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Ligne régulière Les armateurs conteneurisés en lutte contre les surcapacités À en croire les chiffres semestriels livrés par Alphaliner et les commentaires de la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM), en faisant progresser de 5,6 % la flotte conteneurisée, les armateurs mondiaux du secteur de la ligne régulière auraient pris des mesures pour contrer la surcapacité qui pèse sur le marché depuis des années. Dans le détail, l’évolution s’avère plus contrastée. À l’analyse du palmarès semestriel des dix premiers armements mondiaux au premier semestre publié par Alphaliner, la DGITM estime que l’écart qui sépare les trois lea- ders mondiaux du secteur (Maersk, MSC et CMA CGM) et les suivants “continue de se creuser”. En effet, entre l’armateur fran- çais (dont la flotte est demeurée inchangée avec une capacité élargie) et le taïwanais Evergreen, la capacité déployée passe de 1,57 million d’EVP à 875.000 EVP. Preuve que les grands opérateurs tentent de freiner le phénomène de surcapacité qui plombe le marché depuis longtemps, cer- tains d’entre eux ont réduit leur carnet de commande. Tel est le cas de Maersk qui en a fait baisser le nombre avec 13 navires seule- ment en attente de livraison au cours du pre- mier semestre (pour une capacité d’environ 219.000 EVP). Pendant ce temps CMA CGM renouvelle près du quart de sa flotte avec 39 navires en commande (pour 371.000 EVP). À Taïwan, Evergreen a commandé 21 na- vires (soit une capacité de 260.000 EVP), pré- voit l’analyse de conjoncture de la DGITM. Un carnet qui représente le tiers de sa flotte. “L’analyse du classement révèle les diffé- rentes stratégies à l’œuvre pour contrer les effets des surcapacités qui continuent de peser sur le marché”, souligne l’étude. Course aux économies d’échelle et optimisation de la ges- tion des flottes dans le cadre d’alliances et de fusions sont autant de politiques qui ont été déployées ces derniers mois. L’étude conclut que “l’offre de trans- port reste structurellement surcapacitaire” même si le secteur se dirige cette année vers un record de démoli- tions de porte-conteneurs. Le chiffre devrait franchir la barre des 500.000 EVP contre 463.000 EVP l’an dernier. Pour la DGITM, “la réduc- tion de l’offre ne devrait pas enrayer le problème persistant de la surcapacité”. En effet, le nombre de livraisons conti- nue de dépasser le nombre de démolitions dans la proportion de 2,5 pour un, détaille le document. Du coup, le marché de l’affrètement devait rester sous pression et les experts s’attendaient à un “bond de la flotte désactivée en octobre”. L’analyse de conjonture des services du mi- nistère de l’Écologie constate “une poursuite de la contraction des taux de fret” malgré “les tentatives infructueuses de restauration de rentabilité des navires”. Fusions et alliances : des stratégies de survie Les fusions entre opérateurs se sont mon- trées comme une stratégie possible face aux difficultés rencontrées. Tel a été le cas de Hapag-Lloyd et de CSAV (“L’Antenne” du 14 septembre). Il aura toutefois fallu at- tendre le second semestre pour voir avan- cer le dossier de fusion et prendre encore patience pour voir aboutir l’intégration des deux compagnies. Autre solution permettant d’optimiser les coûts : les alliances ar- matoriales. Le document rappelle que la Commission européenne a prorogé de cinq ans (jusqu’en avril 2020) le régime des consortia. À cet égard, l’année 2014 aura été marquée par les réac- tions du marché à l’annonce de création du P3 en 2013. Ce projet d’alliance interna- tionale, invalidée au premier semestre par la décision du ministère chinois du Commerce (Mofcom), a été suivi par deux autres projets : le 2M et le Ocean Three. Mais il faudra at- tendre 2015 pour les voir se concrétiser. vincent calabrèse Le Havre : La plateforme multimodale bientôt opérationnelle Pacifique : La France, une nation ignorante de ses atouts Institutions/ Infrastructures Maersk Line : La compagnie réduit ses coûts et augmente ses bénéfices SNCM : Des efforts payants pour les compagnies en 2012 Bolloré : Capitalisation sur la présence en Afrique Entreprises Pays-Bas : Le trafic de Rotterdam en stagnation Pologne : L’or noir gicle toujours du premier puits de pétrole mondial International www.lantenne.com 69 ème année semaine 47 - novembre 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480 l’hebdo International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com EUROREGIE 07/2014 © EvErgrEEn “Poursuite de la contraction des taux de fret”

Hebdo sem47 2014

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Page 1: Hebdo sem47 2014

Ligne régulière

Les armateurs conteneurisés en lutte contre les surcapacités

À en croire les chiffres semestriels livrés par Alphaliner et les commentaires de la Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM), en faisant progresser de 5,6 % la flotte conteneurisée, les armateurs mondiaux du secteur de la ligne régulière auraient pris des mesures pour contrer la surcapacité qui pèse sur le marché depuis des années. Dans le détail, l’évolution s’avère plus contrastée.

À l’analyse du palmarès semestriel des dix premiers armements mondiaux au premier semestre publié par Alphaliner, la DGITM estime que l’écart qui sépare les trois lea-ders mondiaux du secteur (Maersk, MSC et CMA CGM) et les suivants “continue de se creuser”. En effet, entre l’armateur fran-çais (dont la flotte est demeurée inchangée avec une capacité élargie) et le taïwanais Evergreen, la capacité déployée passe de 1,57 million d’EVP à 875.000 EVP.

Preuve que les grands opérateurs tentent de freiner le phénomène de surcapacité qui plombe le marché depuis longtemps, cer-tains d’entre eux ont réduit leur carnet de commande. Tel est le cas de Maersk qui en a fait baisser le nombre avec 13 navires seule-ment en attente de livraison au cours du pre-mier semestre (pour une capacité d’environ

219.000 EVP). Pendant ce temps CMA CGM renouvelle près du quart de sa flotte avec 39 navires en commande (pour 371.000 EVP).

À Taïwan, Evergreen a commandé 21 na-vires (soit une capacité de 260.000 EVP), pré-voit l’analyse de conjoncture de la DGITM. Un carnet qui représente le tiers de sa flotte.

“L’analyse du classement révèle les diffé-rentes stratégies à l’œuvre pour contrer les effets des surcapacités qui continuent de peser sur le marché”, souligne l’étude. Course aux économies d’échelle et optimisation de la ges-tion des flottes dans le cadre d’alliances et de fusions sont autant de politiques qui ont été déployées ces derniers mois.

L’étude conclut que “l’offre de trans-port reste structurellement surcapacitaire” même si le secteur se dirige cette année vers un record de démoli-tions de porte-conteneurs. Le chiffre devrait franchir la barre des 500.000 EVP contre 463.000 EVP l’an dernier.

Pour la DGITM, “la réduc-tion de l’offre ne devrait pas enrayer le problème persistant de la surcapacité”. En effet, le nombre de livraisons conti-nue de dépasser le nombre de démolitions dans la proportion de 2,5 pour un, détaille le document.

Du coup, le marché de l’affrètement devait rester sous pression et les experts s’attendaient à un “bond de la flotte désactivée en octobre”.

L’analyse de conjonture des services du mi-nistère de l’Écologie constate “une poursuite

de la contraction des taux de fret” malgré “les tentatives infructueuses de restauration de rentabilité des navires”.

Fusions et alliances : des stratégies

de survie

Les fusions entre opérateurs se sont mon-trées comme une stratégie possible face aux difficultés rencontrées. Tel a été le cas de Hapag-Lloyd et de CSAV (“L’Antenne” du 14 septembre). Il aura toutefois fallu at-tendre le second semestre pour voir avan-cer le dossier de fusion et prendre encore patience pour voir aboutir l’intégration des deux compagnies.

Autre solution permettant d’optimiser les coûts : les alliances ar-matoriales. Le document rappelle que la Commission européenne a prorogé de cinq ans (jusqu’en avril 2020) le régime des consortia.

À cet égard, l’année 2014 aura été marquée par les réac-tions du marché à l’annonce de création du P3 en 2013. Ce projet d’alliance interna-

tionale, invalidée au premier semestre par la décision du ministère chinois du Commerce (Mofcom), a été suivi par deux autres projets : le 2M et le Ocean Three. Mais il faudra at-tendre 2015 pour les voir se concrétiser.

vincent calabrèse

Le Havre :La plateforme multimodale bientôt opérationnelle

Pacifique :La France, une nation ignorante de ses atouts

Institutions/Infrastructures

Maersk Line :La compagnie réduit ses coûts et augmente ses bénéfices

SNCM :Des efforts payants pour les compagnies en 2012

Bolloré :Capitalisation sur la présence en Afrique

Entreprises

Pays-Bas :Le trafic de Rotterdam en stagnation

Pologne :L’or noir gicle toujours du premier puits de pétrole mondial

International

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69ème année semaine 47 - novembre 2014 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480

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07/

2014

© EvErgrEEn

“Poursuite de la contraction des taux de fret”

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2 - Semaine 47 - Novembre 2014 - l’antenne Infrastructures/Institutions

Au pied du pont de Normandie, sur 100 hectares im-plantés près du Parc logistique, le chantier du terminal trimodal, le plus grand en France, initié par le Grand Port maritime du Havre (GPMH) est en cours d’achèvement. Date prévue de la fin des travaux : le 15 décembre. Restent la pose de couches d’en-robés sur la chaussée et les rac-cords de signalisation entre les

réseaux ferrés. La future plate-forme comprendra 400 mètres de quais sur le grand canal maritime avec deux postes à quais fluviaux pourvus de quatre por-tiques, une cour ferroviaire équipée de huit voies ferrées, une zone de

stockage de conteneurs pour 2.600 EVP et une cour conti-nentale de 750 mètres, permet-tant de former des convois pou-vant aller jusqu’à 1.500 mètres. Objectif : gérer chaque année la distribution de 125.000 Unités de transport intermodal (UTI), soit 200.000 EVP, jusqu’à

300.000 EVP.“ N o u s

sommes prêts, le chantier s’est déroulé dans les délais et le budget annon-cés”, souligne

charles Masse, de la société d’in-vestissement Le Havre Terminal

Trimodal (LH2T), chargée de sa réalisation.

