Brisker Rovprit connaissance de

    cette ralit, il ne descendit plus, et resta dans sa chambre du dernier

    tage en priant et tudiant.

    Quelques annes plus tard, on lui demanda les raisons de son

    attitude. Il sexpliqua : "Lorsque les bombardements ntaient pas intenses,

    labri au RDC tait suppos utile pour la survie. Le devoir de Hishtadlout

    fournir des efforts tait donc impos, car il est interdit de vivre en

    comptant sur un miracle. Mais lorsquil savra lacunaire pour tant de

    cas, la survie par cette Hishtadlout tait de toute faon de lordre du

    miracle. Il mtait de ce fait permis de men remettre totalement ma

    Emounaen Hashem, dont les moyens de sauver sont illimits!"Comme nous lintroduisions le mois dernier, le thme choisi pour

    les prochaines semaines est laEmouna en Hashem croire en Son unicit,

    et leBitahon mettre notre confiance en Lui. La Guemara [Makot24A]

    enseigne : Le prophte Habakouk synthtisa toutes les Mitsvot de la Torah

    une unique Mitsva, la Emouna, comme il est dit le juste vivra parsa Emouna.

    La Emouna est laxiome principal de la Torah. Le Gaon de Vilna critque la Torah a t donne aux Bnei Isral uniquement pour quils placent

    leurBitahonconfiance en Hashem.

    Si nous avons un devoir dapprofondir toutes les Mitsvot de la

    Torah, ltude exhaustive de la Emouna et du Bita'hon est primordiale.

    Nous vous proposons d'explorer les grands ouvrages des Rishonim et grands

    matres du Moussar qui sondent cet ocan.

    Refoua chelema Zeira bat Esther

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    10/67

    8

    Halakha : Tofer/KoraLun. 2 Tamouz 5771

    2. Oreg tisser un tissu. On rencontrait ce travail au Mishkanlors de

    la fabrication des diffrents tissus. On transgresse cet interdit Dorata

    si on tisse 2 fils de trame 2 fils de chane. Cet interdit inclut aussi

    de ne pas tresser du bois, des brindilles de saule, ou des feuilles depalmier.

    3. Potsa dfiler un tissu. Le Rambam explique que cette Melakha

    est laction inverse de la prcdente. Il est interdit de retirer le fil de

    trame de la chane, ou inversement. Comme prcdemment, linterdit

    de la Torah nest transgress qu partir de 2 fils. Il y a nanmoins un

    interdit Drabanandordre rabbinique dter mme un seul fil.

    Comme nous le prcisions pour la Melakha de Kora, on ne

    transgressera cet interdit que si on dfile ce tissu dans un but constructif,

    par exemple pour enjoliver le tissu, ou encore, si on a besoin dutiliser

    les fils que lon spare.

    Nous tudierons Beezrat Hashem une grande application de ces

    2 travaux interdits, dans le cas d'un accroc un vtement. Il sera

    interdit de rinsrer ce fil dans le tissu.4. Hamotsi Mireshout Lireshout transporter un objet dun domaine

    lautre. On caractrise 2 domaines essentiels, le domaine public, et

    le priv. Il est interdit pendant Shabbat de faire sortir un objet dun

    domaine lautre, ou encore de le transporter dans le domaine public

    sur une distance de 4 coudes (~1,92m). Pour notre propos, nous

    tudierons une application frquente : lorsquune tiquette ou un

    bouton inutiles lhabit y sont suspendus, mme sils sont cousus, il

    se peut quil soit interdit de sortir avec ce vtement, car ils ne font

    pas partie intgrante de lhabit. La Guemara dans Shabbat 139B

    rapporte lexemple dun Talit sur lequel ne sont tisses que 2 ou 3

    franges. Puisque la Mitsva de Tsitsitnest pas accomplie, ces franges

    tresses sont optionnelles, et il est de ce fait interdit de sortir avec cet

    habit pendant Shabbat, car on transporte ces franges.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    11/67

    9

    Moussar : Emouna/Bitahon 04/07/2011

    Avant de dvelopper ltude du Bitahon, rappelons les dfinitions

    des notions-cl : la Emouna, le Bitahonet la Hishtadlout.

    - La Emounaen Hashem, cela signifie tre convaincu de la suprmatie

    de Hashem, qui a cr et maintient toute les forces du monde. Sonpouvoir est illimit, nest contraint par aucune rgle. Si le feu brle, et

    se fait teindre par leau, cest parce que Hashem a tabli cette rgle. Il

    peut de ce fait modifier cette donne Sa guise.

    LaMitsva de Emouna implique aussi de croire que dans tous les

    domaines de la vie, cest Hashem qui concrtise tous les efforts dploys

    pour amliorer notre situation, car Il leur donne la capacit dagir. Mme

    le pain que nous mangeons ne rassasie que parce que Hashem lui donne

    cette aptitude, comme le dit le verset (Devarim8 :2-3)

    '

    : Tu te souviendras cette traverse du dsert de 40 ans que Hashem ton Dieu t'afait subir Il t'a laiss souffrir et endurer la faim, pour ensuite te nourrir par

    cette manne, que ni toi ni tes pres ne connaissaient, afin que tu intgres que la

    subsistance de lhomme ne dpend pas du pain uniquement, mais de la parole de

    Hashem qui lui en donne la facult.(cf. lexplication du Even Ezra)

    - Le Bitahon, cest avoir confiance en Hashem. Cette conviction

    implique de sen remettre Hashem pour quIl subvienne nos besoins,comme le dit le verset (Tehilim55) , ' -Dcharge-toi sur Hashem de ton fardeau, et Il prendrasoin de toi, car Il ne laisse jamais vaciller le juste.

    -Cependant, lhomme a un devoir de Hishtadlout, c.--d. de fournir

    les efforts ncessaires pour lobtention de sa subsistance. Nous soulverons

    demain une certaine contradiction entre ces 2 dernires notions.

    Lilou Nichmat Raphal Roger ben Simha

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    12/67

    10

    Halakha : Tofer/KoraMar. 3 Tamouz 5771

    1. (Fin de lintroduction des Melakhot voques ce mois-ci.)5. Makeh Bpatish donner le dernier coup de marteau, effectuer

    la dernire manipulation. Nous expliquions le mois dernier que ce

    travail-type interdit d'effectuer sur tout objet la dernire manipulationqui le rend fonctionnel, ne ft-ce qu'un simple petit coup de marteau.

    Ex. : Les chaises de lpoque taient matelasses par des chutes

    de tissus de laine. Il arrivait parfois que ces bouts de tissu sortissent

    de leur housse. La Guemara enseigne quil est interdit dintroduire

    pour la 1re fois ces chutes dans la chaise, tandis quil est permis de les

    remettre si elles sont tombes. La diffrence est que lintroduction

    pour la 1re fois achve la fabrication de la chaise, donc interdit par

    la Melakha de Makeh Bpatish. Par contre, les remettre aprs une

    chute est un simple dplacement de matire, sans aucun caractre de

    travail interdit.

    2. Bien que certaines actions ne remplissent pas les critres de MakehBpatish, elles ont t nanmoins interditesMidrabanan par ordre

    rabbinique, du fait de leur ressemblance avec linterdit de la Torah.Ainsi, le Choulhan Aroukh ch. 340 13 crit :

    Il est interdit de casser un ustensile dargile par ex. sil est plus pratique

    dutiliser ce petit bout ou de dchirer un papierpour lutiliser, car cette

    action ressemble la fabrication dun ustensile mme sil tait utilisable

    auparavant, car il est prsent plus adquat.3. Les commentateurs soulvent sur cette Halakha 2 questions :

    pourquoi le Choulhan Aroukh nvoque pas linterdit de

    M'hatekh dcouper? Idem pour linterdit deKora sparer une

    entit en 2? Les rponses ces questions que nous rapporterons demain

    nous permettront de dfinir les caractristiques de ces Melakhot.

    Lilou Nichmat Eliyahou ben Shalom

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    13/67

    11

    Moussar : Emouna/Bitahon 05/07/2011

    , ' Dcharge-toi sur Hashem de ton fardeau, et il prendra soin de toi, car il ne laisse

    jamais vaciller le juste.(Tehilim 55)

    Maints versets mettent en vidence le devoir de Bitahon Bashemavoir confiance en Hashem. Lhomme doit non seulement croire en la

    toute-puissance de Hashem, mais aussi avoir confiance en Lui, quIl

    laccompagne, le protge et subvient ses besoins en toute situation, si

    toutefois celui-ci a confiance en Lui. Le verset de Mishleidit Dans toutes tes voies, songe Lui, et Il aplanirata route. Lorsqu chaque nouveau pas, lhomme intgre la souverainet

    de Hashem, et de fait, compte sur Sa protection, Hashem le soutient et

    le dirige vers la situation la plus optimale.

    De cepointdevue,lhommesembledevoirsepersuaderdelincapacit

    de sa Hishtadlout des diffrents moyens dploys pour amliorer sa

    situation. Cette conviction pousse lextrme devrait lentraner ne

    fournir presquaucun effort pour obtenir sa subsistance.

    Or, lanalyse de diffrentes histoires de la Torah semble rclamer

    lecontraire.Achaquepreuverencontreparnosanctres,nousconstatons

    quils mettaient en place la stratgie qui avait naturellement la russite

    la plus probable. Prenons lexemple de Yaacov. Avant daffronter son

    frre Essav qui voulait le tuer, il pria Hashem de tout son cur. Pourtant,

    il labora immdiatement aprs plusieurs stratgies, selon lallure que

    prendrait cette rencontre. Il tenta de soudoyer Essav, mais spara aussisa famille en 2 camps, pour quau pire, lun deux survive. Bien quHashem

    lui et promis d'accrotre sa descendance, il ne se contenta pas de quelques

    Hishtadloutsymboliques.

    Lquilibre exig entre ces 2 notions semble flou. Plutt que de

    dvelopper demble une approche dialectique, nous commencerons par

    nous familiariser avec le sujet en relatant diffrent versets et histoires de

    la Guemara, la lumire des grands commentateurs de la Torah.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    14/67

    12

    Halakha : Tofer/KoraMer. 4 Tamouz 5771

    Nous rapportions hier quil est interdit de couper un bout de

    papier ou dargile pour les utiliser, car cette action ressemble Makeh

    Bepatish donner le dernier coup de marteau. Pourquoi le Choulhan

    Aroukh ninterdit pas ces actions de par leur similitude avec Mhatekh dcouper, ou Kora dchirer un tissu ou matriau en 2?

