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1DU SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 MAI 2015 N° 182+ © MICHELLE WILLIAMS PAR PETER LINDBERGH POUR LOUIS VUITTON BRUXELLES LE ZOUTE Knokke, ville d’art Expo The Belgians Interview Didier Vervaeren BIENTÔT LES VACANCES

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Essentielle Focus du 30 mai 2015

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DU SAMEDI 30

ET DIMANCHE

31 MAI 2015

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Knokke, ville d’artExpo The Belgians

Interview Didier Vervaeren

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Conçue par des pilotes.La nouvelle Mercedes-AMG GT. La Mercedes-AMG GT a été conçue pour répondre aux attentes des conducteurs les plusexigeants. Dynamique et athlétique, avec une silhouette tout en puissance et sportivité, elle abrite sous son capot imposant un 4,0 V8 biturbo. Nouvelle interprétation du plaisir de conduire, la Mercedes-AMG GT est une véritable icône du design.

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édito

Le nombriLdu Zoute

SommAire 03 Edito04 Didier Vervaeren06 The Belgians08 Super Mouche 09 Knokke, ville d’art10 Jasper Morrison12 Hubert Le Gall14 Rolex16 Aldo Vastapane18 Majordomes20 Pêche à La Crevette22 Serge Litvine24 Oenobiol26 Eaux De Cologne28 Amsterdam30 Pêle-Mêle

Rédacteur en chef Raoul Buyle / Rédaction : 79 rue des Francs - 1040 Bruxelles - e-mail   : [email protected] / Ont colla boré à ce numéro : Raoul Buyle, Pierre Dragomirov, Nina Van Pallandt. / Direction artistique et mise en page mpointproduction (Jona-than Prêteux, Aurélie Commerce) / Régie Publicitaire IPM Advertising Dominique Flamand - 02 211 31 35 - [email protected] / Marketing et Pro-motion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 [email protected] / Directeur des ventes publi-citaires Emmanuel Denis / Impression IPM Press Print / Vice-Président du conseil d’admi ni stration et du co-mité permanent Patrice le Hodey / Direction, Adminis-trateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

Bruxelles a sa Grand’Place, Paris la place Ven-dôme et Knokke-Le Zoute a la Place Albert. Aussi appelée « place m’as-tu-vu » par quelques nostalgiques. Il y a pourtant belle lurette que les Jaguar type E et autre Aston Martin n’en font plus le tour comme à la parade. Longtemps consi-déré comme le centre névralgique de la société Zoutoise, le célèbre « X » de la place Albert fait aujourd’hui partie des Monuments historiques au même titre que l’ancien Casino, la Villa Royale ou les crevettes de chez Irma. On doit sa géomé-trie (presque) parfaite à la vision de l’architecte Joseph Stübben ainsi qu’à la volonté de la famille Lippens de faire de ce petit bout de mer du Nord l’une des plus agréables stations balnéaires d’Europe. Réaménagée deux ou trois fois depuis les années 30, ayant souffert comme beaucoup de Knokkois de la Seconde Guerre mondiale (les Allemands lui préféraient les bunkers du « Mur de l’Atlantique »), la Place Albert a su éviter la « bruxellisation » des années 70. Point de parking sous-terrain, de fastfoods et autre bétonnage à

la chaîne. Aujourd’hui comme hier, la place reste une référence bordée de terrasses à l’envi, d’hô-tels et de boutiques de mode. Comme à la Ijzer-plein, récemment rénovée, il est question d’un vaste réaménagement, notamment en sous-sol, laissant la place libre pour la circulation…à pied. Dans la foulée, l’âme du lieu serait repensée par l’architecte italien Michelangelo Pistoletto. Mais du côté officiel, no comment.

–Par Raoul Buyle

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dites-nous

Des lunettes qui lui mangent le visage, une taille de guêpe, le costume très sombre et l’accessoire très voyant, voilà l’allure en noir et blanc de celui qui travaille depuis toujours dans les coulisses de la mode. Une silhouette reconnaissable entre mille qui est devenue un must à Bruxelles, mieux, une signature. Didier Vervaeren qui milite pour la journée de 48 heures n’est pas que le conseiller expert du MAD. L’homme a beaucoup d’autres cordes à son arc. Insatiable, ne sentant bien que lorsqu’il agit, dormant peu, ne rêvassant que pour recharger ses batteries, travailleur de la nuit et du matin, partant le reste du temps à la découverte, il est le commissaire de l’exposition The Bel-gians, Unexpected Fashion Story consacrée au parcours des créateurs de mode belges.Didier Vervaeren : Cette exposition est unique car elle analyse en profondeur et sans aucune nostalgie la mode belge avant et après les « Six d’Anvers » qui ont fait fureur dans les années 80. Aucune autre exposition sur la mode n’a choisi une telle approche. Pourquoi « unexpected story » (une histoire inattendue) ? Avant les années 80 la mode belge n’existe pas. Il n’y a pas de culture mode en Belgique, même s’il y a chez nous une vieille tradition textile. La première créatrice de mode digne de ce nom fut l’anversoise Ann Salens (1974) qui habilla entre autre Juliette Gréco. La formidable réussite des « Six d’Anvers » s’inscrit dans un contexte favorable (le Plan textile quin-

quennal de 1981) mais ne fut absolument pas programmée. Elle a donné naissance à un mou-vement et, plus tard, à de très belles individuali-tés, dont Raf Simons qui est aujourd’hui directeur de la Haute couture de la plus prestigieuse Mai-son parisienne, Dior. Avouons que tout cela est assez inattendu ! Un style propre à chacun, des histoires qui s’écrivent séparément. Quel est le point commun des « Six d’Anvers » ? Ils avaient le même âge et possédaient un vrai talent que l’Académie d’Anvers a su révéler et canaliser. Ils étaient à la fois créateurs, visionnaires et d’excel-lents techniciens. Et surtout étaient libres de tout carcan créatif, n’étaient d’aucune coterie et ont réussi à faire de leur faiblesse, notamment le peu de moyen à disposition, une force qui est deve-nue un style. Ce n’est pas par hasard s’ils se sont retrouvés à l’avant-garde de la mode, initiant une nouvelle tendance minimaliste et « déconstruc-tive ». Plus tard Martin Margiela prendra du recul, tout comme Ann Demeulemeester, face à l’entité que forme le groupe : « il n’y a pas de style belge, dit-il, mais des individus, des équipes qui pro-posent leur point de vue et leur vision créative. Et ce n’est pas parce qu’ils sont belges, c’est grâce à leur talent. » On est ici dans le monde des créateurs. Quid du prêt-à-porter belge à succès ? Je pense à Olivier Strelli, Mer du Nord, Essentiel… On a fait un choix, celui de la création au dépend

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Il doit son exceptionnelle visibilité à son talent, bien sûr, et à cette qualité (rare) de savoir se mettre en scène. Homme de mode, esthète, commissaire d’exposition, créateur, prof, conseiller expert au MAD, Didier Vervaeren collectionne les modes d’expression. Rencontre. —Par Raoul Buyle

du business. Bien sûr nissim Israël (Olivier Strelli) fut un très grand de la mode made-in-Belgium, mais je pense que sa démarche était plus commerciale que créative. Quoique… La frontière est très floue. D’ailleurs Strelli a sa place dans cette exposition. Ce que je veux montrer aussi c’est qu’on peut être un créateur qui a vrai-ment apporté un souffle nouveau à la mode sans passer forcément par la réussite commerciale. Qu’est ce qui caractérise la mode belge ? Sa singularité ? Souvent nos créateurs vont à contre-courant des diktats et des tendances. C’est une mode que l’on peut qualifier « d’anti-bourgeoise » même si porter du Ann Demeule-meester ou du Margiela en 1989 n’est absolument pas le même engagement que porter leurs vête-ments aujourd’hui. La mode belge donne une nou-velle définition du luxe moderne. Ce qui la carac-térise aussi, c’est que nous avons d’excellentes écoles en Belgique qui privilégient l’esprit créatif. S’il ne devait y en avoir qu’un, ce serait… Martin Margiela. C’est le plus visionnaire d’entre tous. On lui doit notamment le concept de « durabilité » dans la mode. Son génie créatif plane un peu dans toute l’expo. Souvenez-vous : lors de son premier défilé, il fit marcher les man-nequins dans de la peinture rouge, laissant des traînées de couleur sur les étoffes blanches. Ces dernières servirent à construire la collec-tion suivante ! Une vision de la mode concep-tuelle, épurée, radicale.