140 Millions d’euros

Le projet de 140 millions d’eu-ros s’est déroulé sous la double maîtrise d’ouvrage du GPMH (terrassements, accès routiers, préparation des quais) et de LH2T, chargée de réaliser le chantier, avec Projenor (Crédit agricole immobilier) comme promoteur

mandaté et la Caisse régionale du Crédit agricole Normandie Seine. Le 15 décembre, le chan-tier sera réceptionné par Le Havre Terminal Exploitation (LHTE) : les exploitants Naviland Cargo (SNCF), Novatrans (Charles André), Greenmodal (CMA CGM) et Logiseine (CFT) devraient le mettre en service en février prochain.

natalie castetz

Le Havre

La plateforme multimodale bientôt opérationnelle

Après deux ans de travaux, le terminal multimodal du Havre prend forme. Destiné à fluidifier le transport de marchandises sur la zone portuaire et à développer les trafics massifiés ferroviaires et fluviaux, il devrait être mis en service en février prochain.

La RocheLLe

saison croisière recordInaugurée le 23 avril

avec “l’Oceana”, la saison croisière sur le port de La Rochelle s’est achevée le 28 octobre avec “l’Azu-ra”. Entre ces deux dates, le port rochelais a accueilli 28.000 passagers et vingt es-cales de paquebots. Soit des progressions respectives de 60 et 25 % par rapport à

2013. Distingué “Destination de l’année” lors du der-nier salon Seatrade Med en septembre à Barcelone, La Rochelle prépare la saison 2015 sous les meilleurs aus-pices. De mars à novembre, vingt-deux escales de paque-bots sont déjà programmées pour 25.000 passagers envi-ron attendus.

le Havre, premier port du dakar 2015

Le 20 novembre, le port du Havre accueillera environ 670 véhicules de course (309 concurrents), de l’organisation, assistance, presse, partenaires qui participeront au Dakar 2015, soit 5 km linéaires. Camions, motos, quads seront préparés, contrôlés et les matériels de sécurité testés. Puis, fixés à bord d’un navire de la compagnie Grimaldi, les véhicules appareilleront du terminal roulier, fin novembre, cap en Argentine sur le port d’EuroAmerica, près de Buenos Aires, pour 21 jours de traver-sée. Départ donné le 4 janvier. “Nous restons fidèles au port du Havre, explique Xavier Gavory, directeur du service Concurrents au sein d’Amaury Sport Organisation : il est très bien positionné en Europe pour nos différents participants et sa plateforme lo-gistique offre tous les services nécessaires, en termes de dimen-sions, moyens et personnels”. Fin février, le port accueillera les quelque 700 véhicules à leur retour de course.

“Fin des travaux le 15 décembre

pour une mise en service en février”

© É

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La plateforme multimodale du Havre

Le simulateur de navigation du Havre fête ses dix ans. Ambiance de passerelle en manœuvre sur un navire de commerce : sur écrans panora-miques, défilent les images du port choisi pour l’exercice (Le Havre, Fécamp ou Antifer), modé-lisées en 3D sur 360°. Bassins, quais, hangars, silos, grues, ha-bitations, vols de mouettes… Des informa-tions arrivent de la capitaine-rie, d’un remor-queur, du mé-canicien, d’un pêcheur, d’un plaisancier, le brouillard noie les contours, la houle se forme, le vent se lève. Il s’agit pourtant d’accoster, mais survient une panne de machine, et la remorque d’un remorqueur casse…

D’un coût d’1 million d’euros, ce simulateur électronique est destiné à former les jeunes pi-lotes et à entretenir les connaissances des autre.

Il est aussi utilisé par des pilotes de l’étranger comme, tout récemment du Congo. Il permet aussi de s’entraîner pour l’arrivée des porte-conteneurs géants. Ce fut le cas en avril dernier avec le “Magleby Mærsk” (400 mètres de long,

59 mètres de large, 73 mètres de haut, 18.000 conte-n e u r s , 225.000 tonnes de cargaison), à partir des plans communiqués par l’armateur et intégrés dans les données.

D e p u i s , cinq stations se sont équipées du même outil de simulation

Transas : Nantes en 2009 pour le Syndicat des pilotes de l’Atlantique, Bretagne et Outre-Mer (SPSA), Marseille en 2011, Bordeaux en 2012 et, fin novembre, Dunkerque.

natalie castetz

le simulateur de navigation fête ses dix ans

© Éric Houri

Petite annonce

Dans le cadre de son développement, opérateur de transport multimodal

filiale d’un groupe de logistique portuaire et maritime de référence

RECHERCHE pour ses agences de Marseille-Fos & du Havre

AFFRÉTEUR CONTENEUR CONFIRMÉ H/F

Écrire à “L’Antenne” qui transmettra : Réf. 1409

Page 3: Hebdo sem47 2014

l’antenne - Semaine 47 - Novembre 2014 - 3

“Le centre du monde s’est dé-placé dans le Pacifique”, relève Jean-Pierre Philibert, président de la Fédération des entreprises d’Outre-Mer (Fedom). “Autour du Pacifique, il y a la moitié du G20”, renchérit Maïna Sage, députée UDI de la Polynésie française. Un G20 qui se tenait le week-end dernier en Australie et où s’est rendu le prési-dent François Hollande. Et pourtant, ““la mer, c’est ce que les Français ont dans le dos”, disait Tabarly”, soupire Jean-Paul cadoret, respon-sable à l’Ifremer d’un projet sur les micro-algues en Nouvelle-Calédonie, qui constate un “mal fou à évangéliser” une France “à la mentalité terrienne”.

Néanmoins la France est bien “un des quinze États de l’Océanie avec 555.000 ressortissants” en Polynésie, Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, souligne Claude Bartolone, président PS de l’As-

semblée nationale, pour qui “la France ne peut donc pas se conten-ter d’être un simple spectateur de cette Mare Nostrum du troisième millénaire mais doit s’y affirmer comme acteur légitime et faire fructifier ses atouts”. Parmi les plus évidents, le nickel. Il est l’ob-

jet de “plus en plus de convoi-tises dans le monde, vu qu’il entre dans la composition d’à peu près tout, du lavabo en inox

à l’électronique”, affirme Paul desportes, directeur commer-cial d’Eramet nickel. “Deux tiers des ressources nickélifères sont dans le Pacifique et la Nouvelle-Calédonie détient 55 % des mi-nerais “riches””, rappelle Paul Desportes. “La sécurisation des approvisionnements est un enjeu pour des pays comme la Chine. En Indonésie, en Nouvelle-Calédonie, les grands pays cherchent à s’ap-provisionner. Éviter le pillage de nos ressources est un enjeu natio-nal”, estime le représentant minier.

Dans cette zone qui représente 62 % de la zone économique ex-clusive (ZEE) française, “les potentialités de la mer sont une richesse inouïe”, plaide André Desplat, président de l’association des Chambres de commerce des Outre-Mer. “L’économie mari-time globale représente 1.500 mil-liards de dollars de chiffre d’af-faires et, d’ici 2020, les nouvelles activités liées à la mer représen-teront 450 milliards supplémen-taires”, affirme André Desplat. “Les trois Com du Pacifique cor-respondent à la plupart des axes de développement identifiés pour la France de 2025 avec la valori-sation des richesse marines et la chimie du végétal ; et de ceux de la “croissance bleue” voulue par l’Union européenne”, souligne lionel loubersac, co-fondateur du tout jeune cluster maritime en Nouvelle-Calédonie.

libre-écHange

Dans les secteurs déjà exis-tants, il faudrait développer le tourisme de croisière, adapter

le tourisme côtier à une popu-lation vieillissante, diversifier les cultures marines (poissons, crustacés, perles, holothuries). Dans le champ des “activités émergentes créatrices d’em-plois”, Lionel Loubersac liste les énergies marines renouve-lables (thermiques des mers, courants, houle), les biotechno-logies issues de la mer (algues, bio-plastiques, anti-douleurs tirés du venin de coquillages, etc.) ou encore la surveillance des espaces maritimes.

À plus long terme, des “ac-tivités en pré-développement et à fort potentiel” existent aussi, dans les fonds marins : il s’agit de la présence d’hydrocarbures dans la ZEE calédonienne, d’encroûtements cobaltifères dans les eaux de Polynésie et de Wallis et Futuna, voire de terres rares et autres nodules polymé-talliques. Dans ce contexte, le programme d’extension du pla-teau continental dit Extraplac, qui permettrait d’ajouter envi-ron 400.000 km2 de ZEE prend tout son sens. Un dossier pour

Wallis et deux pour la Nouvelle-Calédonie ont été déposées à l’ONU.

“Les potentialités sont considérables, il s’agit de les transformer en réalisations”, prévient Jean-François Tallec, ancien secrétaire général de la mer. “Des entreprises fran-çaises sont au premier rang dans le transport maritime, les biotechnologies, l’exploration mais elles ont besoin que l’au-torité publique donne un cap, aide dans les relations diploma-tiques avec les pays voisins”, souligne Jean-François Tallec, conseiller chez l’armateur CMA CGM.

