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Clubs mythiques à la recherche du temps perdu Le crépuscule des grands N° 22 MAGAZINE GRATUIT 21 FÉVRIER 2015

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HS sportif du 21 février 2015

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Clubs mythiques à la recherche du temps perdu

Le crépusculedes grands

N° 22MAGAZINE GRATUIT21 FÉVRIER 2015

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2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

LA SEMAINE EN BALLON

Ü ÉDITO ChristopheVerstrepen

UNBRINDENOSTALGIE

Tel un grand-père qui, un soir d’hiver, feuillette sesvieux albums photos au coin d’un feu de bois, c’estavec plaisir mais empreint d’un sentiment de gâchiset demélancolie que votre 11 s’est replongé dans l’his-toire de ces clubs qui ont écrit l’histoire du footballbelge.On ne parle pas ici d’Anderlecht, du Standard ou enco-re du Club Bruges qui dominent notre division 1 avecdemoins enmoins de partage grâce à leurs financesgargantuesques par rapport au reste de lameute,mais bien de ces formations qui ont brillé lors des pre-mières heures de notre football ou bien celles qui ontun jourmarqué les esprits par un exploit sportif.Dans la plupart des cas, on parle d’une époque où lefootball avait encore un visage humain et folklorique.Il n’était pas encore question de joueurs qui vivaientdans leur bulle protégés, par exemple, par des atta-chés de presse se croyant sortis de la cuisse de Jupiter.C’était le temps où les interviews se réalisaient dansles vestiaires, où les supporters ne devaient pas atten-dre un éventuel entraînement hebdomadaire ouvertau public pour croiser leurs joueurs.C’est malheureusement aussi l’histoire de clubs quiont voulu grandir trop rapidement. Et qui se sont brû-lé les ailes tel Icare en se rapprochant du soleil.Mais surtout, ces petits ou grands du football belgeont fait naître des vocations. À l’image de la passionqui habitait notre ami et collègue Thomas Busiau,grand fan de la Raal, parti bien trop tôt au paradis desamateurs du ballon rond… l

LE PAPA Instant tendresse pour Benzema

L’attaquant du Real Madrid, Karim Benzema, a publié une photo de sa fille Mélia (un an)sur son compte Instagram, dévoilant un rare moment de complicité et de son intimité.Un amour de papa qui a commenté la photo : “Souviens-toi simplement que papa t’aime”.

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LE TIFO Un peu de couleurs

Les supporters de Bordeaux ont animé de manière originale la mi-temps du match de leur équipe contre l’AS Saint-Étienne. Une mani-festation unique, qui a pris source dans le virage sud du stade Chaban-Delmas soudainement enfoui sous un épais nuage de couleurs. Unefaçon originale de saluer ce stade qu’ils vont quitter en fin de saisonpour aller s’installer dans le stade Bordeaux-Atlantique, nouvelle en-ceinte de 42.000 places construite pour l’Euro 2016.

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LE TWEETSincères condoléances à la famille

de @ThomasBusiau R.I.PSilvio Proto rend hommage à notre ancien collègue delaDernière-Heure les Sports décédé à l’âge de 31 ans

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une ShutterstockMagazine gratuit avec la DH du 21 février 2015. Ne peut être vendu séparément.

2 La semaine en ballon4 Dossiery Ces clubs mythiques qui ont disparude la division 1…12 Livresy Les meilleures pages de l’autobiographie

de Daniel Van Buyten13 5majeury Ces clubs mythiques étrangers

qui ont perdu de leur lustre d’antan…14 Quiz et jeuxy Les 7 erreurs, quiz sur la D1 belge,

Panini et à qui appartiennent ces chaussures…

SOM

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DH4

“Du sexe tous les jours ?J’aurais été blessé depuis longtemps”

Olivier Deschacht qui blague par rapport à sa compagne, Annelien Coorevits,qui présente sur la chaîne flamande vijf le programmeAlle dagen seks

LE BISOUDefour roule des pellesSteven defour a posté sur son compte Insta-gram une photo de lui embrassant une incon-nue aux cheveux noirs et le commentaire “Bon-ne soirée”. Difficile d’en savoir plus, mais il sem-ble que le joueur d’Anderlecht ait oublié sarelation avec Laura Tropea, son ex-copine avecqui il s’affichait encore en début de saison.

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L’ŒUVRE D’ARTIbrahimovic tatoué pour la bonne causeZlatan Ibrahimovic, l’attaquant du PSG, a présenté son soutien au programme alimen-taire mondial des Nations Unies, illustré par la présence sur son corps d’une cinquantainede tatouages de noms de personnes qui souffrent de la faim. “C’est la première fois que jefais quelque chose publiquement dans l’humanitaire. Je ne veux pas qu’on dise que je suis unbonmec ou que je fais ça pour avoir l’air sympa. J’ai une image demauvais garçon et j’ytiens.” (sourire)

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LE COUPLE Toujours phénoménal…Malgré quel-ques kilos entrop, l’ancienattaquant duBrésil, Ronal-do, arrive en-core à plaireaux jolies fem-mes. Le voicilors d’une soi-rée avec sadernière con-quête, CelinaLocks, manne-quin à sesheures per-dues…

INST

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LE CHOC Marouane Fellaini en sangSouvent critiqué en Angleterre pour son jeu parfois un peu rugueuxet borderline, Marouane Fellaini a cette fois été la victimed’un méchant coup de coude lors du match de FA Cupentre Manchester United et Preston North…

REU

TER

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Soirées foot au menu ?Avec All Foot sur Proximus TV, regardez tous les matches de la Jupiler Pro League et de l’UEFA Champions League. Abonnez-vous pour seulement € 14,95/mois sur proximus.be/foot.

All FootPremier mois gratuit

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LA SEMAINE EN BALLON

LE TIFO Un peu de couleurs

Les supporters de Bordeaux ont animé de manière originale la mi-temps du match de leur équipe contre l’AS Saint-Étienne. Une mani-festation unique, qui a pris source dans le virage sud du stade Chaban-Delmas soudainement enfoui sous un épais nuage de couleurs. Unefaçon originale de saluer ce stade qu’ils vont quitter en fin de saisonpour aller s’installer dans le stade Bordeaux-Atlantique, nouvelle en-ceinte de 42.000 places construite pour l’Euro 2016.

