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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. ADOLESCENCE FRANÇOISE PÉTROVITCH, « CAGE », VERRE SOUFFLÉ ET ARGENTURE, PRODUCTION MANUFACTURE CIAV, MEISENTHAL ; ET « PAYSAGE À L’ESTOMAC », HUILE SUR TOILE, 160 X 130, 2013./ COURTESY GAL. LAURENTIN, BRUXELLES SECRÈTE PP.2-3 Expo en vue Kikie Crêvecœur joue avec les lignes et les couleurs au Salon d’Art. PP.4-5 Supplément à La Libre Belgique - N°206 - Semaine du 31 octobre au 7 novembre 2013 Foire Artissima à Turin propose cinq expos dans des lieux prestigieux de la ville. P.15 Belle récolte au mois d’octobre pour la Galerie Moderne. PP.10-11 Le marché

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Arts Libre du 31 octobre 2013

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SECRÈTE PP.2-3

Expo en vueKikie Crêvecœurjoue avec leslignes et lescouleursau Salon d’Art.PP.4-5

Supplémentà

LaLibre

Belgique-N°206

-Semaine

du31

octobreau

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FoireArtissima à Turinpropose cinqexpos dans deslieux prestigieuxde la ville. P.15

Belle récolte aumois d’octobrepour la GalerieModerne.PP.10-11

Le marché

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2 L'actu SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’enfance en ses am biguïtésexistentielles

Commentaire

Questionde choix,de liberté

Par Roger Pierre Turine

Lemétier de critique n’est pas de toutrepos ! Pas question de plaindre quique ce soit, de regretter ceci ou cela.C’est unmétier formidable et ceci n’arien à voir avec Stromae. Unmétierchoisi, espéré depuis l’adolescence,quand l’art soudain vous titille ménin­ges et engouements, vous bouleverse,vous fait voir la vie autrement. Pasfranchi, le critique se retrouve en terred’élection, connaissances accumulées,visites d’expos et d’ateliers engrangées.D’afficionado, le voilà devenu profes­sionnel, passeur, transmetteur, rappor­teur de faits et d’histoires, biographeparfois, essayiste qui sait, critiqueenfin. Qu’est­ce à dire ? Simplement, etmodestement d’ailleurs, que, privilégiécar au cœur du débat et des exploitsdes artistes, il est de ceux par lesquelsles artistes se retrouvent en veine (cen’est pas la seule voie) d’être décou­verts, appréciés, reconnus. En veine devoir leurs œuvresmieux valorisées etvendues que si personne n’en parlait.Revers de lamédaille, pas toujoursplaisant à entendre, mais n’est­ce pas larègle du jeu de toute action publique,et l’art n’y échappe pas, la critique peutne pas encenser. Elle peut égratigner,faire savoir ce que l’artiste aimeraitmieux ne pas entendre. C’est son de­voir ! À quoi bon une critique toujourslaudative ? Certes, la place lui étantcomptée dans un journal qui doitrendre compte de tout ce qui fait la vie,le critique choisira souvent de parlerde travaux qui ont ses faveurs, tout enne négligeant jamais l’éclectisme deschoix, la diversité nécessaire dans lesœuvres à commenter. Et il lui arriverade descendre en flamme une exposi­tion sujette à caution, une autre ven­due comme tarte à la crème, tropvulgarisée indûment. Parfois, il mettrale doigt sur des redites, des influencestrop évidentes. Il y va de sa crédibilité.Comment alors le critique ne regrette­rait­il pas que des artistes, des galeries,en première loge pour quémander sonsoutien, soientmoins prompts à leremercier d’un simple sms, après coup.Voire l’oubli par certains qu’en toutecritique, il y a du positif, qu’une remar­que justifiée n’est point faite pourdétruire. Elle doit aider le créateur àavancer, à puiser au fond de ses res­sources pour surprendre critique etpublic à la prochaine occasion. Lacritique doit être indépendante etlibre. Avis et non pas spot publicitairegratuit !

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Françoise Pétrovitch, “Twins”, 2012, lavis d’encre surpapier, 159,5 X 121,5 cm.A droite, Françoise Pétrovitch, “Ne bouge pas pou-pée”, 2007, verre soufflé et argenture, 80 cm, produc-tion Manufacture CIAV, Meisenthal.

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3L'actuSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’enfance en ses am biguïtésexistentielles

h En un doublé Bruxelles­Bordeauxd’expos en solo, l’artiste françaiseFrançoise Pétrovitch porte l’émotion àfleur de peau à travers lavis et sculpturesévoquant les âges d’entre deux.

BIEN QUE DISCRÈTES, SES PRÉSENCES en expos en Belgi­que ont été remarquées, que ce soit au Grand­Hornu Image,au Centre de la Gravure à La Louvière ou encore à Linéart àGand, car son œuvre, en une poétique généralement tournéevers l’enfance, trouble et séduit en même temps. La voici ensolo à Bruxelles offrant la gamme la plus large possible de sontravail tandis qu’une autre série de lavis d’encre et une ins­tallation avec vidéo numérique sont à voir à Bordeaux à l’Ins­titut Bernard Magrez. Pour l’artiste française Françoise Pé­trovitch, un doublé de choix qui donne l’occasion de faireample connaissance avec cette œuvre à la fois raffinée, déli­cate, fragile, attirante et dérangeante.

Les portraits de fillettes, plus récemment de jeunes gar­çons, paraissent toujours issus d’un récit dont on ne sait rienmais dont on devine qu’il se situe quelque part, dans un es­pace imaginaire entre le rêve, le désir, les contes et légendeset une dose de réalité. L’artiste, dans la légèreté de lavis d’en­cre en noir et grisaille, voire en rouge ardent et sensuel, pénè­tre ainsi dans l’univers intime de ces êtres en devenir, un peuégarés dans une adolescence qui les rattache autant à l’en­fance qu’ils ne sont attirés par ce monde des adultes qu’ils nemaîtrisent pas encore.

La série de lavis exposée à Bordeaux présente de jeunesgarçons dont apparaît, tel un vêtement en surimpression, lesquelette du torse et des bras alors que les visages affichenttendresse et intériorité, le tout baigné dans un fond vapo­reux légèrement teinté de tonalités diaphanes créant un cli­mat plus onirique que réel. Ambiance qui se diffuse d’ailleursdans l’ensemble des œuvres sur papier grâce à la fluidité toutaquatique de la technique qui imprègne le support et s’y ré­pand à la manière d’un nuage. En contrepoint une vidéod’images successives qui se reflètent dans un bassin d’eau,laisse poindre chez les jeunes filles une certaine tension mé­lancolique, voire dramatique, traduisant un sentiment am­bigu à la fois d’introversion et de mal­être existentiel.

L’œuvre en son entier, des poupées aux dernières huiles surtoiles, une nouveauté dans son parcours, se situe d’ailleursconstamment dans des entre­deux. Ceux de l’enfance et deses jeux jamais innocents, de l’adolescence et de ses affres del’identité, d’un devenir adulte qui se manifeste dans les toilesà travers la rencontre de l’autre. Dans tous les cas de figure, lablessure intérieure, une part cruelle ou violente, tendre oumélancolique; une forme de mutisme et de solitude, un cer­tain goût du plaisir, une aspiration à être soi, soit une gammeinfinie d’attitudes en équilibre précaire. Elle se manifeste pardes touches délicates, des déguisements, des masques, desreplis sur soi, des ombres noires, des pointes de rouges, deszones de blancheur épargnées et donc vierges, des ardeurschromatiques puissantes, des moments de pure poésie dansl’attention portée à un oiseau, dans l’ébauche d’un sourire oudans l’évocation d’un paisible bonhomme de neige aussiéphémère que ce temps de la transition entre le monde de laprime jeunesse et celui des engagements de vie.

En lavis multicolores ou en sculptures de verre soufflé aveczones d’argentures où l’on passe de la transparence et duvide aux reflets inévitables et à l’opacité en des symboliquesmultiples, les poupées, à la fois jouets et êtres parfois mutilés,souvent accompagnées d’animaux, sont les expressions lesplus en tension et parmi les plus touchantes entre séductionet malaise.Claude Lorent

Infos pratiques

Françoise Pétrovitch. Œuvres de 2006 à 2013, lavis, huiles et sculptures. Gale-rie Laurentin, rue Ernest Allard, 43, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 29 novembre. Dumardi au samedi, de 10h30 à 18h30.Françoise Pétrovitch. Échos. Lavis, sculptures et vidéos, 2007 – 2013. Institutculturel Bernard Magrez, château Labottière, 16 rue de Tivoli, 33000 Bordeaux.Jusqu’au 26 janvier. Du mercredi au dimanche de 14h à 19h.

Bio express

Française, née à Chambéry en 1964, Françoise Pétrovitch vit à Cachan en ban-lieue parisienne. Le dessin (lavis d’encre) est sa technique favorite mais loind’être exclusive puisqu’elle pratique également la sculpture en verre et en céra-mique, la vidéo, la peinture à l’huile et l’édition. Elle expose régulièrementdepuis 2002, collectivement en centres d’art, musées et galeries en France et àl’étranger (Djakarta, Cologne, Luxembourg, Belgique, Brésil…); en solo en gale-ries françaises et à New York, Berlin, Tokyo, Rome… Ce solo est sa première expopersonnelle en Belgique.