DIDIER VERVAERENL’hommE oRchEstRE

CRINOLINES&CIE

La bourgeoisies’expose1850 – 1890Musée du Costumeet de la Dentelle

Rue de la Violette 12Bruxelles 1000www.museeducostumeetdeladentelle.be

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expo

Summer of fashion C’est un parcours qui relie la rue Dansaert à l’école de mode bruxelloise La Cambre ; l’occasion de découvrir des installations surprenantes réalisées par des créateurs belges. Son ouverture (festive) marque aussi le lance-ment de MADIFESTO - European Fashion Summit (du 4 au 7 juin), la rencontre internationale des professionnels de la mode, organi-sée par MAD Brussels à la Biblio-thèque Royale.www.madbrussels.be

Au BOZARA découvrir aussi : une conférence de Diane Von Furstenberg (le 4 juin) ; des portraits de Vivienne Westwood par Jürgen Teller ; un w-e cinéma (du 10 au 13 sep-tembre) consacré à des documen-taires sur la mode dont un portrait de Raf Simons chez Dior ; l’instal-lation Bellissima sur la Haute cou-ture italienne de 1945 à 1968 ; etc. www.bozar.be

La BeLgiqueen mode créationA Bruxelles la mode s’expose et fait le bilan. Plus de 30 ans d’un savant mélange de technique, d’inventivité et de débrouillardise qui montre la création belge telle qu’elle est : foisonnante, plurielle, moderne, à suivre. —Par Raoul Buyle

BOZAR et MAD Brussels présentent The Bel-gians, Unexpected fashion story, une exposition grand public sur la mode consacrée au parcours et à la réussite des créateurs belges. L’occasion de s’intéresser de plus près à l’ADN de la mode belge en mettant en lumière le travail d’une cen-taine de designers, des premiers pionniers à la génération actuelle. Mais que seraient Anthony Vaccarello, Jean Paul Lespagnard, Christian Wijnants et les autres sans leurs prestigieux prédécesseurs (dont la plupart est encore en activité). Car ce qui caractérise le mieux la mode belge, c’est sa singularité. C’est sans doute le terme qui la synthétise le mieux. Avant les « Six d’Anvers », dans les années 80, la mode belge n’avait pas de rayonnement au niveau interna-tional. Leur travail – hyper créatif et novateur – a permis la médiatisation de nos créateurs…pour plusieurs générations ! Mais l’ombre de ces six talents forme un ancrage à la fois inspirant mais aussi lourd à porter pour ceux qui suivent. Nous avons la chance d’avoir des (jeunes) créateurs dont le travail très personnel ose aller à contre-courant des tendances, d’autres qui au contraire l’initie. La mode belge semble sans limite et connait de très belles réussites. Citons en vrac : Dries Van Noten, Martin Margiela, Diane Von Furstenberg (née à Bruxelles), Olivier Theyskens, Véronique Branquinho, Véronique Leroy, Natan et beaucoup d’autres. Et aujourd’hui, chez Dior, on « parle flamand » en backstage avec Raf Simons (Dior Femme), Kris Van Assche (Dior Homme) et Peter Philips (Dior make-up).

LES « SIx D’AnVERS »Pour être tout-à-fait précis, dit Didier Vervaeren, commissaire de l’exposition, il faudrait parler des « Six » plus Un. Six étudiants, issus de la même promotion du département mode de l’Académie Royale des Beaux-Arts d’Anvers, considérés à Paris, Londres et Milan comme l’avant-garde de la mode s’associant le plus souvent à la tendance minimaliste apparue à la fin des années 80. Less is more, disait l’architecte Mies van der Rohe. Un constat à l’allure de slogan repris par une généra-tion de créateurs. Le travail de Walter Van Beiren-donck, Ann Demeulemeester, Dries Van Noten, Dirk Van Saene, Dirk Bikkembergs et Marina Yee, connaîtra son apogée dans les années 90. Cer-tains sont même devenus des marques leaders sur le marché de la mode. Pourtant tous ont fait vœu de ne jamais vendre leur âme au diable. Une intran-sigeance à l’opposé de marketing mondialiste ambiant. Le « un » en plus, c’est Martin Margiela. Un créateur à part, un génie de la mode. Il crée notam-ment des pièces uniques totalement artisanales, faites d’objets ou des vêtements récupérés. Il fut pendant huit saisons le styliste d’Hermès. Cette collaboration, surprenante de premier abord, repo-sait, comme l’expliqua Jean-Louis Dumas, alors PDG de la maison, sur « une passion commune pour l’excellence du travail artisanal ».Paris, qui a déjà accueilli nombre de créateurs japo-nais, puis quelques Italiens, voit arriver le groupe de stylistes du Nord en 1988, avec des créations très éloignées de la mode ostentatoire d’alors. Les Six souhaitent intégrer le calendrier de la semaine des défilés de Paris avec leurs créations pratiques, austères et innovantes (« nous étions prêt à chan-ger le monde » dit Ann Demeulemeester au look androgyne à la Patty Smith), mais commencent de façon « intimiste ». Les acheteurs londoniens et new-yorkais suivent, accrochent et achètent ; des concepts stores parisiens hyper branchés (comme Maria Luisa ou L’Éclaireur) deviennent également clients. A « star » is born.

Les « Six d’Anvers » ;

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Raf Simons pour Dior Haute

Couture ; 2015

Création Raf Simons ; 1998

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Du 5 juin au 13 septembre 2015, au BOZAR (Palais des Beaux-Arts de Bruxelles) - Ouvert du mardi au dimanche, de 10 à 18h

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art and the city

A Bruxelles l’art déboule dans la rue et s’adresse directement aux enfants. Une journée pleine d’acrobaties, danse, théâtre, musique (à écou-ter et à créer), cirque et cinéma en plein air, plus un carrousel, des marionnettes, des interventions magiques, des animations farfelues, des ateliers artistiques et des espaces pour construire, bricoler, rêver, pique-niquer, jouer. De quoi vraiment s’amu-ser ! Les enfants (jusqu’à 12 ans), leurs parents, les grands-parents, les copains et copines, tout le monde est invité à participer à ce Festival des Arts organisé dans l’un des plus beaux espaces verts de Bruxelles : le Parc de Forest.Plus de 30 organisations locales joignent leurs forces pour soutenir SuperVlieg/SuperMouche et proposer une soixantaine d’activités en lien avec l’Art contemporain. L’attention est portée sur des animations qui recherchent une participation active des enfants…et de leurs parents. Une atten-tion particulière étant donnée à l’accessibilité : tout a lieu en plein air et est totalement gratuit ; même la restauration est assurée par des projets d’éco-

nomie sociale. Cette année, la programmation s’inspire entre autre de l’œuvre d’artistes bruxel-lois ou qui y résident temporairement comme le chanteur africain N’Faly Kouyaté, les musiciens Los Hermanos Brothers, l’artiste Stephan Goldra-jch et ses chauves-souris en laine, les danseurs de la troupe P.A.R.T.S, le groupe Woosh’Ing Machine… Autre nouveauté : la construction du « Karuselo Rakonto », un carrousel réalisé en col-laboration avec La Machinerie et Mus-E. Pendant les vacances de Pâques, les enfants des écoles primaires de Forest ont construit le manège avec des matériaux recyclés (récupérés dans les conte-neurs de Bruxelles Propreté). A voir en avant-pre-mière le samedi 13 juin, de 18h à 21h.

SuperVlieg/SuperMouche au Parc de Forest - www.supervliegsupermouche.be Samedi 13 juin 2015 de 18h à 21h – Dimanche 14 juin 2015 de 10h à 19h30 Une initiative du WIELS, des communes de Forest et de Saint-Gilles, des GC Pianofabriek et Ten Weyn-gaert, du BRASS et du CC Jacques Franck.