    1. Comme nous le mentionnions dans lintroduction, linterdit deMehatekhne concerne que les dcoupages prcis, selon une ligne

    dfinie, ou encore une taille prcise. Ainsi, sil coupe le papier une

    taille prcise, par exemple pour recouvrir exactement un plateau, il

    transgressera effectivement linterdit DoratadeMhatekh. Prcisons

    tout de mme que la prcision du dcoupage interdit nest pas

    millimtrique, comme le cas des plumes dcoupes voqu par la

    Guemara (cit plus haut).

    2. Par contre le distinguo avec Kora fait lobjet dune discussion :- Le Baal Hatania rpond que linterdit de Kora ne concerne

    que les tissus, confectionns de lassemblage de fils, ou encore les

    matriaux colls. Tandis quun matriau dont la texture naturelle

    nest que dune seule entit, tel que le papier ou largile, nest pas

    concern par linterdit de Kora. Prcisons que le rav Ben Tsion Aba

    Shaoul zatsal dfend cet avis.

    - Le Mishna Beroura rfute ce distinguo, en citant le Tamud

    Yroushalmi qui interdit de dchirer une peau de cuir, bien quelle

    nait jamais t colle. Et dexpliquer que la Melakha de Kora neconcerne quune dchirure qui porte un intrt aux 2 morceaux

    rcuprs. Par contre, dchirer par ex. le bout dun tissu qui seffiloche,

    nest pas apparent linterdit deKora, car lamlioration ne concerne

    que le grand bout, et pas les quelques fils ts. Les dcisionnaires

    contemporains considrent essentiellement cet avis, lexception du

    rav Aba Shaoul, qui sappuie sur le Baal Hatania.

    Lilou Nichmat Hannah bat Sultana

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    15/67

    13

    Moussar : Emouna/Bitahon 06/07/2011

    Aie confiance en Hashem, et agis bien.Habite la terre, et mange[le fruit]

    de ta Emouna.(Tehilim 37 :3)

    Nousrapportions le mois dernier lexplication du Raavad ce verset,qui pose quelques grands traits duBitahon. Agis bien signifie : accomplis

    les Mitsvot convenablement. Pour tout ce qui concerne laccomplissement

    de la Torah, le roi David enseigne que lhomme doit sappuyer avec

    aisance sur Hashem, sans craindre que leur ralisation ne nuise. Que ce

    soit pour le respect du jour du Shabbat, comme pour le respect de la

    Shemita l'anne de jachre, lhomme doit les respecter sans aucune

    interrogation, car Celui qui dverse Ses bienfaits sur lunivers na pas de

    restriction pour apporter subsistance, avec largesse, ses fidles serviteurs.

    Idem pour les diffrentes dpenses que la Torah ordonne, que ce soit

    pour les diffrents frais imposs, tels que la Tsedaka ou ltude de la Torah,

    ou encore pour les dpenses ncessaires laccomplissement des Mitsvot.

    A partir du moment o la Torah assure la couverture de ces frais, lhomme

    se doit de croire en Hashem et faire le bien.Cettedirective requiert cependant de savoir exactement quels sont

    les domaines sur lesquels la Torah assure la couverture des frais. Par ex.

    les frais du Oneg Shabbat dbourss pour honorer le Shabbat par des

    mets dlicieux et de somptueux vtements. Contrairement aux frais de

    la semaine, la Guemara enseigne que ceux du Shabbat nempitent pas

    sur le budget annuel. Cela signifie quen consommant outrance durantles jours de semaine, il se peut quun homme dilapide son budget et

    sappauvrisse. Le dnuement suscit ne sera pas le fruit dun quelconque

    dcret divin, mais de son gaspillage uniquement! Tandis que les frais

    requis pour la splendeur du Shabbat, sont totalement couverts, comme

    lenseigne la Guemara (Beitsa 15B) : Hashem dit : Mes enfants! Empruntez

    pour mon honneur, et Je rembourserai !

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    16/67

    14

    Halakha : Tofer/KoraJeu. 5 Tamouz 5771

    Afindassimiler les dfinitions des Melakhotde Kora dchirer

    un tissu, et de Mhatekh dcouper, tudions lapplication du

    papier-toilette prdcoup. Est-il permis de le couper pendant Shabbat?

    1- Du point de vue de Mhatekh, nous devons dfinir lintention dece dcoupage. Souhaitons-nous le couper une taille prcise, qui

    caractrise la Melakha de M'hatekh? Ou bien, les pointills ne servent-ils

    qu faciliter le dcoupage? La rponse est presque unanimement la

    1re option : lintention est en gnral de mesurer les units de feuilles.

    Il sera donc interdit par la Torah de couper ce papier sur les pointills.

    2- Par contre, dcouper ce papier en dehors des pointills nest pasinterdit par la Melakhade Mhatekh. Interrogeons-nous prsentdu point de vue de Kora dchirer.

    Noustudiions hier 2 avis quant la dfinition exacte. Le Baal

    Hatania pense que cet interdit nimplique que les matriaux colls.

    Le papier- toilette nentre donc pas dans cette catgorie. Par contre,

    le Mishna Beroura estime que le paramtre dterminant lappartenance

    Kora nest pas la texture, mais lamlioration des 2 morceaux

    dcoups.

    Concernant le papier-toilette, lamlioration apporte au bout

    coup est vidente, du fait quil devient utilisable. Mais l'autre partie

    du rouleau est-elle aussi considre comme amliore? La rponse est

    l aussi positive! Puisque le rouleau est prdispos au dcoupage de

    plusieurs morceaux, laction de couper le premier morceau savre treaussi le dbut du dcoupage du prochain. Il sera donc interdit de ce

    fait de dcouper le papier-toilette mme en dehors des pointills.

    3- Les dcisionnaires mentionnent une troisime raison dinterdirede couper le papier-toilette, partir du Choulhan Aroukh

    davant-hier, qui interditDrabanan par ordre rabbinique de dchirer

    un papier pour lutiliser, car cette action ressemble Makh Bpatish.A suivre

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    17/67

    15

    Moussar : Emouna/Bitahon 07/07/2011

    Aie confiance en Hashem, et agis bien. Habite la terre, et mange [le fruit]

    de ta Emouna.(Tehilim 37 :3)

    (Suite de lexplication du verset) Habite la terre, cest le devoir de

    Hishtadlout fournir les efforts ncessaires lobtention de notreParnassasubsistance. Le roi David met en garde de ne pas user duBitahon Bashem

    la confiance en Hashem au point de ne plus avoir dactivit. Pour

    plusieurs raisons, Hashem souhaite que lhomme obtienne sa subsistance

    par des voies naturelles; il nest pas question dattendre quelle lui tombe

    du ciel. La Guemara dans Shabbat 32A enseigne : Lhomme ne doit jamais

    se mettre en danger en esprant que Hashem lui fasse un miracle, car il nen est

    peut-tre pas digne. Et sil a t sauv, quil sache quil a puis de son crdit de

    mrites!

    Maints exemples de la Torah tmoignent que les plus grands hommes

    nencouraient jamais de risque, parfois mme lorsque Hashem les chargeait

    de mission. Lorsque Hashem dcida de destituer Shaoul de la royaut

    pour la cder David, il somma le prophte Shmouel de se rendre chez

    Yisha. Pourtant Shmouel rtorqua : Et comment irais-je? Si Shaoull'apprend, il me fera mourir. Et Hashem prit en compte sa rplique,

    puisquIl lui dicta une stratgie pour esquiver Shaoul.

    Quant la dernire partie du verset, mange[le fruit] de ta Emouna,

    le Raavad commente quelle rpond une question profonde : premire

    vue, le devoir de Hishtadlout compromet une vie spirituelle concrte.

    Nest-ce pas une perte de temps de se soucier de sa Parnassa, plutt quede mditer toute la journe, et aiguiser son intellect? La ncessit de

    Hishtadloutprovient de la maldiction : Tu mangeras ton pain la sueur de

    ton front. Sommes-nous donc condamns vivre loin de toute spiritualit

    pour toute notre existence? Le verset rpond : Mange le fruit de ta

    Emouna!, lorsque tu conformeras ta Hishtadlout aux directives de la Torah,

    ta vie sera un approfondissement constant de laEmouna, et tu vivras par

    cela en proximit constante avec Hashem.

    Refoua chelema Rahel bat Sarah

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    18/67

    16

    Halakha : Tofer/KoraVen. 6 Tamouz 5771

    Nousrapportions hier 3 raisons pour lesquelles il est interdit de

    couper du papier hyginique prdcoup pendant Shabbat. Ajoutons

    quelques prcisions afin dintgrer parfaitement cette Halakha.

    1. Certaines personnes ne sont malheureusement pas persuades decet interdit du fait que cette action parait bnigne, et qu'on n'enprofite que quelques instants. La Guemara dansBeitsa, rapporte dans

    le Choulhan Aroukh (322 4) enseigne quil est interdit Midorata

    par la Torahde couper une paille ou un copeau de bois et de se

    curer les dents, bien que lintention soit de jeter ce cure-dent

    immdiatement aprs.

    2. A priori,on veillera se procurer du papier hyginique en feuilles,ou bien couper soi-mme du papier prdcoup avant Shabbat.

    Si on a oubli de le dcouper avant, et quil nest pas possible de sen

    procurer, plusieurs dcisionnaires permettent de le couper avecShinou

    de manire atypique. Par ex. en le dchirant avec les pieds ou le

    coude.

    Eneffet, nous expliquions dans lintroduction auxMelakhot(n3) quun travail ralis de manire atypique nest pas punissable, bien

    quinterditMidrabanan par ordre rabbinique. Cependant nos Matres

    nont pas maintenu certains interdits lorsquils causent une grande

    gne.

    Prcisons que mme lorsquon permet de couper le papier

    hyginique avec Shinou, on veillera ne pas le faire sur les pointills,

    afin de rduire les transgressions.