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“Il n’y a jamais une seule chose sur un dessin. C’esttoujours une relation double […] Une relationd’ombres et de figures.”Françoise Pétrovitch

Publications

Françoise Pétrovitch. Catalogue. Texte (Fr, Ang) : Après. Réflexion sur les dessinsde Françoise Pétrovitch, par l’écrivaine franco-canadienne Nancy Huston. 80 p.,ill. coul., biographie. Ed. Laurentin Gallery, Bruxelles.Françoise Pétrovitch. Échos. Catalogue. Co-édition Ensba-Ecole des Beaux-ArtsParis et Bernard Magrez Bordeaux

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4 L'actu SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Kikie Crêvecœur :bruissements de sai sons

NOUS L’AVIONS QUITTÉE, IL Y A DEUX ANS au mêmeSalon d’Art, sur des infinités de petits points, qu’elle tri­cotait plus ou moins entre eux dans une sorte d’artd’accumulation féconde ou alors d’art optique revu acontrario sous égide Crêvecœur. Cette exposition don­nait le tournis à qui voyait tout en gros sans se soucierdu détail perturbateur. Et voilà que Kikie nous revient,fruit de saison, avec ses suites de gommes et linos qui,doigt de fée révélateur, enchantent l’espace, le démulti­plient. Modestie, sagesse, sérénité et doigté de l’orfèvreen délicatesses, en surprises du chef, en combinaisonsqui font mouche sans en avoir l’air, tout Crêvecoeur estde retour.

Humour, humeurs, saveurs. En ce comprise la vivacitégraphique de la magicienne surprenant son monde làoù il ne l’attendait pas. La manne est abondante et d’ex­ception, ce qui va de soi en pareil cas. Avec Kikie, à nou­velle expo, ouvrage tout neuf ! Lequel, pourtant, s’ins­crit dans la droite ligne de ses jeux les plus justes. Jeuxavec les lignes, les encres, les couleurs, les rapports, etces superpositions subtiles imprimées à la force du poi­gnet, voire de folles courses dans un atelier trop petitque pour pouvoir tout y parfaire. Ce qui suppose, en ef­fet, de l’artiste des volées d’escaliers franchies à brideabattue pour que la regard intériorisé alimente exacte­ment la feuille à combler d’ajouts, de rythmes, d’envo­

lées, de rencontres et contrastes surprenants. Ceux quisont au parfum et savent que cette artiste du labeurquotidien se ressource sans discontinuer aux faits dechaque jour ne seront pas surpris de découvrir son an­née 2012 et ses trois premiers trimestres de 2013 re­groupés en sept cadres, souvenirs, amusants ou tristes,d’autant de journées marquées d’anecdotes ou faitstroublants ou bienheureux. Une belle entrée en matièrepour celle qui, nonobstant ces arrêts sur image, se sera,parallèlement, épuisée et ravie de nous composer, arbo­rescences et feuillages des quatre saisons, d’étonnantspaysages fourmillant de valeurs secrètes.

Travail de titan, surimpression sur surimpression, al­chimies de fée butineuse moins tranquille qu’innervée

h Kikie Crêvecœur joue avec les lignes,les encres, les couleurs, dans unenouvelle exposition au Salon d’Art.

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Kikie Crêvecœur,Variation I etII,gommes,40 cmx 30 cm, piècesuniques, 2013.

Bio express

Née en 1960, vit à Boitsfort. Etudes à l’Académie deBoitsfort, de Bruxelles, de Libramont. A depuis enseignédans les trois institutions. 1er Prix de la Gravure à LaLouvière, ainsi qu’à la Triennale de Liège. A développé untravail inédit de gravure sur gomme. Expos importantesau Centre de la Gravure de La Louvière et au Botanique, àBruxelles, en complicité avec Pierre Alechinsky.

Infos pratiques

Le Salon d’Art, 81 rue de l’Hôtel des Monnaies, 1060Bruxelles. Jusqu’au 21 décembre, du mardi au vendredi,de 14 à 18h30; le samedi, de 9h30 à 12h et de 14 à18h. Infos : 02.537.65.40 et www.lesalondart.be

Sm’ArtExit Artemptation !Natacha Malou a mis la clé sous le paillasson.C’en est donc fini de sa souriante galerie, lieude rendez­vous de jeunes artistes de tout poil.Si vous y avez souri, sans doute pleurerez­vousen apprenant cette nouvelle bien triste. Des ga­leries s’ouvrent, d’autres se voient obligées defermer boutique. Dans un monde en crise, laroue ne tourne pas pareille pour tout le mondeet c’est peu dire ! Une ultime réjouissance aréuni 15 artistes et les amis, le week­end der­nier. Un chant du cygne en musique, festif et in­ventif comme le furent bien des événementsd’Artemptation. (R.P.T.)UArtemptation, 475 avenue Louise, 1050Bruxelles

Dessins de De TaeyeMalgré le décès de l’artiste survenu voici peu detemps (voir LLB du 22/10/13), l’exposition desdessins anciens et récents de Camille De Taeye(Bruxelles, 1938) est maintenue à la galerie LaLouve. Le dessin, exécuté avec précision et mé­ticulosité était la base de tout son art duquel sedégageait une certaine étrangeté qui lui valaitfréquemment un rapprochement avec le sur­réalisme alors qu’il était plutôt un réaliste ex­ploitant le pouvoir évocateur des éléments qu’ilassociait librement afin de créer des images entension. Entre les objets et la nature, une vio­lence latente pouvait s’y manifester. (C.L.)UGalerie la louve, 1, rue Saint­Orban, 6860Louftémont/Léglise. Camille De Taeye. Dessins. Du3 novembre au 1er décembre. Samedis etdimanches de 15 à 18h et srv.www.galerielalouve.com

Nardone RomaJusqu’au­boutiste, infatigable, Antonio Nar­done va au bout de ses rêves et promènes saWunderkammer de ville en ville. Après Bruxel­les et Venise et avant Hong­Kong, la voici dépo­sée à Rome en l’Academia Belgica. 25 artistessont du voyage, de Pascal Bernier à Koen Van­mechelen, de Charley Case à Michel Mouffe, deWim Delvoye à Jan Fabre, de Laurence Dervauxà Jean­Luc Moerman. Quelques Italiens sont dela partie, l’Italo­belge Nardone ayant aussi, de­puis peu, ouvert une galerie en sa botte transal­pine. Puisse sa Wunderkammer version ro­maine attiser la curiosité des Romains commeelle le fit des Vénitiens et de tous les autres à laBiennale. (R.P.T.)UAcademia Belgica, 8 Via Omero, Rome. Du5 novembre au 29 janvier, du mercredi audimanche, de 11 à 18h. Entrée Libre. Infos :www.wunderkammerexpo.com

Traces de KifleyesusTrès brève première expo solo de l’artisteéthiopien Ermias Kifleyesus (1974 Addis Abeba– Vit à Bruxelles) puisqu’il ne reste que deuxjours pour la visiter ! Dessins, installation, vidéoparticipent d’un ensemble qui s’articule selonles processus de l’art conceptuel. Dans des en­droits sélectionnés, centres téléphoniques oucommerces, l’artiste dépose des supports surlesquels les gens de passage crayonnent de ma­nière plus ou moins inconsciente; il en ressortdes espèces de cadavres exquis de traces, demots, de déchirures… que l’artiste complèteparfois sans que l’on puisse repérer son inter­vention. Une vidéo montre une action/inter­vention volontaire de ce type tandis qu’uneinstallation reprend des résidus de toiles pein­tes anciennes, achetées au marché, dont l’ar­tiste a arraché en grande partie la peinture. Desétats bruts d’actions artistiques. (C.L.)UGalerie Harlan Levey Projects, 37, rue LéonLepage, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 3 novembre. Dujeudi au dimanche de 13h à 19h.

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5L'actuSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Kikie Crêvecœur :bruissements de sai sons

dans une approche minimaliste de l’infiniment grand.En noir et blanc ou en couleurs. Avec les ombres et leslumières. Profondeurs et poésie. Silence et clairvoyance.Crêvecœur crève l’écran de nos aveuglements en insis­tant sur le petit point, la petite touche, le bruissementqui différencient vulgarité et miracle. “Canopée” fut, del’avis même de l’auteur, “la partition la plus folle à réali­ser, chaque gomme y créant sa propre profondeur.” Natureen explosion chromatique, le résultat est magnifique.Du rouge au noir, du vert au bleu d’un ciel bleu. Simple­ment épinglée sur le mur, l’œuvre distille ses charmespar l’acuité du regard qu’on est d’office invité à y poser.

Confondants aussi ses grands panneaux en noir etblanc, vastes arborescences forestières, intitulés “Ici” et“Ailleurs”. Point sacrée comme certaines d’Afrique,cette forêt de chez nous est une sacrée forêt passée autamis des essences et des sens. À chaque fois, six feuillesrejointoyées, à gommes que veux­tu, davantage évoca­tions que représentations. “Je regarde ce qu’onne regardepas !”, dit­elle. A nous de saisir l’offrande. Il faut aussivoir ses “Trognes”, des linos cette fois, en noir et blanc eten couleurs, têtes d’arbres étêtées en hiver. Saules, chê­nes, cerisiers du Japon… Kikie Crêvecoeur a le talent deregarder la vie. Toute la vie. Comme nous l’avions déjàdéfendue ici, timide, elle osa un “Toujours fan ?” Ben…Oui !Roger Pierre Turine

PRIXDe 180 à 4500 euros.