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LE TWEETSincères condoléances à la famille

de @ThomasBusiau R.I.PSilvio Proto rend hommage à notre ancien collègue delaDernière-Heure les Sports décédé à l’âge de 31 ans

“Du sexe tous les jours ?J’aurais été blessé depuis longtemps”

Olivier Deschacht qui blague par rapport à sa compagne, Annelien Coorevits,qui présente sur la chaîne flamande vijf le programmeAlle dagen seks

LE BISOUDefour roule des pellesSteven defour a posté sur son compte Insta-gram une photo de lui embrassant une incon-nue aux cheveux noirs et le commentaire “Bon-ne soirée”. Difficile d’en savoir plus, mais il sem-ble que le joueur d’Anderlecht ait oublié sarelation avec Laura Tropea, son ex-copine avecqui il s’affichait encore en début de saison.

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LE COUPLE Toujours phénoménal…Malgré quel-ques kilos entrop, l’ancienattaquant duBrésil, Ronal-do, arrive en-core à plaireaux jolies fem-mes. Le voicilors d’une soi-rée avec sadernière con-quête, CelinaLocks, manne-quin à sesheures per-dues…

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LE CHOC Marouane Fellaini en sangSouvent critiqué en Angleterre pour son jeu parfois un peu rugueuxet borderline, Marouane Fellaini a cette fois été la victimed’un méchant coup de coude lors du match de FA Cupentre Manchester United et Preston North…

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DOSSIER

LECRÉPUSCULE

DESGÉANTSAUFILDESANNÉES,ONAFINI PARS’HABITUERÀVIVREUNEDIVISION 1 SANSEUX.POURTANT, LA LÉGENDEDUFOOTBALLBELGES’ÉCRITAVECLEURSNOMSENMAJUSCULES

PAR GUILLAUME GAUTIER ET FABIEN CHALIAUD

Certains parlent toujours tout haut d’un re-tour parmi l’élite, pendant que d’autresn’osentmême plus y consacrer leurs rêvesles plus fous. Eux, ce sont lesmonstres dupassé. Quatorze clubs qui ont laissé leurnomdans plusieurs chapitres du grand li-vre d’histoire(s) du football belge, avant dese retrouver à court d’encre.

Une vingtaine d’années plus tard, on enviendrait presque à oublier que l’Antwerp,ce géant poussiéreux enlisé dans l’anti-chambre de l’élite depuis une décennie, estle dernier club belge à avoir disputé une fi-nale de Coupe d’Europe. Et nous voilà con-traints d’expliquer aux plus jeunes que si lepossible retour de l’Union en D2 nous don-ne un peu de baume au cœur, c’est parceque le club saint-gillois est le troisièmeclub le plus titré du pays. Une légende jau-ne et bleu qu’on raconte avec des images en

noir et blanc, parce que nous aussi, noussommes trop jeunes pour l’avoir vécueautre part que dans des livres d’histoire.

Cesmêmes livres qui nous racontent quele FC Liège, enfin bien parti dans cette luttepresque éternelle pour retrouver la divi-sion 3, est le premier club à avoir été sacréchampion de Belgique. Le passé du footballbelge, nous l’avons parcouru au travers dequinze clubs qui ont, à leur niveau, écrit salégende.

Il y a bien sûr lesmythes séculairesmaisaussi les folles anecdotes de formationsplusmodestes. L’histoire de Harelbeke quiemmène un vice-champion dumonde enD2. De Seraing qui retrouve l’élite grâce àun champion d’Europe. Et celle de Diest,qui a emmené unDiable Rouge jusqu’auxtréfonds du football provincial. Bienvenuedans le passé.

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xDe nombreux clubs mythiques qui ont connula D1 et fait les beaux jours du football belgesouffrent dans les divisions inférieures…

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DOSSIER

LECRÉPUSCULE

DESGÉANTSAUFILDESANNÉES,ONAFINI PARS’HABITUERÀVIVREUNEDIVISION 1 SANSEUX.POURTANT, LA LÉGENDEDUFOOTBALLBELGES’ÉCRITAVECLEURSNOMSENMAJUSCULES

PAR GUILLAUME GAUTIER ET FABIEN CHALIAUD

Certains parlent toujours tout haut d’un re-tour parmi l’élite, pendant que d’autresn’osentmême plus y consacrer leurs rêvesles plus fous. Eux, ce sont lesmonstres dupassé. Quatorze clubs qui ont laissé leurnomdans plusieurs chapitres du grand li-vre d’histoire(s) du football belge, avant dese retrouver à court d’encre.

Une vingtaine d’années plus tard, on enviendrait presque à oublier que l’Antwerp,ce géant poussiéreux enlisé dans l’anti-chambre de l’élite depuis une décennie, estle dernier club belge à avoir disputé une fi-nale de Coupe d’Europe. Et nous voilà con-traints d’expliquer aux plus jeunes que si lepossible retour de l’Union en D2 nous don-ne un peu de baume au cœur, c’est parceque le club saint-gillois est le troisièmeclub le plus titré du pays. Une légende jau-ne et bleu qu’on raconte avec des images en

noir et blanc, parce que nous aussi, noussommes trop jeunes pour l’avoir vécueautre part que dans des livres d’histoire.

Cesmêmes livres qui nous racontent quele FC Liège, enfin bien parti dans cette luttepresque éternelle pour retrouver la divi-sion 3, est le premier club à avoir été sacréchampion de Belgique. Le passé du footballbelge, nous l’avons parcouru au travers dequinze clubs qui ont, à leur niveau, écrit salégende.

Il y a bien sûr lesmythes séculairesmaisaussi les folles anecdotes de formationsplusmodestes. L’histoire de Harelbeke quiemmène un vice-champion dumonde enD2. De Seraing qui retrouve l’élite grâce àun champion d’Europe. Et celle de Diest,qui a emmené unDiable Rouge jusqu’auxtréfonds du football provincial. Bienvenuedans le passé.

