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La Grande Époque UN REGARD NOUVEAU SUR UN MONDE EN ÉVOLUTION UN REGARD NOUVEAU SUR UN MONDE EN ÉVOLUTION EpochTimes.com WWW.LAGRANDEEPOQUE.COM WWW.LAGRANDEEPOQUE.COM Epoch Times Paris Genève Bruxelles Londres Berlin New York Dublin Lima Taipei Tokyo... 1 700 000 exemplaires ÉDITION 167 1 – 15 DÉCEMBRE 2009 • BIMENSUEL B ERKELEY, Californie – Parmi les cris de rassemblement, une foule de plusieurs centaines d’étudiants, d’enseignants, d’employés, et de syn- dicalistes, a commencé à protester le 18 novembre devant le Wheeler Hall de l’université Berkeley en Californie – derrière un impressionnant cordon de policiers. Depuis près de deux semai- nes, la mobilisation ne faiblit pas pour protester contre la récente décision du doyen de l’université de Califor- nie d’augmenter de 32 % les frais de scolarité au premier semestre 2010. Selon le personnel administratif, 3.800 étudiants n’ont pu accéder à leurs cours du fait de la mobilisation. Pendant les trois premiers jours de grève, étudiants et employés syndi- qués ont formé des piquets de grève afin de bloquer l’entrée de l’université. Les alarmes incendie retentissaient continuellement dans tous les bâti- ments du campus, s’ajoutant aux cris et aux slogans. L’alarme du bâtiment principal a tellement sonné qu’elle en est tombée en panne. Lire la suite page 4 Grève massive à l’université de Berkeley en Californie Dubaï, un riche émirat en faillite ? La justice espagnole s’était déjà illustrée en demandant l’extradition du dictateur chilien Augusto Pinochet, en 1998. Plus récemment, elle a aussi été la première à enquêter sur des plaintes de génocide au Guatemala et au Tibet. Page 5 URUGUAY URUGUAY Un ex-guérillero à la tête de l’Uruguay. Page 3 AMÉRIQUE DU SUD AMÉRIQUE DU SUD La tension montre entre le Venezuela et la Colombie. Page 3 ÉCONOMIE ÉCONOMIE Le risque climatique : un gouffre pour l’économie mondiale. Page 7 JOUETS DE NOËL JOUETS DE NOËL Les jouets « Made in China » ? Page 12 P. 9 Nouveau Regard Les téléphones solaires débarquent Dater les films pour mieux les comprendre P. 15 Art de vivre P. 15 Art de vivre Le Mont-Blanc en chaise roulante, du rêve à la réalité International P. 2 International P. 2 Israël P. 4 La justice espagnole en croisade contre la torture en Chine L’avocat, Me Carlos Iglesias (deuxième à droite), et le dissident chinois Wei Jingsheng (centre), sont en compagnie de pratiquants de Falun Gong victimes de persécution. Ils portent plainte contre des hauts dirigeants chinois pour torture et génocide. Victor Liu/La Grande Époque Un autre regard sur les colons juifs en Cisjordanie L’impunité aux Philippines Interrogations autour de la « banque ADN » anglaise Économie P. 7

La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

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La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009 La version française du journal Epoch Times (Epoch.times.com) www.lagrandeepoque.com

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La Grande ÉpoqueUN REGARD NOUVEAU SUR UN MONDE EN ÉVOLUTIONUN REGARD NOUVEAU SUR UN MONDE EN ÉVOLUTION

EpochTimes.comWWW.LAGRANDEEPOQUE.COMWWW.LAGRANDEEPOQUE.COM

Epoch Times Paris Genève Bruxelles Londres Berlin New York Dublin Lima Taipei Tokyo... 1 700 000 exemplaires

ÉDITION 167

1 – 15 DÉCEMBRE 2009 • BIMENSUEL

BERKELEY, Californie – Parmi les cris de rassemblement, une foule

de plusieurs centaines d’étudiants, d’enseignants, d’employés, et de syn-dicalistes, a commencé à protester le 18 novembre devant le Wheeler Hall de l’université Berkeley en Californie – derrière un impressionnant cordon de policiers. Depuis près de deux semai-nes, la mobilisation ne faiblit pas pour protester contre la récente décision du doyen de l’université de Califor-nie d’augmenter de 32 % les frais de scolarité au premier semestre 2010.

Selon le personnel administratif, 3.800 étudiants n’ont pu accéder à leurs cours du fait de la mobilisation.

Pendant les trois premiers jours de grève, étudiants et employés syndi-qués ont formé des piquets de grève afi n de bloquer l’entrée de l’université. Les alarmes incendie retentissaient continuellement dans tous les bâti-ments du campus, s’ajoutant aux cris et aux slogans. L’alarme du bâtiment principal a tellement sonné qu’elle en est tombée en panne.

Lire la suite page 4

Grève massive à l’université de Berkeley en Californie

Dubaï, un riche émirat en faillite ?

La justice espagnole s’était déjà illustrée en demandant l’extradition du dictateur chilien Augusto Pinochet, en 1998. Plus récemment, elle a aussi été la première à enquêter sur des plaintes de génocide au Guatemala et au Tibet.

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URUGUAYURUGUAY

Un ex-guérillero à la tête de l’Uruguay.

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AMÉRIQUE DU SUDAMÉRIQUE DU SUD

La tension montre entre le Venezuela et la Colombie.

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ÉCONOMIEÉCONOMIE

Le risque climatique : un gouffre pour l’économie mondiale.

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JOUETS DE NOËLJOUETS DE NOËL

Les jouets « Made in China » ?

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► P. 9 Nouveau Regard

Les téléphones solaires débarquent

Dater les fi lms pour mieux les comprendre

► P. 15 Art de vivre► P. 15 Art de vivre

Le Mont-Blanc en chaise roulante, du rêve à la réalité

International P. 2

International P. 2

Israël P. 4

La justice espagnole en croisade contre la torture en Chine

L’avocat, Me Carlos Iglesias (deuxième à droite), et le dissident chinois Wei Jingsheng (centre), sont en compagnie de pratiquants de Falun Gong victimes de persécution. Ils portent plainte contre des hauts dirigeants chinois pour torture et génocide.

Victor Liu/La Grande Époque

Un autre regard sur les colons juifs en Cisjordanie

L’impunité aux Philippines

Interrogations autour de la « banque ADN » anglaise

Économie P. 7

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1 – 15 DÉCEMBRE 2009 ● La Grande Époque22 InternationalInternational www.lagrandeepoque.com

Dans un acte d’une extrême vio-lence, soixante-quatre personnes ont été assassinées aux Philippi-

nes le 23 novembre ; au moins 26 d’en-tre-elles sont des journalistes.

Des hommes armés pour la plupart non identifi és, dont deux policiers, sem-blent être les responsables, selon Repor-ters sans frontières (RSF). Certains ont été en relation avec le gouverneur de la province, un partisan de la présidente phi-lippine Gloria Arroyo. Les victimes ont été massacrées dans le sud de l’île de Minda-nao, et certaines victimes ont été décapi-tées, ajoute RSF.

Clothilde Le Coz, directeur de RSF à Washington D.C., explique que l’or-ganisation a un correspondant avec qui ils sont en contact. « C’est l’un des plus grands massacres de journalistes jamais vu », dit Mme Le Coz. « Nous adressons nos condoléances et notre sympathie à tous les journalistes aux Philippines, qui sont en état de choc après ce massacre épouvantable. »

« Cette fois, la violence aveugle de voyous travaillant pour des politiciens corrompus a entraîné un incompréhen-sible bain de sang », ajoute RSF dans un communiqué. « Nous réclamons une réaction forte de la part des autorités locales et nationales ».

Le massacre a eu lieu quelques heu-res après que 50 hommes armés menés par Andal Ampautuan Jr., le maire de Shariff Aquak (une municipalité de la province de Maguindanao), et un inspec-teur de police uniquement identifi é sous le nom de Dicay, ont kidnappé des mem-bres d’un grand convoi de partisans de M. Esmael Mangudadatu, un adversaire du clan Ampatuan qui voulait poser sa candi-dature pour devenir gouverneur.

Le convoi des partisans de Mangu-dadatu, accompagné de journalistes, se rendait au bureau électoral pour dépo-ser les documents nécessaires à sa can-didature. L’hypothèse la plus probable est que les hommes armés ont essayé de les empêcher d’atteindre leur desti-nation. La femme de Mangudadatu, ainsi que sa sœur et d’autres parents font par-tie des victimes.

Les assaillants ont violé, torturé et décapité certaines des victimes, dont les corps ont été retrouvés dans des fos-ses communes, indique RSF. Et si Andal Ampatuan Jr, le fi ls du gouverneur unani-mement désigné comme commanditaire du massacre, s’est rendu à la police le 26 novembre, rien ne dit que la volonté poli-tique de le punir – et au-delà de lui, son père, existera.

L’impunité comme normeLes Philippines ont une longue his-

toire d’impunité et d’attaques contre les journalistes, rappelle Erik Jensen, cher-cheur au Centre sur la Démocratie, le Développement et le Légalisme, de l’uni-versité de Stanford : « C’est la pire atta-que sur des journalistes de l’histoire des Philippines, et peut-être que les chiffres et la brutalité utilisée vont provoquer une réaction là où on n’a vu dans le passé que de l’inaction », suppose-t-il. « Un événe-ment comme celui-ci pourrait changer la donne, et cette tragédie pourrait être constructive. »

Pour Jensen, le risque de l’impunité demeure « en partie du fait de la fai-blesse des enquêtes dans le système cri-minel philippin, mais aussi à cause des accords politiques cachés ».

Jensen a vécu quatre ans aux Philip-pines en tant que représentant de la Asia Foundation.

Durant les huit dernières années, au moins 74 journalistes ont été tués aux Philippines, et seulement quatre coupa-bles ont été arrêtés, ce qui fait du pays l’endroit le plus dangereux au monde pour les journalistes, indique la Fédéra-tion Internationale des Journalistes (FIJ).

« Un massacre comme celui-ci… j’es-père que le gouvernement et les politi-ciens de Mindanao vont se réveiller », dit Jensen. « C’est au-delà de tout ce que nous avons vu dans le passé. »

La FIJ accuse pour sa part le gouverne-ment de Gloria Arroyo de ne pas avoir agi pour mettre fi n à la culture de l’impunité. « Le gouvernement Arroyo doit s’engager de façon claire à mener une enquête indé-pendante et effi cace sur ce massacre », demande le Secrétaire Général de la FIJ, Aidan White. « Les élections auront lieu dans six mois, les autorités doivent agir maintenant pour garantir la sécurité des journalistes dans le pays. »

Un jour de deuil national a été décrété par la présidente Gloria Arroyo : « Ce crime est trop grave pour ne pas éveiller la conscience de la nation ou de toute autre nation sur le sujet », indique-t-elle. « Ce n’est pas une simple lutte électorale entre clans opposés, c’est un acte d’inhu-manité suprême qui est une ruine pour notre nation. »

Jensen raconte que même si la presse philippine dans son ensemble est un peu en désordre, elle a vu émerger des jour-nalistes d’excellent niveau, qui ont le cou-rage d’agir et de faire leur métier bien que connaissant les dangers pour leur vie. « Je ne peux m’empêcher de penser que cela va les refroidir.»

Dolly Zulueta, rédactrice en chef d’un magazine manillais, enrage de voir « les politiciens traiter les journalistes ainsi ». Et pour l’écrivaine Norma Chikiamco, le massacre n’est qu’un élément « dans une stratégie de violence électorale : il reste tant de temps avant les élections et déjà cela a eu lieu, alors nous pou-vons déjà penser que cela va recom-mencer ».

Le 25 septembre à San Juan, aux Phi-lippines, des experts avaient assisté à une table-ronde fi nancée par le bureau de l’UNESCO à Jakarta, avec pour thème « l’impunité des crimes contre les journa-listes ». Depuis l’arrivée au pouvoir de Gloria Arroyo, plus de 1.000 exécutions extrajudiciaires ont eu lieu dans le pays. Gloria Arroyo a été réélue en 2004 et en 2007 grâce au soutien de la famille Andal Ampatuan, lors de campagnes qui ont fait respectivement 186 et 126 morts.

CHARLOTTE CUTHBERTSON

L’impunité aux PhilippinesQuelles suites après le massacre de 64 personnes par des proches de la présidente Arroyo ?

Un militaire philippin est aperçu à travers la vitre brisée d’un des véhicules qui ont servi à enterrer les victimes du massacre.

Jeoffrey Maitem/Getty Images

Ted Aljibe/AFP/Getty Images

Des chandelles allumées par familles et proches.

LONDRES— La banque de données ADN britannique s’est progressive-ment développée jusqu’à devenir

la plus grande au monde, mais pourrait connaître des « dérives fonctionnelles », affi rme un rapport qui commence à faire du bruit.

Le document de 104 pages intitulé « Rien à cacher, rien à craindre ? » recommande que la biobanque, qui con-tient plus de cinq millions d’ADN humains, soit régie par une charte venant du Par-lement britannique et régie par une auto-rité indépendante, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Le Parlement n’a en effet pas abordé la question des utilisations possibles de la banque d’ADN, ni celle des moyens de sa protection. Le gigantesque stock de matériel génétique s’est développé progressivement, d’après le professeur Jonathan Montgomery, président de la Commission de Génétique Humaine, auteur du rapport.

« En même temps il y a eu une dérive fonctionnelle qui a permis le stockage de l’ADN de plus en plus de gens, mais il n’est pas certain que ceci ait permis d’améliorer l’identifi cation de criminels », dit-il.

Le rapport demande un débat parle-

mentaire complet sur la « UK Biobank », une nouvelle législation, et un organisme indépendant pour la contrôler. Il s’ap-puie sur les déclarations d’un policier à la retraite qui indique que de nombreux poli-ciers de terrain arrêtent des personnes principalement pour prélever leur ADN et conserver leurs informations génétiques, qu’ils soient ou non reconnus coupables d’un délit ou d’un crime. Près de 8 % de la population anglaise serait représentée dans la base de données nationale.

Pour les auteurs, une partie de la res-ponsabilité est à chercher dans les séries TV mettant à l’honneur des services de police scientifi que, et indiquent que cette culture populaire a contribué à la percep-tion que l’ADN est l’outil ultime pour le succès des enquêtes.

Contrairement à cette perception géné-rale, indique le rapport, l’effi cacité de la base de données ne semble pas être à la hauteur des attentes, tout en rendant les enquêteurs de police excessivement dépendants des analyses génétiques.

Pour Jonathan Montgomery, les con-clusions favorables à la biobanque ADN ne sont pas statistiquement valables et jouent sur quelques exemples médiati-ques et à fort impact émotionnel. « Leur répétition, le fait qu’on les ramène tou-

jours sur la table, renforce l’attitude publi-que à ce sujet, comme s’il s’agissait de nouveaux cas. »

Un document interne du ministère de l’Intérieur britannique mentionne pour seule preuve de l’effi cacité de la banque ADN la déclaration d’une mère suite au meurtre de son enfant. Certains exem-ples utilisés médiatiquement pour prou-ver l’effi cacité de la banque se sont de plus avérés faux : L’association Liberty a ainsi établi que dans plusieurs d’entre eux, l’ADN n’avait pas été l’élément per-mettant d’identifi er les coupables.

« L’idiotie de tirer des conclusions générales à partir de cas particuliers, et l’utilisation d’une rhétorique factice… pour renforcer les croyances ne devraient pas remplacer les faits et le raisonne-ment » indique le rapport.

Celui-ci pose aussi la question des biais, la population noire étant propor-tionnellement quatre fois plus représen-tée dans la banque que le reste de la population.

L’association britannique des commis-saires de police (ACPO) a déclaré ne pas rejoindre cette analyse. Elle pointe le fait que le rapport ne fournit pas de preuve de ses affi rmations.

SIMON VEAZEY

Interrogations autour de la « banque ADN » anglaiseDes policiers retraités disent avoir réalisé des arrestations uniquement pour obtenir un échantillon ADN

La banque de données ADN britannique, insuffi samment cadrée juridiquement, connaîtrait des dérives.

Leon Neal/AFP/Getty Images

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La Grande Époque ● 1 – 15 DÉCEMBRE 2009 33InternationalInternationalwww.lagrandeepoque.com

MONTEVIDEO – « L’indépendance » de l’Uruguay face aux « ingéren-ces » du président vénézuélien

Hugo Chavez a eu beau être brandie par l’ancien président conservateur Luis Alberto Lacalle contre son adversaire de gauche au 2e tour de l’élection présidentielle, l’ex-gué-rillero José Mujica a largement remporté le scrutin du 29 novembre.

Candidat à 74 ans du Front élargi regrou-pant toutes les gauches, radicales et modé-rées, José Mujica, surnommé Pepe, avait déjà largement devancé le 25 octobre ses adversaires du 1er tour de la présidentielle : 48 % des suffrages, contre 29 % au Parti national (droite), appelé aussi Parti Blanco, mené par Luis Alberto Lacalle et 17 % au candidat de l’historique Parti Colorado (cen-tre droit), Pedro Bordaberry.

L’avantage d’entre 2 et 10 points octroyés par les sondages unanimes à José Mujica rendait inévitable sa victoire fi nale le 29 novembre selon la plupart des sociolo-gues consultés par les médias uruguayens. Le Front élargi conserve donc pour une nouvelle législature de cinq ans le pou-voir conquis pour la première fois en 2004 avec le social-démocrate Tabaré Vazquez, aujourd’hui président sortant. Comme lui, Mujica pourrait s’appuyer sur une majo-rité absolue parlementaire de gauche, renouvelée le 25 octobre, pour gouverner cet Uruguay d’à peine 3,4 millions d’habi-tants, grand comme quatre fois la Suisse à laquelle on l’a parfois comparé, c’est-à-dire petit à l’échelle sud-américaine.

Le « va-tout » de Luis Alberto Lacalle

Pour tenter de conjurer sa défaite annon-cée avec insistance, Luis Alberto Lacalle, 68 ans, a souvent attribué à José Mujica une pensée identifi ée à celle de Hugo Cha-vez et de la révolution cubaine. Il priait en fi n de campagne l’ex-guérillero de clamer publiquement, avant le 29 novembre, qu’il n’adhérerait pas à la Ve Internationale socia-liste qu’ambitionne de créer le président du Venezuela.

Le candidat conservateur insinuait à voix haute que son adversaire n’était peut-être pas le mieux placé pour défendre « l’in-dépendance nationale » lorsque Chavez commettait « l’ingérence » d’envoyer « une grande embrassade à Pepe », le désignant comme « prochain vainqueur de l’élection » présidentielle uruguayenne.