“Ma démarche en gravures’apparente un peu à celle dupeintre qui avance par touches. Lerésultat du travail avec desgommes.”Kikie Crêvecœur

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Kravagna en forceet souplesse

LES EXPOSITIONS de MichaelKravagna se suivent et, pour quisait y lire, ne se ressemblent ja­mais ! La patte du peintre est ce­pendant si solide, si accusée, qu’ilfaudrait être borgne pour ne points’apercevoir qu’un Kravagna vouscrève les yeux, fût­il englobé dansune foule d’abstractions.D’ailleurs, Kravagna n’est pas unpeintre abstrait. Point lyrique,point construit. Il est un décou­vreur de matières, de couleurs et,surtout, de ces lumières que letraitement de la matière et de lacouleur impose à la toile termi­née. Laquelle flambe dans l’ombreou au soleil même. Il nous fautajouter pour être complet et nepas tromper l’œuvre qui s’agitesous nos yeux : cette matière etcette couleur sont les supports del’intériorité d’un homme qui se

bat avec ses jours et ses nuits auprofond de son être. Matière etcouleur sont les complices, à tu età toi avec lui, d’un homme quis’épanche sur sa toile sans pourautant sacrifier à quelque figura­tion.

Kravagna est un peintre qui va àl’abordage de la toile avec sesmoyens du bord : brosses et pin­ceaux, pigments, racloirs et cou­teaux. Il est un peintre qui tran­che dans le vif avec la sensibilitéd’un arpenteur de terres mouvan­tes à apprivoiser par un travail degrand fond. Un tableau de Krava­gna est, en fait, une somme de ta­bleaux sous­jacents, auquel lepeintre a superposé d’autres cou­leurs, d’autres interventions dansla couche humide. Bien évidem­ment, seule la toile aboutie,somme d’un ouvrage de longuehaleine, est à ressentir et savourerde près, somme infinie de détailsqui nous échappent.

Dans cette exposition à la Gale­rie Détour, le travail de frottages,de creusage, de grattage, de sur­charges, est particulièrementéclairant et, vu de près, très nou­

veau dans le parcours d’un artistequi avance en combattant. Pas detitres pour les œuvres. Seulementune invitation à s’en nourrir et vi­brer. Voici un grand mauve pi­queté d’orangé avec ses variationsmusicales, lignes vertes tenduessur fond rougeoyant. La sérénitéest toujours de mèche avec lesorages et parfois se fond dansl’immensément galactique : ainsid’un grand blanc parsemé deflous gris et rouges discrets. Voicides carrés aux roses, violets,blancs et noirs protubérants.Mais, peu importe les couleurs. Lapartie se gagne dans les chemine­ments chromatiques que la cou­leur creuse dans la matière. Géo­graphies, cosmographies, vibra­tions : Kravagna crée des tableauxqui chantent.Roger Pierre TurineUGalerie Détour, 166 avenueBourgmestre JeanMaterne, 5100Jambes/Namur. Jusqu’au23 novembre, du mardi auvendredi, de 12h30 à 17h30; lesamedi, de 14 à 18h. Infos :081.24.64.43 etwww.galeriedetour.be

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GALERIEDÉ

TOUR

Michael Kravagna, sans titre, 40x40cm, huile sur toile, 2008-2013.

h Michael Kravagna créedes tableaux quichantent. Expositionà la galerie Détour.

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6 Les galeries SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

ABCEijberg. Sculptures. ‣ Du 06·11 au28·12. Du Ma. au S. de 10h30 à 12h30et de 14h30 à 18h30 ou sur rdv, ferméle 25-12.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontBrigitte Closset & Maio Wassenberg.Peintures. ‣ Jusqu’au 17·11. Du J. au D.de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43www.galeriedumont.be

Catherine BastideUse Period. Oeuvres de Valerie Sno-beck. ‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma. au S.de 11 à 18h.URue Vandenbrandenstraat 1 - 1000 Bruxel-les - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaRuben Pellejero “Loup de Pluie”. Uneexpo à l’occasion de la sortie du secondtome de “Loup de Pluie” scénarisé parJean Dufaux. ‣ Jusqu’au 10·11. Du Me.au S. de 11 à 18h30, le D. de 10h30 à13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Double One Photo Art GalleryRebirth. Photos d’Harry Fayt. ‣ Jus-qu’au 20·11. Du Ma. au D. de 11 à 19h.UGalerie du Roi 11 - 1000 Bruxelles -02 761 96 70

Espace BlancheTurbulences. Peintures et papiers deSerge Melkebeke. ‣ Jusqu’au 02·11.Du L. au V. de 10h30 à 18h30, les S. etD. de 14 à 18h en présence de.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41www.espaceblanche.be

Galerie PannonicaThomas Salet. Dessins et céramiques.‣ Jusqu’au 02·11. Du Me. au S. de 13 à19h ou sur rdv.URue des Chartreux 12 - 1000 Bruxelles -02 513 42 00 ou 0470 12 37 93www.galeriepannonica.com

Gladstone GalleryGedi Sibony. Oeuvres sculpturales.‣ Jusqu’au 20·12. Du Ma. au S. de 10 à18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31www.gladstonegallery.com

Group 2 GallerySigne & Ecriture. Huiles sur toile,gouaches, aquarelles, dessins et céra-miques de Henri Michaux, Marcel-LouisBaugniet, Zéphir Busine, Lismonde,Mig Quinet, Louis Van Lint... ‣ Jus-qu’au 31·10. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

HopstreetSee You When You Get There. Oeuvresde Bas van den Hurk. ‣ Du 02·11 au21·12. Du J. au S. de 14 à 18h, fermé du07 au 09-11.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55www.hopstreet.be

J. Bastien-ArtAux Couleurs de l’Inde. Douze artistesindiens au coeur de la création contem-poraine. ‣ Jusqu’au 14·12. Du Ma. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63www.jbastien-art.be

Jan MotPostscript II (Berlin). Oeuvres de TrisVonna-Michell. ‣ Du 07·11 au 18·01.Du J. au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10www.janmot.com

Keitelman GalleryBehind the Screen. Oeuvres de NamJune Paik (1932-2006). ‣ Du 07·11 au18·01. Du Ma. au S. de 12 à 18h ou surrdv.Intersections. Sculptures, photos et vi-déos récentes de Mounir Fatmi. ‣ Jus-qu’au 09·11. Du Ma. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryFrançoise Pétrovitch. ‣ Jusqu’au29·11. DuMa. au S. de 10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11www.galerie-laurentin.com

Macadam GalleryAnonymous fame. Oeuvres picturalesde Laurent Dierick. ‣ Jusqu’au 01·12.Les J. et V. de 10 à 15h, les S. et D. de11 à 17h.UPlace du Jeu de Balle 58 - 1000 Bruxelles -02 502 53 61http://macadamgallery.com

Mathilde HatzenbergerDominique Kippelen. Un ensemble detravaux récents qui se développentautour de recherches menées à partird’un projet d’installation-sculpture mo-numentale, ainsi qu’une sélectiond’oeuvres antérieures. ‣ Jusqu’au23·11. Du Me. au S. de 11h30 à 18h30ou sur rdv.URue Léon Lepage 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Meessen De ClercqMikado LDB Modulor. Sculpture au solde Lieven De Boeck. ‣ Du 08·11 au07·12. Du Ma. au S. de 11 à 18h.On Parasols, Jumpers and Balls. Pein-tures abstraites d’Alek O. ‣ Du 08·11au 07·12. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Reference Points. La pratique artisti-que du jeune péruvien Nicolás Lamasse fonde sur une réflexion sur l’espace,le temps, la culture et les sciences. Ilappuie ses recherches en utilisant denombreux media comme la photo, lasculpture, la vidéo ou des ready-ma-des. ‣ Du08·11 au07·12. DuMa. au S.de 11 à 18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54www.meessendeclercq.com

Morbee GalerieA dialogue between time and space.Oeuvres de Christophe Demaître.‣ Jusqu’au 02·11. Les V. et S. de 14h15à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

MOTinternationalAishan Yu. Dessins. ‣ Du 01·11 au21·12. Du Ma. au S. de 10 à 18h ou surrdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52www.motinternational.com

Office d’Art contemporainPaysage mental. Erotique. Dessinsérotiques de Juan Paparella. ‣ Jus-qu’au 07·12. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Petits PapiersWest Coast. Un dialogue complice oùune trentaine de peintures de Domini-que Corbasson entre en résonance avecune fresque monumentale de FrançoisAvril et donne naissance à une série dedessins inédits réalisés à 4 mains.‣ Jusqu’au 10·11. Du Me. au D. de 11 à18h30.UPlace du Grand Sablon - Rue de Boden-broek 8 - 1000 Bruxelles - 02 893 90 30www.petitspapiers.be

Pierre HalletOnce upon a time... Oeuvres de Ber-nard Gaube. ‣ Jusqu’au 07·11. Du Ma.au S. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le D. de 11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23www.galeriepierrehallet.com