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DOSSIER

ANTWERP,ÀL’ANGLAISEPorteur du fameuxmatricule 1, le Great Oldest le plus vieux clubdu pays. Un colosseau charme british désuet

Des joueurs prêtés parManchesterUnited ont foulé la pelouse. L’ancienbuteur des Blues Jimmy FloydHas-selbaink s’est assis sur le banc. LeYou’ll never walk alone résonne inva-riablement dans les tribunes. L’An-twerp, c’est le pied-à-terre footballis-tique de l’Angleterre de l’autre côtéde laManche. Du haut de ses 96 sai-sons en D1, leGreat Old peut se per-mettre de regarder tout lemonde dehaut. Et tant pis s’il n’y a que quatretitres de champion au palmarès. Par-ce que jusqu’à présent, et pour unbout de temps sans doute, le clubpeut se vanter d’être à la fois le pre-mier et le dernier. Le premier clubdu pays, grâce à ce fameuxmatricu-le 1. Et le dernier club belge à avoirjoué une finale de Coupe d’Europe.C’était une Coupe des Coupes, per-due 3-1 face à Parmemalgré un butde Cisse Severeyns. Et c’était àWem-bley, évidemment. L’Antwerp humel’Angleterre. Sonmythique Bosuilsemble s’être perdu, dans le temps

et dans l’espace. Sa place est dans lefootball british d’avant-guerre.

“C’est vrai qu’il a une allure de vieuxstade anglais”, raconte Guillaume Le-gros, ancien adversaire duGreat Oldlors de son passage en D2. “Il y a cettegrande tribune un peu typique, dont onse demande toujours si elle ne s’effon-drera pas. Et puis c’est un stade avecbeaucoup de bruit, qui résonne trèsfort. Un stade qui impressionne, en toutcas.”

Le Bosuil résonne commeuneéglise. Ses tribunes chancelantessont les reliques d’une splendeurpassée, d’histoires folles.

Le problème de l’Antwerp, c’estque sa légende s’écrit de plus en plusau passé. Pensionnaire de D2 depuis2005, leGreat Old lance chaque an-née de nouvelles idées pour retrou-ver l’élite. Mais après quatre toursfinals joués en cinq ans, la recette neprend plus. Éternel favori, le club an-versois perd ses ambitions de plusen plus tôt dans la saison, et lescoups des créanciers à la porte duBosuil sont de plus en plus insis-tants. L’obtention de la licence seraitmêmemise entre parenthèses pourla saison prochaine. L’Antwerp va-t-ildroit vers la faillite ? Une seule choseest sûre : leGreat Old nemarchera ja-mais seul.

x 13 mai 1993 dans le mythique stadede Wembley, l’Antwerp dispute ce qui resteà l’heure actuelle la dernière finale d’un club belgesur la scène européenne. (PHOTONEWS)

RWDMDefusionsendésillusionsUn titre et une demi­finaleeuropéenne sont affichésau palmarès des Bruxellois

Le populaire Daring, le vieux Racing de Bruxel-les, le bon petitWhite : tous forgèrent, à leurma-nière, le caractère et l’identité duRacingWhiteDaring deMolenbeek. Ce nouveau clubmis surpied par Jean-Baptiste Lecluse et JeanGoorisavait pour ambition de contester la domina-tion d’Anderlecht. En 1975, deux ans après lafusion, les Coalisésmarchent sur la Belgiquepour le plus grandbonheur d’un stadeMach-tens plein à craquer aumoment de célébrerses héros lors dudernier devoir de la saison.

En chef d’orchestre, FélixWeek avait dirigécette sublimepartition de 4-3-3, avec aupianoun JohanBoskamp sublimant les violonistes

qu’étaientWillyWellens, BennyNielsen etMauriceMartens, pendant qu’Odilon Polleu-nis, Jacques Teugels et Eddy Koens s’occu-paient des percussions. Le temple était gardéparNicoDe Bree bien épaulé dans son travailde protection par ce libero de charmequ’étaitKresten Bjerre.

Le plusmarrant dans ce concerto étant laprésence Boskamp, arrivé par erreur alors queLecluse avait des vues sur un autreNéerlandaisportant unnom très proche. Heureusement, lehasard fit très bien les choses. Roi de Belgique,le RWDMveut aussi en imposer sur la scènecontinentale à l’heure où le voisinmauve sou-lève sa première Coupe des vainqueurs de Cou-pes. Et les Coalisés réussissent leur pari lors dela saison 1976-77 en atteignant le dernier carréaprès s’être offerts Schalke 04 et Feyenoord.Éliminé par la règle dubut à l’extérieur aprèsdeux partages contre l’Athletic Bilbao, leRWDMconnaît lemême sort la saison suivantecontre Carl Zeiss Jena, cette fois dès les 1/16esdefinale. Reste cette performance d’avoir alignéquatorze rencontres européennes d’affiléesans défaite.

En coulisses, l’état de grâce est déjà terminé.En conflit avec Gooris, qui claque la porte en1977, Lecluse, demeuré seul aux commandes,

connaît ses premiers déboires financiers. LeRWDMdoit se séparer de sesmeilleurs élé-ments, lui qui avait déjà compris unpeu avantqu’il ne rivaliserait jamais financièrement avecAnderlecht, le transfert deDe Bree à la seuledemandede RaymondGoethals en étant lapreuve éclatante.

La décennie 80 estmarquée par deux reléga-tions suivies d’autant de remontées avec le ti-tre de champion enpoche. Au début des nine-ties, le club pense retrouver de sa superbe avecla reprise par CIB où l’on retrouve un certainJohan Vermeersch. Avec René Vandereycken àsa barre,Molenbeek retrouve l’Europe grâce àsa 4eplace à la fin de la saison 1995-96.

Ce renouveau inattendud’une générationemmenée par les Vandersmissen, Rosez,Wuytset Pierre sera de courte durée. La nouvelle tri-bune du stadeMachtens a engendré de terri-bles luttes internes et augmenté le gouffre fi-nancier. Vint ensuite le quatrième change-ment deDaniel Renders, les saltos deWesleySonck et unbref passage enD2 avant la radia-tion dumatricule 47 en 2002.

La vraiemort duRWDM.N’en déplaise à Ver-meersch et à ce groupe de supporters qui ten-teront en vain de faire revivre ce clubmythi-que.

BERCHEMSPORTLesLionsespèrenttoujoursrugirL’âge d’or de Berchem date de la périodeentre 1949 et 1951 où le club finittrois fois dauphin d’Anderlecht

Fin dumois de janvier, Genk et Berchem annoncent une collabora-tion au niveau de la formation des jeunes. Il faut dire que l’équipe an-versoise possède une jolie réputation en lamatière puisque c’est làqu’un certain Ludo Coeck y a usé ses premiers crampons avant de fai-re parler la poudre de son pied gauche diabolique du côté d’Ander-lecht.

Le stade de Berchem a d’ailleurs été rebaptisé il y a peu à son nom,bien que l’élégantmoustachu, décédé tragiquement dans un acci-dent de voiture en 1985, n’ait jamais évolué en équipe fanion. D’autresnoms connus ont fait une partie de leur écolage chez les Leeuwen va-n’t stad.

