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L'abbé Hubert Bouché, dont le départ pour cause de mutation continue d'être regretté à Foen Izella, nous a raconté comment la commune de Clohars- Fouesnant ouvrait sa première école en 1856, grâce à une donation des époux Jean Le Quilliec de la ferme de Kerper. Cette donation du 7 août 1834 avait pour objet la construction d'une école et d'un presbytère. (Voir notre bulletin N° 5 /6 de janvier 1990). Le partage du bien entre les deux destinataires ne fut pas simple. Si le presbytère se fit très vite, grâce à un emprunt de 3.000 Francs de la commune, il n'en alla pas de même pour l'école qui n'ouvrit ses portes qu'en 1856. Il n'est pas spécifié quelle était réservée aux garçons, mais l'ouverture, plus tard, d'une école de tilles le laisse supposer. L’école de filles ouvre le 1er septembre 1873 Soeur Thérèse Rouillard, archiviste générale des Filles de Jésus, à Kermaria en Plumelin, que nous informions du projet de cet article, nous fait tenir copie du récit de la fondation de cette école par sa communauté, et de quelques extraits de visites effectuées ensuite par les inspectrices de la Congrégation. Nous l'en remercions vivement. Dans les documents de la Congrégation de Kermaria, il est beaucoup question de M. le comte de Lanascol, de Melle Hernio, et de M. Ruinet (Nouët dlt Taill.v) son héritier. Dans les registres de délibérations, on constate que des rapports tumultueux ont existé entre ces trois personnes et les municipalités de Clohars. Mais voici les passages les plus significatifs du récit de la fondation et des visites effectuées par les responsables de la congrégation : 72ème établissement Clohars Fouesnant Finistère. Cette fondation a été faite par les soins de Monsieur le Comte de Lanascol, du château de Cheffontaines, en la commune de Clohars-Fouesnant, Finistère. Le 29 avril 1873 a eu lieu à St Joseph de Kermaria la cérémonie du départ pour cette fondation... Après le dîner, la petite colonie composée des soeurs Marie Ste Éléonore, supérieure et pour la classe Marie Thaïs, pour la visite et le soin aux malades Marie Blandine, converse, sont montées en voiture pour se rendre à notre Communauté de Quistinic. Le lendemain, cette petite communauté a été conduite jusqu’à la gare d’Hennebont. L’école de filles A Clohars Fouesnant 1/8

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L'abbé Hubert Boudépart pour cause de mutad'être regretté à Foen Izella, ncomment la commune Fouesnant ouvrait sa premi1856, grâce à une donation dLe Quilliec de la ferme de donation du 7 août 1834 avaiconstruction d'une école et d'(Voir notre bulletin N° 5 1990).

Le partage du bien edestinataires ne fut pas spresbytère se fit très vite,emprunt de 3.000 Francs de ln'en alla pas de même poun'ouvrit ses portes qu'en 185spécifié quelle était réservéemais l'ouverture, plus tard, dtilles le laisse supposer.

L’école de filles ouvre le 1e1873

Soeur Thérèse Rouillagénérale des Filles de Jésus, Plumelin, que nous informioncet article, nous fait tenir copla fondation de cette écommunauté, et de quelquevisites effectuées ensuitinspectrices de la Congrégatiremercions vivement.

A

L’école de filles Clohars Fouesnant

ché, dont letion continueous a racontéde Clohars-ère école enes époux JeanKerper. Cettet pour objet laun presbytère./6 de janvier

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6. Il n'est pas aux garçons,'une école de

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Dans les documents de laCongrégation de Kermaria, il est beaucoupquestion de M. le comte de Lanascol, deMelle Hernio, et de M. Ruinet (Nouët dltTaill.v) son héritier. Dans les registres dedélibérations, on constate que des rapportstumultueux ont existé entre ces troispersonnes et les municipalités de Clohars.Mais voici les passages les plussignificatifs du récit de la fondation et desvisites effectuées par les responsables de lacongrégation :

72ème établissement Clohars Fouesnant

Finistère.

Cette fondation a été faite par lessoins de Monsieur le Comte de Lanascol,du château de Cheffontaines, en lacommune de Clohars-Fouesnant, Finistère.

Le 29 avril 1873 a eu lieu à StJoseph de Kermaria la cérémonie dudépart pour cette fondation... Après ledîner, la petite colonie composée dessoeurs Marie Ste Éléonore, supérieure etpour la classe Marie Thaïs, pour la visiteet le soin aux malades Marie Blandine,converse, sont montées en voiture pour serendre à notre Communauté de Quistinic.Le lendemain, cette petite communauté aété conduite jusqu’à la gare d’Hennebont.