Photographies­poèmes de LeonardoMarcos

Artiste pluridisciplinaire, c’est en tant quephotographe que Leonardo Marcos exposechez Emilie Dujat des œuvres à la douceurtrompeuse, envoûtantes pour l’imagination.Des pièces en suggestions délicates – tell’hommage à la mémoire d’Alain Robbe­Grilletpour lequel a posé Arielle Dombasle.Des photographies qui ont illustré deux livres

précieux où Leonardo Marcos, dans le rôle del’interviouweur, fait montre d’une si rareconnivence avec ses intrépides interlocutricesqu’elle s’apparente à la complicité d’âme. Lepremier, “Images publiques, images privées”,paru en 2011 chez Epithème, nous offre desentretiens avec Catherine Robbe­Grillet (aliasJean – puis Jeanne – de Berg), auteurenotamment d’un classique du roman érotique,“L’Image” (Editions de Minuit, 1956), et de“Cérémonies de femmes” (Grasset, 1985), récitoù elle évoque son activité de dominatrice.Epouse d’Alain Robbe­Grillet pendantcinquante ans, elle fut la photographe deplateau de ses films qu’on espère bientôt

(enfin) disponibles en DVD. Le second ouvrage,“Les Filles du Cahier volé” (La Différence,2013), réunit les entretiens­témoignages qu’aeus Leonardo Marcos avec Régine Deforges etson amie d’adolescence Manon Abauzit,précédés d’un texte de Sonia Rykiel (cf. “Lire”du 21 octobre). Volontiers maniériste, marquépar le Siècle d’Or hollandais, celui de Vermeer,l’art de Marcos s’avère empreint de finesse.Rien d’explicitement SM pour illustrer lesfantasmes des Robbe­Grillet mais des poèmesoù feu et glace tissent des liens. De CatherineR.­G., Leonardo Marcos a réalisé des portraitsd’où fuse un regard puissant, à la transparencede diamant. Et le cœur du visiteur battra pourun torse en gloire : sensuel hommage rendupar le poète à la flamboyante Régine D. (Fr.M.)

UGalerie Emilie Dujat (22 rue Ernest Allard,1000 Bruxelles. Tél. 0475 833 167.) Jusqu’au17 novembre 2013. Jeudi et vendredi de 11h à17h; samedi de 11h à 18h; dimanche de 11h à16h.

Œuvres envoûtantes

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7Les galeriesSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Roberto Polo GalleryNo Exit. Films et photos de Bert Danc-kaert. ‣ Jusqu’au 03·11. Du Ma. au V.de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.Silent Treatment. Oeuvres de Mil Ceu-lemans. ‣ Du 07·11 au 19·01. Du Ma.au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryJean Rustin. Dessins. ‣ Jusqu’au01·12. Du J. au D. de 12 à 18h ou surrdv.URue Van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54

Sorry We’re ClosedAlignments. Oeuvres de Brent Wadden.‣ Jusqu’au 31·10. Uniquement sur

rdv. Dans le cadre des Brussels ArtDays: du 06 au 08-09 de 12 à 19h.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13www.sorrywereclosed.com

SynthèseLueurs. Peintures de Tung-Wen Mar-gue. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S. de14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55www.galeriesynthese.be

Young GalleryAcross the Ravaged Land. Par le biaisde son objectif, Nick Brandt nous con-fronte à une réalité dérangeante où lesanciens rois sont devenus des marty-res, des portraits d’animaux aux allu-res d’icônes d’une Afrique autrefoispréservée. ‣ Jusqu’au 08·02. Du Ma.au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeSuaires. Oeuvres de Bob Verschueren.‣ Jusqu’au 15·11. Du L. au V. de 14 à18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12www.artiscope.be

Albert BaronianArte Povera. Exposition collective àl’occasion des 40 ans de la galerie.Oeuvres de Giovanni Anselmo, Ali-ghiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Jan-nis Kounellis, Luciano Fabro, MarioMerz, Marisa Merz, Giulio Paolini, Giu-seppe Penone, Michelangelo Pistolettoet Gilberto Zorio. ‣ Jusqu’au 09·11. DuMa. au S. de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95www.baronianfrancey.com

Box GalerieExtrême-Orient. Photographies de Mi-chael Kenna réalisées ces dernières an-nées en Extrême-Orient. ‣ Jusqu’au07·12. Du Me. au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55www.boxgalerie.be

duboisfriedlandCharles-Henry Sommelette. Peintureset fusains. ‣ Du 08·11 au 14·12. Les V.et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com

Feizi GalleryIte, missa est. Shi Jinsong investit dif-férents champs créatifs comme lasculpture et l’installation, explorant lestraditions et les mythes de la culturechinoise dans un dialogue toujours ins-tructif avec l’époque contemporaine.‣ Jusqu’au 30·11. Du Me. au S. de 14 à18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16www.feizi-gallery.com

Galerie LazarewCityscapes. Le carton de récupérationfascine Olivier Catté: rebut de la so-ciété de consommation, maison de for-tune pour les plus pauvres, c’est unsymbole omniprésent de l’absurdité

des sociétés modernes. Ce matériaufragile, il le lacère, le gratte, le déchire,pour y faire apparaître, en négatif, desvilles ou des cités imaginaires. ‣ Jus-qu’au 16·11. Du Ma. au V. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83www.galerie-lazarew.fr

Puls Contemporary CeramicsSteen Ipsen & Ruth Borgenicht.‣ Jusqu’au 16·11. Du Me. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenJürgen Drescher & Sam Moyer. Sculp-tures et peintures. ‣ Du 08·11 au21·12. Du Ma. au V. de 10 à 18h, le S.de 14 à 18h.Rehabilitating the Steinway TubeDucts. Oeuvres d’Adam McEwen. ‣ Du08·11 au 21·12. Du Ma. au V. de 10 à18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

XXL ART on Waterloo 503Eddie Bonesire - Elise Delbrassinne.Photos - Sculptures. ‣ Jusqu’au 09·11.Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49www.xxlartonwaterloo503.com

Antonio NardoneAntichambres. Oeuvres de SashaDrutskoy. ‣ Jusqu’au 09·11. DuMe. auS. de 14 à 18h.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectGroup Show. Oeuvres d’Ivan Argote,Adrian Melis et Ahmet Ögüt. ‣ Jus-

qu’au 30·11. Du J. au S. de 12 à 18h30ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -0494 62 43 13www.dt-project.com

FaiderPour les oiseaux. Peintures de MarkusBaldegger. ‣ Jusqu’au 01·12. Du Me.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18www.galeriefaider.be

Galerie Arielle d’HauterivesRegards Croisés. Une double exposi-tion qui associe le travail d’Emilie Dan-chin (photos) et de Vida LiZa (dessins,installations, mixed media...), deux ar-tistes qui empruntent des chemins ar-tistiques autonomes et très personnelspour se rejoindre dans leur questionne-ment de la féminité, de l’identité et dudéracinement. ‣ Jusqu’au 07·12. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32www.arielledhauterives.be

Galerie Paris-BeijingNew Photography in Korea. Expositioncollective réunissant une dizaine dephotographes coréens contemporains.‣ Jusqu’au 09·11. Du Ma. au S. de 11 à19h.URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtKikie Crêvecoeur. Gommes et linos.‣ Jusqu’au 21·12. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Pascal PolarQuel avenir pour notre art ?. Les pein-tures de Chéri Samba, sur une période

Étrangetés théâtrales

Puisque la peinture, en un siècle, a explorétoutes les ressources de l’image, du rien à lasaturation, elle peut agir aujourd’hui en touteliberté sans crainte d’être atypique pour peuque, sous label de qualité, elle se montrepersonnelle. Les tableaux peints à l’huile deSasha Drutskoy peuvent malgré toutsurprendre mais dès lors qu’ils sontachroniques puisque hors champ des modeset courants, ils s’imposent dans leursingularité et leur étrangeté. D’autant plusqu’ils ne sont pas ce qu’ils paraissent être deprime abord : réalistes ! Ce sont d’incroyablesmises en scène dont le côté théâtraln’échappera à aucun œil, l’artiste insistantd’ailleurs sur cet aspect en imposant une scènede représentation dans l’image générale. Si l’ony prend attention, on s’apercevra que tout estdécors et que les personnages sont des acteursd’une histoire à imaginer hors des normes etdes convenances. L’étrangeté qui y règne n’estpas seulement le fait de détails insolites, elleprovient en fait d’une impossibilité d’être tel,

même si, prises individuellement, toutes lescomposantes semblent aussi vraies que nature.Leur traitement pictural (faussement) àl’ancienne renforce un dépaysement provoquépar les associations bizarres pour ne pas diresaugrenues qui semblent, par contre, être trèsnaturelles pour les participants. Ambiguïté,mystère de l’étrangeté, climat un tantinetfantastique avec dose de sensualité, zeste biendosé de romantisme nordique etmélancolique, variations d’échelle, distorsions,mélange d’onirisme et d’une pincée desurréalisme un peu suranné, évocationsartistiques proches de la citation plus oumoins intégrée, livrent des tableaux qui sontautant de fictions à résoudre comme desrébus. (C.L.)

USasha Drutskoy. Antichambres. Dessins ettableaux récents. Galerie Antonio Nardone, 34 –36 rue Saint­Bernard, 1060 Bruxelles. Jusqu’au9 novembre. Dumercredi au samedi de 14h à18h.