Marc Schaessens, Philippe Clément ou Kenny Thompson pour lesplus rugueux, le joyau de la couronne étant naturellement MoussaDembélé qui y caressa ses premiers ballons dès ses 6 ans. L’actuel en-

traîneur et ancien Diable Rouge, Eric VanMeir, y a aussi effectué sesdébuts professionnels dans les années 80. L’âge d’or de Berchem datede la période entre 1949 et 1951 où le club finit trois fois dauphin d’An-derlecht. La dernière fois, le club anversois passamême tout près deslauriers puisque c’est sur base du nombre de défaites que le trophéefila une nouvelle fois à Bruxelles.

Seule (maigre) consolation, le titre demeilleur buteur qui récom-pensa les 26 roses plantées par Bert de Hert. Au total, Berchem a dispu-té 41 saisons parmi l’élite belge et l’a quitté définitivement lors de lasaison 1980-81. Depuis lors, le club n’a cessé de chuter. À la fin des eigh-ties, il bascule en troisième division puis en promotion en 1998. C’estalors que l’homme d’affaires contesté Freddy Van Gaever amène unbijoutier arménien au club. Ce dernier injecte beaucoup d’argent etfait venir quelques internationaux de son pays natal. L’entreprise vireau fiasco et le club s’en remet aux jeunes du cru qui réussissent uneremontée fantastique pour arracher leur promotion via le tour final.

De retour au niveau national, le club enchaîne directement avec unnouveau titre grâce à son entraîneur Marc Brijs et son solide défen-seur Kurt Van Dooren. Mais l’investisseur arménien est soupçonné defraude fiscale et le club ne reçoit pas sa licence pour la D2. Les spon-sors et les joueurs désertent Het Rooi.

Le club connaît alors une nouvelle crise. Suite à cet épisode, Ber-chem, entre-temps descendu en promotion, se restructure et évite lafaillite de peu. Refusant de vivre au-dessus de ses moyens, les Lions dela ville espèrent désormais avoir posé de solides fondations pour es-pérer rugir à nouveau un jour au plus haut niveau. À l’heure où l’An-twerp n’est pas aumieux et où le Beerschot commence à peine à re-naître de ses cendres, la Métropole ne va pas s’en plaindre.

C’est en 1995, après 50 anspassés en D1, que les Liégeoisont quitté l’élite

C’est unpetit tremblementde terrequi secouele championnatbelge enmai 1995. Après 50anssaisons consécutives en sivision 1, le FC Liège estrelégué à l’étage inférieur.Quelquesmoisplustôt, le stadedeRocourt avait étédéclarénonconformeet allait êtredétruit pour faireplace àuncinéma.

Depuis lors, les Sang&Marinevégètentdanslesdivisions inférieures, évoluantdésormais enpromotionaprès avoir été reléguédeD3en2012.

Premier clubwallon fondéen 1892, lematri-cule 4pèse cinq titresde championetuneCou-pedans lepalmarèsdenotre football. Il s’estsurtoutparédespremiers lauriersnationauxde l’histoire en 1896. Les Liégeois enchaînentensuite avecundoublé (1898-1899) avantdede-venir les premiers anciens champions à connaî-tre les affresde la relégation.

Il faudraattendre l’après-guerrepourqueRo-court s’enflammeavecunnouveaudoublé (1952et 1953) acquis sous lahoulettede JeanLoos.

Dans les sixties, le club sedistingue surtoutsur la scène continentale enatteignant leder-nier carréde laCoupedesVilles de foire en1964, privéde finalepar Saragosse aprèsqu’untroisièmeduel avait éténécessairepourdépar-tager les deux formations. Avec l’arrivéedel’hommed’affaires AndréMarchandise à sa têtedans les années 80, leGreatOldwallonespère

renouer avec les sommets.RobertWaseige y accomplit ses toursdema-

gie et les Sang&Marine ramènent laCoupeenborddeMeuse enmai 1990.Quart de finalistede laCoupede l’Uefa lamêmeannée, le FC Liègeréédite l’exploit 12moisplus tard enCoupedesvainqueursdeCoupeoù il est sorti sansdiscus-sionpar la Juventus.

Difficile d’imaginer alors que ladescente auxenfersdes Liégeois serait si brutale. Denom-breuxgrands joueurs sontpassésparRocourtpuis par le Pairay, désormais lieud’héberge-mentdumatricule 4.DesAnoul,Moes,Des-champsetCarré auxBoffin, de Sart etMalbasaenpassantpar les Ikpeba,Oliseh, Sljivo etThans. Considéré comme l’undesmeilleursclubs formateursdupays à la findes eighties, leRFCL a aussi vu écloredes garçons commeGuillaumeGillet, Bailly, Turaci ouplus récem-mentBakkali.

Depuisdeux saisons, le RFCLpeut comptersurunenouvelle directionqui restructure com-plètement le clubafinqu’il repose surde soli-des fondations. Si les supporters rêvent tou-joursdansuncoinde leur têted’un retour aupremierplan, ils ne veulentpas s’enflammerpour autant. Leplus importantpour eux estque le club continued’exister en revendiquantsonglorieuxpassé. Le FC Liège est eneffet àpartdans lemicrocosmede la Principautémosane.Sonancrage local et régional est sansdouteplus fort que celui dupuissant voisin Standard-manquidrainedes fans à traversdenombreu-ses régionsdupays.

FCLIÈGELEGREATOLDWALLON

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DOSSIER

RWDMDefusionsendésillusionsUn titre et une demi­finaleeuropéenne sont affichésau palmarès des Bruxellois

Le populaire Daring, le vieux Racing de Bruxel-les, le bon petitWhite : tous forgèrent, à leurma-nière, le caractère et l’identité duRacingWhiteDaring deMolenbeek. Ce nouveau clubmis surpied par Jean-Baptiste Lecluse et JeanGoorisavait pour ambition de contester la domina-tion d’Anderlecht. En 1975, deux ans après lafusion, les Coalisésmarchent sur la Belgiquepour le plus grandbonheur d’un stadeMach-tens plein à craquer aumoment de célébrerses héros lors dudernier devoir de la saison.