D’autres puissances sont déjà en route : la Chine est passée de 33 millions de dollars d’in-vestissement en 2000 dans le Pacifique sud à 200 millions en 2013, devenant le troisième partenaire commercial de cette zone. Les États-unis entendent mener à bien d’ici la fin de l’an-née un projet de libre-échange transpacifique (TPP) avec douze pays, excluant la Chine.

Pacifique

La France, une nation ignorante de ses atoutsLa France, nation du Pacifique grâce à trois collectivités d’Outre-Mer, aurait intérêt à se préoccuper de ses richesses exploitées ou potentielles dans une zone devenue le terrain de jeu des grandes puissances du xxi e siècle, Chine en tête.

Infrastructures/Institutions

“Le centre du monde s’est déplacé

dans le Pacifique”

© Koniambo

groupes de travail sur la compétitivité du fret

Sous l’égide du secrétariat d’État aux Transports, trois groupes de travail ont été créés pour relancer la compétitivité du transport fluvial de marchandises. L’un d’eux concerne les synergies avec les ports maritimes.

Plusieurs fois annoncée depuis un an, la conférence nationale sur le fret fluvial s’est tenue en octobre sous l’égide du secrétariat d’État aux transports. En présence de chargeurs, opérateurs de transport fluvial, d’armateurs ma-ritimes, sociétés de manutention, logisticiens et de ports, elle a abouti au lancement de trois chantiers. Confiés à des groupes de travail dont les conclusions seront connues au printemps 2015 avec un point d’étape lors de la prochaine conférence sur la logistique programmée d’ici

la fin de l’année, ils ciblent la compétitivité et l’organisation du secteur : “Analyse de la de-mande et développement de nouvelles filières, insertion dans la chaîne logistique, qualité des infrastructures et synergies avec les ports mari-times et fluviaux, compétitivité des entreprises de transport fluvial”. Saluée par Transporteurs fluviaux de France, cette initiative intervient après l’annonce d’un Schéma directeur de la filière conteneurs et la confirmation du projet Seine-Nord Europe. “La profession attendait que les pouvoirs publics se posent en parte-naires du secteur à un moment charnière pour elle, la crise économique touchant aujourd’hui les transporteurs fluviaux de plein fouet. C’est un bon départ”, reconnaissent Michel dourlent et didier léandri, coprésidents de TFF.

érick deMangeon

MinistèRe de L’ÉcoLogie

stRasbouRg

Mouvements dans la zone portuaire

Trois déplacements récents de Geodis, Panalpina et Rhenus ont porté sur plus de 30.000 m2 dans la zone portuaire de Strasbourg.

Locataires de Prologis jusqu’alors au port de Strasbourg, Geodis BM et Panalpina ont récemment changé de lieu dans la même zone. La division transport routier de Geodis a pris en lo-cation 16.100 m2 dans l’entre-pôt développé par Icade. “Elle se dote ainsi d’un emplace-ment classe A de dernière gé-nération, équipé de 18 portes à quai et de trois accès plain-pied”, souligne le cabinet im-mobilier strasbourgeois Rive Gauche CBRE, conseil de la transaction.

un Manque d’oFFre neuve

Panalpina France, de son côté, occupe depuis le mois dernier 5.600 m2 d’entrepôts développés par un opérateur indépendant, Amalis, dans la zone Eurofret.

La plateforme Prologis ne va pas désemplir pour autant. Une bonne partie des surfaces

libérées va être réoccupée par Rhenus Logistics : le groupe étend de 12.800 m2 ses capaci-tés sur place pour les porter à près de 33.000 m2.

Ces opérations traduisent une activité plutôt dynamique sur le marché strasbourgeois des entrepôts. Au 30 sep-tembre, Rive Gauche CBRE recensait 85.000 m2 de tran-sactions cumulées. Ce niveau laisse espérer un millésime 2014 proche ou égal de 2013 qui fut l’un des meilleurs de la décennie avec 113.000 m2.

Face à la demande, l’offre nouvelle reste prudente pour des raisons de conjoncture et de financement… au point de manquer. “La transaction Geodis BM remplit le bâti-ment Icade, l’un des rares programmes neufs encore disponibles sur le marché. Le stock de neuf approche de zéro”, relève sandrine reslin, responsable du marché locaux d’activités/ entrepôts chez Rive Gauche CBRE. Le cabinet commer-cialisateur signale toutefois l’arrivée d’une offre moins récente mais de qualité sur 24.000 m2 à Herrlisheim, au nord de Strasbourg.

christian robiscHon

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4 - Semaine 47 - Novembre 2014 - l’antenne

Maersk Line a vu ses résul-tats s’améliorer nettement au troisième trimestre, conformé-ment à ce qu’il avait prévu à mi- exercice. Le bénéfice du premier opérateur mondial de ligne régu-lière a augmenté de 23,5 % com-paré à la même période de 2013, à 685 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires de 7,07 milliards de dollars.

L ’ a r m a t e u r danois a tiré profit d’une combinai-son de facteurs favorables, entre la baisse de ses coûts, la hausse des taux de fret et l’augmentation de ses vo-lumes. “Nous avons atteint notre plus faible coût unitaire grâce à une meilleure utilisation de nos navires et une meilleure effica-cité de notre réseau”, explique Maersk. Les charges par boîte ont diminué de 0,9 % par rapport au troisième trimestre 2013, no-tamment grâce à une réduction de 2,4 % de la consommation totale de combustible (et de 5,9 % de la moyenne par conteneur, de 458 kg à 487 kg par EVP). Dans le même temps, les taux de fret ont évolué de manière exactement opposée (+ 0,9 %). Quant aux volumes transportés sur la période, il ont progressé de 3,7 %, “en cohérence avec l’évo-lution du marché”. Ils atteignent 4,8 millions d’EVP. Maersk Line reconnaît que son activité en Afrique de l’Ouest a été affectée par l’épidémie d’Ebola, surtout

en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, les trois pays les plus touchés par le virus, même s’il a continué de les desservir et main-tenu ses agences locales ouvertes.

La direction se satisfait de ces résultats et de voir le retour sur

le capital investi dépasser les 10 % (13,5 % au troi-sième trimestre et 11,1 % depuis le début de l’année). “Notre stratégie est payante, nous avons prouvé sa viabilité sur le long terme”, a

déclaré sören skou, le PDG de Maersk Line. L’armateur a confirmé ce qu’il avait annoncé en septembre, à savoir qu’il aura besoin de 425.000 EVP de nou-velles capacités entre 2017 et 2019 pour rester en phase avec la croissance du marché. La com-pagnie, qui opère une flotte de 2,873 millions d’EVP en a actuel-lement 204.800 en commande. “Nous espérons commencer à commander de nouveaux navires dans les six mois qui viennent”, explique-t-elle.

350 Millionsd’éconoMies grâce

au 2M

En janvier, la compagnie da-noise devrait être en mesure d’opérer les premières rota-tions dans le cadre de 2M, son Vessel Share Agreement (VSA) avec MSC, celui-ci ayant été définitivement validé par les

différentes autorités nationales de la concurrence.

De ce partenariat sur les routes Est-Ouest (Asie-Europe, transatlantique et transpacifique), Maersk espère des économies de 350 millions de dollars par an, notamment grâce au déploiement de navires plus gros et plus éco-nomes en combustible. L’accord l’aidera également à atteindre ses objectifs de réduction de 60 % des émissions de CO2 par conteneur

transporté entre 2007 et 2020. Le précédent objectif de 40 % a été atteint cette année.

Concernant la fin de l’année, Maersk Line s’attend à dépas-ser les 2 milliards de dollars de chiffre d’affaires, après un exer-cice 2013 à 1,5 milliard, et pré-voit une croissance mondiale de la demande comprise entre 3 et 5 %. “Nous sommes sur une très bonne trajectoire mais nous avons quelques gros challenges

devant nous. Les taux déclinent sur le long terme, la rentabilité des trades Est-Ouest n’est pas durable et l’offre va continuer à surpasser la demande. Les im-portations des marchés émer-gents ralentissent aussi, donc nous devons rester concentrés et impliqués pour demeurer les meilleurs sur les coûts”, annonce Sören Skou.

Franck andré

Maersk Line

La compagnie réduit ses coûts et augmente ses bénéfices

Maersk Line a comme prévu largement amélioré ses résultats au troisième trimestre grâce à l’augmentation de ses volumes transportés, au léger redressement des taux de fret et à la poursuite de la réduction de ses coûts.

Entreprises

“Les volumes transportés

ont progressé de 3,7 %”

Bon trafic et mauvais résultat avant la fusionSuivant la tendance qui a prévalu tout au long de l’année, Hapag-Lloyd a augmenté significativement ses volumes au troisième trimestre, tout en creu-sant ses pertes, à cause de taux de fret bas et d’une parité euro-dollar défavorable. L’armement compte notamment sur la fusion avec CSAV pour se refaire.

Hapag-Lloyd a pu terminer le troisième trimestre 2014 avec un résultat opéra-tionnel positif de 33,1 millions d’euros. Pourtant, les inquiétudes des dirigeants ne se sont toujours pas dissipées. “Même si un premier pas a été fait dans la bonne direction, nous ne somme pas satisfaits du résultat”, a ainsi déclaré le PDG de

compagnie, rolf Habben Jansen. Car, malgré la remontée de la demande, le pre-mier armateur allemand est toujours dans le rouge, alors qu’approche à grands pas le moment de sa fusion avec son homologue chilien CSAV.

croissance de 6 % des voluMes

Le bon trimestre n’a pas suffi à rattra-per le retard accumulé au cours des deux précédents. Sur les neuf premiers mois de l’année, le résultat opérationnel est tou-jours négatif de 40,6 millions d’euros, contre un bénéfice de 80,4 millions à la même époque en 2013. L’Ebitda cumulé a fondu à 178,6 millions contre 305,4 millions l’an dernier. Quant au résultat global du groupe, il est largement négatif, à - 224 millions d’euros (- 56,1 millions en 2013). La compagnie explique que ses

mauvais comptes d’exploitation résultent principalement de la faiblesse des taux de fret, “qui ont nettement baissé en 2014”, chutant de près de 5 % en moyenne, à 1.432 dollars par EVP.