Mirages

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8 Les galeries SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Les liens de Candida Höfer“Binding” est un terme anglais quidésigne l’action de lier des éléments entreeux. En le choisissant (au pluriel) commeintitulé de l’exposition de cinq tableauxphotographiques de Candida Höfer, lagalerie Patrick De Brock à Knokke faitsans doute référence au fait que chacunde ceux­ci représente une bibliothèque etqu’il est donc en correspondance auxautres. Elle souligne en même tempscombien ces temples du livre onttoujours été par essence une sourceinépuisable de liens et pas seulementdans notre civilisation. Enfin, elleréaffirme probablement aussi sonattachement à la photographe allemandedepuis près de vingt ans.On se souvient que c’est en collaborationavec cette galerie que Bozar avait montré

durant l’été 2007 cinq des imagesbruxelloises de Höfer. Des photographiestrès caractéristiques, tout comme cellesexposées actuellement à Knokke, de sonintérêt depuis ses débuts dans les années1970 pour les lieux qui sont au centre dela vie culturelle : musées, théâtres,universités, bibliothèques, cafés, palais etdemeures historiques.Pour ceux qui ne connaissent pas encorele travail de cette artiste mondialementreconnue, on rappellera qu’elle bénéficiade l’enseignement des célèbresBernd&Hilla Becher (un lien de plus). àl’académie des beaux­Arts de Düsseldorftout comme Andreas Gursky, ThomasRuff, Thomas Struth, et Elger Esser. Elleest sans doute parmi eux celle quiperpétue le plus le style dépouillé et le

souci de la série des illustres professeurs.Tout comme les leurs, ses imagesmontrant des endroits très fréquentéssont vides de présences humaines. Depremier abord austère tout comme eux,elle a cependant fait quant à elle le choixde la couleur et surtout du format tableausi représentatif de l’accession de laphotographie à la reconnaissanceartistique dans les années 1980. Seplanter devant ces grands formats, c’esttrès certainement ressentir un effet deréalisme incomparable. C’est aussi entrerde plain­pied dans la poésie qui émanedu fonctionnel et de l’ordonné. (J.­M.Bo.)

U“Bindings” photographies de CandidaHöfer. Knokke­le­Zoute, Patrick De BrockGallery, Zeedijk, 758. Jusqu’au 4 novembre.

Photographie

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allant de 1989 à 2009, révèlent sa per-ception de la réalité sociale, politique,économique et culturelle du Zaïre, ex-posant toutes les facettes de la vie quo-tidienne à Kinshasa. ‣ Jusqu’au 21·12.DuMa. au S. de 14 à 19h ou sur rdv, les07 et 08-09 de 12 à 19h dans le cadredes Brussels Art Days.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachA Finnish Frame of Mind. L’expo con-

fronte les univers de deux photogra-phes finlandais, les autoportraits ennoir et blanc de Arno Rafael Minkkinenaux compositions abstraites de NikoLuoma. ‣ Du 07·11 au 21·12. Du J. auS. de 11 à 13h et de 14 à 19h.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryLeft. Installation de Patrick Carpentier.‣ Jusqu’au 09·11. Les J. et V. de 13 à17h et le S. de 14 à 18h ou sur rdv.

Propaganda. Oeuvres de Manon Bara.‣ Jusqu’au 09·11. Les J. et V. de 13 à17h et le S. de 14 à 18h ou sur rdv.The Last Symbolist. Dessins de Fran-cesco Carnevali. ‣ Jusqu’au 09·11. LesJ. et V. de 13 à 17h et le S. de 14 à 18hou sur rdv.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenMingalaba !. Philippe Gommers a suiviau Myanmar (Birmanie) son pro-gramme personnel de photographeroutard et engagé. ‣ Jusqu’au 03·11.Du Me. au S. de 14 à 18h et le D. de 10à 13h.Tuinieren à tout prix. Pour MathildaVan der Borght, les potagers bruxelloisont été, trois années durant, des lieuxde questionnement. En images et en

textes, la photographe livre la chrono-logie de ses errances. ‣ Jusqu’au03·11. DuMe. au S. de 14 à 18h et le D.de 10 à 13h.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99www.lavenerie.be

BRABANT WALLON

BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°Les Briques de Braine et autres paysa-ges. Oeuvres d’Edmond Jamar. ‣ Jus-qu’au 09·11. LeMe. de 15 à 18h et le S.de 14 à 17h en présence de l’artiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

HAINAUTTOURNAIRasson Art GalleryChristo, Jeanne Claude - Voltz / Arman/ Claude Gilli. ‣ Jusqu’au 12·01. Du J.au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95www.rassonartgallery.be

LIÈGELIÈGELiehrmannMagritte. Lithographies et sculptures.‣ Du 01·11 au 29·11. Du Me. au S. de13 à 18h30, le D. de 11 à 13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93www.galerie-liehrmann.be

SOUMAGNEGalerie de WégimontHommage à José Picon. L’expo pré-sente un choix diversifié d’oeuvres pui-sées dans différentes périodes de lacarrière de l’artiste, qui atteste de sonart sans cesse renouvelé. ‣ Jusqu’au10·11. Les S. et D. de 14 à 18h ou surrdv.UChaussée de Wégimont - 4630 Soumagne -0477 38 98 35www.wegimontculture.be

STAVELOTTriangle bleuPainting endless. Oeuvres de BernardGilbert. ‣ Jusqu’au 29·12. Du J. au D.de 14 à 18h30 ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94www.trianglebleu.be

NAMURGRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtFrom-Beyond. Pour sa première expo-sition personnelle à la galerie, DjosJanssens a décidé d’investir le lieu enproposant un parcours qui mêle habile-ment “rétrospection” et oeuvres récen-tes. ‣ Jusqu’au 24·11. Les S. et D. de10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourMichael Kravagna. Peintures. ‣ Jus-qu’au 23·11. Du Ma. au V. de 12h30 à17h30, le S. de 14 à 18h, fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43www.galeriedetour.be

ANVERSANVERSClosed Art GalleryFabrice Lavollay. Mélangeant photo,dessin et technique digitale, l’artistepropose un univers décalé peuplé de

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité:Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

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AngleterreCollection – PluridisciplinaireLondres – Hauser&Wirth

Reinhard Onnasch (1939) fut un des premiers Allemands àouvrir une galerie à New York où il montrait les artistes euro­péens et américains. L’expo porte sur les années 1950 à 1970et regroupe des œuvres du Pop Art dont Robert Rauschen­berg (illu : Pilgrim, 1960), de Fluxus, du Colorfield, du mini­malisme, de l’expressionnisme abstrait…U Jusqu’au 14 décembre. Hauser&Wirth London, Piccadilly andSavile Row, Londres. www.hauserwirth.com

Haim Steinbach – SculptureLondres – White Cube

La galerie présente deux séries d’œuvres récentes de l’artisteisraélien (1944, vit à New York) qui poursuit son travail basésur la collecte d’objets courants, les matériaux pauvres, etleur présentation dans le quotidien, reflétant ainsi le contextesocial, décoratif et usager de son époque.U Jusqu’au 16 novembre. White Cube, 25­26Mason’s Yard,SW1Y 6BU Londres. www.whitecube.com

FranceThématique – PeintureParis – Galerie Jean Fournier

Cette exposition, intitulée “Presque noire et blanche”, estconçue sous la forme d’une conversation entre des œuvresd’artistes de différentes générations tels, Pierre Buraglio, Na­thalie Elemento, Sam Francis, Simon Hantaï, Pierre Mabille(illu), Shirley Jaffe, François Rouan ou Claude Viallat, réunisautour de la question de l’utilisation du noir.U Jusqu’au 16 novembre. Galerie Jean Fournier, 22, rue du bac,75007 Paris. www.galerie­jeanfournier.com

David Claerbout – Vidéo et dessinParis – Yvon Lambert

Dans cette nouvelle expo solo, l’artiste belge (Courtrai, 1969– Vit à Anvers et Berlin) qui travaille essentiellement sur lanotion de temporalité et d’émergence de l’image en mouve­ment, propose trois vidéos inédites (2013) et une série dedessins qui ont servi à l’établissement des storyboards.U Jusqu’au 22 novembre. Galerie Yvon Lambert, 108 rue Vieilledu Temple, 75003 Paris. www.yvon­lambert.com

LaToya Ruby Frazier – PhotoParis – Galerie Michel Rein

L’artiste américaine (1982, Pennsylvanie), principalement àtravers des photographies de plusieurs générations de fem­mes de sa famille, évoque des situations sociales et humainesvécues au sein de son pays et dresse, dans une esthétique degrande rigueur, un portrait de vie de l’Amérique noire des an­nées 2000.U Jusqu’au 23 novembre. Galerie Michel Rein, 42, rue deTurenne, 75003 Paris. www.michelrein.com

Pays-BasZilvinas Landzbergas – InstallationsAmsterdam – Galerie Fons Welters

Les installations de l’artiste lituanien sont des sortes de natu­res mortes fabriquées à l’aide de matériaux simples et trou­vés. Elles sont le centre d’histoires séparées que l’artiste pro­pose cependant en une série dont la pièce de référence estcelle qui donne son nom à l’exposition : “The Capital R” (illu).U Jusqu’au 23 novembre. Galerie FonsWelters, Bloemstraat, 140,1016 LJ Amsterdam. www.fonswelters.nlCO

URTESY

GAL.FO

NSWELTERS

COUR

TESY

YVON

LAMBE

RT

personnages étranges. ‣ Jusqu’au29·11. Les Me. et J. de 14 à 18h.UKattenberg 48/2 - 2140 Anvers -0485 11 48 83www.closedartgallery.com

