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Ce programme est cofinancé PROGRAMME D’APPUI AU SOUS-SECTEUR DE L’IRRIGATION DE PROXIMITÉ (PASSIP) Étude sur les moyens d’exhaure et de distribution de l’eau économiquement rentables et performants, adaptés aux exigences des exploitations agricoles dans les zones d’intervention du PASSIP 25 mai 2019

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Ce programme est cofinancé par

PROGRAMME D’APPUI AU SOUS-SECTEUR DE L’IRRIGATION DE PROXIMITÉ (PASSIP)

Étude sur les moyens d’exhaure et de distribution de l’eau économiquement rentables et performants, adaptés aux exigences des exploitations agricoles

dans les zones d’intervention du PASSIP

25 mai 2019

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Impressum

En tant qu’entreprise fédérale, la GIZ appuie le gouvernement allemand en réalisant ses objectifs dans le cadre de la coopération internationale au développement durable.

Etude publiée parProgramme d’Appui au Sous-Secteur de l’Irrigation de Proximitéc/o Bureau de la GIZ au MaliB.P. 1988, rue 22, porte 202 Badalabougou-Est, BamakoT +223 20 70 48 00I www.giz.de

AuteursVincent ADANT et Anthioumane BARADJI pour AFC-ECO

Photos© GIZ

Disclaimer

« Cette étude a été élaborée avec l'aide de la GIZ. Le contenu du rapport relève de la seule responsa-bilité du Consortium AFC/ECO et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue

de la GIZ »

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IRRIGAR Initiative pour le Renforcement de la Résilience par l’Irrigation et la Gestion Appropriée des Ressources

KfW Kreditanstalt für WiederaufbauLOA Loi d'Orientation AgricoleMA Ministère de l'AgricultureMAECD Ministère des Affaires Etrangères du Commerce et du Développement du

CanadaMDR Ministère du Développement RuralMEADD Ministère de l'Environnement, de l’Assainissement et du Développement Du-

rableOHVN Office des Hautes Vallées du NigerOPIB Office du Périmètre Irriguée BaguinédaPASSIP Programme d’Appui au sous-secteur de l’Irrigation de ProximitéPIV Périmètre Irrigué VillageoisPM Périmètre MaraîcherPNIP Programme National de l’Irrigation de ProximitéPPIV Petit Périmètre Irrigué VillageoisPPM Petit Périmètre MaraîcherPTF Partenaires Techniques FinanciersREAGIR Renforcement de l’Agriculture IrriguéeRTS Rampe à Tuyau SoupleSNDI Stratégie Nationale de Développement de l’IrrigationTDR Termes de RéférenceUNCPC Union Nationale des Coopératives des Producteurs de CotonUNSCPC Union Nationale des Sociétés Coopératives des Producteurs de CotonUPA Unité de Production Agricole

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SommaireSommaire.....................................................................................................................................................Liste des tableaux.........................................................................................................................................Liste des figures............................................................................................................................................

1.1 Le cadre stratégique du Mali en matière de politiques agricoles et de développement de l’agriculture irriguée....................................................................................................................................

1.2 Le programme PASSIP : raison d’être et ambitions dans le contexte de l’IP au Mali. Compo-santes et perspectives................................................................................................................................

1.3 Rappel des TDRS et résultats attendus de E4...............................................................................

1.4 Approche méthodologique et déroulement de la mission...............................................................

1.5 Eléments de terminologie...............................................................................................................

2.1 Synthèse analytique des systèmes de production agraires et d’irrigation dominants dans les cinq régions de Sikasso, Mopti, Ségou, Kayes et Koulikoro.......................................................................

2.1.1 Etat des lieux des systèmes de production agraire et d’irrigation dominants dans la région de Kayes.................................................................................................................................................2.1.2 Etat des lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la région de Koulikoro...............................................................................................................................2.1.3 Etat de lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la Ré-gion de Sikasso.....................................................................................................................................2.1.4 Etat de lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la Ré-gion de Ségou.......................................................................................................................................2.1.5 Etat de lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la Ré-gion de Mopti.........................................................................................................................................2.1.6 Accès comparé à la terre dans les cinq régions pour les femmes et les jeunes.......................2.1.7 Distribution géographique des différents types d’AHA (Aménagements Hydro Agricoles).......

2.2 Etat des lieux des moyens d’exhaure et d’irrigation dans la zone d’intervention..........................

2.3 Diagnostic de l’appropriation technique, sociale et économique par les exploitants et de leurs capacités de gestion des systèmes d’exhaure et d’irrigation...........................................................

2.4 Analyse participative sur base d’une démarche SWOT des systèmes d’exhaure/irrigation fonctionnels..............................................................................................................................................

3.1 Etat des lieux des systèmes d’exhaure et d’irrigation innovants : analyse de la valeur ajoutée technique, économique et durabilité.........................................................................................................

3.1.1 Systèmes d’exhaure.................................................................................................................3.1.2 Systèmes d’irrigation................................................................................................................

3.2 Evaluation des conditions d’appropriation et de mise en place des innovations technolo-giques retenues en matière de systèmes d’exhaure/irrigation ; superficie, type d’exploitation.................

3.3 Propositions de systèmes d’exhaure/irrigation performants et durables à diffuser par le PAS-SIP, notamment dans les PPM féminins..................................................................................................

3.4 Elaboration d’un plan d’introduction et de diffusion des systèmes d’exhaure/irrigation rete-nus. 67

4.1 Elaboration et diffusion de référentiels technico-économiques relatifs aux systèmes inno-vants d’exhaure/irrigation à l’attention des services techniques des ministères et PTF concernés..........

4.2 Identification des besoins en formation des exploitants et de recherche action éventuelle..........

5.1 Elaboration d’une méthodologie pour l’introduction test des innovations technologiques à différents niveaux dans les zones d’intervention du PASSIP....................................................................

5.2 Proposition d’un programme d’activités et de suivi avec des indicateurs de résultat y relatifs.76

6.1 Conclusions..................................................................................................................................

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6.2 Recommandations.......................................................................................................................

6.2.1 Exhaure....................................................................................................................................6.2.2 Irrigation....................................................................................................................................6.2.3 Type d’exploitation....................................................................................................................6.2.4 Pour les deux volets E/I............................................................................................................

7.1 Programme de travail...................................................................................................................

7.2 Liste des personnes et organisations rencontrées.......................................................................

7.3 Liste de la documentation consultée............................................................................................

7.4 Termes de référence de l’étude....................................................................................................

7.5 Aide-mémoire de démarrage........................................................................................................

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Liste des tableauxTableau 1: Distribution des aménagements hydro-agricoles par région.......................................Tableau 2: Répartition des aménagements au sein des cinq régions repris dans les enquêtes

27Tableau 3: Nombre de cycles de culture en fonction de la source d’eau......................................Tableau 4: Sources de financement des équipements des AHA par région.................................Tableau 5: Liste des besoins en formation exprimés lors des enquêtes dans les régions............

Liste des figuresFigure 1: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière.........................................................Figure 2: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Kayes...................................Figure 3 : Comparaison des superficies par type d’exploitation à Kayes......................................Figure 4: Calendrier cultural de la région de Kayes.......................................................................Figure 5: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière.......................................................Figure 6: Calendrier cultural des principales productions vivrières et maraîchères Koulikoro

13Figure 7: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Kayes...................................Figure 8: Comparaison des superficies par type d’exploitation à Koulikoro..................................Figure 9: Calendrier cultural des productions hivernales et maraîchères de Sikasso...................Figure 10: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP à Sikasso................................Figure 11: Comparaison des superficies par type d’exploitation en IP..........................................Figure 12: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière.....................................................Figure 13: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière.....................................................Figure 14: Calendrier cultural des productions sèches et cultures en IP dans la région de Ségou.............................................................................................................................................Figure 15: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Ségou................................Figure 16: Comparaison des superficies par type d’exploitation en IP à Ségou...........................Figure 17: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière.....................................................Figure 18: Calendrier cultural des productions sèches et cultures en IP dans la région de Mopti..............................................................................................................................................Figure 19: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Mopti..................................Figure 20 : Comparaison des superficies par type d’exploitation en IP de Mopti..........................Figure 21: Accès des femmes et des jeunes à la terre dans les 05 régions d’études...................Figure 22: Distribution des moyens d’exhaure par région repris dans les enquêtes.....................Figure 23: Distribution des moyens d’irrigation par région repris dans les enquêtes....................Figure 24: Expression du niveau de satisfaction par les exploitants quant à leurs moyens d’exhaure et d’irrigation en IP, comparée dans les cinq régions...................................................Figure 25 : Niveau de satisfaction au sein des exploitations en IP en lien avec les moyens d’exhaure.......................................................................................................................................Figure 26 : Niveau de satisfaction des exploitations en IP en moyens d’irrigation dans les 5 régions...........................................................................................................................................Figure 27 : Type d’organisation de l’exploitation dominante dans chaque région d’après les enquêtes........................................................................................................................................

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1 Contexte de la mission

1.1 Le cadre stratégique du Mali en matière de politiques agricoles et de déve-loppement de l’agriculture irriguée

Les principes directeurs de la Stratégie Nationale de Développement de l’Irrigation (SNDI), document élaboré par le Ministère de l’Agriculture à travers la Direction Nationale du Génie Rural 2007/2008, prévoient :

i. l’appropriation du processus d’identification, de mise en place et de gestion des investissements par les bénéficiaires ;

ii. la définition d’une politique d’investissement ;

iii. la gestion optimale et durable des aménagements ;

iv. la promotion de l’irrigation individuelle ;

v. l’intensification et la diversification des cultures irriguées ;

vi. la formation des formateurs et des paysans dans le domaine de l’irrigation.

La stratégie nationale de développement de l’irrigation (SNDI) élaborée en 1999 puis adop-tée en 2000 dans le cadre du Programme National d’Infrastructures Rurales (PNIR) devrait servir de cadre de mise en œuvre à tous les investissements ou exploitations d’aménage-ments hydro-agricoles au Malien. Ce document a fait l’objet d’une relecture en 2007-2008.

La Loi N°06-045 du 5 septembre 2006 portant Loi d’Orientation Agricole (LOA) est l’outil di-rectif et fédérateur pour l’ensemble des dispositions législatives, règlementaires, stratégiques et programmatiques touchant aux domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la forêt en République du Mali. Elle vise à faire de l’agriculture le vecteur principal de crois-sance économique du pays. Cette LOA fait suite au Schéma Directeur de Développement Rural (SDDR) adopté en 1992 et actualisé pour la période 2000-2010.

Le Programme National d’Irrigation de Proximité (PNIP) précise et réorganise les interven-tions dans le sous-secteur afin de rationaliser l’investissement et de relever les défis aux-quels l’IP (l’Irrigation de Proximité) se heurte :

le coût élevé des infrastructures d’irrigation en raison du nombre limité d’entrepreneurs compétents, du faible volume et irrégulier des travaux et de l’insuffisance de compé-tences techniques ;

l’insuffisance de financement pour développer l’irrigation. Les institutions financières nationales n’allouent pratiquement aucun financement à long terme qui permettrait le développement de l’irrigation privée. L’État est quasiment le seul à investir véritablement dans l’irrigation grâce à des fonds provenant essentiellement de PTF ;

la variabilité de la disponibilité de l’eau liée à la mauvaise répartition spatiale et tempo-relle des pluies ;

la mauvaise conception des systèmes irrigués, l’entretien insuffisant des infrastructures d’irrigation et la médiocrité de leur gestion conduisent souvent à leur abandon ;

l’accès limité aux marchés, aux crédits et aux prestations de services en milieu rural se traduit par de faibles rendements et des recettes médiocres d’exploitation, ce qui induit un entretien et un amortissement très réduits de l’infrastructure d’irrigation ;

l’insuffisance des capacités de planification et de suivi/pilotage du secteur. Les capacités de suivi et de coordination de l’administration sont réduites à cause de l’insuffisance en personnel et de son faible niveau de formation, des problèmes logistiques et de la fai-blesse du niveau des rémunérations ;

les cadres de concertation non-fonctionnels au niveau local, régional et national ; la faible harmonisation des stratégies de promotion, plus particulièrement des stratégies

qui concernent la production agricole, sa conservation et la transformation des produits agricoles. Il s’ensuit des coûts de transaction élevés, un faible niveau d’information des

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acteurs sur les opportunités de marché et une faible concertation entre les acteurs pu-blics et privés.

Le PNIP (2012), de par son objet, est un cadre national fédérateur pour tous les intervenants et notamment les PTF. Il vise à contribuer à une exploitation économiquement rentable et durable des AHA à travers une production adaptée au besoin des consommateurs. Il cherche à favoriser la création d’emplois, la production de valeur ajoutée et de revenus addi-tionnels par l’exploitation des potentialités liées à la conservation, la transformation et la commercialisation des produits compétitifs issus de l’IP.

Le Programme National de l’Irrigation de Proximité (PNIP) vise à l’échéance de dix ans, la création de zones de production agricole irriguées, rentables, exploitables et gérables, de façon autonome et durable, par potentiellement trois millions de personnes à travers l’amé-nagement de 126 000 ha.

L’IP dans le contexte malien, s’articule autour de cinq types d’aménagements suivants : les petits périmètres irrigués villageois ; les bas-fonds et plaines inondables ; les systèmes de décrue dans les lacs et mares des zones lacustres ; les petits périmètres maraîchers ; les épandages d’eau et de rétention d’eau dans les oueds et les oasis. Elle touche six (6) ré-gions du Mali à savoir Kayes, Koulikoro, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou.

Dans le cadre du PNIP, est définie comme irrigation de proximité tout aménagement hydro-agricole identifié et réalisé avec l’implication des communautés locales, inscrit dans les plans locaux de développement et visant à créer des zones de production agricole rentables, ex-ploitables et gérables de façon autonome et durable par les communautés.

1.2 Le programme PASSIP : raison d’être et ambitions dans le contexte de l’IP au Mali. Composantes et perspectives

La coopération technique allemande appuie le Mali dans l’atteinte des objectifs du PNIP (2010-2020) à travers le Programme d’Appui au Sous-secteur de l’Irrigation de Proximité (PASSIP).

L’objectif global du PASSIP est de faire en sorte que la population rurale travaillant dans l’irrigation de proximité améliore sa situation économique et nutritionnelle.

D’une durée de quinze ans (2008-2023), le PASSIP intègre totalement le Programme Natio-nal d’Irrigation de Proximité ou PNIP (2012-2021) et son concept « apporter une réponse adaptée aux préoccupations réelles des populations cibles qui participent à toutes les étapes de réalisation des infrastructures et en assurent aussi leur exploitation et leur entretien de façon autonome et durable ».

Le PASSIP comporte 4 composantes :

Composante 1 : Appui à la Direction Nationale du Génie Rural (DNGR) pour la mise en œuvre du PNIP qui vise la consolidation des résultats et expériences des phases précé-dentes et la mise en œuvre durable du PNIP en tant que cadre fédérateur pour l’irriga-tion de proximité

Composante 2 : Formation professionnelle de prestataires publics et privés ainsi que de paysans démultiplicateurs en irrigation de proximité, mis en œuvre par le groupement AFC-ECO qui prévoit le renforcement des capacités techniques et pédagogiques de ces acteurs

Composante 3 : Fonctionnalité et mise en valeur des AHA et valorisation des produits issus de l’IP qui vise la transmission et l’application des connaissances relatives à l’ex-ploitation et l’entretien des AHA, l’amélioration de la production agricole, la transforma-tion et commercialisation ainsi que l’amélioration de la situation alimentaire et nutrition-nelle au niveau des groupes cibles

Composante 4 : Gestion durable des aménagements hydro-agricoles et valorisation des produits de l’IP dans le Delta intérieur du Niger.

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Le programme collabore avec l’Union Européenne et le ministère des Affaires Mondiales Canada dans le cadre de deux coopérations déléguées.

Le groupement AFC-ECO a été mandaté pour la mise en œuvre de cette étude E4 dans le cadre du PASSIP.

Outre les projets IPRO/IRRIGAR et IPRO/REAGIR, le PASSIP suit également les trois pro-jets IP i) à Bandiagara et Bélédougou (IPRODB), ii) dans le Delta intérieur (IPRODI) dans la région de Tombouctou et à Youwarou et iii) à Sikasso IPROSI.

1.3 Rappel des TDRS et résultats attendus de E4Pour rappel, l’objectif de l’étude est d’identifier, évaluer et analyser l’introduction des sys-tèmes performants et durables d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation adaptés aux systèmes de production en IP dans les zones d’intervention du PASSIP.

Les TDRS sont rappelés en annexe 1.

Les tâches demandées sont :

réaliser des enquêtes auprès de différentes structures (services techniques, chambres d’agriculture, PTF, ONG, organisations d’exploitants) pour recueillir leurs avis concer-nant les insuffisances et faiblesses des systèmes et moyens actuellement utilisés et leurs propositions d’amélioration ;

établir une synthèse analytique des systèmes de production et des systèmes d’irrigation correspondants qui sont prédominants ;

analyser les capacités de gestion des systèmes d’irrigation par les exploitants ; faire l’état des lieux des systèmes d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation dans la

zone d’intervention ; identifier et évaluer les systèmes innovants, économiquement et techniquement perfor-

mants et durables d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation ; déterminer les conditions d’adaptation des systèmes performants et durables d’exhaure

et de distribution identifiés ; proposer des systèmes performants et durables sur un plan technique et économique

que le PASSIP pourra expérimenter dans ses zones d’intervention ; développer des propositions de développement ou de perfectionnement des systèmes

d’irrigation des petits périmètres maraîchers tenus par des femmes ; déterminer un plan d’introduction qui pourrait faciliter l’implantation de systèmes perfor-

mants et durables d’exhaure et de distribution identifiés ; développer des recommandations techniques et stratégiques concernant l’innovation

des systèmes d’irrigation à l’attention des services techniques, des ministères concernés et des partenaires techniques et financiers ;

développer les fiches techniques des systèmes proposés ; Identifier les besoins de formation des exploitants, et de recherche d’accompagnement

éventuelle ; élaborer un programme de mise en œuvre des activités test d’introduction pour les diffé-

rentes strates d’exploitations dans les zones d’intervention du PASSIP avec une métho-dologie et un plan de suivi d’avancement et des effets ;

Clairement, il est demandé ici d’évaluer la performance technique et économique ainsi que les conditions de la mise en place de systèmes alternatifs d’exhaure et d’irrigation comme les pompes solaires, les systèmes d’irrigation californiens, goutte à goutte ou encore basse pression.

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1.4 Approche méthodologique et déroulement de la missionL’approche méthodologique reprise aux TDRS a consisté à :

tenir une réunion de clarification des TDRS de l’étude avec l’équipe du PASSIP, en dé-but de mission ;

procéder à une revue bibliographique sur les thématiques ; proposer un plan de travail pour les rencontres avec les personnes-ressources, les

structures de recherche travaillant sur la question ainsi que les organisations de la so-ciété civile intervenant dans les différents domaines ;

présenter une approche méthodologique solide des études, pour validation par l’équipe PASSIP ;

effectuer des missions de terrain pour collecter les données auprès des exploitations IP, sur les potentialités de production et marché en période d’hivernage, sur les moyens d’exhaure disponibles sur le marché et les conditions d’adaptation des moyens d’ex-haure identifiés rentables, avec une attention spéciale pour ceux utilisables par les ex-ploitantes de PPM ;

produire et présenter (restitution) un rapport préliminaire lors d’un atelier de validation regroupant les services techniques, les autorités administratives, les partenaires tech-niques et financiers, les ONG concernées, les organisations de la société civile, etc. ;

produire un rapport final avec les résultats des analyses, une proposition viable pour les tests d’innovations et des recommandations techniques et stratégiques.

La démarche proposéeLa démarche méthodologique pour l’implémentation de l’étude, a été participative, inclusive et a compris également des visites de sites dans trois régions pour l’équipe TL/EH (team leader/expert hydrologue) et cinq régions pour les enquêteurs. Elle s’est focalisée sur les termes de références transmis aux consultants. D’autres références comme les documents de politique nationale et de stratégie sur l’irrigation au Mali, des études et des rapports d’éva-luation réalisés par la GIZ ou par d’autres donateurs et institutions nationales, la recherche documentaire sur le WEB, les expertises des consultants engagés et des personnes res-sources rapprochées ont été consultés pour la constitution de la base de données documen-taire reprise en annexe. Les différents modes d’organisation de la production : exploitant/irri-guant individuel, coopératives, associations, les organismes de développement actifs dans les systèmes irrigués, les politiques et projets, les structures prestataires et fournisseurs spé-cialisés dans la conception, la fourniture et la pose des systèmes d’exhaure et d’irrigation été rencontrés et écoutés pour arriver aux résultats attendus de la mission.

Sur le plan technique, la démarche SWOT a été privilégiée (forces, faiblesses, menaces et opportunités).

Sur le plan des ressources humaines propres à la mission, il était prévu 30 HJ pour le chef d’équipe, 25 HJ pour l’expert hydrologue et 100 HJ à raison de 10 HJ/enquêteur pour 10 enquêteurs.

La démarche proposée s’articulait autour de 4 phases principales déclinées comme suit et dont le contenu essentiel est repris ci-après :

Déroulement de la mission1. Phase de préparation de la mission

1.1 Communication avec les responsables PASSIP/AFC/EH/Personnes ressources

Le démarrage effectif de la mission a été fixé au 4 avril 2019.

Au cours de la deuxième semaine d’avril, de nombreux contacts et démarches ont été enga-gées par les Team Leader(TL) et Expert Hydrologue(EH) pour identifier des candidats en-quêteurs en adéquation avec les exigences de la mission (minimum bac+2 dans domaine agricole avec minimum ans d’expérience professionnelle).

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Parallèlement des informations ont été collectées sur des services techniques, des struc-tures actives dans le domaine de l’IP, notamment le CIV ou encore le PAFA ou encore des sociétés présentes dans le matériel d’irrigation au Maroc.

1.2 Revue documentaire

1.3 Brouillon et planning de formation à destination des enquêteurs

Utilisés comme support à la formation des enquêteurs réalisée le 16 avril 2019.

2. Phase de terrain

Cette phase a pour objectif principal de collecter et d’analyser les données recueillies tant à Bamako que dans les 5 régions retenues : Sikasso, Mopti, Ségou, Kayes et Koulikoro.

D’une durée totale de trois semaines, la première semaine a été consacrée principalement au briefing de début de mission, aux visites des structures et personnes ressources à Bama-ko et à la formation et au lancement des équipes de collecte. Elle a été sanctionnée par une aide-mémoire de démarrage.

La deuxième semaine a été principalement occupée par les visites de terrain dans les ré-gions et le travail des enquêteurs.

La troisième semaine a vu la synthèse de l’exploitation des données, la rédaction de l’aide-mémoire et la restitution sous forme d’atelier des résultats de la mission. Ce dernier a été réalisé le 3 mai.

2.1 Briefing de démarrage

A eu lieu le 15 avril 2019 (Cfr. compte rendu en annexe 3 et 4).

2.2 Formation des enquêteurs

Le support de formation et le guide d’entretien conçus par le binôme TL/EH ont permis d’éla-borer les fiches d’enquête dont la version finale a été validée de façon participative lors de la formation réalisée le 16 avril.

Il avait été prévu de former 10 enquêteurs, à raison de 2 enquêteurs par région, qui ont été amenés à collecter des données au sein de leur région d’affectation pendant 8 jours. Un autre jour avait été prévu pour la formation et un autre pour l’exploitation participative des résultats des enquêtes (total : 10 HJ x 10 enquêteurs).

L’ambition était de collecter une vingtaine de fiches d’enquête par région de façon à dresser un diagnostic qualitatif crédible des AHA existants, à savoir des contraintes, opportunités, atouts et menaces quant aux types, à l’utilisation et à la gestion des systèmes d’exhaure et d’irrigation dans chaque zone investiguée. Ces données ont été déclinées en fonction des modes d’organisation des producteurs, des spéculations agricoles, du type d’AHA et de la taille des superficies emblavées. Les innovations technologiques implémentées et les condi-tions d’appropriation et de diffusion y liées ont été également étudiées et ont constitué un focus pour développer des propositions de diffusion éventuelle.

Au vu de la disparité des situations relatives aux AHA et systèmes d’exhaure/irrigation exis-tantes entre régions et au sein même de celles-ci, il n’a pas été envisagé de mettre en place un dispositif statistique contraignant qui n’aurait au vu des moyens mobilisés pour les en-quêtes qu’un intérêt et une crédibilité très limités.

2.3 Visites de terrain 

Les visites de terrain s’entendent comme les rencontres sur le terrain avec les acteurs tant institutionnels que privés, PTF, ONG, associations et projets actifs dans l’IP aussi bien à Ba-mako qu’en région. Ont été ciblés également, les AHA d’intérêt majeurs dans les 5 régions de Kayes, Ségou, Koulikoro, Mopti et Sikasso; les régions de Tombouctou et Gao étant écar-tées pour des raisons sécuritaires.

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Les TL/EH ont accompagné les enquêteurs dans leurs démarche et investigations afin de renforcer leurs capacités, veiller au bon déroulement des enquêtes et récupérer les fiches d’enquête pour leur exploitation.

2.4 Exploitation des données

Trois jours de travail avaient été prévus pour finaliser l’analyse des données collectées lors des entretiens dont un jour en compagnie des enquêteurs afin de compléter les informations plus lapidaires ou manquantes. Cette phase dut malheureusement être écourtée, les der-nières fiches d’enquête n’étant rendues que le 2 mai et la restitution partagée avec les en-quêteurs n’ayant eu lieu que le 1 mai.

2.5 Elaboration et restitution de l’aide-mémoire

Trois journées avaient été prévues pour la rédaction de l’aide-mémoire et l’élaboration du power point y afférent. Effectivement, ces trois jours ne furent réduits qu’à un seul.

La restitution prévue le 3 mai eut bien lieu ce jour-là. (Cfr. le compte rendu et la liste de pré-sences en annexes 5 et 6).

3. Phase de rédaction du rapport préliminaire

Une période de 4 jours de travail avait été prévue pour réaliser la rédaction du rapport préli-minaire à la suite de l’atelier de restitution.

Ce rapport présenté au mois de juin reprend l’analyse et la synthèse des données collectées lors de la mission et prend en compte les remarques et commentaires émis par les parties prenantes lors de la restitution.

Vu la masse d’informations issues des enquêtes à traiter, le temps imparti pour réaliser ce rapport a été largement dépassé.

4. Phase de rédaction du rapport définitif

Il était prévu que cette phase se déroule au domicile du Chef de Mission et comprenne la rédaction du rapport définitif en intégrant les observations reçues par les différentes parties concernées.

Un seul jour était programmé pour intégrer et répondre aux commentaires émanant du client.

Force est de constater qu’au vu du nombre très important de remarques et demandes de complément d’information émanant du client (plus de 150) transmises à la fin juin 2019 dans un premier temps et puis par la suite au 30 juillet 2019 (nouvelles demandes ou corrections non transmises lors du premier jet), le temps passé par le Team Leader et l’Expert Hydro-logue à répondre à ces commentaires a pris plus de 7 jours de travail additionnel non pré-vus.