    3. Ajoutons une mise en garde importante qui concerne le papier enfeuilles achet. Il arrive parfois que les feuilles de papier naient

    pas t totalement spares lors de la fabrication. Il est interdit de les

    sparer, mme si elles ne sont relies que dans un petit coin. En effet,

    nous rapportions en introduction que lon transgresse linterdit de

    coudre, et de facto de dcoudre, si on relie 2 tissus avec 2 points decouture uniquement, bien que les tissus cousus ne soient pas fixs sur

    toute leur longueur.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    19/67

    17

    Parachat Balak 08/07/2011

    Balak, roi de Moav, craint les Bnei Isral qui approchent son pays

    aprs avoir vaincu peu avant la superpuissance du gant Og, roi de Bashan.

    Il voudrait bien les affronter, mais la lutte est voue d'avance lchec.

    Il dcide de recourir la mme arme que les Bnei Isral : la parole. Siles Bnei Isral gagnent leur guerre grce leurs prires, il faut les maudire!

    Pour cela, il fait appel Bilaam, par le biais dmissaires.

    Bilaam tait un prophte goy, qui avait en un point une connaissance

    suprieure celle de Mosh. La Guemara raconte que quotidiennement,

    Hashem scrute le monde avec colre durant un instant. Bilaam savait

    discerner cet instant, et lutiliser des fins diaboliques.

    Les missairesarriventchezBilaampourlesolliciter,maisilcommence

    par refuser. Il aimerait certes les suivre, mais sait que Hashem ne l'autorisera

    pas. Et effectivement, Hashem le lui interdit. Bilaam insiste, et Hashem

    cde, l'avertissant toutefois de ne pas maudire le peuple.

    LaGuemara stonne de ce retournement : si Hashem ne voulait

    pas que Bilaam parte, pourquoi lui a-t-Il cd? Et de dduire : , Si un homme choisit une quelconque conduite,le Ciel laidera dans cette voie. Le libre arbitre implique quun homme qui

    sentte raliser nimporte quel projet, parviendra le concrtiser, mme

    sil est nfaste.

    UnRav vint se concerter avec le Hafets Ham au sujet des diffrents

    problmes de sa communaut, se lamentant quil navait plus de temps

    libre pour tudier. Le Hafets Ham lui conseilla dtudier autant quepossible. Il reprit : "Matre! Je viens de vous dire que je ne trouvais mme

    pas cinq minutes de libre!" Et le Tsadik lui expliqua : "La Mishna de Avot

    enseigne : Celui qui a la possibilit dtudier et ne le fait pas, finira par ne plus

    trouver de temps libre pour le faire. Tu dois probablement avoir perdu du

    temps dans ta jeunesse. Si tu dsires rellement te plonger dans ltude,

    je te conseille de tacharner pour tudier quotidiennement. Je suis srque tes problmes disparatront!"

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    20/67

    18

    Halakha : Tofer/KoraSam. 7 Tamouz 5771

    1. Les problmes halakhiques soulevs par le papier hyginique seretrouvent dans maints domaines de lentretien de la maison.

    Prenons lexemple du dcoupage du papier aluminium. Il y a non

    seulement linterdit Drabanan dordre rabbinique de Makeh Bpatish,comme le cas de coupe du papier ou d'argile voqu par le Choulhan

    Aroukh. Mais aussi, selon le Mishna Beroura, un interdit Doratade

    Kora dchirer un tissu ou matriau. Et si on souhaite le dcouper

    selon une mesure prcise, on sera confront linterdit de Mhatekh

    - dcouper.

    2. Lois dune couture provisoire. Le mois dernier, nous tudiionsles lois desMelakhotde Kosheret Matirnouer et dnouer. Un desgrands paramtres qui dtermine le caractre du nud interdit est la

    dure pour laquelle il a t ralis. Pour la MelakhadeToferetKora

    coudre et dchirer aussi, le Rama considre que le paramtre de

    durabilit dtermine le statut dune couture (317 3) :

    . .

    .Il est interdit de craquer la couture qui relie les 2 chaussures dune mme

    paire, telle que celle ralise par les cordonniers, bien que cette couture ne soit

    que provisoire. En effet, le paramtre de durabilit nentre pas en considration

    pour la Melakha de Tofer. Tandis que dautres permettent de dfairecette couture, du fait quelle nest que temporaire. On ne se permettra

    pas de la dfaire devant une personne qui ne connat pas les principes de la

    Halakha de peur quil n'tende la permission de dcoudre dautres

    cas formellement interdits.

    3.Retenons donc quil est permis de dcoudre une couture provisoire

    ralise pour moins de 7 jours condition de ne pas le fairedevant une personne qui ne matrise pas la Halakha. [Aprs tout, il

    navait qu sabonner au 5 minutes ternelles!]

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    21/67

    19

    Parachat Balak 09/07/2011

    Bilaam part avec les missaires de Balak pour maudire les Bnei

    Isral, en chevauchant son nesse. En route, un ange se dresse sur son

    chemin, tenant un glaive dans sa main. Seule lnesse le voit et dvie, et

    Bilaam la corrige et lui fait regagner le chemin. La scne se reproduit 2fois, et Bilaam semporte contre son animal. Soudain, lnesse se met

    parler, lui reprochant de lavoir frappe injustement. Et Hashem ouvre

    les yeux de Bilaam, qui peroit prsent lange. Bilaam comprend lallusion,

    et suggre de rebrousser chemin. Mais lange lui ordonne de continuer :

    "Va avec eux! Cependant, tu ne diras que ce que je te dicterai!"

    Enarrivant, Bilaam fait des rituels propices la maldiction. Mais

    un double miracle se produit. Nous expliquions hier quil attendait

    linstant o Hashem se met quotidiennement en colre. Non seulement

    Hashem ne se mit pas en colre cet instant, mais en plus, Il transforma

    la maldiction de Bilaam en bndiction. Et voil que Bilaam prne les

    vertus des Bnei Isral devant Balak! Et de surcrot, quels loges! Il dvoile

    le lien profond qui unit les Bnei Isral Hashem. Depuis leurs anctres

    jusqu ce jour, ce peuple est remarquable, irremplaable.Mon matre, le rav Shmoul Auerbach shlita, soulve que de tous

    les prophtes des Bnei Isral, aucun na dvoil si explicitement lunion

    profonde entre Hashem et Son peuple. Seul Bilaam a dit : "Il n'aperoit

    point d'iniquit en Yaacov, et ne voit point de mal en Isral." Dune

    certaine mesure, Hashem passe outre les fautes des Bnei Isral!

    Etde rpondre quun prophte qui aime vraiment les Bnei Isralne dvoile surtout pas Sa misricorde ternelle! Dailleurs, le Midrash

    raconte que les loges de Bilaam se firent entendre jusquau campement

    des Bnei Isral. Ils senorgueillirent, et fautrent ensuite avec les filles de

    Midian. Tel un pre qui lutte pour duquer son fils unique, malgr sa

    tendance la dlinquance : il doit dune part se montrer extrmement

    rigoureux, mais aussi ne pas lui faire part explicitement de son ternel

    amour, en toutes circonstances!

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    22/67

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    23/67

    21

    Moussar : Emouna/Bitahon 10/07/2011

    ' Mme sIl me fait prir, en Lui jespre ( Iyov 13 :15)

    Dans soncommentairesurMishlei,RabeinouYonaposelefondement

    duBitahon : quelle que soit lpreuve dans laquelle nous nous trouvons,nous devons intgrer que Hashem a la capacit de retourner les situations

    les plus complexes. Ainsi, nous ne devons mettre notre espoir en aucun

    mortel. Mais surtout, notre devoir en ces moments est de redoubler

    dintgrit en Le servant purement et en ayant confiance en Sa misricorde

    de nous conduire vers la solution optimale.

    La Guemara dans Berakhot 10A raconte : Hizkyahou, un roi

    descendant de David, vit par prophtie que son fils allait tre un grand

    idoltre, qui dbaucherait le peuple dIsral. Il dcida de ne pas se marier.

    Quelques temps aprs, il tomba gravement malade, l'article de la mort.

    Le prophte Yeshayahou le visita, et lui transmit une rvlation : "Hashem

    ta condamn mort, car tu as dlibrment annul la Mitsva davoir des

    enfants. Tu navais pas entrer dans les considrations clestes! Lhomme

    a le devoir de faire ce que la Torah lui impose, et de sen remettre Hashem qui dirige le monde Sa guise!" Hizkyahou reconnut son tort,

    et rtorqua : "Donne-moi ta fille pour pouse, peut-tre nos mrites mutuels

    contribueront-ils prserver ma progniture?!" Le prophte le reprit : "Je

    tai annonc que Hashem a dcrt que tu dois mourir! De quel mariage

    parles-tu?!" Et le roi lui rpondit : "Cher prophte, achve le message de

    Hashem, et sors! Une tradition de mon ascendant David dit : Mmelorsque lpe acre touche ta gorge, garde espoir et implore Sa

    misricorde!" Et Hizkyahou implora Hashem, qui lui rajouta 15 annes

    de vie.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    24/67

    22

    Halakha : Tofer/KoraLun. 9 Tamouz 5771

    1. Nous apprenions hier quassembler des matriaux de nimportequelle manire est un travail-driv deTofercoudre, et les dcoller

    est un travail-driv de Koradchirer. Ainsi, il est interdit de coller

    ou dcoller des papiers, ni de les lier daucune manire.2. Pour des feuilles agrafes. Si lintention est de les maintenir lies

    en permanence, par ex. des pages de livre, il est interdit de les

    dtacher. Tandis que si lintention est de les dtacher court terme,

    cette loi est la mme que celle de la couture provisoire : il est permis

    de les dtacher, condition de ne pas le faire devant une personne

    qui ne connat pas la Halakha.3. Le Mishna Beroura rapporte quil est aussi interdit de lier des

    matriaux durs ensembles, par ex. coller des morceaux de bois. Il

    est de ce fait interdit de coller une tiquette sur une bouteille, et mme

    de la dcoller, surtout si lintention est d'enjoliver ainsi la bouteille.

