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agir ››››››››››› LE MAGAZINE DE L‘ENTRAIDE PROTESTANTE SUISSE | Nº 11 | 3 / JUILLET 2013 Zimbabwe : un combat contre les changements climatiques

agir n° 11 - 3/2013

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Zimbabwe : un combat contre les changements climatiques

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agir›››››››››››LE MAGAZINE DE L‘ENTRAIDE PROTESTANTE SUISSE | Nº 11 | 3 / JUILLET 2013

Zimbabwe : un combat contre les changements climatiques

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ÉDITORIAL2 SOMMAIRE

2 Editorial

3 Réfugiés syriens

Les traumatismes vont bien au-delà

des besoins de premières nécessité

4 L‘invité

Thomas Daum, directeur de l‘Union

patronale suisse

5 Inde

Acquisition et valorisation des terres

8 Chèques-emploi

Les femmes de ménage sont des

employées comme les autres !

10 Zimbabwe

Sécurité alimentaire par

la diversification

14 Aide humanitaire

Achèvement des reconstructions

au Pakistan

15 Asile

Parution du Petit lexique de l‘asile

16 Actuel et agenda

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Couverture Photo : EPER / Andreas SchwaigerCette paysanne zimbabwéenne s‘épargne de nombreux kilomètres de marche quotidiens depuis que Fambidzanai a construit une nouvelle pompe à eau près de chez elle.

IMPRESSUM AGIR N°11, JUILLET 2013ISSN 2235-0772Paraît 4 fois par an Editeur : Entraide Protestante Suisse (EPER)Responsable de la publication : Olivier GrazRédaction : Joëlle Herren LauferTraduction : Sandra Först Impression : Jordi, BelpTirage : 15 500 exemplairesAbonnement : CHF 10, déduits une fois par an de vos donsAdresse : Bd de Grancy 17 bis, case postale 536, 1001 LausanneTéléphone : 021 613 40 70Fax : 021 617 26 26Internet : www.eper.chE-mail : [email protected] pour les dons : 10-1390-5

Refus du fatalisme

agir vous rend régulièrement compte du travail de l’EPER : par des articles très concrets, notre publica-tion illustre l’impact de nos projets sur les personnes et les groupes que nous soutenons. Orientés vers des résultats tangibles, ces exemples peuvent pourtant donner l’impression à certains lecteurs d’une approche « froidement » professionnelle, éloignée de leurs moti-vations à nous soutenir. Il n’en est rien : l’engagement de l’EPER sur le terrain repose sur des convictions que nous partageons avec nos donateurs.

Vous découvrirez dans ce numéro un écho de notre travail à l’étranger : recons-truction au Pakistan, aide d’urgence à la frontière libano-syrienne, développe-ment durable au Zimbabwe. Un point commun entre ces différents projets ? L’immensité des problèmes qui se posent : 21 millions de personnes touchées par les inondations au Pakistan en 2010, des centaines de milliers de réfugiés syriens au Liban, le « grenier de l’Afrique » dévasté au Zimbabwe. En Suisse, on pourrait évoquer le récent succès, implacable, de mesures urgentes aussi dures qu’indignes visant le groupe particulièrement vulnérable des demandeurs d’asile.

Face à d’aussi impressionnants défis, une réponse fataliste est tentante. Celle de l’EPER est différente, par principe autant que par réalisme. Par principe : la dignité humaine est trop importante pour baisser les bras devant ce qui la blesse. Les projets que vous découvrez régulièrement dans agir expriment en acte cette con-viction. Par réalisme aussi : l’avenir n’est pas joué d’avance et le pire n’est donc pas forcément le plus probable.

En témoignent les 36 bâtiments scolaires reconstruits au Pakistan ou le succès de notre « Petit lexique de l’asile » (p.15), antidote factuel aux débats irrationnels prévalant si souvent dans ce domaine. Contre le fatalisme, il y a l’espoir que de petits moyens peuvent avoir de grands effets. Ces convictions qui soutiennent l’EPER dans son engagement sur le terrain reflètent probablement bien celles qui motivent de nombreux donateurs à nous soutenir : s’engager concrètement pour la dignité humaine et refuser le fatalisme.

Merci de votre précieux soutien et excellente lecture.

Philippe BoveySecrétaire romand

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AIDE HUMANITAIRE

Réfugiés syriensLes traumatismes vont bien au-delà des besoins de première nécessité

Chaque jour, entre 3000 et 4000 réfugiés fuient la Syrie pour le Liban. Fin mai, le camp de réfugiés de Nahr El Bared, au nord

du Liban, abritait 841 familles. Avec une population d’à peine 4 millions d’habitants, le Liban, qui tente de les accueillir, est soumis à une forte pression.