Au-delà, nous déplorons malheureusement que certaines de ces remarques se soient avé-rées pas toujours en phase avec non seulement les commentaires et questions et plus géné-ralement l’accueil et les remerciements exprimés au cours de la restitution du 3 mai par la très grande majorité d’intervenants, mais aussi sur le fond avec le propos et l’étendue de l’étude.

Exceptés les limites de déplacement imposées par le contexte sécuritaire, les contraintes liées au recrutement des enquêteurs, et le temps effectif pour analyser les données collec-tées et surtout la rédaction du rapport définitif, la mission n’a pas rencontré de problèmes majeurs. Elle remercie les acteurs et partenaires du PASSIP pour la franche coopération, la disponibilité et pour l’appui organisationnel sur le terrain qui ont permis d’exécuter la mission dans de bonnes conditions.

Le calendrier prévisionnel qui a été globalement respecté (excepté le temps imparti pour la rédaction du rapport définitif), le programme de formation des enquêteurs, le compte-rendu de leur journée de formation, les fiches d’entretien (questionnaire) sont disponibles pour in-formation en annexe 8.2 (aide-mémoire de démarrage).

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1.5 Eléments de terminologieSuite aux remarques formulées par certain sur l’utilisation de la terminologie correcte en ma-tière d’irrigation, il a semblé utile à la mission de préciser les éléments suivants.

Dans les actes de la Consultation sur l’irrigation en Afrique (Lomé, Togo, 1997) le terme « irrigation » a été défini comme « l’application d’eau complémentaire à celle fournie directe-ment par les précipitations naturelles pour la production agricole ».

Bien que clairement définie, l’irrigation n’a pas été vraiment identifiée ni distinguée du vaste domaine des activités de développement hydraulique, telles les constructions majeures et mineures pour la collecte, le stockage, le transport et la distribution de l’eau, la réalisation des forages et les pompages.

Un système d’irrigation comprend des canaux et des ouvrages pour transporter et distribuer l’eau aux utilisateurs. Il existe essentiellement deux catégories de systèmes d’irrigation: les réseaux de canaux à ciel ouvert et les réseaux de conduites sous pression.

Les systèmes d’irrigation par conduite sous pression sont classés selon la pression requise pour leur fonctionnement, la méthode de distribution de l’eau à la plante et le type d’installa-tion (fixe à temporaire).

La méthode de distribution de l’eau est la manière dont l’eau est distribuée aux plantes. On distingue:

l'irrigation par aspersion (au-dessus des cultures) ; l'irrigation de surface (sillon, bassin, planche, etc.) ; la micro-irrigation (irrigation localisée) par goutteurs, mini-diffuseurs, barboteurs, micro-

jets, etc. L’eau est livrée aux plantes sans être répartie sur la totalité de la surface, mais appliquée à faible dose sur une surface limitée autour des plantes.

Les distributeurs d'eau définissent généralement la catégorie de système et, dans la plupart des cas, le type d’installation (GAG, aspersion).

Les systèmes d’irrigation comprennent diverses sortes de conduites, raccords de conduites, valves et autres équipements selon le type de système et d’installation.

LES SYSTEMES D’EXHAURE (POMPAGE)

Les systèmes d’exhaure sont souvent classifiés selon le principe mécanique utilisé pour l’élévation de l’eau: élévation directe, déplacement, création d’une énergie cinétique, utilisa-tion de la poussée d’un gaz ou gravité.

Source : MANUEL DES TECHNIQUES D’IRRIGATION SOUS PRESSION FAO 2008

Définition du terme système : ensemble ordonné d’éléments qui assurent une fonction, qui concourent à un but ou encore ensemble d'éléments considérés dans leurs relations à l'inté-rieur d'un tout fonctionnant de manière unitaire : exemple le système nerveux ou encore ap-pareillage, dispositif formé de divers éléments et assurant une fonction déterminée : exemple le système optique. Source (Larousse)

La mission entend par système d’exhaure, l’ensemble des éléments connectés en charge d’amener l’eau depuis la source d’eau jusqu’à la parcelle (pompes, calebasse, tuyaux, filtres, manomètre, instruments de mesure sur ce trajet).

La mission entend par système d’irrigation, l’ensemble des éléments connectés en charge d’amener l’eau depuis la parcelle jusqu’à la plante (réseau de distribution primaire, secon-

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daire, parfois tertiaire, pompes de surface/pression, technique californienne, asperseur, GAG, microbarboteurs, manomètre, instruments de mesure sur ce trajet).

Source (La Mission)

Si cette terminologie peut rebuter certains, elle a le mérite de saucissonner les probléma-tiques liées aux techniques d’exhaure, de distribution et in fine d’irrigation. Et ainsi de per-mettre d’identifier des solutions bien précises comme la mission a tenté de le faire.

2 Etat des lieux des systèmes de production agricole, d’exhaure et d’ir-rigation existants.

2.1 Synthèse analytique des systèmes de production agraires et d’irrigation dominants dans les cinq régions de Sikasso, Mopti, Ségou, Kayes et Kouli-koro

La dynamique des systèmes agricoles et d’irrigation dominants dans les cinq (05) régions d’études à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti, est influencée par le climat, l’hydrolo-gie, les sols et le mode de mise en valeur du milieu par les populations de la zone de l’étude. La conjugaison de ces facteurs permet de dégager une diversité des systèmes de culture par région d’étude avec des similarités et des particularités propres à chaque région.

2.1.1 Etat des lieux des systèmes de production agraire et d’irrigation dominants dans la région de Kayes

Zone sahélienne (steppe), pluviométrie comprise entre 400 à 500 mm par an

Les populations de ces zones, avec l’appui des projets et ONG ont initié des micros planta-tions fruitières et du maraîchage de contre saison le long des cours d’eau temporaires et certains lits d’écoulements bénéficiant des petits aménagements de captage d’eau (micro barrages, seuils d’épandage et surcreusement de mares). Les principales cultures légu-mières (échalotes/oignon, chou, pomme de terre, patate et feuilles de niébé) sont irriguées à partir des puits à grand diamètre ou des forages (PPM) en exhaure manuel ou avec un kit de pompage solaire. La contrainte demeure l’insuffisance de la ressource en eau et la qualité de l’eau utilisée. Les forages actuellement utilisés n'ont pas la vocation dévolue à l'agriculture irriguée, le débit d'exploitation est faible et sert à la consommation humaine. Dans ces zones, il est important de mettre l’accent sur la maîtrise des eaux de surface dans les plaines et vallées pour améliorer l’alimentation des nappes.

Le centre de la région de Kayes (Compris entre le 13° et 14° Nord) avec une pluvio-métrie moyenne annuelle comprise entre 500 mm à 700 mm par an

Cette zone regroupant les cercles de Kayes (Sud, centre), Bafoulabé, le nord du cercle de Kéniéba, le sud du cercle de Yélimané, est traversée par le fleuve Sénégal et ses affluents. Ces vastes étendues de terre sont d’excellentes terres agricoles où domine le système de culture de décrue. Les superficies cultivées en maïs, sorgho et niébé associés au sorgho, varient en fonction de l’intensité des crues et du rythme de la décrue qui libèrent progressive-ment les zones de décrue. La production est surtout autoconsommée et les excédents de production sont quasi nuls. Les aménagements de la vallée portent sur les micros barrages pour renforcer la crue du marigot, la recharge des nappes, l’épandage d’eau et de limons dans les riches vallées de la Térékollé, Kolimbiné et Gari pour la pratique de la décrue. Ce type d’aménagement est le moins coûteux et le plus avantageux économiquement. Actuelle-ment les zones soumises à l’influence de ces aménagements sont valorisées en maïs de décrue, sorgho, courge et en maraîchage de contre saison. Là, où l’eau des micros barrages à tendance à se pérenniser jusqu’à la saison prochaine, des exploitations familiales et des jeunes achètent des motopompes chinoises ou la Marque Robin pour faire de la banane, des oignons et du gombo en double culture.

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Le long des cours d’eau, des exploitations familiales et des groupements font de la petite irrigation avec l’appui des organismes de développement ou sur fonds propre (PPIV). Il existe un nombre important de PPM sur puits ou en kit de pompage solaire.

Le Sud de la Région de Kayes (12° et 13 ° Nord) avec 700 mm à > 800mm zone soudano-guinéenne

Les facteurs de l’intensification agricole (engrais, charrue attelée) sont largement utilisés. Les champs de maïs sont localisés dans les plaines alluviales et plateau en rotation avec le coton. Le sorgho est cultivé généralement sur les flancs de massif ou sur le plateau.

Dans les vallées, les paysans font du riz de bas-fonds dans la partie inondable, la tomate hivernale et les plantations fruitières sur les parties hautes de la vallée. Après la récolte du riz de bas-fonds, certains hommes font du maraîchage de manière intensive (oignon gros bulbe, tabac, tomate, aubergine) pour la commercialisation avec des petites motopompes installées sur des puisards de faible profondeur (1 à 2 mètres). Cette nouvelle forme de pro-duction est très rentable. Elle prend de l’ampleur avec l’utilisation des motopompes de marque chinoise dans les basfonds, marigots et le long des affluents du fleuve au sud de Kayes (Kita et Kéniéba).

Les figures suivantes illustrent quelques tendances observées dans la région de Kayes qui sont à relativiser dans la mesure où, comme indiquée dans la méthodologie, la démarche choisie pour les enquêtes n’est pas une approche statistique quantitative, mais qualitative, l’échantillonnage n’est donc pas aléatoire et représentatif d’une situation objective.

Figure 1: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière

propriétaire Locataire Colocation0

2

4

6

8

10

12

Nombre exploitants

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Kayes (AFC –Avril 2019)

9

Sur 20 exploitations enquêtées en IP dans la ré-gion de Kayes, l’accès au foncier est le suivant :

50% des exploitations agricoles familiales et coopératives ou associations sont proprié-taires de terre,

10% des structures enquêtées sont locataires. Ce sont des exploitants qui établissent des accords d’exploitation des terres avec les dé-tenteurs du droit de propriété contre rémuné-ration ou accord symbolique

Et 40% sont colocataires, la plupart sont des organisations de base, qui assurent la coges-tion des terres avec les propriétaires déposi-taires du droit d’usage.

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Figure 2: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Kayes

Oignon Banane Gombo arachide frais

echalote Céléri Laitue0

10

20

30

40

50

60

nombre d'exploitation surface en hectare Ha

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Kayes (AFC –Avril 2019)

L’Oignon Violet de Galmi est la principale production maraîchère en irrigation de proximité dans la région de Kayes en termes de surfaces exploitées et de nombre pratiquants. Les exploitants se sont spécialisés dans la production de semences sur cette filière. La banane dont le cycle cultural est de neuf (9) mois vient en deuxième position dans les spéculations à haute valeur. Le gombo est cultivé en contre saison chaude comme spéculation maraîchère.

Figure 3 : Comparaison des superficies par type d’exploitation à Kayes

nombre enquté en %du total Surface totale surface moyenne

Extrême< Extrême>0

10

20

30

40

50

60

70

80

Familial Collectif Individuel

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Kayes (AFC –Avril 2019)

10

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Figure 4: Calendrier cultural de la région de Kayes

Mois Cultures

Période de Récolte

Coton

Semis récolte

Tomate

Pépniére Confcetion planches, repiquage et entretiens

Recolte

epandage engrais

Cultures maraïchéres(contre

netoyage

Maîs hivernale

Mil -Sorgho

Cultures de decrue

récoltte Semis Sarclo - buttage

entretiens culturaux

Calendrier cultural des productions en cultures scèches et les productions en valeur en dans la région de kayes -MaliJanvier Février Mars Avri l Mai Juin Jui llet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Cycle cultural du coton -Kayes sud(kita)

Fin récolte

Semis Croissance(tallage -formation capsule)

Semis récolte sémis

Entretiens culturaux

Cycle cultural du maïs en Kayes sud

récolte

Cycle cultural du Mil/sorgho kayes sud

semis

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Kayes (AFC –Avril 2019)

2.1.2 Etat des lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la région de Koulikoro

Les systèmes de production de la région de Koulikoro sont très diversifiés. Le Nord de la Région qui couvre le 1/3 de la superficie, est dominé par l’élevage et les cultures sèches (mil précoce et sorgho) avec 400 à 500 mm de précipitation annuelle. Cette zone couvre les cercles de Nara dans son intégralité, Banamba, le Nord de Kolokani. Les femmes cultivent l’arachide, l’oseille de guinée (dah). Des coopératives et unions font la culture du sésame. Beaucoup d’organisations de femmes font du maraîchage dans les PPM en utilisant les nappes d’eau de surface (puisards), d’autres ont bénéficié de l’appui des projets et disposent des PPM clôturés avec du grillage et alimentés en eau par un forage équipé de pompe so-laire connecté à des bassins d’eau ou des robinets équipés de raccords (RTS).

Le centre de la région de Koulikoro (cercles de Koulikoro, Kati, Banamba Sud et Kolokani sud) et le Sud de la région de Koulikoro (cercles de Kangaba et Dioila), de par leur proximité des grands centres de consommation en céréales et les besoins des aviculteurs péris ur-bains en maïs, ont amené les producteurs agricoles à intensifier la production de culture cé-réalière pour répondre à la dynamique du marché.

Bien que les productions sèches citées ci-dessus contribuent beaucoup au revenu des pro-ducteurs des cercles de la région Koulikoro, il est important de souligner qu’un nombre im-portant d’acteurs au développement travaillent dans la réhabilitation et l’aménagement des basfonds et plaines pour le développement de la petite irrigation.

Les bas-fonds et les plaines aménagées sont utilisés pour la culture du riz pluvial. Le riz est cultivé en maîtrise totale dans la plaine aménagée du barrage de Sélingué et le Périmètre irrigué de Baguineda. En plus de la culture du riz, ces deux aménagements sont utilisés en contre saison pour les cultures maraîchères.

La FAO dans le cadre du projet IESA (Initiative Eau et sécurité alimentaire) a doté 82 grou-pement de producteurs de systèmes d’arrosage californien installés sur différents sources d’eau (puits, micro barrages, marigot et fleuve) pour le développement du maraîchage.

Il est à noter que les aménagements hydro agricoles réalisés par IPRO REAGIR, IPRO-DB dans les cercles de Koulikoro, Kati, Kolokani et Diola, ont bénéficié d’un accompagnement

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du démembrement de la Direction Nationale de l’Agriculture pour la valorisation à travers des protocoles de collaboration avec le PASSIP pour la conduite des Champs Ecoles paysans (CEP) autour de la culture du riz et d’autres spéculations maraîchères. Ces aménagements sont utilisés en contre saison pour la production maraîchère. Les exploitants autour de ces aménagements achètent souvent des motopompes thermiques pour la petite irrigation (Source rapport DRA Koulikoro campagne agricole 2016-2017).

Le PASSIP/CIV, a également appuyés la mise en place de 40 Champs Ecoles Paysans(CEP) pour le maraîchage dans les cercles de Koulikoro, Kati Dioila et Kolokani.

Le PAPAM a réalisé 07 petits périmètres maraîchers équipés de puits dans le cercle de Dioi-la au profit des femmes rurales (Source rapport DRA Koulikoro campagne agricole 2016-2017);

Le programme OPIB/OHVN sur financement projet BAD a réalisé la réhabilitation et aména-gement des plaines rizicoles du Mandé (Source rapport DRA Koulikoro campagne agricole 2016-2017).

Les cultures de contre saison sont aux environs des habitations à proximité des petits lits d’écoulement ou des mares.

L’agglomération urbaine de Kati et les petits barrages sur les marigots en périphérie de Kati contribuent au ravitaillement des zones urbaines en produits maraîchers.

Figure 5: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière

familiale Individuelle Collective Total0

5

10

15

20

25

30

35

40

Propriété Locataire Meteyage Total en %

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Koulikoro (AFC –Avril 2019)

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Sur 20 exploitations enquêtées en IP dans la région de Koulikoro, l’accès au foncier est le suivant :

50% des exploitations agricoles familiales, individuelles et coopératives ou associations sont propriétaires de terre. Parmi ces propriétaires foncières 20% sont des exploitants familiaux, 25% sont des exploitants individuels et 5% sont des exploitants collectifs.

10% des exploitants familiaux enquêtés sont locataires. Ce sont des exploitants qui éta-blissent des accords d’exploitation des terres avec les détenteurs du droit de propriété contre rémunération ou accord symbolique.

Et 40% sont colocataires, la plupart sont des associations ou coopératives, qui assurent la cogestion des terres avec les propriétaires dépositaires du droit d’usage.

Figure 6: Calendrier cultural des principales productions vivrières et maraîchères Koulikoro

Mois Cultures

Riz Cycle Cultural Riz de basfonds(Micro barrage)

Tomate

oignon

Chou

Calendrier culturales des principales productions vivriéres et maraîchéres de Koulikoro - enquête E/I en IP 2019

Cycle cultural du maïs

Cycle cultural du coton hivernage -Diola

Cycle cultural du Mil/sorgho en zone centre

récolte

Novembre Décembre

Coton

Maîs

Mil/Sorgho

OctobreJanvier Février Mars Avri l Mai Juin Juillet Août Septembre

Croi ssance maturation

Fin récolte Urée

Semis -répiquagerécol te 2 eme cycle production oignon

Semis récol te

Semis Période de Récolte

récolte sémis récolte

montaiso, formation capsule

Semis

Cycl e du chou

roisssane maturationsemis

sémis Récolte

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Koulikoro (AFC –Avril 2019)

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Figure 7: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Kayes

oignon tomate Pomme de terre

gombo Laitue Total0

5

10

15

20

25

30

Répétion surface en (ha) moyenne < minima(ha) > maxima ( en ha)

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Koulikoro (AFC –Avril 2019)

NB : Répétition signifie que sur les 20 IP enquêtés à Koulikoro, 7 pratiquent la culture de l’oignon en priorité, 5 la tomate.

Les trois principales spéculations maraîchères à valeur commerciale sont l’oignon /échalote, la tomate et la pomme de terre. Le gombo est utilisé en deuxième culture de contre saison chaude.

Commentaire : la différence entre les surfaces cultivées à Kayes et Koulikoro, s’explique par le fait que les exploitations en IP enquêtées à Kayes exploitent dans leur majorité des PPIV contrairement à celles de Koulikoro qui exploitent des PPM dans leur majorité où la taille des surfaces exploitées est assez petite.

15

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Figure 8: Comparaison des superficies par type d’exploitation à Koulikoro

Nombre en en

quêté

en % du total

Superficie

totale

hectare

La surfa

ce moyen

ne par

exploitati

on (ha)

Extrêm

e < (h

a)

Extrêm

e > (h

a)05

10152025303540

Familial Individuel collectif

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Koulikoro (AFC – Avril 2019)

Il ressort de l’analyse des données collectées que :

L’exploitation familiale en IP cultive en moyenne 0,7 ha, les exploitants individuels en moyenne 0,29 ha. Les exploitants collectifs en IP font en moyenne 3,42 Ha/périmètre (sur l’année).

Il est à noter que l’écart type par rapport à la moyenne est très élevé pour chaque type d’exploitation.

Dans la région de Koulikoro le régime foncier observé est le suivant :

67% des exploitations familiales enquêtées en IP disposent du droit de propriété sur les terres exploitées ;

100% des exploitants individuels enquêtés sont propriétaires ; Sur les périmètres collectifs, les terres exploitées en petite irrigation sont en cogestion

avec les organes dirigeants des exploitants. Un comité de gestion est mis en place avec les autorités traditionnelles qui détiennent le droit de propriété. Une contrepartie symbo-lique est reversée comme redevance.

2.1.3 Etat de lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la Région de Sikasso

Les exploitations agricoles de cette zone sous l’influence de la CMDT ont complètement mo-difié leur système de production en passant de la culture manuelle axée sur l’abattage-brûlis sur des terres de pentes faiblement enherbées vers les années 1970 au profit d’un système dans lequel les parcelles sont mises en culture tous les ans grâce à la mécanisation, la fertili-sation organique, l’accès aux intrants et aux pesticides associant l’élevage sur la base du revenu de la rente cotonnière. La rente cotonnière et les excédents de production agricole obtenus par l’introduction de la culture de maïs plus productive que les céréales mil/sorgho, ont été capitalisés dans le bétail. La fumure obtenue du parcage permet le maintien de la

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fertilité des sols. La charrette à traction asine a facilité le transfert du fumier et des ordures ménagères vers les champs de cultures.

L’expansion de la culture du coton a été un des éléments de la diversification des systèmes de production dans le sud du Mali, où le coton vient en tête de la rotation avec les cultures céréalières (maïs, sorgho, mil souvent associé au niébé) bénéficiant de l’arrière effet des intrants minéraux associés à la fertilisation organique.

L’encadrement technique des paysans et la contribution de la recherche à travers les varié-tés de coton plus productives et adaptées au cycle pluviométrique de la zone sud ont beau-coup contribué à l’essor des exploitations agricoles de la zone.

La culture du coton conditionne l’accès des UPA aux intrants de campagne à la fois pour le coton et les autres cultures céréalières sous forme de prêts à travers les sociétés coopéra-tives de producteurs de coton (CPC) au niveau village et leurs unions au niveau national (UNCPC). Ces prêts sont directement remboursés lors de la commercialisation du coton entre les sociétés coopératives et la CMDT.

Quant aux prêts liés à la modernisation de l’exploitation agricole (achat de tracteur ou tout engin agricole), l’UPA passe par les institutions financières (Kafo-jiginè ou BNDA) à travers la facilitation de l’UN SCPC.

Cette modernisation des moyens de production s’est accompagnée par l’amélioration de l’accès aux services sociaux de base pour l’ensemble des populations du bassin cotonnier.

Bien que la politique de la CMDT mette l’accent sur le coton, l’expansion de cette culture a été un élément de la diversification des systèmes de production (maïs, mil/sorgho, riz de bas-fonds et horticulture pour les femmes, arboriculture (mangues), culture de la pomme de terre par l’utilisation de motopompe dans les bas-fonds). Les cultures horticoles et de la pomme de terre, prend de l’avantage à travers les micros aménagements de plaines et bas-fonds.

Il faut nuancer cependant le propos. En effet, cette tendance a connu des évolutions ces dernières années à cause des effets de la culture du coton sur les sols et la consommation des espaces que cette culture de rente a engendrée. Donc la diversification des systèmes de production a été plutôt favorisée par la dégradation des terres et des ressources naturelles de la zone ayant conduit à l’introduction de plusieurs autres cultures (maraîchage, arboricul-ture etc…) à côté du coton. Les arrières-effets de la production du coton au départ ne l’est plus. Ainsi, la réalisation des aménagements et leur mise en valeur a été une activité alterna-tive pour beaucoup d’exploitations agricoles.

En plus de l’engrais minéral et des pesticides pour la culture du coton, la CMDT livrait aux CPC les mêmes quantités d’intrants et de pesticides conventionnelles pour les autres cultures céréalières (maïs, sorgho, mil, riz) et une partie de cette même quantité était utilisée par les UPA membres des CPC sur les surfaces exploitées en pomme de terre. Les popula-tions de la zone cultivent beaucoup de patate douce et la production est très importante. Cette zone constitue le grenier à céréales du Mali.

Actuellement on passe à un système de subvention pour l’approvisionnement du monde rural en intrant. Dans chaque région, une commission pluri- institutionnelle est mise en place pour gérer la subvention de l’état.

Toutes les UPA de la zone cultivent de la pomme terre sur une superficie de 0,25 hectare à 6 hectares suivant la taille et le niveau d’équipement en motopompe pour 17 tonnes/hectare à 30 tonnes à la récolte pour les gros producteurs.

La valeur de la production à l’hectare de pomme de terre est de 2 à 3 millions de francs CFA, plus attractive que le coton.

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Figure 9: Calendrier cultural des productions hivernales et maraîchères de Sikasso

Mois Cultures

Période de Récolte

Riz basfonds

Tomate

Patate douce

Piment

Coton

Maîs semis

engrais

récolte étallée jusqu'en avril

Mil/Sorgho semis

Pomme de terre

Récolte 1 et 2

Semis

Riz de basfonds

Cycle cultural du maïs en zone sud

Cycle cultural du coton-Sikasso Etude E/I en IP

Juil let Août Septembre Octobre Novembre DécembreJuinJanvier Février Mars Avril Mai

Cycle cultural patate

récolte

Semis 2

croissancesemis

Croissance - maturation

sémis étallé dans le temps

Cycle cultural du Mil/sorgho en zone Sud Mali

Semis production 1 recolte1

récolteTallage, montaison et maturation

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Sikasso (AFC –Avril 2019)

Figure 10: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP à Sikasso

pomme de terre

chou tomate oignon piment riz aubergine patate0

50

100

150

200

250

Répétition surface en (ha) moyenne< minima (ha) > maxima ( en ha)

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Sikasso (AFC –Avril 2019)

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Figure 11: Comparaison des superficies par type d’exploitation en IP

Nbre de ré

pétition en %

Superficie

totale hect

are

Superficie

moyenne p

ar exploitati

on en ha

Extrêm

e < (ha)

Extrêm

e >(ha)

020406080

100

Familiale Individuelle collective

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Sikasso (AFC –Avril 2019)

Figure 12: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière

familiale Individuelle Collective Total0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

Propriété Locataire Colocataire Météyage

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Sikasso (AFC –Avril 2019)

A Sikasso, sur 20 exploitations en IP enquêtées, il ressort que:

19

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Sur 12 périmètres collectifs (coopératives d’exploitants) 8 disposent du droit de proprié-té, 4 sont en location ou cogestion : une redevance est payée annuellement par les ex-ploitants en IP au comité de gestion de l’aménagement et à la coopérative (ce montant oscille entre 10 000 FCFA à 20 000 F CFA par exploitant);

Sur 7 exploitations familiales, 6 sont propriétaires disposant du droit de propriété acquis après aménagement, une seule n’a pas la propriété et doit une redevance à chaque cycle de production ;

La seule exploitation individuelle est propriétaire.

A Sikasso, les zones aménagées (petits barrages, bas-fonds et plaines) offrent aux femmes jusqu’au jour d’aujourd’hui l’accessibilité aux terres aménagées et la possibilité aux jeunes d’utiliser les terres en contre saison.

2.1.4 Etat de lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la Région de Ségou

Le système de production de la région de Ségou se singularise par les grands aménage-ments à l’Office du Niger pour l’intensification de la riziculture avec la maîtrise de l’eau (Sé-gou, Macina, Niono) et l’aménagement sur le Bani dans la zone de Bla. La zone exondée (hors fleuve) se caractérise par un système de culture dominé par le petit mil, le sorgho et le coton à cycle court (peu productif). Le coton et le maïs sont cultivés dans des plaines et bas-fonds en rotation annuelle. Les cultures de contre saison sont aux environs des habitations à proximité des petits lits d’écoulement ou des mares. Des plantations fruitières sont érigées le long du fleuve à Ségou.