    4. Les fermetures. Bien quil soit interdit de joindre 2 tissus ensemble,

    et daucune manire, certains modes dassemblage font cependantexception. Leur principe consiste en effet ne joindre des tissus que

    provisoirement, et nentre pas du tout dans le cadre de la Melakhade

    Tofer, mme si les tissus sont relis pour un long terme.

    Cest le cas notamment dune boutonnire , qui par dfinition

    est un mode de fermeture provisoire. Il ny a de ce fait aucun interdit

    fermer ces boutons, mme si lintention est de ne jamais les rouvrir.

    Laraison de cette Halakha provient de la dfinition de laMelakha

    de Tofercoudre. Son principe est de crer une nouvelle entit en

    liant 2 matriaux. De ce fait, des tissus lis par ce type de fermeture

    ne forment pas un nouveau grand morceau, cette fermeture maintenant

    uniquement

    les2 bouts cte cte, sans aucun caractre de Melakha.

    5. Nous tudierons demain plusieurs applications de cette Halakha.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    25/67

    23

    Moussar : Emouna/Bitahon 11/07/2011

    Nousrapportions hier le fondement duBitahon pos par Rabeinou

    Yona. En toutes circonstances, il faut croire en la capacit de Hashem

    retourner toute situation, et de ce fait, ne pas placer son espoir en un

    mortel. Nous devons plutt parfaire nos actions, et avoir confiance enLui pour quIl nous mne la situation la plus optimale.

    Cettesituation optimale, ce nest pas celle que nous pensons bonne,

    de notre petit angle de vue, mais celle que Hashem voit plus propice

    notre perfection. En effet, les diffrentes preuves que nous rencontrons

    contribuent toutes nous lever. Quelles nous fassent expier nos fautes,

    ou quelles nous sensibilisent davantage, en nous faisant dcouvrir dautres

    aspects de la vie, dans notre rapport avec autrui, les preuves ont des

    aspects bnfiques. Avoir confiance en Hashem nimplique pas dattendre

    une batitude paradisiaque, mais avoir confiance en Sa misricorde pour

    que les preuves traverses soient pour notre rel bien-tre.

    LaGuemara dans Berakhot 60B enseigne : "Un homme doit shabituer

    en toutes circonstances dire tout ce queHashem fait est pour le bien. Et dillustrer : alors que Rabbi Akiva tait

    en voyage, il sarrta un soir dans un village et demanda hospice. Il essuya

    des refus systmatiques, et se dit tout ce que Hashem fait est pour le

    bien. Eclair dune petite fiole, il alla dormir dans les champs, avec son

    coq et son ne. Un vent souffla et lui teignit sa fiole. Un chat sauvage

    bondit et mangea son coq. Puis un lion vint et dvora lne. Mais Rabbi

    Akiva ne cessait de dire tout ce que Hashem fait est pour le bien.Tarddans la nuit, une troupe de barbares surgit dans le village, tua

    les habitants et droba leurs fortunes. Depuis, Rabbi Akiva relatait cette

    histoire pour enseigner ses lves que tout ce que Hashem fait est pour

    le bien.

    Lilou Nichmat Alice bat Maira

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    26/67

    24

    Halakha : Tofer/KoraMar. 10 Tamouz 5771

    1. Nous apprenions hier que le boutonnage dune boutonnire nentrepas du tout dans le cadre de la Melakha de Tofercoudre mme

    si lintention est de la maintenir ferme en permanence. Sont incluses

    dans cette permission toutes les sortes de fermetures provisoires, tellesquune fermeture Eclair (Zip), ou un scratch (velcro).

    2. Ainsi, il est permis pendant Shabbat de mettre une housse sur unechaise ou un fauteuil, mme si elle est maintenue par des scratches,

    et que lintention soit de ly laisser en permanence.

    3. Prcisons que certains dcisionnaires contemporains, notamment

    le rav Vozner shlita, tendent interdire de fermer une fermetureEclair pour un long terme. Par ex., fixer une capuche un manteau

    lorsque lintention et de ly laisser en permanence. Toutefois, on pourra

    sappuyer sur lavis de beaucoup dautres dcisionnaires, qui permettent

    ces actions.

    4. Epingle nourrice. Un des grands commentateurs sur le Roch, le

    Korban Netanel (Shabbat ch.7 50) crit quil est interdit dutiliserune pingle nourrice pendant Shabbat, si on fait 2 points (c.--d.

    transpercer les 2 tissus 2 fois). Quelques dcisionnaires rapportent cet

    avis, notamment le Mishna Beroura (ch.340 27). Toutefois, plusieurs

    dcisionnaires contemporains ne sont pas daccord avec cet interdit,

    et proposent un compromis : permettre son utilisation pour un court

    terme, et linterdire pour un long terme.

    5.Ainsi, lorsquun bouton de chemise ou de veste tombe, il est permisde fermer louverture avec une pingle nourrice. Tandis que la

    fixer pour maintenir 2 tissus lis en permanence sera interdit.

    6. Par contre, une pingle nourrice dcorative pourra tre fixe,mme si on a lintention de la laisser en permanence. Puisquelle

    ne sert pas joindre 2 tissus, elle nentre pas dans le cadre de Tofer

    coudre.

    Refoua chelema Estrella bat Sarah

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    27/67

    25

    Moussar : Emouna/Bitahon 12/07/2011

    Dans toutes tes voies, songe Lui, et il aplanira ta route(Mishlei 3 :6)

    Nous ralisons naturellement la puissance de Hashem aux grands

    carrefours, lorsque le cours de notre vie dpend dune dcision cruciale.Dans ces instants, nous nous sentons impuissants, incapables de dcider

    pleinement de la marche suivre. Alors, nous ralisons combien Hashem

    peut saisir loccasion de nous faire payer nos fautes, en nous poussant

    lhcatombe. Puis, des penses de Techouvarepentir emplissent notre

    cur, et une prire profonde slve de notre bouche, implorant Celui

    qui brise larc des forts, et arme de vigueur ceux qui faiblissent (Shmouel1 2),

    quIl daigne nous diriger dans le bon choix.

    Se souvenir de Hashem dans ces moments est considrable.

    Cependant, le verset deMishleicit exhorte de raliser notre dpendance

    en la misricorde de Hashem dans chacun de nos gestes. Mme pour

    une action bnigne, lhomme doit raliser quelle ne peut aboutir que si

    Hashem lui en donne la facult.

    Une telle conviction emplira forcment le cur de lhommedhumilit et de reconnaissance envers Hashem, dveloppant en lui lenvie

    de se rapprocher de son Crateur. Puisque laction ralise avec Bitahon

    Bashemconfiance en Hashem provoque son lvation, le Bitahonest

    donc propice ce que son action russisse au mieux, comme le dit la

    suite du verset et Il aplanira ta route.

    Tandis que ne pas croire en la domination de Hashem provoqueparfois lchec des efforts dun homme. Rabeinou Yona explique le verset

    :(29:25) La crainte dun hommele fera tomber dans un pige; et celui qui met sa confiance en Hashem est l'abri.

    Se laisser impressionner par un homme plutt que de croire en Hashem

    est une faute. Sa punition sera que Hashem retire Sa providence, et le

    livre son hrsie, afin de raliser la vanit de ses fausses croyances.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    28/67

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    29/67

    27

    Moussar : Emouna/Bitahon 13/07/2011

    Dans toutes tes voies, songe Lui, et Il aplanira ta route(Mishlei 3 :6)

    Hier, nous expliquions que ce verset recommande lhomme de

    raliser que ses actions ne peuvent aboutir que si Hashem valide leurrussite. Ainsi,songe Lui sinterprte crois en Lui et en Sa souverainet,

    et ta confiance en Lui sera propice la russite de ton entreprise.

    Rabeinou Yona propose une autre interprtation : Songe Lui,

    Sa volont et Sa Torah. Et de dduire un autre fondement du Bitahon :

    lhomme doit imprativement analyser ses volonts, et raliser lesquelles

    sont favorables laccomplissement de la Torah avec plus dentrain. Il

    est en effet inconcevable desprer quHashem lui dverse un matriel

    malfique, qui le dmunira au final de toute spiritualit.

    Dans toutes tes voies, songe Lui songe lapport spirituel de la voie

    dans laquelle tu tengages. Si elle tloignera de Lui, loigne-toi delle. Si

    elle te rapprochera de Lui, alors persiste, et il aplanira ta route il fera

    russir ton entreprise.

    Uneallgorie hassidique raconte quun jour, un juif trs gnreux,mais qui navait que peu de moyens, demanda son Rabbi une Berakha

    pour devenir riche, et faire de grandes actions de Hessed de bont. Le

    Rabbi refusa. Celui-ci sentta, suppliant et promettant de rester toujours

    gnreux. Le Rabbi cda et le bnit. La Berakhane tarda saccomplir,

    et ce Hassid se promit douvrir toujours sa maison aux pauvres. Dans un

    premier temps, il amnagea un immense salon, o tait tout le tempsdresse une table abondante. Mais les affaires grandirent, et il tait de

    moins en moins disponible. Il nomma cependant des valets pour grer

    les pauvres. Mais peu peu, la qualit de rception diminua. Le Hassid

    neut d'autre choix que dadmettre ce nouvel ordre. Que faire! Il ne

    pouvait tre lui-mme prsent pour grer! Aprs tout, tant que les pauvres

    ne manquaient pas de pain, son action restait considrable!

    A suivre

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    30/67

    28

    Halakha : Tofer/KoraJeu. 12 Tamouz 5771

    1. Nous mentionnions il y a quelques jours la permission de dfaireune couture temporaire pendant Shabbat. Rappelons quelques

    caractristiques de durabilit tudies le mois dernier, pour les Melakhot

    deKosheretMatir nouer et dnouer, afin de dduire des applicationsconcernant les lois de Toferet Kora coudre et dchirer.

    2. Nous distinguons 3 intervalles de temps. Un nud ou coutureque lon prvoit de laisser enpermanenceest interdit par la Torah.

    Les commentateurs prcisent que lon considre un nud comme tel

    ds qu'on a lintention de le maintenir plus de 6 mois. Par contre, un

    nud ou couture temporaire est parfois interdit Midrabanan parordre rabbinique, si on prvoit de les maintenir plus de 7 jours. Et

    pour une dure infrieure, il est permis de les raliser ou les dfaire.