En collaboration avec son organisation parte-naire Najdeh, l’EPER soutient les familles syriennes et palestiniennes dans le camp de Nahr el Bared en leur distribuant un bon d’achat mensuel d’une valeur de 100 dollars. Cela leur permet d’acheter des biens de première nécessité dans les super-marchés locaux tout en ayant le choix. Des conseils sont fournis aux familles sur la manière de se nourrir sainement malgré un très petit budget. Les femmes reçoivent des kits d’hygiène et des cours sont dis-pensés sur les mesures d‘hygiène à prendre avec des installations sanitaires aussi rudimentaires.

Soutien psychosocial pour les enfants souf-frant de traumatismes

De nombreux réfugiés ont raconté à un collabo-rateur de l’EPER leur départ de Syrie. Ils ont fui les bombes et les tireurs d’élite qui assiégeaient leurs villes sans toujours savoir qui tirait. La plupart d’entre eux sont partis avec rien de plus que les vêtements qu’ils portaient sur eux.

Une fois arrivés au Liban, leurs souffrances étaient loin d’être terminées : sans argent, loge-ment ou possibilité de travailler, comment ne pas dépendre de l’aide de tiers ? Certaines personnes ont pu loger chez des connaissances ou de la fa-mille. D’autres paient des loyers élevés pour un logement de fortune.

En pleurs, un jeune homme a raconté qu’à cause des bombardements, son père avait perdu une jambe et sa sœur la vue. Lui-même, bien qu’il fasse partie des rares personnes à avoir trouvé un travail (au noir) au Liban, n’avait pas suffisamment d’argent pour financer les soins médicaux dont ils auraient besoin.

Face à ces souffrances, Najdeh fournit un en-cadrement psychologique et psychosocial aux per-sonnes souffrant de traumatismes, en particulier aux femmes et aux enfants. Du personnel formé les aide à surmonter leur expérience de la guerre et de leur fuite. Les cas graves bénéficient du soutien d’un psychologue. Des agressions sexuelles ayant régulièrement lieu, les enfants sont sensibilisés à la violence sexuelle et des ateliers sont organisés pour et avec les parents.

Des dons peuvent être faits sur le CP 10-1390-5, mention « Syrie », ou par SMS en envoyant « SYRIE 25 » (pour un don de CHF 25 par exemple) au 2525 (dons possibles de CHF 1 à CHF 99).

Avec son organisation partenaire Najdeh, l’EPER fournit une aide humanitaire pour un montant de CHF 600 000 à quelque 840 familles palestiniennes et syriennes qui ont fui la guerre en Syrie pour se réfugier au nord du Liban, dans le camp de réfugiés de Nahr el Bared. Un encadrement psy-chologique est aussi fourni aux victimes de traumatismes. Le projet est cofinancé par la Chaîne du Bonheur.

BETTINA FILACANAVO

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4 L’INVITÉ

Thomas Daum, directeur de l‘Union patronale suisse« Une politique d‘entreprise axée sur l‘égalité des chances est intéressante, économiquement parlant. »

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Pourquoi l’Union patronale suisse (UPS) promeut-elle l’égalité des chances sur le mar-ché du travail ?Notre objectif principal est le maintien d’un marché du travail fonctionnel et flexible, le progrès de la participation de la population à la vie active et la contention du chômage au plus bas niveau possible. Ces fondements de la prospérité générale et de la solidité de notre prévoyance sociale sont essen-tiels pour améliorer l’accès général à la formation et au travail et promouvoir l’égalité des chances. Car seule l’intégration de toutes les ressources à disposition permettra de combler la pénurie de main-d’œuvre que nous connaîtrons dans quelques années.

En quoi l’égalité des chances est-elle payante pour les entreprises ?Si l’offre de main-d’œuvre est améliorée à la fois quantitativement et qualitativement, cela profite directement à tous les employeurs. Par voie de conséquence, une politique d’entreprise axée sur l’égalité des chances est donc intéressante économiquement parlant. Elle est aussi socialement souhaitable, puisque qu’elle a un effet intégratif et garantit la sécurité sociale. Enfin, elle est l’expression

d’un système de valeurs entrepreneurial qui rejette la discrimination et souligne l’importance d’un traitement de partenariat social plein de respect avec le personnel, sur un pied d’égalité.

Quelles sont les mesures concrètes que pré-conise l’UPS ?Pour accroître les opportunités d’emploi des femmes, tant les employeurs que les responsables de la politique familiale de l’Etat doivent prendre des mesures pour mieux concilier travail et famille. Pour encourager le maintien des employés senior dans la vie active, il convient de développer une politique du personnel, de l’emploi et des assu-rances sociales adaptée à l’âge. Pour maintenir la cohésion sociale, il faut soutenir l’intégration dans le marché du travail de certains groupes ayant des problèmes particuliers (handicapés, personnes de retour dans la vie active, étrangers, working poor).