En chef d’orchestre, FélixWeek avait dirigécette sublimepartition de 4-3-3, avec aupianoun JohanBoskamp sublimant les violonistes

qu’étaientWillyWellens, BennyNielsen etMauriceMartens, pendant qu’Odilon Polleu-nis, Jacques Teugels et Eddy Koens s’occu-paient des percussions. Le temple était gardéparNicoDe Bree bien épaulé dans son travailde protection par ce libero de charmequ’étaitKresten Bjerre.

Le plusmarrant dans ce concerto étant laprésence Boskamp, arrivé par erreur alors queLecluse avait des vues sur un autreNéerlandaisportant unnom très proche. Heureusement, lehasard fit très bien les choses. Roi de Belgique,le RWDMveut aussi en imposer sur la scènecontinentale à l’heure où le voisinmauve sou-lève sa première Coupe des vainqueurs de Cou-pes. Et les Coalisés réussissent leur pari lors dela saison 1976-77 en atteignant le dernier carréaprès s’être offerts Schalke 04 et Feyenoord.Éliminé par la règle dubut à l’extérieur aprèsdeux partages contre l’Athletic Bilbao, leRWDMconnaît lemême sort la saison suivantecontre Carl Zeiss Jena, cette fois dès les 1/16esdefinale. Reste cette performance d’avoir alignéquatorze rencontres européennes d’affiléesans défaite.

En coulisses, l’état de grâce est déjà terminé.En conflit avec Gooris, qui claque la porte en1977, Lecluse, demeuré seul aux commandes,

connaît ses premiers déboires financiers. LeRWDMdoit se séparer de sesmeilleurs élé-ments, lui qui avait déjà compris unpeu avantqu’il ne rivaliserait jamais financièrement avecAnderlecht, le transfert deDe Bree à la seuledemandede RaymondGoethals en étant lapreuve éclatante.

La décennie 80 estmarquée par deux reléga-tions suivies d’autant de remontées avec le ti-tre de champion enpoche. Au début des nine-ties, le club pense retrouver de sa superbe avecla reprise par CIB où l’on retrouve un certainJohan Vermeersch. Avec René Vandereycken àsa barre,Molenbeek retrouve l’Europe grâce àsa 4eplace à la fin de la saison 1995-96.

Ce renouveau inattendud’une générationemmenée par les Vandersmissen, Rosez,Wuytset Pierre sera de courte durée. La nouvelle tri-bune du stadeMachtens a engendré de terri-bles luttes internes et augmenté le gouffre fi-nancier. Vint ensuite le quatrième change-ment deDaniel Renders, les saltos deWesleySonck et unbref passage enD2 avant la radia-tion dumatricule 47 en 2002.

La vraiemort duRWDM.N’en déplaise à Ver-meersch et à ce groupe de supporters qui ten-teront en vain de faire revivre ce clubmythi-que.

C’est en 1995, après 50 anspassés en D1, que les Liégeoisont quitté l’élite

C’est unpetit tremblementde terrequi secouele championnatbelge enmai 1995. Après 50anssaisons consécutives en sivision 1, le FC Liège estrelégué à l’étage inférieur.Quelquesmoisplustôt, le stadedeRocourt avait étédéclarénonconformeet allait êtredétruit pour faireplace àuncinéma.

Depuis lors, les Sang&Marinevégètentdanslesdivisions inférieures, évoluantdésormais enpromotionaprès avoir été reléguédeD3en2012.

Premier clubwallon fondéen 1892, lematri-cule 4pèse cinq titresde championetuneCou-pedans lepalmarèsdenotre football. Il s’estsurtoutparédespremiers lauriersnationauxde l’histoire en 1896. Les Liégeois enchaînentensuite avecundoublé (1898-1899) avantdede-venir les premiers anciens champions à connaî-tre les affresde la relégation.

Il faudraattendre l’après-guerrepourqueRo-court s’enflammeavecunnouveaudoublé (1952et 1953) acquis sous lahoulettede JeanLoos.

Dans les sixties, le club sedistingue surtoutsur la scène continentale enatteignant leder-nier carréde laCoupedesVilles de foire en1964, privéde finalepar Saragosse aprèsqu’untroisièmeduel avait éténécessairepourdépar-tager les deux formations. Avec l’arrivéedel’hommed’affaires AndréMarchandise à sa têtedans les années 80, leGreatOldwallonespère

renouer avec les sommets.RobertWaseige y accomplit ses toursdema-

gie et les Sang&Marine ramènent laCoupeenborddeMeuse enmai 1990.Quart de finalistede laCoupede l’Uefa lamêmeannée, le FC Liègeréédite l’exploit 12moisplus tard enCoupedesvainqueursdeCoupeoù il est sorti sansdiscus-sionpar la Juventus.

Difficile d’imaginer alors que ladescente auxenfersdes Liégeois serait si brutale. Denom-breuxgrands joueurs sontpassésparRocourtpuis par le Pairay, désormais lieud’héberge-mentdumatricule 4.DesAnoul,Moes,Des-champsetCarré auxBoffin, de Sart etMalbasaenpassantpar les Ikpeba,Oliseh, Sljivo etThans. Considéré comme l’undesmeilleursclubs formateursdupays à la findes eighties, leRFCL a aussi vu écloredes garçons commeGuillaumeGillet, Bailly, Turaci ouplus récem-mentBakkali.

Depuisdeux saisons, le RFCLpeut comptersurunenouvelle directionqui restructure com-plètement le clubafinqu’il repose surde soli-des fondations. Si les supporters rêvent tou-joursdansuncoinde leur têted’un retour aupremierplan, ils ne veulentpas s’enflammerpour autant. Leplus importantpour eux estque le club continued’exister en revendiquantsonglorieuxpassé. Le FC Liège est eneffet àpartdans lemicrocosmede la Principautémosane.Sonancrage local et régional est sansdouteplus fort que celui dupuissant voisin Standard-manquidrainedes fans à traversdenombreu-ses régionsdupays.

FCLIÈGELEGREATOLDWALLON

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8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

DOSSIER

RACINGMALINESLavolontésera­t­ellesuffisante?Ce dimanche, l’autre clubmalinois faisait à nouveau parler de lui dansl’actualité. Alors que le voisin du KaVé fêtait un partage heureux sur lapelouse d’Anderlecht, les joueurs et le staff du Racing annonçaientqu’ils partaient en grève parce qu’ils ne sont plus payés depuis troismois. Fin 2014, le club avait été sauvé provisoirement par le don d’unde ses… stewards qui a expliqué son geste par la simple volonté de voirson club vivre.