Luis Alberto Lacalle affi che le même nationalisme contre les « ingérences » en faveur de Mujica qu’il attribue à des person-nalités du Parti des travailleurs du président brésilien Lula da Silva et à des intellectuels « proches du couple présidentiel argentin », Cristina et Nestor Kirchner.

La presse conservatrice et les partisans de Luis Alberto Lacalle rappelaient avec rai-son que ni Mujica ni sa femme et aussi ex-guérillera, la sénatrice Lucia Topolansky, ne

se sont jamais repentis d’avoir tenté avec les tupamaros d’importer la révolution cubaine en attaquant par les armes la démocra-tie uruguayenne pourtant conduite alors, comme aujourd’hui, par un Parlement et un président élus.

Sur ce point sensible, José Mujica et Hugo Chavez sont sur la même longueur d’onde. Le leader bolivarien ne regrette en effet nullement sa tentative de coup d’État militaire du 4 février 1992. Il célèbre même chaque année l’anniversaire de cette date, imposé aux Vénézuéliens comme jour férié national, alors que c’est aussi un président et un Parlement élus qu’il prétendait renver-ser. Il leur reprochait une corruption - réelle et manifeste - mais après dix ans de pouvoir chaviste, le rapport 2009 de Transparency international vient d’attribuer au Venezuela, comme en 2008, le titre de pays le plus cor-rompu d’Amérique latine.

Assurant Hugo Chavez de sa « sym-pathie », José Mujica précise néanmoins récemment qu’il lui préfère le Brésilien Lula da Silva pour sa « philosophie » du dialo-gue et que s’il était élu à la présidence, il n’y aurait « ni expropriation ni aucune des sotti-ses commises au Venezuela ».

Fondées ou non, les spéculations sur une prochaine dérive autoritaire, style Chavez, d’une présidence qu’assumerait José Mujica ont contribué en pleine campagne électorale à conférer un énorme écho médiatique à la découverte fortuite d’un arsenal clandestin, le 31 octobre à Shangrila, station balnéaire située à 20 km de Montevideo.

Des révolutionnaires tou-jours présents

Au total, 704 armes courtes et longues, y compris des fusils de guerre M-16, FAL et AK-47, ainsi que 500 grenades, 200 kg de poudre et 110.000 cartouches ont été saisis. Une littérature marxiste les accompagnait dans la demeure d’un économiste nommé Saul Feldman. Se présentant chez lui après un début d’incendie signalé par des voisins, la police a été accueillie par l’économiste à coups de feu. Selon la version offi cielle, Saul Feldman, dont les activités clandesti-nes demeurent un mystère, a tué un policier et en a blessé deux autres avant, blessé lui-même, de se suicider.

Le Parti Colorado, par la voix de l’ex-pré-sident uruguayen Jorge Batlle, et le Parti national de Luis Alberto Lacalle ont prétendu

aussitôt que Saul Feldman avait noué des relations avec José Mujica et ses anciens tupamaros. Mais l’absence de preuves pour soutenir une telle affi rmation a apparem-ment empêché le candidat conservateur d’en retirer des dividendes électoraux. La manière dont ses partisans ont tenté d’utili-ser l’affaire lui a peut-être même porté pré-judice. Un comble alors que la lutte contre la criminalité, avec promesse d’y impliquer l’ar-mée, a été l’un des grands thèmes de cam-pagne de Luis Alberto Lacalle.

Les atouts de José MujicaL’ancien guérillero tupamaro José Mujica

s’est pour sa part présenté en continuateur du modéré Tabaré Vazquez, qui remettra le 1er mars 2010 l’écharpe présidentielle à son successeur, après avoir réduit de 34 à 20 % le taux de pauvreté, de 13 à 8 % celui du chômage, obtenant aussi un niveau d’inves-tissements étrangers jamais atteint aupa-ravant dans une économie qui continue à croître malgré la crise.

Une première mondiale symbolise peut-être cette réussite à laquelle contribua José Mujica comme ministre de l’Agriculture : l’Uruguay est devenu sous la première légis-

lature du Front élargi le seul pays de la pla-nète dont tous les élèves du cycle primaire de l’enseignement public, ils sont 362.000, ont reçu chacun gratuitement un ordinateur portable avec connexion wi-fi à Internet. Les étudiants du secondaire devraient béné-fi cier du même privilège à partir de 2010. Qu’une gauche latino-américaine démocra-tise à ce point l’accès à Internet donne pro-bablement, à Cuba, des sueurs froides aux frères Castro.

Face à cela, les messages forts du candi-dat conservateur – une étonnante, mais allé-chante, suppression de l’impôt sur le revenu et de l’impôt sur les retraites – n’ont pas porté. En 2009 et en Amérique du Sud, avoir été président avant le grand virage régio-nal à gauche et être de surcroît riche pro-priétaire terrien est moins rentable qu’avoir pour bagages, comme José Mujica, une ori-gine et un franc-parler paysans, une allergie au costume-cravate, une version Robin des Bois d’un passé de guérillero et de prisonnier de la dictature, ainsi qu’un sourire de grand-père du peuple d’apparence débonnaire.

LatinReporters.com

Avec La Grande Époque

José Mujica, grand favori de la présidentielleDéfaite de l’ancien président conservateur Luis Alberto Lacalle

presidencia.gub.uy

Depuis le 28 juillet dernier, les ponts diplomatiques sont cou-pés entre Colombie et Véné-

zuela. Dernier pas dans la montée des tensions entre les deux pays, la Colom-bie a refusé, samedi 28 novembre, d’en-voyer ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères en Équateur pour la réunion de l’Unasur (Union des Nations Sud-américaines), expliquant que dans le contexte actuel, des discussions « res-pectueuses » avec le Vénézuela étaient impossibles.

Bogota a décidé pendant l’été d’auto-riser l’utilisation par les États-Unis de sept de ses bases militaires, offi cielle-ment pour l’aider dans la lutte contre les narco-trafi quants. Caracas qui considère la décision comme une « déclaration de guerre » a annoncé cesser toute relation diplomatique avec la Colombie. Et, début novembre, Hugo Chavez a prévenu les Vénézuéliens qu’il fallait « se préparer à la guerre. »

L’ordre du jour de la rencontre de l’Unasur en Équateur le 28 novembre – en particulier discussion sur les ten-

sions entre Chili et Pérou sur un sup-posé espionnage militaire commandité par Santiago – a donc été éclipsé par les remous liés à l’absence colombienne.

Pour le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Nicolas Maduro, cité par l’AFP, celle-ci est « une énorme erreur et un acte de violence à l’encontre de

l’Unasur. »Quelques jours plus tôt, le 22 novem-

bre, son ministre adjoint, Arias Cárdenas avait indiqué que les médiations entre les deux pays ne pourraient se faire que via l’Unasur, excluant de facto une interven-tion de la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton.

« Il y a un problème entre la Colom-bie et l’Amérique du Sud ; il y a un pro-blème entre l’oligarchie colombienne et les changements de la région. Alors, des efforts de médiation ne sont pas néces-saires entre Colombie et Venezuela, sauf s’ils sont faits dans le cadre de l’Una-sur », expliquait le ministre à la télévi-sion Televen.

Le Venezuela annonce par ailleurs avoir arrêté des espions colombiens opé-rant sur son territoire, ce que démentent les responsables de la sécurité colom-biens. Et Hugo Chavez n’a pas fait men-tir son style en insultant le gouvernement colombien sur la télévision nationale :

« Leur ministre des Affaires étrangè-res dit que le Venezuela parle de guerre. Je ne peux parler comme je le souhaite-

rais car nous sommes en direct… vous, méprisable personne, de même que votre président, avez créé la honte de la Colombie ! »

« De tels mots sont déplorables et ne doivent pas exister entre nos chefs d’État d’Amérique Latine », a commenté le Secrétaire Général de l’OAS (Organi-sation des États sud-américain), José Miguel Insulza, cité par le journal El Uni-versal alors que les appels au calme se multipliaient, émanant en particulier du président brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva .

La Colombie a formellement annoncé son intention de porter plainte auprès de l’OAS suite à la destruction de deux ponts transfrontaliers par les militaires vénézuéliens, qui ont choisi de répondre par la voix du Général Eusebio Aguero, cité par l’AFP : « Nous empêcherons que des crimes soient perpétrés et utilisant ces pont illégaux pour le trafi c d’essence, de nourriture ou de drogue. Le gouverne-ment colombien sait que nous avons le droit de détruire ces ponts ».

AURÉLIEN GIRARD

Montée des tensions entre Venezuela et ColombieTroupes à la frontière et amabilités diplomatiques

Des soldats vénézuéliens se préparent à faire exploser un pont à la frontière avec la Colombie, dans la ville colombienne de Ragonvalia au Nord du département du Santander.

STR/AFP/Getty Images

L’ancien guérillero José Mujica.

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MARDI 8 DECEMBRE 2009 20h30

« CRESCENDO »duo de guitares

avec Danielle VILLARDet Luciano ROSSETTI

Au programme :JOHNSON – J.S BACH – VIVALDISCHEIDLER – PUJOL – ALBENIZ

GRANADOS – RIZZUTI – SATIE – RIVOAL

DIMANCHE 13 DECEMBRE 2009 17h00

Piano à 4 mains

avec Christel BARBERIet Jean-Pierre VARONE

Au programme :BRAHMS

SCHUBERTRACHMANINOV

CERN MEYRIN (terminus bus 56-CERN)

entrée B - bâtiment 500 - amphithéâtre

Entrée libreNos concerts sur notre site : www.concerts-cern.com

et sur les sites : www.whys.org et www.agendadegeneve.ch

EFRAT, Cisjordanie – À l’exté-rieur d’Israël, on les désigne par le terme générique de « colons ».

Mais en Israël, utiliser un seul mot pour décrire les Juifs qui habitent en Cisjorda-nie devient quelque peu imprécis ou, au mieux, incomplet.

C’est parce que les raisons qu’ont les colons pour habiter dans une zone tech-niquement occupée sont aussi variées que les colons eux-mêmes. Certains sont extrêmement religieux, certains sont natio-nalistes, certains croient simplement que c’est leur droit. Les modes de vie sont éga-lement différents, alors que les colonies vont de petits amoncellements de maisons à des villes de plus de 20.000 habitants.

Quelle que soit la raison ou le mode de vie, pour de nombreux habitants de ce ter-ritoire accidenté et à couper le souffl e, s’implanter en Cisjordanie (ou la Judée-Samarie comme ils l’appellent) est la réali-sation du rêve d’une vie.

Pour Sandra et Baruch Orman, qui ont quitté Baltimore (Maryland, États-Unis) pour Israël il y a un peu plus de deux mois, c’est le résultat de plusieurs années de planifi cation.

« Nous en avons parlé durant neuf ans », explique Mme Orman durant une promenade en montagne près de leur nou-velle maison en Cisjordanie. « Je crois que c’était la bonne chose à faire. Si tout le monde avait peur d’habiter ici, alors le peuple juif n’aurait nulle part où exister. »

Les Orman sont parmi les 23 familles qui ont récemment déménagé dans une petite ville, ou colonie, d’environ 7.000 personnes, appelée Efrat, en Cisjordanie. Pour la famille Orman, c’était aussi une question de qualité d’existence.

« La vie a-t-elle un prix ? », demande M. Orman. « Vous dites que c’est plus facile à Baltimore ? Évidemment que c’est plus facile à Baltimore. Pouvez-vous faire plus d’argent à Baltimore ? Évidemment que vous pouvez faire plus d’argent à Balti-

more. Mais il n’y a pas que ça [dans la vie]. »

La famille Orman a fait partie d’un comité d’accueil pour les « Olim », ces membres des familles immigrantes nou-vellement arrivées en Israël. L’évènement comprenait une courte randonnée au som-met d’une colline à l’extérieur d’Efrat, qui est revendiquée par la municipalité comme une partie originellement appartenant à la ville. Des négociations sont ouvertes avec le gouvernement israélien pour la cons-truction d’environ 2.500 nouvelles unités à cet endroit.

Sous le soleil de plomb de midi, les nou-veaux arrivants, les habitants actuels et les fondateurs de la ville ont dégusté le pain « pita » avec le « hummus » la purée de pois chiche, et ont dansé et célébré la vie à Efrat. Chaque nouvelle famille a reçu un certifi cat et un cactus pour commémo-rer leur arrivée avec un rappel des fonda-teurs d’Efrat qu’ils doivent être comme le « Sabra », le fruit du cactus, « piquant à l’extérieur et doux à l’intérieur ». Par exten-sion, le Sabra désigne aujourd’hui un Israélien né en Israël.

Plusieurs soldats israéliens munis de véhicules blindés et armés de fusils d’as-saut montaient la garde à proximité pour éviter les accrochages avec les habitants des villages arabes des environs.

Dans des endroits comme Efrat, les rai-

sons de l’expansion et de la construction sont autant pratiques, comme la pénurie de logements, qu’idéologiques. Certains se plaignent qu’il est pratiquement impos-sible de trouver un logement adéquat. Plu-sieurs résidents se réfèrent à Israël et à la Cisjordanie comme leur « berceau histori-que » et considèrent que la construction est une manière naturelle de revendiquer leur territoire.

Pour Marcy Stein et son époux Jeremy, qui sont venus de Silver Spring (Maryland, États-Unis) il y a près de deux ans, démé-nager à Efrat était inévitable.

« C’est un retour à la maison », com-mente Mme Stein sur la vie dans la région. Le couple et ses deux enfants avaient songé à déménager en Israël depuis long-temps, mais avaient toujours trouvé des raisons pour ne pas le faire. Lorsque la famille a fait le grand saut, ses attentes ont été dépassées.

« C’est une question d’identité, ce n’est pas une affaire religieuse », mentionne Mme Stein.

Pour les Orman, les Stein et les autres

familles d’Efrat, les questions politiques entourant leur mode de vie ne leur échap-pent pas, mais elles ne les défi nissent pas

complètement pour autant. Pour eux, habi-ter là est un rêve qui se réalise.

GENEVIEVE LONG

Un autre regard sur les colons juifs en Cisjordanie

Des soldats israéliens assurent la sécurité des résidents d’Efrat. En arrière-plan, la ville de Bethléem.

Baruch et Sandra Orman se promènent en montagne près de la ville d’Efrat, en Cisjordanie.

Genevieve Long/La Grande Époque

Genevieve Long/La Grande Époque

Suite de la première page

Liz Perlman, une représentante de la Fédération américaine d’Etat, de comté et des employés municipaux (l’ AFSCME), une organisation qui représente les agents de sécurité du campus, a indiqué que ceux-ci s’étaient également mis en grève pour soutenir les étudiants, 38 personnels de service ayant été licenciés en raison des restrictions budgétaires de l’univer-sité.

« Les grévistes veulent que leurs voix soient entendues et que soit montré où l’administration dépense l’argent », expli-que Mme Perlmann. « Tant qu’ils seront 400 ou 500 personnes à manifester, la police réfl échira à deux fois avant d’agir », a t-elle ajouté.

De nombreux étudiants interrogés disent soutenir la grève, sans forcément y partici-per eux-mêmes. Matt Koh, étudiant spé-cialisé en biologie cellulaire et moléculaire,

regrette par exemple que les demandes des grévistes ne soient pas assez claires

pour apporter une solution à l’augmenta-tion des frais de scolarité et à la diminution

du nombre d’enseignants.Le 21 novembre, les forces de police de

Berkeley ont cerné les manifestants qui avaient envahi les locaux, conduisant à plusieurs arrestations.

« La situation est vraiment grotesque », s’indigne Anne Smock, membre du dépar-tement de français de la faculté. « La réti-cence du public à payer les impôts, celle des législateurs à les prélever, et la réti-cence de l’université à résoudre la situa-tion heurtent les plus faibles », dit-elle. « Des employés qui travaillent ici depuis 20 ou 30 ans ont été renvoyés », ajoute-t-elle.

Sans soutenir l’occupation des bâti-ments universitaires, Mme Smock a pris part aux manifestations afi n de soutenir ces étudiants car beaucoup d’entre eux sont « sérieusement engagés » dans la grève.

En raison de la crise budgétaire de l’édu-cation, les campus des universités califor-

niennes ont procédé à des réductions du nombre d’inscriptions globale ainsi que de celles des étudiants de couleur, opérant des coupes franches dans le budget d’en-cadrement et d’administration du campus, selon le site Internet ucstrike.com dédié au mouvement lancé par plusieurs campus universitaires depuis la première grève du 24 septembre dernier.

Kriss Worthington, membre du Conseil de la ville de Berkeley, considère que l’uni-versité est « irresponsable vis à vis des étudiants et du personnel », et qu’il y a un besoin d”être « mieux organisés et plus effi caces. » Pour le conseiller municipal, l’origine du problème est la mollesse des dirigeants de l’université qui n’ont pas mis assez d’efforts pour convaincre l’État cali-fornien de s’attaquer aux diffi cultés budgé-taires du prestigieux campus. Les campus de l’UCLA et UC Santa Cruz sont aussi mobilisés.

VICKY JIANG

« C’est une question d’identité, ce n’est pas une affaire religieuse ».

Grève massive à l’université de Berkeley en CalifornieLes étudiants occupent les locaux en protestation à l’augmentation des frais de scolarité et des licenciements de personnel.

La police monte la garde devant le Wheeler Hall.

Vicky Jiang/The Epoch Times

Page 5: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

Le premier procès civil concernant le lait contaminé en Chine, initiale-ment prévu pour le 10 novembre,

a été subitement ajourné par la justice chinoise. Aucune nouvelle date n’a été annoncée à ce jour.

Zhao Lianhai, organisateur d’un groupe de parents de victimes du lait contaminé à la mélamine, dit être sûr que l’ajourne-ment est lié à son appel en ligne pour que les parents de victimes et autres avocats assistent au procès. Pour lui, le régime a ajourné le procès pour « fl échir ses mus-cles ». Les parents de victimes ont été outrés par la décision du tribunal, qui n’a par ailleurs fourni aucune explication à l’ajournement.

Cela fait plus d’un an à présent que l’affaire du lait contaminé a été rendu publique. À ce jour, quatre plaintes seule-ment ont été acceptées par les tribunaux. Deux des cas l’ont été dans la province du Hebei, où le tribunal a refusé d’enta-mer un procès et a forcé les deux parties à passer par une médiation.

Le matin du 6 novembre, l’avocat des plaignants, Peng Jian, a reçu l’avis de l’ajournement du procès par le tribunal de Daxing. Zhao Lianhai, organisateur du Regroupement des Familles d’Enfants

atteint de Calculs Rénaux, est persuadé que la décision du tribunal le visait.

« Après que j’ai mis en ligne des avis [invitant les familles de victimes à venir au procès], le gouvernement a craint que trop de personnes viennent et qu’ils n’ait plus les choses en main. C’est la pre-mière affaire civile [sur la question du lait contaminé] demandant une réparation. J’avais espéré que les familles de victi-mes uniraient leurs forces, assisteraient au procès et exprimeraient leur soutien », confi e Zhao.