La région est considérée comme une zone de production du petit mil, les cercles de Bla, Tominian et San produisent plus et ravitaillent les centres urbains en céréales.

Figure 13: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière

familiale Individuelle Collective Total0

5

10

15

20

25

Propriété Locataire Meteyage Total en %

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Ségou (AFC –Avril 2019)

20

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Dans la région de Ségou le régime foncier observé est le suivant :

35% des exploitations familiales enquêtées en IP disposent du droit de propriété sur les terres exploitées ;

30% des exploitants individuels enquêtés sont propriétaires des terres exploitées en IP ; 15% des exploitants collectifs en IP sont propriétaires de terres (2 coopératives et 1 as-

sociation) ; 15% autres exploitants collectifs sont locataire de terre (2 Associations et 1 coopérative), 5% est en métayage sur terre (1 coopérative)

Figure 14: Calendrier cultural des productions sèches et cultures en IP dans la région de Sé-gou

Mois en décadeCultures

semis

Riz

Gombo

Patate

Carott e

Banane

pomme de tere

Papaye

Piment

Comcombre

Haricot vert

Tomate

cycle de haricot vert

SemiRecolte

Cycle du comcombre

Cycle de production du papaye

Maîs

Mil/Sorgho montaison tallage et maturation

Récolte

récolte semis

Coton

Juil let Août Septembre Octobre Novembre

Croissance maturation

Cycle cultural du coton

Cycle cultural du maïs

Mai Juin

récolte

récolte

Cycle cultural du Mil/sorgho en zone Nord-est

cycle cultural du riz

Cycle de production du banane

SemiRepiquage Récolte

Semi -RepiquageRecolte

Semirécolte

Cycle du carotte

Semis

Janvier Février Mars Avri l

Semis engrais

Maturation Semis

Décembre

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Ségou (AFC –Avril 2019)

21

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Figure 15: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Ségou

Pomme de terre

Gombo oignon Piment Tomate Laitue Orange0

2

4

6

8

10

12

14

16

Répétition Surface en (ha) Moyenne < minima (ha) > maxima (en ha)

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Ségou (AFC –Avril 2019)

Figure 16: Comparaison des superficies par type d’exploitation en IP à Ségou

Nombre en %

superficie

total

en ha

Superficie

moy / ex

ploitation

Extrèm

e minima <

Extrèm

e maxi

ma >0

102030405060708090

100

Familiale Individuel Collectif

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Ségou (AFC –Avril 2019)

22

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2.1.5 Etat de lieux des systèmes de production agraires et d’irrigations dominants dans la Région de Mopti

Le système de production agricole de la région est très diversifié : il est dominé par le petit mil en zone du Séno (Mopti, Bankass et Koro) faisant de la région le grenier en mil. La culture du riz occupe des vastes étendues submersibles par la crue du fleuve Niger de par sa position (Delta). Le riz est cultivé en submersion libre et contrôlée. La culture du riz béné-ficie de l’appui de l’Office Riz Mopti. Il existe un nombre important de PPIV aménagés le long du fleuve. Avec la mise en valeur du PPIV, le rendement du riz passe de 0,8 à 1,5 T/ha (sur les plaines d’inondation) et de 4,5 à 5 T/ha de paddy dans les zones aménagées avec maî-trise de l’eau (PPIV le long du fleuve) (Source : étude capitalisation des IESA –FAO juin 2011).

Le Riz est la deuxième céréale la plus cultivée dans la région de Mopti (44%) de superficies et vient également en deuxième rang en termes de volume (Rapport DRA Mopti campagne agricole 2016 -2017) après le petit mil. Les principales zones de production du riz dans la région, sont les cercles Mopti, Djénné, Ténenkou et Youwarou.

D’autres cultures telles que le fonio, l’arachide et voandzou sont cultivés en zone exondée.

Dans les conditions du pays Dogon, avec l’extension des superficies irrigables à partir des retenues des petits barrages, il est apparu la nécessité de l’intensification par l’amorce de l’introduction de techniques modernes d’irrigation dans le maraîchage. Le premier pas dans cette dynamique a été l’introduction, à partir de 2003, de petites motopompes comme moyen d’exhaure de l’eau d’irrigation dans la retenue. Cette petite irrigation à partir de retenue d’eau de surface fait de la région une importante zone de production de l’échalote au Mali.

Figure 17: Accès des Exploitants en IP à la propriété foncière

Familial individuel collectif Total0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

propriétaire Locataire Métayage Colocataire

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Mopti (AFC –Avril 2019)

A Mopti, sur 20 exploitations en IP enquêtées, il ressort :

Sur 12 périmètres associatifs (associations d’exploitants) 10 disposent du droit de pro-priété, 2 sont en Métayage 

Sur 7 exploitations familiales, 6 sont propriétaires et une famille n’est pas propriétaire. Elle exploite la parcelle en contre saison en oignon et libère la parcelle au propriétaire en hivernage qui cultive du petit mil et profite de la fumure apportée.

La seule exploitation individuelle est en colocation.

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Figure 18: Calendrier cultural des productions sèches et cultures en IP dans la région de MoptiMois en décadeCultures

semis

Riz

Aubergine

Chou

pomme de tere

Piment

Nérica PIV

Céléri Cycle cultural du célérie

Poivre

Oignon

Gombo

Tomate

DécembreJanvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre

récolte

Cycle du chou

Mil/Sorgho

Cycle cultural du Mil/sorgho

cycle cultural du riz

Semi -RepiquageRécolte

Cycle de oroduction du Nerica

Semi- RepiquageRécolte

Semi - RépiquageRécol te

Cycle cultural du poivre

SemiRépiquage Récolte

Cycle cultural du Gombo

Repiquage Récolte Semi

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Mopti (AFC –Avril 2019)

24

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Figure 19: Spéculations dominantes à valeur commerciale en IP de Mopti

échalote Laitue Tomate Riz gombo poivron0

5

10

15

20

25

30

Répétition surface Moyenne <minima(ha) > maxima(ha)

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Mopti (AFC –Avril 2019)

Figure 20 : Comparaison des superficies par type d’exploitation en IP de Mopti

Nombre en %

superficie

totale

en ha

Superficie

moy / ex

ploitation

Extrèm

e minima <

Extrèm

e maxi

ma >0

102030405060708090

100

Familial Individuel Collectif

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Mopti (AFC –Avril 2019)

25

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2.1.6 Accès comparé à la terre dans les cinq régions pour les femmes et les jeunes

Figure 21: Accès des femmes et des jeunes à la terre dans les 05 régions d’études

Femmes Jeunes Femmes Jeunes Femmes Jeunes Femmes Jeunes Femmes JeunesKayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti

Régions

0

5

10

15

20

25

Oui Non en %

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans la région de Mopti (AFC –Avril 2019)

Il ressort des données collectées dans le cadre de cette enquête :

A Sikasso, les femmes et les jeunes ont un accès relativement aisé aux terres de plaines et bas-fonds aménagés. En outre sur les 20 exploitations en IP pour lesquelles les données ont été collectées, 13 sont des coopératives formelles avec un niveau de structuration élevée. Il existe à Sikasso des coopératives mixtes où se fédèrent à la fois les femmes et les hommes autour des aménagements, l’accès aux terres nécessite un double paiement : un paiement auprès du comité de gestion de l’aménagement qui co-gère le foncier avec la coopérative et un autre paiement auprès de la coopérative pour faire face aux charges de fonctionnement.

A Kayes et Koulikoro, les femmes ont un accès à la terre plus aisé que les jeunes pour les cultures hivernales et de contre saison.

A Mopti l’accès des femmes et des jeunes aux terres aménagées est le même et relati-vement aisé. L’accès des jeunes à la terre dans la région de Mopti est plus facile que dans les 03 autres régions (Kayes, Koulikoro et Ségou).

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2.1.7 Distribution géographique des différents types d’AHA (Aménagements Hydro Agricoles)

Les AHA dominants dans les cinq régions d’étude sont consignés dans le tableau ci-des-sous.

Région de Kayes : les aménagements dominants sont :

Les PPM, Les petits barrages (60% des aménagements en micro barrage sont à réhabiliter) Les Petits Périmètres Irrigués Villageois PPIV (pas nombreux) mis en valeur par

les associations ou les coopératives villageoises et les PI (Périmètre irrigué) de type exploitation familiale ou individuelle sont installés le long des cours d’eau ou d’eau de surface quasi pérenne.

Koulikoro : les aménagements dominants sont :

PPM (Petits périmètres maraîchers) : les sources d’eau peuvent être des puits à grand diamètre ou puisards (nappe phréatique de surface), les forages ou autres sources (rivière, barrages de retenue d’eau) ;

Petits barrages réalisés sur des cours d’eau pour divers objectifs : recharge de la nappe phréatique, développement de la petite irrigation.

Sikasso : les aménagements dominants sont : Les mares et les seuils d’épandage pour la riziculture, en saison sèche, des pui-

sards sont réalisés pour la culture de la pomme de terre et autres spéculations maraîchères avec utilisation des petites motopompes pour l’exhaure de l’eau,

Les petits barrages de retenue d’eau, La submersion contrôlée, La submersion libre

Ségou : Les PPM/PM, sont alimentés par des puits à grand diamètre, des puisards ou des

forages dotés en moyen d’exhaure solaire, le goutte à goutte et le RTS; Et une vingtaine d’aménagement en maîtrise totale pour la riziculture.

Mopti : Petits barrages, PPM/PM, PPIV et PIV, installés le long du fleuve ou des sources d’eau de surface perma-

nente avec des motopompes comme moyen d’exhaure et des canaux en terre damée à ciel ouvert en irrigation gravitaire ou avec tuyau californien

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Tableau 1: Distribution des aménagements hydro-agricoles par région

Types d’AHA Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Total

Nombres

Périmètre maraîcher (PM/PPM) 787 391 16 115 312 1621

Barrage 252 241 123 0 390 1006

Périmètre irrigué villageois (PIV, PI) 13 0 0 0 231 244

Digue 4 0 0 0 0 4

Digue filtrante 7 0 0 0 0 7

Mare/Seuil d'épandage, Chenal pour la riziculture

9 0 294 0 30 333

Bas-fonds 30 30

Goutte à goutte 21 3 24

Maîtrise Totale 6 20 26

RTS (Réseau à Tuyau Souple) 12 12

Périmètre moyen (3 font 1100ha) 3 3

Submersion contrôlée 95 1 96

Submersion libre 20 1 21

Total 1072 632 554 198 971 3427

Source DNGR

Tableau 2: Répartition des aménagements au sein des cinq régions repris dans les enquêtes

Type Aménagement Régions

Kayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti Total %

Barrage 1 1 0 0 11 13 13

PIV 8 6 9 9 1 33 33

PPM 5 2 2 2 3 14 14

PM 5 11 5 5 1 27 27

Submersion contrôlée 1 0 4 4 4 13 13

Total 20 20 20 20 20 100 100

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

Les 20 exploitations en IP ayant fait l’objet de collecte dans chacune des régions ont été sélectionnées lors d’une rencontre dans chaque région avec les enquêteurs, autour des thé-matiques énumérées ci-dessous suivi d’une analyse SWOT en focus groupe impliquant à la

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fois l’antenne régionale du PASSIP, les services techniques régionaux du génie rural et de l’Agriculture, les organisations des producteurs en IP dans chaque région, les projets, les ONGs et les enquêteurs.

Au cours de cette rencontre les questions relatives aux points ci-dessous ont fait l’objet d’échange : Situation des aménagements dominants dans chaque région, Situation des systèmes d’E/I dominants, Spéculations à valeur ajoutée, Mode d’organisation des producteurs dominants, SWOT sur les systèmes E/I perfor-

mants, Sites intéressants à visiter (représentatifs avec innovation)

A la lumière de cette rencontre une vingtaine d’exploitation en IP représentatives des pro-ducteurs, des AHA avec des systèmes innovants et performants en E/I ont été proposées pour la collecte de données.

Bien que la taille limitée de l’échantillon et la méthode d’échantillonnage ne permettent pas une analyse statistique objective, 20 exploitants en IP enquêtés par Région permettent de dégager une tendance du type d’aménagement dominant sur les 05 régions d’étude : les PIV (33%), suivi des PM (Périmètre maraîchers (24%), PPM (14%) et 13% pour les petits bar-rages et la submersion contrôlée.

2.2 Etat des lieux des moyens d’exhaure et d’irrigation dans la zone d’interven-tion

En plus des données collectées par les enquêteurs dans les cinq régions d’étude sur les systèmes d’exhaure et d’irrigation, le team leader et l’expert national en hydrologie ont mis l’accent sur une méthode d’analyse participative et inclusive, l’analyse SWOT. Celle-ci a été réalisée avec les structures techniques régionales, les projets et les intervenants dans E/I dans le but de faire l’état des lieux des systèmes existants en l’E/I dans l’IP.

En complément des 20 enquêtes faites par région, le T/L et l’EH ont également pris part à des rencontres sur le terrain dans 03 des cinq régions d’études (Kayes, Koulikoro et Sikas-so). C’est ainsi qu’un constat général a été fait et des situations spécifiques ont été dressées par région.

La figure et le tableau ci-dessous donnent le détail de la distribution des systèmes d’exhaure et d’irrigation observés lors des enquêtes dans chacune des régions.

Rappelons que ces données relatives à la distribution des moyens d’E/I n’ont qu’une valeur indicative qualitative et ne reflètent en rien une situation réelle de la distribution des moyens d’exhaure et d’irrigation.

Le but étant de préciser les possibilités de l’existant en matière de moyens d’exhaure/irriga-tion suivant les régions.

On remarquera que les moyens d’exhaure/irrigation rencontrés sont non spécifiques à une région donnée sauf peut-être pour ce qui est des forages à la tarière manuelle/motorisée qui sont plus spécifiques aux régions de Sikasso et Mopti où ils sont utilisés dans les bas-fonds/lits des fleuves non rocheux

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Figure 22: Distribution des moyens d’exhaure par région repris dans les enquêtes

Nbre Kayes KKRO Sikasso Segou Mopti0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Pompe à Motricité Humaine(1) Calebasse (2)Motopompe Thermique (3) Motopompe chinoise (4)Pompe sur réseau electrique(5) Pompe avec panneaux solaires (6)

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

Tableau 3: Nombre de cycles de culture en fonction de la source d’eau

  Nombre de cycles de culture par an et par région

Source d'eau Kayes KKRO Sikasso Ségou Mopti

Fleuve/rivière 2 à 3 3 2 à 3 3 3

Mare/bas fond/puisard 0 0 2 à 3 3 2 à 3

Barrage 1 1 à 3 2 à 3 0 3

Puits 1 à 3 1 à 3 1 à 3 3 3

Forage 2 à 3 2 à 3 1 à 3 2 à 3 1 à 3

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

Il ressort de l’exploitation des données, que plus la source d’eau est pérenne, plus les exploi-tants en IP ont la possibilité d’aller au-delà de deux saisons de culture par an voire envisager trois. C’est le cas des fleuves, marigots permanents et les micros barrages à durée d’exploi-tation longue.

Pour Koulikoro et Kayes, les bas-fonds, les mares tarissent d’un à trois mois après la saison des pluies et la nappe phréatique s’assèche au fur et à mesure qu’on progresse dans la sai-son sèche. L’exploitation des nappes de surface pose des problèmes pour la petite irrigation de proximité.

A Sikasso, Mopti et Ségou le niveau de la nappe phréatique dans les mares, les plaines aménagées et les bas-fonds est favorable au développement de la petite irrigation. Les po-

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pulations creusent des puisards dans les plaines et en amont des ouvrages pour la pratique de l’irrigation motorisée avec des petites moto- pompes chinoises. Les barrages de retenue d’eau, les puits à grand diamètre et les puisards réalisés dans les bas-fonds permettent aux exploitants irrigant de Sikasso et de Mopti de réaliser trois cycles de production dans l’an-née.

Les forages équipés de KIT de pompage solaire, permettent aux exploitants irrigant de pro-duire toute l’année, là où les ressources en eau sont suffisantes et les moyens d’exhaures adaptés au débit des forages.

D’autres constats ont été faits sur les AHA et moyens d’exhaure. Ainsi les aménagements IPRO sont limités à une seule valorisation, au lieu de développer d’autres utilisations en contre saison. Les cultures réalisées autour des aménagements (micro barrages) par les agriculteurs nécessitent une irrigation d’appoint pour boucler le cycle cultural.

Les PPM réalisés par le PAPAM aussi bien que ceux d’IPRO recourent surtout au puisage manuel.

Les sites aménagés, existent en nombre, mais des problèmes se posent dans la gestion de l’eau.

La structure en charge de la valorisation (DNA) pose notamment la problématique suivante dans l’exploitation des AHA en IP :

Tarissement précoce des retenues des barrages (Dogoni et Tienfala), Envasement des barrages (comblement du lit d’accumulation par les colluvions), Moyens d’exhaures autres que l’arrosage manuel trop peu répandus.

D’autres moyens d’exhaures ont été tentés :

L’éolienne était utilisée dans la zone sahélienne, elle a disparu à cause de la faiblesse des capacités techniques des usagers à assurer une maintenance correcte et l’effet ex-cessif du vent endommageant fréquemment les ailes.

Le PAPAM a installé sur des petites superficies des moyens d’exhaure en kit de pom-page solaire avec le système goutte à goutte. A cause du vandalisme (vol des panneaux solaires) et les menaces probantes, certains bénéficiaires ont préféré enlever les pan-neaux.

Figure 23: Distribution des moyens d’irrigation par région repris dans les enquêtes

Nbre Kayes KKRO Sikasso Segou Mopti0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Gravitaire(1) Californien (2) RTS (3)Goutte à goutte (4) Aspersion (5)

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

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En résumé l’état des lieux systèmes d’exhaure/irrigation se présente ainsi. Il est le reflet de la compilation des données de terrain, des nombreux échanges passés avec les techni-ciens professionnels, les institutionnels, les acteurs de manière générale de l’exhaure/irriga-tion.

Les systèmes d’exhaure sont très variables d’une région à l’autre et à l’intérieur de celles-ci.

Ils sont liés tout d’abord à la nature, à l’abondance et à la facilité d’accès à la source d’eau. Ainsi nous distinguons les eaux de surface et les souterraines.

Eaux de surface

a. Puisard (creusage manuel, tarière motorisée, manuelle) principalement dans les bas-fonds, mares et lit des fleuves, considéré ici comme une source d’eau intermit-tente ou temporaire et donc à l’interface des eaux de surface et celles qui sont sou-terraines.

Calebasse, arrosoir, bidon <> superficie très réduite 200 à 400 m2

Pompe manuelle ou à pied idem, non conçue pour l’irrigation

Motopompe chinoise/Robin

Très répandue dans toutes les régions

faible coût à l’achat < 200 000 FCFA

facile à transporter, à protéger et à réparer

durabilité économique assurée

mais pose la question de la durabilité technique, environnementale

surface cultivée réduite <> 1000-2000 m2/motopompe

possibilité de multiplier les motopompes pour agrandir les surfaces (x3, x4…)

b. Fleuve ou rivière

Motopompe chinoise/Robin (qualité>)

GMP thermique/électrique

Technologie répandue, éprouvée et appropriée par les bénéficiaires et presta-taires

adaptée à tout type d’aménagement (PIV, PM,…) et de distribution

possibilités de grande capacité d’exhaure (débits de 60 m3/h à …)

moyennes à grandes surfaces cultivées <> 2 ha à plusieurs centaines d’ha

mobile et sur flotteur

appréciée et souvent doublée dans les exploitations commerciales

durabilité technique et économique

mais durabilité non environnementale (si consommation énergie fossile)

gestion collective compliquée (redevance, gasoil)

possibilité de fonctionnement ininterrompu/solaire

investissement relativement lourd

coût de fonctionnement élevé (énergie)

Pompe solaire (pompe, panneaux et accessoires)

technologie peu présente, en cours d’adoption, durabilité technique non éprou-vée.

32

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investissement élevé voire très élevé pour les grands débits (panneaux)

prix d’acquisition des panneaux et batteries en constante diminution

retour sur investissement éventuellement long/GMP thermique bon marché

fonctionnement dépend de la radiation, limité à la journée

amortissement élevé, mais coût de fonctionnement faible

investissement aval souvent important (distribution, stockage et irrigation)

focus de nombreux projets d’E/I

moyennes à grandes surfaces cultivées <> 2 ha à plusieurs centaines d’ha

durabilité environnementale

durabilité sociale non assurée

compétence des services de maintenance/réparation en cours d’acquisition

Eaux souterraines

Puits à grands diamètres doté d’un GMP thermique

technologie répandue, éprouvée et appropriée par les bénéficiaires en gestion collective

coût d’acquisition < forage (2 à 2.5 millions FCFA)

durée requise pour la construction longue (6 à 8 mois)

nécessite souvent des infrastructures de stockage intermédiaire en aval (bas-sins)

débit souvent faible non maîtrisé et qui baisse avec la saison sèche

surface cultivée réduite <> max 15 000 m2/puits

durabilités économique et sociale non assurées en cas d’assèchement

durabilité environnementale non assurée (consommation énergie fossile)

gestion collective compliquée : tour d’eau

Forage équipé d’une motopompe solaire

technologie en cours de diffusion par les projets et non encore éprouvée. Dans les forages et puits profonds les pompes immergées en combinaison avec panneaux solaires portent le risque de surcharge de la nappe et requièrent une gestion rigoureuse de la nappe

la limite d’exploitation vient du débit insuffisant des forages (<60 m3 /ha/j)

le coût d’installation diminue rapidement avec l’augmentation des surfaces cultivées (GAG 1 ha 15 millions, GAG 5 ha 33 millions)

investissement élevé voire très élevé pour les grands débits (panneaux)

prix d’acquisition des panneaux et batteries en constante diminution

fonctionnement dépend de la radiation, limité à la journée

amortissement élevé, mais coût de fonctionnement faible

investissement aval souvent important (distribution, stockage et irrigation)

focus de nombreux projets d’E/I

moyennes à grandes surfaces cultivées <> 2 ha à plusieurs centaines d’ha

durabilité environnementale

33

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durabilité sociale non assurée

durée de vie de la pompe parfois < 5 ans

durée de vie de l’onduleur parfois < 5ans

durée de vie des panneaux très longue

l’accès à la pompe immergée peut poser problème

services techniques pour la réparation et la maintenance en cours d’acquisition de compétences

Forage équipé d’une pompe immergée et d’un groupe électrogène

situation non observée sur le terrain, mais qui peut techniquement exister

durabilité technique

solution éventuelle pour pallier au manque de soleil (y compris la nuit) et dou-bler le système solaire

durabilité économique et environnementale faible (énergie fossile)

Etat des lieux systèmes d’irrigation (système de distribution d’eau à la plante)

Irrigation gravitaire ou à la raie

système très répandu surtout dans les périmètres rizicoles

appropriation forte sur la culture rizicole, la patate douce…

durabilité technique, eau sale possible

pertes par évapotranspiration (EVT), ruissellement et infiltrations fortes (50 %)

risque de gaspillage, efficience de l’eau faible

irrigation irrégulière et risques d’érosion (planage et pentes bien réalisées) et de tassement/asphyxie des sols

favorise les adventices

gestion collective pose problème (redevance)

durabilités économique, sociale et environnementale faibles

Arrosage manuel par calebasse/arrosoirs/ustensiles divers

système très répandu surtout le long des cours d’eau ou dans les bas-fonds sur de petites superficies/exploitant et dans les jardins collectifs

appropriation forte sur la culture de la pomme de terre et les cultures maraî-chères dans le cadre de l’exploitation familiale (main d’œuvre abondante : 10 personnes/ha)

investissement faible

pertes par EVT, ruissellement et infiltrations fortes (50 %)

efficience de l’eau faible

durabilité technique, eau sale possible

adventices favorisées

risque de tassement des sols

technique progressivement menacée par la motopompe chinoise

durabilités économique et environnementale faibles

Système californien

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le réseau de distribution à l’intérieur de chaque périmètre est constitué de ca-nalisations enterrées qui desservent toutes les parcelles. Chaque exploitant dispose d’une prise d’irrigation au niveau du point le plus haut de sa parcelle. Le réseau de distribution à l’intérieur de chaque périmètre fonctionne sous basse pression et est mis charge à partir d’un bassin de tête qui reçoit les eaux refoulées par le groupe de pompage

premier système amélioré diffusé dans les périmètres maraîchers et péri-mètres fruitiers

appropriation toute relative suivant les bénéficiaires, forte chez les fruiticulteurs en conjugaison avec l’aspersion

investissement de l’ordre de 2 000 000 FCFA/ha

pertes par EVT, ruissellement et infiltrations relativement fortes (40 %)

efficience de l’eau relativement faible

durabilité technique, eau sale possible

adaptée aux moyennes superficies en horticulture (1 à 5 ha)

main d’œuvre réduite, ouverture/fermeture des vannes (2 personnes/ha)

adventices favorisées

risque de tassement des sols

technique peut être améliorée avec le RTS (mais avec plus de m-o)

durabilités économique et environnementale relativement faibles

Aspersion

système relativement peu diffusé dans les périmètres maraîchers et périmètres fruitiers

appropriation toute relative suivant les bénéficiaires, forte chez les fruiticulteurs en conjugaison avec le californien

investissement de l’ordre de 2 500 000 FCFA/ha (doublé si asperseurs fixes)

efficience de l’eau relativement faible (50 à 70 %)

durabilité technique surtout pour certaines cultures (banane, papaye, fourrage)

technique adaptée aux moyennes à grandes superficies en horticulture et pour la production de fourrage

main d’œuvre dépend du type d’asperseur (mobile ou pas) ouverture/fermeture des vannes (2 personnes/ha)

beaucoup d’adventices

risque de tassement des sols nus

nettoyage des feuilles

gestion compliquée de la pression (2.5 bars), de la qualité de l’eau et des dia-mètres d’aspersion

ne convient pas à certaines cultures (tomate)

Goutte à goutte (GAG)

système relativement peu diffusé dans les PM et PF, surtout par les projets

appropriation très peu développée car expériences non probantes

gestion compliquée de la pression, de la qualité de l’eau et du système de sto-ckage (2 bars)

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investissement de l’ordre de 3 000 000 FCFA/ha en cultures maraîchères (fruits<)

efficience de l’apport en eau très élevée (plus de 90 %)

durabilité technique éprouvée surtout pour les cultures maraîchères

technique adaptée aux moyennes à grandes superficies en horticulture

main d’œuvre réduite (1 personne/ha)

très peu d’adventices

durabilités économique et environnementale éprouvées

durabilité sociale restreinte dans les exploitations collectives

Autres techniques : petits tubes en dérivation, micro aspersion. Leur utilisation est marginale et apparentée à la technique du système goutte à goutte.

2.3 Diagnostic de l’appropriation technique, sociale et économique par les ex-ploitants et de leurs capacités de gestion des systèmes d’exhaure et d’irri-gation

Le paragraphe 2.2 a fourni plusieurs éléments d’appréciation sur l’appropriation et la capaci-té de gestion des exploitants, prestataires de services et acteurs en relation avec les moyens d’exhaure/irrigation rencontrés.