Pourquoi l’UPS collabore-t-elle avec l’EPER ?Bien qu’ayant des motifs à promouvoir l’égalité des chances et une évaluation des mesures appropriées qui diffèrent, nous poursuivons un objectif commun : la meilleure intégration possible des catégories de personnel les plus diverses sur le marché du travail. Pour atteindre cet objectif, une collaboration ou-verte et désintéressée entre les œuvres d’entraide et le patronat est de mise. L’EPER donne l’exemple en la matière et a intégré cette thématique à un discours constructif. Dans ces conditions, l’Union patronale suisse est prête à une collaboration qui portera ses fruits. Car nous nous soucions toutes deux des personnes dans leur environnement de travail. Et c’est bien cette même préoccupation qui nous unit !

« Donner une chance, ça peut tout changer ». Avec des affiches surprenantes, l’EPER a mené une campagne nationale pour l’égalité des chances dans le monde du travail en Suisse du 21 au 31 mai. Au cœur de cette campagne, un dossier publié conjointement avec l’Union patronale suisse (UPS) répertoriant les bonnes pratiques issues de l’économie suisse. Le dossier « L’égalité des chances, un investissement gagnant » peut être commandé au 021 613 40 70 ou est téléchargeable sous : www.eper.ch/egalitedeschances

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DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS RURALES

IndeLa terre, sésame de l’autonomie

Comme chaque année à l’automne, DM-échange et mission et l’EPER unissent leurs forces pour semer des graines d’espoir. Tant à l’Ile Maurice qu’en Inde, ces graines sont fragiles. Il faut arroser, désherber, patienter…. jusqu’à ce que chaque graine donne son fruit au centuple. Cap sur l’Inde où les laissés-pour-compte obtiennent une terre jusqu’ici inaccessible en raison du système des castes.

NICOLE PIGNOLET-POSCHUNG ET JOËLLE HERREN LAUFER, PHOTOS : KARIN DESMAROWITZ

L e quotidien de la famille Bhujula a changé du tout au tout. Elle vient d’obtenir un titre fon-cier pour son demi-hectare de terre à flanc

de coteau, situé à 30 minutes à pied de sa maison. Grâce à ce titre, elle peut désormais revendiquer le « Forest rights act », à savoir le revenu minimum pendant 150 jours alloué par l’Etat aux seuls déten-teurs d’un titre foncier.

16 000 hectares revendiqués

Revendiquer une parcelle ne va pas de soi pour les Adivasis – les populations indigènes des forêts – ils ne connaissent pas leurs droits. Selon la législation

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6 DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS RURALES

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En contrepartie, les familles qui reçoivent un lopin de terre s’engagent à s’en occuper correcte-ment en le débroussaillant et en le désherbant. Ces parcelles sont en effet envahies de végétation. Il faut donc un certain temps pour rendre la parcelle exploitable. D’ailleurs, une fois la parcelle prête à être ensemencée, les propriétaires ne peuvent pas encore en vivre. La famille Bhumala a planté des semis de noix de cajou reçus du gouvernement local il y a un an mais la moitié des semis plantés a séché par manque d’eau et ce n’est que dans cinq ou six ans qu’une première récolte peut être attendue.

Cultiver d’abord pour sa subsistance

Cet exemple illustre bien que les besoins réels ne sont pas encore pris en compte. Récemment, le bureau local de l’EPER a lancé une action « carte postale » destinée au Premier ministre. Cette action mobilise les petits paysans pour demander au gou-vernement des semis de culture vivrière, afin que leur production serve d’abord à la subsistance de base et ensuite, avec le surplus éventuel, à la vente au marché.

L’EPER aide les paysans ayant nouvellement acquis une terre à réapprendre des gestes simples de l’agriculture biologique. Des gestes oubliés à

L’Inde, un pays émergent avec 800 millions de personnes en dessous du seuil de pauvreté

Avec son économie émergente, l’Inde est en plein boom économique avec une augmentation du PIB de 7 à 9% par année. Mais seule une infime partie de la population indienne en profite. Dans les campagnes indiennes où vivent 70% de la population, 80% de la population possède moins d’un hectare de terre, dont la productivité est maigre en raison de la mau-vaise qualité des sols.

indienne, si une famille cultive un terrain pendant trois ans pour sa subsistance propre, elle a le droit de recevoir un titre foncier pour celui-ci. L’EPER et Pragati, son organisation partenaire, s’engagent aux côtés des familles pour les informer et les aider dans leurs démarches revendicatives. Depuis l’entrée en vigueur de cette loi en 2008, plus de 16 000 hectares ont été attribués à plus de 2500 fa-milles, avec des titres fonciers tout à fait officiels.

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cause de la Révolution verte qui a, pour endiguer une situation alimentaire précaire et déjouer les pronostics de famine annoncés après la Deuxième Guerre mondiale, incité à l’introduction massive de semences génétiquement modifiées, d’engrais et de pesticides chimiques.