L’affaire avait en outre reçu une large couverture médiatique, ce qui d’après Zhao est l’une des raisons de l’ajour-nement. « Ils espèrent faire traîner l’af-faire un certain temps, et puis tout d’un coup voudront tenir un procès à la hâte », révèle t-il.

Zhao est déçu et en colère contre l’in-gérence du gouvernement dans une affaire de droits des consommateurs. D’après lui les parents de beaucoup de victimes planifi aient d’assister au procès et ont été très déçus par l’ajournement.

La femme de Hou Rongbo, mère d’un enfant mort après avoir consommé ce lait contaminé, a exprimé son désespoir suite à l’ajournement du procès. Elle a expli-

qué comment avec son mari, ils avaient à plusieurs reprises quitté leur maison du Shandong pour partir à Pékin soutenir les plaignants demandant justice. À chaque voyage, les autorités les ont arrêtés.

« Mon mari et moi avons essayé d’aller à Pékin à plusieurs reprises, mais nous avons été arrêtés. Nous avons dépensé énormément d’argent. Je n’ai aucune idée d’une prochaine date pour le procès. L’affaire du lait contaminé a été révélée depuis plus d’un an. En tant que parents, nous avons tellement souffert, et pour-tant nous n’avons aucun moyen de les poursuivre en justice. Chaque fois que je pense à mon enfant, mon cœur est dou-loureux. Je suis tellement en colère, mais je n’ai aucun moyen d’agir. »

L’avocat Peng stipule que le tribunal n’a pas fourni d’explication à l’ajourne-ment du procès. Lui aussi pense que c’est lié aux annonces en ligne de Zhao.

Selon Peng, même si la décision du tri-bunal n’est pas illégale, c’est une rareté. « Le tribunal m’a seulement dit d’attendre un nouvel avis. Généralement lorsqu’on fi xe la date d’un procès, il est très rare de la changer. C’est même plus inhabi-tuel lorsque cela concerne une affaire civile. »

Peng d’ajouter que la cour a accepté l’affaire depuis plus de quatre mois main-tenant et que lui aussi se sent impuissant dans cette situation.

En juillet 2009 cinq familles de victi-mes du lait contaminé à Pékin ont intenté des procès à Daxing, Shunyi, Xuanwu, Xicheng et auprès des tribunaux fédéraux de Fengtai. Seuls deux de ces cas ont été acceptés. Les trois autres affaires n’ont pas reçu de réponse.

Les parents ont préféré poursuivre l’af-faire en justice devant un tribunal civil parce que la compensation proposée ini-tialement par les autorités était trop fai-

ble. Quelques autres parents d’enfants morts d’avoir consommé le lait contaminé ont réclamé plus d’un million de yuans de réparation, mais ils ont dû retirer leur plainte car on leur demandait des frais de justice exorbitants.

En janvier 2009 le ministère chinois de la Santé a annoncé qu’environ 296.000 enfants en Chine avaient été affectés par le lait contaminé. Le gouvernement a reconnu six décès. Depuis lors, aucun nouveau rapport offi ciel ou déclaration n’a été publié.

FENG RIYAORadio Free Asia

La Grande Époque ● 1 – 15 DÉCEMBRE 2009 55ChineChinewww.lagrandeepoque.com

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La justice espagnole s’était déjà illustrée en demandant l’extradi-tion du dictateur chilien Augusto Pinochet, en 1998. Plus récem-ment, elle a aussi été la première à enquêter sur des plaintes de génocide au Guatemala et au Tibet.

MADRID – Après une enquête de deux ans, un juge espagnol a estimé recevables les accusations

de génocide et de torture déposées contre cinq hauts fonctionnaires du Parti commu-niste chinois (PCC) pour leur rôle dans la persécution des membres du mouvement bouddhiste Falun Gong en Chine.

C’est la première fois qu’un tribunal con-sidère la campagne de persécution contre le groupe comme cadrant légalement dans la défi nition de génocide. Si les accusés se trouvaient en Espagne, la cour pourrait les appeler à comparaître.

« Cette décision historique d’un juge espagnol signifi e que les dirigeants du Parti communiste chinois responsables de crimes brutaux sont maintenant à un pas de plus d’être traduits en justice », a déclaré Carlos Iglesias, l’avocat des plai-gnants.

Entre 2003 et 2007, 15 victimes de la persécution ont déposé des plaintes cri-minelles contre chacun des cinq fonction-naires, conformément à une loi espagnole qui permet aux individus ou à leurs avocats d’entamer des poursuites privées.

Le 11 novembre, Me Carlos Iglesias a reçu une lettre de la Cour nationale de Jus-tice indiquant que les accusations de géno-cide et de torture étaient acceptées.

Parmi les personnalités accusées, l’ex-dirigeant du PCC, Jiang Zemin. Jiang Zemin est en général considéré comme l’instigateur et le principal architecte de la campagne lancée en 1999 pour « éra-diquer » le Falun Gong. Selon les sta-tistiques du régime chinois à l’époque, environ 70 à 100 millions de personnes pratiquaient cette discipline qui allie exer-cices énergétiques et enseignements spi-rituels.

Pour mettre en œuvre la décision de Jiang Zemin d’anéantir le groupe, les médias d’État, l’appareil policier et le réseau de « camps de rééducation par le travail » ont été mobilisés.

Organisations de défense des droits de l’homme et médias ont depuis documenté l’utilisation systématique de la torture pour forcer les membres du Falun Gong à renoncer à leur croyance. Selon le Falun Gong lui-même, plus de 3.000 personnes ont été tués en détention depuis 1999.

« Les protagonistes du génocide et de la torture feront face à deux procès », expli-que Me Iglesias. « Le premier devant les tribunaux et le deuxième devant l’histoire, pour avoir commis la plus grande de toutes

les atrocités : la persécution de millions de personnes dont l’intention n’est que d’amé-liorer leurs qualités morales et spirituelles et de cultiver des valeurs universelles. »

Fait également face aux accusations de génocide et de torture dans le pro-cès espagnol : Luo Gan, ancien chef du Bureau 610, une agence extrajudiciaire mise sur pied pour coordonner la cam-pagne contre le Falun Gong. Des avo-cats chinois ont comparé le Bureau 610 à la Gestapo de l’Allemagne nazie par la nature de ses opérations, la brutalité de ses méthodes et son statut au-dessus de toute juridiction.

Les trois autres accusés sont Bo Xilai, actuel secrétaire du Parti à Chongqing et ex-ministre du Commerce, Jia Qinglin, le n° 4 du Parti, et Wu Guanzheng, chef d’un comité interne disciplinaire du Parti. Les accusations contre ces derniers sont basées sur leur participation active à la campagne anti-Falun Gong pendant leur mandat comme respectivement responsa-bles des provinces du Liaoning, de Pékin et du Shandong .

Selon la preuve présentée devant la cour, il a été rapporté que Jia Qinglin a pro-noncé des discours pressant les fonction-

naires subalternes de persécuter le Falun Gong. Il a félicité les forces de police pour leur « réussite » dans « le combat » con-tre la pratique spirituelle. En 2002, il a fait de cette campagne une des cinq priorités de Pékin.

Un article du Wall Street Journal écrit en 2000 explique par exemple comment les pénalités fi nancières et les pressions politiques imposées par Wu Guanzheng sur ses subordonnés ont incité les auto-rités de la ville de Weifang à torturer – et parfois tuer – les résidents qui pratiquaient le Falun Gong.

Étapes suivantesSelon Me Iglesias, chacun des cinq diri-

geants recevra une lettre requérante du juge Ismael Moreno par voie diplomatique. La lettre inclura plus de 20 questions con-cernant l’implication de l’individu dans la persécution du Falun Gong et sera écrite en espagnol et en chinois. Un manque-ment à répondre aux questions inciterait le juge Moreno à émettre des mandats d’ar-rêt internationaux. Me Iglesias a fait savoir que les accusés auraient entre quatre et six semaines pour répondre.

Le juge Moreno a enquêté sur le cas

durant deux ans, à la suite d’une décision de la Cour constitutionnelle en juin 2006 qui ordonnait aux cours espagnoles d’ac-cepter ce type de plainte, en vertu d’une loi leur permettant d’exercer une juridiction universelle. Ce principe légal permet aux cours espagnoles d’entendre des causes de génocide et de crimes contre l’humanité quelqu’en soit le lieu où ils se sont produits et quelque soit la nationalité de l’accusé.

Les preuves considérées par le juge au cours de son enquête incluent les témoi-gnages écrits de quinze pratiquants de Falun Gong ainsi que sept témoigna-ges oraux. Le juge s’est aussi basé sur des rapports d’Amnesty International, de Human Rights Watch, de Human Rights Law Foundation et du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies pour en arriver à sa décision, mentionne Me Iglesias.

« L’application de la juridiction univer-selle amène maintenant ce cas à un stade décisif et démontre que le système judi-ciaire espagnol défendra les victimes d’un génocide qui se produit en Chine au 21e siècle, et qu’il n’y aura pas d’impunité pour ces crimes », relève-t-il. « Lorsque quel-qu’un commet le crime de génocide ou de torture, c’est un crime contre la com-

munauté internationale et pas seulement contre les citoyens chinois. L’Espagne émerge en tant que défenseur des droits de l’homme et de la justice universelle ».

Cette nouvelle procédure illustre à la fois une tendance plus générale en Espagne et l’accroissement de l’effort des membres du Falun Gong et de leurs avocats pour obte-nir réparation à l’extérieur de la Chine. Le Falun Gong a intenté plus de 70 poursuites judiciaires dans au moins 30 pays.

Me Iglesias affi rme que les plaignants pourraient demander que des mandats d’arrêt internationaux pour crimes soient immédiatement émis contre les accusés. « En Espagne, vous ne pouvez pas avoir un procès sans que les accusés soient pré-sents », a-t-il fait savoir. Si les accusés ne voyagent pas en Espagne, le système judi-ciaire travaillera de pair avec d’autres pays ayant des traités légaux avec l’Espagne afi n de les extrader s’ils s’y rendent.

« Nous devons être vigilants lorsqu’ils voyagent », a souligné Me Iglesias. « La justice et les avocats n’arrêteront pas – ils iront frapper à la porte des criminels. »

Zulema Núñez en Espagne a contribué à ce reportage.

CHARLOTTE CUTHBERTSON

La justice espagnole en croisade contre la torture

L’avocat, Me Carlos Iglesias (deuxième à droite), et le dissident chinois Wei Jingsheng (centre), sont en compagnie de pratiquants de Falun Gong victimes de persécution. Ils portent plainte contre des hauts dirigeants chinois pour torture et génocide.

Victor Liu/La Grande Époque

Ajournement du procès du lait contaminé

Page 6: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

Construit pour être un symbole du modernisme en Chine et vanté par le régime comme un succès social

et économique, le barrage hydroélectri-que des Trois Gorges enjambe le fl euve Yangtze dans la province de Hubei au cen-tre de la Chine. Il s’agit du projet hydroélec-trique le plus grand et le plus controversé de toute l’histoire. Il a été l’objet de débats animés depuis des décennies, son impact étant controversé depuis la proposition de départ qui date des années 1980.

Ce projet a été marqué par une corrup-tion massive, des coûts exorbitants cou-plés à des problèmes technologiques et de graves violations des droits des popula-tions locales. Le barrage a provoqué l’inon-dation de nombreux sites archéologiques et culturels et la délocalisation d’environ 1,24 million d’habitants, auxquels s’ajoutent des problèmes écologiques signifi catifs, notam-ment des risques accrus de glissements de terrain.

Durant les études qui ont précédé le pro-jet, les deux-tiers des délégués ont voté pour le projet, et le barrage des Trois Gor-ges a été approuvé offi ciellement par le Congrès du Peuple en 1992. Le prix du bar-rage est monté en fl èche : approuvé pour 57 milliards de yuans (5,6 milliards d’euros), son prix fi nal a été de 180 milliards de yuans (plus de 17,6 milliards d’euros). Des fonc-tionnaires prétendent maintenant qu’ils vont avoir besoin de 100 milliards de yuans sup-plémentaires (près de 10 milliards d’euros) pour gérer les problèmes causés par le bar-rage.

Parmi ces problèmes, la pénurie d’eau en Chine. « Il y a eu beaucoup moins de pluie et beaucoup plus de sécheresses, ainsi qu’une augmentation des maladies », expli-que George Davis, médecin spécialiste des maladies tropicales à la faculté de médecine George Washington, qui a travaillé pendant 24 ans sur le bassin du fl euve Yangtze et ses provinces limitrophes. « S’agissant des

changements climatiques, il est évident que la construction du barrage des Trois Gorges et de son réservoir est à l’origine de tous les changements. »

En 2009, cependant, le Parti commu-niste chinois a fait la promotion du barrage comme étant un progrès majeur marquant ses 60 ans de règne, sur lequel l’Etat chi-nois aurait « économisé 20 milliards de yuans ».

Wang Weiluo est un des ingénieurs chi-nois qui a participé à l’étude de faisabilité du projet dans les années 1980. Docteur en planifi cation de l’utilisation des terres, il tra-vaille actuellement en Allemagne. Dans son ouvrage Fortune and Misfortune, Wang cri-tique de nombreux aspects de ce chantier

gigantesque, tels que le contrôle des fl ux, la navigation et les fonctions hydroélectri-ques. Lors d’une interview récente par la radio Sound of Hope, Dr Wang a révélé qui étaient les vrais bénéfi ciaires du barrage des Trois Gorges : « Le coût de la proposi-tion soumise au Comité National du Peuple [dans les années 80, ndlr] a été volontaire-ment minimisé pour être approuvé », rap-pelle-t-il, pointant sur l’utilisation ultérieure fallacieuse des notions d’investissement « statique » et « dynamique » pour tenter de justifi er par le remboursement d’intérêts d’emprunt le triplement du coût de construc-tion du barrage. Cependant les autorités n’auraient en réalité « pas emprunté l’ar-gent. Tout le projet a été fi nancé avec un

impôt spécial appelé ‘Fonds de Construc-tion des Trois Gorges’ ».

Le Fonds de Construction des Trois Gorges a été mis en place sans avoir été soumis ni approuvé. Depuis 1992, les con-tribuables de tout le pays paient un impôt additionnel par kwatt/heure d’électricité pour participer aux coûts du barrage des Trois Gorges. L’impôt était fi xé au départ à 0,003 yuans par kwatt/heure, et est passé à 0,007 en 1996. Durant les seize ans qu’a duré le projet, le peuple chinois a ainsi payé plus de 90 milliards de yuans (près de 9 mil-liards d’euros).

A ce propos, Dr Wang dit : « D’après le rapport d’audit de 2007 par le Bureau d’audit national, 280 millions de yuans

(27,4 millions d’euros) sur les 9,6 milliards de yuans (941 millions d’euros) alloués en 2004 et 2005 ont été détournés par les auto-rités locales. Ce projet colossal est devenu un trou noir de corruption. La relocalisation des populations a coûté 70 milliards (près de 7 milliards d’euros) et chaque habitant aurait dû recevoir 40.000 yuans (3.922 euros). Cependant chaque migrant n’a reçu que 5.000 (490 euros) à 8.000 yuans (785 euros). Où est parti l’argent manquant ? Cela reste un mystère. Le régime commu-niste n’a pas le courage de l’avouer aux 150 millions de migrants, car il leur doit beau-coup trop d’argent. »

D’après les médias chinois, le canton de Wushan, proche du barrage des Trois Gor-ges, a détourné en moyenne 30 millions de yuans de fonds publics par an. Autre exem-ple de détournement, Jin Wenchao, chef de l’entreprise de développement écono-mique des Trois Gorges qui visait à four-nir des services d’aide au projet, a disparu en emportant avec lui 1,2 milliard de yuans (117 millions d’euros). Les Chinois n’ont pas fi ni de payer les coûts d’un barrage qui a à jamais défi guré le plus grand fl euve de Chine.

TANG YING

Suite du septième commentaire

Il y avait ce professeur d’université qui menait une vie de famille heureuse, mais lui et sa famille ont vécu une tragédie pendant le processus de rectifier les droitiers. En effet, à l’époque du mou-vement anti-droitier cette femme qui allait devenir son épouse sortait avec quelqu’un qui était consi-déré comme droitier. Cette personne a alors été envoyée dans une région reculée et a beaucoup souffert. Parce qu’elle était trop jeune pour le sui-vre, elle a dû le quitter pour épouser ce profes-seur. Mais lorsque son premier amour est revenu dans leur ville natale, la femme, alors mère de plu-sieurs enfants, n’avait aucun autre moyen pour se repentir de sa trahison du passé et, se sen-tant coupable, elle a insisté pour divorcer de son mari. À cette époque le professeur avait plus de 50 ans ; il n’a pas supporté ce brusque revire-ment et en a perdu la tête. Il a retiré tous ses vête-ments et a couru partout pour trouver un endroit où recommencer une nouvelle vie. Finalement sa femme les a quittés, lui et ses enfants. La sépara-tion douloureuse décrétée par le Parti ne peut pas être dédommagée, c’est une maladie sociale incu-rable qui ne peut que remplacer une séparation par une autre.

La famille est l’unité de base de la société chi-noise. C’est aussi la dernière défense de la cul-ture traditionnelle face à la culture du Parti. C’est pourquoi le dommage causé à la famille est le plus cruel de l’histoire des crimes du PCC.

Parce que le PCC monopolise toutes les res-sources sociales, lorsqu’une personne est con-sidérée comme opposée à la dictature, il ou elle va immédiatement faire face à une crise de sub-sistance, elle est accusée par tout le monde et réduite à perdre sa dignité. Traités injustement, la famille est le seul point d’ancrage qu’ont ces inno-cents pour être consolés. Mais la politique du PCC de s’impliquer de la sorte a empêché les membres d’une même famille de se réconforter mutuelle-ment au risque d’être qualifiés eux-mêmes d’op-posants à la dictature. Zhang Zhixin par exemple a été forcée de divorcer. Pour beaucoup de gens, la trahison des membres de leur famille – par dénon-ciation, par querelle ouverte ou critique publique – était le coup de grâce qui les anéantissait. C’est à cause de cela que beaucoup se sont suicidés.

VI. Les schémas du meurtre et ses conséquences

1. L’idéologie meurtrière du PCC

Le PCC s’est toujours vanté d’être talentueux et créatif dans son développement du marxisme-léni-nisme, mais la vérité est que le PCC a fait preuve de créativité en déployant une perversité sans précé-dent dans l’histoire et même dans le monde. Il utilise l’idéologie communiste d’unité sociale pour tromper le public et les intellectuels. Il utilise la foi ébranlée par les sciences et les technologies pour promou-voir l’athéisme absolu. Il utilise le communisme pour rejeter la propriété privée et il invoque les théories et les pratiques de Lénine de révolution violente pour diriger le pays. Il a aussi utilisé et renforcé la plus mauvaise partie de la culture chinoise, celle qui va à l’encontre des traditions chinoises.