Référentiels technico-économiquesNous avons pu prendre connaissance des résultats de cinq années de recherche de terrain menées par un chercheur de l’IER (M. Kane) dans le cadre d’une thèse de doctorat au Ke-nya (cofinancé par le PASSIP-GIZ). Le thème portait sur l’évaluation économique et sociale de trois systèmes d’irrigation dans les cercles de Koro/Bankass, Bandiagara et Bélédougou testés sur 1000 m2 associés aux cultures ci-dessous :

Le système californien sur l’échalote

Le système goutte à goutte sur la tomate

L’aspersion sur la pomme de terre

Les exploitants irriguant ont apprécié le système californien, car le transfert de la technologie est facile. L’efficience économique de l’eau est plus rentable avec le système goutte à goutte.

La tomate donne les meilleurs résultats avec le système goutte à goutte.

L’échalote/oignon a été très apprécié en association avec le système californien.

L’installation du système goutte à goutte nécessite l’appui d’un technicien et de plus l’entre-tien est difficile à cause du bouchage lié à l’utilisation d’une eau chargée et de la faible pres-sion.

Dans les référentiels techniques du PCDA on trouve également des résultats très probants sur les différents systèmes d’irrigation associés à différentes cultures qui tendent à montrer que le système GAG et californien notamment apportent une plus-value certaine aux cultures irriguées par ces systèmes améliorés (papaye, mangue, échalote, pomme de terre).

Pratiquement à partir des enquêtes de terrain, le système californien a été apprécié dans pratiquement l’entièreté des cinq régions ciblées par l’étude. Le système goutte à goutte crée un engouement important surtout si la source d’énergie est le soleil. L’adhésion sociale est forte bien que les résultats actuels ne soient pas à la hauteur des souhaits, imputables qu’ils sont surtout à une inadéquation de la source d’eau (forage) au besoin des cultures à irriguer.

Les populations disent que les charges de fonctionnement sont récurrentes et posent énor-mément de problème dans le cas des périmètres irrigués où la gestion est collective. C’est

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notamment le constat à Kayes, où le fonctionnement de la motopompe et le tour d’eau posent d’énormes difficultés aux exploitants des périmètres collectifs.

On peut également constater qu’à part au niveau des exploitations individuelles et dans cer-tains cas au niveau familial, la conscience de l’efficience de l’eau sur le plan économique et environnementale est en général très peu développée au niveau des exploitants. L’absence ou le manque de « vitrines d’exposition technologique » ne concoure pas à diffuser la connaissance et l’analyse comparative sur les avantages techniques, économiques et envi-ronnementaux liés aux différents systèmes E/I.

Quant au niveau de satisfaction des exploitants enquêtés en ce qui concerne leurs moyens d’exhaure/irrigation,

Figure 24: Expression du niveau de satisfaction par les exploitants quant à leurs moyens d’ex-haure et d’irrigation en IP, comparée dans les cinq régions

Nbre Kayes KKRO Sikasso Segou Mopti0

20

40

60

80

100

120

Satisfait Non satisfait en %

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

Sur les cinq régions de manière globale, les exploitants agricoles en IP expriment leur satis-faction de leurs moyens d’exhaure et d’irrigation, positivement à hauteur de 52%. Il existe cependant des disparités entre les régions :

A Mopti, 75% des exploitants enquêtés sont satisfaits de leur système d’exhaure et d’irriga-tion. Ils avancent comme raison :

Abandon de l’arrosage manuel pénible et limité à des surfaces réduites ; La motopompe facilite l'arrosage et permet un gain de temps et des revenus ; L’utilisation des petites motopompes a permis de démultiplier les superficies irriguées en

maraîchage de passer de 300 à 500m2 en arrosage manuel à 2500 m2 par exploitation (0,25ha) en petite irrigation motorisée en IP.

A Ségou, 65% des exploitants enquêtées sont satisfaits de leurs moyens d’exhaure et d’irri-gation. Ceux qui sont très satisfaits indiquent que les pannes sont très rares et les charges d'exploitations raisonnables.

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A Sikasso : 45% des exploitants enquêtés sont satisfaits car le barrage a permis l'augmenta-tion de la surface cultivable et l’accroissement de la disponibilité en eau ; et les femmes ont la possibilité de faire 2 à 3 cycles de production.

55% ne sont pas satisfaits, à cause de l’éloignement des parcelles maraîchères de la source d’eau du barrage. D’autres évoquent la faiblesse de quantité d’eau stockée en amont du barrage et disent qu’il nécessite un surcreusement.

A Koulikoro 50% des exploitants en IP sont satisfaits de leurs moyens d’exhaure et d’irriga-tion.

Ils indiquent comme raison que l’accès à l’eau est facilité et à moindre coût. Les femmes sont occupées pendant la saison morte et des légumes sont produits pour l'auto consomma-tion.

Ceux qui sont non satisfaits le sont en raison de la pénibilité de l'exhaure et de la corvée d'eau.

D’autres personnes sont insatisfaites à cause du fait que les cultures n’arrivent pas à boucler leur cycle de production en raison de l’assèchement précoce de la retenue d’eau du barrage.

Autres raisons : assèchement régulier du forage, mauvaise qualité de l'eau due à la salinité, manque de rigoles ou encore les canaux sont en mauvaise état.

A Kayes seulement 30% des exploitants enquêtés sont satisfaits de leurs systèmes d’ex-haure et d’irrigation. Ils évoquent la rapidité d’arrosage et la forte disponibilité de l’eau du fleuve avec des motopompes de gros calibres.

Par contre 70% des exploitants enquêtés sont insatisfaits pour les raisons suivantes :

Les dégradations sont visibles sur le barrage et montre que la lame d'eau souhaitée n'est pas mobilisée ;

Un forage assure l’eau potable pour le village et le maraîchage ; cela a forcé les exploi-tants agricoles à se rabattre sur d’autres sources d’eau également insuffisantes ;

Le tarissement des puits au mois d’avril est accompagné d’un changement de la qualité des eaux de puits à grands diamètre.

Les figures ci-dessous donnent une situation détaillée des moyens d’exhaure et d’irrigation dans les 5 régions auprès des exploitations en IP.

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Figure 25 : Niveau de satisfaction au sein des exploitations en IP en lien avec les moyens d’ex-haure

Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui NonKayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti

0

2

4

6

8

10

12

14

16

Pompe à Motricité Humaine Calebasse Motopompe Thermique Motopompe chinoise Pompe sur réseau electrique Pompe avec panneaux solaires

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

Figure 26 : Niveau de satisfaction des exploitations en IP en moyens d’irrigation dans les 5 régions

Oui Non Oui Non Oui Non Oui Non Oui NonKayes Koulikoro Sikasso Ségou Mopti

0

2

4

6

8

10

12

14

16

Gravitaire Californien RTS Goutte à goutte Aspersion

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

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Quant au type d’organisation de l’exploitation dans chaque région,

Pour rappel préalable, l’association est une forme d’organisation à but non lucratif, dans la-quelle les membres se regroupent autour d’un certain nombre de défis/problèmes communs à l’ensemble des membres pour apporter des solutions collectives. Elle est moins structurée que la coopérative.

Une coopérative est une forme d’organisation très structurée, à but lucratif, un regroupement de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins écono-miques, sociaux et culturels communs. Elle dispose des organes de gestion élus et d’un sys-tème de rapportage encadré.

Sur les cinq régions de l’étude, Sikasso vient en tête en termes de structuration organisation-nelle et de gestion et maintenance des infrastructures d’aménagement hydro-agricole. Toutes les organisations enquêtées (13) sont des coopératives qui tiennent régulièrement au moins une assemblée générale, d’autres font 2 assises une en début de campagne et l’autre à la clôture. Les 13 coopératives tiennent annuellement un bilan de leurs activités et trois parmi les 13 font un bilan semestriel. Les parcelles sont quasi exploitées en totalité et toutes les coopératives font au moins deux (2) cycles de production voire trois (3) pour la majorité.

Tous les coopérateurs paient des redevances d’exploitation pour non seulement la mainte-nance des infrastructures et du matériel de production collectif et des cotisations pour facili -ter l’accès des membres aux intrants de production (pomme de terre, semences maraî-chères, engrais).

Par ailleurs, d’autres coopératives paient en plus une redevance d’exploitation des terres symbolique au cas où le village bénéficiaire de l’aménagement n’est pas propriétaire terrien.

Les membres jouent un rôle clé dans la gestion des aménagements, la fixation des objectifs afin de définir les cotisations pour l’entretien des matériels, le suivi de gestion des activités du bureau, le respect des règles de fonctionnement.

Les montants de leurs cotisations annuelles sont supérieurs à celui de l’ensemble des quatre autres régions. Ces montants apparaissent être encore insuffisants pour amortir les investis-sements.

Cette dynamique d’organisation est sans doute liée aux acquis de la CMDT, au niveau d’al-phabétisation des membres des organes dirigeants et à l’accompagnement des projets pro-grammes comme le PASSIP.

La région de Koulikoro recèle plus d’organisations structurées que les régions de Ségou et de Mopti. La Région de Kayes est la moins structurée et la moins organisée dans la gestion des aménagements dans le cadre de l’irrigation de proximité.

Nous avons pu notamment constater les difficultés en terme d’exploitation et de la mainte-nance dans le cas du PPIV de Tombo Kané à Kayes :

Difficulté pour assurer le fonctionnement du groupe motopompe pendant la campagne. La coopérative ne dispose pas d’un fonds collecté en avance pour assurer le carburant de la motopompe ni de fonds de renouvellement et de maintenance de la motopompe ;

Les canaux d’irrigation sont défectueux ; L’absence de gestion de la tour d’eau ; Le problème d’encadrement technique sur les itinéraires et l’amortissement des équipe-

ments ;

Ces problèmes d’organisation apparaissent beaucoup moins prégnants dans le cadre des autres types d’organisation de l’exploitation, à savoir l’exploitation individuelle, familiale ou encore dans le cadre d’une exploitation limitée à un nombre < +/-10 personnes (jeunes ou femmes).

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Figure 27 : Type d’organisation de l’exploitation dominante dans chaque région d’après les enquêtes

Kayes Koulikoro Sikasso Ségou MoptiRégions

0

2

4

6

8

10

12

14

Coopérative Association

Source  : Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

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2.4 Analyse participative sur base d’une démarche SWOT des systèmes d’ex-haure/irrigation fonctionnels

Les analyses SWOT présentées ci-après sont celles réalisées par les enquêteurs à propos des différents AHA et systèmes d’exhaure et d’irrigation dans leur zone d’intervention.

2.4.1 SWOT à Koulikoro

SWOT sur le Système d’irrigation Goutte à goutte à Koulikoro

Atouts ContraintesPermet une économie d’eau, Le renouvellement du système tous les 4 ou 5

ans,Permet une économie de matières fertilisantes,

Absence de formation pratique par les agents vulgarisateurs,

Economie de main d’œuvre qui sera utilisé pour d’autres fins,

Le personnel qualifié pour l’entretien est limité,

Rendement élevé à l’unité de surface Le système n’est pas adapté à toutes les cultures,

  Accès très difficile aux matériels sur le marché

Opportunités MenacesDisponibilité de terre, Changement climatique lié à la pluviométrie,Présence de service Technique, Réticence face à l’innovation (par tradition,

l’égoïsme)Existence de plusieurs sources d’eau (fleuve rivière, mare ….

 

Existence d’aménagement hydro agricole (barrage, PPM…),

 

Disponibilité de la main d’œuvre  

SWOT sur l’Aspersion à Koulikoro

Atouts ContraintesPermet d’irriguer une plus grande surface, Gaspillage d'eau car 100% de surface

mouillée,Permet une économie de main d’œuvre qui sera utilisé pour d’autres fins,

Le système ne se prête pas à toutes les cultures (cas de la tomate),

Rendement élevé à l’unité de surface, Le manque de personnel qualifié pour la conception technique et la vulgarisation du système,

La technologie pas compliquée Le matériel sur le marché local le plus souvent n’est pas adapté

Opportunités MenacesPermet une irrigation d’appoint en période hivernale,

Changement climatique lié à la pluviométrie,

Existence des aménagements hydro agricoles,

La réticence de certains exploitants face à l’innovation (par tradition, l’égoïsme)

Existence de plusieurs sources d’eau (fleuve rivière, mare)

 

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

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SWOT sur les AHA à Koulikoro :

Descriptif Succès EchecsLes ouvrages dominants dans la région de Koulikoro sont les seuils rizicoles, le micro barrage et les périmètres maraîchers. Le système d'exhaure dominant est manuel à partir des puits traditionnels, puits à grand diamètre.

Permet de maîtriser les eaux de ruissellements,

La mauvaise conception de l'aménagement,

Mettre en valeur les terres cultivables,

Insuffisance de suivi post réalisation des infrastructures

Facilite la recharge de la nappe phréatique,

Insuffisance de plan de suivi des comités de gestion autour des ouvrages,

Permet l'abreuvement facile et rapide des animaux,

Insuffisance de renforcement de capacité des producteurs et des agents d'encadrement sur l'optimisation de l'eau d'arrosage et sur l'utilisation des spéculations et à l'intérieur des variétés adaptées aux systèmes d'irrigation

Présence de plusieurs moyens d'exhaures,

Moyen limité de l'Etat pour assurer l'appui conseil et le suivi régulier des comités de gestion

L'appropriation de l'ouvrage à travers la participation des producteurs dans la réalisation des ouvrages.

Risque de prolifération des maladies suite à la mauvaise utilisation du barrage

Diminution de l'exode rural,  Potentialités Obstacles

Existence de plusieurs sources d'eau

Manque de financement pour les études de réalisation des AHA

Existence de bassin versant Les aléas climatiquesDisponibilité des agents d'encadrement

insuffisance de l'enveloppe financière par rapport aux demandeurs

Existence de paysans novateurs  Disponibilité de la main d'œuvre  Disponible d'espace pour l'aménagement

 

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

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2.4.2 SWOT à Kayes 

SWOT sur le système de distribution d'eau à Kayes

GAG Kayes

Atouts ContraintesPermet une économie d’eau, Coût élevé des investissementsExistence de la main d'œuvre qualifiée Mauvaise conception du systèmeNappe phréatique favorable

Opportunités MenacesForte demande en équipement solaire  Présence de service technique/ONG  Présence de fabricants de panneaux solaires

 

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

SWOT sur l’Aspersion à Kayes :

Atouts ContraintesPermet d’irriguer une plus grande surface, Gaspillage d'eau car 100% de surface

mouillée,Permet une économie de main d’œuvre  

Opportunités MenacesEnsoleillement importante dans la région de Kayes

Les intempéries notamment les couches de sable qui se déposent sur panneaux solaires qui affectent leur performance, vols d'équipement (panneaux solaires, batterie)

Présence de service technique  

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

SWOT sur le système d’irrigation Californien à Kayes:

Atouts ContraintesPlus de facilité dans le transport d'eau aux cultures

Non maîtrise du système par les producteurs

Existence de fleuve, marigot, mare L’assèchement des mares et marigots aménagés en saison sèche, amènent les exploitants à creuser des puits dans les lits des marigots en utilisant des motopompes et donc à court-circuiter le système californien.

Le système d'arrosage est facile avec gain de temps sur une grande superficie à exploiter

Défaut de pièces de rechange de qualité sur le marché à Kayes

Opportunités Menacesprésence de service technique, Les enfants marchent sur les coudes ils se

cassent facilementPrésence de prestataires de services pour les réparations

 Effet du changement climatique sur les ressources en eau, la pluie

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

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2.4.3 SWOT à Sikasso

SWOT sur le système de distribution d'eau dominant à Sikasso

SWOT sur l’exhaure et la distribution d'eau avec la motopompe à Sikasso:

Atouts ContraintesLe système est adapté à la mécanisation du travail (labour, canalisation, sillon …)

Coût élevé du fonctionnement (carburant, huile, …)

Permet d'exploiter une plus grande surface Manque de moyen pour l'entretien courant de la motopompe

 Coût du matériel accessible à la bourse de l’exploitant

Faible niveau de formation des producteurs

Opportunités MenacesDisponibilité de la terre Faible pluviométrie pour assurer

l'alimentation de la source d'eauDisponibilité des semences améliorées la prolifération des insectes et maladies des

plantesExistence de la main d'œuvre qualifiée  Existence de partenaires publics et privés  

SWOT sur l'aménagement dominant à Sikasso

SWOT sur le Micro-barrage à Sikasso :

Atouts ContraintesLa constitution d'un stock d'eau important en amont du barrage

Contribue à la prolifération des maladies liées à l'eau

Permet la régénération des ressources végétales et aquatiques

contribue à l'augmentation des d'accidents (noyade des enfants, routier avec les ponts barrages)

Recharge la nappe phréatique  Opportunités Menaces

L'existence de terre et bas-fonds Les effets du changement climatique sur la retenu d'eau

Présence de GIE spécialisés dans le dimensionnement, la fourniture et l’installation des équipements

Coût d’entretien élevé pour les producteurs : Les motopompes utilisées à Sikasso servent à la fois à l’exhaure et la distribution d’eau sur parcelle (l’eau pompée est directement distribuée sur les cultures)

Existence de la main d'œuvre  Existence de service technique, partenaires financiers et prestataires

 

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

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2.4.4 SWOT à Mopti

SWOT sur le système d’exhaure et de distribution d'eau dominant à Mopti

Distribution d'eau avec motopompe essence et raccord souple

Atouts ContraintesLa technique est plus facile et maîtrisable par les exploitants

L'incapacité de couvrir les frais d'entretien, la réparation des infrastructures et équipements.

Les surfaces cultivées sont plus importantes et l’arrosage se fait en un temps record (temps réduit en comparant à la culture manuelle).

L’utilisation abusive des motopompes par les producteurs qui entraîne un gaspillage d’eau

Le coût et les conditions d’octroi de la petite pompe sont accessibles aux petites exploitations en irrigation.Le coût de l’investissement est récupérable en 2 ans maximumAccroissement des revenus

Opportunités MenacesL’existence de la main d'œuvre ; L’existence de l’insécurité qui empêche les

producteurs de travailler convenablement ;La présence du service d'encadrement de l’Etat, des PTF et des particuliers.

L’impact des effets du changement climatique sur la production.

L'existence de réparateurs de motopompe locaux

L'apparition de la crue pour les motopompes qui utilisent les sources d'eau comme le fleuve, rivière, marigot…). Le fait qu’on ne prévoit pas l’arrivée de la crue dans la zone de Mopti, les exploitants des PPIV rencontrent des difficultés dans l’utilisation des motopompes.

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

NB : Les petites motopompes utilisées à Mopti sont de marque française, achetées par les commerçants octroyées à crédits aux exploitants en IP sur la culture de l’échalote (oignon) avec une organisation solide pour la collecte et la commercialisation.A Sikasso, ce sont des motopompes chinoises qui sont utilisées, achetées à moitié prix de celles de Mopti.

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SWOT sur l’AHA PPIV (Mopti)

Atouts ContraintesL’utilisation de l’eau est facile et maîtrisable avec les PIV, la submersion contrôlée.

Incapacité des bénéficiaires à couvrir les frais d’entretien /réparation des infrastructures et équipements

Augmentation de superficie emblavée qui permet d’augmenter la production et améliore les conditions de vie des exploitants ;

Une mauvaise organisation des exploitants des PPIV à assurer correctement les besoins en intrants de campagne, qui est contracté à des taux usuriers auprès des commerçants de Mopti avec un système de remboursement en riz Paddy

Opportunités MenacesExistence d’organisation autour des systèmes E/I Encadrement de l’Etat, des PTF et des particuliers.

la crue d’eau

Existence de l’insécurité qui empêche les producteurs de travaillerl’impact des effets du changement climatique sur la production

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

2.4.5 SWOT sur le système de distribution d'eau dominant à Ségou

Californien

Atouts ContraintesPermet une gestion judicieuse des ressources en eau

Insuffisance des moyens de mobilisations de l’eau

Le travail n'est pas pénible, peu d'effort physique à fournir

coût très élevé

Création d’emploi Nettoyage régulier du réseauAssure la Sécurité Alimentaire

Opportunités MenacesPotentialité de terres aménageables Le détournement de l’ouvrage de son

objectif premier (utilisation de l’eau du château pour besoin domestique)

Disponibilité de la main d'œuvre L’existence de l’insécurité dans certaines zones empêche les producteurs de travailler ;

Une forte demande d'achat des aménagements hydro agricoles

Effets du changement climatique sur la production et la disponibilité d'eau.

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

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Goutte à goutte Ségou

Atouts ContraintesPermet une meilleure économie d'eau Faible expertise des exploitants pour

l'entretien du système.Assure la Sécurité Alimentaire Le coût d'installation du système au départ

est élevéLa source d'énergie est durable et autonome

Plus exigent sur la qualité de l'eau qui doit être exempte de matières corrosives et de particules solides.

Renforce la capacité à conserver l'humidité et les nutriments du sol

Mauvaise conception du système qui rend difficile la mise en charge de l'eau

L'entretien du système est facile et le besoin en main d'œuvre est faible

Risque de vols des panneaux qui alimentent le système d’irrigation goutte à goutte(source d’énergie )

Opportunités MenacesExistence de terre cultivable L’impact des effets du changement

climatique sur la production.La disponibilité des producteurs novateurs L’existence de l’insécurité dans certaines

zones empêche les producteurs de travailler ;

La présence de service technique pour l'appui conseil

 

Source : Analyse des résultats des enquêtes E4

3 Les systèmes d’exhaure et d’irrigation innovants, technico économi-quement performants et durables

3.1 Etat des lieux des systèmes d’exhaure et d’irrigation innovants : analyse de la valeur ajoutée technique, économique et durabilité

Ce chapitre fait suite au diagnostic des systèmes existants en matière d’exhaure et d’irriga-tion présenté au chapitre 2 précédent. Il reprend non seulement les éléments de constats essentiels faits auparavant pour chaque système, mais va bien au-delà en les formalisant sous l’angle de l’approche SWOT (force/faiblesse/menace/opportunité) et en utilisant un jeu de couleur plus parlant. Au-delà, pour chaque système sont présentés les possibilités, le coût d’acquisition, les conditions et lieux de diffusion préférentiels.

Il s’agit de véritables outils d’aide à la décision qui doivent permettre aux décideurs de choisir presqu’au premier coup d’œil tel ou tel système en fonction des critères technique, économique, d’appropriation par les bénéficiaires et de durabilité analysée sous les angles technique, économique, environnemental et social (capacité des exploitants à apprécier et gérer l’innovation). Sont présentés les systèmes innovants en exhaure et irrigation présen-tant un intérêt certain pour la diffusion.

A noter que les analyses SWOT présentées sont issues de tout un travail de collecte et d’analyse d’informations réalisé par la Mission E4. Les données chiffrées résultent principa-lement de la confrontation des données issues de plusieurs sources maliennes avant tout lorsqu’elles existent, mais aussi étrangères lorsque non disponibles (Maroc principalement). Lorsque le coût d’une technologie est donné par m3, ce montant reprend l’amortissement, l’entretien et les charges d’énergie y afférents en fonction d’un débit, une superficie à irriguer (et donc un volume d’eau à fournir) et une durée de vie pour l’équipement. Ces trois derniers éléments très utiles pour un choix d’investissement sont indiqués dans chaque tableau SWOT.

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3.1.1 Systèmes d’exhaure

3.1.1.1 Eaux de surface

GMP électrique sur réseau ou plaques solaires

Premier choix à confirmer et diffuser pour l’exhaure à partir des eaux de surface lorsqu’un réseau électrique est disponible à proximité de l’exploitation ou à défaut remplacé par des panneaux solaires.

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée, très fiable achat : 7 000 000 FCFA ° aisée sociale

disponibilité des main d'œuvre réduite individuelle technique

services et pièces grandes superficies familiale environnementale :

dans chaque région coût/m3 eau : +/-40 FCFA * collective si source d'énergie propre

déplaçable en tête de rés eau E/I irrigation gravitaire ou technologie innovante

risques de vol du GMP doublage d'un autre GMP (solaire, gasoil)

eaux chargées mutual i sable plusieurs exploitants en gestion collective ou familiale

eau pompable < 7 m système cal i fornien intégrable au système californien

de profondeur superfi cie de 2 ha à plus ieurs diza ines ha

Tout AHA, mais surtout pour l 'exhaure à partir des fleuves sur cages flottantes à proximité du réseau

électrique avec une hauteur d'aspiration < 7 m.

Légende * pour un débit de 60 m3/h sur 5 ans et pour 5 ha

FORCE débits

FAIBLESSE de 40 m3/h à plusieurs centaines de m3/h

MENACE pour les grands PIV

OPPORTUNITE ° le prix correspond uniquement à l'achat du couple pompe/moteur électrique

LOCALISATION util isation * le prix ne prend pas en compte l'option groupe électrogène plus coûteuse.

GROUPE MOTOPOMPE SUR RESEAU ELECTRIQUE : en exhaure des eaux de surface

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Pompe solaire immergée (pompe, panneaux et accessoires) sur réseau ou panneau

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

facile à brancher focus des projets et PTF aisée sociale

déplaçable main d'œuvre réduite individuelle technique

technique ,services en cours prix d'acquisition élevé familiale environnementale

d'acquisition d'expérience 20 000 000 FCFA (5 ha) ° collective économique

utilisation limitée en journée en constante diminution

et dépend de la radiation économie d'échelle

eaux chargées (p. immergée) grandes superficies

vol aisé coût/m3 eau : +/-30 FCFA *

entretien panneaux gaspil lage eau

effi cacité des batteries durée de l 'amortissement

d'appoint en tête de réseau d'E/I avec une source d'énergie électrique alternative ?

eau pompable < 7 m mutual isable plusieurs exploitants en gestion collective ou familialede profondeur (si pompe

surface) GAG /aspers ion intégrable aux systèmes d'irrigation plus innovants

système cal i fornien intégrable au système californien

superfi cie de 2 ha à plus ieurs diza ines ha

Tout AHA, mais surtout pour l 'exhaure à partir des fleuves offrant constamment de grands volumes

d'eau peu chargée (faible turbidité si pompe immergée).