Volonté, lemot est gravé sur le fronton du très british stade Oscar VanKesbeeck. “Waar is er een wil, is een weg”. Traduisez : “Là où il y a une vo-lonté, il y a un chemin”.

Le Racing est un club à part dans cette ville deMalines où le suppor-ter se distingue par sa ferveur. Fondé en 1904, lematricule 24 ne peutse targuer dumême palmarès que son voisin de derrière les Casernes. Iln’a jamais remporté le titre de champion, ses deux seuls faits d’armeétant une place de vice-champion acquise en 1952 derrière Anderlechtet une finale de Coupe de Belgique contre le Standard deux ans plustard. À cette époque, les Racingers comptaient dans leurs rangs un ferde lance en la personne de Rik De Saedeleer qui deviendra après sa car-rière la voix desmatches de football à la télévision flamande.

Il faudra ensuite attendre 60 ans pour que justice soit rendue à JozefMannaerts. En 1952, l’attaquant avait terminé deuxième du classementdes buteurs derrière Rik Coppens. Un supporter du Racing refera lescomptes pour prouver que c’était bienMannaerts qui avait fait le plustrembler les filets. Ce dernier s’éteindra quelquesmois après cette re-connaissance.

Présent pendant 32 saisons au plus haut niveau du football belge, leRacing s’est surtout forgé un palmarès dans les divisions inférieuresavec quatre titres de champion en D2 et trois en D3. Ce qui rend le clubsi particulier dans l’histoire de notre football, c’est évidemment sonformidable soutien populaire. Les affluences au stade Van Kesbeeckrestent impressionnantes pour ce niveau et le public n’a pas son pareilpourmettre la pression sur les joueurs adverses. Demandez un peu auxjoueurs de ZulteWaregem ce qu’ils en pensent. Eux qui furent éliminésen 1/8es de finale de la Coupe de Belgique au terme d’une incroyableséance de tirs au but qui vit le jeune Bruxellois Michael Clepkens semettre en évidence, bien aidé par des fans déchaînés et venus en nom-bre.

Mais il faudra sans doute plus que ça pour que le club s’en sorte cettefois-ci. Le RCMalines sait qu’il retournera, quoi qu’il arrive, en D3 puis-que la commission des licences lui a refusé le droit d’évoluer parmil’antichambre de l’élite la saison prochaine.

Avec des joueurs en grève, le club pourrait être contraint de termi-ner la saison avec ses jeunes. La course à la recherche de fonds est lan-cée. Malines a su sauver son KaVé il y a quelques années pour le faire re-naître de ses cendres. Pourquoi n’en serait-il pas demême avec les Ra-cingers, histoire de faire honneur à leur devise.

OLYMPICCHARLEROILalongueagonied’unUnder­DogueLe début des sixties marquerala fin de l’ère dorée des Dogues

Quatre ans après les premiers galops des Zèbres du côté du Mam-bourg, des Dogues aboyaient du côté de la Neuville. Présidé par leDocteur Gaston Giannola, le matricule 246 ne tarda pas à gravirles échelons. Grâce à ses recrues du nord du pays, la générationsurnommée Flaminpic escalada même deux marches d’un couppour s’inviter au banquet organisé par les membres de la divisiond’honneur en 1937. C’est d’ailleurs un Flamand, Jan Goossens, quidemeure le seul meilleur buteur du championnat issu de l’Olym-pic. Les Dogues resteront 15 ans parmi l’élite, réalisant quelquesbelles saisons pour décrocher trois podiums avec en point d’or-gue le titre de dauphin d’Anderlecht lors de la saison 1946-47.

Le début de sixties marque la fin de l’ère dorée des Dogues quisont relégués dans l’antichambre en 1963 et y resteront jusqu’en1981 malgré deux brefs allers-retours. Mal dirigé à la fin des an-nées 70, l’Olympic sombre tant sur le plan sportif que financier sibien qu’une fusion avec le Sporting sera même envisagée…

Englué en D3, le club tente de se stabiliser mais peine à retrou-ver les sommets qu’il croira entrevoir en 2005 avec l’arrivée d’unhomme d’affaires français d’origine tanzanienne et vivant en Côted’Ivoire. L’apport de talents venus d’une académie d’Abidjan per-mettra aux Dogues de retrouver la D2. Pas pour longtemps car lesfinances du locataire de la Neuville sont au plus bas et ce dernierest prêt à croire les promesses du premier venu.

Un Anglais répondant au nom de Peter Harrison fera partie deceux-ci. En 2012, le club est sauvé de justesse de la faillite grâce àses supporters et à des entrepreneurs locaux. Relégué pour la pre-mière fois de son histoire en dehors des divisions nationales,l’Olympic termine ensuite dans le haut du tableau la saison der-nière, mais est relégué administrativement en première provin-ciale.

Un stade de la compétition où les Dogues ne devraient pass’éterniser. Avant de tenter de reconstruire le club sur des basesplus solides et d’imiter, à son plus modeste niveau, le voisin zébré,lui aussi passé par certains tumultes au niveau de sa gestion.

BEERSCHOT,PARAMOURDUSTYLEC’est l’histoire d’un club frappépar une malédiction mais bénipar les dieux du footballEn Italie, la Fiorentina est souvent présen-tée commeun clubmaudit. Une équipetoujours élégantemais seulement expertedans l’art de perdre avec style. Avec sonmaillotmauve, son âme romantique et sonpalmarès presque immaculé, le Beerschotamène un peu de Florence sur les rives del’Escaut. Parce qu’il était écrit que l’histoiredevait commencer comme cela, le club an-versois est le premier relégué officiel de ladivision 1. Des débutsmaudits avant unelongue histoire d’amour avec l’élite natio-nale puisque jusqu’en 1981, le Beerschot en-chaîne 66 saisons en D1.

Avec sept titres de champion avant laguerre. Et puis, plus de titre. Mais tellementde football. Ce Beerschot-là, c’est celui deRik Coppens. Follement génialmais jamaisgagnant. Le premier homme à s’être chaus-sé d’or l’a fait avec 36 buts inscrits en unesaison,mais aussi avec une anonyme onziè-me place pour son club. Remplir l’armoire àtrophées, Rik n’en a cure. L’important, c’estde remplir le Kiel. Et cettemission-là esttoujours accomplie. Même sans Coppens, leBeerschot ne changera plus d’identité.