    [a priori, les ashknazes sabstiendront de les nouer/dnouer si

    lintention est de les maintenir plus de 24h.]

    3. Il existe quelques exceptions de nuds ou coutures maintenus long terme, quil sera pourtant permis de dfaire. Si on avait

    lintention lors du nouage ou de la couture, de les dfaire

    prochainement, et qu'ils sont finalement rests maintenus durant

    plusieurs semaines, il est permis de les dfaire. De mme, un nud

    ou couture raliss par un artisan, dans lintention que lacheteur les

    dfasse immdiatement, pourra tre dfait, mme si ce nud est

    maintenu durant plusieurs semaines.

    4. Nous dduisions le mois dernier quelques applications concernantles diffrentes tiquettes colles ou agrafes un vtement. Par ex.,

    un vtement que lon rcupre dupressing. Ces artisans ont l'habitude

    dagrafer une tiquette avec le nom du client. Si elle est agrafe un

    endroit visible, et qu'on a de facto lhabitude de lter immdiatement,

    il sera permis de lenlever pendant Shabbat. Par contre, si elle est

    agrafe sur une poche interne, puisquil arrive que les clients la laissent,par ex. pour diffrencier leur veste lorsquelle est accroche un

    porte-manteau, il sera interdit de la retirer Shabbat.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    31/67

    29

    Moussar : Emouna/Bitahon 14/07/2011

    Unjour, alors quil se reposait, un pauvre frappa sa porte. Aucun

    valet ntait prsent pour le recevoir, et ce Hassid se souvint de sa promesse.

    Il sarracha de son lit, et alla recevoir le pauvre. Il le fit entrer, et lui

    prpara lui-mme un petit repas, quil seffora de raffiner autant quepossible. Cependant, il discerna dans son cur une certaine lourdeur,

    une petite voix goste qui le dissuadait de faire davantage defforts. Il

    sobstina la chasser, mais elle ne cessait de revenir. Epuis de cette lutte

    interne, il courut chez le Rabbi, ds que linvit quitta sa demeure.

    "Rabbi! Je ne sais pas ce quil se passe! Moi qui portais tellement

    les autres dans mon cur! Me voici goste et nonchalant, autant que

    lordre install par les valets!", se lamenta-t-il.

    Alors,le Rabbi le prit la fentre, et lui dit : "Qui vois-tu?" Le Hassid

    lui dcrivit les diffrents passants : "Lui, cest Mosh qui porte de lourds

    sacs. L-bas, une vieille dame qui revient du march". Puis, le Rabbi le

    plaa devant un miroir, et lui demanda : "A prsent, qui vois-tu ?" "Moi!",

    rpondit-il.

    Et le Rabbi sexpliqua : "La vitre et ce miroir sont tous deux desplaques de verre transparentes. Cependant, derrire la seconde se trouve

    une couche dargent. Ce matriau a le pouvoir envotant dempcher de

    voir lautre, et de ne plus voir plus que soi!"

    Cette jolie histoire exprime combien lexcdent de confort est

    naturellement oppos la spiritualit, la sensibilit lautre. Il est autant

    inconcevable de dsirer en mme temps la spiritualit et labondancematrielle, que desprer tudier aprs avoir consomm de lalcool. Lesprit

    ne cessera de se laisser distraire!

    Ainsi, avant de prier Hashem et esprer quIl nous exauce, nous

    devons imprativementsonger Lui, dans toutes nos voies songer lapport

    spirituel de la voie dans laquelle nous nous engageons. Si elle nous loigne

    de Lui, loignons-nous delle. Et si elle nous rapproche, persistons, car

    il aplanira notre route il fera russir notre entreprise.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    32/67

    30

    Halakha : Tofer/KoraVen. 13 Tamouz 5771

    Question :Est-il permis pendant Shabbat de coller un pansement sur

    une blessure? Cette question se dcompose en fait en 4 questions :

    1-Certains pansements se prsentent sous forme de grande bande

    que lon dcoupe selon la taille voulue. Est-il permis de dcouperun pansement la taille dsire, ou bien, y a-t-il un interdit driv de

    M'hatekhdcouper selon une taille prcise, ou encore de la Melakha

    de Koradchirer?

    2-Est-il permis de dcoller les films protecteurs qui protgent la partieadhsive du pansement, ou bien, y a-t-il un interdit de dcoller,

    driv de la Melakha de dchirer ou dcoller 2 tissus ou matriauxcolls?

    3-Selon le cas, il y a 2 faons de coller un pansement sur une blessure :en le collant directement sur la peau, ou en collant une extrmit

    sur lautre, en lentourant par ex. autour du doigt. Y a-t-il un interdit

    de le coller? Y a-t-il une prfrence pour lune des 2 options cites ?

    4- Lorsque lon dsire changer un pansement, est-il permis de ledcoller? Du point de vue de la Melakhade Kora? De la MelakhadeGozeztondre [il se peut que des poils soient colls au pansement,

    que lon risque darracher en dcollant le pansement!]?

    [Plusieurs rgles gnrent les lois des soins mdicaux, et il nest pas possible de

    les aborder dans limmdiat. Pour notre propos, supposons que cette plaie ne

    prsente pas de danger, et que lon souhaite uniquement la protger.]

    Rponse : 1- Il est interdit de dcouper un pansement une tailleprcise, comme nous ltudiions dans laMelakhade Mhatekh. Mme

    lorsquon le coupe de manire non prcise, linterdit de Kora dchirer

    demeure toutefois, comme nous lexpliquions au sujet du papier

    hyginique. Il est donc conseill de possder chez soi des pansements

    dj coups diffrentes tailles. A suivre

    Mazal tov Jrme Bokobza pour la naissancede son fils Dan Yehuda

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    33/67

    31

    Parachat Pin'has 15/07/2011

    Dans la fin de Parachat Balak, la Torah raconte la faute des Bnei

    Isral avec les filles de Midian. Ne parvenant pas les maudire, Bilaam

    conseilla Balak de dbaucher le peuple, afin de provoquer le dsintrt

    deHashem.BalakrecrutadonctouteslesfillesdeMidian,etlesdvergonda.Elles attiraient les Bnei Isral dans leurs tentes, et avant de commettre

    linterdit, elles prsentaient leur proie une idole de Por, et lui suggraient

    de se prosterner avant de continuer la dprave. Une pidmie frappa les

    Bnei Isral, causant la mort de 24.000 personnes.

    Mosh ordonna aux juges de condamner immdiatement ceux qui

    staient prosterns Por, afin de calmer la colre de Hashem. La tribu

    de Shimon stait particulirement avilie avec ces femmes. Ses membres

    allrent trouver leur chef, Zimri Ben Salou, le priant de plaider pour ses

    frres. Celui-ci saisit Cozby, la fille du roi de Midian, et lamena devant

    Mosh, transgressant linterdit aux yeux de tous. La situation tait

    particulirement alarmante. En effet, la Torah nexplicite pas linterdit

    de sunir avec une Midianite non convertie. Nous tenons pourtant par

    transmission orale quil est permis de tuer un juif qui ose sunir avec unenon juive, au moment o il commet l'interdit. Mais Mosh et les sages

    dIsral ne se souvinrent pas de cette loi, et se mirent pleurer face

    lincapacit de ragir.

    Pinhas, le fils de Eleazar, petit-fils de Aharon se souvint de la

    Halakha, et alla venger lhonneur de Hashem. Il saisit une lance et empala

    les 2 fauteurs. Puis il les leva, et les promena dans le campement. A lavue dun des 12 princes dIsral dgrad, les Bnei Isral cessrent la

    dpravation, et lpidmie sarrta.

    Bien qutant le petit fils dAharon, il navait jusque-l pas le titre

    de Cohen. En effet, seuls Aharon et ses 4 enfants, ainsi que leurs

    descendants qui natraient aprs ont t dsigns comme tels. En

    rcompense pour son zle, Hashem lui attribua lui aussi le titre de

    Cohen pour lternit.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    34/67

    32

    Halakha : Tofer/KoraSam. 14 Tamouz 5771

    (Suite des lois du pansement pendant Shabbat)

    2-Lorsque le pansement est dj coup, il est permis de dcoller lefilm protecteur qui protge la partie adhsive. En effet, il ny a pas

    dans ce cas dinterdit de dcoller, dune part parce quon considrequ'il s'agit d'une couture provisoire, autant que la couture des sandales

    fabriques par le cordonnier (cf. 7 Tamouz). De plus, ce film adhsif

    na pas t pos dans lintention decrer une entitavec le pansement,

    mme provisoirement, mais uniquement de protger la colle. Ainsi,

    il na jamais t considr comme coll, et il est permis de le dcoller.

    3-Lorsque lon colle le pansement sur la peau directement, il ny aaucun interdit de coller. Par contre, lorsquon lenroule autour dudoigt, en collant ensuite les extrmits du pansement sur elles-mmes,

    cette action est drive de la Halakha de la couture provisoire. A priori,

    il est prfrable de lviter. S'il n'y a pas de solution commode, on

    pourra le coller avec intention de le dcoller dans les prochaines 24h.

    4-Quant au dcollement du pansement, on veillera a priori ne pasarracher de poils en le retirant. On pourra cet effet utiliser

    diffrentes solutions pour diluer la colle. Toutefois, si ce pansement

    est incommodant, il est permis de le retirer, du fait que linterdit est

    ralis de faon atypique, et sans intention particulire de spiler.

    [5-Compltons cette loi par un petit hors sujet. Avant de consommerdu pain, nous avons lobligation de Netilat Yadam lablution

    des mains. Celui qui a un pansement sur la main quil ne peut pasretirer, devra se couvrir la main par un gant ou un linge, et la maintenir

    ainsi durant tout le repas. Ou encore, de recouvrir la partie panse

    uniquement par un plastique, et de se laver le reste de la main. L

    aussi, il faudra maintenir ce sachet sur le pansement durant tout le

    repas.]

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    35/67

    33

    Parachat Pin'has 16/07/2011

    Nousrapportions dans la Paracha de Houkat que Mosh et Aharon

    nont pas eu le mrite dentrer en Erets Isral. Dans notre Paracha, Mosh

    se soucie de sa succession pour la direction du peuple dIsral. Il implore

    Hashem : Hashem,leDieu des esprits de toute chair, institue un chef sur cette communaut.