Ses volumes transportés ont pour-tant crû de 6 % comparé aux neuf pre-miers mois de l’année dernière, pour atteindre 4,3 millions d’EVP, tandis que les dépenses liées à l’activité shipping ont diminué de 46 millions d’euros, à 4,33 milliards. La baisse de 2,5 % des recettes (4,9 milliards) est at-tribuée à celle des taux de fret ainsi qu’à la faiblesse du dollar. “Corrigé des effets de change, le chiffre d’affaires est stable”, affirme la compagnie.

Fusion iMMinente avec csav

Hapag-Lloyd s’attend en 2015 à une

autre année éprouvante mais se réjouit de la prochaine intégration des activités conteneurisées de CSAV, qui lui permettra de devenir numéro 4 mondial de la ligne régulière. “En plus de notre leadership sur les trades de l’Atlantique Nord, nous deviendrons l’un des premiers offreurs sur les attractifs marchés Nord-Sud”, se féli-cite Habben Jansen.

L’armateur espère 300 millions d’eu-ros de “synergies” issues de cette fusion mais compte poursuivre son plan “d’op-timisation des coûts et des ventes”. Une fois obtenu l’accord de toutes les auto-rités compétentes, la transaction pourra s’opérer. Les dirigeants espèrent la bou-cler avant la fin de l’année en cours. Le Brésil et, plus tôt, les États-Unis, le Chili et l’Union européenne ont donné leur feu vert.

Franck andré

hapag-LLoyd

© Maerk Line

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l’antenne - Semaine 47 - Novembre 2014 - 5

Vendredi 14 novembre, le tri-bunal de commerce de Marseille a reporté sa décision concernant la SNCM. Le tribunal a nommé un juge-enquêteur, Marc Zanetto, pour “l’éclairer pleinement sur la réalité de l’état de cessation de paiement” et fixé au 25 novembre une nouvelle audience. La ju-ridiction com-merciale pourra alors décider, ou non, de valider cet état de cessa-tion de paiement, préalable à un éventuel placement en redresse-ment judiciaire qu’appelle de ses vœux Transdev, actionnaire prin-cipal (66 %), soutenu par l’État

(25 %). Pour ces derniers, cette option permettrait d’annuler les condamnations européennes dont la SNCM fait l’objet — plus de 400 millions d’euros d’aides pu-bliques jugées illégales — et de trouver un repreneur.

“Il y a des repreneurs, nous discutons. Nous pensons que nous pourrons amener des dossiers so-lides auprès du tribunal”, avait fait valoir le président du di-rectoire, Olivier

Diehl, à l’issue d’une audience à huis clos du tribunal mercredi 12 novembre. Le PDG de Transdev, Jean-Marc Janaillac, avait au-

paravant évoqué “cinq ou six” repreneurs potentiels, “des com-pagnies sérieuses” de différents pays européens.

Les représentants des sala-riés — actionnaires à hauteur de 9 % — ont réagi très prudem-ment vendredi 14 novembre. “La nomination de ce juge-enquêteur est insuffisante. Nous aurions souhaité une enquête plus ap-profondie de la part du parquet sur la faillite organisée et les malversations des actionnaires et dirigeants passés et actuels”, a déclaré Frédéric Alpozzo, responsable CGT des marins, rappelant qu’il a déposé plainte dans ce sens fin 2013 devant le parquet de Marseille. “On a bien confirmation du caractère totale-ment inédit de cette procédure”, a souligné Maurice Perrin, re-présentant CFE-CGC, réclamant une période d’observation de six mois “financée par Transdev et Veolia”. La CFE-CGC avait dénoncé mercredi 12 novembre “une position de cessation de paiement organisée” alors que la compagnie dispose selon elle de “35 millions d’euros disponibles en banque” et d’un actif naval qui serait évalué à 220 millions d’euros.

Transdev a en effet réclamé début novembre à la SNCM le remboursement anticipé de 103 millions d’euros de prêts et Veolia, co-actionnaire, 14 mil-lions d’euros, deux créances que la compagnie, en grande difficul-té financière, n’est pas en mesure d’honorer.

À l’audience de mercredi 12 novembre à la suite du dépôt de bilan le 4 novembre, le procureur de la République avait souligné

le caractère inédit de cette dé-marche “d’une cessation de paie-ment conduite par l’actionnaire principal”, a souligné le tribunal de commerce dans ses attendus. Le procureur avait alors sollicité l’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire, “procé-dure qui permettra de savoir si la direction est franche et voir si des repreneurs vont déposer une offre pour sauver un maximum d’emplois”, a encore rappelé le tribunal.

nouvelle audience le 25 noveMbre

La direction a indiqué vendredi 14 novembre que, dans l’attente de la décision du 25 novembre, elle “continue de travailler sur son projet industriel”. “Il apporte la démonstration qu’un périmètre d’activité peut être à l’équilibre. Il constitue donc un atout pour trouver le meilleur repreneur et assurer la poursuite des opéra-tions”, a-t-elle indiqué. Selon elle, ce “périmètre à l’équilibre” se situerait entre 800 et 1.000 em-plois, alors que la SNCM, chro-

niquement déficitaire, compte au-jourd’hui environ 2.000 salariés, dont 1.500 CDI, et fait vivre de nombreux sous-traitants.

La recherche d’un repreneur reste conditionnée au maintien de la délégation de service public (DSP) accordée jusqu’en 2024 pour la desserte de la Corse à la SNCM, en partage avec la Compagnie méridionale de na-vigation (CMN). “C’est un enjeu fondamental sur lequel le gouvernement est entièrement mobilisé dans une discussion complexe avec la Commission européenne”, avait reconnu le secrétaire d’État aux transports, Alain Vidalies.

La SNCM est née en 1976 pour assurer la continuité terri-toriale entre la Corse et le conti-nent. Depuis 1996, elle subit la concurrence de Corsica Ferries. Cette compagnie franco-italienne l’a dépassée en 2004 en nombre de passagers transportés vers la Corse et a multiplié les plaintes devant la justice européenne, dé-nonçant des aides publiques à la SNCM incompatibles selon elle avec les règles sur la concurrence.

SNCM

Le tribunal reporte sa décisionL’actionnaire principal de la SNCM devra patienter : alors qu’il souhaitait voir reconnaître par le tribunal de commerce de Marseille sa cessation de paiement, celui-ci lui a réclamé vendredi 14 novembre des “éclaircissements”, reportant sa décision au 25 novembre.

Entreprises

les résultats de l’armateur grec bondissent

L’armateur grec Costamare a enregistré au cours des trois premiers trimestres de l’année un bénéfice net en hausse de 77 % comparé à ceux des neuf premiers mois de 2013. L’augmentation de la flotte a contribué à cette progression.

Pour un chiffre d’affaires de 124,7 millions de dollars (presque 100 millions d’euros), la com-pagnie grecque Costamare a enregistré à fin sep-tembre, pour les trois premiers trimestres, un bé-néfice de 37,1 M USD, soit 77 % de plus que l’an dernier pour la même période. L’armateur coté au New York Stock Exchange (NYSE) attribue cette forte progression de ses résultats à la poursuite du développement de sa flotte conteneurisée qui est due à une acquisition dans le cadre d’un partenariat avec York Capital Management. En effet, les deux partenaires ont procédé à l’acquisition du “Elafonisos”, un porte- conteneurs de 2.526 EVP construit en 1999, auprès d’un armateur dont l’identité n’a pas été dévoilée. Le montant de la transaction, selon la Lloyd’s List, s’est élevé à 7,7 M USD. Costamare possède 49 % du navire,

soit le maximum autorisé par l’accord de partenariat qui lie l’armateur à York Capital Management. Depuis le 26 octobre, ce porte-conteneurs est affrété à AP Möller-Maersk pour le montant de 6.250 dollars par jour. La charte-partie court jusqu’au 10 janvier mais pourra être prolongée jusqu’au 30 avril 2015.

Pendant la même période, l’amateur a envoyé l’“Akritas”, une unité cellularisée d’une capacité de 3.152 EVP construite il y a dix-sept ans, à la démolition. Cette opération lui a permis d’enregistrer un prix de vente de 7,3 M USD et de remporter la somme de 1,8 M USD.

revenus en Hausse de 13,3 %

Au cours des neuf premiers mois, la compa-gnie a vu ses revenus au voyage progresser de 13,3 % par rapport à 2013. Cette hausse est due à l’augmentation du nombre de navires en ex-ploitation. Celui-ci est passé de 51 l’an dernier à 55 cette année. Aujourd’hui, dans le cadre de son partenariat avec York Capital, Costamare a neuf nouvelles constructions en commande.

costaMaRe

contaRgo

Après Valenciennes, extension à Neuss

Depuis octobre, Contargo dispose d’un second terminal à conteneurs à Neuss am Rhein, près de Düsseldorf, doublant sa surface d’exploitation sur le port intérieur allemand. Une première phase d’une réorganisation de grande ampleur qui s’achèvera fin 2016.