Rendez-vous à la 4e édition de « Super Mouche » (Su-per Vlieg en néerlandais), le Festival des Arts pour les enfants. Une initiative du WIELS, arty mais rigo-lote avant tout, avec plus de 60 spectacles et animations gratuites, boostés à la vitamine C. A toi de jouer !–Par Pierre Dragomirov

EXPLORATION SENSORIELLE Tu es amateur de danse contem-poraine ? Commence l’expérience avec Ultima Vez entouré d’anciens danseurs de la compagnie et le spectacle de Wim Vandekeybus, « What the body does not remem-ber » ; de 11h30 à 12h30 et de 14h30 à 15h30

MUSIQUE : N’FALY KOUYATÉ N’Faly Kouyaté, deux fois nominé au Grammy Awards, est un adepte de la diversité musicale. Son spectacle riche en couleur est un « voyage » à travers l’Afrique : des instruments du Sénégal, en pas-sant par des chants pygmés de la forêt gabonaise, jusqu’aux danses zoulous d’Afrique du Sud. De quoi vous donner l’envie de danser ; de 16h30 à 17h30

MUSIC FOR RABBITSVoici un collectif Belge, conduit par une « carotte » géante, un ours déjanté et une « pastèque » hystérique, qui chantent pour des « lapins » malins ! Un spectacle bur-lesque, hyper drôle, surprenant et bourré d’énergie ; de 13h15 à 14h

BALADE EN VESPAQUAProfitez d’une balade en « Vespa-bain ». Envie d’une petite baignade et de farniente ? Enfilez un maillot de bain et plongez tête première dans ce bain chauffant tracté par un scooter ; de 11h à 18h30

BAMBOUS ON THE GRASSParticipez à une construction à base de bambous. Plus de 1000 morceaux de bambou sont mis à disposition (par l’ASBL Patrimoine à roulettes) pour créer une « archi-tecture » géante et étonnante ; de 10h à 19h00

ANIMATIONS CROIX ROUGE JEUNESSEStand de maquillage trash ! Brû-lures, cicatrices, œil au beurre noir, plaies sanglantes…Ouf, la Croix Rouge sera sur place pour grimer les enfants mais aussi pour leur apprendre les premiers gestes qui sauvent ; de 10h à 19h00

LES VOLCANICS Duo burlesque inclassable et décoiffant ! Des jongleurs disco ? Les frères Jacques façon Starsky et Hutch ? Parfait et Désiré font les clowns dans un show burlesque, en musique et sans paroles ; de 14h à 15h30

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Au Zoute, on se détend, on récupère, on se prélasse au soleil, on cocoone sous la pluie. Le corps au repos mais l’œil alerte, on se rem-plit l’esprit d’art et de jolis moments. Les chocs esthé-tiques remplacent les coups de soleil.—Par Pierre Dragomirov

Luc Peire et le dessinRarement exposés, les dessins au crayon, pastel ou aquarelle accom-pagnent, au début de la carrière de Luc Peire, la genèse d’une peinture encore figurative. Après une longue interruption, le peintre et graveur brugeois (mort à Paris en 1994) reprend le crayon dans les années 70, pour surprendre avec une maté-rialité différente l’évolution de la ligne verticale sur le support papier. Modulées en nuances de tons et de demi tons, ces compositions autonomes, devenues rythmiques, presque poétiques, s’apparent à des partitions musicales. Luc Peire les nomme « opus ». L’artiste belge a également réalisé plusieurs œuvres insérées dans l’architecture, dont la plus imposante est la « Place carrée » (devenue Place Salvador Allende) à Marnes-la-Vallée (1985).Jusqu’au 31 aout, De Judestraat 64

Sculptures et jardinUne quarantaine d’artistes a été sélectionnée pour exposer ses œuvres (à vendre) au public dans 14 jardins privés dans la commune de Knokke. Dans le but notamment de prouver que l’Art contemporain n’est pas nécessairement hermétique, inaccessible, ni incompréhensible. L’art ainsi exposé dans un cadre bucolique et naturel amène à faire disparaître la barrière entre le public et l’univers parfois un peu guindé des galeries d’art. L’idée : amener l’art vers les gens et les gens vers l’art. La coopération spontanée de la Fondation Luc Peire contribue à la qualité de l’offre que nous désirons obtenir avec cette édition. L’idéal : découvrir ces jardins magnifiques à vélo, le long d’un itinéraire balisé par les organisateurs.http ://www.tentuinstelling.be www.knokke-heist.info

Avec 73 galeries d’art sur 2 kilomètres carrés, Knokke-Heist présente probablement l’une des plus fortes concentrations de galeries au monde. Au fil des années et des événements, la cité bal-néaire est devenue un lieu incontournable de l’art et de la culture. Cette année encore, entre les mois de mars et de novembre, pas moins d’une quinzaine d’événements sont organisés, comme récemment, Fotolink, soit 6 expositions photogra-phiques (gratuites), ainsi que l’exposition du travail des gagnants du prix World Press Photo 2015. Le concours de photographie le plus prestigieux du monde est comme toujours présenté en pri-meur à Knokke. Cette expo itinérante sera visible cette année dans 100 villes de 45 pays, et pré-sente le meilleur des 97.912 photos soumises par 5.692 photographes de pas moins de 131 pays.

Le vainqueur de la 58e édition est le photographe danois Mads Nissen. Sa photographie de la série « Homophobia in Russia » présente Jon et Alex, un couple homosexuel dans l’intimité de leur apparte-ment aux rideaux fermés à Saint-Pétersbourg, en Russie. Le Belge Tomas van Houtryve a lui aussi remporté un prix avec « Blue Sky Days », une série de photos prises à l’aide d’un drone. Il a terminé deuxième dans la catégorie Contemporary Issues Category, Stories. « Des milliers de gens ont été tués par les frappes secrètes de drones de l’armée américaine. Pour cette série, je me suis acheté un drone, je l’ai équipé d’un appareil photo et j’ai sil-lonné les États-Unis à la recherche de situations similaires à celles mentionnées dans les rapports des raids de drones au Pakistan et au Yémen », explique le photographe belge. Mariages, funé-

railles, groupes de gens en prière, enfants qui jouent… tels sont les sujets de ses photos. En marge du World Press Photo, le centre cultu-rel Scharpoord de Knokke présente les expo-sitions Chambre d’Amis de Stephane, Photo View et les dernières photos du Centrum voor Beeldexpressie, Diagonaal et Fotokring Knokke-Heist. Au Musée Sincfala, les amateurs de pho-tographie artistique peuvent venir admirer les clichés de Soenen dans Aan de rand van België. Des photos particulières prises par deKunstAca-demie sous le titre Buitengoed sont également affichées dans les rues de Knokke. Toutes ces expositions tissent le lien entre l’homme et la photo et relatent à travers ces clichés ce qui unit l’homme et son environnement. http ://fotofestival.knokke-heist.be

KNOKKEvillE d’art

Kacper Kowalski

Tomas van Houtryve

Fondation Luc Peire

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Luminaire Superloon

(2015) ;Flos

rétrospective

SUPER NORMAL

3 QUESTIONS ÀJasper MorrisonComment décririez-vous votre style ? Simple. Discret. Atypique. Votre meilleur projet ? Diffi cile d’en choisir un plus que l’autre. Quand un projet est terminé, je passe à autre chose…Un conseil à la jeune géné-ration ? Aller à l’essentiel, ne pas tourner autour du pot, se concentrer sur la résolution du problème posé. Je leur conseil-lerais d’apprendre à bien regar-der autour d’eux, souvent la solu-tion est là.

Aux yeux de Jasper Morrison (56 ans), le bon design ne consiste pas à fabriquer des produits qui se remarquent, mais plutôt à veiller à ce qu’ils soient utiles. Adepte d’un design assagi mais récréatif et plein de bon sens, il confi rme cette idée dans le manifeste « Super Normal », qui a pris forme à travers une exposition itinérante. « Je me préoccupe avant tout de servir la fonction, d’être fi dèle à l’objet lui-même. » Et d’ajouter : « Mon travail se situe quelque part entre la culture avec un grand C et la vie quotidienne avec un grand V. » Un créateur super normal, quoi ! Aujourd’hui, Marie Pok, directrice du CID au Grand-Hornu, lui rend hommage à travers une pertinente exposition qui retrace l’œuvre du desi-gner londonien, de la naissance de l’esthétique industrielle jusqu’à nos jours. Cet événement (majeur) réunit les moments clés d’une carrière de 35 ans, à travers une sélection de meubles, accessoires, ustensiles de cuisine et électromé-nagers, jusqu’à des arrêts de bus et un tram pour la ville de Hanovre. Ces pièces sont accompa-gnées de documents d’archives présentés dans une installation conçue pour l’exposition, fi dèle à son principe de simplicité. Jasper Morrison crée

des objets avec lesquels il fait bon vivre mais dont on perçoit à peine les qualités de conception. « L’anti-Starck », diront certains, tant il dénie au plus médiatique des designers le mérite d’avoir fait avancer la cause du design. Ce mobilier est produit par Cappellini, Alessi, Flos, Magis, Vitra, etc., mais aussi des marques japonaises comme Muji, ainsi que des entreprises technologiques comme Samsung et Sony. En quoi montrer ces objets dans l’enceinte d’un musée a-t-il du sens ? « A mes yeux, répond Marie Pok, hisser ces fragments de la vie quo-tidienne aux cimaises d’une institution cultu-relle constitue une mise en abyme, un pas de côté, une pause dans le tumulte de la société de consommation pour épingler quelques créa-tions exemplaires. Celles qui marquent l’his-toire de l’industrie, mais aussi des utilisateurs. Celles qui laissent les traces. Qui interrogent notre propre relation à l’objet. Et qui suscitent un débat passionnant. »

Expo jusqu’au 13 septembre 2015 sur le Site du Grand-Hornu ; www.cid-grand-hornu.be