Légende débits

FORCE de 40 m3/h à plusieurs centaines de m3/h

FAIBLESSE pour les grands PIV

MENACE mais nécessite alors de grandes surfaces de panneaux

OPPORTUNITE * pour un débit de 40 m3/h et 60000 m3/an, pour 7 ha

LOCALISATION uti l isation ° pour deux pompes < 10 kw avec panneaux solaires et bassin

POMPE SOLAIRE immergée ou de surface : en exhaure des eaux de surface

Nous présentons également les deux systèmes suivants qui ne sont pas innovants, plus coû-teux au fonctionnement, moins durables, que nous ne préconisons pas, mais qui ont le mé-rite d’exister :

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GMP (groupe motopompe) diesel (pour rappel)

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée, répandue achat : 10 000 000 FCFA ° aisée sociale

disponibil ité des main d'œuvre réduite individuelle technique

services et pièces grandes superficies familiale environnementale :

dans chaque région coût/m3 eau : +/-60 FCFA * collective carburant fossile

déplaçable en tête de réseau E/I irrigation gravitaire ou technologie innovante

facile à brancher doublage d'un autre GMP (gasoil ou solaire)

eaux chargées mutua l i sable plusieurs exploitants en gestion collective ou familiale

eau pompable < 7 m système ca l i fornien intégrable au système californien

de profondeur superfi cie de 2 ha à plus ieurs diza ines ha

Tout AHA, mais surtout pour l 'exhaure à partir des fleuves avec éventuellement utilisation de cages flottantes

si niveau des eaux de surface trop variable. Hauteur d'aspiration < 7 m.

Légende

FORCE débits

FAIBLESSE de 40 m3/h à plusieurs centaines de m3/h

MENACE pour les grands PIV

OPPORTUNITE * pour un débit de 60 m3/h sur 5 ans et pour 5 ha

LOCALISATION util isation ° le prix correspond exclusivement à l'achat de la pompe et du moteur diesel

GROUPE MOTOPOMPE DIESEL (GASOIL) : en exhaure des eaux de surface

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GMP (groupe motopompe) essence (pour rappel)

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée, répandue coût achat < 200 000 FCFA aisée sociale : émulation

simple à réparer main d'œuvre réduite individuelle environnementale :

disponibil ité des coût réparation carburant fossile

services et pièces coût/m3 eau : +/-60 FCFA * qualité chinoise

facile à déplacer battage des sols

facile à brancher en tête de réseau E eaux de surface

eaux chargées multipl iable en fonction des superficies

eau pompable < 7 m mutual i s able pour plusieurs exploitants individuels

de profondeur sys tème cal i fornien intégrable au système californien

superfi cie < 2500 m2 maximale/GMP essence

Tout AHA, mais surtout au niveau des puisards des bas-fonds, berges des fleuves, l its de rivières avec des

hauteurs d'aspiration < 7 m.

Légende

FORCE Plusieurs capacités et qualités de GMP existent sur le marché, de la "chinoiserie"

FAIBLESSE à la marque"Robin" avec des prix et durabilité bien différentiés,

MENACE de 6 à 80 m3/h.

OPPORTUNITE * pour un débit de 20 m3/h, amortissement sur 3 ans et pour 1/4 ha

LOCALISATION uti l isation

GROUPE MOTOPOMPE A ESSENCE CHINOISE/ROBIN : en exhaure des eaux de surface

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3.1.1.2 Eaux souterraines

Forage équipé d’une motopompe avec panneaux solaires

Premier choix à confirmer et diffuser sur forage performant (> 10 m3/h/ha)

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

facile à brancher focus des projets et PTF aisée sociale

accès à la pompe main d'œuvre réduite individuelle technique

technique ,services en cours prix d'acquisition élevé familiale environnementale

d'acquisition d'expérience 25 000 000 FCFA (5 ha) ° collective économique

utilisation l imitée en journée en constante diminution

et dépend de la radiation économie d'échelle

débit du forage=limite grandes superficies

eaux chargées (p. immergée) coût/m3 eau : +/-35 FCFA *

vol aisé des panneaux gaspillage eau

entretien panneaux durée de l'amortissement

effi cacité des batteries en tête de réseau d'E/I avec une source d'énergie électrique alternative ?

d'appoint mutual i sable plusieurs exploitants en gestion collective ou familiale

GAG /as pers ion intégrable aux systèmes d'irrigation plus innovants

système ca l i fornien intégrable au système californien

superfi cie de 2 ha à plus ieurs diza ines ha

Tout forage, mais avec débit suffisant de l 'ordre de minimum 10 m3/h par ha et non salin.

Légende débits

FORCE de 10 m3/h à plusieurs centaines de m3/h

FAIBLESSE pour les grands PIV

MENACE mais nécessite alors de grandes surfaces de panneaux

OPPORTUNITE * pour un débit de 40 m3/h et 60000 m3/an, pour 5 ha

LOCALISATION util i sation ° pour 1 forage, 2 pompes < 10 kw avec panneaux solaires et bassin

POMPE SOLAIRE immergée en exhaure des eaux souterraines

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Forage équipé d’une pompe immergée et d’un groupe électrogène

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

facile à brancher pleine utilisation du forage aisée sociale

accès à la pompe main d'œuvre réduite individuelle technique

technique ,services en cours prix d'acquisition élevé familiale environnementale

d'acquisition d'expérience 22 500 000 FCFA (5 ha) ° collective

utilisation possible jour/nuit grandes superficies

en complément du solaire coût/m3 eau : +/-75 FCFA *

débit du forage=limite coût de fonctionnement

eaux chargées (p. immergée)

en complément avec une source d'énergie électrique solaire

mutual isable plusieurs exploitants en gestion collective ou familiale

GAG /as pers ion intégrable aux systèmes d'irrigation plus innovants

système cal i fornien intégrable au système californien

superfi cie de 2 ha à plus ieurs diza ines ha

Tout forage, mais avec débit suffisant de l 'ordre de minimum 10 m3/h par ha et non salin.

Intérêt est d'exploiter le forage en complément des heures de fonctionnement des panneaux.

Légende débits

FORCE de 10 m3/h à plusieurs centaines de m3/h

FAIBLESSE pour les grands PIV

MENACE mais nécessite alors de grandes surfaces de panneaux

OPPORTUNITE * pour un débit de 40 m3/h et 60000 m3/an, pour 7 ha

LOCALISATION uti l isation ° pour 1 forage, 2 pompes < 10 kw avec groupe électrogène 25kva et bassin

NB : ce système peut s'accomoder d'un raccordement au réseau électrique. Dans tel cas,le coût d'investissement et de fonctionnement sont beaucoup plus faibles.le coût d'investissement est de l'ordre de 9 000 000 FCFA (2 pompes, 1 forage,et branchement)le coût d'investissement du groupe électrogène est de l'ordre de 9 000 000 FCFA (25 kva)

POMPE immergée & groupe électrogène en exhaure des eaux souterraines

Nous présentons également un système adapté au puits à grand diamètre, qui n’est pas innovant, plus coûteux au fonctionnement, moins durable, que nous ne préconisons pas, mais qui a le mérite d’exister :

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Forage équipé d’un groupe motopompe thermique (diesel)

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée, répandue achat < 3 mill ions FCFA ° aisée sociale

disponibil ité des main d'œuvre réduite individuelle technique

services et pièces coût réparation familiale environnementale :

dans chaque région superficie max 15 000 m2 collective carburant fossile

durée construction puits coût/m3 eau : 150 FCFA*

risque assèchement et sels en tête de réseau E/I irrigation gravitaire, bassins tampons

débit captage puits en zone tempora irement inondable (bas-fonds , microbarrage)

eaux chargées mutual isable (pompe) plusieurs exploitants en gestion collective ou familiale

eau pompable < 7 m système cal i fornien intégrable au système californien

de profondeur superfi cie < 2 ha

Pour les puits à grands diamètres avec captage à débit > débit de la pompe, dispositif permettant

une hauteur d'aspiration < 7 m et en l'absence de salinité.

Légende

FORCE débits de la pompe

FAIBLESSE de 1 m3/h à 10 m3/h

MENACE limités par le débit du puits

OPPORTUNITE * pour un débit de 5 m3/h sur 3 ans et pour 1 ha

LOCALISATION uti l isation ° le prix correpond au coût du puits, de la pompe et du moteur thermique

GROUPE MOTOPOMPE THERMIQUE : en exhaure des eaux souterraines (puits grand diamètre)

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3.1.2 Systèmes d’irrigation

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Source  : Guide d’irrigation 1 PCDA 2009

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3.1.2.1 Système californien

Premier choix à confirmer et diffuser sur Périmètre Maraîcher collectif demandeur

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée investissement > gravitaire forte dans fruticulture sociale

simple 2 000 000 FCFA/ha individuelle technique

mobile si polyéthylène main d'œuvre réduite familiale environnementale

eaux chargées 2 personnes/ha collective économique

peu exigeante (pression) superficies de 1 à 5 ha

faible précision de l'irrigation

efficience eau (60 %)

adventices en rés eau d'irrigation en amélioration/remplacement du système gravitaire

planage parcelle cul tures en planches /butte banane/échalote, oignon/pomme de terre/gombo

risques d'érosion : mixte sys tème as pers ion aspersion nécessite de la pression (2,5 bars)

asphyxie/tassement des sols s uperfi cies < 5 ha

Tout IP, mais surtout pour l 'irrigation améliorée ou rectifiée par rapport au système gravitaire/manuel

nécessitant moins de main d'œuvre pour l 'arrosage et un planage des parcelles moins précis.

Légende

FORCE débits

FAIBLESSE de 5 m3/h à plusieurs dizaines de m3/h

MENACE pour des superficies moyennes

OPPORTUNITE

LOCALISATION util is ation

Système d'irrigation californien

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3.1.2.2 Aspersion

Choix à confirmer et diffuser sur PF demandeurs et équipés d’un réseau de pression suffi-sant (2.5 bars) et de filtres

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée : certaines cultures invest. asperseurs mobiles forte dans fruticulture sociale

gestion compliquée 2 500 000 FCFA/ha et fourrage technique

asperseurs fixes/mobiles main d'œuvre réduite individuelle environnementale

eaux non chargées 2 personnes/ha familiale économique

pression minimale 2,5 bars superficies de 3 ha à 50 ha collective

faible précision de l 'irrigation

efficience eau (50 à 70 %)

adventices en réseau d'i rrigation en complément du système californien/GAG

risques d'érosion : cul tures (hygrométrique) banane/papaye/fourrage

tassement des sols sys tème de press ion aspersion nécessite de la pression (2,5 bars)

nettoyage feuil les superfi cies > 3 ha

Tout IP, mais surtout pour l 'irrigation de cultures exigeant un haut degré d'hygrométrie et un nettoyage

régulier des feuil les (banane, papaye, gombo, fourrage) avec un système de mise sous pression et des filtres.

Légende

FORCE débits

FAIBLESSE de 5 m3/h à plusieurs dizaines de m3/h

MENACE pour des superficies moyennes à grandes

OPPORTUNITE avec une gestion efficace de l'irrigation

LOCALISATION util i sation

Système d'irrigation par aspersion

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3.1.2.3 Goutte à goutte

Premier choix à confirmer et diffuser sur base d’un forage et d’un système de mise en pres-sion et de filtrage performants chez les exploitations commerciales et privées (jeunes, femmes, familiale)

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée : certaines cultures investissement maraichage peu développée sociale

gestion compliquée : 3 000 000 FCFA/ha individuelle technique

pression, qualité eau, stock. main d'œuvre réduite familiale environnementale

eaux non chargées 1 personne/ha collective économique

pression minimale 2 bars superficies de 2 ha à 50 ha

grande précision de l 'irrigation

efficience eau (90 %)

absence adventices en rés ea u d'i rrigation favori pour de très nombreuses cultures maraichères

risques d'érosion nuls cul tures ne tolérant pas l 'eau sur les feui l les solanacées

cultures arboricoles système de mise en press ion et fi l tres conditions minimales

superfi cies > 2 ha pour amortir le coût du système (bassin, filtres)

Pour l'irrigation de cultures maraichères/fruitières exigeant un apport d'eau régulier au pied de la plante,

à condition de pouvoir maîtriser les paramètres de pression/stockage et qualité de l 'eau (filtres).

Légende

FORCE débits

FAIBLESSE de 10 m3/h à plusieurs dizaines de m3/h

MENACE pour des superficies moyennes à grandes

OPPORTUNITE avec une gestion maîtrisée des paramètres de l'irrigation

LOCALISATION util i sation

Système d'irrigation goutte à goutte (GAG)

Pour rappel, nous présentons ci-après à titre de comparaison deux systèmes d’irrigation lar-gement pratiqués, mais non innovants et que nous ne préconisons pas dans le cadre de la diffusion de technologies innovantes, durables et performantes :

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Irrigation gravitaire

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée et très répandue investissement faible forte dans riziculture sociale

simple et bien maîtrisée grandes superficies individuelle technique

eaux chargées main d'œuvre abondante familiale environnementale

peu exigeante (pression) effi cience eau faible (50%) collective économique

faible précision de l'irrigation gaspillage

entretien des canaux en réseau d'i rri gation cultures supportant l'inondation temporaire

adventices améli orabl e par parti es canaux et digues en dur, ouvrants…

planage et nivellement mixte s ystème ca l i fornien intégrable au système californien

risques d'érosion superfi cie de 1 à des centaines ha

Tout IP, mais surtout pour l 'irrigation à partir de l'exhaure des eaux abondantes des fleuves/rivières avec

peu de capacité d'investissement disponible et pour des cultures peu exigentes en irrigation (riz, patate).

Légende

FORCE débits

FAIBLESSE de 2 m3/h à plusieurs centaines de m3/h

MENACE pour les grands PIV

OPPORTUNITE dépend principalement du nivellement et des pentes du réseau

LOCALISATION util is ati on

Irrigation gravitaire ou à la raie

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Arrosage manuel

CARACTERISTIQUES

TECHNIQUE ECONOMIQUE APPROPRIATION DURABILITE

éprouvée et très répandue faible investissement aisée sociale

simple main d'œuvre abondante individuelle technique

eaux chargées 10 personnes/ha familiale environnementale

peu exigeante (pression) superficies très réduites collective économique

faible précision de l 'irrigation

efficience eau (50 %)

adventices en i rrigation tempora ire pour des cultures dont le cycle ne dépasse pas 3 mois

planage et nivellement exploi tation fami l iale à très faible capacité d'investissement

risques d'érosion : système en trans iti on vers la GMP et le californien

battage des sols superfi cie maximale < 2000 m2

Tout IP, mais surtout pour l 'irrigation à partir de l 'exhaure des eaux de surface (fleuves et puisards)

sur des surfaces très réduites en exploitation familiale peu capitalisée et temporaire.

Légende

FORCE débits d'irrigation

FAIBLESSE de l'ordre de

MENACE 1m3/jour/personne

OPPORTUNITE

LOCALISATION util is ation

Arrosage manuel calebasse/arrosoirs/ustensiles divers

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3.2 Evaluation des conditions d’appropriation et de mise en place des innova-tions technologiques retenues en matière de systèmes d’exhaure/irriga-tion ; superficie, type d’exploitation

Les tableaux SWOT présentés ci-avant reprennent les superficies maximales ou minimales correspondantes aux innovations technologiques à diffuser de même qu’une appréciation qualitative, tirée de l’expérience et des échanges que la mission a pu avoir, quant à la facilité d’appropriation suivant les différentes catégories d’exploitants.

La mission s’est penchée également sur l’environnement technique des innovations techno-logiques et plus précisément la connaissance et maîtrise des techniciens ainsi que la repré-sentation des marques auprès des commerces spécialisés en exhaure/irrigation.

Si l’on peut trouver facilement du matériel de qualité, de marque reconnue de pompes et onduleur notamment, y compris fabriqué ou assemblé localement (polyéthylène, panneaux solaires), la maîtrise technique de la conception des systèmes d’exhaure/irrigation ainsi que de la réparation des éléments solaires (pompes, accessoires) laisse un goût de trop peu. Cela est vrai à Bamako comme en région.

Il y a un besoin réel de renforcement de capacités des techniciens et ingénieurs déclarés un peu trop vite « experts » en matière d’exhaure/irrigation.

Nos échanges et observations nous amènent à distinguer quatre types d’exploitation :

1) l’exploitation « commerciale » individuelle dans laquelle un entrepreneur privé a in-vesti dans des systèmes de production maraîchère, fruitière ou encore fourragère avec une superficie minimale de 2 ha.

2) l’exploitation privée familiale dans laquelle plusieurs membres d’une même famille s’investissent soit dans l’acquisition de moyens de production soit participent sous forme d’apport de travail à la réussite de l’entreprise. La superficie cultivée à prédo-minance souvent maraîchère, parfois fruitière oscille en moyenne entre 2 et 5 ha.

3) l’exploitation collective regroupe en général plusieurs dizaines de membres plus ou moins organisés autour de productions rizicoles ou maraîchères (PIV) avec dans ce dernier cas des superficies moyennes dépassant rarement les 1000 m2 / exploitant, mais pouvant atteindre globalement plusieurs dizaines d’ha.

4) l’exploitation collective réduite à maximum 10 membres (femmes ou jeunes ou les deux) bien organisés, formalisée et comptant en général une superficie globale ef-fectivement cultivée de plus d’un ha avec des surfaces cultivées / exploitant de l’ordre de 0.25 ha en cultures maraîchères.

Ces catégories « sociologiques » constituent des « balises » que l’on retrouve plus ou moins identifiables telles quelles sur le terrain. Elles ont le mérite de servir de démarcation pour pouvoir proposer des solutions innovantes à chaque type d’exploitation tant en ce qui concerne les technologies que l’accompagnement appropriés.

Les tableaux ci-dessous reprennent les moyens d’exhaure et d’irrigation préconisés en fonc-tion du type d’exploitation, des superficies et de la localisation (eaux de surface/souterraines, bas-fonds, puisards).

Les paramètres de localisation retenus ici nous sont apparus plus pertinents que des critères géographiques relatifs aux cinq régions.

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SYSTÈME EXHAURE eaux de surface

OPPORTUNITES TYPE EXPLOITATION

LOCALISATION

en tête de réseau exhaure eaux de surface

multipliable en fonction des superficies

mutualisable pour plusieurs exploitants individuels

système californien intégrable au système californien

superficie < 2500 m2 maximale/GMP essence

en tête de réseau E/I irrigation gravitaire ou technologie innovante

doublage d'un autre GMP (gasoil ou solaire)

mutualisable plusieurs exploitants en gestion collective ou famil iale

système californien intégrable au système californien

superficie de 2 ha à plusieurs dizaines ha

en tête de réseau E/I irrigation gravitaire ou technologie innovante

doublage d'un autre GMP (solaire, gasoil)

mutualisable plusieurs exploitants en gestion collective ou famil iale

système californien intégrable au système californien

superficie de 2 ha à plusieurs dizaines ha

en tête de réseau d'E/I avec une source d'énergie électrique alternative ?

mutualisable plusieurs exploitants en gestion collective ou famil iale

GAG /aspersion intégrable aux systèmes d'irrigation plus innovants

système californien intégrable au système californien

superficie de 2 ha à plusieurs dizaines ha

SYSTÈME EXHAURE eaux souterraines

OPPORTUNITES TYPE EXPLOITATION

LOCALISATION

en tête de réseau E/I irrigation gravitaire, bassins tamponsen zone temporairement inondable (puits dans bas-fonds, microbarrage)

mutual isable (pompe) plusieurs exploitants en gestion collective ou famil ialesystème californien intégrable au système californien

superficie < 2 ha

en complément d'une source d'énergie électrique solairemutualisable plusieurs exploitants en gestion collective ou famil iale

GAG /aspersion intégrable aux systèmes d'irrigation plus innovantssystème californien intégrable au système californien

superficie de 2 ha à plusieurs dizaines ha

en tête de réseau d'E/I avec une source d'énergie électrique alternative ?mutualisable plusieurs exploitants en gestion collective ou famil iale

GAG /aspersion intégrable aux systèmes d'irrigation plus innovantssystème californien intégrable au système californien

superficie de 2 ha à plusieurs dizaines ha

Individuelle/Familiale / Petite et

grande exploitation

collective organisée

Forage avec débit > 10

m3/heure/ha, eau non saline

CARACTERISTIQUES

CARACTERISTIQUES

GROUPE MOTOPOMPE DIESEL : en exhaure des eaux de surface

Grande exploitation

collective PIV / Familiale

Exhaure des fleuves, en

doublage de l'exhaure

pompe solaire/réseau

éléctrique

GROUPE MOTOPOMPE A ESSENCE CHINOISE/ROBIN : en exhaure

des eaux de surface

Individuelle/Familiale / Petite exploitation

collective organisée

Bords des fleuves et

puisards dans les bas-fonds,

micro-barrages…

Individuelle/Familiale / Petite exploitation

collective organisée

GROUPE MOTOPOMPE SUR RESEAU ELECTRIQUE : en exhaure

des eaux de surface

Individuelle/Familiale / Petite et

grande exploitation

collective organisée

Exhaure des fleuves à

proximité d'un réseau

électrique

POMPE SOLAIRE IMMERGEE OU DE SURFACE : en exhaure des

eaux de surface

Exhaure des fleuves, à

faible turbidité si pompe immergée

GROUPE MOTOPOMPE THERMIQUE: en exhaure des eaux

souterraines (puits à grands diamètres)

Individuelle/Familiale / Petite exploitation

collective organisée

Exhaure des puits avec

hauteur d'aspiration <

7m

POMPE IMMERGEE + groupe électrogène : en exhaure des

eaux souterraines

Individuelle/Familiale / Petite et

grande exploitation

collective organisée

Forage avec débit > 10

m3/heure/ha, eau non saline

POMPE SOLAIRE IMMERGEE : en exhaure des eaux souterraines

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SYSTÈME IRRIGATION OPPORTUNITES TYPE EXPLOITATION

LOCALISATION

en irrigation temporaire pour des cultures dont le cycle ne dépasse pas 3 mois

exploitation familiale à très faible capacité d'investissement

système en transition vers la GMP et le cal ifornien

superficie maximale < 2000 m2

en réseau d'irrigation cultures supportant l 'inondation temporaire

améliorable par parties canaux et digues en dur, ouvrants…

mixte système californien intégrable au système californien

superficie de 1 ha à des centaines ha

en réseau d'irrigation en amélioration/remplacement du système gravitaire

cultures en planches/butte banane/échalote, oignon/pomme de terre/gombo

mixte + système aspersion aspersion nécessite de la pression (2,5 bars)

superficies < 5 ha

en réseau d'irrigation en complément du système cal ifornien/GAG

cultures (hygrométrique) banane/papaye/fourragesystème de pression aspersion nécessite de la pression (2,5 bars)

superficies > 3 ha

en réseau d'irrigation favori pour de très nombreuses cultures maraichères

cultures ne tolérant pas l 'eau sur les feuil les ex : solanacées

système de mise en pression et filtres impératif

superficies > 2 ha pour amortir le coût du système (bassin, filtres)

Exploitations avec gestion

professionnelle de l'irrigation

Goutte à goutte

Individuelle/Familiale / Petite exploitation

col lective organisée

Individuelle/Familiale / Petite exploitation

col lective organisée

Système d'irrigation cal ifornien

Famil iale / Petite exploitation

col lective organisée

Moyennes exploitations

en cours d'acquisition

de technologies

Aspersion

Exploitations avec cultures

nécessitant un haut degré

hygrométrique

Arrosage manuel calebasse/arrosoirs/ustensi les

divers

Bords des fleuves et puisard

Famil iale

CARACTERISTIQUES

Irrigation gravitaire ou à la raieGrande

exploitation collective PIV

Exhaure des fleuves pour riziculture et patate douce

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3.3 Propositions de systèmes d’exhaure/irrigation performants et durables à diffuser par le PASSIP, notamment dans les PPM féminins

Les tableaux synthétiques présentés ci-avant reprennent les solutions innovantes en matière d’exhaure les plus appropriées en fonction du type d’exploitation et de la source d’eau (sur-face/souterraine).

La performance économique d’une solution technique est liée principalement, mutatis mutan-dis, au coût d’acheminement d’un volume d’eau à la plante et à son efficience qui dépend principalement du système de distribution. Cette donnée est systématiquement fournie dans les tableaux d’analyse SWOT pour chaque technique d’exhaure. Parallèlement des données d’efficience sont fournies pour chaque technique de distribution.

En résumé, les meilleures solutions techniques en termes de performance et durabilité sont :

Pour les systèmes d’exhaure à partir des eaux de surface :

le GMP électrique sur réseau ou plaques solaires

Premier choix à confirmer et diffuser pour l’exhaure à partir des eaux de surface lorsqu’un réseau électrique est disponible à proximité de l’exploitation ou à défaut remplacé par des panneaux solaires.

Pour les systèmes d’exhaure à partir des eaux souterraines :

le forage équipé d’une motopompe avec panneaux solaires

Premier choix à confirmer et diffuser sur forage performant (> 10 m3/h/ha) avec un système de mise en pression et de filtration.

Pour les systèmes d’irrigation, du moins innovant au plus efficace :

le système californien

Premier choix à confirmer et diffuser sur Périmètre Maraîcher collectif demandeur

l’aspersion

Choix à confirmer et diffuser sur Périmètre Fruitier demandeur et équipé d’un réseau de pression suffisant (2.5 bars) et d’un système de filtration

le système goutte à goutte

Premier choix à confirmer et diffuser sur base d’un forage et d’un système de mise en pres-sion et de filtrage performants chez les exploitations commerciales et collectives organisées (jeunes, femmes, familiale)

Lors de la restitution, plusieurs questions ont porté sur les solutions à apporter dans la zone du Bélédougou (zone IPRO) et de manière plus générale, quelles solutions spécifiques ap-portées en E/I au micro-barrage ?

Le micro-barrage représente une alternative qui vise à stocker au niveau des nappes superfi-cielles et temporaires (pouvant éventuellement devenir permanentes avec le temps) une réserve d’eau utilisable en IP en saison sèche de façon plus ou moins permanente en fonc-tion de notamment :

la qualité de la conception de l’aménagement et de la construction du barrage ; la perméabilité du fond et du sous-sol ; la hauteur du seuil d’épandage ; le nombre et la nature des ouvrages propres au barrage ; la régularité de la pluviométrie ; la dynamique des nappes ; le drainage ; la dynamique du bassin versant (couvert végétal, aménagements antiérosifs) ; la dynamique de l’exploitation des différentes parcelles ;

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les cultures pratiquées et leur pouvoir d’évaporation ; la dynamique sociale (octroi d’une parcelle au jeune marié) ;

Un mot charnière revient dans cet énoncé : dynamique.

En effet, il s’agit d’analyser au cas par cas l’évolution de l’utilisation et le comportement de l’ouvrage et au-delà du bassin versant (piézomètres …). Il est difficile de faire des pronostics et de donner des solutions générales et définitives en matière d’E/I pour des aménagements qui sont par définition vivants. Suivant les situations, les puits à grands diamètres pourront convenir, ou des buses empilées après fonçage au moment de l’étiage, ou encore des fo-rages à la tarière motorisée/manuelle suivant la qualité du sous-sol (absence de roche exi-gée). En matière d’exhaure, il sera difficile de supplanter la motopompe « bon marché » ou même la « Robin améliorée » et de se passer d’une irrigation au carrefour du système cali-fornien et de l’aspersion.

Pour que ces micro-barrages soient de réels vecteurs de développement, une organisation et une gestion raisonnée durables du bassin versant par les exploitants encadrés par des services compétents constituent certainement les prérequis. Et ce ajoutés à une conception et réalisation idoines des ouvrages.