Rebaptisé Neuss Trimodal Terminal, le nouveau site exploité par Contargo à Neuss am Rhein développe 26.200 m2 pouvant accueillir jusqu’à 3.000 EVP. Avec ses installations existantes, le transporteur fluvial et ges-tionnaire portuaire déclare désormais une capacité de stockage de 6.300 EVP sur le port intérieur allemand. Sur les deux sites, Contargo dis-pose de trois portiques répar-tis sur quatre postes à quai qui permettent de manutentionner jusqu’à 100.000 conteneurs par an.

valenciennes en 2015

“Les deux terminaux étant équipés du même système d’information et d’un per-sonnel expérimenté, nous pouvons travailler de façon intégrée”, précise Jürgen albersmann, directeur de Contargo Neuss. Un début puisque l’opérateur a pro-grammé une nouvelle exten-sion qui permettra de doubler

une nouvelle fois ses capacités de stockage à Neuss am Rhein d’ici fin 2016. “Nous dispose-rons alors de cinq portiques à conteneurs ainsi que des der-nières technologies en matière de manutention portuaire et de traitement des camions, de ma-nière à pouvoir atteindre une capacité de 150.000 EVP par an”.

En France, Contargo est également en phase d’ex-pansion. À travers sa filiale Contargo Container Escaut Service (CCES), le groupe a été retenu pour l’exploitation à partir de fin 2014, début 2015 du nouveau terminal à conte-neurs “Escaut Valenciennes Terminal” dans le cadre d’une délégation de service public.

Avec un volume de trans-port déclaré de 2 millions d’EVP par an, Contargo se présente comme l’un des prin-cipaux gestionnaires de ré-seaux fluviaux, ferroviaires et de ports intérieurs en Europe. Le groupe est notamment actif dans le transport de conte-neurs entre les ports de l’Eu-rope de l’Ouest, allemands sur la mer du Nord, et l’hinterland européen. Il exploite au total vingt-cinq terminaux à conte-neurs en Allemagne, France, Suisse et République tchèque, plus sept agences sur d’autres sites en Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Japon. Avec un effectif de 800 personnes, son chiffre d’affaires s’est élevé à 410 millions d’euros en 2013.

érick deMangeon

“La nomination de ce juge-enquêteur est insuffisante”

© FrancK andrÉ

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6 - Semaine 47 - Novembre 2014 - l’antenne Entreprises

Avec plus d’un milliard d’ha-bitants, l’Afrique recèle un for-midable potentiel économique. “Vigueur de la demande inté-rieure, résistance des flux d’in-vestissements étrangers, ralentis-sement de l’inflation” devraient permettre à son PIB de croître à un rythme de plus de 5 % par an au cours des cinq prochaines années, selon la Banque mondiale. Et d’ici 2020, la classe moyenne africaine comptera 130 millions de foyers. “S’accompagnant d’une forte urbanisation, cette perspective ouvre de nouveaux marchés. Les directions générales et supply chain d’entreprises originaires du monde entier s’interrogent sur

les schémas logistiques à mettre en œuvre pour les conquérir”, déclare Jean-Yves gras. Un mouvement déjà engagé relève le directeur logistique et supply chain de SDV, filiale du groupe Bolloré : “Depuis 2005, les im-portations maritimes y ont pro-gressé de 18 % par an et de 7 % par les airs, contre une moyenne mondiale de 8 et 5 %”.

exPertises MultiPles

Avec 30 % des flux, la Chine est le premier client du continent africain par voie maritime contre 34 % pour l’ensemble des États membres de l’Union européenne.

En aérien, l’Europe est en re-vanche à l’origine de 67 % des envois vers l’Afrique.

Avec 250 sites, 25.000 colla-borateurs et une présence dans tous les aéroports et terminaux portuaires dont il en est parfois le gestionnaire, le groupe Bolloré intervient en Afrique via deux filiales : SDV et Bolloré Africa Logistics. “Par ses ports et aéro-ports, l’accès aux marchés afri-cains supposent des expertises sur les capacités et règles logis-tiques régionales, ainsi qu’une présence terrain. Le dédouane-ment y est par exemple une problématique forte tant et si bien que la ligne droite n’y est pas toujours la plus courte ni la plus écono-mique”. Autre défi évoqué : la sécurité le long des corridors ter-restres, routiers pour l’essentiel, pour accéder aux pays enclavés depuis les ports maritimes. “La garantie de délais et la fourniture de standards élevés en termes de suivi et de traçabilité de bout en bout supposent de sécuriser ces corridors avec le concours des

autorités et d’équipes locales”.

nouvellescollaborations

Illustrées par la création du service “Speed to Africa” (“L’Antenne” du 25/08), SDV et Bolloré Africa Logistics multiplient les collaborations pour accompagner leurs clients sur le continent africain. En juin dernier, le groupe Bolloré et Casino ont ainsi décidé de créer des filiales communes pour développer le commerce

é lectronique sur le conti-nent à travers la marque C d i s c o u n t . Après la Côte d’Ivoire, le cy-bermarchand est désormais présent au Sénégal. Dans

le cadre de cette association, Cdiscount se charge d’implanter la filiale locale, de créer le site in-ternet et de gérer l’activité com-merciale. SDV et Bolloré Africa Logistics assurent de leurs côtés, les flux logistiques import, le dédouanement et les prestations locales jusqu’à la livraison à do-

micile. En parallèle, le groupe Bolloré poursuit ses investisse-ments comme en témoigne en septembre l’aménagement d’un nouveau terre-plein sur le termi-nal à conteneurs de Conakry en Guinée pour 8 millions d’euros, ou la mise en service de nou-veaux portiques de parc sur le ter-minal à conteneurs de Douala au Cameroun.

érick deMangeon

Bolloré

Capitalisation sur la présence en AfriqueSous le signe des supply chain internationales, le salonSupply Chain Event se déroulera au CNIT Paris-La-Défense les 26 et 27 novembre. Y intervenant avec Schneider Électric, le groupe Bolloré se présente aujourd’hui comme un facilitateur logistique pour pénétrer le marché africain via de nouvelles collaborations entre ses filiales SDVet Bolloré Africa Logistics.

condamnation pour pratiques anticoncurrentielles sur le fret

La cour d’appel de Paris a confirmé une décision de l’Autorité de la concurrence, qui avait condamné la SNCF pour des pratiques anticoncurrentielles dans le fret ferroviaire, mais a revu à la baisse le montant de son amende.

La SNCF a été condamnée en appel pour pra-tiques anti-concurrentielles sur le fret. La SNCF devra donc payer une amende de 48,2 millions d’euros, au lieu des 60,9 millions d’euros in-fligés par l’Autorité de la concurrence en décembre 2012, selon la décision de la cour rendue jeudi 6 novembre. La cour d’appel rejette le re-cours déposé par la SNCF contre la décision de l’Au-torité de la concur-rence. Celle-ci avait en effet jugé que la compagnie publique “a mis en œuvre des pratiques visant à empê-cher ses concurrents d’accéder à des capaci-tés ferroviaires indispensables à leur activité”. Contrairement à l’Autorité, la cour n’a toutefois pas relevé d’infraction dans la politique tari-faire de la SNCF.

Plainte d’euro cargo rail

L’Autorité de la concurrence avait exhorté la compagnie ferroviaire à faire “évoluer son

modèle économique progressivement mais dans un délai de trois ans” pour prévenir à l’avenir ce type d’infractions.

La procédure avait été engagée à la suite d’une saisine d’office de l’Autorité, en 2008, et d’une plainte en 2009 d’Euro Cargo Rail, filiale fret de Deutsche Bahn (DB). L’Autorité de la concurrence a indiqué qu’elle étudiait cet arrêt, et n’exclut pas de se pourvoir en cassation. Elle dispose de deux mois pour le faire.

Le transport ferroviaire de marchandises est ouvert, en France, depuis mars 2003 dans

le cadre de trajets inter-nationaux, et depuis avril 2006 dans l’Hexagone, et il est souvent reproché à la SNCF de ne pas laisser les opérateurs privés de fret ferroviaire ac-céder pleinement au réseau. Elle avait no-tamment été rappelée à l’ordre par l’avocat général de la Cour de justice européenne,

tandis que l’Autorité de la concurrence avait estimé que “ces pratiques sont constitutives d’un abus de position dominante et ont faussé le fonc-tionnement de la concurrence dans le contexte particulier de l’ouverture effective de ce secteur à la concurrence”. En effet, la SNCF est égale-ment gestionnaire d’infrastructures délégué (via sa branche SNCF Infra) pour le compte de RFF, et, à ce titre, recueille des demandes d’attribution de créneaux de circulation des trains (sillons) de la part de ses concurrents.

sncF

phiLippe FauvedeR

Deux lots exceptionnels pour Pékin

Le groupe Philippe Fauveder & Cie a organisé l’acheminement de matériel de spectacle en sortie des ateliers nantais de “La machine” pour la Chine. Le lot exceptionnel d’un poids de 20 tonnes pour 15 mètres d’envergure a néces-sité en juillet l’expédition de 17 conteneurs de tous types en sortie du Havre pour Tianjin. Selon Bertrand de Carheil, coordinateur de l’activité com-mission de transport interna-tionale du groupe, il s’agissait d’une “araignée géante” des-tinée à prendre part à un spec-tacle de rue à Pékin, sur le site où se sont déroulés les JO de 2010. Le lot a embarqué dans des conteneurs de tous types (20 et 40 pieds dry, open top, flat rack, etc.) au Havre sur le “CSCL Alula” de China Shipping. Il reviendra par voie maritime également à Nantes dans le courant du mois de no-vembre. Le groupe Fauveder

a également été chargé de l’acheminement par voie aé-rienne d’un autre pièce de spectacle. Ayant la forme d’un “cheval à tête de dragon”, d’un poids de 60 tonnes, pour 14 mètres de long et 5 de haut, elle a embarqué sur l’aéroport de Nantes sur un Antonov 124, le 26 septembre à destina-tion de Pékin. L’événementiel n’est pas l’activité première du groupe. Créé à Brest en 1977, il avait pour vocation première l’agroalimentaire. Bertrand de Carheil rappelle que l’entre-prise a trouvé une diversifica-tion dans le fret industriel puis dans l’événementiel. Basée aujourd’hui à Montoir-de-Bretagne, elle est également présente dans deux autres secteurs : le transport ter-restre (avec “Hinterland”) et la manutention (sous le label Manuport).