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Arrivée à la gare de Quimper à deuxheures quelques minutes, cette petitefamille était attendue de la part deMonsieur le Comte de Lanascol par sonpropre cocher qui tenait sa voiture à ladisposition des sœurs pour les envoyer àla nouvelle maison: de plus, une charrettepour les bagages. En une heure etquelques minutes, les sœurs étaientrendues à leur nouvelle habitation.

Le mobilier était déjà en place parles soins de Mme la Comtesse, tout étaitprêt pour le souper...

Le dimanche 31 août, à la grandmesse, Mr le Recteur, a fait une allocutionde circonstance.

Cette maison est dédiée à la SteVierge sous le vocable de Notre Dame dela Protection. Le 1 er septembre la classea été ouverte. Le premier jour il n’y avaitque 4 élèves. Dès le second jour, on estvenu nous envoyer une demi-pensionnaire...

Extraits des rapports de visites

Le 28 mars 1874.École des filles. Maîtresse autorisée

Sr Marie Éléonore.17 élèves - 2 internes lecture courante : 9 écrivent : 11sous dictée: 7 savent les 4 règles: 6Histoire sainte et géographie : 6Dans la classe, il n’y a pas un signe dereligion ni crucifix, ni statue : ni dans leschambres non plus : ça m'a frappée, quel’image de St Joseph sur toutes les portes.La petite maison marche bien. La classe ade l'émulation pour le peu de temps, car

c'est une création de l'an dernier. Lafamille de Lanascol est leur secondeprovidence, elles ne manquent de rien. Lejardin est ensemencé par les soins de Mr leRecteur et de Mr de Lanascol.

Le 24 avril/875.16 élèves - 2 internes4 n'ont pas fait leur première communion.lisent couramment : 9 écrivent: 12sous dictée: 7 savent les 4 règles : 4Cette classe compte 3 élèves un peuavancées.Mr de Lanascol leur donne toujoursbeaucoup en nature. Il a laissé la mairie,étant devenu tout impotent. L’adjoint faitle service.

Mr le Recteur m'a dit que nossoeurs font le bien, qu'elles sont estimées,quoique les gens ne le montrent guère. Ilne leur manque rien, qu’un peu plusd'enfants.

Le 13 avril 1881Classe communale de filles 41 élèves - 7internes lisent: 21 écrvent: 28 font des devoirs : 9 Classe pas mal, mais faible.

Le 3 avril/882.41 élèves - 7 internesMr le Recteur nous a parlé d'une lettre dumaire à Melle Hernio, de la réponse pourconstruire une communauté à nos sœurs.Ce n’est pas sans besoins.

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Le 1 er mai 1883.Melle Hernio consent à donner

2.000 F. pour bâtir une classe sur sonterrain pour conserver les sœurs,moyennant un loyer annuel de 150 F, queles dames des châteaux comptent leurdonner.

Lois de Jules Ferry: Laïcisation del'école publique.

Le 19 mars 1884.La classe, les lieux et l’écurie sont

presque terminés. On est à faire des tablespour l'école libre. Mr Ruinet, l’héritierde Melle Hernio, a acheté 6 couvertures, 3édredons, du coton pour chemises, de labatiste polir les soeur, et il dit qu’il feraaussi une maison et jardin muré pour lessoeurs.

Soeur Ste Esther parfois s’ennuiede n'avoir pas ses élèves. Les famillesnobles d’ici lui fournissent un traitementde 75 F. par mois.

Le 9 mars 1885.La classe neuve peut contenir 40

élèves, la cour des enfants est grande.MrRuinet promet de construire une maisond’habitation aux soeurs.

Le 30 mai 1890. 10 internes qui dorment dans unemansarde en dehors de la communauté

Le 8 octobre 1894.16 internes.Les élèves abondent.

Le 23 février 1897.15 internes. .Pauvre petite communauté.

Mr Nouet, tout disposé pour les sœurs, vase décider, croit-on, à construire à ses

frais.

Le 28 janvier 1898.18 internes.On a bâti une belle maison et deux classes.M le propriétaire dit qu’il fèra démolir lesvieilles maisons pour construire un mur.On met les portes et les fenêtres sur lanouvelle maison. Les planches sontarrivées pour les appartements. Nospauvres soeurs ont été bien mal logéesaussi jusqu’à présent..