    Hashem choisit Yhoshoua, un homme qui ade lespriten lui et somme Mosh de lintroniser en prsence de tout

    le peuple dIsral.

    Que signifie la vertu requise, un homme desprit, que Mosh

    considre indispensable pour diriger le peuple dIsral? Le MidrashTanhouma commente sa requte : Hashem, Tu sais bien quel point lesprit

    de chaque homme est diffrent de son semblable. Nomme un dirigeant qui les

    supporte, et sache rpondre chacun selon son esprit.

    Unverset de Mishlei (16 :2) dit : ' Toutes les voies de l'homme sont pures ses yeux, et Hashem sonde les esprits.

    Autant de ttes, autant d'avis, dit un proverbe. Ce que lun pense juste

    et droit est peru comme dloyal par lautre, et vice-versa. Cependant, il

    se peut que chacun ait, de son point de vue, entirement raison. Ainsi,

    ce verset enseigne que Hashem sait considrer les diffrents droits chemins

    et leur intgrit. A notre niveau, cela implique de shabituer ne pas

    condamner notre prochain demble, mais plutt chercher percevoir

    les diffrentes expriences de sa vie qui le poussent agir de la sorte.

    Ainsi, la vertu sine qua non pour diriger est cette capacit de pntrer

    la conception de lautre. Un dirigeant doit duquer son peuple, et non

    le conditionner. C.--d. veiller en lui le dsir de vivre pleinement la

    justice. Ildoit forcment pntrer la pense deson prochain, pour lorienter

    vers le bien.

    Pour le zivoug hagoun deYal Hassiba Sultana bat Martine Miryam

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    36/67

    34

    Halakha : 17 TamouzDim. 15 Tamouz 5771

    1. Mardi, nous jenerons le jene du 17 Tamouz. Ce jene commencedepuis laube, soit 1h12 (en heure solaire) avant le lever du soleil,

    et se termine la tombe de la nuit, 20 minutes aprs le coucher du

    soleil.2. Il nest permis de manger la nuit avant laube uniquement si l'on

    a prvu de se leverdepuis la veille, avant de se coucher. Par contre,

    celui qui se rveille limproviste dans la nuit, ne pourra ni manger

    ni boire.

    3. Les femmes enceintes de plus de 3 mois ou qui allaitent sont

    exemptes de jener, selon la loi stricte. Cependant, beaucoup ontlhabitude de jener malgr tout. Cest en soi-mme une bonne

    coutume, mais la stricte condition de ne risquer aucune complication.

    4. Un malade, mme sil nencourt aucun risque, est exempt dejener. De mme, sil a officiellement guri, mais craint une rechute

    cause du jene. Idem pour un vieillard.

    5. Ceux qui ont une drogation pour ne pas jener sabstiendrontnanmoins de consommer un repas copieux et savoureux.6. Un Hatan(un jeune mari durant les 7 jours de rjouissance), ou

    encore tous les concerns par un Brit Mila (le pre, le Mohel et le

    Sandak) sont tenus de jener.

    7. Un homme en bonne sant qui a besoin davaler un mdicament,

    pourra le faire sans eau. Cependant, un comprim ou sirop qui aun got agrable devra, dans la mesure du possible, ne pas tre

    consomm.

    8. Il est permis de se laver ou de se parfumer. Par contre, il est interditde se brosser les dents. En cas de force majeure, il faudra veiller

    ne pas faire entrer plus de 86 ml deau dans la bouche, et aussi la

    recracher intgralement.

    9. Il est interdit de mcher un chewing-gum pendant le jene. Parcontre, il est permis de fumer.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    37/67

    35

    Moussar : Emouna/Bitahon 17/07/2011

    Pour ltude de la Torah, comme pour toute autre science, ltude

    thorique requiert ensuite une priode dapplication pour intgrer les

    notions apprises. Pour le Bita'honaussi, il ne suffit pas de connatre par

    cur les diffrentes uvres qui traitent du sujet pour tre unBaal Bita'honun vrai croyant; il faut les avoir mis en application. De prime abord,

    un homme confront une preuve na pas spontanment confiance en

    Hashem. Instinctivement, il ne peut tre convaincu que de ce quil voit,

    de ce quil palpe. Intgrer leBita'honcommence prcisment ici : donner

    priorit aux convictions du cerveau au moment de passer lacte, et non

    limpulsion instinctive. Et une fois lpreuve termine, vanter

    l'intervention de Hashem qui est lunique source de russite, jusqu ce

    que linstinct intgre le bnfice du Bita'hon.

    Rabeinou Hananel enseigne que Hashem promena les Bnei Isral

    dans le dsert dans le seul but de leur inculquer le Bita'hon. A maintes

    reprises, les Bnei Isral furent bout, affams, assoiffs, pourchasss,

    embourbs dans des impasses irrversibles. Hashem tarda venir leur

    rescousse, attendant quils Limplorent vraiment, infirmant toute autreventualit de sauvetage. Alors, Il intervint, et ancra ainsi dans leur cur

    quIl est Le seul sauveteur. Comme le dit le verset au sujet de la manne

    (Devarim 8 : 2-6) : Tu te souviendras cette traverse du dsert de 40 ans que

    Hashem ton Dieu t'a fait subir Il t'a laiss souffrir et endurer la faim, pour

    ensuite te nourrir par cette manne, que ni toi ni tes pres ne connaissaient, afin

    que tu intgres que la subsistance de lhomme ne dpend pas du pain uniquement,mais de la parole de Hashem qui lui en donne la facult. Tes vtements ne se

    sont pas uss sur toi, tes pieds n'ont pas t meurtris, durant ces quarante annes.

    Tu intgreras donc que si Hashem te chtie, c'est comme un pre chtie son fils.

    Ainsi, tu observeras Ses commandements, en marchant dans ses voies et en le

    craignant.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    38/67

    36

    Halakha : 17 TamouzLun. 16 Tamouz 5771

    1. Dans la prire du jene, nous ajoutons dans la Amidale texte deAneinou. Lors de la rcitation de la Amida voix basse, on lintgre

    dans la Berakha de Shoma Tefila. Et la rptition de la Amida,

    lofficiant le rajoute aprs la Berakha de Gol Isral, avant de direRfanou.

    2. Un particulier qui a omis de dire AneinoudansShomea Tefilaet nesen rend compte quaprs avoir dit Baroukh Ata Hashemne pourra

    plus se reprendre, mme sil na pas encore conclu Shoma Tefila. Il

    devra poursuivre sa Amida jusqu la fin, et rciter Aneinou avant de

    reculer de 3 pas pour Ossei Shalom.3. Si lofficiant a oubli de dire Aneinouet ne sen aperoit quaprs

    avoir prononcBaroukh Ata Hashem de laBerakha suivante [deRofei

    Holei], il ne se reprendra pas. Il attendra darriver Shema Koleinou,

    et linsrera ce moment, comme le fait le particulier. Il conclura

    dans ce cas la Berakha en disant Shoma Tefila uniquement [et non

    Haon Lamo Isral]. Sil a omis de dire ce texte dans Shma Koleinou,

    et a commenc Baroukh Ata Hashem, il ne se reprendra plus.

    4. Celui qui a t contraint de manger ou boire, ou encore, celui quia cass le jene par mgarde, ne pourra plus prononcer le texte de

    Aneinou. Il ne pourra pas non plus tre officiant. Prcisons que celui

    qui casse le jene par inadvertance se doit toutefois de continuer le

    jene.

    5. Si dans un Minyan (regroupement de 10 personnes pour prier) ilny a pas au moins 6 personnes qui jenent, lofficiant ne pourra

    rciter la Berakhade Aneinoulors de la rptition de la Amida.

    6. Pendant les jenes, on lit la Torah le matin et Minhale passagede Vayihal Mosh (Shemot32). Celui qui ne jene pas ne pourra

    monter la Torah. Si le seul Cohen prsent ne jene pas, il sortira

    de la synagogue le temps que lon appelle quelquun dautre sa place.Par contre, lofficiant pourra lire la Torah mme sil ne jene pas, si

    personne dautre ne peut lire.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    39/67

    37

    Moussar : Emouna/Bitahon 18/07/2011

    Nous expliquions hier que lon parvient ancrer le Bita'hondans

    le cur quaprs avoir concrtement mis la confiance en Hashem en

    application lors de lpreuve. Rabeinou Hananel met ce principe en

    vidence partir de lhistoire de la traverse du dsert par les Bnei Isral.A maintes reprises, Hashem les a laisss senliser dans des situations

    dsespres, pour ensuite les secourir, afin quils intgrent la confiance

    en Hashem. Rapportons quelques exemples.

    Apeine sortis dEgypte, leurs oppresseurs les rattrapent au bord de

    la mer Rouge, et les prennent en sandwich. Aprs des heures dangoisse

    et de prire, Hashem ordonne dentrer dans la mer. Pourtant, celle-ci ne

    souvre pas. Na'hshon Ben Aminadav se jette leau, et avance jusqu

    ce qu'elle lui arrive la bouche. Il implore Viens mon secours Hashem, car les flots mont atteint, menaantmes jours. Et la mer recule. Rabeinou Behay rapporte au nom du Midrash

    que la mer na recul que de quelques mtres. A plusieurs reprises, les

    Bnei Isral durent croire en Hashem, et pntrer de nouveau dans la

    mer, en esprant que Hashem les sauverait. Et effectivement, elle se retirait

    chaque fois de quelques mtres supplmentaires, inculquant chaque

    fois davantage que Hashem sauve dans les situations les plus dsespres.

    Lamanneaussitombaselonceprincipe.LesBneiIsralcommenaient

    senfoncer dans le dsert, en puisant leurs provisions : Hashem leur

    envoya la manne. Il interdit cependant den garder pour le lendemain.

    Ainsi, les Bnei Isral puisaient chaque soir leurs provisions, et espraientquHashem daignerait les nourrir le lendemain. Et effectivement, Hashem

    leur faisait descendre la manne chaque matin, ancrant dans leur cur

    quIl dtient les cls de la subsistance.