Vincent CAlABrèse

“La ligne droite n’est pas toujours la plus courte ni

la plus économique en Afrique”

Jean-Yves Gras, directeur logistique et supply chain de SDV,

filiale du groupe Bolloré

© Bertrand de Careil

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l’antenne - Semaine 47 - Novembre 2014 - 7

À fin septembre, en cumul sur les neuf premiers mois de l’an-née, le port de Rotterdam a vu son trafic croître de 0,3 % avec 333,32 millions de tonnes seule-ment par rapport à la même pé-riode de de 2013.

En cumul sur les trois premiers trimestres, le trafic conteneurisé a progressé à Rotterdam de 4,2 % (9,21 millions d’EVP) malgré les problème de congestion dont a souffert le termi-nal de Maasvlakte au cours de l’été. La direction du port néerlandais explique que la saturation des ins-tallations s’est traduite par un dé-tournement d’escales en faveur du port d’Anvers.

Au cours des deux premiers mois de l’année, les portuaires ont constaté une baisse de l’activité. En revanche, entre mars et sep-tembre, ils ont noté une progres-sion de 6 % du trafic par rapport à la même période de 2013.

L’import en provenance d’Extrême-Orient a connu un léger repli au troisième trimestre tandis que les échanges avec le continent américain (Amérique du Nord et Amérique du Sud) ont progressé, tant à l’import qu’à l’export.

Rotterdam semble avoir ré-cupéré cette année les volumes

en transbordement pour la mer Baltique qu’il avait perdus en 2013 en faveur de Hambourg. La direction du port explique avoir récupéré ces trafics en raison no-tamment de la congestion qui af-fecte aujourd’hui le port hanséa-tique et du fait que les armateurs sont massivement revenus, anti-cipant l’ouverture de Maasvlakte 2. On ajoute localement que la

bonne tenue de l’économie bri-tannique est à l’origine de la croissance du “short sea ship-ping”. Quant au ro-ro, il a pro-gressé de 8 %

(14,9 Mt). Selon l’autorité por-tuaire, cette croissance est égale-ment due à “la reprise de l’éco-nomie” Outre-Manche.

les vracs liquides en recul

Dans la filière des vracs li-quides (150,5 Mt, - 4,5 %), le pétrole brut a progressé de 2 % (71,4 Mt) par rapport à l’an der-nier tandis que les produits raffi-nés ont baissé de 11 % (5,5 Mt) et que les autres vracs liquides ont marqué un recul de 9 %, tirés vers le bas par le faible niveau de la demande en provenance de l’industrie chimique européenne

et du mauvais trafic de fuel lourd réexpédié en direction de l’Extrême-Orient.

La direction du port de Rotterdam tient également pour responsables la faible croissance en Europe et la concurrence exa-cerbée entre les terminaux sur le Vieux-Continent. Seule embellie

dans cette filière, la forte crois-sance du GNL, qui a marqué un bond de 137 % (953.000 tonnes), malgré un nombre limité d’es-cales. Du côté des vracs solides, la direction du port néerlandais a constaté une baisse de 4,5 % (67,47 Mt), dont 5 % dans le sec-teur des minerais de fer et des

déchets métalliques en raison des travaux d’entretien qui ont été réalisés sur un haut-fourneau allemand, ainsi que du recul du trafic de transbordement pour ce secteur d’activité.

vincent calabrèse

Pays-Bas

Le trafic de Rotterdam en stagnationLe port de Rotterdam a souffert d’une baisse des vracs liquides mais a retrouvé cette année les volumes de transbordement qu’il avait perdus en 2013 en faveur de Hambourg.

une usine renault à oranLa France et l’Algérie ont inauguré lundi 10 novembre en grande pompe une usine Renault près d’Oran qui va fabriquer la première voiture algérienne, une réalisation témoignant du renouveau des relations entre les deux pays depuis l’élection de François Hollande.

La nouvelle usine Renault près d’Oran a été inaugurée le 10 novembre. Signe de l’impor-tance accordée de part et d’autre à ce projet, le ministre français des Affaires étrangères, laurent Fabius, et son collègue de l’Économie, emmanuel Macron, se sont rendus en Algérie pour assister à la sortie de la première voiture des chaînes d’assemblage, sous les yeux du Premier ministre algérien, Abdelmalek sellal. Les deux ministres français ont ensuite été reçus par le président, Abdelaziz Bouteflika. À la suite de l’audience, Laurent Fabius a loué une coopéra-tion “exemplaire” entre Alger et Paris. “Nous sommes extrêmement satisfaits de la qualité de la relation” bilatérale, a-t-il assuré. L’usine d’Oran, passée par de multiples péripéties avant le début des travaux en 2012 à Oued Tlelat, “est le fruit d’un partenariat gagnant-gagnant”, a souligné Abdelmalek Sellal. Juste avant l’inauguration de l’usine, en présence du PDG de Renault, Carlos Ghosn, la marque a lancé une campagne publici-taire massive sous le slogan en arabe “Dernaha Djazaïria” (on l’a réalisée, elle est algérienne).

“Fort Potentiel”

Le constructeur a dû se plier à la loi algé-rienne qui n’autorise pas un partenaire étran-ger à détenir plus de 49 % d’une société mixte. L’usine “Renault Algérie production” est ainsi détenue à 51 % par l’État algérien et 49 % par le constructeur français. Elle est l’aboutissement d’un accord signé lors d’une visite du prési-dent, François Hollande, à Alger en décembre 2012. L’usine qui emploie actuellement quelque 350 personnes aura dans un premier temps une capacité de production de 25.000 véhicules par

an, avant de passer à 75.000 unités en 2019 et à 150.000 à plus long terme.

Si des sources algériennes ont affirmé que l’investissement de 50 millions d’euros était appelé à passer à terme à 800 millions d’euros, Bernard Sonilhac, PDG de Renault Algérie, a in-diqué que “nous ne confirmons pas ce genre de chiffre, ça paraît plutôt hors de propos”.

L’usine va produire une version de la voiture Dacia Logan, sous le nom “Renault Symbol”, des véhicules destinés au marché intérieur algé-rien, le deuxième plus grand d’Afrique avec plus de 400.000 véhicules importés chaque année, même s’il connaît actuellement une baisse qui devrait atteindre 20 % fin 2014.

“Nous pensons que c’est un marché qui a un fort potentiel de croissance”, a affirmé Guillaume Josselin, directeur général de la fi-liale de Renault en Algérie, en relevant un taux d’équipement de 100 véhicules pour 1.000 ha-bitants dans ce pays, contre 600 pour 1.000 en Europe. “C’est un marché qui, à moyen terme, peut dépasser les 500.000” véhicules par an, et Renault vise une part de marché de 30 %, a-t-il précisé.

Au démarrage, seules 17 % des pièces seront fournies par des industriels locaux, avec un objectif de 42 % à l’horizon 2019, a expliqué Bernard Sonilhac.

S’il est possible à terme d’envisager l’ex-portation de Renault “made in Algérie” vers l’Afrique subsaharienne, il est “exclu” d’ap-provisionner les marchés européens, a insisté Bernard Sonilhac. L’objectif de l’usine d’Oued Tlelat n’est donc pas le même que celui du site de Tanger, au Maroc voisin, qui a produit 100.000 véhicules en 2013, à 90 % pour l’expor-tation en particulier vers l’Europe.

Après l’inauguration de l’usine, les délé-gations des deux pays ont réuni à huis clos le second comité mixte économique franco-algé-rien (Comefa).

Avec 5,9 milliards d’euros d’exportations en 2013, l’Algérie est le premier client de la France au Maghreb et en Afrique. La France veut recon-quérir la place de premier fournisseur qui lui a été ravie par la Chine en 2012.

aLgÉRie

panaMa

Arrivée des dernières portes d’écluses du canal

Les quatre dernières portes nécessaires à la réalisation des nouvelles écluses qui parachèveront les travaux d’élargissement du canal de Panama, déjà en retard de plus d’un an, sont arrivées mercredi 12 novembre au Panama en provenance d’Italie.

Les dernières portes d’écluses viennent d’arri-ver sur le chantier du canal de Panama. Le président du pays lui-même, Juan carlos varela, a assisté à l’arrivée de ces gigantesques pièces de métal.

les tests Pour bientôt

“Aujourd’hui est un jour historique” qui “nous rap-proche d’une nouvelle ère pour notre canal élargi, qui

apportera des jours meilleurs à tous les Panaméens”, a-t-il déclaré. “C’est un pas très important car c’est le der-nier des éléments essentiels au projet et une fois toutes les portes installées, nous pour-ront remplir les écluses et commencer les tests”, a de son côté expliqué Jorge quijano, administrateur de la voie.

Long de 80 km et inauguré en 1914, le canal de Panama voit transiter chaque année 5 % du commerce maritime mondial. Les travaux d’élar-gissement actuels, estimés à plus de 5 milliards de dollars, doivent permettre le passage, à l’horizon 2016, de navires dits “post-panamax” transportant jusqu’à 14.000 conteneurs, près du triple de la capacité actuelle. Le canal de Panama a enregistré une hausse de 3,2 % de ses revenus au cours de l’exercice 2013-2014 à 1,9 milliard de dollars, grâce à l’augmentation des tonnages transportés.