Les considérations ci-dessuspourraient laisser croire que l'existence decette école se déroulait sans heurts, oupresque. La réalité, toute différente, estémaillée d"une suite de problèmes qui nesemblent pas avoir troublé la sérénité desreligieuses, bien que certains de leurscommentaires laissent deviner des situa-tions délicates. Ce qui nous amène àeffectuer un retour en arrière.

L'école fonctionnait donc cahin-caha depuis huit ans, lorsque Melle Hernio,propriétaire de la maison d'école, adresseau maire la lettre suivante :

Bodinio, le 5 octobre 1881 Monsieur le Maire.

Je suis allée aujourd’hui chez les sœurs deClohars. La couverture en chaume de lamaison est dans un état affreux, l’eaupénètre dans les murs.Veuillez sans tarder, je vous prie, mettrefin à cet état de chose.Recevez, Monsieur le Maire, messalutations.

Cette lettre dont on appréciera le toncomminatoire, met le feu aux poudres et vadéclencher les hostilités entre lamunicipalité en place et les "notables" quiont contribué à faire ouvrir l’école ;

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au sujet, notamment, du mauvais état dubâtiment des stipulations illégales du bailconclu entre la commune et Melle Hernio,des conditions dans lesquelles il a été faitappel à la congrégation des Filles de Jésus.

Le 23 mars 1882, le conseilmunicipal, par la voix du Maire, propose àMelle Cécile Hernio des conditions préci-ses pour le renouvellement du bail dubâtiment qui est devenu inhabitable: on ledésigne dans la population sous le nom de"ti breign", et sur les registres dedélibérations par l'équivalent "la maisonpourrie". En effet la couverture de chaumelaisse passer l'eau qui s’infiltre dans lesmurs. Une délibération note même : "Cen'est pas du chaume, c'est du fumier". Il estdonc proposé à Melle Hernio de leremplacer par une bonne couverture enardoises. De Menton, où elle réside, MelleHernio répond :

Menton, le....avriI1882.

Monsieur le Maire. J'ai reçu la lettre que vous m'avez

écrite le 23 mars pour m'informer desconditions que met le conseil municipal deClohars au renouvellement du bail de lamaison d'école des filles.

Je m'empresse de vous faireconnaître que ces conditions me paraissentinacceptables et que, par suite, vous nedevez pas compter sur un renouvellementdu bail.

Recevez Monsieur le Mr le Maire,l'assurance de ma considérationdistinguée.

A partir de ce moment et pendant au moinsdeux ans, la commune de Clohars vit àl'heure de l'école des filles. On refaitl'historique de sa création, vu par lescritiques :

"Le 29 septembre 1872, l',Assembléemunicipale a répondu par l'affirmative àl'arrivée des religieuses par 5 voix pour ettrois contre. Mais quatre conseillershostiles n'avaient pas été convoqués."

"Le bail entre Melle Hernio, richepropriétaire de plus de 261 hectares, etAlexandre Courant, Maire, a été fait àl’insu du Conseil municipal, et déjà MrCourant avait quitté Clohars pour tenir undébit de tabac à Bénodet: le Préfet ne le luiaurait accordé qu'en signant au préalablele bail en question, après qu'il eut votécontre." Il est aussi beaucoup question"d’influences occultes". . .

Quant au contrat conclu entre lamunicipalité et les religieuses, le voici :

Traité entre le conseil municipal de lacommune de Clohars-Fouesnant et lacongrégation des Filles de Jésus, de

Kermaria, à Plumelin.

Entre Monsieur le Maire et le Conseilmunicipal de Clohars-Fouesnant, d'unepart: et les soeurs Marie de St Charlessupérieure générale Emmanuel Marie,assistante générale : Marie Athanase,maîtresse des novices : St Louis deGonzagues, économe, et Marie Léocadie,secrétaire, toutes officières actuellement encharge et formant le conseil des Filles deJésus dont la maison-mère est établie àKermaria Plumelin ( Morbihan) au nom delaquelle elles agissent, d 'autre part : S'est fait et passé le présent traité parlequel est convenu ce qui suit :

Article premier.Monsieur le Maire et le Conseil municipalvoulant établir une communauté de Fillesde Jésus au bourg de Clohars-Fouesnantpour y tenir une école publique voir etsoigner les malades de la commune,s’engagent :