ThinkingMan’s Chair

(1986) ;Cappellini

Rotary Tray(2014) ;

Vitra

JASPER MORRISON

Dans le cadre de Mons 2015, le Grand-Hornu Images devenu Centre d’Innovation et de Design (CID), expose Jasper Morri-son. L’un des maîtres du design contemporain qui fait si bien le pont entre esthétique industrielle, artisanat d’art et vie quotidienne. Un « tous les jours » sublimé par une belle humanité. —Par Raoul Buyle

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rencontre

Ruinart et l’art contemporain, une longue histoire. Présent à Art Brussels, Hubert Le Gall a imaginé un « calendrier de verre » pour sa collaboration avec la cuvée « Blanc de blancs », dont il signe également le nouveau coffret. Rencontre. —Par Raoul Buyle

L’histoire commence quand la plus ancienne maison de Champagne (fondée en 1729) choisit d’approcher Hubert le Gall (54 ans), un créateur majeur sur la scène contemporaine. L’artiste et designer (français) s’est inspiré des vignobles traditionnels de Ruinart et du cépage embléma-tique de sa mythique cuvée « Blanc de blancs », le Chardonnay, dont la vaste palette de couleurs évolue au gré des saisons. Le résultat est une œuvre poétique, colorée et puissante, réalisée en

collaboration avec le Studio Berengo de Murano. Douze sculptures en verre souffl é bouche repré-sentant chacune un mois de l’année en hommage au temps qui passe. Exposées à Art Brussels. Dans cette œuvre pour Ruinart vous rendez hommage au temps. Pourquoi ? Hubert Le Gall : Le temps c’est avant tout les saisons en champagne. Mais c’est aussi celui nécessaire années après années pour élaborer le champagne. Et c’est, enfi n, le temps qu’il fait. Ou plus précisément ces indices que les hommes observent plusieurs fois par jour afi n d’anticiper les soins qu’ils vont prodiguer au vignoble.Plus que le temps, vous évoquez le temps qui passe… L’idée est que j’évoque à la fois le travail de l’homme qui contrôle la nature mais aussi cette notion du temps, du temps qui passe et du temps qu’il fait, qui jouent un rôle dans la fabrication du champagne. Il en découle une har-monie qui fait que ces objets nous racontent une histoire. Mais je ne voulais pas être fi guratif. Cha-cun peut avoir son interprétation.

Portrait chinoisVotre vertu préférée ?Chez un créateur : la sincérité, même dans l’erreur.Votre luxe absolu ?Le silence ! De plus en plus rare… Je n’aime pas les gens ou les objets bruyants et je préfère m’en éloigner ou m’en passer.La qualité préférée chez une femme ? L’élégance quand elle est naturelle.Chez un homme ?Le calme en toute circonstance.Le pays où vous désireriez vivre ? Dans une France qui pétille !Votre couleur préférée ?Un sujet sur lequel je ne plaisante pas ! La couleur et le volume sont étroitement liés. Ne me parlez pas de l’un sans l’autre. J’aime toutes les couleurs mais certai-nement pas partout.Votre fl eur préférée ?Plus jeune, c’était la marguerite à multiples de 5 pétales qu’on arrache ; j’en ai fait des tables.Votre livre de chevet ?Plutôt des catalogues de ventes aux enchèresVous fêteriez une bonne nou-velle avec qui, avec quoi ?Avec le premier venu mais avec du champagne bien frais !

Pourquoi cette collaboration ? La création du champagne suit un processus semblable à celle d’une œuvre d’Art : la matière, la couleur, le rendu, l’esthétique, la séduction. La même pré-cision. À la manière d’un artiste, le chef de cave s’adresse à nos émotions.Avez-vous eu une grande liberté de créa-tion ? On m’a laissé une liberté absolue en me donnant simplement le thème du vignoble. J’ai pu choisir le matériau, le verre. Je leur ai expliqué que je voulais faire douze pièces et non pas une. Ils m’ont répondu « Ah bon ? » et je leur ai expli-qué le concept des 12 œuvres qui constituent chacune une saison, qu’il fallait regarder ça dans sa globalité. Ces « sculptures de verre » sont-elles à vendre ? Rien n’est à vendre. Toutes les pièces vont aller ensuite dans le musée de Ruinart. Pour moi cela va être l’occasion de faire d’autres pièces. J’ai déjà en tête des idées de luminaires également en verre de Murano. https ://hubertlegall.wordpress.com

HUBERT LE GALL EN EFFERVESCENCE

for Women

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montres

Rolex Deepsea D-Blue Le grandpLongeon

Rolex, c’est un souci permanent de qualité. Sans doute le seul horloger haut de gamme à avoir résolu l’équation suivante : proposer une pro-duction « industrielle » d’un produit de luxe en lui gardant sa robustesse et son mystère. Pourquoi changer ? En plongée profonde, dans les airs, au volant de voitures de courses ou sur des bateaux de régate, les montres Rolex relèvent tous les challenges et nous invitent à voyager au cœur de l’exploit. Souvenez-vous, c’était en février 2007. Le belge Alain Hubert entamait un nou-veau défi : avec son compagnon d’aventure, Dixie Dansercoer, il tentait une première mondiale, la traversée de l’Arctique, de la Sibérie au Groen-land. C’est une « route » en arc de cercle, d’où le nom de cette expédition, the Artic Arc, sou-tenue par Rolex. A son poignet une Oyster Per-petual Explorer II. Avec ce type de programmes de mécénat, la marque horlogère encourage des hommes, et des femmes, visionnaires qui, par

leur talent exceptionnel et la qualité de leurs réa-lisations, apportent une contribution significative au monde dans lequel nous vivons. Bonne nouvelle : Goeres Horlogerie vient d’ouvrir une boutique 100% Rolex à Knokke-Le Zoute. La première entièrement consacrée à la marque suisse sur le sol belge. Avec ses 135m², elle offre un espace de qualité et de service à une large sélection de montres, en particulier les modèles Oyster Classic et Professionnal, dont un grand nombre en or jaune, gris ou rose, avec cadran serti ou non. « Vu la proximité de la mer et l’asso-ciation de longue date entre Rolex et l’océan, notamment en matière d’étanchéité, la boutique exploite aussi le thème de l’univers marin. » Elle comprend un atelier et un service après-vente composés de techniciens formés par Rolex, qui garantiront l’excellence sur laquelle la marque a bâti sa réputation de leader du secteur. Rolex Knokke, 253 Kustlaan – www.rolex.com

Le mythe Oyster Née de l’imagination de Hans Wilsdorf, fondateur de la marque, la Oyster de Rolex nait en 1926. La pre-mière montre véritablement étanche à l’eau, à l’air et la poussière, bapti-sée Oyster, l’huître. En juillet 1927, l’anglaise Mercedes Gleitze traverse la Manche en 15 h et 15 min avec la fameuse Rolex Oyster au poignet. A son arrivée, pas même une goutte de buée ! En 1931, Rolex dote son Oyster d’un mécanisme de remon-tage automatique à rotor Perpetual. Une petite révolution horlogère ! Avec ce nouveau mouvement, le simple fait de bouger le poignet permet de remonter la montre. Un mythe est né !

Rolex 007Rolex élevé au rang d’icône le jour où James Bond, Sean Connery, exhibe au poignet une Submariner Oyster Perpetual étanche à 200 mètres. A ses côtés, la sculpturale Ursula Andress en bikini blanc. 007 porte sa Rolex à la manière des marins de la Royal Navy, avec un bracelet en nylon gris. So chic !

Mécénat En Belgique Rolex soigne son image, en sponsorisant des événements sportifs ou culturels majeurs comme le Concours Reine Elisabeth, les exploits d’Alain Hubert ou l’Open de Golf du Zoute, mais aussi le Jumping de Bruxelles ou les courses Le Mans Endurance Séries, un cham-pionnat mondial de prototypes dont une des manches a lieu à Spa-Francorchamps.

A la plage comme à la ville, la ponctualité est une qualité enviable. Rolex a pris le pari de ne plus seulement se reposer sur une histoire qui « fait rêver les garçons » et repousse ses limites. Mieux, la marque horlogère suisse s’installe au Zoute.–Par Raoul Buyle

Rolex Knokke

SEBAGO Store: Zeedijk 778 - 8300 Knokke

Bruxelles: Ixelles: Allen-Edmonds, Galerie Porte Louise 223 — Evetra, Avenue A. Buyl 90 — Stockel Square: Berghen, Rue de l’Eglise 96A | Uccle: Berghen, Rue Xavier De Bue 32A | Knokke: Berghen, Zeedijk 746 — La Plage, Kustlaan 125 | Namur: Vansiliette, Rue de l’Ange 81 | Nieuwpoort: Newport, Albert I laan 173 | www.sebago.be - info: 02 344 18 71

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zoutois de cœur

ALDO VASTAPANE Qu’AVEz-VOuS fAiT DE VOS 20 ANS ?