Aide pour un nouveau départ

Le programme SEASON, destiné aux Dalits – la caste des intouchables – consiste à planter des semences locales, à garder une partie de la récolte pour con-server les semences dans une banque de semences et n’utiliser que des engrais biologiques comme le vermicompost, composé de lombrics. Le vermicom-post constitue d’ailleurs une des aides de départ proposées par l’EPER et DROPS, une autre organisa-tion partenaire, tout comme des sacs de semences et l’élevage de poules. Chacun des bénéficiaires reçoit une formation adaptée pour exploiter au mieux la forme d’aide choisie et la faire fructifier pour en faire bénéficier toute la famille. Avec ces aides de départ, le minimum vital est assuré et une lueur d’espoir s’entrouvre sur l’avenir. Ce n’est qu’à partir de là qu’il est possible d’encourager et de sou-tenir la transformation du produit pour donner de la valeur ajoutée. Celui-ci peut ensuite être vendu sur le marché aux meilleures conditions.

Vous voulez soutenir la campagne DM-EPER ?Si vous souhaitez animer votre événement par une interven-tion sur notre action concrète en Inde en faveur des peuples opprimés, veuillez prendre contact avec Nicole Pignolet-Poschung par téléphone au 021 613 40 83 ou par e-mail [email protected] Afin d’animer visuellement et d’informer, de nombreux sup-ports sont à disposition. D’autre part, les catéchètes peuvent aussi se procurer un puzzle pour animer leurs leçons sur le thème « si on semait »

« C’est l’impact des castes qu’il faut changer ! »G.C. Siluvai, directeur de l’Inde pour l’EPER

En Inde, le système des castes est une réalité : environ un tiers de la population est constitué d’intouchables, c’est à dire d’Adivasis et de Dalits. Ceux-ci vivent comme des citoyens de seconde zone, en dessous du seuil de pauvreté, sans accès à l’éducation ni aux terres. La caste, cet attribut de naissance, fait partie intégrante de l’identité, au même titre que le sexe ou l’origine et ne peut être changé en cours de vie. « S’il est inimaginable d’abolir les castes en Inde, c’est l’impact de celles-ci qui peut être changé, explique G.C. Siluvai, di-recteur pays de l’EPER en Inde. Pour changer les mentalités, nous essayons de donner aux intouchables une conscience de leur valeur, de les intégrer dans leur communauté et de les amener à développer une activité nourricière durable. Concrètement, on les incite à occuper du terrain, ce qui leur permet de l’acquérir par la suite et de recevoir des subsides. Quand ils ont la terre, les petits paysans com-mencent à avoir un statut dans le village. Ils peuvent alors recevoir des cartes leur permettant d’obtenir des rabais dans les magasins d’Etat. C’est cette information que nous leur donnons, de même que la conscience que s’ils s’organisent ensemble pour lutter, ils seront gagnants. En 2012, nous avons obtenu plus de 6000 hectares de terres pour des petits paysans. Et d’être traités comme de vrais ci- toyens par le gouvernement, c’est un réel succès ! »

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8 DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES SOCIALEMENT DÉFAVORISÉES

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Avec plus de 3000 chèques par mois, le service Chèques-emploi de l’EPER légalise la situation d’une partie des employés domestiques du canton de Vaud. La permanence juridique, qui a conseillé 3362 employeurs et 418 employés en 2012, contribue à ancrer l’idée que le travail domestique est un travail à part entière. Interview d’Isabelle Perrin, juriste.

JOËLLE HERREN LAUFER

Les femmes de ménage sont des employées comme les autres !

D’où est venue l’idée de créer Chèques-emploi ?L’EPER avait constaté qu’une majorité des per-sonnes travaillant dans l’économie domestique était sans couverture sociale et souvent sans-papier. Il n’était pas rare qu’une femme travaille avec un bras cassé. Il était donc urgent de leur permettre d’accéder aux droits sociaux.

Qu’est-ce qui motive les employeurs à adhérer à Chèques-emploi ?Avant 2008, seuls les employeurs à fibre sociale assuraient leurs employés. Mais depuis que la loi sur le travail au noir est en vigeur, la principale motivation est d’« être en règle ».

Pourquoi avoir ouvert une permanence juri-dique ?Comme les questions ayant trait au droit du travail et aux assurances sociales sont complexes, la per-manence téléphonique offre l’accès à une juriste qui répond à des questions précises dans ce domaine.

La permanence téléphonique de conseil reçoit environ 100 téléphones par semaine.

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Défendez-vous des personnes ?Jamais comme le feraient des avocats ou des syndi-cats. La permanence conseille au niveau des droits et obligations des employeurs et employés. Elle joue un rôle d’orientation.

Qu’advient-il de vos conseils ?La permanence a peu de retour sur la mise en œuvre de ses conseils. Mais c’est déjà bien que la personne ait appelé et ait entrepris une réflexion sur le sujet. Ça ne peut qu’avoir des effets positifs !