Le club gagnera bien deux Coupes de Bel-gique dans les seventies, notamment une en1979 par la grâce de Juan Lozano. Dernièreheure de gloire du vrai Beerschot, relégué

administrativement en 1991. Le club ne re-montera plus jamais, et se noieramêmejusqu’en promotion avant de débrancher laprise au bout de 99 ans et neufmois d’exis-tence. Parce que ce club était trop fantas-que pour devenir un centenaire raisonna-ble.

Le Kiel n’est pas resté à l’abandon pourautant. Il y a d’abord eu le GBA, né sur lescendres du Germinal Ekeren et installé auKiel contre un peu demauve sur sonmaillot. Un club perdu entre la grinta d’Eke-ren et la bellemélancolie du Beerschot. En-tre une Coupe de Belgique remportée face àBruges avec des buts de Karel Snoeckx et deKris DeWree et quelquesmoments de dou-ce folie footballistique avec les buts de Fran-çois Sterchele, les dribbles deHernan Losa-da et les inspirations divines de GustavoColman. Ce Beerschot-là aussi a fait des fo-lies. Les Anversois avaient un appétit degéant et voulaient s’inviter aux grandes ta-bles,mais leurs poches étaient vides aumo-ment de payer l’addition.

Relégués, lesMauves de laMétropole ontmis la clé sous le paillasson. Tous, sauf lessupporters, qui ont confié les clés du Kiel auBeerschot-Wilrijk, reparti de première pro-vinciale vers une nouvelle conquête dessommets. Pour sa première saison, le club afêté le titre devant 12.000 spectateurs. Etsemble en route pour rejoindre la D3 en finde saison.Mais prudence : avec le Beers-chot, les belles histoires ont une furieusetendance à finirmal...

UNIONST­GILLOISELACOMPLAINTEDELABUTTEC’est sous la houlette d’un certainGuy Thys que l’Union disputa sadernière saison en D1 en 1972­73

Les répliques de Bossemans et Coppenolle réson-nent encore dansun coindu stade JosephMa-rien. Si, depuis lors, la végétation s’est installéesur certains gradins de ce stade classémonu-

x En 1934, on peut voir un match entre l’Unionet le Beerschot se disputer devant une foulenombreuse et en rangs serrés sur la fameuseButte du Parc Duden… (PHOTONEWS)

menthistorique en raisonde sa façade enbri-ques rouges et blanches de style art deco,l’Union reste une équipe àpart dans ce Bruxel-les oùAnderlecht règne enmaître incontesté.Sur fondde zwanze brusseleer, lematricule 10,fondé en 1897, était l’ogre belge d’avant-guerre.Sacrée à 11 reprises entre 1901 et 1935, l’Unions’offre aussi un record toujours inscrit en lettred’or dans les livres d’histoire : une série de 60matches consécutifs sans défaite (44 victoireset 16 partages), ce qui valut à cette formidablegénération le surnomd’Union 60.

Ironie de l’histoire, c’est le…Daring cher àCoppenolle quimit fin aubrevet d’invincibilitédesUnionistespour le plus grandmalheur de

Bossemans. L’entrée en scènede ceuxqu’on ap-pelait aussi lesApaches avait aussi son charmeparticulier. Les vestiaires des joueurs construitssur uneplateforme enhaut des gradins obli-geaient les joueurs à descendre les escaliers dela Butte tels des gladiateurs rentrant dans l’arè-ne. Gustave Vanderstappen, AchilleMeyskens,Maurice Vertongen et Vital Van Landeghemen-filaient les perles et collectionnaient les titresdemeilleur buteur du championnat.Mais leplus douéde la bande, Louis VanHege, déposaaussi sa carte de visite du côté duMilanAC (97buts en 88matches, dont unquintuplé contrela Juventus!) où il officiera pendant cinq sai-sons.

Outre ses titres, l’Union termina 8 fois à la 2e

place et deux fois sur la dernièremarchedupo-dium. La guerre et la périodequi suivitmar-quèrent le déclin du club. Désormais privé dutrônedans la capitale avec l’émergenced’An-derlecht, l’Unionne réussit pas à franchir le capde la professionnalisation. Si bienqu’à partirde 1965, l’USG est reléguéeunepremière fois eteffectuedes allers-retours avec l’élite avant desquatter définitivement dans les divisions infé-rieures après sa dernière saison enD1 en 1972-73sous la houlette d’un certain…Guy Thys.

Si l’Union fit quelques pigesdans l’anticham-bre de l’élite, c’est surtout enD3qu’elle se stabi-lisa durant les deuxdernières décennies, of-frant son atmosphère si particulière et bruxel-loise aux équipes se rendant au ParcDuden.Conservant son côté familial, le club s’est atta-ché à la formationdes jeunes et a notammentvu écloreGabyMudingayi qui a porté notam-ment lemaillot de l’InterMilan, le grand rivaldu cluboù évolua jadis la légende Louis VanHege. Unpetit clin d’œil audestin, histoire derappeler que les légendesnemeurent jamais.Tout comme les rêves d’unenouvelle ère doréeque certains supporters espèrent voir débuteravec unpotentiel retour à l’étage supérieur à lafin de la présente saison.

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DOSSIER

RACINGMALINESLavolontésera­t­ellesuffisante?Ce dimanche, l’autre clubmalinois faisait à nouveau parler de lui dansl’actualité. Alors que le voisin du KaVé fêtait un partage heureux sur lapelouse d’Anderlecht, les joueurs et le staff du Racing annonçaientqu’ils partaient en grève parce qu’ils ne sont plus payés depuis troismois. Fin 2014, le club avait été sauvé provisoirement par le don d’unde ses… stewards qui a expliqué son geste par la simple volonté de voirson club vivre.

Volonté, lemot est gravé sur le fronton du très british stade Oscar VanKesbeeck. “Waar is er een wil, is een weg”. Traduisez : “Là où il y a une vo-lonté, il y a un chemin”.

Le Racing est un club à part dans cette ville deMalines où le suppor-ter se distingue par sa ferveur. Fondé en 1904, lematricule 24 ne peutse targuer dumême palmarès que son voisin de derrière les Casernes. Iln’a jamais remporté le titre de champion, ses deux seuls faits d’armeétant une place de vice-champion acquise en 1952 derrière Anderlechtet une finale de Coupe de Belgique contre le Standard deux ans plustard. À cette époque, les Racingers comptaient dans leurs rangs un ferde lance en la personne de Rik De Saedeleer qui deviendra après sa car-rière la voix desmatches de football à la télévision flamande.