Il y a des spécificités régionales qui conduisent à privilégier tel ou tel type d’intervention en E/I notamment en rapport avec les cultures dominantes pratiquées localement. 

De façon générale, il est opportun de :

Commanditer une étude pour actualiser les connaissances sur les ressources en eau profonde du Mali, dont la dernière étude conduite par le PNUD remonte il y a 40 ans, afin d’évaluer et de disposer d’une base sur le potentiel en eau profonde disponible, dé-finir une technologie rationnelle et efficiente pour l’extraction et l’usage pour l’irrigation de proximité au Mali.

Développer une approche d’aménagement par micro bassin versant. Prévoir dans les zones exondées des forages à gros débit fonctionnant avec un kit de

pompage adapté au débit du forage et au besoin de l’exploitation agricole en IP avec la méthode d’irrigation la plus efficiente (goutte à goutte). Les AHA ici visés sont les péri-mètres maraichers et fruitiers.

Prioriser l’exploitation des ressources en eau pérenne (fleuve) pour le développement de la petite irrigation de proximité en privilégiant l’électricité (réseau ou panneaux) comme source d’énergie.

Les zones concernées le long du fleuve : Kayes, Ségou, Koulikoro, Mopti et le long des mari-gots et fleuve permanent à Sikasso.

Dans la région de Kayes : Il est important de mettre l’accent sur les aménagements de maîtrise d’eau de surface. A savoir le micro barrage de retenue pour favoriser la crue et son débordement sur les riches terres de vallées exploitables en culture de décrue qui constitue le système agraire le plus efficient.

Dans le contexte du changement climatique, garder l’option aménagement des grands périmètres. Zone concernée : le long du fleuve Niger,

Développer la petite irrigation en IP axée sur un mode d’exploitation individuelle des sources d’eau permanente avec des petites motopompes comme moyen d’exhaure, transportables par les exploitants sur des superficies de 0,25 hectares à 0,50 hectares avec une technique d’irrigation appropriable par les exploitants (le système californien avec tuyau souple par exemple). Ces sources d’eau peuvent être : les fleuves, canal ou chenal d’amené d’eau des grands aménagements comme l’Office du Niger, barrage, lit des bas-fonds, marigot et rivière à écoulement permanent.

Prévoir des forages à la tarière dans les zones favorables à la pratique (bassins sédi-mentaires profondeur maximum 30 mètres). Zones : Delta du Niger à Mopti et bas-fonds et plaines dans la région de Sikasso,

Réaliser des puits maraîchers avec des buses de 1m20 dans les lits des bas-fonds et plaines aménagées pour une exploitation plus longue des nappes d’eau phréatique de surface.

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3.4 Elaboration d’un plan d’introduction et de diffusion des systèmes d’ex-haure/irrigation retenus. 

Les premiers choix présentés ci-avant sont indiqués « à confirmer ». Cette nuance est ap-portée suite au constat qui a été fait par la mission que ces technologies innovantes n’ont pas fait, pour certaines d’entre elles, leurs preuves auprès des exploitants. Il s’agit des sys-tèmes goutte à goutte, de l’aspersion, et du pompage solaire.

Comme il a été dit, la maîtrise de la conception et de la réalisation de la mise en place des réseaux d’exhaure et d’irrigation fait souvent défaut et conduit ainsi à la diffusion, perçue négativement, de technologies qui ont fait cependant leurs preuves ailleurs dans des condi-tions comparables. A titre d’exemple, un réseau GAG d’un ha exige une pression de mini-mum 2 bars pour contrer les pertes de charge et permettre ainsi à l’eau d’être mise à dispo-sition de la plante de façon uniforme sur l’ensemble de la parcelle en un temps donné. Cela signifie soit qu’une pompe fournisse cette pression soit qu’une réserve d’eau (château, bas-sin) soit située à 20 mètres de hauteur. Or les châteaux d’eau observés ne dépassent jamais 10 mètres de haut.

Le système d’exhaure/irrigation largement répandu au Maroc pour des surfaces > 2 ha com-prend un forage muni d’une pompe immergée (profondeur quasi illimitée) qui amène l’eau à un bassin tampon d’une capacité de plusieurs centaines de m3 duquel une pompe de sur-face extrait l’eau pour alimenter le réseau GAG avec une pression de 2.5 à 4 bars en pas-sant au préalable par une série de filtres pour éviter le bouchage des goutteurs. L’énergie des pompes est fournie par des panneaux solaires. L’investissement par unité de surface est décroissant en fonction de l’augmentation de la superficie équipée. On utilise souvent des motopompes de 5.5 kw à 7.5 kw alimentées par des panneaux solaires. Ce qui représente un coût d’investissement important au départ, mais un coût de fonctionnement très réduit. L’investissement pour 10 ha comprenant les éléments du schéma repris plus bas est de l’ordre de 45 millions FCFA (panneaux solaires compris, forage exclu) au Maroc.

Le bassin présente l’avantage de contenir une réserve d’eau qui peut être dimensionnée en fonction des superficies irriguées (5 jours pour 5 ha à raison de 50 m3/ha/j demandent 1250 m3 de réserve pour la semaine) et qui donc peut servir de stock tampon. Enfin le bassin per-met d’éviter l’encrassement des conduites GAG (effet de sédimentation) ainsi que le choc thermique lors de l’irrigation (eau du forage à 14 °c) de plantes souffrant parfois de t° de plus de 40 °c.

Mais le cas le plus fréquemment observé est celui du forage au débit largement insuffisant pour alimenter une surface donnée, ne fut ce qu’un ha. Il faut compter 65 m3/jour par ha au plus chaud de la saison chaude pour contrer l’évapotranspiration d’un ha. Cette dernière

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totalise plus de 9 500 m3 par an et par ha dans la région de Kayes contre 7 500 m3 par an par ha à Sikasso.

Un programme de formation pratique à destination des techniciens et vendeurs de technolo-gies doit être élaboré et mis en œuvre pour renforcer leurs capacités à concevoir et réaliser des implantations de systèmes d’exhaure/irrigation et à pouvoir assurer la maintenance et les réparations de ces systèmes innovants.

Parallèlement, il s’avère important de confirmer dans les conditions locales, la meilleure adé-quation des différents types de pompe solaire, centrifuge ou volumétrique, qui ont leur opti-mum de rendement sur des plages de fonctionnement bien spécifiques.

Enfin, un travail de recherche action et diffusion doit être réalisé sur l’adéquation des diffé-rents types de système d’irrigation aux différentes cultures à l’image de ce que fait le CIV sur la pomme de terre et la mangue.

Le chapitre 5 reprend les propositions de la mission en matière de test d’introduction de technologies.

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4 Accompagnement des acteurs de l’exhaure/irrigation

4.1 Elaboration et diffusion de référentiels technico-économiques relatifs aux systèmes innovants d’exhaure/irrigation à l’attention des services tech-niques des ministères et PTF concernés

De nombreux référentiels technico-économiques ont été élaborés au Mali sur les cultures fruitières et maraîchères principales ainsi que sur les systèmes d’irrigation améliorés et la plus-value qu’ils apportent en termes de rendement cultural et de valeur marchande aux pro-duits irrigués.

Le PCDA notamment a commis en son temps tout un travail de base à réactualiser bien sûr, mais qui garde sa pertinence sur différentes cultures accouplées à différents systèmes d’irri-gation (échalote-californien, pomme de terre-gag, mangue-gag, papaye-gag, rts.).

Ici sont présentés sommairement les comptes d’exploitation relatifs à la papaye et à la pomme de terre (2014).

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D’autres études permettent également de confronter les données afin de mieux les préciser et de les valider (Source : Consolidation PASSIP E4 avril 2019).

Ainsi les données reprises au tableau ci-dessous sont issues de comptes d’exploitation vali-dés dans différentes situations au Mali. Elles expriment très simplement les charges de pro-duction et les marges bénéficiaires pour une série de spéculations produites en irrigué en prenant en compte pour chaque culture la méthode d’irrigation spécifique et le coût corres-pondant. Le système californien pour la banane, le GAG pour la papaye, l’irrigation gravitaire pour la tomate, la calebasse pour la pomme de terre en bas-fonds.

L’objectif est de montrer qu’il existe de la marge pour la mise en place et la diffusion de mé-thodes d’irrigation.

Compte d'exploitation simplifié FCFA FCFA FCFA FCFA mois

LIBELLE rendement kg/ha coût/kg PV/kg Bénéfice/ha CA/ha durée

échalote 15 000 66 150 1 260 000 2 250 000,0 4

tomate 18 000 61 100 702 000 1 800 000,0 4

papaye 25 000 132 400 6 700 000 10 000 000,0 10

banane 35 000 178 350 6 020 000 12 250 000,0 10

pomme de terre 15 000 102 200 1 470 000 3 000 000,0 3

Rappelons également que les tableaux d’analyse SWOT réalisé pour chaque système d’ex-haure et d’irrigation fournit également des données relatives au coût d’investissement de chaque système et au coût du m3 d’eau amené à la parcelle.

A ce sujet, il est bon d’insister sur l’importance de l’efficience de l’eau spécifique à chaque système d’irrigation. Ainsi, il faudra compter pratiquement deux fois plus d’heures de fonc-tionnement des pompes (et moteur) pour amener la même quantité d’eau utilisée par la plante en système californien par rapport au système goutte à goutte (efficience de l’eau de 90 %).

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4.2 Identification des besoins en formation des exploitants et de recherche ac-tion éventuelle

Les besoins en recherche action et en formation pour les techniciens et acteurs de l’exhaure/irrigation ont été exprimés en 3.4.

Pour rappel en 3.4 :

Un programme de formation pratique à destination des techniciens et vendeurs de technolo-gies doit être élaboré et mis en œuvre pour renforcer leurs capacités à concevoir et réaliser des implantations de systèmes d’exhaure/irrigation et à pouvoir assurer la maintenance et les réparations de ces systèmes innovants.

Parallèlement, il s’avère important de confirmer dans les conditions locales, la meilleure adé-quation des différents types de pompe solaire, centrifuge ou volumétrique, qui ont leur opti-mum de rendement sur des plages de fonctionnement bien spécifiques.

Enfin, un travail de recherche action et diffusion doit être réalisé sur l’adéquation des diffé-rents types de système d’irrigation aux différentes cultures à l’image de ce que fait le CIV sur la pomme de terre et la mangue.

Les enquêtes ont également permis de sérier une série de besoins en formation à diffuser auprès des exploitants.

Il est assez surprenant de voir la diversité de besoins de formation/information exprimés par les exploitants. Nombre d’entre eux sont demandeurs de transmission de connaissances en itinéraires techniques, gestion de l’eau, techniques d’exhaure et d’irrigation, production, transformation et commercialisation des produits agricoles, principalement maraîchers, voire même alphabétisation, vie associative et comptabilité.

Le constat réalisé par la mission sur le terrain indique également les besoins criants pas tou-jours exprimés d’ailleurs en comptabilité, cash-flow et amortissements que ce soit en exploi-tation familiale et surtout dans le cas des grandes exploitations collectives.

Il nous a été donné dans la zone de Sikasso de constater à travers les discussions que les cotisations/redevances payées par les membres d’un périmètre maraîcher bien équipé en moyens d’exhaure/irrigation innovants permettaient de couvrir l’amortissement de l’investis-sement au bout de 100 ans.

Dans un autre périmètre PM situé en bordure de fleuve, le troisième GMP en activité était à nouveau à l’image des deux premiers un don d’une coopération x offert sans contrepartie ni formation. Les femmes exploitantes sont dans la complète incapacité à le remplacer voire même à l’entretenir à partir de leur cotisation. En effet, le périmètre est trop peu exploité ou plus exactement trop peu de femmes cultivent les 400 m2 qui leur sont alloués. Le fonds de roulement collectif après 10 ans d’exploitation du PM est ridiculement bas et ne permet en aucun cas à faire face à une grosse réparation du réseau ou du GMP.

De manière générale dans le cas des PM/PIV en grande exploitation collective, le niveau de formation et d’information des exploitants et les contraintes organisationnelles liées au milieu ne permettent pas d’optimiser ou simplement d’utiliser durablement les aménagements par-fois très coûteux qui ont été mis en place à leur intention. Il en résulte parfois une démotiva-tion voire un abandon des aménagements réalisés.

Le tableau ci-dessous donne par région l’origine du financement des AHA selon les en-quêtes réalisées. Hormis le financement par quelques individus/familles, un très grand nombre de AHA sont financés par les PTF.

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Tableau 4: Sources de financement des équipements des AHA par région Régions

Types d'Aménagement

Moyens d'Exhaure

Moyens d'irrigation

Origine du financementindividuel famili

alAssociation/ groupement

PTF Etat

Kayes Micro-barrage (1)

Motopompe Thermique (1)

Polyéthylène 0 0 0 1 (non identifié)

0

PIV (7) ou PI(1)

Motopompe Thermique (6), calebasse (1) et PMH (1)

Canal ciel ouvert(3) et PVC (5)

individuel (2)

familial(3)

Association (1)

URCAK, PASVDI

0

PPM (5) eau de surface

Motopompe chinoise (3), pompe sur réseau électrique (1) /Motopompe thermique(1)

PVC (4) et Canal ciel ouvert (1)

individuel (2)

familiale (1)

0 PMR-Canada (2)

0

PM (5) eau souterraine

Pompe avec panneaux solaires (2), motopompe thermique (1), calebasse (1) et motopompe chinoise (1)

Canal ciel ouvert(4) et aspersion (1)

individuel (1)

0 Groupement (2)

Mali-Femmes

0

Submersion contrôlée (1)

Calebasse (1)

Aspersion (1) ONG KOUNDA 78 en France

Koulikoro

PIV (7) ou PI Pompe avec panneaux solaires (3), Motopompe chinoise, (2) et PMH (2)

PVC (5) et Canal ciel ouvert (2)

Individuel (4)

familiale (2)

0 0 Etat (1)

PPM (2) eau de surface

Motopompe Thermique (2)

Canal ciel ouvert(2)

0 familiale (1)

Groupement (1)

0 0

PM (11) eau souterraine

Calebasse (4), Pompe avec panneaux solaires (6), Pompe sur réseau

PVC (2), Polyéthylène, Canal ciel ouvert (2) et Digues en terre (3)

Individuel (2)

0 Groupement (2)

PCDA, ERA- international (1), Borne Fondaine (2), CRA

0

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électrique(1), PMH (1) et Motopompe Thermique (1)

(1),

Sikasso Micro-barrage (8)

Calebasse (3), Motopompe chinoise (3) et Pompe avec panneaux solaires (2)

Canal ciel ouvert(4), PVC (1) et Aspersion (3)

0 0 0 PAPAM, ONG Danemark (2), PACR, IPRO- IRRIGAR, UE et Rép Fed d'Allemagne

Etats (4)

PPM (4) eau de surface

Pompe avec panneaux solaires (1), Calebasse (1), Motopompe thermique (1)-PMH(1)

Aspersion (4) individuel (1)

0 0 GIZ, IPRO-IRRIGAR, Rép-féd- d'Allemagne

CMDT

PM (8) eau souterraine

Calebasse (4), Pompe avec panneaux solaires (3) et Motopompe Thermique (1)

Canal ciel ouvert (1) PVC (1), Aspersion (5) et digue en terre

0 0 société coopérative

PAPAM (3), PACR, Page Niéta (2), Coopéra-tion Dane-mark, Save the Children

CMDT, Conseil régional et DRG

Ségou PIV (9) ou PI Pompe avec panneaux solaires (5), pompe sur réseau électrique (1), Motopompe chinoise (1), motopompe thermique (1)-PMH(1)

PVC (8) et Aspersion (1)

individuel (5)

0 0 PCDA (2) et un non reconnu

0

PPM (2) eau de surface

Motopompe Thermique (1), pompe sur réseau électrique (1)

PVC(2) individuel (2)

0 0 0 0

PM (6) eau souterraine

Pompe avec panneaux solaires (3), pompe

Aspersion (2), Polyéthylène (2) -PVC (1)

individuel (1)

0 0 ADRA-Mali (2), PCDA,

0

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sur réseau électrique (3)

Submersion contrôlée (4)

Pompe avec panneaux solaires (4)

PVC (4) 0 Familiale (3)

Association (1)

0 0

Mopti Micro-barrage (11)

Pompe à Motricité Humaine(2), Calebasse (2), Motopompe Thermique (4)-Pompe panneaux solaires(3)

PVC (10) et Digues en terre (1), pompe sur réseau électrique(1)

individuel (2)

Familiale (2)

Association (7)

0 0

PIV (1) ou PI Pompe à Motricité Humaine(1)

Polyéthylène (3)

0 Familiale (1)

0 0 0

PPM (3) eau de surface

Motopompe Thermique (2) et motopompe thermique (1)

Canal ciel ouvert(1), Polyéthylène(1), digues en terre (1)

0 0 Groupement (2)

IPRO-Réagir

0

PM (1) eau souterraine

Pompe sur réseau électrique(1)

Aspersion (1) 0 Familiale (1)

0 0 0

Submersion contrôlée (4)

Pompe avec panneaux solaires (2)

Canal ciel ouvert (2)

0 Familiale (1)

Groupement (1)

USAID, CRS-ICRAF

0

NB: il existe des fiches dont les noms des PTF ne sont pas mentionnésSource: Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

Tableau 5: Liste des besoins en formation exprimés lors des enquêtes dans les régionsRégion Besoins en formationKayes Formation sur la culture de banane avec un logiciel pour exploitation agricole

Formation sur les différents systèmes d'irrigation Formation en gestion comptabilitéFormation en transformation de produits maraîchersFormation sur le système californien pour permettre une meilleure gestion de l'eauFormation sur les cultures maraîchèresFormation sur la production de semencesFormation sur la gestion de l'eau, les besoins des cultures en eau, la maîtrise du système pour éviter le gaspillage d'eauFormation sur la gestion du système solaire pour une meilleure exploitation du réseauFormation sur la plomberie, Formation sur la lutte contre l'érosion des terresFormation sur la gestion des infrastructuresFormation en aviculture Formation en pisciculture

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Koulikoro Formation en maraîchage et gestion d'eauFormation en réalisation des puitsFormation alphabétisationFormation sur les variétés de grande production

Sikasso Formation sur la vie associative et coopérative et sur les nouvelles techniques agricolesFormation en alphabétisationFormation sur les nouvelles techniques agricoles (agriculture innovante)Formation en techniques de maraîchage Formation sur les techniques traditionnelles de fabrication de pesticides Formation en techniques de vente des produits agricolesFormation sur les techniques de transformation des produits maraîchers Formation en pépinière et technique de semis Formations sur les bonnes pratiques agricolesFormation sur la mise en place des systèmes d'approvisionnements et d’octroi des semences et intrants adaptés aux associations et coopératives Formation en alphabétisation et techniques de gestion et de production

Ségou Renforcement des capacités sur l'utilisation de l'eau Forme sur la gestion de l'eau Formation sur l'installation et désinstallation des nouveaux systèmes d'irrigation et leur entretien Formation des membres de la coopérative sur les besoins en eau des spéculations rentablesFormation en maintenance du système d'exhaure et d'irrigation et la maintenance

Mopti Formation en gestion d'eauFormation des comités en gestion de l’eau et des motopompesFormation sur les techniques de commercialisation, transformation et conservationFormation en compte d'exploitation d'un périmètre agricoleFormation en entretien des équipements d'exhaure et d'irrigationFormation en technique de production maraîchère et d'autres compétences nécessaire pour augmenter la production afin d'améliorer les revenus familiauxFormation en gestion des infrastructures d’exhaure et d'irrigation

Source: Données collectées auprès de l’exploitation en IP dans les 05 Régions (PASSIP –Avril 2019)

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5 Programme d’introduction des innovations technologiques dans le milieu

5.1 Elaboration d’une méthodologie pour l’introduction test des innovations technologiques à différents niveaux dans les zones d’intervention du PAS-SIP

La méthodologie que nous proposons pour l’introduction test des systèmes innovants perfor-mants et durables à différents niveaux dans les zones d’intervention du PASSIP repose tout d’abord sur :

Une recherche-action en charge de confirmer/préciser les opportunités identifiées en matière d’innovations technologiques dans l’exhaure/irrigation et leur adéquation par rapport aux différentes spéculations agricoles. Cette recherche doit idéalement se faire avec les structures dédiées du PASSIP (CIV, IPRO, IER, DNGR…) ;

Une catégorisation des bénéficiaires (4) avec en corollaire leur capacité respective d’ap-propriation technique et économique et leurs besoins propres en matière de formation ;

La diffusion de formations et informations manquantes ciblées à l’intention de ces caté-gories d’exploitants ;

Une analyse de l’origine, de la permanence et de la qualité de l’eau utilisée pour l’ex-haure/irrigation (eaux de surface/souterraines) qui doit déterminer pour chaque exploita-tion desservie le choix du système le plus approprié ;

Le développement d’une cellule d’expertise en charge de l’analyse des AHA du PASSIP sur lesquels travaillent les exploitants, et notamment de leur performance et contraintes agronomiques, économiques, sociales et environnementales et ce dans une approche bassin versant. Le but étant de proposer les solutions en matière d’E/I les plus adaptées à chaque situation ;

Une mise à niveau des acteurs de la filière exhaure/irrigation relative à la conception et la réalisation des systèmes innovants ainsi qu’à leur entretien et réparation (techniciens, vendeurs de matériel et installateurs E/I) ;

Une communication performante pour diffuser le plus efficacement possible les béné-fices et contraintes liés à chaque innovation auprès de l’ensemble des acteurs de la fi-lière exhaure/irrigation.

5.2 Proposition d’un programme d’activités et de suivi avec des indicateurs de résultat y relatifs.

La diffusion des technologies innovantes appropriées passe par :

La mise en place d’« exploitations témoin » dans chaque région reprenant les différentes innovations au niveau de l’exhaure/irrigation en fonction des quatre différents types d’ex-ploitation : individuelle ou commerciale, grande exploitation collective et petite exploita-tion privée (petite collective de jeunes/femmes) et familiale avec les cultures correspon-dantes ;

La mise en œuvre d’un accompagnement et suivi technique performant autour des ex-ploitations témoin (sur le machinisme et les équipements d’E/I, Cahier Des Charges (CDC) maintenance, entretien, les cultures et notamment le respect des itinéraires tech-niques) ;

La mobilisation d’un accompagnement régulier et rapproché (coaching) dont l’objet est le renforcement des capacités organisationnelles et comptables des exploitants (surtout pour l’exploitation collective et la petite exploitation privée) ;

La mise en œuvre d’une communication efficace et régulière autour de ces exploitations témoin avec pour objectif de diffuser et répliquer les modèles proposés ;

La définition et la mise en œuvre d’une stratégie de sélection des exploitants bénéfi-ciaires (actifs existants), et d’une stratégie d’appui conseil et financier aux bénéficiaires des exploitations témoin. Et puis par la suite des nouvelles exploitations dotées en deuxième vague (implication des banques, achat à coût partagé) ;

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La contractualisation entre le projet et l’exploitant témoin quant au respect des engage-ments notamment sur les CDC relatifs aux machines/itinéraires techniques et l’ouverture au public ;

La coordination étroite avec les programmes et structures type CIV ou IER travaillant sur les mêmes thématiques (recherche-action) ou encore avec les PTFS et institutions actifs dans l’irrigation et dont le travail est susceptible d’influer sur la réussite des projets IP (subvention, financement à coup partagé) ;

Pour répondre aux points 2&3, le renforcement de capacités de services d’appui-conseil dans les différents domaines d’accompagnement des bénéficiaires et des techniciens, vendeurs et installateurs actifs dans la filière exhaure/irrigation avec comme objectif d’assurer une présence minimale de techniciens compétents dans chaque région d‘inter-vention du PASSIP.

En termes de résultats, on pourrait en première approche, à l’issue des deux premières an-nées, envisager d’avoir dans chaque région ciblée par le PASSIP :

Quatre types d’exploitation équipées en systèmes innovants : individuelle, familiale, grande exploitation collective, petite exploitation collective (<10 exploitants/unité d’ex-ploitation) avec pour chacune d’elle une innovation pour l’exhaure en fonction des situa-tions des exploitations (GMP électrique sur eaux de surface, GMP sur panneaux so-laires sur eaux de surface, pompe solaire sur forage, système marocain avec bassin) permettant d’établir une comparaison avec une « vieille technologie » (GMP gasoil sur puits à grand diamètre…) et plusieurs systèmes d’irrigation sur chaque exploitation (cali-fornien et aspersion, californien et GAG …) permettant également d’établir une compa-raison avec une technologie moins performante. Idem pour plusieurs cultures maraî-chères/fruitières.

Deux techniciens formés au Maroc par exemple sur la conception et l’installation de sys-tèmes d’irrigation performants et sur la réparation de matériel innovant (pompe solaire, onduleur).

10 modules de formation pratiques diffusés à destination des grandes et petites exploita-tions collectives. Statut des associations (GIE/coopérative/OP), gestion et comptabilité de base, tenue d’un livre de caisse, tenue et animation des réunions, Règlement d’Ordre Intérieur, orga-nisation des tontines et cotisations, amortissement des équipements, organisation de la trésorerie et des finances, modules d’alphabétisation, charges et marge bénéficiaires d’une production agricole, commercialisation des produits agricoles, éléments de sécuri-té alimentaire, gestion et aménagement de la parcelle et du bassin versant.

4 itinéraires techniques relatifs à la gestion des systèmes E/I diffusés auprès des quatre types d’exploitation.

6 itinéraires techniques relatifs à la production de tomate/papaye/manguier/pomme de terre/gombo/échalote.

Deux plans d’exploitation et d’aménagement de bassins versants dans les AHA dévelop-pés par l’IPRO.

Cinq reportages « YouTube » relatifs au success stories.

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6 Conclusions et recommandations

6.1 ConclusionsA partir des enquêtes et des nombreux échanges réalisés par la mission, un état des lieux des systèmes d’exhaure et d’irrigation existants dans les cinq régions retenues a été établi, en liaison avec les AHA correspondants, les superficies exploitées, les cultures à valeur pra-tiquées en irrigation, le type d’exploitation (commerciale, familiale, grande et petite collec-tive).

Ont été analysés également le calendrier cultural, l’accès à la terre pour les jeunes et les femmes, l’organisation des exploitants, leur niveau de satisfaction en relation avec les moyens d’E/I, leurs besoins constatés et exprimés en termes de formation/information, l’ori-gine des investissements, l’environnement technique et notamment la maîtrise par les tech-niciens/installateurs des systèmes innovants d’E/I.

La problématique de l’assèchement et de l’utilisation de l’eau dans les AHA réalisés notam-ment par l’IPRO a également été abordée dans sa complexité et a conduit à constater la nécessité d’adopter une approche bassin versant intégrée pour la gestion de l’eau dans les aménagements de type bas-fonds.

Les résultats de cette analyse se caractérisent tout d’abord par une grande diversité de si-tuations quant à l’exploitation qui est faite des AHA tant entre régions qu’à l’intérieur de celles-ci.