Le PCC a inventé une théorie complète et une structure de « révolution » et de « révolution cons-tante » sous la dictature du prolétariat ; il a utilisé ce système pour changer la société et assurer la dicta-ture du Parti. Sa théorie a deux composantes - une base économique et une superstructure sous la dic-tature du prolétariat. La base économique détermine la superstructure, alors que la superstructure agit à son tour sur la fondation économique. Afin de ren-forcer la superstructure, et tout particulièrement le pouvoir du Parti, il doit d’abord commencer la révo-lution de la fondation économique.

Pour en savoir plus : Les neuf commentaires sur www.lagrandeepoque.comVersion audio disponible sur le site de la radio Son de l’Espoir www.sondelespoir.org

64.266.558 Chinois ont démissionné

du Parti après avoir lu les Neuf commentaires sur le Parti Commu-niste. Ce mouvement de démissions

reste pour le peuple un moyen d’ex-

pression non violent, apolitique et sans

précédent dans la société chinoise.

La Grande Époque publie un extrait

traduit de cette série éditoriale chinoise

dans chacun de ses numéros.

1 – 15 DÉCEMBRE 2009 ● La Grande Époque66 ChineChine www.lagrandeepoque.com

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Où est passé l’argent du barrage des Trois Gorges ?« Chaque habitant déplacé aurait dû recevoir 40.000 yuans. Cependant chaque migrant n’a reçu que 5.000 à 8.000 yuans. Où est parti l’argent manquant ? Cela reste un mystère. »

Le barrage des Trois Gorges en Chine dans la province centrale de Hubei.AFP/AFP/Getty Images

En octobre, dans le cadre d’un procès contre deux policiers, une cour chinoise a inventé

un nouveau terme judiciaire, en les jugeant cou-pables du « viol temporaire » d’une lycéenne ; ils ont ainsi écopé de peines légères.

Le 19 juin, les deux policiers avaient emmené au restaurant deux lycéennes qui venaient de pas-ser leur examen. Ils ont tous beaucoup bu, et l’une des étudiantes, Mlle Chen, était très ivre, d’après un article du China News Service daté du 29 octo-bre. Les policiers l’ont emmenée dans un hôtel sous prétexte de la ranimer, mais l’ont ensuite vio-lée pendant qu’elle était inconsciente.

Les policiers se sont rendus par la suite et ont été jugés. La cour du comté de Huzhou du district de Nanxun, dans la province de Zhejiang, a rendu un verdict selon lequel les deux policiers étaient coupables de viol, mais ont prononcé une peine légère de trois ans de prison, au prétexte qu’ils avaient commis un « viol temporaire » sans « pré-méditation », d’après les médias d’Etat chinois.

Des blogueurs chinois et analystes ont été pro-fondément choqués par ce jugement.

Un étudiant en droit de la faculté de Zhongshan et professeur associé Lize Xia, explique au Jour-nal du Soir de Yangcheng que le point clef de ce procès est la présence des deux policiers sur la scène du crime. Il s’agit donc d’un viol collectif, et les policiers auraient dû être condamnés à dix ans de prison selon la loi chinoise.

Liao Heyu, blogueur très populaire, remet en question le fondement légal des qualifi catifs de « viol temporaire » . « Cela signifi e-t-il qu’un viol pourrait être considéré comme ‘formel ou infor-mel’ ? Selon une telle ‘logique’, on pourrait alors parler de ‘meurtre temporaire’, de ‘cambriolage temporaire’, d’‘alcoolisme temporaire au volant’, et de ‘vol temporaire’… Il est aisé d’imaginer que sous ‘l’ère du temporaire’, tous les criminels rece-vraient des peines légères en raison de la nature ‘temporaire’ de leur crime.»

D’après un article tiré du Journal du Soir de Wuhan daté du 6 novembre, la cour intermédiaire de Huzhou a décidé de réviser son jugement ; mais aucune date n’a été fi xée…

WEN HUA

Une cour chinoise invente un nouveau terme : « le viol temporaire »

Page 7: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

La Grande Époque ● 1 – 15 DÉCEMBRE 2009 77ÉÉconomieconomiewww.lagrandeepoque.com

... ON EN PARLE ...

Les trois responsables monétaires de la zone euro, Jean-Claude Trichet,

Jean-Claude Juncker et Joaquin Almu-nia, ont passé un message sur la politique de taux de change du yuan aux autori-tés chinoises lors de leur rencontre à Nan-kin ce dimanche. « Une réévaluation du yuan serait ‘opportune’ », a déclaré le pré-sident de la Banque centrale européenne à la presse. Les partenaires commerciaux européens sont fortement pénalisés par l’arrimage fi xe du yuan sur le dollar faible décrété par les autorités chinoises à l’été 2008 : la monnaie chinoise est maintenue à un niveau artifi ciellement bas et l’euro fort pèse sur les exportations et freine la reprise économique dans l’Union. L’Eu-rope sera-t-elle entendue ? Probablement pas. La Chine a tout intérêt à garder le yuan faible pour accroître sa part de mar-ché mondial et accumuler des réserves de changes. En tout cas, suite aux discus-sions, pas de calendrier prévu pour appré-cier le yuan.

Par Lauren Smith

Depuis le 2 novembre, la Mairie de Paris accorde une subvention pour les

vélos à assistance électrique (VAE) neufs et homologués, sur une base de 25 % du prix d’achat, avec un plafonnement à 400 euros. Cette initiative mérite d’être saluée, car le VAE est sans doute un moyen de transport individuel urbain promis à un bel avenir. Il cumule en effet beaucoup d’avan-tages : ses batteries électriques se rechar-gent simplement sur une prise électrique de 240 V, et la Mairie de Paris leur accorde un accès gratuit aux bornes de recharge de la capitale. Par ailleurs, le VAE est un moyen de transport silencieux, propre (aucune émission de CO2), et l’assistance électri-que réduit les efforts de pédalage par rap-port au vélo classique, en particulier dans les côtes et au démarrage. Enfi n, cette sub-vention représente aussi un soutien à l’in-novation technologique des constructeurs et des industriels. Alors, « maintenant qu’on y ajoute l’argument du prix, n’hésitez plus, passez à l’électrique ! ».

Pour quand le renchérissement du yuan ?

Coup de pousse parisien au vélo à assistance électrique

« Que révèle le séisme fi nancier et bour-sier qui nous secoue aujourd’hui ? ».

Qu’elle soit posée par un économiste ou un politique, cette question suscite générale-ment des réfl exions sur les bonus exagérés des traders, l’emploi sacrifi é sur l’autel des profi ts, ou l’Etat au secours de la croissance subitement disparue.

Mais lorsque Michel Serres s’en empare à l’occasion de son nouvel ouvrage Temps des crises (aux éditions Le Pommier), la réponse prend un tout autre sens. L’auteur passe en revue les deux cents ans d’his-toire récente au cours desquels la popula-tion mondiale est passée de 1 à 7 milliards avec une proportion d’urbains évoluant de 3 % à plus de 50 % et une espérance de vie de 30 à 80 ans. Parallèlement l’homme est devenu 1.000 fois plus mobile et Inter-net lui permet d’accéder instantanément à l’ensemble du savoir collectif. Mais le para-doxe est que nos institutions n’ont pas évo-lué, alors que se présente une rupture profonde où la planète, que l’auteur appelle la Biogée, devient un acteur essentiel de la scène politique et économique. En résumé, « si nous vivons une crise, au sens plein du terme, aucun retour en arrière n’est possi-ble. Il faut donc inventer du nouveau ».

Temps des crises, nouvel ouvrage de Michel Serres

Dubaï, un riche émirat en faillite ?

L’émirat de Dubaï a annoncé le 25 novembre que la société immobilière Nakheel est incapa-ble de rembourser d’ici le 14 décembre une obli-

gation islamique (sukuk) d’un montant de 3,5 milliards de dollars et qu’elle reporte ce remboursement au 30 mai 2010.

Nakheel, fi liale du conglomérat Dubaï Word, pilo-tait des projets urbanistiques très audacieux à Dubaï comme la construction des fameuses îles artifi cielles en formes de palmiers ou Burj Dubaï, la tour la plus haute du monde avec ses 818 mètres dont l’inaugura-tion était prévue pour le 4 janvier prochain. Estimée à 59 milliards de dollars, la dette de Dubaï World, prin-cipale entreprise publique de l’émirat, représenterait plus des deux tiers de la dette de Dubaï. « Le man-que d’information offi cielle sur l’endettement aug-mente les incertitudes », souligne l’analyse de Bank of America/Merrill Lynch du 27 novembre. « Nous esti-mons la dette totale de Dubaï à 88 milliards de dollars et l’échéancier de remboursement important », pré-cise la banque.

Un effet de surprise totalL’incapacité de Dubaï d’honorer à temps ses enga-

gements fi nanciers fut une surprise, d’autant plus que quelques heures avant l’annonce de ce mora-toire, l’émirat indiquait avoir levé 5 milliards de dol-lars auprès de deux banques d’Abu Dhabi, la National Bank et la Al Hilal Bank, mais aussitôt il précisait que ces capitaux n’avaient pas de lien avec le rééchelon-nement de la dette de Dubaï World. Le statut juridique des entreprises publiques à Dubaï semble avoir leurs particularités. « Dubaï Word est une société publi-que… Cependant, les investisseurs devraient savoir que le gouvernement de Dubaï ne garantit aucune dette émise par Dubaï World », prévient la recher-che de HSBC.

La réputation de Dubaï ébranléeDes interrogations apparaissent également au sujet

du moment choisi pour l’annonce : la nouvelle ayant été rendue publique à la veille de la fête américaine de Thanksgiving, y avait-il une volonté d’éviter une pani-que sur les marchés fi nanciers ? Le décrochage des marchés d’actions européennes a été violent : Cac 40 -3,4 %, Dax - 3,25 % et Footsie -3,18 %, mais les marchés américains n’ont pas décroché car ils étaient fermés. Par ailleurs, on peut s’étonner que le Lon-

don Stock Exchange, qui a des liens capitalistiques avec Dubaï à hauteur de 20 %, ait subi dans la même journée des problèmes techniques pendant quatorze heures qui ont réduit les échanges. Le calendrier de l’annonce et l’absence de transparence dans la com-munication ne renforcent pas la crédibilité de Dubaï.

Une frénésie immobilière à l’ori-gine des déboires

N’ayant pas beaucoup de ressources liées à l’ex-ploitation du pétrole (5 % du PIB), l’émirat a misé sur l’immobilier, la fi nance et le tourisme de luxe, en enre-gistrant une croissance moyenne annuelle de 12,3 % du PIB pendant une décennie. Depuis 2008, l’écono-mie de Dubaï est entrée en récession avec un net ralentissement des fl ux de capitaux en raison de la situation économique internationale. Le secteur le plus affecté par la récession reste l’immobilier, avec un fort surinvestissement et un endettement mas-sif. De nombreux projets de construction sont aban-donnés ou reportés. Les prix de l’immobilier auraient chuté de plus de 45 % sur un an, selon les promo-teurs. Les entreprises n’arrivent plus à faire face à leurs engagements et les retards de paiement ainsi que les faillites affectent le système bancaire.

Parmi les principaux créditeurs se trouvent les ban-ques de la région du Golfe et des banques britanni-ques comme HSBC, Standard Chartered et Barclays. Selon une note de Credit Suisse, l’exposition des banques européenne reste limitée à 13 milliards de dollars. Les banques françaises ont évoqué une expo-sition limitée et gérable, mais a priori rien d’inquiétant. L’onde de choc atteint aussi le secteur de la construc-tion, Lafarge, Bouygues ou Saint-Gobain sont con-cernées, mais l’impact reste négligeable selon les experts.

Les enjeux de la solidarité régio-nale des Émirats

La plupart des spécialistes de la région estiment que la solidarité régionale des autres composantes des Émirats Arabes Unis devrait jouer pour résoudre les diffi cultés de Dubaï, en particulier Abu Dhabi, qui bénéfi cie de 80 % des réserves de pétrole des Émi-rats et qui a les ressources nécessaires pour évi-ter les faillites en chaîne. Le fonds souverain Abu Dhabi Investment Authority (ADIA), avec 500 mil-liards de dollars d’actifs couvre largement la dette de Dubaï World. Cependant, ce plan de sauvetage se fera probablement sous conditions et sera l’occa-sion pour Abu Dhabi de renforcer son pouvoir au sein des Émirats.

Les investisseurs restent tout de même préoccu-pés : la quasi faillite de Dubaï ressemble bien à un nouvel épisode de la crise fi nancière qui fait resurgir le spectre de la faillite des États.

LAUREN SMITH

Un nouvel épisode de la crise fait resurgir le spectre de la faillite des États

Mike Hewitt/Getty Images News

« Burj Dubaï», la tour la plus élevée du monde avec ses 818 mètres, devait être une attraction touristique majeure de Dubaï, son ouverture était prévue le 4 janvier prochain.

C’est ce que révèle le nouveau rapport intitulé « Les points de rupture majeurs dans le système climatique mondial : quelles conséquences pour

le secteur des assurances », et publié le 23 novembre dernier par le WWF (Fonds mondial pour la nature) et l’assureur Allianz.

L’économiste Nicolas Stern publiait pour la première fois en octobre 2006 un rapport sur les conséquences économiques probables du réchauffement climatique. Dans son introduction, il annonçait que « le change-ment climatique représente un challenge unique pour les économistes : c’est le plus grand exemple de ris-que de marché que nous n’ayons jamais connu ». Il estimait que, sans une action internationale concertée, les risques annuels globaux liés au changement clima-tique seraient de l’ordre de 5 % à 20 % du PIB mondial, et qu’un effort d’investissement d’environ 1 % serait nécessaire pour réduire les gaz à effet de serre et limi-ter les pires conséquences du changement climatique. Cette première alerte fut malheureusement sans effet notoire sur la conférence de la CNUCC (Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique) qui s’est tenue à Bali en décembre 2007.

Les primes d’assurances fonction du changement climatique

À la veille de celle de Copenhague, qui se tiendra du 7 au 18 décembre prochain, voici donc un second rapport, cofi nancé cette fois par deux acteurs très diffé-rents de la société civile, que rien ne prédisposait à coo-pérer : une ONG connue pour son action en faveur de l’environnement, le WWF, et le groupe Allianz, l’un des leaders mondiaux de l’assurance et des services fi nan-ciers. Ils se sont pourtant vite rendus compte de leur intérêt commun à infl uer sur les négociations en cours. En effet, le coût des primes d’assurances dépend en grande partie de l’anticipation du coût des sinistres futurs. Or, ces derniers sont directement liés aux con-séquences du réchauffement climatique. C’est pour-quoi mieux on anticipera les coûts directs et indirects des effets induits par ce changement, meilleure sera la prise de conscience de l’ampleur des risques à venir, et plus rapide le consensus international sur le sujet.

Des « points de rupture » bientôt atteints

L’étude a été menée par deux organismes indépen-dants : le centre de recherche Tyndall de l’université d’East Anglia et le cabinet Andlug Consulting. Elle ana-

lyse les conséquences économiques d’un réchauffe-ment de 2 °C d’ici à 2050 sur les actifs fi nanciers de 136 grandes villes du globe, mais en allant plus loin dans l’étude des conséquences du phénomène. Contraire-ment aux évaluations précédentes, qui se basaient sur une augmentation graduelle et régulière de la gravité des impacts liés au réchauffement, celle-ci prend en compte la forte probabilité qu’en diverses régions du globe, des points de rupture seront bientôt atteints, et qu’une fois ces seuils franchis, les changements seront suffi samment importants pour engendrer des impacts ou des risques irréversibles et de grande ampleur sur les activités humaines. Douze risques de rupture clima-tique et régions ont été identifi és, dont la fonte de la banquise arctique, le décalage de la mousson d’été en Inde ou la disparition de la forêt amazonienne.

Un risque fi nancier évalué à 40 % du PIB mondial

Selon le rapport du WWF-Allianz, une montée du niveau global de la mer de 0,5 mètre d’ici à 2050 dans les 136 mégapoles du monde entier augmentera la valeur des actifs exposés à la somme astronomique de 28.000 milliards de dollars, ce qui équivaut à un risque fi nancier équivalent à 40 % du PIB mondial, ou à 10 fois le coût de la récente crise fi nancière ! Sur la seule côte est des Etats-Unis, la valeur des actifs exposés à un risque d’inondation passera de 1.359 milliards de dol-lars actuellement à 7.425 milliards en 2050, et le coût d’un seul ouragan de force 4 sur New-York passerait de 1.000 milliards de dollars actuellement à 5.000 mil-liards en 2050.

Les zones urbaines denses et proches du niveau de la mer sont particulièrement exposées. Parmi elles, on trouve 11 mégapoles asiatiques dont 6 très peuplées et particulièrement pauvres, donc très vulnérables comme Dhaka (Bangladesh), Calcutta (Inde), Jakarta (Indoné-sie), Manille (Philippines), Phnom Penh (Cambodge) ou Hô Chi Minh-Ville (Vietnam). Le rapport rappelle égale-ment que si les villes couvrent environ 1 % de la surface de la planète, elles concentrent actuellement plus de

50 % de la population mondiale, et la majorité d’entre elles sont des villes côtières. Ainsi, dans certains pays, plus de 70 % de la population active pourrait être expo-sée à la montée des eaux. Parallèlement, comme les villes utilisent plus de 75 % de l’énergie produite dans le monde, et sont responsables de 75 % des gaz à effet de serre, elles doivent donc fournir l’essentiel de l’effort d’investissement dans l’effi cacité énergétique.

« Si nous ne menons pas immédiatement un com-bat contre le changement climatique, nous devrons faire face à des changements dévastateurs et perturba-teurs », prédit Kim Carstensen, le président du Global Climate Initiative au WWF. Pour y parvenir, « les pays industriels devront réduire leurs émissions de CO2 de 40 % d’ici à 2020 », estime-t-il. « Atteindre un point de rupture, c’est perdre quelque chose à jamais. Cet argu-ment doit être suffi sant pour convaincre les décideurs politiques mondiaux de signer un accord suffi samment fort et contraignant à Copenhague en décembre ».

PATRICK C. CALLEWAERT

(*) Rapport disponible sur internet : http://www.wwf.fr/s-informer/actualites

Le risque climatique : un gouffre pour l’économie mondiale

28.000 milliards de dollars : la valeur de actifs exposés à une montée du niveau global de la mer de 0,5 mètre d’ici 2050

Les inondations à Dhaka, la capitale du Bangladesh, le 28 juillet 2009. La ville sera parmi les plus touchées par la hausse du niveau de la mer.