Quelles sont les questions récurrentes des em-ployeurs ?Elles ont trait au contrat de travail, au délai de congé, à l’incapacité de travail ainsi qu’au paiement des vacances et des jours fériés. Le travail domes-tique est assez récent dans les classes moyennes. Ces « nouveaux patrons » trouvent parfaitement normal de percevoir leur salaire chaque mois, mala-des ou pas, mais n’admettent pas que leur femme de ménage soit payée si elle a la grippe. Il s’agit donc de redéfinir la relation de travail.

Quel est le profil des employés de maison ?Autrefois, beaucoup de femmes faisaient quelques ménages pour gagner un complément au salaire de leur mari. Aujourd’hui, les employées domestiques sont souvent dans une précarité extrême et vivent exclusivement des ménages. Elles jonglent avec 10-12 employeurs réguliers qui ne paient pas les vacances et partent eux-mêmes en vacances. Elles sont salariées sur neuf mois mais doivent payer leurs factures sur 12 mois !

Quelles sont leurs préoccupations ?Souvent, les contrats sont inexistants, ou alors on leur a dit « Vous n’avez plus besoin de venir ». Il faut alors pouvoir comprendre des histoires parfois complexes sans être intrusif, surtout lorsque les per-sonnes sont sans papiers. Il y a aussi les employées qui demandent comment toucher les allocations familiales ou maternité. Dans ces cas-là, elles voient immédiatement l’utilité de notre service car c’est Chèques-emploi qui fait toutes les démarches.

Ménage / baby-sitting / garde-malade /jardinage

Tout travail à domicile doit être déclaré Adhérez au service Chèques-emploi !

Chèques-emploi gère l’administratifL’employeur est en règle avec la loi

L’employé bénéficie des assurances sociales

Chèques-emploi fait peau neuve ! Un nouveau site internet verra le jour en septembre : www.cheques-emploi.ch/vd

Comment fonctionnent les chèques-emploi ?

1 — Versement d’un acompteL’employeur paie un acompte semestriel et reçoit un chéquier

2 — Paiement du salaire L’employeur verse un salaire net à son employé mensuellement

3 — Envoi du chèqueL’employeur envoie chaque mois un chèquecosigné

4 — Gestion administrativeChèques-emploi verse toutes les charges sociales, demande les allocations pour l’employé et fournit le certificat de salaire.

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10 DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS RURALES

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Au Zimbabwe, la population doit réagir. La saison des pluies est toujours plus courte, l’eau se fait de plus en plus rare, les récoltes s’amoindrissent. Fambidzanai, l’ONG partenaire de l’EPER, aide les petits paysans à adapter leurs méthodes de culture aux nouvelles conditions climatiques.

SUSANNE STAHEL, PHOTOS : ANDRÉAS SCHWAIGER

Autrefois prospère, le Zimbabwe dépend désormais de l’aide alimentaire mondiale

L e travail de l’EPER au Zimbabwe se concentre sur le sud du pays, plus particulièrement sur la région du Matabeleland, où elle est active

notamment à travers son organisation partenaire Fambidzanai. La fondation Fambidzanai Permacul-ture Centre a été créée en 1988. Elle dispose d’un centre de formation à une vingtaine de kilomètres de la capitale Harare et est en train d’en construire un deuxième au sud du pays. Elle fonctionne comme un centre de recherche, avec des parcelles de démonstration, des évaluations et des analyses de marché pour la vente de produits biologiques.

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Son objectif est d’améliorer la sécurité ali-mentaire, les conditions de vie et la santé de la population. Pour ce faire, elle propose différents modules de formation aux petits paysans afin de leur apprendre à diversifier leur production. Les cours portent sur des thèmes tels que l’élevage de bétail et l’apiculture, les méthodes de culture ou encore la construction de réservoirs d’eau. Des aides de départ sont également fournies aux béné-ficiaires : chèvre, semences ou matériel pour cons-truire un réservoir.

Acteurs de changements

Enfin, Fambidzanai organise des séances d’infor-mation sur le VIH/sida, l’égalité entre femmes et hommes ou encore la protection de l’environ-nement et le changement climatique. Les bénéfi-ciaires, appelés acteurs de changements, relaient ensuite l’information dans leur village, notamment par le biais des écoles. C’est ce que font par exem-ple Khathazilie Khasye, Pretty Ndloni et Methuli Sibanda.