Le plus grand différentiel en matière d’exhaure est lié à la source d’eau et plus particulière-ment à son abondance et permanence. On oppose ainsi les eaux de surface aux eaux sou-terraines. Ces dernières sont relativement mal exploitées pour l’irrigation. En effet, l’ap-proche hydraulique villageoise a été privilégiée et a conduit à réaliser des forages à faible débit ne permettant pas en général l’irrigation même d’un ha (60 m3/jour).

La connaissance des nappes phréatiques, de leur dynamique et plus globalement des res-sources en eaux souterraines pose problème au Mali. Le « logiciel » date de plus de 40 ans et nécessite son actualisation.

La réalisation des forages elle-même se fait souvent en l’absence de véritables CDC contrai-gnant le foreur à garantir un débit minimum et une qualité d’eau.

Dans le cas des forages à débit minimum requis pour l’irrigation (>10 m3/heure/ha), on ob-serve une absence de maîtrise du système d’irrigation en aval de type GAG nécessitant un élément de mise en pression et un réseau de filtres pouvant assurer un débit minimum d’eau non chargée au pied des plantes.

Ces observations nous ont amené à recommander en priorité l’utilisation des eaux de sur-face plus accessibles, moins coûteuses et plus « durables », même si le propos doit être nuancé pour tenir compte de l’évolution du changement climatique.

En matière de techniques d’irrigation, la plus répandue reste l’irrigation gravitaire qui a le mérite d’être peu coûteuse à l’installation si l’on excepte les importants travaux de planage et nivellement, qui est relativement simple à entretenir et qui surtout permet sur les grands péri-mètres de pratiquer collectivement des cultures essentielles comme le riz (PIV) ou la patate douce (bas-fonds).

Elle est par contre très énergivore et peu efficace car liée à une efficience de l’eau de l’ordre de 40 à 50 % et à une gestion collective souvent peu efficace.

On observe en plusieurs endroits l’adoption du système californien qui représente une légère amélioration de la technique d’irrigation avec une efficience légèrement supérieure par rap-port au système gravitaire.

Très peu de systèmes goutte à goutte ou d’aspersion sont visibles et fonctionnels pour les raisons préalablement données d’absence de maîtrise à la fois de la pression et du filtrage.

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Les différents systèmes d’exhaure et d’irrigation existants sont présentés dans le document sous les angles technique, économique, de l’appropriation et de la durabilité. Il s’agit de véri-tables outils d’aide à la décision dont la consultation doit permettre de faire des choix d’in-vestissement objectifs.

La même approche a été adoptée quant aux innovations technologiques d’exhaure et d’irri-gation intéressantes à diffuser toujours avec une approche SWOT.

En résumé, les meilleures solutions techniques en termes de performance économique et durabilité sont :

Pour les systèmes d’exhaure à partir des eaux de surface :

Le GMP électrique sur réseau ou plaques solaires

Premier choix à confirmer et diffuser pour l’exhaure à partir des eaux de surface lorsqu’un réseau électrique est disponible à proximité de l’exploitation ou à défaut remplacé par des panneaux solaires.

Pour les systèmes d’exhaure à partir des eaux souterraines :

Le forage équipé d’une motopompe avec panneaux solaires

Premier choix à confirmer et diffuser sur forage performant (> 10 m3/h/ha) avec un système de mise en pression et de filtration.

Pour les systèmes d’irrigation, du moins innovant au plus efficace :

Le système californien

Premier choix à confirmer et diffuser sur Périmètre Maraîcher collectif demandeur

L’aspersion

Choix à confirmer et diffuser sur Périmètre Fruitier demandeur et équipé d’un réseau de pression suffisant (2.5 bars) et d’un système de filtration

Le système goutte à goutte

Premier choix à confirmer et diffuser sur base d’un forage et d’un système de mise en pres-sion et de filtrage performants chez les exploitations commerciales et collectives organisées (jeunes, femmes, familiale)

Enfin l’étude présente une méthodologie pour une introduction test et un plan de diffusion des technologies innovantes pour les cinq régions avec des indicateurs de résultat.

6.2 Recommandations

6.2.1 Exhaure Privilégier l’exploitation en priorité des eaux de surface par rapport aux eaux souter-

raines pour le développement des cultures irriguées horticoles en IP (puisard, fleuves et rivières) ;

Approfondir, actualiser et diffuser la connaissance des ressources hydrogéologiques liée aux nappes souterraines et à leur dynamique ;

En zone exondée, promouvoir les forages à plus gros débit, adaptés en fonction du type d’exploitation, et de la superficie (60 m3/ha/jour) ; contractualiser les entreprises de fo-rage sur base de débit garanti ;

Promouvoir la diffusion des pompes solaires, mais dans un cadre bien maîtrisé des pa-ramètres de l’exploitation : type, retour sur investissement, source d’eau, débit de fo-rage, château d’eau/bassin, pression, et de l’environnement de services ;

Inciter à doubler les systèmes d’exhaure à partir d’un certain seuil d’investissement et de rentabilité (principe de précaution).

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6.2.2 Irrigation En fonction du moyen d’exhaure, de la ressource en eau, des cultures et du mode d’or-

ganisation de l’exploitation, promouvoir les moyens d’irrigation adaptés aux spéculations et à la valeur économique des cultures : aspersion conjuguée au système californien pour la banane, papaye, gombo (2.5 à 4 bars), gravitaire pour les grands périmètres (riz), californien pour les périmètres maraîchers collectifs (échalote et oignons), goutte à goutte pour les solanacées et les exploitations privées (minimum 2 bars) ;

Développer et diffuser les systèmes les plus efficients dans la mesure du possible (GAG 90 % efficience) ;

6.2.3 Type d’exploitationElaborer et mettre en œuvre une stratégie différentiée des interventions en IP en fonction du type d’exploitation.

Exploitation collective (grande) avec en moyenne la parcelle de 400 à 2000 m2/exploi-tante : implémenter le système californien ;

Exploitation collective (petite) avec en moyenne la parcelle de 1000 à 2500 m2/exploi-tante en association structurée et formalisée : implémenter le système goutte à goutte ;

Exploitation collective (grande et petite) : mettre en place en priorité un accompagne-ment régulier et de proximité avec des formations sur les itinéraires techniques, la comp-tabilité, l’organisation, la structuration …  Implémenter le système gravitaire voire le sys-tème californien

Exploitation familiale avec des parcelles de 1 à 5 ha/famille : implémenter les systèmes californiens ou mieux GAG ;

Exploitation commerciale/individuelle : de 2 à 30 ha/exploitant : implémenter la goutte à goutte.

6.2.4 Pour les deux volets E/I Renforcer la compétence et la présence y compris décentralisée des services d’appui

conseil et de maintenance et réparation sur les moyens d’exhaure et d’irrigation (stages et formations au Maroc) ;

S’inscrire dans les initiatives de développement de la connaissance pour la capitalisation des savoirs et expérience et la mise en œuvre du programme test d’introduction des innovations technologiques (CIV, IER, PASSIP) ;

Se coordonner avec les autres projets/structures de diffusion d’innovations technolo-giques en E/I pour harmoniser les démarches notamment quant au fond de départ et quote-part, critères d’éligibilité et de choix des bénéficiaires ;

Faciliter l’appropriation des bénéficiaires par l’implication avantageuse des établisse-ments financiers dans la diffusion des innovations E/I.

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7 Annexes

7.1 Programme de travail

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7.2 Liste des personnes et organisations rencontréesNom + Prénom Institution/

structureFonction Contact

Abdoulaye Diarra PASSIP-GIZ Conseiller Technique Gestion des Savoirs et connaissances Gestion du savoir et de connaissance services et communication

72453312,

[email protected]

Daniel Siméon Kelema PASSIP-GIZ Directeur National Responsable composante 1

20222528

Monsieur Ballo CIV-GIZ

Siratigui Traore, DNGR Directeur National du GR,

Birama Konaté DNGR Chef de division gestion marchés publics,

Mahamane Maiga, DNGR Aménagement hydro-agricole et utilisation de l’eau

69295959

Oumar Tamboura, DNA Directeur National Adjoint de l’Agriculture,

76 38 26 38

Amadou Cheick Traoré DNA Chef de division Formation et point focal PASSIP

76 21 71 57

Oussouby Dansoko, DNA Chargé de Programme 76 10 30 99

Dr Kane Abdoullah Mamary

IER Chercheur, thèse de Doctorat sur l’étude de l’efficience des systèmes d’irrigation au Mali

76 17 11 19

Moumoune Konaté Sikasso-DRGR Agronome

Youssouf Sanogo Sikasso-DRGR chef de Division infrastructure rurale

Elmedy Ag Hamita IPRO-SIKASSO Sociologue 76458493

Alou Maiga IPRO-SIKASSO Ingénieur du génie rural, intérim Directeur IPRO

Amadou Koné DRA Chargé de suivi évaluation

Fodé Konaté.  UICGA/PCDA coordinateur du projet 76 47 98 86

[email protected]

Mme NIAKATE Goundo Kamissoko

FENAFER Présidente Nationale des Femmes Rurales du Mali

76 22 67 05

Oumou Kéita(76021083)

FENAFER Femme élue membre du bureau Nationale

76021083

Ousmane Doumbia FENAJER Elu membre du bureau Nationale

76 12 64 22

Mme Namaro Coulibaly FENAFER responsable régionale de Sikasso

76134422

Mme Tiendo FENAFER responsable régionale de Mopti

62216859

Diarra Kadiatou Tall FENAFER responsable régionale de 66724374

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Ségou

MAMADOU Doucouré Société Horonya (fournisseur de matériels solaire

Gérant 20210401

Moussa Coulibaly Air COM. SARL :

Etude, dimensionnement et pose des installations)

Directeur Général, Ingénieur Génie électrique

74 78 06 98)

Docteur Aly Badra Pléah

SINEC SARL (Société d'ingénieur d'études et de contrôle - Bamako

Directeur 66 78 29 45

Souleymane Coulibaly PPM sur Forage avec muret

Exploitation individuel

Tiema Coulibaly Exploitant privé Bananeraie 79361898

Diakaridia Coulibaly Dunkafa Industrie Ouvrier qualifier et innovant dans l’IP

92 92 39 21

Litéyi Touré IRRI-Mali (Représente NETAFIM au Mali

Directeur 79 30 08 23

63763942

Alassane Koné Fermier- Sikasso Producteur d’agrume et orange

Amadou Sidibé Ferme Moderne cultures sous serres

Entrepreneur Agricole 76 43 90 90

Personne ressource Abdoulaye Sylla (Adjoint maire Kapala)

Coopérative des Femmes de la Commune de Kapala- Sikasso

Périmètre maraîcher de 5 hectares avec Kit de pompage solaire en production intensive

79649916

Bintou Kaloga Périmètre Irrigué villageois de l’Association des femmes de Tombokané, Kayes

Présidente PPIV de Tombokané

79081936

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7.3 Liste de la documentation consultée

- REFERENCES (DNGR)

Aménagement Hydro Agricoles (AHA) Kayes, DRGR, oct. 2017

Aménagement Hydro Agricoles (AHA) Koulikoro, DRGR, oct. 2017

Aménagement Hydro Agricoles (AHA) Ségou, DRGR, juil. 2018

Aménagement Hydro Agricoles (AHA) Sikasso, DRGR, oct. 2017

Aménagement Hydro Agricoles (AHA) Mopti, DRGR, oct. 2017

Aménagement Hydro Agricoles (AHA) Tombouctou, DRGR, oct. 2017

- Capitalisation d’expérience sur le développement de la petite irrigation privée pour des produc-teurs à haute valeur ajoutée en Afrique de l’ouest, rapport final Moise Sonou consultant, Stéphan Abric aout 2010.

- Document, Politique de Développement Agricole du Mali (PDA), Mai 2013.

- Determinants of Technical Efficiency of Small Scale Vegetables Production under Different Irriga-tion Systems in Koulikoro and Mopti Regions, Mali

- Kane Abdoulah Mamary 1, 2, *, Job Kibiwot Lagat 1, Jackson Kipngetich Langat 1, Bino Teme 3 July 2018.

1 Department of Agricultural Economics & Agribusiness Management, Egerton University, Egerton, Kenya

2 Institut d’Economie Rurale (IER), Sotuba Center, Bamako, Mali

3 Michigan States University PROMISAM Project, Bamako, Mali

- Economic Viability of Alternative Small Scale Irrigation Systems used in Vegetables Production in Koulikoro and Mopti Regions, Mali

Kane, A. M.1*, Lagat, J.K.1, Fane, T.2, Langat, J.K.1, Teme, B.3

1 Egerton University, Njoro, P.O Box 536 20115, Egerton, Kenya

2 Faculty of economic sciences and management, University of Bamako, Mali

3 Institut d'Economie Rurale (IER), P.O Box 258, Bamako, Mali

- Evaluation économique du Programme d’Aménagement prioritaire du PASSIP, Rapport Final, PASSIP, Déc 2009

1. Aly Diallo, Agroéconomiste, Consultant

2. Fafré Bagayoko, Expert PASSIP

3. Adama Sangaré, Consultant GTZ/PASSIP

- Evaluation environnementale stratégique (EES) du programme national d’irrigation de proximité, rapport final EES PNIP- juillet 2010.

- Guide d’irrigation 1, Système d’irrigation, Jean Pierre Chapeaux et Reiko Enomoto, PCDA, Ver-sion1, 2009

- IPRODI/Programme Mali-Nord, Irrigation de Proximité dans le Delta Intérieur, rapport final sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de REAGIR (Financement BMZ 2020 61 588 et BMZ 2013 67 382), mai 2017.

- L’Analyse Economique et Financière pour l’investissement dans le secteur de l’irrigation de proxi-mité au Mali, PASSIP, 2011

- L’Analyse Economique de la Filière Riz dans la zone d’intervention du Programme Mali-Nord/IPRODI et l’élaboration d’un Etat de lieu, PASSIP, Jèkagnini Doniya Bulo, janv. 2011

- Loi n° 06-40/AN-RM, portant loi d’orientation agricole (LOA), Mali août 2006.

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- Le Pompage solaire, options techniques et retours d’expériences des repères pour l’action, Pro-gramme Solidarité-Eau, 2015

- Plan d´irrigation par réseau californien dans les communes de Badaguichiri Illéla, Tabalak et Ta-jaé, Région de Tahoua, Niger, Projet « Terre et Paix: gestion participé et durable du terroir dans la région de Tahoua » Javier Rodríguez Ros, CERAI, décembre 2017

- Plan national de formation des acteurs intermédiaires de l’irrigation de proximité pour la mise en œuvre du programme national d’irrigation de proximité (PNIP).

- Production intégrée des cultures maraîchères sous l’irrigation californienne en Afrique subsaha-rienne : cas au Mali 2011-2017 Abdoulah Mamary KANE, Dr. Ingénieur Agro Economiste.

- Programme National d’irrigation de proximité (PNIP), période 2012-2021, Mali janvier 2012, 96 pages.

- Référentiel Technico Economique, captage à partir de la tarière motorisée, PCDA, août 2014

- Référentiel Technico-économique(RTE) du Programme de compétitivité et Diversification agri-coles (PCDA) en 2014.

- Référentiel Technico Economique, production de papaye avec système d’irrigation goutte à goutte (GAG), PCDA, août 2014

- Référentiel Technico Economique, production de pomme de terre avec système d’irrigation goutte à goutte (GAG), PCDA, août 2014

- Résumé Programme National d’Irrigation de Proximité (PNIP), Ministère Agriculture, décembre 2010

- Stratégie nationale de développement de l’irrigation (SNDI), relecture 2007/2008, rapport final 63 pages.

- Systèmes de pompes solaires centrifuges PS, LORENTZ

- Système de pompes solaires centrifuges PSK, LORENTZ

- Système de pompe solaire immergée, LORENTZ GERMANY

- Typologie des Exploitations Agricoles dans le Bassin Cotonnier du Mali, rapport d’étude Réfé-rence étude : HRO/MT/TF/fg/RECRU - CONS/020/2017, Mai 2017

- Typologie des systèmes irrigués en Afrique de l’Ouest Sahélienne, ARID, août 2004

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7.4 Termes de référence de l’étude Nom de l’étude : Étude sur les moyens d’exhaure et de distribution de l’eau économiquement

rentables et performants, adaptés aux exigences des exploitations agricoles dans les zones d’intervention du PASSIP

Objectif de l’étude: L’objectif est d’identifier, d’évaluer et de faciliter l’introduction des systèmes performants et durables d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation adaptés aux systèmes de production en IP dans la zone d’intervention du PASSIP.

Activités et résultats de l’étude Réaliser des enquêtes auprès de différentes structures (services techniques, chambres d’agri-

culture, PTF, ONG, organisations d’exploitants) pour recueillir leurs avis concernant les insuffi-sances et faiblesses des systèmes et moyens actuellement utilisés et leurs propositions d’amélioration ;

Etablir une synthèse analytique des systèmes de production et des systèmes d’irrigation cor-respondants qui sont prédominants ;

Analyser les capacités de gestion des systèmes d’irrigation par les exploitants ; Faire l’état des lieux des systèmes d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation dans la zone

d’intervention ; Identifier et évaluer les systèmes innovants, économiquement et techniquement performants

et durables d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation ; Déterminer les conditions d’adaptation des systèmes performants et durables d’exhaure et de

distribution identifiés ; Proposer des systèmes performants et durables sur un plan technique et économique que le

PASSIP pourra expérimenter dans ses zones d’intervention ; Développer des propositions de développement ou de perfectionnement des systèmes d’irri-

gation des petits périmètres maraîchers tenus par des femmes ; Déterminer un plan d’introduction qui pourrait faciliter l’implantation de systèmes performants

et durables d’exhaure et de distribution identifiés ; Développer des recommandations techniques et stratégiques concernant l’innovation des

systèmes d’irrigation à l’attention des services techniques, des ministères concernés et des partenaires techniques et financiers ;

Développer les fiches techniques des systèmes proposés ; Identifier les besoins de formation des exploitants, et de recherche d’accompagnement éven-

tuelle Elaborer un programme de mise en œuvre des activités test d’introduction pour les différentes

strates d’exploitations dans les zones d’intervention du PASSIP avec une méthodologie et un plan de suivi d’avancement et des effets ;

Personnel sur l’étude 4 Expert international (30 h/j) Expert en hydrologie, systèmes d’irrigation, moyens d’exhaure et de distribution des eaux

d’irrigation utilisés en Afrique et plus précisément au Mali (25 h/j) ; 112 h/j enquêteurs

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7.5 Aide-mémoire de démarrage

Etude sur les moyens d’exhaure et de distribution de l’eau économiquement rentables et performants, adaptés aux exigences des exploitations agricoles dans les zones d’interven-tion du PASSIP (E4)

ContexteLe Programme National de l’Irrigation de Proximité (PNIP) vise à l’échéance de dix ans, la création de zones de production agricole irriguées rentables, exploitables et gérables de fa-çon autonome et durable par potentiellement trois millions de personnes à travers l’aména-gement de 126 000 ha.

L’IP dans le contexte malien s’articule autour de cinq types d’aménagements suivants : les petits périmètres irrigués villageois ; les bas-fonds et plaines inondables ; les systèmes de décrue dans les lacs et mares des zones lacustres ; les petits périmètres maraîchers ; les épandages d’eau et de rétention d’eau dans les oueds et les oasis. Elle touche 6 régions du Mali (Kayes, Koulikoro, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou).

La coopération technique allemande appuie la Mali dans l’atteinte des objectifs du PNIP (2010-2020) à travers le Programme d’Appui au Sous-Secteur de l’irrigation de Proximité (PASSIP).

L’objectif global du PASSIP est : la population rurale travaillant dans l’irrigation de proximité améliore sa situation économique et nutritionnelle.

Dans le cadre du PNIP, est défini comme irrigation de proximité tout aménagement hydro-agricole identifié et réalisé avec l’implication des communautés locales, inscrit dans les plans locaux de développement et visant à créer des zones de production agricole rentables, ex-ploitables et gérables de façon autonome et durable par les communautés.

1 Objectif de l’étude

Il s’agit d’identifier, évaluer et analyser l’introduction des systèmes performants et durables d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation adaptés aux systèmes de production en IP dans les zones d’intervention du PASSIP.

2  Méthodologie

2.1 Tâches demandées Il s’agit de :

Réaliser des enquêtes auprès de différentes structures (services techniques, chambres d’agriculture, PTF, ONG, organisations d’exploitants) pour recueillir leurs avis concernant les insuffisances et faiblesses des systèmes et moyens actuellement utilisés et leurs propositions d’amélioration ;

Etablir une synthèse analytique des systèmes de production et des systèmes d’irriga-tion correspondants qui sont prédominants ;

Analyser les capacités de gestion des systèmes d’irrigation par les exploitants ;

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Faire l’état des lieux des systèmes d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation dans la zone d’intervention ;

Identifier et évaluer les systèmes innovants, économiquement et techniquement per-formants et durables d’exhaure et de distribution d’eau d’irrigation ;

Déterminer les conditions d’adaptation des systèmes performants et durables d’ex-haure et de distribution identifiés ;

Proposer des systèmes performants et durables sur un plan technique et économique que le PASSIP pourra expérimenter dans ses zones d’intervention ;

Développer des propositions de développement ou de perfectionnement des sys-tèmes d’irrigation des petits périmètres maraîchers tenus par des femmes ;

Déterminer un plan d’introduction qui pourrait faciliter l’implantation de systèmes per-formants et durables d’exhaure et de distribution identifiés ;

Développer des recommandations techniques et stratégiques concernant l’innovation des systèmes d’irrigation à l’attention des services techniques, des ministères concer-nés et des partenaires techniques et financiers ;

Développer les fiches techniques des systèmes proposés ;

Identifier les besoins de formation des exploitants, et de recherche d’accompagne-ment éventuelle ;

Elaborer un programme de mise en œuvre des activités test d’introduction pour les différentes strates d’exploitations dans les zones d’intervention du PASSIP avec une méthodologie et un plan de suivi d’avancement et des effets ;

The purpose of this study E4 will be to assess the profitability and practicability of al-ternative pumping and irrigation systems which do not rely on diesel or fuel, as the ubiquitous motor pumps in Mali would do. Alternatives could be solar pumps, drip irri-gation, and the so-called “Californian” system of low pressure pipes. (source méthodo-logie développée par AFC dans l’offre de service au PASSIP pour 6 études).

Clairement, il est demandé ici d’évaluer la performance technique et économique ainsi que les conditions de la mise en place de systèmes alternatifs d’exhaure et d’irrigation comme les pompes solaires, les systèmes d’irrigation californiens, goutte à goutte ou encore basse pression.

2.2 Résultats/livrablesLes résultats de la mission sont directement corrélés aux éléments sous-lignés repris en 2.1.

Ils seront soumis sous forme de livrables chronologiquement présentés comme suit :

1. Un aide-mémoire de démarrage (version électronique). L’équipe soumettra un rapport de démarrage auprès du PASSIP. Celui-ci présentera les tâches demandées (2.1), les résul-tats et livrables (2.2), la méthodologie / démarche proposée dans la collecte des données (2.3), le plan de travail avec un chronogramme indiquant les régions visitées (annexe 1), les structures et personnes ressources à rencontrer (annexe 2), le plan de rapportage (annexe 3), les données à collecter dans les régions (annexes 4), le compte rendu de la réunion de cadrage de la mission (annexe 5).

2. Un aide-mémoire de fin de mission où la mission présentera ses premières observa-tions et recommandations à travers un atelier de restitution prévu le 3 mai 2019.

3. Un rapport provisoire qui sera soumis 10 jours après la fin de la phase de terrain.

4. Un rapport définitif. Ce rapport intègrera les observations de l’équipe du PASSIP et de ses partenaires. Il sera envoyé dans les 10 jours suivant la réception de ces observations et au plus tard 2 mois après la fin de la mission de terrain.

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2.3 Méthodologie / Démarche proposéeL’approche méthodologique reprise aux TDRS consiste à :

• Tenir une réunion de clarification des TDRS de l’étude avec l’équipe du PASSIP, en début de mission ;

• Procéder à une revue bibliographique sur les thématiques ;

• Proposer un plan de travail pour les rencontres avec les personnes-ressources, les structures de recherche travaillant sur la question ainsi que les organisations de la société civile intervenant dans les différents domaines ;

• Présenter une approche méthodologique solide des études, pour validation par l’équipe PASSIP ;

• Effectuer des missions de terrain pour collecter les données auprès des exploitations IP, sur les potentialités de production et marché en période hivernale, sur les moyens d’ex-haure disponibles sur le marché et les conditions d’adaptation des moyens d’exhaure identi-fiés rentables, avec une attention spéciale pour ceux utilisables par les exploitantes de PPM ;

• Produire et présenter (restitution) un rapport préliminaire lors d’un atelier de validation regroupant les services techniques, les autorités administratives, les partenaires techniques et financiers, les ONG concernées, les organisations de la société civile, etc. ;

• Produire un rapport final avec les résultats des analyses, une proposition viable pour les tests d’innovations et des recommandations techniques et stratégiques.

La démarche proposée

La démarche méthodologique pour l’implémentation de l’étude, sera participative, inclusive et comprendra des visites de site. Elle se focalisera sur les termes de références transmis aux consultants, prendra en compte la proposition soumise par AFC/ECO au PASSIP comme support méthodologique aux 6 études. D’autres références comme les documents de politique nationale et de stratégie sur l’irrigation au Mali, des études et des rapports d’éva-luation réalisés par la GIZ ou par d’autres donateurs et institutions nationales, la recherche documentaire sur le WEB, les expertises des consultants engagés et des personnes res-sources rapprochées seront consultés pour la constitution de la base de données documen-taire. Les différents modes d’organisation de la production : exploitant/irriguant individuel, coopératives, associations, les organismes de développement actifs dans systèmes irrigués, les politiques et projets, les structures prestataires et fournisseurs spécialisés dans la conception, la fourniture et la pose des systèmes d’exhaure et d’irrigation seront bien enten-du rencontrés et écoutés pour arriver aux résultats attendus de la mission.

Sur le plan technique, la démarche SWOT sera privilégiée (forces, faiblesses, menaces et opportunités).

Sur le plan des ressources humaines propres à la mission, il est prévu 30 HJ pour le chef d’équipe, 25 HJ pour l’expert hydrologue et 100 HJ à raison de 10 HJ/enquêteur pour 10 enquêteurs.

La démarche proposée s’articule autour de 4 phases principales déclinées comme suit :

1. Phase de préparation de la mission

1.1 Communication avec les responsables PASSIP/AFC/EH/Personnes ressources

Plusieurs échanges ont eu lieu entre la mission et les représentants des structures contrac-tantes (AFC/PASSIP) au cours de la première semaine d’avril afin de dresser les contours de la mission proprement dite, de transmettre des éléments documentaires et de préciser les profils attendus des enquêteurs dans l’optique de lancer leur présélection.

Le démarrage effectif de la mission a été fixé au 4 avril 2019.