AFP/Getty Images

Dans certains pays, plus de 70 % de la population active pourrait être exposée à la montée des eaux.

Page 8: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

1 – 15 DECEMBRE 2009 ● La Grande Époque88 En imagesEn images www.lagrandeepoque.com

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La fanfare Tian Guo Yue Tuan composée de 120 musiciens de différents pays européens, tous pratiquants du Falun Dafa (Falun Gong).TAUSEEF MUSTAFA/AFP/Getty Images

(Photo ci-dessus) ALLEMAGNE – Un dôme de 44 mètres de haut enveloppant des pins conclut la plus longue voie « sommet d’arbres » au monde : 1,3 km de passerelle en bois au dessus des arbres de la forêt bavaroise.

Miguel Villagran/Getty Images

(Photo ci-contre) CACHEMIRE INDIEN -

Un fermier cachemiri se tient près de ses plants

de safran à Pampore, au Sud de Srinagar.

Le safran, vendu à plus de 4.000 euros

le kilogramme en Inde, devrait être une

manne économique pour les cachemiris,

mais les sécheresses liées au réchauffement climatique, la pollution

et la corruption menace son futur.

TAUSEEF MUSTAFA/AFP/Getty Images

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Page 9: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

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C’est sur la Place de la Constitution, à Santiago du Chili, qu’un édifi ce en verre par son jeu de miroirs ranime les souve-nirs d’une époque lointaine. Si le refl et reproduit une image fi dèle de la réalité, il révèle aussi certaines de nos fragilités. Si l’histoire marque le temps de son empreinte, l’homme - et c’est récent grâce à la psychanalyse - tend à comprendre ce qu’il voulait effacer à jamais de sa mémoire. Car aller au-delà des apparences, celui d’un face-à-face avec nos défi s inti-mes, c’est se confronter avec notre inconscient, cette partie de notre âme qui ne dort jamais, que nous ignorons et qui, souvent, détermine le geste involontaire qui nous sauve ou qui nous perd.

Texte et photo de Stéphane Cabaret

►Chronique d’un observateur du 7e

NOUVEAU REGARDUN REGARD NOUVEAU SUR UN MONDE EN ÉVOLUTION 1 – 15 DECEMBRE 2009 • BIMENSUELWWW.LAGRANDEEPOQUE.COM

ÉDITION 167

EpochTimes.comLa Grande Époque

Le miroir de notre âme

Et s’il fallait contexter le fi lm : le dater pour mieux le comprendre ?Dater un fi lm un jeu intel-lectuel

La datation des fi lms est un jeu intel-lectuel qui interroge l’histoire ainsi que d’autres disciplines, esthétique, éthi-que. Elle permet de se replonger dans le cinéma d’hier et d’aujourd’hui en parcou-rant des mouvements cinématographi-ques et des champs créatifs immenses.

Comment peut-on situer un fi lm qui n’aurait aucune indication sur son ori-gine ? Henri Langlois, a créé la Ciné-mathèque française. Il a commencé par entreposer les bobines des fi lms en mau-vais état dans sa baignoire par manque de place, souvent avec des étiquettes mal rédigées ou illisibles. Il a fait des pro-jections pour tenter de mettre une origine à ces fi lms. Il a essayé dans un premier temps de découvrir leur nationalité, puis l’année de production, enfi n le réalisa-teur, lorsque l’œuvre ne comportait pas de générique.

Le procédé technique de l’image peut contexter un fi lm

Pour se faire une idée précise de l’œu-vre, la première chose à faire est de voir le fi lm et de procéder à une analyse techni-que. En quel format est-il : en 16 mm, en 35 mm, en cinémascope, en 70 mm ?

Le fi lm est-il en noir et blanc ou en cou-leur sachant qu’il existe plusieurs procé-dés. Le Chronochrome a été mis au point par Léon Gaumont en 1913. Puis les frè-res Roux en 1930 ont tenté de mettre au point un procédé en quadrichromie initié par Gaumont. Le procédé Rouxcolor est né. Il a été utilisé pour : La Belle meunière en 1948 par Marcel Pagnol. Le système Keller-Dorian Berthon, repris par Thom-soncolor, sera utilisé par Jacques Tati en 1947 pour tourner : Jour de fête. Le réa-lisateur de : Les Vacances de Monsieur Hulot ne pourra pas projeter son fi lm en couleur, heureusement qu’il avait pris la précaution de le tourner en même temps

en noir et blanc. Frustré par l’impossibilité de le projeter en couleur, Jacques Tati a fait de : Jour de fête en noir et blanc une version au pochoir.

Le technicolor, un souvenir du temps du vrai cinéma

Le fameux technicolor avait déjà été inventé en 1915, puis perfectionné avec cette esthétique remarquable en 1932.

En 1945, Gene Tierney tourne dans : Pêché Mortel de John Sthal, un fi lm en technicolor, procédé où le spectre est entièrement ouvert, le bleu apparaît don-nant une représentation dramaturgique plus riche. Il en résulte une œuvre nantie d’une esthétique exceptionnelle. La dra-maturgie grâce aux couleurs enchanteres-ses, construit un univers paradisiaque qui contribue à l’image sensuelle et fatale que véhiculera l’actrice Gene Tierney tout au long de sa carrière.

Le son un repère dans le temps non négligeable

Il faut noter que le son au cinéma a été inventé bien avant 1927 et avec : Le chan-teur de Jazz. Léon Gaumont dès 1910 avait mis au point un disque parfaitement synchronisé à l’image.

De Napoléon Bonaparte à Jurassic Parc

A chaque étape le son est amélioré à partir du son standard. Dès 1931, le son multicanal apparaît, inventé par Alan Blu-mlein. Abel Gance en 1935 utilise ce sys-tème sonore pour diffuser plusieurs sons pour son : Napoléon Bonaparte.Différents systèmes techniques vont se succéder, améliorant notablement l’environnement sonore par exemple avec le Dolby. Le Dolby stéréo est entendu pour la première fois dans : Star Wars (1977) de George Lucas. Jean-Paul Rappeneau avec : Cyrano (1990) utilisera ce nouveau sys-tème numérique. Stephan Spielberg avec Jurassic Parc (1993) appliquera son nou-

veau procédé DTS identique au système français LC Concept. Un procès a eu lieu entre les deux fi rmes industrielles.

Ces indices, bien que techniques per-mettent de posséder quelques outils qua-siment infaillibles s’ils sont adroitement appliqués afi n de situer un fi lm dans le temps.

Les actrices et les acteurs permettent de contexter l’œuvre cinématographique de façon précise. Quant à la musique de fi lm elle donne le ton et le temps du fi lm. Le musicien Ennio Morricone a com-posé la majorité des fi lms de Sergio Léone ajoutant à ces fi lms un côté parodique qui faisait décoller émotionnellement et poli-tiquement les œuvres. Quant à Bernard Hermann qui a composé pour la majo-rité des fi lms d’Alfred Hitchcock, il mul-tiplia l’effet des scènes tournées, grâce à une musique dynamique à contrepoint plutôt qu’illustrative. Sa collaboration avec François Truffaut n’a pas bien fonctionné dans : Fahrenheit 451(1966) et La mariée était en noire(1967).

Une utilisation de l’œuvre comme document d’his-toire

Grâce aux nombreuses versions du même fi lm, il peut y avoir une mauvaise utilisation de l’œuvre comme document d’histoire.

Un producteur peut, comme c’est sou-vent le cas, ne pas laisser le droit de mon-tage fi nal au réalisateur, comme le droit d’auteur l’exige en Europe, où la vision du cinéma est autre vis à vis des artis-tes-réalisateur. Les portes du paradis de Michaël Cimino(1980) avec Kris kristof-ferson, John Hurt et Isabelle Huppert, a été littéralement abimé au montage par son producteur. Michaël Cimino, plusieurs années plus tard, a fait sa propre version : celle qu’il aurait souhaité présenter en salle à sa sortie. Il parvient ainsi à faire renaître son fi lm, cette œuvre qu’il faudra, reconnaître, authentifi er. Sur le plan intel-

lectuel et historique, cette idée de vouloir dater un fi lm nous amène à une réfl exion sur le cinéma d’hier et aujourd’hui.

La connaissance esthétique est indis-pensable pour situer un fi lm. Il faut parcourir les mouvements cinématogra-phiques, l’Expressionnisme, le Néoréa-lisme, le Surréalisme, l’Expressionisme allemand, la Nouvelle Vague. Il faut aussi parcourir les genres : le western, les fi lms romantiques, le fi lm noir, le fi lm fantasti-que, le fi lm d’anticipation ou de science fi ction, le fi lm psychologique, le péplum, le fi lm historique, le fi lm à costumes.

Prenons le western, le genre améri-cain par excellence. Pourtant avec : Pour une poignée de Dollars (1964) de Ser-gio Léone, remake de : yojimbo (1961) d’akira kurosawa fait parti d’une trilogie avec : Et pour quelques dollars de plus (1965), Le bon la brute et le truand (1966), le western spaghetti dans les années soixante apparait, au moment où ce genre américain perd du terrain. Le pays fonda-teur du genre remet en question son mode de vie, nuance son identité en créant des sous-genres capable d’occuper les esprits en attendant de trouver les productions qui s’imposeront d’elles mêmes grâce à leur thématique.

En défi nitive dater un fi lm revient à exa-miner l’histoire, l’univers social, les condi-tions de production des projets.

Les fi lms récents n’échappent pas à la règle de plus en plus proche de la réalité, ils jouent un rôle dynamique dans la réac-tivation de la mémoire, et dans la prise de conscience des problèmes de notre société.

Les crises sociales et éco-nomiques stimulent les cinéastes

Michael Moore avec : Capitalism A love Story (2009) enquête sur toutes les com-bines qu’encourage ce système favorable aux puissants; mais jamais aux contribua-bles. Son vêtement de clown reconnu de tous lui permet de dire tout haut ce que les citoyens disent tout bas. Il donne la parole à ceux qui ne l’ont jamais. Il mon-tre l’absurdité d’un système qui ne se sou-cie pas des femmes et des hommes, mais des espèces sonnantes. Peu importe que des familles soient à la rue, pourvu que cela rapporte, détournant le beau dis-cours de Roosevelt. Ce dernier ne verra hélas pas la fi n de la guerre et ne pourra pas faire de l’Amérique une société où le citoyen moyen trouvera le bonheur pour lui et sa famille. Michael Moore promène sa caméra avec détermination sans se lasser. Il fait de l’histoire en montrant les débuts du capitalisme et donne à Jésus le rôle de résistant qui oppose l’amour à la fi nance. Les fi lms dans le fi lm sont nom-breux outre les fi lms en super 8 sur son enfance. Jésus of Nazareth(1977) de Franco Zefi relli permet de faire des paral-lélismes et montrer que le temps pas-

sant, même avec la technologie, rien ou presque rien n’a changé dans le fond : l’homme est toujours, comme disait Tho-mas Hobbes un loup pour l’homme. La scène fi nale est très signifi cative Michael Moore entoure Wall Street d’un ruban jaune signalant le lieu du crime, et le fi lm bascule dans la série policière si chère au peuple américain.

Buongiorno notteAprès cet excellent fi lm : Buongiorno

notte (2003) sur l’enlèvement d’Aldo Moro par les brigades rouge, Marco Bellochio avec Vincere (2009) nous plonge un peu plus dans la fi ction. En prenant au départ une solide base documentaire, il va nous faire errer psychologiquement dans l’his-toire pour faire l’expérience de l’authenti-cité narrative-historique. Marco Bellochio fait parti d’un groupe de cinéastes, révolté par le système politique italien fait d’arran-gements et de compromis avec la mafi a. Avec : Les poings dans les poches (1965) il s’engage politiquement. Il reste avec Nanni Moretti né en 1953, un surveillant de la société italienne.

VincereVincere traite d’un chapitre méconnu

de l’histoire de la vie privée du dicta-teur italien Benito Mussolini (1883-1945). Marco Bellocio analyse les désirs intimes du Duce au travers de sa liaison avec Ida Dalser, une jeune femme riche éperdue d’amour qui a sacrifi é sa fortune pour lui permettre de devenir un homme politique puissant à la présence imposante. Elle lui a donné en novembre 1915 son premier fi ls Benito Albino. La tragédie du fi lm est que Mussolini était déjà père d’une fi llette de Rachèle Guidi avec laquelle il s’est marié le 17 décembre 1915. Devenu maî-tre de l’Italie en 1922, Mussolini fi t détruire ou falsifi er toutes les preuves de sa liaison avec Ida Dalser qu’il fi t interner en 1926 en prenant soin de la séparer de son fi ls, elle est morte en 1937. Le jeune Musso-lini sera interné également et disparaitra comme sa mère victime de l’insensibilité et l’égoïsme de son père en 1942.

La réalisation de ce fi lm témoigne d’une esthétique remarquable. Marco Bellochio a astucieusement fait alterner les archi-ves avec des scènes de fi ction au point que parfois une confusion voulue s’opère. Filipo Timi joue les Mussolini père et fi ls avec une conviction étonnante. Giovanna Mezzogiorno interprète Ida Dalser avec un onirisme qui parfois tire notre sensi-bilité vers elle.

Rapt de Lucas BelvauxLes Français s’intéressent à leur his-

toire mais de manière, plus anecdoti-que. Ils aiment les personnages dans lesquels se glisse l’aventure. Ainsi : Sta-visky d’Alain Resnais par exemple, un personnage puissant qui a fait jaser les fi nanciers qui se disaient invincible dans leur domaine. Dans : Rapt, un autre as de la fi nance et de l’industrie intéresse le cinéaste Lucas Belvaux. Il n’a pas la fai-blesse de tomber dans les poncifs lors-qu’il choisit de raconter l’histoire du baron Empain. Il montre sa famille désintégrée par cet enlèvement les esprits s’échauf-fent, les ambitions s’aiguisent oubliant l’essentiel : un homme va peut être mou-rir. Tout cela avec une interprétation hors pair d’Yvan Attal. Le fi lm parvient à dépas-ser les conventions pour nous mener vers une réfl exion sur le sens de la posses-sion lorsque la vie semble ne plus vous appartenir.

Parcourir des dates, n’est-ce pas grâce au cinéma une façon d’explorer le temps, et de donner un sens à l’histoire qui à cha-que fi lm révèle sa vraie nature.

ALAIN PENSO

Page 10: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

La mer Morte, cette merveilleuse mer biblique, perd du volume chaque année et depuis les années 1950

et 1960 les scientifi ques ont observé une baisse de 25 mètres de son niveau par rapport à sa mesure ancestrale. Elle est l’étendue d’eau la plus salée du monde, célèbre pour les bienfaits de ses miné-raux sur la santé. Mais, elle est vic-time d’un confl it régional et des activités humaines qui engendrent des diffi cul-tés à établir les mesures nécessaires à sa protection. Cette baisse des eaux est dramatique, car, si rien n’est fait, cette eau historique pourrait carrément dis-paraître ou être réduite à une peau de chagrin.

Ses minéraux, ses effets thérapeutiques

La mer Morte est un haut lieu de soin et de visite touristique reconnu par le monde entier. Sa disparition aurait un effet économique désastreux. Le tou-risme est le meilleur garant de la survi-vance de la mer Morte. Car ce sont des milliers de curistes qui y viennent cha-que année, pour profi ter du bienfait de ses eaux et de ses minéraux. Elle est reconnue pour ses qualités thérapeuti-ques, notamment dans le cas des mala-dies de peau, psoriasis, acné, vitiligo, eczéma, rhumatisme psoriasique, mala-dies articulaires, rhumatismes, arthrite et pour les rééducations fonctionnelles.

Elle porte le nom de Mer de Sel. Elle est appelée ainsi car rien en principe ne peut y vivre. En effet la densité en sel et en substances minérales de cette eau lourde est de 30 %. C’est pourquoi les baigneurs ont l’étrange sensation de fl ot-ter dans ces eaux chaudes. Il est impos-sible d’y nager. Les bains pris dans cette eau lourde réduisent la tension articu-laire et soulagent les malades souffrant de douleurs articulaires. L’environne-ment sec et aride est aussi bénéfi que aux curistes.

Les applications ou les enveloppe-ments de boue minérale sont reconnus par la communauté scientifi que. Elles nourrissent la peau et sont constituées de substances comme le potassium, le magnésium, le calcium, le zinc, l’iode, le soufre et le brome. Les eaux de la mer Morte recèlent de minéraux issus des dépôts sédimentaires amalgamés pen-dant des millénaires.

Une exploitation excessive des eaux du Jourdain

On pourrait croire que la diminution des eaux de la mer Morte serait imputa-ble au réchauffement climatique, mais ce n’est pas le cas. Les eaux détournées du fl euve Jourdain, son principal affl uent,

sont utilisées à des fi ns d’agriculture intensive, c’est une des causes du taris-sement de la mer Morte. Cependant ce n’est pas l’unique raison de son assè-chement. En effet, des industries miné-rales installées aux abords de la mer Morte exploitent ses matières premières précieuses. On y trouve du potassium, du magnésium ou encore du brome en grande quantité. La façon d’exploi-ter ces minéraux entraîne des pertes d’eaux pharamineuses puisque ce sont près de 800 millions de mètres cubes d’eau qui disparaissent chaque année. Ittai Gavrieli, chercheur à l’Institut géo-logique d’Israël, précise : « Selon nos calculs, les industries israéliennes et jor-daniennes seraient responsables d’envi-ron 35 % du déclin de la mer Morte ».

De plus, un barrage a été établi en aval du lac de Tibériade. Il alimente une centrale électrique et régule le cours du

fl euve. Selon Gidon Bromberg, directeur israélien de l’association des Amis de la Terre pour le Proche-Orient, « c’est ici que meurt le Jourdain », dit-il en mon-trant le barrage. Par ailleurs, il suggère dans un article intitulé « Les jours du Jourdain sont-ils comptés ? » que le pro-jet surnommé Red-Dead n’aurait plus de raison d’être si les pays où coule le Jour-dain se décidaient à rendre son eau au fl euve.

« Le débit du Jourdain était de 1.250 millions de mètres cubes dans les années 1950, il n’était plus que de 290 millions en 2000 », précise Jean-Fran-çois Richard de l’Agence française de développement (AFD).

Red-Dead, un projet pha-raonique

Quel est-il ? Ce projet envisage de déplacer les eaux de la mer Rouge

vers la mer Morte, d’où son appellation Red-Dead (Rouge-Morte). Cette solu-tion technologique est extrêmement coûteuse. Elle n’est pas forcément éco-logique, mais actuellement elle peut apparaître comme étant la seule solu-tion acceptable par tous. Il consisterait à transporter 1,8 milliard de mètres cubes d’eau à partir du golfe d’Aqaba jusqu’à la mer Morte. Au départ l’eau serait trans-portée par un canal à ciel ouvert sur 40 km de long, puis par un large conduit sur les 120 km restant.