Comme tous les grands hommes d’affaires, Aldo Vastapane a eu vingt ans. Sports, sorties, musique, drague, le célèbre financier belge élevé dans le sérail de la discrétion nous parle de sa jeunesse au Zoute dans les années 50. Où, nous avoue-t-il, il s’est bien amusé. Au fait, monsieur le baron, à quel âge cesse-t-on d’être jeune ?...—Par Raoul Buyle

Vous souvenez-vous du Zoute de vos vingt ans ? Quels en sont vos meilleurs souvenirs ? Aldo Vastapane : Je m’en souviens très bien ! Mais j’avais plutôt 25 ans que 20 ans. Il y avait, à l’époque, un restaurant chic situé sur la digue, « L’Argentière » avec au sous-sol une cave dans laquelle était installé le club « Horse Neck ». C’était the place to be, à l’époque. Et on s’y amusait énor-mément ! Un autre club à grand succès était « Les Trois Cabbaleros » exploité par Feffo Capponi. Peu de temps après se sont ouverts deux autres bars à la mode « La Tortue » (qui deviendra La Tortue du Zoute) et « Le Zwin » où tous les jeunes gens allaient. Je peux vous dire qu’à l’époque on savait s’amuser…Pouvez-vous nous faire part d’une amusante voire d’une petite indiscrétion concernant votre jeunesse Zoutoise ? Je me souviens que Maurice Breda, patron du Carlton, avait repris une propriété située au numéro 90 de la Paulusstraat ; il y avait ouvert un hôtel « Le Relais du Comte Jean ». Feffo (Capponi) exploitait le restaurant de l’hôtel. Je me souviens bien y avoir logé plusieurs fois dans ces années-là. Par la suite, cette pro-priété a été rachetée par Ado Blaton qui l’a reven-due à Georges Plouvier et, à la mort de celui-ci, c’est moi qui l’ai achetée. J’habite donc aujourd’hui

dans les briques où j’avais logé quelque 45 ans plus tôt. Drôle de hasard. Vous définissez-vous comme « Zoutois » ? Si oui, qu’est-ce que cela signifie pour vous ?Je ne me définis pas en tant que vrai Zoutois parce que je ne suis pas résident à Knokke-Le Zoute. J’y vais régulièrement en famille, surtout en été, au mois d’août, et cela depuis toujours, dans la pro-priété que je viens de décrire. Je retrouve chaque fois la ville avec beaucoup de plaisir. J’aime ce mélange de décontraction et de mondanité. Quelle (s) anecdote(s) amicale(s) , personnelle(s) et/ou professionnelle(s) vous lie(nt) à jamais à Knokke-le-Zoute ? J’ai découvert Knokke-Le Zoute après la guerre. Et comme je connaissais bien Gustave Nellens, patron du Casino, j’ai eu la chance d’être invité à plusieurs reprises aux déjeuners qu’il organisait le dimanche à La Réserve. Là, j’ai eu le privilège de rencontrer des artistes comme Magritte, Delvaux, Labisse et son bras droit, Jef De Vliegher, qui était vraiment une « figure » locale. Je me souviens encore très bien de Magritte peignant la fresque du « Domaine Enchanté » dans le Casino. C’était en 1953. Je suis d’ailleurs resté très lié avec les deux fils de Gustave Nellens, Jacques et Roger.Comment se déroule une journée type

d’Aldo Vastapane quand il est au Zoute ? Parvenez-vous à déconnecter totalement ?Avant tout je me relaxe le plus possible dans le jardin, où je m’occupe de mes rosiers et combat les mauvaises herbes. Rien de tel pour « décon-necter » comme vous dites ! Qu’est-ce que vous détestez au Zoute ? Qu’est-ce que vous y aimez particulière-ment ? En fait je ne déteste rien au Zoute…sinon je ne viendrais plus. Quant à ce que j’apprécie le plus ici, à mon âge, c’est la sécurité, le bon air, la fréquentation des amis de longue date. On se sent très protégé au Zoute et en très bonne compagnie. Pour conclure, quelles sont vos meilleures adresses Zoutoises et votre jardin secret ? Mes restaurants et mes « cantines » préférés sont : en n°1, le restaurant du golf, c’est le ren-dez-vous des amis ! Je suis aussi fidèle au « Si Versailles », le « Bistrot de la Mer » et le « Wine-bar » où j’ai mes habitudes. En ce qui concerne mon jardin secret… Je vous ai livré quelques-uns de mes vieux souvenirs Zoutois. Malheureuse-ment peu de personnes ont encore la chance de s’en souvenir vu, qu’à mon âge, beaucoup de mes amis ont disparu de ce monde.

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Propos recueillis par Raoul Buyle pour le magazine The Zoute Paper

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un métier. une passion

MADAME EST SERVIEIls ne sont pas l’apanage des familles royales. Gardien des traditions, le majordome est un personnage aussi discret qu’essentiel dans le fonctionnement des « grandes » maisons. Une caste à part, encore très nombreuse en 2015, qui a son école en Belgique. —Par Pierre Dragomirov

Repasser le journal de Monsieur pour qu’il ne se tâche pas les doigts en le lisant, réchauffer le cirage entre ses mains, gonfler les manches des vêtements pour ne pas les froisser, servir le thé sans toucher la tasse… Au château Den Brandt, près d’Anvers, une école très selecte prépare au métier de majordome. Un métier, une passion, pas du tout anachronique en ce début de XXIe siècle. Bien ancré dans l’imaginaire collectif lorsque l’on parle de « grandes maisons, à savoir la demeure familiale des nantis de ce monde (héritiers paten-tés aristo ou non, barons de l’industrie, nouveaux millionnaires des affaires), le majordome est un personnage aussi discret qu’essentiel dans le fonctionnement de votre intérieur. Un homme, le plus souvent, qui maitrise tous les codes du savoir-vivre à la française aussi bien, parfois même mieux, que les gens qui l’emploient. Ou peut-être devrait-on parler d’art de vivre so british, puisque le métier de « butler » n’a jamais été aussi mythi-fié (et codifié) que dans la Vieille Angleterre. N’en déplaise aux fans de la série « Downton Abbey », qui imagine peut-être naïvement que les domes-tiques sont un antique souvenir du XIXe siècle. Ils ont tort. C’est un métier d’avenir. Les gens très riches sont nombreux et ont besoin de « personnel de maison » pour s’occuper d’eux. « La demande en majordomes et de gouver-nantes continue à augmenter, mais encore plus la demande en leurs compétences, dit Vincent Vermeulen, fondateur de la School for Butlers and Hospitality de Belgique. Après la forma-tion, les étudiant(e)s ne travaillent pas toujours

comme majordomes, mais ils utilisent les tech-niques acquises pour occuper d’autres postes, dans l’hôtellerie de luxe par exemple. » Un métier où l’on gagne très bien sa vie. Un majordome avec 5 ans d’expérience peut espérer gagner au minimum 3500 euros par mois, nourri et souvent logé dans un cadre prestigieux. Mais ce sont des estimations qui varient évidemment fortement en fonction de l’employeur. Le majordome de Liliane Bettencourt, à l’origine des enregistrements concernant les conversations suspectes de sa patronne, gagnait plus de 8000 euros (nets) par mois. La contrepartie, c’est un niveau d’exigence très élevé. Les patrons fortunés ne tolèrent pas l’erreur, se montrent parfois (souvent ?) capricieux et demandent une disponibilité extrême. « Notre formation débute par 4 semaines à l›hôtel Plaza, à Bruxelles, explique Vincent Vermeulen, et se poursuit dans le cadre magnifique du château Den Brandt à Anvers. Nous voulons ainsi montrer à nos étudiants d’où le métier tire son origine. » Ce château du XVIIIe siècle a gardé son authen-ticité et employait autrefois de vrais domestiques. Le cellier d’origine, avec son coffre à argenterie,