Fifty One Fine Art PhotographyEye Witness. Exposition du photojour-naliste de l’agence Magnum Steve Mc-Curry. ‣ Jusqu’au 26·11. Du Ma. au S.de 13 à 18h ou sur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58www.gallery51.com

NK GalleryShrinkage. Oeuvres de Piet Stockmans.‣ Jusqu’au 30·11. Du J. au S. de 12 à18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryEverything and More. Oeuvres de Ja-mes Ensor, Tomasz Kowalski, JonathanMeese, Tal R et Franz West. ‣ Jusqu’au30·11. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17www.timvanlaeregallery.com

valerie_traanPlaying Fields. Oeuvres de Robin Ver-meersch. ‣ Jusqu’au 09·11. Du J. au S.de 14 à 19h ou sur rdv.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59www.valerietraan.be

BORGERHOUTBase-Alpha GalleryDysideological Reasoning. Oeuvres deTinka Pittoors. ‣ Jusqu’au 02·11. DuMe. au S. de 14 à 18h.UKattenberg 12 - 2140 Borgerhout -03 295 86 36www.basealphagallery.com

Zeno X GalleryTwice. Oeuvres de Marlene Dumas etLuc Tuymans. ‣ Du 06·11 au 21·12. DuMe. au S. de 13 à 17h.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

OTEGEMDeweer GalleryEverything for you, Otegem. Oeuvresde Jan De Cock. ‣ Jusqu’au 08·12. DuMe. au D. (fermé le S.) de 14 à 18h ousur rdv.Meadows on the Grid Float. Oeuvresde Matthew Lutz-Kinoy. ‣ Jusqu’au08·12. Du Me. au D. (fermé le S.) de 14à 18h ou sur rdv, fermé le 01-11.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 17Life’s a beach and then you die. Une re-construction de l’enfance de ManorGrunewald basée sur des photos de fa-mille issues des archives de sa mère.‣ Jusqu’au 31·10. Du Me. au V. de 14 à18h, le S. de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

Je m’emballeL’ouvrage qui tientsurtout du livre d’artisteest le récit en textes etimages d’un projetdéveloppé depuis 2008par l’artiste liégeoiseLaurence Skivée (1973,vit et travaille à Bruxelles)qui décida un jourd’emballer son proprecorps nu d’un film decellophane, obtenantaprès retrait une forme

sculpturale d’elle­même. Sur ce principe d’interprétationcorporelle, elle a conçu et réalisé nombre de petitessculptures dédiées à des personnages plus ou moins connus,écrivains, artistes, stylistes, chanteurs, collectionneurs… Sonprincipe créatif qui débuta avec Andy Warhol après lalecture de “Ma vie avec Andy Warhol” d’Ultra Violet, estrelativement simple. Au départ d’une photographie qu’ellechoisit avec précision par rapport à l’attitude caractéristiqueet significative de la personne, elle réalise en cellophanetransparent une sculpture souple de taille moyenne(60/70 cm) calquée sur la pose du sujet. L’objet est une sortede portrait abstrait reconnaissable par la position corporelleet la gestuelle.La seconde partie de la démarche consiste à contacter lapersonnalité en question afin de la rencontrer, de lui offrir lasculpture et d’obtenir une dédicace. Un parcours qui tientparfois de celui du combattant, avec des silences, desdialogues, des moments privilégiés, des acceptations et desrefus. Tout cela est scrupuleusement consigné en écrits,photos, dessins… et l’aventure des “Corps Personnalités”n’est pas terminée. (C.L.)

ULaurence Skivée. “Je m’emballe”. 208 pp., ill. n/bl et coul., textede l’auteure. Ed. La Lettre volée.

La parution de la semaine

LALETTRE

VOLÉE

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10 Adjugé! SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Petrus

Ce 23 octobre à Londres, il y avait chez Sothe­by’s une vacation de vins de prestige, étaléesur 782 lots, parfois en bouteille seule, ougroupées en sizaine ou par douzaine. Le balcommençât avec 87 lots uniquement réservésau Petrus (Pomerol), sur une fourchette detemps allant de 1945 au milieu des années no­nante. Les prix varièrent de près de 8 000 £ à32900 £. Ce dernier montant étant tombé surun magnum de 1945, annoncé entre 12000 et16000 £.

32900 £

SOTH

EBYS

Luynes

La seconde session de la bibliothèque des ducsde Luynes a eu lieu à Paris sous les auspices de lasalle de ventes Sotheby’s. Le montant total decette vente aussi historique qu’attristante pourla perte patrimoniale qu’elle représente, fut de2 525350€, charges comprises. On y trouvaitde nombreux volumes de descriptions de la Si­cile mais aussi ce volume magnifique publié àPotsdam en 1848 et qui reprenait les travaux deKarl­Friedrich Schinkel, évoqué la semaine pas­sée comme étant l’architecte du renouveau deBerlin dans la première moitié du XIXe siècle.Ce livre intitulé : “Werke der Höheren Bau­kunst für die ausführung erfunden von Schin­kel” s’est vendu à 17500 €, sur une base de2000 à 3000 €.

2525350 €

SOTH

EBYS

l Vente publique

Contente ments rue Caroly

h Marcel Lemercinier et sescollègues ont fait une belle récolteen ce mois d’octobre.

LA VENTE DE CE MOIS D’OCTOBRE étaitd’un genre classique, sans thématique particu­lière et le public vint nombreux voir l’exposi­tion du 18 au 21. Lors des ventes, c’était moinschargé en terme de foule, mais cela n’a pas em­pêché les bons scores de se succéder. Il y avait954 lots à prendre et près de septante pourcent d’entre eux changèrent de mains à desprix très variés, parfois très accessibles. C’estsouvent dans les salles que l’on peut effectuerles meilleures affaires, malgré la concurrence.Il suffit d’acheter à contre­courant, du mobi­lier par exemple ou des tableaux religieux oud’histoire. Voici quelques exemples de bonsprix et de belles affaires.

En suivant le catalogue, on pouvait remar­quer les 900 €, hors frais (comme le reste desprix énoncés), pour une paire de grands réflec­teurs de table, haut de 80 cm, constitués d’unfût évasé sommé d’un cornet d’opaline. Le lotétait attendu entre 400 et 600 €.

Puis il y eut au lot suivant, les 1500 €, soit lafourchette basse des estimations, pour unepaire de flambeaux d’époque Empire, hauts de

GALERIEMOD

ERNE

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11Adjugé!SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Contente ments rue Caroly

59 cm et agrémentés d’un bouquet de quatrelumières retenu par une corne d’abondance.

Au lot 65, il y avait un ensemble de couvertsdépareillés en argent, pesant quand même5,5 kg et que l’on annonçait entre 1 500et 2000 €. On aurait bien voulu vous placer unchiffre dans nos colonnes, mais le public endécida autrement. Retiré !

Heureusement, les “spectateurs” se réveillè­rent un peu pour un service à café et à thé enargent, du XIXe siècle, à côtes torses. Pour ce loten argent massif pesant 3 180 grammes, lemarteau tomba à 1300 €, là aussi dans la zone

de l’estimation basse.Juste après, une ménagère allemande en ar­

gent massif aux poinçons de Koch et Bergfeld,composée de cent­quatre­vingt pièces, futvendue à 3900 € alors que l’estimation hauteétait de 3 000 €. On donna encore dans cemême domaine de l’argenterie, 2000 € pourun lot de huit assiettes en argent massif850/1000e, sans notification de provenanced’atelier. Il y en avait pour 5,2 kg.

Pour trouver du plus lourd, sinon en poidsdu moins en prix, il fallait aller au lot 197 oùlogeait une toile de Jules Breton (1827­1906),lequel laissait là une “Faneuse” (43 x 31 cm),que la salle annonçait entre 4 000 et 6 000 €.Les amateurs aux téléphones firent sauter labanque et n’alignèrent pas moins de 18 000 €pour cette chose charmante mais en mêmetemps dure et sensible. La demoiselle portantles foins est peinte dans le droit fil du réalismeissu de Millet et est un manifeste de la condi­tion humaine.

Dans un tout autre genre, celui de la dévo­tion, il fallait admirer un panneau peint en Ita­lie, au milieu du XVe siècle. Il s’agissait d’unsaint Ignace, sans autre forme de procès au ca­talogue. On devait être dans la zone Venise­Ferrare et le petit panneau de 50 x 30 cm, an­noncé entre 200 et 300 € s’est envolé à28000€.Philippe Farcy

Pour le tableau de Gustave Courbet (en bas), “Paysage avec Rochers”, daté (18) 72, à l’huilesur toile, la salle donna 15000 €. Paul Joseph Constantin Gabriel a vu sa “Barque du Peintre”,à l’huile sur toile, signée en bas à droite, s’en aller plus cher que le Courbet, à 17000 €.

GALERIEMOD

ERNE

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12 Le marché SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l On a vendu

Hollander, suc cès posthume

h La vente du 16 octobre chez Christie’s a été un succèsmagistral du point de vue financier et de l’estime. Onaurait juste voulu plus de lots vendus.