Eli Raz, géologue indépendant, est lui aussi sceptique. Il s’interroge et craint que le projet Red-Dead ne soit au bout du compte dommageable à l’environ-nement. Selon lui l’eau de mer char-gée en sodium ne fait pas un mariage heureux avec le milieu de la mer Morte, riche en magnésium et potassium. « Le meilleur plan pour la mer Morte, c’est de

faire couler à nouveau le Jourdain, c’est son fonctionnement naturel », plaide-t-il. Il rejoint le combat des Amis de la Terre du Moyen-Orient, qui milite pour un sau-vetage du Jourdain et l’inscription de ce site naturel et culturel d’exception sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il ajoute : « Si l’on veut réel-lement ressusciter la mer Morte, il faut revenir à la situation originelle et rouvrir les vannes du Jourdain. Ce n’est pas en apportant de l’eau salée que l’on sau-vera la vraie mer Morte ! »

Cela fait des décennies que les con-fl its et le mépris des hommes pour les hommes sont responsables de la dispa-rition du Jourdain. S’entendre, collabo-rer, dans le respect de tous, aller vers la paix et la durabilité des sols et des eaux est la seule issue pour guérir des souf-frances passées.

HÉLOÏSE ROC

Les coraux massifs vivent en sym-biose avec des algues unicellulai-res de type dinofl agellés (genre

Symbiodinium). Ces algues photosyn-thétiques appelées zooxanthelles assu-rent la plupart des besoins énergétiques des coraux qui leur offrent en retour pro-tection et nourriture.

La température de l’eau de mer peut provoquer le blanchiment des coraux

La symbiose corail-zooxanthelle est très sensible aux variations des para-mètres environnementaux (température, sédimentation terrigène, etc.). On sait que des températures estivales et de l’eau de mer anormalement élevée pro-voquent, dans certaines conditions, des épisodes de blanchissement qui peu-vent constituer une menace sérieuse pour la survie des coraux.

Des biologistes australiens - de l’Ins-titut australien des Sciences de la Mer de l’université James Cook - hollan-dais et suisses ont déterminé l’infl uence

de la nature dans l’association algue/corail dans différents environnements, l’infl uence sur la santé des coraux en mesurant leur croissance, leur survie et la tolérance thermique. L’étude a porté sur deux populations de coraux : les scléractiniaires et l’Acropora millepora provenant des îles Keppel et de l’île Magnétique, situées respectivement au sud et au milieu de la Grande Barrière de Corail.

L’algue symbiodinium vit en symbiose avec le corail et crée l’harmonie

Après avoir été colonisés en labora-toire par six différents types de Sym-biodinium, appartenant à trois clades distincts, mélanges A/C2*, C1, C2, C. et D, les coraux ont été re-transplantés dans leurs milieux naturels respectifs. La croissance, le degré de survie et la tolérance thermique des coraux ont été mesurés pendant une période de 31 à 35 semaines.

Les résultats montrent que l’identité

d’algue est le facteur déterminant de la santé des coraux. Les conditions loca-les infl uencent également la croissance et la survie de l’Acropora millepora mais elles n’infl uencent pas la tolérance ther-mique. L’origine de la population hôte semble ne pas avoir beaucoup d’ef-fet. Les associations entre Acropora millepora et Symbiodinium (algues) de types C1 et D possèdent une bonne tolérance thermique. Le type D confère la meilleure tolérance. Les associations comportant le Symbiodinium de type A sont fragiles et instables dans les condi-tions naturelles.

L’algue symbiote aide à la survie des coraux

Ces travaux mettent en évidence les interactions complexes entre le corail, l’algue symbiote et l’environnement récifal. Elles contribueront à évaluer la réponse des massifs coralliens au chan-gement climatique global.

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Directrice de la publication : Isabelle Chaigneau

Directeur de la rédaction : Rémi Bleibtreu

Rédacteur en chef : Aurélien Girard

Comité de rédaction :Hanna L. Szmytko (Economie) Héloïse Roc (Environnement)Frédérique Privat (Société)Catherine Keller (Art de vivre, Santé & Bien-être)

Directrice de la communication :Hélène TongDirecteur artistique : Mathieu Sirvins

Impression : Oppermann Druck und VerlagsGmbH & Co. Gutenbergstraße 1 D-31552 RodenbergDépôt légal : à parution.ISSN : 1772-3426.

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Voler au secours de la mer Morte, une des plus grandes merveilles du monde

Une vue aérienne de la mer Morte, une mer riche en minéraux, au sud d’Israël. Elle sépare Israël de la Jordanie. Ses eaux sont en recul d’environ un mètre par an, les deux pays sont accusés de détourner près de 90 % des eaux du Jourdain.

Moshé Milner/Getty Image

L’algue symbiote est le facteur déterminant de la santé des coraux

Un réseau international de plus de 100 scientifi ques est alarmé par le blanchiment des coraux. C’est au large des îles Keppel qu’ils ont réalisé l’étude.

David Hancock/Getty Images

Page 11: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

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Page 12: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

Comment bien choisir les jouets de Noël pour nos enfants ? C’est une question que tous les parents peu-

vent se poser suite à la récente enquête du magazine 60 millions de consom-mateurs. Parmi soixante-six jouets tes-tés, trente présentent des substances potentiellement dangereuses : des phta-lates dans les jouets en plastique, du for-maldéhyde ou des métaux lourds dans ceux en bois. Ces substances cancéri-gènes et mutagènes peuvent provoquer des perturbations hormonales, des trou-bles du développement cérébral et des phénomènes allergiques au contact des jeunes enfants. Sachant que 80 % des jouets vendus en France sont fabriqués en Chine, de nombreuses questions se posent sur les conditions de fabrication et d’importation de tels jouets et sur les con-seils que l’on peut donner aux parents qui veulent les choisir sans risque.

Des jouets toxiques sous le sapin

Déjà en 2007, le géant américain Mat-tel avait dû retirer du marché près de 20 millions de jouets et accessoires fabriqués par des sous-traitants chinois. Les pro-duits étaient susceptibles de contenir de la peinture toxique à base de plomb. Deux ans après, la qualité et les normes sanitai-res des jouets sont de nouveau épinglées par le magazine 60 millions de consom-mateurs. Selon lui, il y aurait des métaux lourds dans les maquillages pour enfants, des phtalates dans les jouets en plastique et du formaldéhyde dans les jouets en bois. Près de la moitié des produits étu-diés ont ainsi été épinglés en raison de la présence de ces « substances chimiques à risque ».

Le formaldéhyde, retrouvé également dans des jouets pour enfants de moins de trois ans, est classé cancérigène par l’Or-ganisation Mondiale de la Santé et est un puissant irritant. Treize des quinze jouets en bois testés, pourtant dits écologiques, se révèlent contenir du formaldéhyde et des métaux lourds. Parmi les autres molé-cules recherchées fi gurent six phtalates dont trois sont considérés comme repro-toxiques (susceptibles de perturber la reproduction). Certains sont classés can-cérigènes par le Centre International sur le Cancer.

Figurent également les colorants azoï-ques, qui peuvent générer des substan-ces cancérigènes en se dégradant, des conservateurs sources d’irritation et d’al-lergies, et des métaux lourds comme l’an-timoine, l’arsenic, le baryum, le cadmium, le chrome, le plomb, le mercure et le sélé-nium. D’après Marie-Jeanne Husset, directrice de la rédaction de 60 millions de consommateurs, dès qu’il y a un plastique

mou dans un jouet, il y a de très grands risques qu’il y ait des phtalates.

Quant à la provenance de ces substan-ces chimiques dans les jouets importés de Chine, il est fort probable que, comme c’était le cas avec le scandale du lait con-taminé, des entrepreneurs peu scrupuleux et protégés par les autorités locales, uti-lisent des produits moins chers et nocifs pour répondre aux obligations de produc-tivité à moindre coût.

Des normes européennes mais peu de contrôles

Comment des jouets potentiellement toxiques peuvent-ils se retrouver dans les étalages des supermarchés malgré les normes sanitaires de la communauté européenne ? Selon Marie-Jeanne Hus-set, au micro de France Info, « le mar-quage de la norme ‘CE’ est obligatoire pour tous les jouets vendus dans l’Union Européenne (UE), mais ce n’est pas une garantie de sécurité. Le marquage ‘CE’ veut simplement dire que le fabricant, s’il veut mettre son jouet sur le mar-ché européen, doit faire apparaître ce logo signifi ant qu’il respecte les lois en vigueur dans l’UE. Mais comme c’est le fabricant qui est responsable de la posi-tion de ce logo, il n’y a pas de certifi ca-tion par un organisme indépendant. Ce n’est donc pas une certifi cation suffi sante ». Selon elle, à ce jour, 90 % des jouets qui sont vendus en France chaque année (plus de 180 millions) ne sont pas con-

trôlés selon les normes européennes en vigueur. A la suite du scandale Mattel de 2007, les dispositions législatives euro-péennes ont cependant été renforcées, avec notamment la directive Reach sur les composants toxiques. Cependant jus-qu’à son application en 2011, les Etats vont continuer à se référer à une direc-tive datant de 1988.

Comment choisir ses jouets pour Noël ?

Le principe de précaution recomman-

derait de ne plus acheter de jouets chi-nois en attendant la nouvelle législation européenne sur le renforcement des contrôles sanitaires, dont l’application est prévue en 2011. Mais ce que l’en-quête de 60 millions de consommateurs

indique, c’est aussi que 50 % des jouets testés sont non nocifs. La question reste donc la certifi cation de leur provenance et les conditions de fabrication (voir encadré ci-dessous). Pour les parents voulant s’assurer de la qualité et de la sûreté des jouets, voici quelques con-seils issus du Guide Jouets édité par la WECF1.

Tout d’abord, achetez moins de jouets, pour privilégier la qualité. Ensuite évitez les jouets parfumés ou ceux désagréa-bles au toucher (exemple : les pelu-ches synthétiques). Il faut savoir que le label « CE » ne garantit pas le test d’un organisme indépendant. Un certain nom-bre de labels indépendants permettent de se faire une idée : Confi ance textile, NF environnement, Oko-test, GS, Spiel gut, FSC, ou bien Der blaue engel. Pour prévenir d’une intoxication, il faut vérifi er que des parties du jouet ne se détachent pas et qu’elles ne peuvent pas être ava-lées. Enfi n, débarrassez les jouets neufs de leur emballage et laissez-les s’aérer à l’air libre pour évacuer les composés volatils avant de les donner à l’enfant.

Pour les poupées, attention aux pou-pées miniatures, elles sont considérées comme des articles de décoration et les limites fi xées par la règlementation des jouets n’y sont pas applicables. Pré-férez les poupées en tissu ou les pou-pées Waldorf (faites en laine et jersey de coton), et pensez à les lavez avant utili-sation. Pour les jouets en bois, choisis-sez des jouets en bois brut ; des jouets de préférence non vernis ou qui ont été lavés. Les labels sont FSC et PEFC pour les jouets en bois issus d’une ges-tion forestière durable. Pour les jouets en plastique, recherchez et choisissez les indications « sans PVC » ou « sans phta-lates » et évitez les produits qui dégagent une odeur forte de plastifi ant. N’achetez pas de jouets parfumés, car les parfums peuvent déclencher des allergies.

Enfi n, pour être informé en temps réel de la découverte de toxicité sur des jouets présents sur le marché européen, le système Rapex2 publie au niveau européen des alertes sur les jouets qui ont été rappelés.

LAURENT GEY

1 Women in Europe for a Common Future : www.wecf.eu/2 ec.europa.eu/consumers/ dyna/rapex/rapex_archives_fr.cfm

Le Père Noël a de quoi être inquietDans un article paru fi n 2008 dans le journal La Croix, des ONG française et hongkongaise ont enquêté dans les coulisses du

jouet chinois. Selon eux, les conditions de travail des ouvriers – principalement des femmes – sont dignes du XIXe siècle. « Les enquêteurs ont observé souvent les mêmes situations diffi ciles : des salaires inférieurs au minimum légal (environ 67 euros par mois) ; des journées de travail qui peuvent aller jusqu’à seize heures en haute saison, soit le double de ce qui est autorisé par la loi (certains disent avoir travaillé trente heures d’affi lée pour honorer les délais d’une commande) ; l’utilisation de machines non sécurisées entraînant des accidents quotidiens, ainsi que l’utilisation de produits chimiques dangereux sans protection pour les mains ou le visage. Le jour de repos hebdomadaire n’existe pas. Ceux qui voudraient démissionner en sont empêchés par le simple fait que la direction retient de manière illégale quarante-cinq jours sur le salaire de chaque ouvrier. Les conditions d’hébergement sont épouvantables, avec des dortoirs surchargés et des sanitaires insalubres, pour un coût qui atteint le quart, voire le tiers du salaire. »

Les syndicats chinois sont quant à eux bridés par les autorités locales, à l’image de Liu Jingsheng, fondateur des syndicats libres de Chine, arrêté en 1992 et condamné à 15 ans de prison pour « activités contre-révolutionnaires ».

Mais les mauvaises conditions de fabrication des jouets chinois ne s’arrêtent pas à ces entreprises offi cielles. En effet, le média chinois indépendant Minghui.net a rapporté dans un article publié en 2007 une situation bien plus grise. « L’arme secrète que le Parti communiste chinois a utilisé pour dominer le commerce mondial est le travail d’esclave. Les prisons et les camps de travaux forcés des autorités chinoises abritent d’énormes usines qui fabriquent des produits pour l’export. […] Les gardiens forcent les détenus à travailler jour et nuit. » Les dissidents et les prisonniers de conscience qui sont illégalement détenus dans les prisons et les camps de travaux forcés chinois, subissent le même traitement que les criminels. « Dans certaines prisons et camps de tra-vaux forcés, les détenus ne sont autorisés à dormir que deux à trois heures par jour. Ils dorment de 1h à 4h du matin. Ceux qui ne peuvent remplir leur quota de production ne sont pas autorisés à dormir du tout, et peuvent même être punis à coups de matra-ques électriques. Les détenus doivent s’aligner pour être électrocutés à coups de matraques électriques ».

Les prisons chinoises sont les piliers de la manufacture des marchandises pour l’exportation et permettent la productivité record de la Chine ainsi que sa forte croissance. Les produits bon marché étiquetés « Made in China » sont alors exportés vers de nom-breux pays et régions du monde. À cause de cela, les chaînes de production dans les prisons et les camps de travaux forcés chinois sont très actives et maintenues comme telles. Les habits de poupées, les jouets en bois et autres types de jouets sont fabriqués dans ces prisons, dont la provenance est quasiment impossible à retracer par les clients tant les autorités chinoises dis-simulent ces conditions de fabrication et empêchent les éventuels enquêteurs internationaux indépendants d’entrer dans ces pri-sons et ces camps de travaux forcés.

« La Chine fournit 60 % du marché mondial des jouets. »

Le marquage ‘CE’ n’est pas suffi sant puisque c’est un logo apposé par le fabriquant pour vendre ses produits en Europe, mais sans besoin de certifi cation indépendante.

SiaoYong SOU/La Grande Epoque

SiaoYong SOU/La Grande Epoque

P u b l i c i t é / a n n o n c e

1 – 15 DECEMBRE 2009 ● La Grande Époque1212 SociétéSociété www.lagrandeepoque.com

Pour le plus grand bonheur des petits et des grands...

Page 13: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

« Manger 5 fruits et légu-mes par jour ! »

Tel est le slogan régulièrement rap-pelé dans les publicités alimentaires. Fruit du labeur de l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé), ce slogan appartient au vaste Programme National Nutrition Santé, le PNNS mis en place afi n de prévenir des pathologies tel-les que l’obésité, l’ostéoporose ou encore le diabète de type 2 et même certains types de cancer. Ce programme a pour objectif l’amélioration de l’état de santé de l’ensemble de la population en agis-sant sur l’un de ces processus majeurs : la nutrition.

Le PNNS ou notre santé dans notre assiette

Lancé en 2001 puis réactualisé en 2006, le PNNS comporte quatre plans d’actions prenant en compte non seule-ment les consommateurs et leurs compor-

tements face aux aliments, mais aussi les professionnels en contact avec le public :

- la prévention nutritionnelle à travers l’instauration de repères de consomma-tion1

- le dépistage et la prise en charge des troubles liés à la nutrition (obésité, dénu-trition…)

- la prise en compte des populations spécifi ques (défavorisées, précaires…)

- la mise en place de mesures particu-lières avec les partenaires (collectivités territoriales, entreprises) et d’échanges à tous les niveaux (national, local) sur la nutrition.

C’est donc un véritable plan sociétal qui est mis en œuvre afi n que les comporte-ments alimentaires évoluent vers une responsabilisation de chacun face à sa propre santé.

Le site www.mangerbouger.fr s’adresse donc à tous en premier lieu, mais propose aussi des dossiers spéciaux aux popu-

lations plus « fragiles » : adolescents, enfants, femmes enceintes, personnes âgées… Et afi n de mieux équilibrer ce qu’il y a dans l’assiette… ou dans la main, M.A.D.A.M (Machine à Décoder les Ali-ments Mystérieux) vous permet désor-mais de décoder la teneur en gras, sucre ou sel de certains aliments… souvent pas ceux que l’on pense !

Mais le ministère de la Santé n’est pas le seul à souhaiter promouvoir des types de comportements sains concernant la nutrition.

Quand les entrepri-ses prennent soin des employés

Des entreprises se spécialisent dans des créneaux relatifs à cette tendance.

C’est le cas de deux jeunes franciliens, Jean Piccoz et Nicolas Danel, tous deux amoureux de la nature et souhaitant con-cilier la vie de citadin avec les avantages

nutritifs de la campagne. C’est ainsi qu’est né en 2009 Le panier du Citadin, un ser-vice permettant aux employés d’entre-prises parisiennes de recevoir chaque semaine un panier de légumes et fruits frais provenant de maraîchers de la région parisienne (Val d’Oise principalement). Privilégiant la proximité, ce service per-met de pallier la diffi culté de se fournir en légumes frais.

En effet, selon l’Insee2, la consomma-tion de légumes et de fruits frais serait en baisse de 3 % depuis une vingtaine d’an-nées. Ce phénomène concerne surtout les légumes car il faut les préparer avant de les manger. Les Français en consom-ment en moyenne 85,9 kilos par an. Ces chiffres tendent néanmoins à se stabiliser. Les citadins consomment davantage de légumes surgelés, car selon eux, la qua-lité reste la même.