“Hambourg congestionné

et Maasvlakte 2 attractif”

© Port oF rottErdam

International

Page 8: Hebdo sem47 2014

8 - Semaine 47 - Novembre 2014 - l’antenne International

Grâce à Ignacy Lukasiewicz, pharmacien, chimiste et industriel polonais du XIXe siècle, “Bobrka est devenue le berceau de l’indus-trie pétrolière mondiale”, déclare non sans fierté barbara olejarz, directrice du musée de l’industrie pétrolière qui s’étend sur 20 hec-tares et cohabite avec la vieille mine. “Tout a commencé là”, insiste-t-elle en pointant du doigt un obélisque érigé à Bobrka par ignacy lukasiewicz, ses parte-naires et amis, pour marquer le lancement de la mine en 1854 et la création de la première so-ciété pétrolière du monde. Né en 1822 à Zaduszniki, en Galicie qui appartenait à l’époque à l’empire austro-hongrois, Ignacy Lukasiewicz obtient trente ans plus tard son diplôme de phar-macien à l’Université de Vienne

et s’intéresse à “l’huile de roche” qu’on rencontrait depuis des siècles dans les Carpates orien-tales. Au terme de nombreuses expériences, interrompues de temps à autre par des incendies et explosions accidentelles, il réussit la distillation fractionnée du brut et invente la première lampe à “pétrole lampant”. En juillet 1853, il en éclaire l’hôpital de Lviv (Lemberg en allemand, Lwow en polonais). L’année sui-vante, il fait allumer à Gorlice la première lampe à pétrole au monde, qui éclaire une rue.

Après, pour avoir suffisam-ment de carburant, il a fallu ap-prendre à en extraire. “À Bobrka, les premiers foreurs étaient en fait des puisatiers qui creusaient des trous avec des pioches, pelles et marteaux. Le travail était dur

et dangereux”, souligne Barbara Olejarz, devant une chèvre en gros rondins de bois fichés dans le sol autour du puits Franek, équipée d’une poulie permettant de remonter les seaux de pétrole. En creusant, le puisatier doit re-douter effondrements, affaisse-ments, inondations et fuites de gaz, à l’origine d’accidents sou-vent mortels. Il renforce donc les parois du grand trou avec des planches et rembourre les joints de fabacées, le pois, le pois chiche ou la fève qui, bombant au contact de l’eau, rendent la construction étanche. Pour obte-nir un mouvement d’air au fond, il descend avec un oiseau attaché à un fil. Ses battement d’ailes ser-vent de ventilateur naturel.

111 Puits et Forages en 1874

En 1874, la bureaucratie austro-hongroise répertorie à

Bobrka 111 puits et forages. Le puits le plus profond, creusé à la main, descend à 150 mètres. Les techniques évoluant très vite, les puits ont été approfon-dis par la suite grâce à divers types de forages, une technologie développée particulièrement aux États-Unis. Mais, “selon cer-tains, dans un premier temps, un des Rockefeller, en personne ou représenté par ses collabora-teurs, est venu ici pour chercher comment obtenir du kérosène à partir du pétrole brut”, affirme Barbara Olejarz.

“Et Ignacy Lukasiewicz leur dit tout. Les amis des Rockefeller le rapportent avec stupéfaction : interrogé sur le prix à payer pour ses conseils, il aurait ré-pondu que c’était gratuit car il le faisait pour le bien de l’huma-nité et non pas pour s’enrichir”, raconte-t-elle.

“C’était quelqu’un de par-ticulièrement modeste, d’une

bonté proverbiale, un passionné. Selon sa conception, l’industrie pétrolière devait surtout servir à améliorer la vie de cette pauvre province de Galicie”, explique Joanna Kubit, directrice du lycée technique de pétrochimie à Krosno.

Avec les revenus générés par la nouvelle industrie, “la vie des habitants de la région a changé. On disait à l’époque que chaque route de Galicie était pavée de deniers d’Ignacy Lukasiewicz”, tellement il a dépensé de sa for-tune dans les projets d’utilité pu-blique, ajoute-t-elle.

“Sa modestie s’est retour-née contre lui. Il est resté moins connu que d’autres scientifiques polonais : Nicolas Copernic ou Marie Sklodowska-Curie. Il ne voulait pas qu’on parle de lui, il n’aimait pas se distinguer, il a tout fait de son vivant pour qu’on l’oublie et son vœu a été exaucé”, regrette Barbara Olejarz.

Pologne

L’or noir gicle toujours du premier puits de pétrole mondial

Le pétrole bouillonne toujours et son odeur s’élève du fond d’un puits creusé à la main en 1860 sous l’œil d’Ignacy Lukasiewicz, l’inventeur de la lampe à pétrole et fondateur de la mine. Bobrka, dans le Sud-Est de la Pologne, est le plus vieux site pétrolier industriel du monde, toujours en exploitation.

reprise au terminal pétrolier d’al-Hariga

Les exportations ont repris à partir de l’im-portant terminal pétrolier d’al-Hariga dans l’Est de la Libye après la fin d’une grève des employés qui réclamaient des arriérés de sa-laires, ont annoncé vendredi 14 novembre les autorités. “Un pétrolier, qui se trouvait à quai depuis le début de la grève, doit se rendre en direction des marchés européens via la Grèce”, après le chargement de 400.000 barils de brut, a annoncé le porte-parole de la Compagnie

nationale de pétrole (NOC), Mohamed Hrari. Les exportations avaient cessé samedi 8 no-vembre dans ce terminal pétrolier – d’une capa-cité de 120.000 barils par jour – après que les employés ont entamé une grève pour dénoncer des retards dans le paiement de leurs salaires. “Les salaires ont été versés”, a assuré Mohamed Hrari, attribuant le retard des paiements aux vio-lences affectant la région de Benghazi. La grève a cessé jeudi 16 novembre.

Libye

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GDF Suez inaugure le plus grand site de stockage terrestre de gaz naturel du Royaume-Uni, un projet de 500 millions de livres (630 millions d’euros) porté par sa filiale Storengy, qui permet de renforcer la sécurité énergétique du pays.

GDF Suez a inauguré ven-dredi 14 novembre le plus grand site de stockage terrestre de gaz du Royaume-Uni. Situé à Stublach, dans le Nord-Ouest de l’Angleterre, le site com-prend deux cavités creusées dans une couche de sel qui per-mettent de stocker 40 millions de m3 de gaz. La capacité sera portée à 100 millions de m3 d’ici la fin de l’année avec la mise en service de trois nouvelles cavités, puis à 400 millions de m3 “à terme” grâce à un total de 20 cavités. “Je suis très heureux de voir que ce projet atteint aujourd’hui une étape décisive, que les premières cavités salines sont pleines et qu’elles contribuent d’ores et déjà à la sécurité de l’appro-visionnement en gaz naturel du Royaume-Uni”, a commenté Jean-Claude Depail, directeur

général adjoint en charge de la branche Infrastructures de GDF Suez. Il s’agit du premier investissement Outre-Manche de la branche de stockage de gaz du groupe, déjà présente en France et en Allemagne. “Le stockage souterrain tel que celui du site de Storengy, à Stublach, fait partie de notre stratégie de sécurité énergé-tique. Il permet aux fournis-seurs et aux autres acteurs de stocker du gaz naturel en toute sécurité lorsque la de-mande est faible et de l’utiliser lorsqu’elle est forte, ou lorsque les autres sources d’approvi-sionnement sont limitées”, a souligné le secrétaire d’État au Trésor, Paul Deighton, à l’oc-casion de l’inauguration.

Le ratio de stockage de gaz (capacités de stockage par rapport à la consommation) du Royaume-Uni est actuelle-ment de 6 %, bien en dessous de la moyenne de l’Union eu-ropéenne (22 %), selon GDF Suez. “Compte tenu de la dé-pendance croissante du pays vis-à-vis des importations de gaz et du caractère de plus en plus fluctuant de la demande, les sites de stockage tels que celui de Stublach jouent un rôle-clé pour répondre aux besoins du marché du gaz”, a-t-il expliqué.

Page 9: Hebdo sem47 2014

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l’antenne - Semaine 47 - Novembre 2014 - 13

Page 14: Hebdo sem47 2014

14 - Semaine 47 - Novembre 2014

Calais Grève au port de Calais

Le trafic des ferries était “fortement per-turbé” au port de Calais, touché par une grève des personnels du port, qui craignent des suppressions de postes. “Le trafic est fortement perturbé, mais pas interrompu. Le trafic continue”, a indiqué la direction du port de Calais, selon laquelle “un poste d’embarquement sur les quatre” habituel-lement en service, fonctionnait vendredi 14 novembre. Ce poste, “tenu par du per-sonnel non gréviste et d’encadrement”, permettait d’assurer un “service minimum”, selon la direction, qui craignait toutefois de “gros retards”. Les personnels redoutent quelque 70 suppressions de postes dans le cadre du projet d’extension et de moder-nisation “Port Calais 2015” et réclament à l’inverse des créations de postes. Géré principalement par la CCI, mais propriété de la Région Nord-Pas-de-Calais, le port emploie quelque 650 personnes. “La grève est suivie à 100 % par les lamaneurs, les agents de sûreté, les agents de circulation et les agents de maintenance, sauf l’enca-drement”, a indiqué Jean-Philippe Colle, délégué syndical FO au port de Calais.