Super nanny L’École belge de majordomes pro-pose une nouvelle formation pour les nanny’s (aussi appelées « coach familiale »). En ce qui concerne l’étiquette et les aspects relatifs au ménage, l’école assure elle-même la formation, et collabore avec des experts (dont Myrte Van Gurp, ex-nounou royale) pour tout ce qui concerne la santé, la sécurité et la prise en charge de bébé. Un bon mix entre attitude, langage pro et discipline. www.schoolforbutlers.com

et l’entrée discrète réservée au personnel en sont des témoins silencieux. Parmi les cours dispensés figurent des apprentissages de compétences en organisation, services, technologies et psycho-logie, mais aussi des stages de cuisine, art de la table, arrangement de fleurs, préparation de cocktails, repassage… Vincent Vermeulen insiste sur les formidables défis du métier : il faut savoir organiser un grand dîner pour le soir même, éviter le social faux-pas lors d’une réception, rester zen en toute circonstance même quand Monsieur ou Madame dérape, contribuer au standing de la mai-son tout en restant invisible. And cherry on the cake : l’école belge de major-domes est désormais reconnue par la Famille royale britannique. En effet la School for Butlers and Hos-pitality vient de recevoir la prestigieuse reconnais-sance de City & Guilds à Londres. « Grâce à cette certification, notre École se place au même niveau que les majordomes de la maison royale britan-nique. Une formation peaufinée par le majordome en chef du palais de Buckingham en collaboration avec l’université de West London et le célèbre hôtel Savoy, qui garantit un niveau élevé. »

Château Den Brandt, à Anvers

Tiré de la série Downton Abbey, créée par sir Julian Fellowes

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folklore

Qui ne connaît pas la sympathique silhouette du « pêcheur de crevettes à cheval » tel qu’il a été repré-senté des centaines de fois, du côté de Koksijde et Oostdunkerke, par des artistes-peintres, des sculpteurs, des photographes et des cinéastes ? On vient de très loin pour le voir en activité… Un métier, une passion, qui perdure depuis des siècles. « La pêche à la crevette est une tradition qui est née d’une nécessité de survie pour notre population de pêcheurs, dit Marc Vanden Bussche, bourgmestre de Koksijde-Oostduinkerke. Cet artisanat n’était pas pratiqué pour amuser les touristes mais pour pourvoir à la subsistance des familles. Avec l’arri-vée du tourisme, on a vendu les surplus de cre-vettes grises dans les pensions ou les cafés. Ne l’oublions pas ! Les temps ont changé évidemment et la pêche à cheval aussi. Les pêcheurs à cheval pratiquent désormais leur activité par amour pour la pêche et pour le cheval ; mais on ne peut évi-demment plus en vivre. » La pêche de crevettes à dos de cheval se pratique à marée basse, à partir du mois d’avril jusqu’en octobre, pendant deux ou trois heures (une heure avant et une heure après la marée). Le pêcheur, habillé d’un ciré jaune, botté de cuissardes en caoutchouc et coiffé du « seroît », est assis sur le dos de son cheval qui, dans l’eau jusqu’au poitrail, traîne derrière lui le lourd chalut. Ce sont pour la plupart de robustes chevaux de labour (des bra-bançons) et de bon compagnon. Le lien entre le pêcheur et sa monture est vital : l’homme fait confiance en la force de son cheval, qui à son tour fait confiance au pêcheur qui le mène dans les

SHRIMPS’STORY

eaux troubles de la mer. L’animal avance parallè-lement à la côte, en tirant un filet en forme d’en-tonnoir que deux planches en bois maintiennent ouvert. Une chaîne racle le sable pour créer des vibrations qui font que les crevettes bondissent et entrent dans le filet. Toutes les demi-heures, la pêche est interrompue pour retourner sur la plage, où le filet est vidé et la prise passée au crible. Les pêcheurs versent les crevettes dans les paniers fixés sur les flancs du cheval. Plus tard, elles seront cuites à l’eau douce. Bien ficelé par la Communauté flamande, le dos-sier « Shrimp fishing on horseback in Oostduin-kerke » a été reçu favorablement par le Conseil de l’UNESCO. L’inclusion de la pêche de crevettes à cheval sur la liste représentative du patrimoine immatériel étant l’aboutissement d’un proces-sus soutenu par les communautés concernées. « Dans notre commune, nous sauvegardons pré-cieusement la pêche aux crevettes depuis les années 50 à l’initiative du bourgmestre Honoré Loones. Une tradition transmise de génération en génération qui perdure. Nous veillons à ce que les pêcheurs puissent pratiquer leur acti-vité en ces temps où la législation ne cesse de changer. Il s’agit entre autres de fournir des prés pour les chevaux et de prévoir des indemnités lorsqu’ils vont en mer tous les jours pendant les mois d’été. Le NAVIGO (Musée national de la pêche d’Oostdijnkerke) s’efforce aussi de mettre en valeur l’histoire et les connaissances relatives à cet art de la pêche à cheval, ce qui se reflète dans une superbe collection. »

Eddy D’Hulster, pêcheur à cheval : « J’ai appris à pêcher la crevette il y a 50 ans avec Henri Durant, le légendaire ‘‘Rosten Durang’’ décédé l’an dernier. J’ai ainsi eu la chance de pratiquer cette pêche depuis ma jeunesse jusqu’à maintenant. Cette reconnaissance est la garantie de l’évolution dynamique de cette méthode de pêche séculaire, ainsi que de son rayonnement pour les générations suivantes. Ce qui me paraît impor-tant, c’est de respecter la tradition tout en s’efforçant de l’adapter aux changements sociaux, culturels et écologiques. Un vrai pêcheur à cheval aime la mer de tout son cœur ! »

66e Fête de la Crevette Les 27 et 28 juin 2015, à Oostdijn-kerke, venez admirer les pêcheurs de crevettes à cheval et goûter les délices (qu’ils viennent de pêcher) sous la direction du chef Vincent Florizoone ; Concours de pêche aux crevettes pour les enfants ; Anima-tions de rue ; Cortège de la Crevette qui illustrera la vie des pêcheurs ainsi que les périodes les plus importantes de l’histoire de la ville et, bien sûr, Miss Crevette (« Mieke Garnaal ») sera de la fête ! http ://visiteur.koksijde.be www.navigomuseum.be

Cocorico ! La pêche de crevettes à cheval vient d’être ajoutée par l’UNESCO à la liste représentative du Patrimoine culturel imma-tériel de l’Humanité. Un bel hommage pour ce métier difficile lié à un « folklore » (presque) aussi vieux que la Mer du Nord.–Par Pierre Dragomirov

Venez chasser vos idées noires,Plongez-vous dans notre univers rempli d’histoire,

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rencontre

La Villa Lorraine a peut-être perdu la première place mais elle s’améliore chaque jour pour retrou-ver les sommets étoilés. Moins guindée qu’avant, plus conviviale, elle connaît une nouvelle vie depuis son changement de propriétaire (en 2010). Serge Litvine s’offre le luxe d’un sacré coup de neuf tout en prenant bien soin que « l’âme » de la maison reste quant à elle inchangée. Quelle est l’âme de La Villa Lorraine ? Serge Litvine : J’ai l’impression d’avoir toujours connu ce restaurant. J’y suis venu avec mes parents pour fêter une grande occasion, j’y ai dîné avec ma femme, j’y ai emmené mes enfants. J’aime cette maison parce qu’elle ne ressemble à aucune autre. Son âme ? C’est à la fois son his-toire, tous ceux qui ont collaboré à sa renommée, Marcel Kreusch, Camille Lurkin, Freddy Vande-casserie, son fils Patrick, sa situation privilégiée en bordure du bois de la Cambre, ses spécialités, sa clientèle, son service à la française, une des seules maisons le canard est encore découpé en salle en deux services… Tout cela contribue à rendre cet endroit unique à Bruxelles. L’une de ces grandes maisons dont on se souvient. Qu’avez-vous voulu changer ? Quand j’ai racheté la Villa mon but n’était pas de tout chan-ger mais sauver une maison, la remettre sur de bons rails. Comment ? En rajeunissant l’équipe,