Le Panier du Citadin permet donc de recevoir directement sur son lieu de tra-vail, des fruits et légumes frais. Le principe est simple : après un jour d’animations au sein de l’entreprise, les salariés conquis se voient attribuer un numéro d’identifi ant et peuvent démarrer leurs commandes sur internet. Des menus leur sont propo-sés chaque semaine. Par exemple : le « mélange du verger » (3 kg) composé de pommes Jonagold, de poires Comice, de grappes de raisins muscat d’Alsace. Il faut compter 3 euros le kilo en moyenne.

Mais le vrai plus de cette entreprise, c’est son volet social. Tout le processus de manutention, du tri à la mise en sac des produits, est géré par des handica-pés. Les jeunes entrepreneurs ont décidé de déléguer ce travail à l’ESAT, Etablis-sement de Service d’Aide par le Tra-vail de Clichy (Seine-Saint-Denis). 400 à 500 paniers sont actuellement dépo-sés par semaine dans des entreprises situées principalement sur le quartier de la Défense, mais ce n’est que le début d’une belle aventure.

La restauration collective devient « bio »

Outre les entreprises, les collectivités locales tentent elles aussi, d’instaurer des

habitudes alimentaires saines dans les cantines. Ainsi, en région PACA, le Con-seil régional associe agriculteurs et éta-blissements scolaires afi n qu’un repas bio soit servi chaque mois aux demi-pension-naires, et ceci, sans coût supplémentaire pour les familles.

En effet, sur cinq milliards de repas ser-vis en restauration collective en France en 2007, cinq millions seulement étaient bio, soit 0,1 %. L’objectif est donc simple : le programme « Produire et manger bio en région Paca » permet aux lycées volon-taires de proposer chaque mois, un repas à base d’aliments issus de l’agriculture biologique. Pour cela, ils sont accompa-gnés dans cette démarche par des parte-naires « Un plus bio », une association qui rassemble les initiatives de restaura-tion collective bio et de qualité et « Bio de Provence », un groupement d’agriculteurs biologiques. Ceux-ci forment les chefs de cantines à la cuisine bio et établissent les menus pour l’année scolaire. Les agri-culteurs biologiques des associations départementales, Agribio, eux, aident les gestionnaires des lycées pour l’ap-provisionnement. Des fermes éducatives à l’environnement, membres du Civam Sillons (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural), accueillent des groupes scolaires dans le cadre d’ac-tions de sensibilisation organisées avec les enseignants.

Le Conseil régional de Paca pilote et fi nance le programme à hauteur de 1 euro supplémentaire par repas bio servi. Il prend également en charge 80 % des frais de transport pour les visites de fermes bio et la prestation de l’agriculteur.

Plus qu’un repas, c’est donc un véri-table enjeu de promotion de l’agriculture biologique et de ses bienfaits aux généra-tions futures.

avec Reporters d’Espoirs

1 pour les neuf slogans qui concer-nent tous les groupes alimentaires, consulter le site www.mangerbouger.fr/menu-secondaire/manger-mieux-c-est-possible/les-9-reperes-essentiels/ 2 source : étude 2008

Dans l’actualité récente ont été évoqués des cas de maltraitance à l’encontre de personnes âgées dépendantes dans un établis-sement de Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques. Les agis-sements révélés ne sont mal-heureusement pas isolés.

En effet, la violence sous toutes ses formes et à tous les niveaux, consti-tue un danger pour l’humanité. Elle

est plus nocive lorsqu’elle est profondé-ment ancrée dans la conscience et la rai-son de l’homme.

Chaque jour, en France et dans le monde, des enfants sont torturés, vio-lés, tués par les adultes qui ont la charge naturelle ou légale de les élever. Des per-sonnes âgées sont agressées morale-ment et physiquement dans des lieux où elles sont placées pour leur fi n de vie. Des employés sont harcelés moralement sur leur lieu de travail, au point que certai-nes personnes en arrivent au suicide. Des femmes sont battues par leur conjoint au point d’en mourir parfois. Des jeunes sont rejetés par le système, ballotés de struc-ture en structure, situation qu’ils vivent comme une maltraitance. Des clochards sont exilés et repoussés… Autant d’exem-ples qui démontrent un mal profond dans notre système social. Ils sont souvent le signe d’une perte de repères sociaux, fruit de la disparition des principes de respect, de loyauté, de responsabilité, de solida-rité, de tolérance et de dignité… qui ont porté nos sociétés autrefois.

Aux deux extrémités de la vie

Chez les personnes âgées, la mal-traitance est souvent présente dans les centres d’accueil, les hospices, les hôpi-taux et certaines familles. Dissimulée,

voire masquée, elle agit sur le psychisme de personnes en situation de fragilité sociale, et constitue une véritable agres-sion. Elle s’exprime souvent par des atti-tudes réductrices, des refus non justifi és, une forme d’indifférence et un manque de respect à l’encontre de la personne âgée.

La maltraitance des enfants prend la forme de violences tant physiques que psychologiques ou sociales qui marquent à jamais cette population particulière-ment vulnérable. C’est une situation dont le constat de gravité perdure, malgré les dispositions juridiques en vigueur au plan national et international pour protéger les jeunes enfants sans défense.

Le diagnostic de cette maltraitance dans le monde et en France, est particu-lièrement alarmant, avec :

- 200 millions d’enfants de moins de 15 ans qui passent leur journée à travailler

- 200 millions d’enfants-soldats qui font la guerre dans le monde

- 110 millions d’enfants qui n’ont pas accès à l’école primaire

- 150 millions qui vivent dans les rues des grandes villes du monde (Brésil, Mexico, Philippines...)

En France, ce sont plus de 200.000 enfants qui sont victimes de mauvais trai-tements.

Dans le milieu du travailLa situation de crise qui sévit actuel-

lement depuis plusieurs années crée un stress considérable au sein des organis-mes privés et publics. Les employés se plaignent de dysfonctionnements, d’ab-sence de communication, de harcèlement, de mise au placard et vivent diffi cilement les changements qui peuvent intervenir à leur encontre sans qu’ils en aient été infor-més. Ils accumulent souvent du stress, auquel vient s’ajouter celui de leur vie per-sonnelle. Un jour la situation devient into-lérable, au point que certaines personnes envisagent le suicide et passent à l’acte.

Les raisons de ces situations de mal-

traitance, sont le résultat de multiples facteurs. Ainsi les ruptures dues à la décomposition du tissu social, l’éclate-ment de la famille, l’absence de commu-nication tant au sein des structures de travail qu’entre les individus, sont quel-ques uns des éléments que l’on peut retrouver dans ces situations de mal-traitance.

Mais il y a aussi des causes annexes et non moins importantes, en lien avec une disparition de référence morale, comme la promiscuité, la permissivité des mœurs, l’oisiveté des gens, le chômage, la vio-lence dans les fi lms à la télévision.

La conséquence de cette maltraitance est de conduire les victimes terrassées par la peur et l’angoisse à une vulnérabi-lité, une culpabilisation excessive, un sen-timent de rejet.

Le professeur Joseph Soubeyrand, co-auteur de l’ouvrage On tue les vieux, parle de macro-maltraitance. Il s’indigne des chiffres de la maltraitance : « Une personne de plus de 65 ans sur cinq ou six en sera victime » dans les temps à venir. Pour ce faire, il parle de « besoin de formation spécifi que à l’accompagne-ment et aux soins des personnes âgées, notamment pour les médecins qui doivent retrouver la dimension humaine, éthique de leur métier et agir en contre-feu… par leur devoir de signalement ».

La Secrétaire d’État chargée des aînés, Nora Berra, propose, pour sa part, d’ins-taurer la « culture de la bientraitance ». Selon elle, « refuser la maltraitance pas-sive et active contre les personnes âgées, c’est accepter intimement de regarder son propre vieillissement en face. »

Signalons la circulaire N° 2002/265 du 30 avril 2002 relative au renforcement des procédures de traitement des signale-ments de maltraitance et d’abus sexuels envers les enfants et les adultes vulnéra-bles accueillis dans les structures sociales et médico-sociales.

CHRISTINE MODOCK

Promouvoir des comportements alimentaires nouveaux

De la maltraitance à la bientraitance

« Refuser la maltraitance passive et active contre les personnes âgées, c’est accepter intimement de regarder son propre vieillissement en face », commentaire de Mme Nora Berra, Secrétaire d’Etat chargée des aînés.

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La Grande Époque ● 1 – 15 DECEMBRE 2009 1313SociétéSociétéwww.lagrandeepoque.com

Page 14: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

La perte de l’audition arrive généralement lentement. C’est un vrai handicap qui isole socia-lement la personne. L’entourage est le premier à s’en rendre compte, car la personne malen-tendante fait souvent répéter son interlocuteur. Alors, avec le sentiment d’ennuyer son entou-rage, elle fi nit par se taire sans avoir compris les échanges. Il y a pourtant un moyen d’y remé-dier qui, de plus, est couvert par l’assurance sociale.

La surdité à tout âgeLa surdité se décline à des degrés

divers, qui vont d’une gêne légère à l’ab-sence totale de perception des sons. Des éléments aussi variés que des facteurs génétiques, des virus, les anti-infl amma-toires comme l’aspirine pris sur une lon-gue période ou des accidents peuvent être la cause d’une mauvaise audition, ou de sa perte. Cette perte d’audition peut survenir brutalement. Dans ce cas, il est conseillé de consulter immédiate-ment un médecin otorhinolaryngologiste (ORL) ou de se rendre dans un ser-vice des urgences. Une prise en charge rapide peut permettre une régression des symptômes ou de lutter contre l’irréversi-bilité des lésions.

Les malentendants sont de plus en plus jeunes. On ne le dira jamais assez, les sons trop forts abîment les cellules ciliées de l’oreille interne. Qui n’a pas eu d’inconforts à la sortie d’une discothè-que ou d’un concert ? Si les acouphènes

surviennent rapidement, la surdité due à l’écoute de sons trop forts et répétés est plus insidieuse et met entre dix à quinze ans pour s’installer.

Il existe des prothèses pour permettre à une personne atteinte de surdité pro-fonde de pouvoir entendre à nouveau. Souvent, la personne a besoin d’une aide extérieure. Plus la prise en charge est précoce, meilleures sont les chances de succès et de réhabilitation. En effet,

lorsque la personne entend mal depuis longtemps, son oreille et son cerveau s’habituent à cette situation et les neuro-nes des aires auditives du cerveau déco-dent moins bien les informations.

La technique au secours du handicap

Accepter ce handicap n’est pas facile mais les techniques ont évolué. Les nou-veaux appareils auditifs sont très petits,

plus esthétiques, et se confondent avec la branche des lunettes. Le conduit audi-tif n’est plus obstrué, et la gêne due à l’amplifi cation des sons graves est consi-dérablement diminuée. Ces appareils ont plusieurs programmes qui permettent de bien suivre une discussion lors de réu-nions, au restaurant ou dans la rue.

D’autres appareils que l’on trouve chez les audioprothésistes viennent en aide dans différentes situations. Citons

le téléphone avec amplifi cateur de sons, équipé d’un fl ash qui s’active quand on reçoit un appel ; le casque de télévision qui permet une écoute amplifi ée ; des accessoires de communication qui per-mettent l’utilisation du téléphone mobile par Bluetooth ; un système vibrant caché dans la poche qui signale, à l’aide de plu-sieurs signaux l’origine de l’information comme la porte d’entrée, le téléphone, les cris de bébé ou l’incendie ; un sys-tème FM qui permet par exemple à un étudiant malentendant d’entendre son professeur via un micro porté sur lui.

Les utilisateurs de ces produits déplo-rent le caractère onéreux des piles qui s’usent vite. Maintenant, il existe des batteries qui peuvent se recharger quo-tidiennement.

En Suisse, la prise en charge par les assurances peut être totale ou partielle selon le modèle. En France, cela dépend du type de mutuelle. Il existe la possibi-lité de faire un test gratuit chez un audio-prothésiste. S’il s’avère qu’une aide auditive est nécessaire, les examens effectués auprès d’un médecin ORL détermineront le niveau du rembourse-ment. Une adaptation pendant deux à trois semaines auprès de l’audioprothé-siste permettra de se familiariser avec l’appareil, d’améliorer et de peaufi ner les réglages. À terme, un bilan est établi et est envoyé au médecin. Si les régla-ges ne sont pas satisfaisants, les essais continueront car l’objectif est que la per-sonne qui porte l’appareil soit satisfaite et retrouve le plaisir de la communication.

CATHERINE KELLER

Propos recueillis auprès de Mme M. Guerin, audioprothésiste, acoustique de l’adulte et de l’enfant à Genève.

Bien souvent la peur de souffrir, de revivre un même type de rela-tion, etc. nous empêche d’aller de

l’avant. La méthode Grinberg® apprend à modifi er sa posture, son attitude phy-sique, sa respiration, ses habitudes, ses automatismes conscients ou incons-cients, à écouter son corps et à respecter ce dont il a besoin. Ainsi on peut s’épa-nouir pleinement, retrouver de l’énergie et la liberté.

La méthodeTout commence par une analyse des

pieds pour comprendre de quelle façon la personne marche à travers la vie, tant au sens propre qu’au sens fi guré. On décou-vre ses qualités et ses diffi cultés. Après cette analyse, le praticien met en place une stratégie qui va défi nir ses diffé-rents touchers. À l’aide de ces derniers, le praticien va amener le client à appren-dre comment améliorer sa vie et utiliser ses qualités.

Pascale Eberle est infi rmière et pra-ticienne, elle explique : « La méthode Grinberg® utilise entres autres la respira-

tion - car un grand nombre de personnes a une respiration très limitée -, la relaxa-tion... prêter attention à son corps, gérer la douleur en lui faisant prendre cons-cience des stratégies que l’on développe pour l’éviter ». Car ces derniers facteurs créent d’autres symptômes physiques.

Chaque client aura un programme per-sonnalisé, décliné sur un rythme hebdo-madaire. La durée dans le temps varie en fonction du but à atteindre. Pascale Eberle rajoute : « Selon ce que je cher-che à obtenir, mon toucher va varier en fonction de la leçon à apprendre. Je peux choisir la puissance pour aller en pro-fondeur, travailler sur les os ou encore l’effl eurage... » Ce n’est pas de la mani-pulation au sens ou on l’entend. C’est un contact qui permet au client de prendre conscience de son corps.

Toutes ces techniques vont aider le patient à prendre pleinement possession de son corps, à devenir conscient de ce qu’il en fait. Elles l’amènent à choisir de modifi er son comportement pour acqué-rir plus d’énergie et de liberté. Madame Eberle apprécie particulièrement la rela-

tion qu’elle entretient avec son client. « C’est un échange : la personne veut changer, je suis là pour lui proposer des outils mais c’est elle qui se prend en charge, qui travaille, c’est un parte-nariat. »

À qui s’adresse cette méthode ?

Cette méthode s’adresse aux person-nes bien portantes car elles ont besoin de beaucoup d’énergie pour répondre à toutes les stimulations.

Quel que soit l’âge, celui qui souhaite découvrir ses qualités, ses habitudes ou comportements peut utiliser la méthode Grinberg®.

Cependant, la méthode ne s’adresse pas aux personnes qui sont sous médi-cation importante, souffrent de maladies graves comme le cancer, les person-nes immunodéfi cientes ou atteintes d’un handicap sévère. Par contre, une per-sonne qui a un cancer déclaré en rémis-sion depuis deux ans peut suivre cette méthode.

La méthode Grinberg®n’est pas seu-

lement composée de séances indivi-duelles. Elle propose des activités de groupes sous forme de cours ou d’ate-liers. La périodicité de ces rencontres est déclinée, en fonction des thèmes abor-dés : la concentration, le stress, les trau-matismes de l’enfance, la classe des mouvements stoppés, etc.

Les mouvements stoppés constituent une manière de bouger une ou tou-tes les parties de son corps en prenant conscience du mouvement du début jus-qu’au moment ou on le termine. Cela se fait à l’aide de la musique. Ainsi avec des amplitudes et des rythmes différents, elle permet d’être pleinement conscient de ses gestes, de ses mouvements et de la position de son corps dans l’espace.

C. K.

Pour en savoir plus :www.methodgrinberg-comPour contacter Pascale Eberle : [email protected] classe mouvement : Martin Landert, contact email : offi [email protected]

De nombreux professionnels de la santé nous rappellent les bienfaits de bien se laver les mains et de le

faire souvent. Ils nous invitent aussi à sti-muler notre système immunitaire avec des suppléments comme Immunity-FX. Certains professionnels tirent la sonnette d’alarme pour des comportements à ris-ques qui parfois échappent à notre vigi-lance. À titre d’exemple, voici quelques situations de tous les jours à éviter.

1. Les distributeurs de savon Dans les lieux publics, la plupart des

contenants sont rarement nettoyés. Les bactéries provenant de mains sales se mul-tiplient au fur et à mesure que les impuretés s’accumulent aux abords du lavabo. Pour avoir des mains réellement propres, assu-rez-vous de les frotter, vigoureusement, pendant au moins 20 secondes.

2. Les touches de clavier

Ces petits boutons que l’on retrouve sur les panneaux de commande d’ascenseurs, sur les téléphones, sur les distributeurs ou les guichets bancaires, sont moins inoffen-sifs qu’ils n’y paraissent. Désinfectez vos mains immédiatement après avoir été en contact avec ces touches.

3. Les fontaines Puisqu’on recommande aux gens mala-

des de boire beaucoup d’eau, les fontaines sont souvent des havres de germes. Les études démontrent qu’une chantepleure peut contenir deux fois plus de bactéries qu’un siège de toilette. Comme solution de rechange, gardez avec vous votre eau minérale.

4. Les chariots d’épicerie Ils présentent un fort potentiel de conta-

minations croisées (mains, visage, nourri-ture). La bactérie du colibacille (Escherichia coli) est très répandue, alors assurez-vous

de bien nettoyer le chariot et vos mains à l’aide d’une solution adaptée.

5. Les menus au restaurant Les germes peuvent survivre pendant 18

heures sur une surface dure comme celle des menus qui, sont en général, rarement nettoyés. Tenez votre menu loin de votre assiette et de vos ustensiles, et lavez vos mains après avoir passé votre commande.

6. Les bouteilles de condiments Beaucoup de gens ne se lavent pas les

mains avant un repas, alors les bouteilles de condiments placées sur les tables, sont de véritables nids à microbes. Avant d’uti-liser votre condiment préféré, nettoyez la bouteille à l’aide d’une solution adaptée.

7. Les sacs à main et les portefeuilles Dans les lieux publics, particulièrement

les toilettes, déposez votre sac à main sur un siège ou un crochet, et non pas au

sol. Par ailleurs, les billets de banque sont de bons véhicules pour les germes, alors assurez-vous de vous laver les mains ou de les assainir suite à un achat.