    Ainsi,leBita'hon Bashemnest pas inn. Il faut se linculquer dune

    part en nagissant pas instinctivement, mais aussi, en rflchissant sur les

    bienfaits de la confiance en Hashem.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    40/67

    38

    Halakha : 17 TamouzMar. 17 Tamouz 5771

    1. Aujourdhui, jene du 17 Tamouz, nous entrons dans la priodede Bein Hametsarim, littralement entre les 2 bornes, qui se termine

    le 9 Av (ou plutt le 10, comme nous lexpliquerons le mois prochain).

    Cest dans cette priode que les 2 Beit Hamikdash [Temples] ont tdtruits, Jrusalem dmolie, et le peuple dIsral vaincu et exil.

    Le17 Tamouz, 5 malheurs ont frapp les Bnei Isral : 1. Mosh

    brisa les Tables de la loi, lorsquil vit le peuple dprav par le veau

    dor. 2. Le Korban Tamid, sacrifice journalier, fut interrompu. 3. A

    lpoque du 2e Temple, les Romains parvinrent faire une brche

    dans la muraille de Jrusalem. 4. Apostemos brla les rouleaux de la

    Torah. 5. Mnach, un des rois de Jude, dressa une statue dans leHeikhal,le sanctuaire.

    2. Cette priode est considre comme une priode de deuil pour lepeuple juif. Au fur et mesure que nous approchons de la terrible

    date du 9 Av, date de la destruction du Beit Hamikdash, nous intensifions

    les coutumes de deuil. Ainsi, durant ces 3 semaines, nous nous

    abstenons de toute rjouissance quil est possible de clbrerultrieurement, notamment en n'organisant pas de crmonie de

    mariage. Par contre, il est permis de dresser des repas de Mitsva, tels

    quun Brit Mila, Pidyon Haben ou Bar Mitsva,raliss la date exacte

    et conformment aux lois de dcence requises par la Torah. Les

    sfarades pourront dans ces cas les clbrer avec orchestre.

    3. Nous ncoutons pas de musique durant ces 3 semaines, lexceptionde chants sans orchestre, sils ne procurent pas de joie particulire.

    4. Un musicien qui na pas dautre moyen de subsistance a le droitde jouer de la musique devant des goyim, ou pour un repas de

    Mitsva.

    5. Les ashknazes ont lhabitude de ne pas se couper les cheveux, nide se raser, depuis le 17 Tamouz. Tandis que les sfarades nont

    cette coutume que depuis le Shabbat qui prcde le 9 Av. Toutefois,le Ben Ish Ha mentionne que certains sfarades sabstiennent durant

    les 3 semaines.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    41/67

    39

    Moussar : Emouna/Bitahon 19/07/2011

    . Mieux vaut sabriter en Hashem, que de mettre sa confiance en un philanthrope

    (Tehilim 118)

    Nous expliquions hier que la seule conviction thorique ne suffiten gnral pas pour intgrer vraiment leBita'hon Bashem. Il faut forcment

    sduquer, en le mettant en application. Tout dabord, en rflchissant

    au moment de laction, la conformer aux directives de la Torah, et en

    ralisant quelle ne pourra tre fructueuse en tant contraire la volont

    de Hashem. Mais aussi aprs laction, en intgrant que les fruits rcolts

    ne sont que ceux que Hashem accepte de donner.

    Puisquelintgrit duBita'hon Bashem dpend du travail fourni pour

    lacqurir, il existe plusieurs niveaux de Bita'hon. En effet, celui qui sexerce

    dans chaque situation lintgrer vivra forcment son Bita'hon plus

    intensment quun autre qui fait moins systmatiquement ce travail.

    Ainsi, le 'Hovot Halevavotnumre 10 niveaux de Bita'hon, partir des

    versets du Tanakh (Bible). Depuis celui qui ralise que mme son petit

    doigt na de capacit de bouger que parce que Hashem lui en donne lafacult. Jusqu celui qui a conscience de la suprmatie de Hashem, mais

    ne la vit pas profondment lorsquil passe lacte. Il se contente dun

    simple Beezrat Hashem avec laide de Dieu considrer comme un

    pourvu quIl maide, pour une fois dans ma vie!, alors quen ralit,

    chaque action qui russit provient de Son aide.

    Dansle verset de Tehilim cit, David Hamlekh compare 2 niveauxde croyance : leBita'hon, et la Hessia littralement, avoir confiance, et

    sabriter. LeBita'hon est le niveau de croyance le plus intense. Et la Hessia

    correspond un abri de loin, lorsque lon espre se faire couvrir, mais

    sans en avoir dassurance. Et denseigner que mme si un riche nous

    chrit et nous assure notre subsistance avec largesse, il sera plus rentable

    desprer que Hashem ait peut-tre piti de nous.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    42/67

    40

    Halakha : Tofer/KoraMer. 18 Tamouz 5771

    1. Le Mishna Beroura (Biour Halakhach. 314 8) permet de couperun fil en 2, du fait que linterdit de Kora dchirer, ne concerne

    quun tissu ou grand morceau que lon divise, pas un fil.

    2. Il est de ce fait permis de couper par ex. un fil qui dpasse dunvtement, car il nest plus considr comme partie intgrante du

    tissu. Toutefois, si plusieurs fils sortent du bord dun vtement, il sera

    interdit de les couper ras, cause de linterdit de M'hatekhcouper

    avec prcision.

    3. Par contre, il est interdit de retirer un fil dun tissu, car on transgresse

    laMelakhadePotsaeffilocher un tissu. On transgresse linterditde la Torah ds que lon a spar 2 fils de trame de 2 fils de chane.

    Si on ne retire quun fil, cet interdit est Drabanan dordre rabbinique.

    4. Linterdit de Potsa est frquent dans diffrentes bandes etpansements, desquels se sparent quelques fils. Il est formellement

    interdit de retirer totalement un fil qui a commenc se dfaire, du

    fait qu'on souhaite ainsi enjoliver le bandage.5. Nous apprenions la semaine dernire que linterdit de Korasapplique mme aux matriaux durs colls ensemble. Ainsi, un

    bouton de veste cousu un vtement ne peut tre dtach pendant

    Shabbat cause de linterdit de Kora dchirer 2 tissus.

    6. Mme si ce bouton ne tient plus qu' un fil, il est interdit de ledtacher. De mme, il est interdit de tendre ce fil de manire ce

    quil puisse rester ainsi en permanence, par ex. en le nouant. En effet,

    nous apprenions (cf. 11 Tamouz) que nous transgressons linterdit de

    coudre lorsque lon tend un fil liant 2 tissus, qui sest dtendu.

    7. Lorsquun bouton de veste tombe, tandis que les fils qui lemaintenaient restent sur le vtement, il est interdit de les retirer

    pendant Shabbat, par linterdit de Potsacit plus haut.

    Pour un zra chel kayama Dborah bat Martine Miryam

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    43/67

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    44/67

    42

    Halakha : Tofer/KoraJeu. 19 Tamouz 5771

    1. Nous apprenions hier que la Melakha de Kora ne concerne pasun simple fil que lon dchire en 2, mais seulement des tissus ou

    matriaux que lon divise en 2 bouts. Interrogeons-nous sur lutilisation

    du coton hydrophile . Est-il permis de couper un bout de ce cotonpendant Shabbat? Les dcisionnaires discutent de son statut, savoir

    sil doit tre considr comme un tissu ou non. En effet, sa texture

    est en fait un ensemble de fibres juxtaposes, non lies entre elles.

    Certains tendent de ce fait ne pas interdire de le couper, l'instar

    d'un fil quil est permis de couper de faon imprcise. Cependant, les

    dcisionnaires contemporains recommandent de sabstenir de couperdu coton, car dautres le comparent du feutre, quil est interdit de

    couper. Ainsi, celui qui utilise frquemment du coton veillera en

    possder du dj coup chez lui.

    2. Est-il permis douvrir une lettre pendant Shabbat? Nous apprenionsil y a quelques jours quil est interdit de dchirer pendant Shabbat

    des papiers que lon a colls. Ainsi, il se peut quil y ait un interdit

    de Kora en ouvrant une lettre, selon le cas. Distinguons 2 cas de

    figure : une lettre dans une enveloppe ferme, et une lettre replie sur

    elle-mme, colle ses extrmits. Dans le 1er cas, si on dchire

    lenveloppe au point de la rendre inutilisable, la plupart des

    dcisionnaires permettent de la dchirer. Par contre, il sera dfendu

    de louvrir en dcollant son ouverture. A l'oppos, dans le 2nd cas,

    beaucoup de dcisionnaires notamment le Mishna Beroura et le ravAba Shaoul zatsal interdisent de louvrir.

    3. Des pages de livre colles. Est-il permis de les dcoller? Si ellesnont pas t dcoupes comme il se doit lors de limpression, il

    y a un interdit de la Torah de Kora si on les spare, mais aussi de

    Makeh Bepatish. Et si on veille les couper avec prcision, il y aura

    aussi linterdit de Mhatekh couper avec prcision. Tandis que sielles ont t colles par de la colle, il sera permis de les sparer.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    45/67

    43

    Moussar : Emouna/Bitahon 21/07/2011

    Les diffrents niveaux de Bita'hon Bashem voqus avant-hier

    proviennent de notre rflexion sur le rapport de causalit du monde.

    Instinctivement,lhommeneseconvaincquedecequilperoit.Cependant,

    une mme scne, observe dun mme angle, ninterpelle pas 2 personnesde la mme manire. Selon les expriences de chacun, elle sera perue,

    mmorise et classifie dune faon singulire.

    Comme nous lexpliquions hier, Hashem dirige le monde un peu

    comme un engrenage. Il actionne les mondes suprieurs, qui meuvent

    leur tour les forces infrieures, jusqu la concrtisation de laction sur

    Terre. Celui qui rflchit et cherche faire dpendre les diffrentes forces

    de Celui qui les rgit percevra constamment la grandeur de Hashem.

    Dailleurs, le Rambam crit quen contemplant la nature et les diffrentes

    cratures, lhomme semplit de crainte et damour pour Hashem. Pourtant,

    les scientifiques ne cessent de senfoncer davantage dans leur hrsie.

    Parce quils ne sintressent pas la causalit.