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Au cours de la deuxième semaine d’avril, de nombreux contacts et démarches ont été enga-gées par les Team Leader(TL) et Expert Hydrologue(EH) pour identifier des candidats en-quêteurs en adéquation avec les exigences de la mission (minimum bac+2 dans domaine agricole avec minimum 4 ans d’expérience professionnelle).

Parallèlement des informations ont été collectées sur des structures actives dans le domaine de l’IP, notamment le CIV ou encore le PAFA ou encore des sociétés présentes dans le ma-tériel d’irrigation au Maroc.

1.2 Revue documentaire

Des éléments de documentation ont été renseignés, principalement relatifs au PASSIP et notamment la liste des AHA dans différentes régions. Le constat cependant doit être fait que la littérature est relativement pauvre en matière de diagnostic de l’existant quant aux sys-tèmes d’exhaure et d’irrigation diffusés au Mali.

Elle sera idéalement complétée par les supports transmis par l’équipe PASSIP, les parties prenantes, les enquêteurs, autres sources diverses comme le WEB, les personnes res-sources rencontrées.

La revue documentaire sera poursuivie activement jusqu’à la phase de rédaction et fera l’ob-jet d’une base de données documentaire.

1.3 Draft et planning de formation à destination des enquêteurs

La mission s’est attachée à élaborer un draft et un planning de formation à destination des enquêteurs qui ont tous deux été validés le lundi 15 avril 2019. Ceci afin de pouvoir réaliser la formation des enquêteurs qui a eu lieu le 16 avril 2019.

2. Phase de terrain

Cette phase a pour objectif principal de collecter et d’analyser les données recueillies tant à Bamako que dans les 5 régions retenues : Sikasso, Mopti, Ségou, Kayes et Koulikoro.

D’une durée totale de trois semaines, la première semaine a été consacrée principalement au briefing de début de mission, aux visites des structures et personnes ressources à Bama-ko et à la formation et au lancement des équipes de collecte. Elle est sanctionnée par cet aide-mémoire de démarrage.

La deuxième semaine sera principalement occupée par les visites de terrain dans les ré-gions et le travail des enquêteurs. Etant donné que la Fête Pascale tombe le dimanche 21 et lundi 22 avril et que les mesures sécuritaires de la GIZ imposent de ne pas se déplacer en dehors de Bamako les jours fériés, les 29 et 30 avril verront la mission se déplacer sur Si-kasso.

La troisième semaine verra donc la prolongation de la mission en région, la synthèse de l’ex-ploitation des données, la rédaction de l’aide-mémoire et la restitution sous forme d’atelier des résultats de la mission. Ce dernier est prévu le 3 mai.

2.1 Briefing de démarrage :

La réunion de début de mission avec l’équipe du PASSIP a été l’occasion de définir les at-tentes plus précises du client et des parties prenantes vis-à-vis de la mission en termes de couverture géographique, d’étendue du diagnostic, de forces de proposition technico-écono-miques, de structures et personnes ressources à rencontrer.

De nombreux commentaires très constructifs ont émergé ainsi que des doutes quant à la qualité des données à récolter sur le terrain, elle-même liée à la sélection des enquêteurs.

A l’occasion de cette réunion, ont été présentés le processus de déroulement de l’enquête en région avec les techniques utilisées (focus groupe/SWOT), le fonds de formation élaboré à destination des enquêteurs et la fiche d’enquête à amender et valider en groupe lors de la formation du 16/04.

91

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L’annexe 5 reprend le compte-rendu de cette réunion.

2.2 Formation des enquêteurs

Le support de formation et le guide d’entretien validés par le binôme TL/EH ont permis d’éla-borer les fiches d’enquête dont la version finale a été validée participativement lors de la formation prévue le 16 avril.

Ont été formés 10 enquêteurs recrutés par Finitec, à raison de 2 enquêteurs par région, qui seront amenés à collecter des données au sein de leur région d’affectation pendant 8 jours. Un autre jour a été prévu pour la formation et un autre pour l’exploitation participative des résultats des enquêtes (total : 10 HJ x 10 enquêteurs).

L’ambition est de collecter une vingtaine de fiches d’enquête par région de façon à dresser un diagnostic qualitatif crédible des AHA existants, à savoir des contraintes, opportunités, atouts et menaces quant aux types, à l’utilisation et à la gestion des systèmes d’exhaure et d’irrigation dans chaque zone investiguée. Ces données seront déclinées en fonction des modes d’organisation des producteurs, des spéculations agricoles, du type d’AHA et de la taille des superficies emblavées. Les innovations technologiques implémentées et les condi-tions d’appropriation et de diffusion y liées seront également étudiées et constitueront un focus pour développer des propositions de diffusion éventuelle.

La contribution des responsables des DRGR et DRA sera essentielle pour indiquer les sites AHA à visiter en priorité ainsi que pour la mise en contact entre les personnes ressources liées à ces AHA et les enquêteurs.

Au vu de la disparité des situations relatives aux AHA et systèmes d’exhaure/irrigation exis-tantes entre régions et au sein même de celles-ci, il n’est pas envisagé de mettre en place un dispositif statistique contraignant qui n’aurait, au vu des moyens mobilisés pour les en-quêtes, qu’un intérêt et une crédibilité très limités.

2.3 Visites de terrain  

Les visites de terrain s’entendent comme les rencontres sur le terrain avec les acteurs tant institutionnels que privés, PTF, ONG, associations et projets actifs dans l’IP aussi bien à Ba-mako qu’en région. Sont ciblés également les AHA d’intérêt majeurs dans les 5 régions de Kayes, Ségou, Koulikoro, Mopti et Sikasso; les régions de Tombouctou et Gao étant écar-tées pour des raisons sécuritaires.

Cette étape permettra d’acquérir les avis des acteurs locaux sur les problématiques liées aux thématiques de l’exhaure et de l’irrigation. L’approche participative sera bien entendu privilé-giée sur base d’un guide d’entretien.

Cette phase se déroule du 17 au 22 avril à Bamako pour les TL/EH, du 18 au 25 avril pour la majorité des enquêteurs en région et du 23 au 26 avril et ensuite du 29 au 30 avril pour les TL/EH en région.

Il est prévu comme indiqué que les TL/EH accompagnent les enquêteurs dans leurs dé-marche et investigations afin de renforcer leurs capacités, veiller au bon déroulement des enquêtes et récupérer les fiches d’enquête pour leur exploitation. Cependant seules trois régions pourront être visitées par le binôme TL/EH pour des raisons de temps disponible limité et sécuritaires. Il s’agit des régions de Koulikoro, Sikasso et Kayes.

Le dispositif de visite de terrain repose donc sur la complémentarité des expertises des en-quêteurs (8 HJ/E), de l’expert hydrologue (12 HJ) et du team leader (12 HJ) et leurs apti-tudes à recueillir les données les plus pertinentes.

2.3 Exploitation des données

Trois jours de travail sont prévus pour finaliser l’analyse des données collectées lors des entretiens dont 1 jour en compagnie des enquêteurs afin de compléter les informations plus lapidaires ou manquantes.

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2.4 Elaboration et restitution de l’aide-mémoire

Une journée est consacrée à la rédaction de l’aide-mémoire et à l’élaboration du power point y relatif. Ce qui apparaît être bien peu pour présenter la substance de l’étude.

La restitution prévue le 3 mai sera l’occasion de présenter le diagnostic de l’existant, les op-portunités et contraintes principales liées aux innovations technologiques en matière d’ex-haure et d’irrigation et les propositions de développement et d’implantation de systèmes per-formants et durables. Et ce aux principaux acteurs (GIZ, PASSIP, DNA, DNGR, chef de file parmi les PTF).

3. Phase de rédaction du rapport préliminaire

Une période de 4 jours de travail est prévue pour réaliser la rédaction du rapport préliminaire à la suite de l’atelier de restitution.

Celui-ci reprendra l’analyse et la synthèse des données collectées lors de la mission et pren-dra en compte les remarques et commentaires émis par les parties prenantes lors de la resti-tution.

Une proposition de plan de rapport est présentée ci-après en annexe 3.

4. Phase de rédaction du rapport définitif

Cette phase se déroulera au domicile du Chef de Mission et comprend la rédaction du rap-port définitif en intégrant les observations reçues par les différentes parties concernées.

La transmission du rapport se fera sauf arrangements contraires, au plus tard six semaines après la date de restitution de la mission.

Annexe 1 Le calendrier prévisionnel

Le programme présenté ici pourrait encore être modifié en fonction des besoins de la mis-sion en concertation avec le PASSIP, la GIZ, la Direction Nationale de l’Agriculture (DNA), la Direction Nationale du Génie Rural (DNGR).

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Annexe 2 La liste des personnes et structures ressources à rencontrer lors de la mission

Cette liste est susceptible d’être amendée et revue encours de mission suivant l’évolution des besoins.

Liste des structures à contacter dans le cadre de l’E4

N° OrganismeContact Rencontres effectuées

lors de la première semaine

1 PASSIP et projets rat-tachés

X

2 SEWOH/Centre d’Innova-tions vertes

X CIV

3 MA / DNA X

4 MA / DNGR X

5 MEADD / DNACPN

6 IPRO-IRRIGAR

7 IER X

8 ATI

9 CPS/SDR

10 DUE

11 Canada

12 KFW

13 FAO

14 USAID

15 AFD

16 BM

17 FENAFER X

18 FENAJER X

19 APECAM

Régions et cercles (Kayes, Kouli-koro, Ségou Sikasso et Mopti)

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N° OrganismeContact Rencontres effectuées

lors de la première semaine

1 Gouvernorat

2 Antenne du PASSIP X

3 DRGR X

4 DRA X

5 Secteur Agriculture

6 Secteur Génie Rural

7 IPROs à Koulikoro, Sikas-so, Mopti et Tombouctou

8 Chambre régionale

9 Autres ONG à l’apprécia-tion des consultants

10 AMATEVI ONG x

11 PAFA(Sikasso)

12

PROTOS (monsieur Fofa-na) sur les acquis de l’in-troduction des forages à la Tarière (UNICEF/PRATI-CA)

Des Artisans et GIE ont été formé à Koulikoro(Nara) Mopti et Sikasso

FOFANA à Bamako, Coor-dinateur projet d’introduction des forages manuels à la tarière

Contact

76 06 34 10

13

Tiema Coulibaly (produc-teur innovant à kayes dans la petite irrigation privée

79361898

14

Simpara Manfa (innovant dans la fourniture et l’ins-tallation des matériels d’ir-rigation goutte à goutte de matériels

contact 76 194134

15Amadou Sidibé spéciali-sée dans l’irrigation Goutte à goutte

76 43 90 90 / 61019604

X

17 PCDA- Fodé 76 47 98 86 X

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N° OrganismeContact Rencontres effectuées

lors de la première semaine

18 GRDR Kayes

FOURNITURE pose des installations de pompage solaire à Kayes e dispose d’une ferme le long du fleuve équipé de moyens d’exhaure solaire avec un dispositif appropriée

Coulibaly

19 ADR Yélimané

20

Air Com (Bamako) spécia-lisée dans la fourniture et la pose des systèmes de pompage solaire ou mixte

Directeur Moussa Coulibaly

X

21 Nouriah X

22

Sikasso (Filiale Sud de la CMDT) Commune de Doumanaba (Ziguéné et Doumanaba), culture irri-guée de la pompe de terre sur des superficies impor-tantes dans les basfonds

ZAER,

Producteurs irriguant issus de l’étude de typologie bas-sin cotonnier du Mali(Baradji)

Annexe 3 Proposition de Plan de Rapport

1- Contexte de la mission1.1 Le cadre stratégique du Mali en matière de politiques agricoles et de développement de l’agriculture irriguée ;

1.2 Le programme PASSIP : raison d’être et ambitions dans le contexte de l’IP au Mali. Com-posantes et perspectives ;

1.3 Rappel des TDRS de E4 ;

1.4 Approche méthodologique et déroulement de la mission.

2- Etat des lieux des systèmes de production agricole et d’exhaure et d’irrigation existants.

2.1 Synthèse analytique des systèmes de production agraires et d’irrigation dominants dans les cinq régions de Sikasso, Mopti, Ségou, Kayes et Koulikoro ;

2.2 Etat des lieux des systèmes d’exhaure et d’irrigation dans la zone d’intervention ;

2.3 Diagnostic de l’appropriation technique, sociale et économique par les exploitants et de leurs capacités de gestion des systèmes d’exhaure et d’irrigation ;

2.4 Analyse participative sur base d’une démarche SWOT des systèmes d’exhaure/irrigation fonctionnels.

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3- Les systèmes d’exhaure et d’irrigation innovants, technico économiquement performants et durables.

3.1 Etat des lieux des systèmes d’exhaure et d’irrigation innovants : analyse de la valeur ajoutée technique, économique et durabilité ;

3.2 Evaluation des conditions d’appropriation et de mise en place des innovations technologiques retenues en matière de systèmes d’exhaure/irrigation ;

3.3 Propositions de systèmes d’exhaure/irrigation performants et durables à diffuser par le PASSIP, notamment dans les PPM féminins ;

3.4 Elaboration d’un plan d’introduction et de diffusion des systèmes d’exhaure/irrigation re-tenus.

4- Accompagnement des acteurs de l’exhaure/irrigation 4.1 Elaboration et diffusion de référentiels technico-économiques relatifs aux systèmes inno-vants d’exhaure/irrigation à l’attention des services techniques des ministères et PTF concer-nés ;

4.2 Identification des besoins en formation des exploitants et de recherche action éventuelle

5- Programme d’introduction des innovations technologiques dans le milieu 5.1 Elaboration d’une méthodologie pour l’introduction test des innovations technologiques à différents niveaux dans les zones d’intervention du PASSIP ;

5.2 Proposition d’un programme d’activités et de suivi avec des indicateurs de résultat y rela-tif.

6- Conclusions et recommandations7- Annexes

7.1 Base de données documentaire

7.2 Liste des personnes et structures rencontrées

Annexes 4 Planning de formation, fiche de collectes de données, déroulement de l’enquête, compte rendu de la formation par un enquêteur

Annexe 4.1 Déroulement des enquêtes

1) en région

Prise de contact avec PASSIP local/DGR/DNA/OP/ONG/prestataires privés :

PASSIP local/DGR/DNA :

- Situation des systèmes E/I dominants, systèmes agraires et calendrier des cultures/spéculations à valeur ajoutée

- Modes d’organisation des producteurs dominants

- SWOT sur les systèmes E/I existants

- Innovations E/I performantes et intéressantes

- Sites intéressants à visiter (représentatifs, avec innovation)

- Prises de rendez-vous avec les exploitants et les structures ressources (ONG, PTF…)

Autres structures (prestataires privés, ONG, PTF, Projets) :

- SWOT léger (idem Bamako)

- Présentation succincte des structures (ONG/PTFS) : nature, lieu et durée d’interven-tion (idem Bamako)

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2) Visites de sites

- constatations visuelles de l’existant : système E/I, système de production, exploitants pré-sents (type et nombre), cultures en place (type et superficies), équipements (motopompe, tuyaux…, abri), appréciation de la gestion des équipements (maintenance), entretien des cultures… (prendre photos).

- entretiens avec les exploitants : calendrier cultural, productions agricoles (type, superficie, quantité), part vendue/autoconsommée, organisation (fonctionnement), marché pour les pro-duits, atouts/contraintes principales liées à l’exploitation du AHA.

3) SWOT/SEPO avec exploitants (en dehors des sites) sur les systèmes E/I, systèmes de production.

4) Récolter les référentiels technico-économiques sur les spéculations dominantes et celles à haute valeur ajoutée.

Annexe 4.2 Fiche d’entretien

FICHE D’ENTRETIENRégion de :

Cercle :

Commune :

Village :

Nom du Périmètre(Site) :

Superviseur :

Nom et Prénom de l’enquêteur:

Date d’enquête :

Nom de l’Enquêté : I. Profil de l’enquêté : (Exploitation familiale ou Exploitant, Association, Coopérative, structure technique, ONG, autres,…)

I .1 Exploitation Familiale ou individuelle : (A. Renseigner cette partie si exploitation est familiale ou type individuel)

Nom du chef d’exploitation : _____________________________________________

Téléphone: _____________

Sexe: I__1_I Age: I_____I

(1 Masculin ; 2 Féminin)

Niveau d’instruction : I__2_ I

(1 Primaire ; 2 Secondaire ; 3 Supérieur ; 4 Coranique ; 5 Alphabétisé en langue locale ; 6 Non alphabétisé)

Le Chef d’exploitation est-il : I___I

(1 Chef d’exploitation ; 2 Actif principal (chef des travaux) ; 3 Actif simple ; 4 chef d’exploita-tion et actif principal)

Quelle est la population active de l’exploitation agricole : I_1_I___I___I

(1. Main d’œuvre familial 2: ouvriers permanents 3: ouvriers temporaires)

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Nombre Actifs familiaux : Nombre Actifs salariés :

Gestion du foncier au sein de l’exploitation :

Accès à la terre : I___I 1. Propriétaire terrien 2.Locataire : 3.Colocataire : 4 :Autres( à préciser)

Gestion et accès au patrimoine foncier de l’exploitation : I___I 1.Chef d’exploitation 2.Concertation

Citer les spéculations dominantes et les surfaces cultivées par culture

Exemples : 1Riz (5Ha)- 2 Banane (2Ha) 3 oignons (0,5Ha) – 4 Pomme de terre - 5 Autres (à préciser)

Qui fixe les objectifs de production, affectation des terres selon les cultures ? : I___I

1. Chef d’exploitation 2.Concertation familiale

Accès des femmes au foncier et pour quelles cultures : I__1_I 1Oui (si oui quelles cultures)- 2Non

Citer les spéculations dominantes et les surfaces cultivées par culture (1Riz (0,25 ha)- 2Arachide - 3 oignon,…..)

Accès des jeunes au foncier et pour quelles cultures: I___I 1Oui (si oui quelles cultures) 2Non

Citer les spéculations dominantes et les surfaces cultivées par spéculation (Exemples : 1Riz - 2 Banane 3 oignon – 4 Pomme de terre - 5 Autres (à préciser)

I .2 Exploitation Collective : A renseigner si le périmètre est collectifType d’organisation : I___I 1. Coopérative 2.Association – Date de création :………………….

Nombre de membres : Homme :……………………….. Femme :…………………..

Organe de gestion et composition :………………………………………………………..

Les rôles et les responsabilités des membres dans la gestion des systèmes E/I :

Fonctionnalité : Nombre de réunion : AG : ……/an Réunion du bureau/an :………

Etablissement de Bilan : I___I 1. Oui 2.Non

Qui fixe les objectifs de production ? : …………………………………………………………

Quelle est la superficie du périmètre …….ha ? Quelle est la superficie exploitée ….ha ?

Quelles sont les infrastructures et équipements présents sur le périmètre (observations vi-suelles) ? Apprécier leur état (TB/Bon/Neutre/Mauvais)

1……………………………….

2……………………………….

3……………………………….

4……………………………….

Décrire au moins deux modes d’organisation performants des producteurs sur les périmètres collectifs :

100

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(Gestion et répartition des terres, entretien des infrastructures d’irrigation, gestion des in-trants de campagne (carburants, semences, engrais) et de la production)

II. Systèmes de production 2.1 Quelles sont les spéculations qui vous procurent plus de revenus ?

1……………

2……………

3…………….

2.2. Estimer avec les exploitants (Individuel, Collectif) :

Les superficies pour les spéculations à valeur ajoutée (pour 3 spéculations) :

Les volumes de production pour les spéculations à valeur ajoutée :

Estimer les coûts de fonctionnement pour les motopompes (gasoil, Huile, filtre) pour les productions à valeur ajoutée (Préciser la nature individuelle ou collective de l’ex-ploitation) :

La production autoconsommée pour les spéculations à valeur ajoutée :

2.3 Etablir le calendrier cultural (sur 12 mois) des principales productions ?

PRODUCTION/MOIS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

                     

III. Systèmes d’irrigation Quelle est la ressource en eau utilisée ?

Cochez la case

Eaux de Surface

*Fleuve, rivière

*Mare, lac

*Eaux de ruissellement

Eaux souterraine

*Nappe phréatique

*Nappe profonde

Autre (à préciser)

Quel est l’ouvrage utilisé pour mobiliser l’eau ?

Cochez la case

Prise en rivière

101

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*Dérivation sur rivière sans barrage

*Dérivation sur rivière avec barrage

*Prise en aval d'un barrage

Ouvrages de captage

*Puits

*Forage

Seuil d'épandage

*seuil de régulation des crues

Autre (à préciser)

Quel est le moyen utilisé pour transporter l’eau ?

Cochez la case

Transport gravitaire

*écoulement en suivant les pentes

Transport par pompage

*pompe à Motricité Humaine

*pompe éolienne

*pompe motorisée (préciser ci-dessous la source d’énergie du moteur)

-groupe électrogène (la puissance, la hauteur pompage)

-générateur solaire

-réseau d'électricité

Autre (à préciser)

Quel est la nature du réseau d’irrigation ?

Cochez la case

Préciser le matériau

Par canaux (écoulement à surface libre)(canal non revêtu/revêtement en béton, perré, etc.)

*canaux à ciel ouvert

Par tuyaux (sous pression) Tuyau en PVC (évacuation, pres-

102

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sion) / Polyéthylène/tuyau plat/etc

*conduites en tuyau

Quelle est la méthode d’irrigation utilisée ?

Cochez la case

ruissellement

*déversement sur les cultures

*apport d'eau par sillons au pied des cultures

Submersion

*lame d'eau sur les cultures

Localisée

*aspersion sur les cultures

*arrosage par tuyaux flexible (californien)

*goutte à goutte au pied des cultures

Autre (à préciser)

Décrivez la méthode que vous utilisez pour contrôler l’apport d’eau aux cultures

Quelle est l’origine du fonds de l’investissement initial (préciser la date et le donateur) ?

Cochez la case Date

Individuelle

Familiale

Association/ groupement

Partenaire financier (ONG, etc.)

Publique (Etat)

Autre (à préciser)

Quels sont les principaux facteurs de production pour le fonctionnement de votre système d’irrigation (redevance terre, main d’œuvre, gasoil, etc.) ?

Donnez une estimation de chacun des facteurs cités ci-dessus

Combien de campagne de production faîtes-vous par an ? Préciser les périodes ?

103

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Combien investissez-vous par campagne pour les charges de production ?

A combien estimez-vous le montant déboursé par campagne pour les charges de fonction-nement (Système E/I)?

A combien estimez-vous le montant déboursé par campagne pour les charges d’entretien ?

Citez les compétences nécessaires à la maintenance de votre système d’irrigation (plombier, électromécanicien, etc.)

Avez-vous la facilité de mobiliser les compétences citées ci-dessus ? si non quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Etes-vous satisfait du fonctionnement de votre système d’irrigation, si oui citer les raisons qui motivent cet avis ?Quelles sont les faiblesses/insuffisances que vous avez identifiées sur votre système d’irriga-tion actuel ?

Quelles sont vos propositions pour l’amélioration du système d’irrigation actuel ?

IV. Formation et renforcement des capacitésQuels sont vos besoins en formation, si elles sont effectives, quels changements peuvent-elles apporter dans vos systèmes E/I ?

Quelles sont les prestataires de services dans les domaines de l’appui Conseil aux irri-gants ?

Identifier le domaine d’appui pour chaque prestataire et donner votre avis sur la qualité des prestations

Quels sont les besoins en perfectionnement et en recherche accompagnement éventuelle (questionner les exploitants des systèmes E/P, les structures d’appui, les projets et les ONG) ?

V. Etat des lieux et expériences innovantes et performantes à capitaliser :Répertorier et recenser aux cours des entretiens auprès structures (prestataires privés, ONG, PTF, Projets) et prise de contact avec PASSIP local/DRGR/DRA/OP les innovations E/I performantes et intéressantes.

Organiser avec ces structures un SWOT à deux niveaux : 1) sur les systèmes E/I dominants et 2) les systèmes innovants avec les exploitants/structures concernées par l’IP présentes en région.

Organiser et effectuer des visites des sites représentatifs de l’existant dominant et de sites avec des innovations E/I performantes et intéressantes (prendre photos).

Récolter les référentiels technico-économiques sur les spéculations dominantes et celles à haute valeur ajoutée.

Annexe 4.3 Planning de formation

Jour 16/04/2019

Activités Respon-sable

commentaires

9h00 Accueil installation des enquêteurs    9h00 à 9H10

Présentation des participants, du programme et des objectifs de la formation

EN  

9H10-9H20 Présentation de l’étude (Contexte, Méthodolo- TL  

104

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gie, objectif et livrables)9H20 à 10H45

Définition des terminologies clés [Typologie (maîtrise partielle et totale) Petite irrigation / Grande irrigation L’irrigation privée, autres sys-tèmes d'irrigation, ..)

EN  

10H45 à 11H00

Pause-café    

11H00 à 11H20

Aperçu sur la Typologie des systèmes irriguées et description succincte par type au Mali

EN  

11H20 à 11H30

Rappel des différents systèmes d’irrigation initié dans le cadre du PNIP/PASSIP

EN  

11H30 à 11H45

Aperçu sur les principaux systèmes d'énergie pour transporter l'eau en irrigation Proximité (source d'eau, Moyens d'exhaure, mode de dis-tributions), les modes d'organisation pour l'ex-ploitation et les modes de valorisation agricole (spéculations maraîchères, Fruitière et céréa-lières)

EN  

11H45 à 12H00

Rappel des Modes d'exploitations et de gestion des aménagements hydro agricoles-Problèmes organisationnels et limites du système (Collectif, individuel, l'origine des investissements)- Défi-nir les critères de catégorisation (Exemples: Superficies, collectif ou individuel)

EN  

12H00 à 12H30

Présentation des zones de collecte et la liste des acteurs et organisations cibles objets de la collecte de données. Actualiser la liste des sites et installations à visiter. et visites des installa-tions et Adopter une approche SWOT et partici-pative (différents interlocuteurs sur le même sujet à différents moment innovantes)

EN Cette liste sera finalisée avec le PASSIP et les directions régio-nales partenaires du PASSIP

12H30 à 13H00

Présentation des outils de collecte (Tableau, questionnaire, Outil SWOT) et la méthodologie de collecte sur terrain

EN/TL 20 fiches à ren-seigner, 2 en-quêteurs par Région pour 8 jours de collecte et 1 journée de synthèse à la fin.

13H00 à 14H00

Pause déjeuné    

14H00 à 15H30

Discussion sur les outils de collecte de données et les cibles en travaux de groupe

EN/TL/E TB

15H30 à 16H 30

Correction et reformulation(en plénière) EN/TL/E TB

16H30 à 17H00

Prétest sur le questionnaire EN Simulation

17h00 à 17H15

Répartition, Affectation des Enquêteurs et la logistique

EN/TL  

17H15 à 17 h30

Matériels et fiches de collecte EN s'assurer des dispositions en matière d'affecta-tion des enquê-teurs et de la logistique (dépla-cements, col-lecte et envoi

105

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des fiches)17H30 à 17H45

Récolte et transmission des fiches d'enquête E Transmission par Whatsapp

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