8. Les combinés téléphoniques À cause de la salive, le microphone est

habituellement plus sale que la poignée. Lorsque vous utilisez un combiné de télé-phone qui n’est pas le vôtre, nettoyez-le au préalable.

9. Les télécommandes Saviez-vous que les télécommandes de

téléviseur sont parfois les objets les plus encrassés d’une chambre d’hôtel ? Désin-fectez cet appareil à la maison et, sans faute, lorsque vous êtes en déplacement.

10. Les machines à laver Pour éliminer les germes de manière

effi cace, surtout ceux qui se cachent dans les sous-vêtements, lavez les vêtements à l’eau très chaude et placez-les dans le sèche-linge pendant 45 minutes. Autre-ment, les vêtements humides peuvent lais-ser des germes sur vos mains.

leditionnouvelles.com

Vous entendez mal ? À vos prothèses !

Plusieurs appareils viennent en aide aux personnes ayant un défi cit auditif.Catherine Keller, La Grande Époque

Libérer votre corps grâce à la méthode Grinberg®

« L’aliénation du corps ainsi que le manque d’attention à soi et autour de soi est la source de la plupart de nos souffrances ». Martin Landert, praticien diplômé à Genève.

Les dix objets les plus « germophiles » à éviter

Dans notre lutte contre les virus de la grippe cet hiver, il est tout aussi important de renforcer notre système immunitaire que de connaître les endroits où ces petits pathogènes sont le plus susceptible de se cacher.

Martin Landert

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1 – 15 DECEMBRE 2009 ● La Grande Époque1414 Santé et Bien-êtreSanté et Bien-être www.lagrandeepoque.com

Page 15: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

L’ascension a commencé à 1h30 du matin à partir du refuge des Cosmi-ques (3.613 mètres). Après six heu-

res d’évolution à la lumière des lampes frontales, à 7h15, l’équipe est arrivée à l’épaule menant au sommet du Mont-Blanc du Tacul (4.248 mètres). À partir de là, par une traversée horizontale et un dan-gereux passage de séracs à la base de la pente, l’équipe a pénétré dans la face du Mont Maudit (4.465 mètres). Ici la pente se redresse, la trace suit une raide dia-gonale devenant verticale vers la fi n. Les manipulations de cordes, de l’équipement spécialisé et les passages des différentes formations neigeuses rendaient diffi cile la progression et l’assurage de la luge.

L’ascension ou comment la montagne s’est laissée approcher

Malgré quelques moments assez déli-cats et certaines diffi cultés imprévues, vers 10h30, nous sommes arrivés au col du Mont Maudit et c’est là que, pour la pre-mière fois, nous avons pu jeter un coup d’oeil au-delà de l’Arête qui, jusqu’à pré-sent, nous cachait la partie fi nale de notre course. À partir de l’Arête commence le passage le plus technique : une longue et délicate traversée de la pente inclinée menant vers le col de la Brenva (4.303 mètres) où nous attendait le camp dressé pour le bivouac du retour. À 12h30, après un bref repos au camp, a commencé la dernière partie de l’ascension. Après qua-torze heures d’efforts en altitude, les for-ces ont commencé à s’épuiser. L’énorme pyramide sommitale impressionnante et

écrasante s’élevait au-dessus de nous. En même temps, les conditions météorologi-ques étaient excellentes, du soleil et très peu de vent. Un dernier effort et, à 16h17, nous voilà au sommet, à 4.810 mètres au-dessus de la mer.

C’était pour nous tous un moment très fort et plein d’émotion. Ensemble nous avons atteint un objectif très diffi cile, pres-que impossible, le fruit d’une longue prépa-ration de plus de trois ans. En fait, malgré l’émotion, la satisfaction d’avoir atteint le sommet n’a duré qu’un court instant après lequel il nous a fallu nous remettre au tra-vail. En réalité l’ascension ne s’est termi-née que le lendemain, lorsque, après un pénible bivouac à 4.300 mètres à la des-cente, et après de longues heures de tra-vail soutenu et pas mal de dangers, nous avons pénétré dans la grotte de glace de l’Aiguille du Midi.

Ce n’est que là que l’ascension s’est réellement terminée. Nous étions en sécurité, et cette idée nous a arrachée un immense hurlement d’allégresse… La montagne s’est de nouveau laissée appro-cher. L’objectif était atteint, et nous étions tous en bas, intacts.

L’exploit, fruit de la solida-rité de toute une équipe

J’aimerais exprimer toute ma sincère gratitude envers tous ceux qui ont cru en nous et qui nous ont soutenus, en 2007 et au cours de cette ascension. Le 8 septem-bre 2009, à 16h17, vous étiez avec nous au sommet.

Cette ascension a permis à un homme en chaise roulante d’arriver au sommet

du Mont-Blanc (4.810 mètres), un suc-cès unique en son genre. Une ascension basée sur la solidarité, l’amitié, les rêves, les valeurs, les responsabilités partagées et l’abnégation de toute une équipe afi n d’atteindre un objectif quasiment impos-sible.

Après cette expérience, je peux encore affi rmer, oui, nous pouvons :

- rêver

- affronter les défi s les plus diffi ciles- étudier, programmer et réaliser un pro-

jet novateur- se donner à fond et travailler avec

dévouement afi n d’atteindre les objec-tifs fi xés

- partager les efforts, les moments diffi -ciles et les risques

- choisir de poursuivre nos objectifs et nos rêves jusqu’au bout

- continuer à progresser malgré toutes les diffi cultés et les obstacles.

Ce sont ces mêmes qualités et relations humaines qui nous ont permis de cons-truire des liens solides et honnêtes avec nos proches, nos amis et nos partenaires.

Ceux qui nous ont permis d’aller de l’avant et d’affronter avec succès les pro-blèmes de notre vie quotidienne.

YVAN KOJOUHAROV

La marque chinoise Hi-Tech Wealth (HTW) a lancé un téléphone solaire, le S116, voici plus de deux ans mais

ne l’a jamais exporté vers l’Europe. Par contre, il est très convoité en Afrique, continent du soleil qui manque souvent d’électricité. Samsung et LG se lancent dans ce créneau porteur, avec chacun un téléphone tactile rechargeable à la lumière solaire proposé au public euro-péen ce mois de novembre.

Quelques modèles

Le Samsung Blue Earth Tout commence avec son emballage

réduit en papier recyclé. Ainsi il est plus économique en matière première ainsi qu’en carburant car le volume transporté en containers ou camions est plus impor-tant. Son boîtier bleu et noir en forme de galet est composé d’une matière plastique issue du recyclage des bouteilles en PET (polyéthylène). De plus, ce téléphone ne contient pas de béryllium, phtalates ou ignifugeants bromés.

Sa batterie a la particularité de se recharger à la lumière grâce à son mini panneau solaire ou plus communément à la prise électrique. Quand elle est chargée, une sonnerie avertit l’utilisateur ce qui per-met de retirer le chargeur de la prise et de ne pas gaspiller trop d’électricité. Sa con-sommation, inférieure à 0,03 W en veille, est très faible. Elle correspond aux nor-mes Energy Star. Pour le capteur solaire, 14 heures de recharge solaire sont recom-mandées pour une durée d’utilisation du téléphone de 4 heures.

Coté technique, le Blue Earth possède la 3G+, la Wifi , le Bluetooth, un lecteur MP3 et le GPS. Son écran tactile habillé de l’interface TouchWiz fonctionne avec des leds qui offrent une bonne visibilité et une faible consommation d’énergie. Il a un capteur photo de 3 Mpixels et une vidéo. Une mémoire interne de 180 Mo pou-vant aller jusqu’à 16 GB avec une carte mémoire. Son contrôle sur la luminosité de l’écran et la durée du rétro-éclairage permettent d’économiser l’énergie.

Petit gadget du Blue Earth : un podo-mètre intégré qui vous propose de mar-cher au lieu de conduire pour réduire les

émissions de CO2.

Le Samsung E1107 Crest Solar Un téléphone pour téléphoner, écou-

ter la radio et éclairer la nuit, voici ce que propose Samsung avec le E1107. Il se recharge à la lumière avec, selon le fabri-cant, un rapport de 5 à 10 minutes d’auto-nomie en appel pour une heure de charge solaire. Ce téléphone de base consomme beaucoup moins d’énergie. Selon le fabri-quant, exposé à la lumière du jour, il ne se décharge pas s’il est maintenu en veille.

Le GD510 Pop de LG Entre les deux, le GD510 Pop de LG

possède un écran tactile de 7 centimètres entouré d’un boîtier en métal brossé, ce qui lui donne un look élégant.

Un seul bouton éclairé par un fi let vert ou rouge selon la fonction gère le menu. Il lui manque la 3G et la vidéo pour con-currencer le Blue Earth. Mais sa mémoire interne de 8 Go à laquelle on peut ajou-ter une carte externe permet de stocker encore plus de musiques et de vidéos. Cet élément n’est pas à négliger.

Pour autant, cette application techno-logie, qui surfe sur la vague écologique, garde l’objectif fi nal donné à tout pro-duit dans une économie libérale : vendre encore plus de biens et services.

CATHERINE KELLER

Pour nous protéger du froid, nous utilisons des cache-oreilles, des gants, mais il n’y a aucune façon de soustraire les lèvres aux éléments hivernaux. Ce qui signifi e qu’en cette période

rude pour nos lèvres, celles-ci méritent une attention supplémentaire pour qu’elles puissent continuer à nous accompagner lors de nos repas familiaux, de nos bavardages, de nos baisers…

Des lèvres protégéesIl y a seulement trois règles à suivre pour maintenir ses lèvres sai-

nes : exfolier, humidifi er et protéger des rayons du soleil.Un mélange à base d’huile d’olive et de sucre est une façon peu

coûteuse de s’exfolier. Vous pouvez également desquamer douce-ment vos lèvres avec une brosse à dents humide ou une brosse faciale électrique. Un vieux gant de toilette fait aussi l’affaire. La pra-tique quotidienne de ces techniques douces évitera aux lèvres de se couvrir de cette redoutée couche de peau morte.

Après l’exfoliation, assurez-vous de bien humidifi er vos lèvres. Exposer à l’air les lèvres après friction est plus dangereux que de ne pas les exfolier. Choisissez bien votre baume à lèvres. La lecture de l’étiquette en est la clé.

Les baumes à lèvres à base de dérivé du pétrole comme la vase-line sont révolus. Créés dans les années 1870, ils étaient considé-rés comme la panacée. Leur popularité grandissait face au coût de production relativement bas. Mais ces produits sont synthétiques et ne proviennent pas de plantes ou d’animaux, mais de pétrole. Ils ne sont pas absorbés et forment un fi lm sur la peau.

Les utilisateurs de baumes à lèvres à base de dérivés de pétrole éprouvent en général l’impression qu’il manque quelque chose et

ont besoin d’en ajouter toujours plus. Ce n’est pas étonnant puisque ces produits ne soignent pas les lèvres.

Le baume à lèvre est une substance hydrophobe. Il produit une barrière contre l’humidité. Pour que ces produits soient effi caces, les lèvres doivent être humidifi ées avant application.

Optez pour des baumes composés d’ingrédients supérieurs comme le baume du Pérou ou l’huile de jojoba. La glycérine con-vient bien aussi. Beaucoup de produits pour les lèvres, certifi és bio-logiques, sont apparus sur le marché ces dernières années et la plupart sont effi caces.

Les lèvres s’irritent face aux rayons du soleil tout comme la peau du visage. La protection solaire est aussi appropriée durant les mois d’hiver. Choisissez un baume à lèvres avec un indice de protection solaire (IPS) élevé.

Les rouges à lèvresL’automne et l’hiver sont la saison de prédilection pour porter des

rouges à lèvres. Les pigments aussi protègent le derme des ultras violets (UV). Des nuances de baies, de rouges et de prunes sont festives et luxuriantes mais exigent des lèvres parfaites. De plus, les pigments des rouges à lèvres ont tendance à mal se répartir sur des lèvres abîmées.

Évitez d’utiliser les formules sèches ou des rouges à lèvres mats sur le baume à lèvres. Pour empêcher la desquamation, assurez-vous que vos lèvres sont toujours humidifi ées. Utilisez plutôt un anti-cernes autour des lèvres pour en délimiter le contour plutôt qu’un crayon contour des lèvres qui peut les dessécher.

CHRISTINE LIN

Escalader le Mont-Blanc en chaise roulante, du rêve à la réalité

Yvan Kojouharov, en chaise roulante depuis 1990 suite à un accident de montagne, avec ses amis, 33 alpinistes bulgares et le guide de haute montagne Jean Troillet. Grâce à la solidarité légendaire des alpinistes, ils ont franchi le plus haut sommet des Alpes, le Mont-Blanc (4.810 mètres).

Yvan Kojouharov

Les téléphones solaires débarquent

Getty images

Avec les ondes émises, leurs composants et leur consommation d’énergie, les téléphones mobiles ont la réputation d’être polluants. Aussi, les fabricants commencent à comprendre l’avantage que représente la production de téléphones écologiques, qui ont un bon rapport qualité prix.

L’hiver est une épreuve pour les lèvres

La Grande Époque ● 1 – 15 DECEMBRE 2009 1515Art de vivreArt de vivrewww.lagrandeepoque.com

Page 16: La Grande Epoque Bimensuel Semaine du 1 au 15 Décembre 2009

Du côté est de la porte avant de la partie méridionale de la ville, il y a le plus grand et le plus célè-

bre temple de Pékin, le Temple du ciel, où les empereurs venaient prier le ciel pour de bonnes récoltes le 15e jour du premier mois lunaire de chaque année. Qiniandian est le principal bâtiment dans ce temple. Dans la culture chinoise, le nom du bâtiment signifi e Salle de priè-res pour les bonnes récoltes. Dans le Temple du ciel, et tout spécialement celui de Qiniandian, le symbolisme et la métaphore sont largement utilisés pour faire ressortir le thème. Son apparence merveilleuse, ses rôles importants dans l’histoire chinoise et ses profondes con-notations dans la culture chinoise en font un chef d’œuvre de l’ancienne architec-ture chinoise.

Le décor qui entoure Qiniandian le rend encore plus grandiose, parce que le Temple du Ciel utilise des techniques artistiques écologiques pour donner la prééminence au thème du « ciel ». La densité des structures dans ce temple est très basse, couvertes par de larges étendues de pins et de cyprès, créant une forte atmosphère de solennité et de noblesse. Autour de Qiniandian, il y a une grande cour rectangulaire. Le rec-tangle symbolise la terre. Le plan circu-laire de la salle symbolise le ciel.

La transcendance et le raffi nement de la structure et les détails de Qinian-dian le rendent encore plus éclatant. La salle à la charpente de bois paraît à la fois auguste et splendide. Mais le cadre intérieur est de loin le plus remarquable. La construction de cette salle a été un grand défi à cause de son plan arrondi. Cependant, il n’y a pas de poutres, pas de poutres croisées et pas de clous dans cette salle. La voûte n’est soute-nue que par trois cercles de 28 piliers de bois massifs et un nombre de barres, de lattes, de joints et de poutres appa-rentes, qui sont intégrées dans un cadre renforcé pour maintenir le dôme du hall. Les 28 piliers sont symboliques des 28 constellations. Les quatre plus grandes colonnes centrales représentent les sai-sons, les douze du milieu représentent les mois et les douze extérieures avec

les douze du milieu représentent les 24 divisions de la journée chinoise tradition-nelle. Tous les composants structurels de bois sont couverts de belles peintu-res pour les protéger. Le style de pein-ture des dragons dorés sur un arrière plan vert et bleu appartient au grade de peinture le plus élevé en Chine pour peindre sur la plus importante architec-ture. Pour ce bâtiment, la peinture ne montre pas seulement le côté vénérable de la salle, mais en fait davantage une partie du ciel.

Qiniandian est le cœur du Temple du Ciel, dont le nom ne peut être trouvé dans la liste des sites du patrimoine mondial de l’Unesco. Il n’est pas seu-lement l’opus magnum de l’histoire de l’ancienne architecture chinoise pour son élégante apparence, mais aussi parce qu’il est la preuve du respect et de la croyance au ciel et aux divinités dans la culture chinoise traditionnelle. La salle de prière pour les bonnes récoltes est un grand être avec une âme à l’esprit noble plutôt qu’un simple bâtiment.

ZIWEI

Qiniandian : la Salle des Prières pour les bonnes récoltes

Par Liu Zongyuan

Un millier de collines – mais pas d’oiseaux en vol,Dix mille chemins – sans une trace humaine.Un bateau solitaire, un vieil homme avec un chapeau de roseaux et un vêtement de pluie,Pêchant seul dans la froide rivière neige.

Liu Zongyuan (773 - 819 ap. J.-C.), aussi connu sous le nom de Liu Zihou, était un grand poète et un monu-ment littéraire de la dynastie Tang. Avec Han Yu, il fut un fondateur du Mouvement de la prose classique, qui essaya de faire revivre la poésie du quotidien en apprenant des maîtres classiques et de leurs essais inégalés. Il fut traditionnellement révéré comme un des huit Grands Maîtres de prose des dynasties Tang et Song. Son style est élégant mais il n’en est pas moins puissant. Sa poésie refl ète son style éthéré unique. Son poème Rivière neige est un excellent exemple de « minimum de mots, maximum de message » et a été le sujet de nombreuses peintures de paysages. C’est aussi une excellente œuvre d’art parmi les poèmes de la dynastie Tang.Le poème est chargé d’images. En seulement vingt caractères, Liu Zongyuan a créé un paysage complet, éthéré, et un sentiment indescriptible de solitude qui fait frissonner. Comme si le monde entier était recou-

vert de neige et l’univers entier silencieux et immaculé. Le froid inspire la crainte. L’image d’un vieil homme en vêtement de pluie assis seul dans la neige et pêchant suggère le caractère altier de l’auteur et sa solitude distante. Elle suggère aussi que l’auteur est indifférent à l’environnement extérieur. A travers les âges, les lec-teurs ont sympathisé avec Liu Zongyuan et admiré et respecté son caractère et sa volonté supérieurs.La carrière de service civil de Liu Zongyuan fut initia-lement un succès, mais en 805 ap. J.-C., il perdit la faveur de l’Empereur Shunzong à cause de son asso-ciation avec un mouvement réformiste raté. Il fut exilé d’abord à Yongzhou dans la province de Hunan, puis à Liuzhou dans la province de Guangxi. Cependant, ses infortunes favorisèrent l’épanouissement de sa car-rière littéraire. L’exil forgea sa volonté et sa moralité. Il devint fi nalement un pratiquant bouddhiste. On consi-dère ce poème comme une description de son monde intérieur lors de son exil.

À propos de Liu Zongyuan

Interpréter la poésie de la dynastie Tang : « Rivière neige »

« Rivière neige » en chinois

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