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DÉVELOPPEMENT DES COMMUNAUTÉS RURALES

« Si ton entourage sait que tu es séropositif, il peut se protéger et t’aider. » Khathazilie Khasye

Le Zimbabwe compte parmi les pays les plus touchés par le sida, avec près d’un adulte sur cinq séropositif ou malade du sida. Les principales victimes étant âgées de 20 à 40 ans, la maladie a totalement déséquilibré les structures démographiques du pays, engendrant même l’apparition d’un nouveau groupe social, les orphelins du sida. A travers le pays, on estime qu’ils sont 1,6 millions. L’espérance de vie moyenne a également chuté de 55 à 44 ans ces dernières années, ce qui en fait l’une des plus basses au monde. Khathazilie a été formée par l’organisation Fambidzanai. Aujourd’hui, elle sensibilise la popula-tion à l’importance d’être fidèle et de se soumettre régulièrement à un dépistage. Aux personnes séro-positives, elle conseille de se nourrir de manière équilibrée et d’informer son entourage du diagnos-tic : « Si ton entourage sait que tu es séropositif, il peut se protéger et te ménager, par exemple au travail lorsqu’il voit que tu te fatigues », martèle-t-elle sans relâche.

« Il faut s’adapter aux nouvelles conditions. » Pretty Ndloni

Les thèmes du changement climatique et de la sécheresse sont omniprésents au Zimbabwe. Les acteurs de changement encouragent les gens à se replonger 20 ans en arrière et à comparer les quan-tités de pluie d’alors et d’aujourd‘hui. « Vous devez vous adapter aux nouvelles conditions. Les céréales à petits grains poussent bien mieux que le maïs ; il vous faut donc cultiver du millet », explique Pretty Ndloni aux agriculteurs. Elle les rend également at-tentifs à l’impact nocif des engrais chimiques sur la santé et les motive à privilégier une agriculture biologique et à fabriquer des engrais naturels. Elle encourage la population à cesser d’abattre des ar-bres et de mettre le feu aux champs et à se con-centrer sur le reboisement de la région. Elle fournit également des conseils en matière de protection contre l’érosion.

« L’entraide est essentielle. »Methuli Sibanda

« Nous n’avons ni de quoi payer des ouvriers, ni de quoi nourrir des bénévoles. L’entraide est donc essentielle », explique Methuli Sibanda en admi-rant son nouveau réservoir d’eau. C’est auprès de l’organisation Fambidzanai que lui et ses collègues

ont appris à construire un réservoir. Ils ont égale-ment reçu le matériel nécessaire. Dans leur village, ils ont pu construire de telles installations pour dix familles. Il en faudrait davantage, mais le finance-ment manque. Un réservoir coûte 600 dollars et a une durée de vie de 30 ans. Le principe est simple : l’eau de pluie est recueillie au moyen de gouttières puis acheminée vers le réservoir. Cette eau pota-ble est ensuite consommée par les familles, qui la boivent et s’en servent pour cuisiner. Pour la lessive et pour arroser le potager, les femmes continuent à chercher l’eau au puits ou au fleuve. Lorsqu’il pleut suffisamment pendant la saison des pluies, l’eau recueillie dans un réservoir suffit à alimenter une famille de cinq à six personnes durant toute la saison sèche.

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Du modèle prospère que constituait le Zimbabwe jusqu’en 2000, il ne reste rien. Retour sur l’histoire politique de ces dernières années.

Le Zimbabwe n‘a pas retrouvé la stabilité des années 80

L e Zimbabwe devient indépendant en 1980. Durant dix ans, il est un modèle de transfor-mation postcoloniale pacifique. Puis la situa-

tion politique et sociale s’envenime dans les années 1990 et la cote de popularité du président Robert Mugabe et de son parti, l’Union nationale afri-caine du Zimbabwe (ZANU), baissent. Des tensions politiques apparaissent. En 2000, la population rejette par référendum un projet constitutionnel de l’homme d’Etat. Celui-ci joue alors son dernier atout en mettant en œuvre de manière violente la réforme agraire tant attendue par la population depuis l’indépendance.

Dès 2000, d’innombrables fermiers blancs, vi-vant souvent dans le pays depuis trois voire qua-tre générations, sont violemment chassés de leurs terres. A ce jour, le gouvernement a saisi environ 11 millions d’hectares de terres. Officiellement, ceux-ci ont été redistribués à quelque 300 000 pe-tits paysans ; en réalité, ils l’ont été en priorité à des membres du parti. Parallèlement, les dédommage-ments promis aux propriétaires chassés de leurs terres restent lettre morte.

Auparavant considéré comme le grenier à blé de l’Afrique australe, le Zimbabwe glisse alors dans une crise majeure, laquelle atteint son paro-xysme en 2008 : crise alimentaire, hyperinflation, violences. Du jour au lendemain, ce pays autrefois prospère devient dépendant de l’aide alimentaire internationale. Paradoxalement, les grands pays donateurs comme la Grande-Bretagne ou les USA

achètent une grande part de l’aide alimentaire fournie au Zimbabwe aux fermiers blancs chassés du pays quelques années plus tôt, lesquels exploi-tent entre temps avec succès de nouvelles fermes en Zambie, au Botswana et en Mozambique.