A PARIS, AU MILIEU DE CE MOIS d’octobre, il fallait être chez Christie’spour assister à la vente d’hommage au bon goût développé par Jacques etGalila Hollander. Plus de dix ans après le décès de l’homme d’affairesbruxellois, sa seconde épouse décida de se défaire d’une partie seule­ment de ses collections d’œuvres d’art. Une collection formée en partie àdeux et que Madame accumula comme son mari au gré des visites sur lesmarchés (Sablon, Jeu de Balle à Bruxelles), dans les salons et en poussantla porte de tous les antiquaires de notre merveilleux continent.

Il y avait foule, nous disait­on, et c’était déjà une première manière desaluer une collection qui reflétait un goût du bel objet comme rarementon en trouve encore. Les Hollander avaient constitué ce que les Alle­mands appellent un “schatzkamer”, tel que l’on en voit sur deux ou troisstands à la Tefaf à Maestricht.

Leur maison proche de Waterloo avait été construite pour abriter unensemble de peintures, de sculptures et d’objets tournés, notamment desivoires. Il y avait par ailleurs une collection de couverts extraordinaires,unique en Europe, mais encore cachée aux regards. Elle mériterait unedation à nos musées.

La vente fut donc un festival. 363 lots sur 465 trouvèrent une nouvelledestinée. Cela fait aussi partie du jeu. Tourner manège, comme tourne lavie, ne laissant souvent rien derrière elle, sauf qu’ici, un catalogue resteracomme le témoin de chinage compulsif, de recherches intenses pouridentifier un artiste et d’une passion dévorante pour l’accumulation. Unecollection c’est une maîtresse ou un amant et faire ménage à trois n’estpas toujours simple.

Le marteau est tombé lourdement et le chiffre final fut à l’aune de l’ap­préciation universelle pour cette démarche. Au bout du compte, la vente

CHRISTIE’S

Cette coupe en ivoire tourné et sculpté s’en est al-lée à 211500 €.

l Fête aux antiquités

A Paris, une expod’automne

A PARIS, LE QUARTIER des antiquairesreste plus que jamais le Carré sur la RiveGauche, face au Louvre et entre l’Acadé­mie française et le musée d’Orsay. Pous­ser les portes dans ce quartier à quelquesaison que l’on soit vaut toujours lapeine. Même s’il faut se forcer un peu,on y voit des choses incomparables.Pour ceux que la timidité bloque auseuil d’une galerie, il n’y a rien de telque de monter des événements et ce­lui­ci en est un, récent dans son genre. Ilse nomme “Cercle des Beaux­Arts”, sansdoute du fait de la proximité de l’Ecoledes Beaux­Arts et de la rue éponyme.Mais qu’importe, car ce qui compte c’estde pouvoir chiner à l’aise et d’entrerdans des espaces où l’on sera reçu sansavoir l’impression de déranger, ce quiarrive souvent chez les Français. Ils nesont que huit à participer à cette petitefiesta d’une semaine, qui débutera offi­ciellement le 8 pour s’eteindre le 15 no­vembre. On inaugurera le jeudi soir,7 novembre; cela vaut toujours mieuxd’en être. Et pas besoin de carton pourentrer. C’est plus accueillant que les“Vendanges” du boulevard de Waterlooà Bruxelles.

Les huit de ce cercle sont Guy Ladrièreet sa fille Sandrine, qui étaient naguèreau château de La Hulpe, d’où ils sorti­rent ravis, promettant d’y revenir. Onverra chez eux des sculptures et des ta­bleaux dont celui de ce beau militairepeint par Frédou en 1773 (voir ci­con­

tre). Les Ladrière sont installés au 11quai Voltaire. Simon Lhopiteau anime laGalerie Orsay, au 58 de la rue de l’Uni­versité. Au 56 de la même rue se trouvela galerie d’Arnaud Charvet qui, lui, nevend que des tableaux, anciens et mo­dernes, dans un éclectisme de bon aloi.On y trouve aussi bien une “Annoncia­tion” flamande du XVIIe siècle qu’unportrait de Charles Bréguet, fondateurd’Air France, peint vers 1925 par un ar­tiste anonyme. Et au 40 de cette mêmerue, vous pourrez découvrir la galeriede Thierry Mercier. Ce dernier est à lafois marchand, décorateur et restaura­teur. Enfin, en cette rue fort prisée, le 18est occupé par Fabienne Fiacre, qui avaitparticipé à la Brafa à Bruxelles en 2008.Madame vend des dessins et des ta­bleaux anciens et modernes. Elle a tra­vaillé chez Matthiesen à New York puischez Brame et Lorenceau à Paris, c’estdire, avant d’ouvrir sa propre galerie.

Sur la rue de Lille, au 34, vous aurez lachance de croiser Vincent Lécuyer, ha­bitué de Bruxelles et de la Brafa, maisaussi du Salon du Dessin au Palais Bron­gniart à Paris. Citons encore Jean­MarieLe Fell et “Artesepia”, toutes deux ins­tallées au 25 de la rue de Beaune, ruesur laquelle se trouvent au 19, les Bian­carelli (Mino, François et leur fille Ma­rie), éminents marchands d’art de meu­bles, objets, tableaux et sculptures ita­liens.Ph. Fy.

LADR

IERE

Ce portraitde M. de Neurbourgpar Frédoux,sera à vendrechez Guy Ladrière.

h Quelques antiquaires de la Rive Gauche s’allientdu 8 au 15 novembre.

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13Le marchéSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l On a vendu

Hollander, suc cès posthume

a rapporté 5 261 138 €. C’est beaucoup d’argent et nul doute qu’entre larécolte, entre le milieu des années septante et 2004, et la moisson de cemois, le différentiel s’est révélé extrêmement profitable.

Parmi les lots phares de cette vacation de grande qualité, il faut mettreen avant une “Vierge à l’Enfant”, peinte sur panneau par Andrea da Bolo­gna, actif entre 1355 et 1369. Le lot était annoncé entre 40 000 et 60 000€. Il fut adjugé à 295 500 €. Puis il y eut cette coupe en ivoire tourné etsculpté, sommée de son couvercle, exécutée sans doute à Nuremberg aumilieu du XVIIe siècle. Cet objet typique, qui évoquait les collections dubaron de Rédé, à Paris, en l’hôtel Lambert, s’en est allé à 211 500 €, surune base d’estimation de 120 000 à 180 000 €. Dans le même esprit, il yavait à prendre un vase orné d’un bouquet de fleurs. Tout l’objet était enivoire tourné et sculpté et venait sans doute d’Allemagne, de la même pé­riode que le lot précédant. Cette fois­ci, le marteau tomba à 175 500 €,alors que les experts tablaient sur 50 000 à 80 000 €. L’un des tableauxmajeurs de la collection était une nature morte aux coquillages, nautile,vases et verres, de la main de David Ryckaert II (Anvers, 1586­1642). Latoile était évaluée entre 80000 et 120 000 €. L’adjudication finale fut de169 500 €. Les résultats sont publiés sur www.christies.com.Ph. Fy.

l Vente publique

Knokke­inet pas out

C’ÉTAIT LE 11 OCTOBRE DERNIER,une première dans le genre pour nosvoisins anglais qui tentaient l’expé­rience d’une vacation de prestige sur laplace Albert au Zoute, après avoir brilléau circuit de Francorchamps en maidernier. Le Zoute reste le Zoute et laclientèle “blinquante” s’y trouve con­centrée comme un jus de raisin deChampagne.

Philippe Kantor dirige le secteur auto­mobile de la salle de ventes, en se parta­geant entre Bruxelles et Londres. Sa sa­tisfaction était grande. “Au total desdeux vacations, nous avons atteint plusque notre objectif en réalisant un chiffred’affaires de 5,8 millions d’euros. Nousrééditerons bien sûr ce genre d’expé­rience”.

Cela suffisait­il pour transformer lavacation en un succès inestimable ?C’est l’histoire du verre à moitié pleinou à moitié vide. Si la somme de2 345 809 € fut récoltée au Zoute, lenombre de lots vendus est resté un peufaible (17 retraits sur 46 lots offerts),n’atteignant pas les septante pour cent.Mais c’était une première et quelquesjolis scores sont venus couronner unprojet qui mérite d’être poursuivi.

Ainsi en fut­il des 126500 € obtenus(frais compris, comme ailleurs ici), pourune Porsche décapotable 356B 1600

Roadster de 1961. Ou encore avec les94300€ donnés sur une autre Porsche,Targa cette fois, de 1972, du modèle911­S, en 2,4 litres. Une incroyableLamborghini 4x4 LM002, de 1991, fila à166750 €. C’était un monstre, vendu àl’état de neuf car l’engin n’affichait que1266 km au compteur. Les propriétairesde Méhari vont par ailleurs avoir desjustifications pour bichonner leur petiteauto qui coûte aussi cher qu’une pairede chaussures de dames de Ferragamo,au cm². Cette Citröen 4x4 de 1980 quel’on croise encore souvent dans le Midi,s’est en effet vendue à 25300 €.

Chez Mercedes, on joua à “Jean qui ritet Jean qui pleure” avec deux 220 SEPonton. L’une s’en alla brillamment à86250 €, sans doute parce qu’elle étaitdécapotable. L’autre, annoncée à 55000€ ne trouva point de preneur; elle dataitde 1960 et était d’un modèle Coupé.