Bonne idée : le menu « Jeune »Ça, c’est une initiative de mes enfants Tatiana et Dimitri ! Afin de permettre aux plus jeunes (18-28 ans) de découvrir la gastronomie à prix raisonnable, nous propo-sons un menu « all-in » à 68 €. Cela comprend une coupe de cham-pagne Billecart-Salmon, un menu 3 services, 1/2 bouteille de (bon) vin (par personne) sélectionnée par le sommelier en rapport avec les plats. Ce menu est disponible du mardi au samedi, midi, ainsi que les mardi, mercredi et jeudi soir. Places limitées. J’insiste aussi sur notre « lunch d’affaires » trois services (48 €) servi en 1h chrono !www.villalorraine.be

en dépoussiérant le cadre, en (re)gagnant la confiance de la clientèle, pour la plupart des habitués, en remettant la cuisine au goût du jour. Un vrai challenge car je ne suis ni cuisinier, ni restaurateur ! Je suis un homme d’affaires, je tra-vaillais dans le secteur agro-alimentaire (NDLR-les gaufres Milcamps), mais je ne me suis pas investi dans la haute gastronomie par hasard, ni par opportunisme. C’est une passion qui me vient de mon père et de mon grand-père. Quand mon grand-père (d’origine russe) se mettait aux fourneaux, je peux vous dire que c’était une vraie aventure ! Ils l’ont transmis cette idée que la (bonne) cuisine c’est d’abord de la convivialité et du bonheur partagé. Retrouver les « 3 étoiles », c’est un but en soi ? Le but de la Villa Lorraine, c’est être dans l’excel-lence durant tout le temps où nos clients sont là. Cette notion d’excellence comprend l’assiette, bien sûr, mais aussi l’ambiance, le service, le décor. Retrouver les 3 étoiles n’est pas un but en soi, ce serait une récompense pour le travail fourni. Parlez-nous de votre nouveau jeune chef, Maxime Colin (27 ans) ? Dans quelle mesure intervenez-vous dans l’élaboration de la carte ?C’est un vrai passionné. Il a débuté la cuisine à l’âge de 13 ans. Maxime a intégré la Villa en 2012 comme chef de la Brasserie, puis second

d’Alain Bianchin. Aujourd’hui il endosse le rôle de chef des cuisines du côté gastronomique et du côté brasserie qui, comme vous le savez, ont deux cuisines séparées. Il privilégie une cuisine gourmande et raffinée en attachant une impor-tance particulière à la qualité et au respect des produits. Il aime travailler les produits de sai-son et de préférence d’origine belge. A chaque changement de carte, on se réunit avec le chef de salle et Sylvestre Wahid (NDLR-deux étoiles à L’Oustau de Baumanière) qui intervient en tant qu’ami et consultant. Un plat « signature » à la carte ? Les langous-tines cuites à basse température dans une huile de verveine, puis légèrement snackées et ser-vies nacrées sur un carpaccio de céleri, salées au caviar. Il y a aussi la sole « Villa Lorraine » revi-sitée, à savoir cuite en très fine croûte de pain Poilâne, sucs de cuisson au vin jaune du Jura. Vos références gastronomiques ? Joël Robu-chon et Eric Frechon (Epicure). J’aime aussi la créativité de Peter Goossens (Hof van Cleve). Une autre passion ? Le vin. Je suis assez tenté d’acheter un vignoble dans le sud de la France. Un endroit qui serait à la fois un lieu de vacances, un environnement ensoleillé et un enjeu commer-cial. Pourquoi pas dans le Var…

Voilà une adresse où le hasard n’existe pas. Lovée dans une belle maison, ouverte sur la forêt de Soignes, la Villa Lorraine est une « institution » que Serge Litvine a su remettre en question. Juste pour le meilleur. –Par Raoul Buyle

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beauté

Leader du marché des compléments beauté et santé, le laboratoire Oenobiol s’adresse aux femmes mais aussi aux hommes désireux de prendre soin d’eux. Et toujours le même principe depuis 1985 : la beauté qui vient de l’intérieur.–Par Nina Van Pallandt

Cette petite gélule prépare, active et prolonge le bronzage. Du coup, on a appris à moins s’expo-ser. Sans oublier, bien sûr, notre écran solaire. Oenobiol Solaire est assurément le premier suc-cès de la marque. En 1989, inspirée par le vécu de ses patientes, Marie Béjot, médecin nutrition-niste, lance un concept innovant : un complément de beauté solaire qui ne colore pas la peau mais l’aide à se protéger et à mieux bronzer. Un produit

culte qui a fait ses preuves et s’est imposé en tant que leader du marché des compléments alimen-taires solaires. Naturellement présents dans la peau et dans l’alimentation, les caroténoïdes sont des pigments qui colorent la peau et favorisent la montée de la mélanine lors des expositions. Mais pour contrer les radicaux libres infl igés par UV, ce préparateur solaire vient au secours de notre sys-tème de protection naturel souvent débordé. La combinaison lycopène-lutéine va ainsi accroître le bronzage (d’au moins 20%) tout en protégeant nos cellules de l’oxydation. En 25 ans d’expertise, Oenobiol Solaire a fait des petits : après la version pour peau sèche enrichie en Oméga 3, les peaux matures, les peaux ultra-sensibles et réactives ont désormais des formules spécialement dédiées. Fille et petite-fi lle de médecin, Marie Béjot a puisé dans son enfance en Afrique et auprès de son père, fervent botaniste, son goût pour la nature et les plantes médicinales. Débuté à Dakar, elle fi nira son cursus médical à Paris par un

diplôme de physiologie de la nutrition et de diéto-thérapie. En 1978 elle ouvre son premier cabinet d’esthétique médicale dédié au vieillissement et au surpoids. La complémentarité de la nutrition la pousse à créer son entreprise avec l’aide de son mari pour développer et commercialiser ses premiers compléments alimentaires en France. En 1985 elle crée le laboratoire Oenobiol avec un premier produit, Fortepa 500, une capsule hydra-tante aux acides gras essentiels. Le concept : la beauté qui vient de l’intérieur. Oenobiol (racheté en 2009 par la groupe Sanofi ) apporte une nou-velle dimension à la beauté en optimisant les résultats de tous les autres gestes beauté : la cosmétique, les soins esthétiques. Pionnier de la beauté par la nutrition, Oenobiol a su se diversifi er pour répondre avec des solutions performantes d’origine végétale aux besoins beauté des femmes à toutes les étapes de leur vie : pour les cheveux, la peau, l’exposition solaire, la minceur.www.oenobiol.be

AUSSI BELLES DEDANS

QUE DEHORS

3 questions à Marie Béjot, fondatrice d’Oenobiol Que reste-t-il de votre enfance africaine ?J’y ai appris le goût des choses simples, le rapport avec les élé-ments naturels. L’alimentation est déterminante pour la santé et la beauté ?Oui. Il y a pourtant des micronu-triments trop peu présents dans notre alimentation, dont certains acides gras polyinsaturés, les caroténoïdes, les polyphénols végétaux et des vitamines et minéraux.Oenobiol, c’est une ligne de vie ?Au-delà des compléments ali-mentaires, Oenobiol propose un mode de vie où la nutrition joue un rôle essentiel.

Contrôler son poids Oenobiol Topslim Liporéducteur aide à compenser les écarts alimentaires. Grâce à une fi bre soluble dans l’eau (la chitosane) elle forme un gel dans l’estomac qui fi xe les graisses et tout cela s’élimine naturellement. Il vous suffi t d’ingurgiter une à deux gélules deux fois par jour lors d’un repas et le tour est joué.

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Quel régime pour optimiser Oenobiol Acti-vateur Minceur ?Sa prise doit être accompagnée d’une alimentation équilibrée et variée, adaptée avec un apport calorique contrôlé. Pour optimiser vos résultats minceurs, nous vous invitons à découvrir le régime et le coaching personnalisé en ligne sur www.oenobioldiet.com

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Siège socialAvenue R. de Grimberghe, 2 1330 Rixensarttel: 02/633.57.26email: [email protected]: www.hyseco.be

Votre baignoire est transformée en douche de plain-pied en une journée. Une solution sur-mesure adaptée à vos besoins et envies. » Bac de douche antidérapant et vitres en verre sécurisé

» Accessoires de sécurité sur-mesure

Avec l’âge ou après une opération, il peut devenir difficile d’enjamber la baignoire. La porte pour baignoire existante permet de diminuer la hauteur à enjamber, tout en conservant la baignoire existante, pour se baigner ou se doucher. » 5 ans de garantie » 1 journée de travail » 100% étanche

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parfums

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COOLLA COLOGNE !

Messager des embruns, Hermessence Epice

Marine, Hermès

Plus complexes et structurées, fraîches et tenaces, masculin/féminin ou les deux à la fois, les nouvelles eaux de Cologne affi chent caractère et raffi nement. Une rafraichissante révolution olfactive ! –Par Nina Van Pallandt

C’est l’une des plus anciennes fi gures de la parfumerie, répertoriées à partir du XVIIIe siècle comme « élixir de vie » chez les apothicaires. Son usage ne sera associé à la toilette qu’au cours du siècle suivant : on s’en asperge mais on la « boit » aussi (à l’instar de Napoléon qui, dit-on, en pos-sédait toujours une fl asque dans sa botte). Sa for-mule : une simple macération de zestes d’orange, de bigarade (orange amère), d’essences de romarin et de néroli dans de l’alcool de raisin (à 60°). De nombreuses recettes lui succèderont au cours du temps, s’enrichissant d’épices, de fl eurs et de plantes aromatiques diverses. On doit le nom d’Eau de Cologne à Johan-Maria Farina, droguiste italien installé en Allemagne, à Cologne très précisément, et inventeur de l’Eau Admirable en 1690. La recette sera reprise et améliorée beaucoup plus tard par la maison Roger & Gallet qui le commercialise encore aujourd’hui sous le nom de « Extra vieille ». Autres eaux de Cologne restées célèbres, les Eau Impériale, Eau du Coq et Eau de Fleur de Cédrat du parfumeur Guerlain. Sans oublier un clin d’œil à l’incontournable Eau de Cologne Originale 4711 (du numéro de la rue où était installé le parfumeur Wilhelm Mülhens) qui reste un best-seller.