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1°- A donner aux soeurs, sans impôts niréparations, la jouissance d'une maisonqu'on vient de louer et réparer à l'effet deles loger provisoirement, ainsi que lejardin y attenant.2°- De monter le mobilier de la classe etcelui des soeurs, selon les usages de lacommunauté.3°- De fournir à la soeur institutrice letraitement annuel accordé aux insti-tutrices communales.4° - A payer aux soeurs les frais de voyagepour se rendre à la commune.5° - A leur verser, à leur arrivée, la sommede cent francs.6° - La pharmacie, fournie par les soeurs,ne sera pas portée à l'inventaire.Article 2 :La congrégation des Filles de Jésuss'engage de son coté à placer deux sœurs àClohars-Fouesnant, dont une pour faireune école de filles dans laquelle serontreçues les filles pauvres de la commune quiseront désignées par monsieur le Recteur,le Maire et le Conseil municipal, l'autrepour voir et soigner les malades,Article 3 :A l'entrée des soeurs dans l'établissement,on dressera un inventaire du mobilierqu'elles y trouveront, lequel après avoir étésigné par les parties contractantes seraannexé au présent traité,Article 4 :La congrégation ne sera pas tenue à payerla détérioration que le temps et l’usageapporteront aux objets que les soeurstrouveront à leur entrée, et tolites lesaméliorations qu'elles feront dans lemobilier leur appartiendront.Article 5 :En cas de retraite de la communauté, quelqu'en soit le motif les parties devronts’entendre et s’avertir 6 mois à l’avance.

Fait endouble à Clohars Fouesnantle 28 juillet 1873.

Le conseiller municipal délégué parMonsieur le Préfet,

Signé: Cte de Lanascol

Le 19 novembre 1882, le maire(Jean-Marie Gouézec) demande conseil àses collègues après la révocation de MmeFargis, en religion soeur Marie SainteÉléonor, institutrice publique. Le 24 juin1883, le préfet Gragnon fait connaître aumaire qu'il nomme une congréganistedirectrice de l'école des filles et qu'il mettraune institutrice laïque à la tête de l’écolesix mois après la dénonciation du traité.

Le 22 octobre 1883, un bail est signé entrela commune et Mme Crédou, pour unemaison située à Pen ar Valannec, destinéeà l'école des filles :

"La dame Cornec, Anne veuve de NoëlCrédou, cède, à titre de bail à loyer et nonautrement, pour le temps et espace de sixans qui a commencé à courrir 29septembre de la présente année 1883,

à Mr le Maire de la commune deClohars-Fouesnant :

Une maison à un étage, couverte dechaume, située à Penhors Bihan ou Pen arValannec, aux issues du bourg, d’unelongueur de 12 mètres et d'une largeur de5, ayant façade au midi sur laquelles’ouvrent deux portes ordinaires et unefenêtre. Le terrain désigné sous le nom dePen ar Valannec, d’une contenance de 36ares qui est une dépendance du bâtimentdont il est question sera compris dans lalocation. Les barrières seront réparées etrenouvelées aux frais de la propriétairequi reste chargée du paiement descontributions.

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Les réparations locatives ou d’entretienseront à la charge de la commune... Lamaison louée doit servir de maison d’écoledes filles. Le présent bail est faitmoyennant la somme de 180 Francs parannée. "

Nous avons vu que, dans sonrapport d'inspection du 1er mai 1883, lareprésentante de la congrégation parlaitd'un don de 2.000 F. pour la constructiond'une école: l'année suivante (19 mars1884) elle signale la maison presqueterminée. En 1898, il existe une bellemaison pour loger les enseignantes, et deuxclasses. L'inspectrice mentionne : "Nospauvres soeurs avaient été bien mal logéesjusqu’à présent." L'école spéciale des filles s'installait doncà Parc ar Valannec à la rentrée 1883. Ce cefut l'année de "la guerre de l'école", unesituation confuse que le manque dedocuments ne nous permet pasd'appréhender exactement: D'une part lamunicipalité fait fonctionner l'école defilles dans la maison quelle loue hors dubourg, d'autre part l'institutrice congré-ganiste, soeur Ste Esther, "s’ennuie de nepas avoir ses élèves".Il est permis de douter du succès de l'écolecommunale de Parc ar Valannec quand onsait qu'en 1885 les Filles de Jésus avaientune classe neuve et que, plus tard, le 5février 1899, mis en demeure par le préfetde construire une école spéciale pour lestilles, le maire, M. Nouët du Tailly, disaitson inutilité, faisant observer qu'en 1884l'école communale des filles existaitqu'elle n'était fréquentée que par 3 élèves,alors que celle tenue par les soeurscongréganistes en avait une cinquantaine.Mise aux voix le 5 février 1899, laconstruction de l'école était repoussée àl'unanimité des 7 membres présents duConseil présidé par M. Nouët du Tailly (il