“Il faut que la région et la CCI prennent leurs responsabilités afin d’établir un plan de développement de l’emploi par rapport au développement de “Port Calais 2015”,

a déclaré Jean-Philippe Colle, qui a laissé planer la menace d’une reconduction du mouvement de grève si les revendica-tions des salariés n’étaient pas satisfaites. “Cela décale les rotations, mais le service n’est pas interrompu”, a confirmé Karine Warnault, la responsable des commu-nications de P& O France, l’une des trois compagnies de ferries qui assure 24/24 h la desserte Calais-Douvres. Si la grève en cours s’arrêtait, comme prévu, vendredi soir, “le service devrait revenir à la normale à partir du quart de nuit, à 21 h 45”, a-t-elle estimé, soulignant que le trafic de camions était généralement plus intense du mardi au jeudi que le vendredi. Une délégation de grévistes tenait une réunion vendredi matin avec le vice-pré-sident de la Région Nord-Pas-de-Calais chargé des ports, Wulfran Despicht. La situation sur la rocade d’embarquement des camions, régulièrement prise d’as-saut par les migrants souhaitant passer en Grande-Bretagne, était revenue à la normale en milieu de matinée, après des bouchons dans les premières heures, selon le port de Calais, qui a assuré que “l’ensemble des poids lourds” avaient été “sécurisés dans des zones internes au port.

SantuarisationDe vastes superficies de terres et

d’océans ont été sanctuarisées ces dernières années mais les fonds man-quent pour les entretenir et les préser-ver, s’alarme le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). L’objectif fixé en 2010 par la conven-tion sur la diversité biologique (CDB) de l’ONU prévoyant qu’au moins 17 % des terres et 10 % des océans fassent partie du réseau d’aires protégées d’ici 2020 est en passe d’être atteint. Avec plus d’un million de kilomètres carrés déclarés aires protégées au cours des deux seules dernières années, “l’objec-tif de couverture géographique devrait être respecté”, affirme le PNUE dans un document présenté jeudi 13 no-vembre à Sydney au Congrès mon-dial des parcs de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

AgendaDans le cadre de ses réunions men-

suelles, le B’Lading Club a invité le 20 novembre Jaap Van den Hoogen. Le président de l’Association des agents maritimes et consignataires de navires de Marseille-Fos (AACN) viendra présenter les défis auxquels fait face la profession qu’il représente dans le port phocéen. Ce spécialiste de la ligne régulière livrera également son analyse sur l’évolution que tra-verse le port de Marseille-Fos face à la concurrence dans le contexte interna-tional actuel. Le dîner-débat aura lieu au restaurant Côté Palmiers, 7, avenue André-Roussin, 13016 Marseille.Contact : [email protected]

Frets maritimes

Les vracs secs poursuivent leur repliLes vracs secs ont continué de se corriger la semaine dernière, après une nette

hausse entre fin octobre et début novembre, tandis que les frets pétroliers progressaient.Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 14 novembre à 1.256 points. Le Baltic

Capesize Index 2014 (BCI 2014) a terminé la semaine à 2.931 points. “Depuis la se-maine précédente, le marché des capesize perd de sa vigueur et se corrige, malgré des volumes plutôt élevés dans les deux bassins Atlantique et Pacifique”, ont expliqué les analystes du courtier maritime Fearnleys. Le BCI 2014 avait très fortement augmenté les deux dernières semaines d’octobre et début novembre, passant de 1.315 points à plus de 3.700 dans ce laps de temps, grâce à une intense activité dans le minerai de fer entre la Chine (premier consommateur mondial) et l’Australie et le Brésil (deux prin-cipaux exportateurs mondiaux). Par contre, sur le marché des panamax, “la tendance a été «toujours plus lentement et toujours plus bas» dans les deux hémisphères depuis la fin de la semaine précédente”, ont souligné les analystes de Fearnleys. “La tendance baissière est plus visible dans l’Atlantique où l’activité est faible et la liste de tonnage disponible augmente”, ont-ils ajouté. Le Baltic Panamax Index (BPI) a ainsi terminé ven-dredi 14 novembre à 1.089 points.

De leur côté, les frets pétroliers ont progressé la semaine dernière, grâce à un bon niveau d’activité dans l’ensemble des segments, selon des analystes. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a ainsi fini vendredi 14 novembre à 871 points. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 736 points vendredi 14 novembre.

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aiS

RussieUne quarantaine d’incidents sé-

rieux ont été enregistrés ces derniers mois entre Russie et Occident, dont l’un a failli conduire à une collision entre un avion de ligne scandinave et un avion de reconnaissance russe, selon un rapport publié lundi 10 no-vembre. “Ces événements forment un ensemble très inquiétant de viola-tions d’espace aérien, d’interventions d’urgence, d’évitement de collision en plein air, d’approche de près en mer et d’autres actions dangereuses sur une base régulière et dans une très large zone”, explique ce rapport publié par le réseau European Leadership Network (ELN), qui regroupe d’anciens respon-sables politiques européens et est basé à Londres. L’Otan a souligné récem-ment qu’il y avait eu plus de 100 inter-ceptions d’avions russes dans le ciel européen depuis le début de l’année, soit trois fois plus que l’an dernier.

PollutionLe géant pétrolier anglo-néerlan-

dais Shell a admis hier que la pollution causée par deux fuites de pétrole en 2008 au Nigeria avait été plus impor-tante que prévu, mais sans donner de nouveaux chiffres. “Nous acceptons que le volume total de pétrole déversé après les deux fuites ait dépassé les es-timations” de l’enquête initiale qui avait conclu au déversement de 4.144 barils, a indiqué la filiale de Shell au Nigeria, SPDC.

MouvementsNouvellement créée au sein de

Geodis, la direction “Innovation” a été confiée à Philippe de Carné. Rattaché directement à Marie-Christine Lombard, présidente du directoire du groupe filiale de SNCF, Philippe de Carné a intégré Geodis en 2010, et occupait jusqu’à ce jour la fonction de directeur des ressources humaines et de la communication. La création de cette nouvelle direction a pour objectif de structurer la démarche “Innovation” de Geodis inscrite dans son projet d’entreprise “Ambition 2018”.

Suite au départ de Michel Moal, commandant de port en poste depuis fin 2009, une nouvelle équipe dirige la capitainerie du Grand Port maritime de Dunkerque. Elle se compose tout d’abord d’Éric Morel nommé comman-dant de port. En qualité de commandant en second à Dunkerque depuis 2009, il assurait déjà l’intérim de Michel Moal depuis le 1er mars 2014. Maurice Evain lui succède en tant que commandant en second après avoir occupé au cours des cinq dernières années le poste de commandant adjoint responsable du bureau “Sécurité marchandises dan-gereuses”. La troisième nomination concerne Joël Floch qui reprend les fonctions antérieures de Maurice Evian après avoir été pendant cinq ans com-mandant de port de Calais.

ÉbolaUn navire néerlandais transportant

l’aide de plusieurs pays européens contre Ebola en Afrique de l’Ouest a fait escale dimanche 16 novembre à Dakar, avant de poursuivre sa route vers les trois États les plus touchés. Le bateau de la Marine royale néerlandaise, bap-tisé “Karel Doorman”, s’est arrêté au port de Dakar. Il s’agit d’un “navire flam-bant neuf qui effectue sa première mis-sion”, avec à son bord “160 véhicules, 80 conteneurs, 1.200 tonnes d’équi-pements hospitaliers destinés aux trois pays” les plus touchés par l’épidé-mie : Liberia, Sierra Leone et Guinée. “C’est un bateau néerlandais mais c’est une action vraiment européenne, parce qu’à bord, il y a du matériel humanitaire de neuf pays européens”, a expliqué l’ambassadeur néerlandais, Pieter Jan Kleiweg de Zwaan, citant les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Hongrie et la République tchèque.

Le président du conseil régional de Martinique, Serge Letchimy, a condam-né fermement dimanche 16 novembre “tout blocage du port de Fort-de-France” et “toute atteinte portée à l’économie locale” après l’appareillage d’un navire empêché de décharger sa cargaison. Ce port “est un outil essentiel pour le déve-loppement économique de la Martinique”, a déclaré Serge Letchimy, qui demande “la reprise immédiate et sans condi-tions des négociations sous l’autorité de médiateurs”. Un navire roulier de la compagnie Hoegh Autoliners, le “Hoegh Beijing”, arrivé samedi 15 novembre dans le port de Fort-de-France, est

reparti peu de temps après son accos-tage faute d’avoir pu décharger sa car-gaison de près de 800 véhicules. Depuis plusieurs semaines, des dockers procè-dent à des opérations d’obstruction aux

opérations de déchargement de véhicules à l’arrivée des navires rouliers. À l’origine de ces actions, une prime de fin d’année réclamée par un des trois syndicats de dockers. Après un ultimatum lancé mer- credi 12 novembre aux manutentionnaires, Hoegh Autoliners, fournisseur de ser-vices de transport de véhicules par navire roulier, avait décidé jeudi 13 novembre d’annuler l’escale en Martinique début décembre d’un autre navire roulier, le “Hoegh Maputo”, en l’absence d’un accord entre manutentionnaires et dockers. Ce navire devait quitter Le Havre mardi 11 novembre avec un millier de véhicules destinés au marché martiniquais.

Le “Hoegh Beijing” n’a pu accoster à Fort-de-France

© HoEgH autolinErS

DécisionLe ministre de l’Économie,

Emmanuel Macron, a indiqué lundi 17 novembre que le gouvernement ren-drait sa décision “dans un mois” en ce qui concerne la privatisation partielle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, qui voit s’affronter plusieurs investisseurs. Trois des quatre candidats en lice pour la re-prise de l’aéroport de Toulouse, dont l’État cède 49,99 % du capital (sur les 60 % qu’il détient actuellement), pré-sentaient lundi 17 novembre leur offre aux collectivités locales, à Toulouse.