Les élections de 2008 sont terribles : ni le prési-dent sortant, Robert Mugabe, ni le chef du parti d’opposition Mouvement pour le changement dé-mocratique (MDC), Morgan Tsvangirai, n’obtient la majorité absolue. Un second tour doit avoir lieu, mais face aux actes de violence et aux répressions massives à l’encontre des membres de son parti, Morgan Tsvangirai retire sa candidature et Robert Mugabe est élu à une large majorité. En septembre 2008, grâce à la médiation de l’ancien président d’Afrique du Sud Thabo Mbeki, les deux hommes politiques s’entendent sur un partage du pouvoir. Le pays remonte alors un peu la pente avant que la monnaie ne s’écroule définitivement en 2009 à la suite d’une hyperinflation.

A l’heure actuelle, la monnaie utilisée dans le pays est le dollar américain ou le rand sud-africain. La vie reprend son cours normal, mais la peur est toujours là. La population doit lutter pour survivre, le taux de chômage atteignant 80%. En mars 2013, la population accepte à 93% (taux de participation de 25%) le référendum constitutionnel du gou-vernement d’unité. De nouvelles élections devraient se tenir en 2013. La population les appréhende, craignant une nouvelle vague de violences.

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AIDE HUMANITAIRE

Après les terribles inondations qui ont ravagé le Pakistan, l’EPER a dans un premier temps apporté une aide d’urgence au nord du pays. En février 2011, elle s’est ensuite attelée à la reconstruction d’écoles dans la région de Sindh. En juin, les derniers bâtiments scolaires ont été remis au Ministère de l’éducation. Le projet a été cofinancé par la Chaîne du Bonheur.

SANDRA FÖRST

PakistanInauguration des écoles reconstruites

I l y a trois ans, le Pakistan était dévasté par de terribles inondations. Dans la région de Sindh, la plus touchée du pays, d’immenses surfaces

agricoles ont été ravagées. Aujourd’hui, la popu-lation vit toujours dans des conditions précaires. Après avoir fourni une aide d’urgence avec Caritas Suisse et son organisation partenaire locale Ana-tolian Development Foundation (ADF) au nord du pays, l’EPER a lancé, en février 2011, une phase de reconstruction d’écoles dans cette zone située au sud du pays. Les travaux se sont concentrés sur 36 bâtiments scolaires, dont 13 ont été totalement reconstruits. La gestion des activités sur place a été confiée à ADF, avec laquelle l’EPER avait déjà collaboré par le passé.

L’éducation, c’est la vie

En juin, les derniers bâtiments scolaires ont été remis au Ministère de l’éducation. Khalid Grein, collaborateur de l’EPER, a visité la région en avril. Il a assisté à la remise de trois écoles et a pu à cette occasion discuter avec de nombreux parents et en-seignants. Tous lui ont dit à quel point l’éducation était essentielle à leurs yeux, à l’image de cette mère qui lui a confié : « Au même titre que l’eau, l’éducation c’est la vie ».

Accès à l’eau

A l’issue de la phase de reconstruction, l’EPER poursuivra son engagement dans la région. Depuis la catastrophe, l’accès à l’eau potable s’est forte-ment détérioré. De nombreux puits et pompes manuelles sont inutilisables. Depuis 2012, l’EPER soutient un projet de promotion de l’accès à l’eau potable dans 183 villages. Mené par son organisa-tion partenaire Research and Development Foun-dation (RDF), il prévoit l’installation de pompes manuelles et l’élaboration, avec les communautés villageoises, de plans de prévention des catastro-phes – une mesure indispensable dans cette région régulièrement touchée par des inondations et des sécheresses. Un projet semblable devrait également voir le jour prochainement dans la province voisine de Nausharoferoz.

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DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES SOCIALEMENT DÉFAVORISÉES

En 32 pages, le « Petit lexique de l’asile : 75 notions clés en bref » publié par l’EPER vulgarise les termes juridiques liés à la procédure. Il s’agit de réduire les imprécisions et les malentendus découlant d’une simple méconnaissance de la terminologie de l’asile.

JOËLLE HERREN LAUFER

L’EPER publie un lexique pour mieux comprendre l’asile

D ans un contexte où l’asile occupe une place importante dans le débat politique et les médias, la confusion des terminologies

ne facilite pas les discussions. Des termes comme NEM, permis F ou aide d’urgence font désormais partie du vocabulaire couramment employé, sans toutefois que leur sens soit clair. C’est pour cette raison que l’EPER, principal acteur dans le domaine de l’asile en Suisse, a décidé de publier un « Petit lexique de l’asile », vulgarisant 75 notions clés.

Discussion mieux informée et plus sereine

Cet ouvrage fournit aux personnes concernées par les questions de l’asile mais non spécialistes des définitions précises et succinctes de notions juridiques parfois complexes classées par ordre al-phabétique. Les définitions ont été élaborées par des juristes professionnels en lien quotidien avec des requérants, sous la direction de Tilla Jacomet, responsable des bureaux de consultation juridique pour personnes requérantes d’asile de l’EPER en Suisse orientale.