Il y eut mieux encore avec les161000€ allongés sur une Alfa Roméode 1954, 1900 C Sprint Série 2 Coupé.Le plus haut prix, important à ce niveau,fut de 506000 € offerts pour la Maseratiillustrée ci­contre. Il s’agissait d’un mo­dèle de 1957, A6G/54GT. De la mêmemarque qui fêtera l’an prochain soncentenaire, on présentait un modèle“Bora” de 1973, en 4,9 litres Coupé. Lemarteau chut pour elle à 92000€. Parcontre, la voiture présidentielle, Lin­coln, qui servit à John Fitzgerald Ken­nedy, notamment en Irlande, en Alle­magne et Amérique du Sud, du mêmemodèle que celle, fatale, de Dallas, nes’est pas vendue. Elle provenait du mu­sée automobile du château de Montjalinen Bourgogne. Elle était à prendre entre90000 et 160000 €.Ph. Fy.

BONH

AM’S

Cette très distinguée et sportive Maserati de 1957,s’est vendue chez Bonham’s au Zoute contre 506000€.

CHRISTIE’S

Cette Vierge à l’Enfant, peinte par Andrea da Bologna, au début de la Renaissanceitalienne, a été vendue à 295500 €.

h La vente d’automobilessous tente au cœur du Zoutea été un succès relatif pourBonham’s, la salle de ventesbritannique.

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14 Le marché SEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Résultats

Voitures en plein Champs

LA COURSE ENTRE QUELQUES SALLES de ventesdans le domaine automobile ne cesse de s’affirmerpour le meilleur des vendeurs qui trouvent là descourroies de transmission capables de décupler leurspossibilités de profit.

Même si les amateurs d’engins automobiles agissentdans 90 % des cas par passion, il ne peut être fait abs­traction du pouvoir de l’argent dans ce contexte com­pétitif. Artcurial (avec Me Poulain qui était lui­même

pilote de course et donc forçait le respect), s’est tailléune part importante du marché européen et seuleBonham’s lui fait la course à un niveau égal.

Les autres grandes maisons ont abandonné le seg­ment qui ne se défend bien que par la passion ressen­tie des experts.

Pour ce qui concerne la vacation française, le solde fi­nal est monté à 4 405 504 €, sans référence aucune à lamarque au lion; ce montant est le fruit d’un certainhasard. Le meilleur score est tombé sur une belle ita­lienne qui fera la fière face à sa sœur Maserati vendueau Zoute chez Bonham’s, à 506000 €. Ici, il s’agissaitd’une Maserati 3500 GTI cabriolet Vignale avec sonHard­Top, négociée âprement entre trois amateurs,puis deux, puis un seul, jusqu’à 553 527 €. Ledeuxième meilleur prix fut offert sur une Lambor­

ghini Miura de 1968, cédée contre 459668 €; dans legenre c’est l’une des meilleures enchères de ces der­nières années pour cette machine mythique. Puis vintune Ferrari 250 GTE de 1962; elle trouva preneur à209378 €.

Dans le rayon des chiffres opposés, notons les 11432€ obtenus sur une Rolls Royce Silver Spur de 1982, cequi semble une bonne affaire comparé aux cotes de22000 à 45000 € pour des modèles similaires des an­nées 1985­1988 vus sur www.lacentrale.fr. Puis il yavait à prendre une Alfa Roméo GTV6, 2,5 litres de1980, adjugée à 15643 €. Enfin, on mettra l’accent surles 7822 € offerts pour une Citröen CX 2000 BerlinePallas, de 1975. Un grand nombre de lots étaient dis­ponibles sans aucune réserve de prix.Ph. Fy.

h Artcurial vendait plus de 75 lotsle 20 octobre, à Paris. Près de 80 %des véhicules trouvèrent preneur.

ARTCUR

IAL

Cette Matra Jet V Luxe Coupé de 1966 de couleur blanche s’est vendue chez Artcurial à 52946 €. Quant à la Citröen HY, tardive, de 1977, elle est partie à 19253 €.

ARTCUR

IAL

l Foire

Artissima à Turin

BIEN QU’ELLE N’ATTIRE PAS LES ENSEIGNESinternationales les plus en vue du moment, lafoire d’art contemporain de Turin, Artissima,est l’un des rendez­vous les plus importants dumarché de l’art en Italie. Comptant pour cetteédition 172 galeries en provenance de 29 paysavec une majorité d’étrangères (69 %), elle se di­vise en cinq sections de la principale à celle deséditions en passant par celle intitulée “Back tothe Futur” qui réunit des solos d’artistes actifsdurant les années 60/80. Cet intérêt pour un as­pect historique confirme ce qui se passeaujourd’hui en musées, fondations, centresDR

Ulay, “Renais sense (4)”, auto-polaroid 107, montage d’images ettexte, 51,5 x 63,5, 1972, une œuvre présentée à Artissima pour lagalerie anglo-belge (Londres – Bruxelles) Mot International.

h La foire internationale d’artcontemporain de Turin à laquelleparticipe Mot international, initie“One Torino”, cinq expos dans deslieux prestigieux de la ville.

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15Le marchéSEMAINE DU 31 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Artissima à Turind’art et foires (Support/Surface à la Fiac), voireen galeries (Albert Baronian présentait récem­ment un ensemble remarquable d’Arte Povera),un retour sur les très riches années du sièclepassé !

La foire de Turin qui compte des galeries tel­les A Gentil Carioca (Brésil) omniprésente ences manifestations du marché international,Paul Andriesse d’Amsterdam ou Eva Meyer etContinua, ainsi que quelques adresses londo­niennes, n’a attiré cette année qu’une seule ga­lerie anglo­belge : Mot International qui s’estrécemment installée place du Petit Sablon àBruxelles. Dans la section principale elle mon­trera des œuvres de Laure Prouvost récente lau­réate du Art Prize for Women de la FondationMax Mara (Voir LLC du 23/10/13); d’Elisa Sighi­celli (1968), une artiste italienne dont lesœuvres sont régulièrement montrées chez Ga­gosian, et de la lauréate du Turner Prize londo­nien 2012, Elizabeth Price (Londres, 1966), uneex­chanteuse pop reconvertie dans l’art vidéo,mixage de diverses sources imagières et de…

musique pop. Dans la section “Back to the Fu­tur”, elle présentera “There Is A Criminal TouchTo Art”, une série d’œuvres de Ulay (Allemagne1943 – Vit à Amsterdam et Lubjana) dont desmontages de photos polaroids des années 70.

Lors du vernissage de cette foire, le 7 novem­bre prochain, sera inaugurée une initiative de lamanifestation, “One Torino”, soit cinq exposi­tions rassemblant une cinquantaine d’artistesinternationaux dans cinq lieux d’art contem­porain de la ville, dont le célèbre Castello di Ri­voli ce qui constitue un attrait supplémentairepour un déplacement à la foire où l’on attendenviron 50000 visiteurs !Claude LorentUArtissima. Du 8 au 10 novembre. Vernissage etpreview sur invitation le 7 novembre. Via Nizza294, 10126 Turin.UOne Torino. 7 Novembre 2013 au 12 Janvier2014. Castello di Rivoli Musée d’ArtContemporain, GAMGalerie Civique d’ArtModerne et Contemporain, Fondazione Merz,Rebaudengo et Palazzo Cavour.

l Salon

Honneur aux dames

TOUTES CES ANNÉES QUI PASSENT et dontle nombre s’affiche au sommet des placardspublicitaires donnent le vertige. Trente­septans que la foire des Namur, dite “Antica Na­mur”, existe. On n’en refera pas l’histoire.Mais dès le week­end prochain et avant d’yvenir plus intensément, nul doute qu’il fallaitd’emblée en mentionner le thème : les Da­mes. Dans les foires, on les voit sans douteplus qu’ailleurs. Il y a à Namur, mais cela vautpour d’autres manifestations du même genre,les dames qui ornent les allées de bouquetssouvent somptueux. Ces dames font souventpartie de la BFAS et leurs interventions sontmajeures, comme au chœur des églises quandil y a mariage. Le mariage pourrait être mis enavant par ici et dans les nefs du palais des ex­positions, quand on tombe amoureux d’untableau ou d’un bel objet, une union en CDI senoue, pour le meilleur.

Les dames des stands sont les autres vedet­tes de cette année. Elles sont partout, et c’esttant mieux, d’autant que, métier oblige, ellessont toutes sympas et souvent charmantes.Ainsi de Christine Verfaille (céramique), deVéronique Malaise (bijoux), de Florence deVoldère (tableaux anciens), de Sylvie de Spa(meubles et objets), de Godelieve Sigal (Cielmes Bijoux), d’Anne­Catherine Simon(Dus’Art, tableaux et gravures qui baignedans un bonheur muséal, Hedwige et IngeMüler­De Pauw (sculptures), les Lassus, mèreet filles, qui ne sont pas de Hamoir mais deBordeaux, ou encore Bie Bart (Anvers, objetsde curiosité). Chez Ming’Ki et chez Famarte

également, l’Orient est défendu par des da­mes bercées par le feu de la passion. Une visitesur place vous fera découvrir d’autres standsoù les dames sont les pierres angulaires d’uneactivités qui se déploie sur divers segments, ycompris la restauration de meubles, commeen témoigne le cliché ci­contre. Rendez­vousdonc à Namur, au Palais des Expositions, offi­ciellement à partir de vendredi prochain,matin.Ph. Fy.

ANTICA

NAMUR

Les dames sont au cœur du marché de l’art. Namurva leur rendre hommage.

h Le 37e Salon des Antiquairesde Namur ouvrira ses portesvendredi prochain.

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