Indémodable classique, Eau Sauvage Cologne, Christian Dior

So british, Earl Grey & Cucumber Cologne, Jo Malone

Toujours frais et charmant,

L’Homme Idéal Cologne, Guerlain

Musquée, Pure White Cologne, Creed

Divinement épicée, Colonia, Acqua Di Parma

Raffi née,Eau de Cologne Impériale, Guerlain

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citytrip

EYE Film InstitutePosé à fl eur d’eau, le nouveau musée du cinéma évoque un « œil », conçu par le prestigieux cabinet (viennois) Delugan Meissl Associated Architects. A décou-vrir : la plus grande collection de fi lms (directement acces-sibles) d’Europe (répertoriée par l’Unesco), des expos thématiques, des performances musicales sur fond de fi lms muets et haute tech-nologie.www.eyefi lm.nl

Design hollandais La Hollande se distincte par son design à la fois simple et coloré, presque naïf (à la manière de la « ligne claire » dans la BD). Refl et d’une culture dans laquelle le concept « d’art utile » (brukskunst) est source de beauté plus que symbole social, il refl ète l’intérêt des hollandais pour la nature et l’écologie. A voir : la Moooi Galery, 187 Westerstraat.www.moooi.com

le long du canal, dans l’ancien siège du journal De Tijd « mis en scène » par le célèbre bureau d’architectes Concrete Amsterdam. La façade typiquement amstellodamoise, les chambres et de nombreux équipements respirent encore la richesse de ce passé. The place-to-be ! Le soir, dînez au « & Samhoud Places », « LA » révélation gastronomique de l’année. Comptez 160 € pour un menu dégustation de 6 plats (sans les vins). Réservation obligatoire (c’est toujours plein). Le lendemain, rendez-vous sur l’esplanade des musées (Museumplein) où se trouvent le Rijks-museum, le Musée Van Gogh et le Stedelijk Museum (surnommé « la baignoire ») œuvre de Benthem Crouwel Architects). Ici, c’est le grand écart artistique assuré : d’un côté de la place une toile XXL de Sol LeWitt, de l’autre la mythique Ronde de nuit de Rembrandt. Avec un seul et même billet, vous pourrez aussi admirer La Lai-tière de Vermeer, un Picasso de la période bleue et Les Tournesols de Van Gogh. Tout près, le Vondel Park, poumon vert du centre-ville, invite à une pause rafraîchissante.

Entre l’ancien et le moderne son cœur balance. De ses canaux à ses musées mondialement célèbres en passant par ses multiples curiosités et richesses historiques, Amsterdam est le (nouveau) terrain de jeu des architectes et des artistes. A (re)voir. –Par Raoul Buyle

Cité vibrante, libérale et attachante, volontiers anticonformiste, Amsterdam combine les avan-tages d’une métropole et la coolitude d’une ville à taille humaine. Ici, le vélo remplace (avantageu-sement) la voiture et l’art n’hésite jamais à des-cendre dans la rue. En remontant le Canal Heren-gracht, on trouve les fers de lance du renouveau architectural d’Amsterdam : le « NeMo » de Renzo Piano, le « Arcam » de René Van Zuuck et la « Openbare Bibliotheek » de Jo Croenen. Non loin de là (à Amsterdam, vous n’êtes jamais bien loin de votre destination !) se trouve le INK Hotel Amsterdam (MGallery Collection). Un quatre-étoiles à l’esprit bohème chic, idéalement situé

AMSTERDAMENTRE DEUX EAUX

Infos www.MGgallery.com/Amsterdam - www.ams-terdam.info - Appli Visit Holland à télécharger dans l’Apple Store - www.samhoudplaces.com

INK Hotel Amsterdam

Esplanade des musées (Museumplein)

Sol LeWitt, au Stedelijk Museum

Jardin d’hiver (Krasnapolsky)

Exposition CID - Grand-Hornu www.cid-grand-hornu.be

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pêle-mêle

Comme sa mode, Edouard Vermeulen a l’élégance sobre, et la réussite éclatante. Au Zoute, où il a ouvert une boutique Natan il y a plus de 20 ans, le couturier pousse les murs, traverse la Kustlaan et s’installe dans une villa coquette (ex-showroom XVL). Cela faisait un petit temps qu’Edouard Vermeulen cherchait un nouvel espace, plus grand, plus cosy, plus lumineux. Cette petite maison typique-ment Zoutoise devient, dès le début du mois de juillet, le nouvel écrin de ses collec-tions. La quintessence d’un style follement élégant allié à l’envie du moment. Plus de visibilité, plus de choix dans les vêtements proposés, davantage d’accessoires, tout un art de vivre en parfaite adéquation avec la cool attitude du Zoute. Nouvelle adresse : 152 Kustlaan (sur le petit rond-point) - www.natan.be

Au Zoute la petite reine est à l’honneur et nous fait la cuisse fuselée et la fesse bien ferme. Idéal en ces journées de plage programmées. On aime le vélo hollandais sur mesure (TulipBikes) livré chez vous en 2 semaines, le vélo très performant EMX-525 (Eddy Merckx) en fi bres de carbone ou le vélo électrique SX (Matra) si confortable, si élégant. www.tulipbikes.com - www.eddymerckx.com - www.matra.com

VIVE LE VÉLO !

Après Anvers et Bruxelles, Vilebrequin, le plus tropé-zien des maillots de bain, ouvre une boutique au Zoute. La marque renforce ainsi sa place de référence dans le costume de bain et le prêt à porter de bord de mer. Surnommée « Sunrise sunset », la nouvelle collection est une invitation à vivre intensément chaque instant d’une journée d’été entre le lever et le coucher du soleil. Pour elle, pour lui et pour les enfants.Vilebrequin, 185 Kustlaan – www.vilebrequin.com

Louis Vuitton rend hommage à Knokke-Le Zoute avec son sac Neverfull V Knokke en toile Monogram vendu en exclusivité dans la boutique Vuitton du Zoute (Kustlaan). Il sera lancé avec une Mini Pochette Acces-soires et une Zippy Wallet, éga-lement dans les mêmes tons. En édition limitée. Les pre-mières arrivées seront donc les seules à frimer sur la plage…Exclusivement en vente chez Louis Vuitton Knokke, 271 Kustlaan

CABAS ULTRA GRIFFÉ

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Faites un don à la Croix-Rouge

Mettez du cœur dans votre testament

Si vous n’avez pas d’héritiers directs

DEVENEZ BIENFAITEUR DE LA CROIX-ROUGEEN TOUTE SÉRÉNITÉ

Votre testament pour la Croix-Rouge permettra de sauver des vies :

› La Croix-Rouge pourra continuer à garantir l’approvisionnement de produits sanguins pour assurer le traitement des malades du cancer et des victimes d’hémorragies suite à des accidents routiers ou des interventions chirurgicales.

› La Croix-Rouge pourra continuer à former des citoyens aux Premiers Secours pour apprendre «les gestes qui sauvent».

› La Croix-Rouge restera prête, à tout moment, à lancer des opérations de secours d’urgence à grande échelle.

Si vous désirez donner davantage à votre héritier tout en soutenant la Croix-Rouge

DÉCOUVREZ LE DUO-LEGS ET OPTIMISEZ VOTRE TESTAMENT

Avec le duo-legs, on lègue une partie de l’héritage à la Croix-Rouge qui paie aussi bien les droits (réduits) de succession sur son héritage (6.6% à Bruxelles / 7% en Wallonie) que les droits (normaux) de succession sur l’héritage de l’autre bénéfi ciaire. L’autre bénéfi ciaire reçoit plus d’argent en net, tout en laissant un avantage fi nancier à la Croix-Rouge.

Exemple : vous léguez 200.000 € à votre neveu

A. Si vous laissez le tout directement à votre neveu, sans duo-legs à la Croix-Rouge :› Droits de succession : 100.000 €.

› Votre neveu reçoit, en net : 100.000 €

B. Si, avec la formule « duo-legs », vous laissez par exemple 125.000 € à votre neveu et 75.000 € à la Croix-Rouge :› La Croix-Rouge paie tous les droits

de succession sur les deux montants, soit un total de 60.000 €.

› Il reste 15.000 € net à la Croix-Rouge. › Votre neveu reçoit 25.000 € net en plus.

Pour toute informationen toute discrétion, téléphonez

à Mme Florence Doyen au 02 371 32 15 ou

envoyez-lui un e-mail :fl [email protected]

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