En 2012, l’EPER a mené plus de 19 000 con-sultations pour personnes requérantes d’asile au travers de ses sept bureaux juridiques. Les re-quérants y reçoivent un conseil juridique en lien avec leur procédure, ainsi qu’un soutien dans leurs démarches pour faire respecter leurs droits. L’EPER mène par ailleurs une cinquantaine de projets dans différentes villes de Suisse pour aider les personnes réfugiées et migrantes à s’intégrer et mettre en valeur leurs compétences.

Vous souhaitez le commander ?

« Petit lexique de l’asile : 75 notions clés en bref ». CHF 10 Commande : www.eper.ch/lexique-asile, [email protected] ou 021 613 40 70.

Engagement récompenséLe 5 novembre, Tilla Jacomet, responsable des bureaux de consultation pour personnes requérantes d’asile de l’EPER en Suisse orientale, recevra le prix de la Stiftung für Freiheit und Menschenrechte (Fondation pour la liberté et les droits humains) à l’hôtel de ville de Berne. En 2013, ce prix presti-gieux lui est décerné à elle ainsi qu’à l’activiste somalienne Leyla Kanyare pour leur engagement en faveur des droits des personnes requérantes d’asile en Suisse. Parmi les anciens titulaires de la récompense, on trouve notamment le Dalai Lama et l’ancien secrétaire général de l’ONU Boutros-Boutros Ghali.

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Mercredi 18 septembre à LausanneLes Nouveaux Jardins ouvrent leurs portes !

L’Entraide Protestante Suisse (EPER) a plaisir de vous convier à la visite du projet d’intégration Nouveaux Jardins le mercredi 18 septembre dès 17 h 00 aux plantages de Florency (chemin de Florency) à Lausanne. La visite sera guidée par Chantal Varrin, responsable des projets suis-ses de l’EPER et Sarah Soleymani, chargée du projet Nouveaux Jardins. Les bénéficiaires du projet par-ticiperont également à l’événement. Ouverture des portes dès 17 h 00, visite et interventions à 17 h 30. La rencontre se poursuivra par un apéri-tif dînatoire aux couleurs des pays représentés.

Prière de confirmer votre présence par courriel ([email protected]) ou par téléphone : 021 613 40 70 d’ici au 10 septembre.

Mardi 24 septembreDix ans de coopération au développement dans la Constitution vaudoise. Ça déménage !

Soirée animée par la Fédération vau-doise de coopération (FEDEVACO) à l’occasion du dixième anniversaire de l’inscription de la coopération au développement dans la Constitution vaudoise. Débats, film commenté sur les enfants roms, saveurs d’ici et d’ailleurs et autres animations. En présence du président du Conseil d’Etat Pierre-Yves Maillard et de la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro ainsi que de personnalités politiques de tout bord. De 18 h 00 à 22 h 00 à la salle des fêtes du Casino de Montbenon à Lausanne.

Soirée ouverte à tous sur inscription d’ici au 13 septembre : 021 601 21 12 ou [email protected]

Actuel Agenda

Petits moyens, grands effets.

Campagne DM-EPER Soirées de lancement Ile Maurice et Inde03/09 à Martigny (VS), salle de paroisse, 19 h 3005/09 à Valangines (NE), salle de paroisse, 19 h 0009/09 à Estavayer-le-Lac (FR), centre paroissial de la Grange, 20 h 0010/09 à Tramelan (BE-JU), maison de paroisse, 19 h 0012/09 à Genève (GE), centre paroissial de la Jonction, 18 h 3013/09 à Lausanne (VD), centre œcuménique de Bois-Gentil, 19 h 30Informations : Nicole Pignolet-Poschung, 021 613 40 83, [email protected]

7 septembre 2013Vente à l’Eglise française de BerneStand d’information à la Prediger-gasse sur les activités de l’EPER au Congo avec vente de créations (peintures, dessins, sculptures, céramiques, bougies, etc.) au profit du projet. Informations : Frédéric Zwahlen, 031 859 50 46

10 novembre 2013Culte spécial Moldavie à VésenazDe retour de leur voyage en Répu-blique de Moldavie, des paroissiens d’Anières-Vésenaz et Jussy rendront compte des conditions de vie dans ce pays aux confins de l’Europe pen-dant et après le culte. Informations : Heidrun Levet, 022 752 25 51

Mardi 12 novembre 2013Conférence « Ouverture sur le monde » à MorgesL’EPER présente son action « Offrir son aide ». Que deviennent réelle-ment les cadeaux offerts, comment et à qui vont ces aides, avec des témoignages à la clé. De 14 h 30 à 16 h 00 à la chapelle des Char-pentiers à Morges. Informations :Eliane Bezençon, 021 802 33 77

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