    Revenons prsent sur le verset de Yirmiyahou :Maudit soit l'homme

    qui met sa confiance en un mortel, prend pour appui un tre de chair, et dont lecur sloigne de Dieu!Le Rambam explique que linsistance prend pour

    appui un tre de chairet dont le cur sloigne de Dieu prcise que

    la maldiction ne sapplique qu celui qui refuse, mme de manire

    lointaine, de rattacher les diffrents effets Hashem. Sans cette insistance,

    le verset aurait inclus la plupart des hommes, car un enfant compte sur

    son pre, et une femme sur son mari. Le prophte a donc ajout dontle cur sloigne de Dieu, pour ninclure que celui qui ne rattache pas

    la cause leffet, par ex. sil sen remet cur perdu la science. La suite

    du verset explicite sa punition : selon la loi du talion, Hashem le livre

    la force en laquelle il croit, sans quIl lui octroie sa capacit daction.

    Tandis que celui qui a totalement confiance en Hashem, sera comme un

    arbre plant au bord de leau et qui tend ses racines prs d'une rivire et ne

    cessera pas de porter des fruits.

    Lilou Nichmat Yaacov ben Yossef Bokobza

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    46/67

    44

    Halakha : HotsaaVen. 20 Tamouz 5771

    Nousvoquions en dbut de mois la Melakhade Hotsaa porter

    le Shabbat dans le domaine public, ou faire passer des objets du

    domaine priv au domaine public, et inversement. Nous ne prvoyons

    pas daborder cette Melakha de front, mais seulement quelques casparticuliers, en rapport avec les lois des tiquettes et boutons, tudis

    ces 2 derniers mois. Mais prcisons dabord quelques gnralits de

    cet interdit malheureusement souvent nglig.

    En Isral, la plupart des villes rsolvent linterdit de porter en

    faisant un Erouv, qui consiste transformer le domaine public en

    priv, en encerclant la ville de muraille, ou, par extension, par des

    poteaux relis par des ficelles. Il faut toutefois savoir que mme en

    Isral, il arrive dtre confront cet interdit, si on sort dune

    agglomration, par ex. si on passe Shabbat dans un petit village et que

    lon sort se promener en dehors du village. Prcisons aussi que la

    validit duErouvde beaucoup de villes suscite de grandes discussions,

    et de nombreuses personnes mticuleuses sabstiennent de porter mme

    en Isral. Quant aux villes de France, elles ne disposent en gnralpas de Erouv, et il est donc interdit de transporter des objets dans le

    domaine public.

    Pournotre propos, interrogeons-nous sur le type dobjet quil est

    interdit de transporter. Il est videment permis de porter des vtements

    dans ledomaine public, mais pourquoi? Larponse exacte est importante

    pour dfinir la Halakha du port de maints objets, tels quune montre,

    des lunettes, ou encore, de la faon de porter un vtement : est-il

    permis de poser une veste sur des paules, ou devons-nous forcment

    lenfiler?

    LaGuemara de Shabbat consacre plusieurs chapitres ce sujet.

    De manire gnrale, tout ustensile qui profite directement lhomme

    qui le porte est qualifi dhabit ou de bijou, et pourra tre port.

    Tandis quun objet que lon transporte pour lutiliser de temps autres, nest pas qualifi dhabit, et il sera interdit de le porter, mme

    sil est enfil sur le corps.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    47/67

    45

    Parachat Matot 22/07/2011

    Nous avons vu dans la Paracha de la semaine dernire lordre fait

    Mosh par Hashem Hassez lesMidianim et vous les combattrez. A ce propos, le Midrash nous enseigne

    que celui qui fait fauter autrui est bien pire que celui qui le tue. En effet,celui qui supprime son prochain lui te la vie dans ce bas monde mais

    ne laffecte pas dans le monde futur. Par contre, celui qui le fait pcher,

    le dboute des deux mondes. Le Midrash taye son propos : bien que les

    Egyptiens et les Edomites aient voulu combattre le peuple juif, la Torah

    nous enjoint de ne pas les har. Mais pour Amon et Moav, qui ont incit

    le peuple juif la dbauche, la Torah interdit tout mariage avec eux tout jamais. Il en va de mme pour les Midianim lesquels la Torah nous

    intime formellement de har.

    Dans la Paracha de cette semaine, Hashem donne lordre Mosh

    dengager les hostilits avec Midian en ces termes "Venge les Bn Isral des Midianim". Quand Moshcommunique lordre aux Bn Isral il leur dit : "Mobilisez parmi vous des soldatsafin de venger Hashem des Midianim''. Le Midrash souligne que dans

    lordre de Hashem cest la vengeance du peuple juif qui est mise en valeur.

    A l'oppos, lorsque Mosh transmet le message, il insiste sur le souci pour

    la vengeance dHashem. Il y a l un aperu de la nature et de la force du

    lien qui nous unit Hashem. Hashem prend plus cur lintrt du

    peuple juif que le Sien. Cest une leon que chaque juif se doit davoir

    conscience pour pouvoir porter un regard lucide sur des priodes

    difficiles. Rciproquement, le Klal Isral est plus affect par la profanation

    du nom de Hashem qui a t occasionne par la disparition de 24.000

    des siens que par la douleur de cette perte.

    Cest un message dhonneur et de responsabilit pour nous tous

    afin de savoir apprcier rellement la dimension de nos actes et dagir en

    fonction.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    48/67

    46

    Halakha : HotsaaSam. 21 Tamouz 5771

    Nousexpliquions hier que linterdit de Hotsaa porter pendant

    Shabbat dans le domaine public sapplique mme sur des objets que

    lon enfile sur le corps, si toutefois ils ne sont pas qualifis dhabit ou

    de bijou. Tandis que certains objets ncessaires pourront parfois tretransports, bien quils ne soient pas enfils sur le corps. Par ex. la

    Guemara enseigne quun homme qui transporte une bague de femme

    transgresse linterdit de porter, mme sil lenfile sur son doigt, du fait

    quil nest pas de coutume quun homme porte une bague de femme.

    De mme, si on transporte une aiguille plante dans un vtement sans

    quelle serve maintenir la tenue du vtement, on transgresse cet

    interdit. Alors quun homme qui ne peut pas du tout marcher sans

    canne, pourra sortir avec sa canne, bien quil la transporte dans sa

    main.

    Il nest pas de notre propos de rallonger davantage sur le sujet.

    Retenons tout de mme la condition inhrente qui gnre ces rgles :

    seuls les objetsqualifis dhabit ou de bijou pourront tre ports dans

    le domaine public, car ils font partie intgrante de lhomme qui lesporte, et ne sont donc pas considrs comme transports.

    Quelques applications : il est permis de porter une veste sur les paules

    car lhabitude est de shabiller de cette faon [notons que le rav O.

    Yossef stipule de sen abstenir a priori]. Il est aussi permis de sortir

    en portant des lunettes sur le nez, car le profit pour lhomme qui les

    porte est immdiat, et elles sont donc considres comme un bijou.Idempour celui qui souhaite sortir avec du coton dans les oreilles

    [sil a prpar le bout de coton avant Shabbat! ]. Puisque ce coton

    sert au bien-tre de lhomme, il a le mme statut quun bijou, et il est

    permis de sortir avec dans le domaine public.

    Il est aussi permis de sortir avec une jolie montre porte au

    poignet. Tandis que les dcisionnaires contemporains prconisent de

    ne pas sortir avec une montre simple, qui na dutilit que de montrerlheure.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    49/67

    47

    Parachat Matot 23/07/2011

    Erets Isral promise aux Patriarches est dlimite lest par le

    Jourdain. Cependant, lorsque les Bnei Isral se dirigrent vers la Terre

    promise, les peuples de Si'hon et Og, venus de l'autre rive, les attaqurent.

    Les Bnei Isral gagnrent ces guerres, et hritrent de leurs terres.Lestribus de Rouven, Gad, et une partie de Mnash possdaient

    de grands troupeaux. Les terres de Si'hon et Og taient particulirement

    verdoyantes. Ils allrent trouver Mosh, et proposrent dchanger la

    parcelle qui leur tait prdestine sur lautre rive du Jourdain, contre ces

    terres. Ils proposrent de construire immdiatementdes enclos pour leurs

    btails et des maisons pour leurs familles, puis de conqurir la terre

    dIsral avec le reste du peuple, en ne regagnant leur maison qu la fin

    de la conqute, qui dura 14 ans. Et Mosh accepta.

    LaTorah rallonge beaucoup sur cette histoire, en relatant la rponse

    de Mosh qui semble rpter les propos des tribus. Il existe nanmoins

    une diffrence fondamentale entre leurs expressions : Mosh mentionne

    maintes reprises le nom de Hashem, alors que ces tribus ne lont pas

    fait une seule fois. Il voulait en cela rectifier leurs intentions, trop rivesvers la russite matrielle. Dailleurs, nos Matres remarquent une anomalie

    dans leurs propos : ils ont fait primer les enclos des troupeaux sur le gte

    de leurs familles!

    RavYehezkel Levinstein zatsal soulve une contradiction. Lorsque

    Mosh bnit les Bnei Isral avant de mourir, il dit Gad (Devarim 33 :21)

    qui signifie, selon le Midrash :"[Sois bni, Gad] davoir t zl pour hriter le premier de la terre dIsral,

    et obtenir la parcelle o Mosh est enterr". Leur intention tait-elle pure,

    ou intresse? Et de rpondre : les 2! Leur requte partait dun bon

    sentiment, quils ne veillrent pas prserver dans son intgrit. Le profit

    matriel gagna leur cur, et leurs yeux se fixrent par la suite sur les 2

    avantages. Aussi, nos Matres ont vivement critiqu leur intention confuse.

  • 8/13/2019 N08 - Tamouz 5771

    50/67

    48

    Halakha : HotsaaDim. 22 Tamouz 5771

    Nous avons voqu hier quelques gnralits concernant la

    dfinition des habits et des bijoux, et la faon de les porter. Etudions

    prsent les lois des diffrents pendentifs accrochs aux vtements.

    Nousmentionnions en dbut de mois la Guemara dans Shabbat139B qui enseigne que lon transgresse linterdit de Hotsaa po