y avait 4 absents).M. Nouët du Tailly résistera tant qu'ilpourra à l'ouverture d'une école laïque. Aucours de la réunion du conseil municipaldu 19 octobre 1902, les religieuses étantparties, il propose de créer une école mixteen divisant la classe des garçons en deuxpar une cloison en planches. Le même jour,le conseil refuse de voter un crédit de 10 F.en paiement des honoraires de l'inspecteurprimaire qui avait été "envoyé d'office"pour installer Mme Goas, institutrice.Le 30 novembre 1902, la séance du conseilmunicipal est présidée par M. de Jacquelotdu Boisrouvray, (le secrétaire de séance estM. Grivart de Kerstrat) qui donne lectured’une lettre de M. Nouët du Tailly, "ancienmaire", déclarant ne se rendre à cetteséance, se considérant commedémissionnaire. Et le conseil examine ledevis des travaux présenté par M.L'Haridon, charpentier à Clohars, pourtaire la cloison nécessaire pour recevoir lestilles dans une partie de la classe desgarçons.

Les documents font également défaut surla coexistence ultérieure des deux écoles àClohars, mais il est certain que l'écoleprivée a été longtemps prédominante. Telledame se souvient pour en avoir été l'élève,que "c'était une très bonne école". Cetteautre, que ses parents avaient mise à l'écolelaïque y était presque seule comme fille."J’étais mal vue des autres filles parceque j'allais à l'école du diable".

Puis les choses ont évolué, l'école publiquea compté de plus en plus d'élèves. L’écoleprivée a fermé ses portes et les bâtimentssont actuellement affectés aufonctionnement de l'association "LeCaillou Blanc" qui accueille et occupe deshandicapés mentaux à des travaux de jardinageet de menuiserie.

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L’école publique est logée depuis quatre ans dans de nouveaux locaux à un emplacement quifaisait partie de la ferme de Kerper dont les époux Quilliec firent don à la commune. Quant àla classe des garçons coupée en deux par une cloison en planches, elle est devenue la sallecommunale où se retrouvent régulièrement pour une partie de belote les anciens de lacommune, qui y ont usé leurs fonds de culottes sur les bancs de l'école publique communale

René BLEUZEN

L'école privée de Clohars en 1931

De haut en bas et de gauche à droite :1- Marie Poullélaouen - Louise Le Loupp - Marie Stéphan - Marie Coriou - MargueriteQuilfen - ... Michelet - ... Roué2- Rine Le Corre - Marie Têtard - Anne et Yvette Christien - Tréphine et Elise Roué - AnnickDuchemin- Marie Coré3- Annick Morvan - Anna Guyader - Corentine Clément - Thérèse Têtard - Thérèse Gouzien -Jeanne Têtard - Marie Le Loupp - Joséphine Rousseau - Marie Quéméré - Renée Le Carre -Philomène Caradec4- Suzette Le Loupp - Marie Bodivit - Anne Stéphan - Marie-Anne Bertholom - ( ? ) - MarieGouzien - Germaine Morveen - Marie L’Helgouach - Anne LozachEn haut , à gauche, l’institutrice Pauline Cochou.

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L’école privée de Clohars en 1946

De haut en bas et de gauche à droite.

1- Francine Labory - Denise Berrou - Mimi Coliou – Thérèse Gallou - Raymonde Le Corre -

Yvette Hervé - Yvonne Clément

2- Yvette Berrou - Francine Guyader - Maryvonne Jequel – Cécile Bertholom - Aline Quilfen- Monique Guillou - Yvette Bertholom

3 -Odile Quilfen - Denise Le Lorc'h – Florence Le Pape - Lisette Le Lorc’h - Nicole Le Nours- Thérèse Le Lorc'h - Aimée Quéméré - Annick Le Lorc’h – Jeannine Quéméré - AlineTaboré – Angéline Boussard - Huguette Bertholom - Sylviane Nédélec

4 -Annick Bertholom - Marie- Thérèse Boulis – Anna Bourhis - Marie-José - Firnin - AlineLe Corre- Françoise Nédelec - Herveline Le Lorc'h - Marguerite Hervé

Encadrées par les quatre religieuses: la mère Supérieure - Soeur Marie-Ange - Soeur Denise-Soeur Maria.

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