Il faudra ensuite attendre 60 ans pour que justice soit rendue à JozefMannaerts. En 1952, l’attaquant avait terminé deuxième du classementdes buteurs derrière Rik Coppens. Un supporter du Racing refera lescomptes pour prouver que c’était bienMannaerts qui avait fait le plustrembler les filets. Ce dernier s’éteindra quelquesmois après cette re-connaissance.

Présent pendant 32 saisons au plus haut niveau du football belge, leRacing s’est surtout forgé un palmarès dans les divisions inférieuresavec quatre titres de champion en D2 et trois en D3. Ce qui rend le clubsi particulier dans l’histoire de notre football, c’est évidemment sonformidable soutien populaire. Les affluences au stade Van Kesbeeckrestent impressionnantes pour ce niveau et le public n’a pas son pareilpourmettre la pression sur les joueurs adverses. Demandez un peu auxjoueurs de ZulteWaregem ce qu’ils en pensent. Eux qui furent éliminésen 1/8es de finale de la Coupe de Belgique au terme d’une incroyableséance de tirs au but qui vit le jeune Bruxellois Michael Clepkens semettre en évidence, bien aidé par des fans déchaînés et venus en nom-bre.

Mais il faudra sans doute plus que ça pour que le club s’en sorte cettefois-ci. Le RCMalines sait qu’il retournera, quoi qu’il arrive, en D3 puis-que la commission des licences lui a refusé le droit d’évoluer parmil’antichambre de l’élite la saison prochaine.

Avec des joueurs en grève, le club pourrait être contraint de termi-ner la saison avec ses jeunes. La course à la recherche de fonds est lan-cée. Malines a su sauver son KaVé il y a quelques années pour le faire re-naître de ses cendres. Pourquoi n’en serait-il pas demême avec les Ra-cingers, histoire de faire honneur à leur devise.

BEERSCHOT,PARAMOURDUSTYLEC’est l’histoire d’un club frappépar une malédiction mais bénipar les dieux du footballEn Italie, la Fiorentina est souvent présen-tée commeun clubmaudit. Une équipetoujours élégantemais seulement expertedans l’art de perdre avec style. Avec sonmaillotmauve, son âme romantique et sonpalmarès presque immaculé, le Beerschotamène un peu de Florence sur les rives del’Escaut. Parce qu’il était écrit que l’histoiredevait commencer comme cela, le club an-versois est le premier relégué officiel de ladivision 1. Des débutsmaudits avant unelongue histoire d’amour avec l’élite natio-nale puisque jusqu’en 1981, le Beerschot en-chaîne 66 saisons en D1.

Avec sept titres de champion avant laguerre. Et puis, plus de titre. Mais tellementde football. Ce Beerschot-là, c’est celui deRik Coppens. Follement génialmais jamaisgagnant. Le premier homme à s’être chaus-sé d’or l’a fait avec 36 buts inscrits en unesaison,mais aussi avec une anonyme onziè-me place pour son club. Remplir l’armoire àtrophées, Rik n’en a cure. L’important, c’estde remplir le Kiel. Et cettemission-là esttoujours accomplie. Même sans Coppens, leBeerschot ne changera plus d’identité.

Le club gagnera bien deux Coupes de Bel-gique dans les seventies, notamment une en1979 par la grâce de Juan Lozano. Dernièreheure de gloire du vrai Beerschot, relégué

administrativement en 1991. Le club ne re-montera plus jamais, et se noieramêmejusqu’en promotion avant de débrancher laprise au bout de 99 ans et neufmois d’exis-tence. Parce que ce club était trop fantas-que pour devenir un centenaire raisonna-ble.

Le Kiel n’est pas resté à l’abandon pourautant. Il y a d’abord eu le GBA, né sur lescendres du Germinal Ekeren et installé auKiel contre un peu demauve sur sonmaillot. Un club perdu entre la grinta d’Eke-ren et la bellemélancolie du Beerschot. En-tre une Coupe de Belgique remportée face àBruges avec des buts de Karel Snoeckx et deKris DeWree et quelquesmoments de dou-ce folie footballistique avec les buts de Fran-çois Sterchele, les dribbles deHernan Losa-da et les inspirations divines de GustavoColman. Ce Beerschot-là aussi a fait des fo-lies. Les Anversois avaient un appétit degéant et voulaient s’inviter aux grandes ta-bles,mais leurs poches étaient vides aumo-ment de payer l’addition.

Relégués, lesMauves de laMétropole ontmis la clé sous le paillasson. Tous, sauf lessupporters, qui ont confié les clés du Kiel auBeerschot-Wilrijk, reparti de première pro-vinciale vers une nouvelle conquête dessommets. Pour sa première saison, le club afêté le titre devant 12.000 spectateurs. Etsemble en route pour rejoindre la D3 en finde saison.Mais prudence : avec le Beers-chot, les belles histoires ont une furieusetendance à finirmal...

Bossemans. L’entrée en scènede ceuxqu’on ap-pelait aussi lesApaches avait aussi son charmeparticulier. Les vestiaires des joueurs construitssur uneplateforme enhaut des gradins obli-geaient les joueurs à descendre les escaliers dela Butte tels des gladiateurs rentrant dans l’arè-ne. Gustave Vanderstappen, AchilleMeyskens,Maurice Vertongen et Vital Van Landeghemen-filaient les perles et collectionnaient les titresdemeilleur buteur du championnat.Mais leplus douéde la bande, Louis VanHege, déposaaussi sa carte de visite du côté duMilanAC (97buts en 88matches, dont unquintuplé contrela Juventus!) où il officiera pendant cinq sai-sons.

Outre ses titres, l’Union termina 8 fois à la 2e

place et deux fois sur la dernièremarchedupo-dium. La guerre et la périodequi suivitmar-quèrent le déclin du club. Désormais privé dutrônedans la capitale avec l’émergenced’An-derlecht, l’Unionne réussit pas à franchir le capde la professionnalisation. Si bienqu’à partirde 1965, l’USG est reléguéeunepremière fois eteffectuedes allers-retours avec l’élite avant desquatter définitivement dans les divisions infé-rieures après sa dernière saison enD1 en 1972-73sous la houlette d’un certain…Guy Thys.

Si l’Union fit quelques pigesdans l’anticham-bre de l’élite, c’est surtout enD3qu’elle se stabi-lisa durant les deuxdernières décennies, of-frant son atmosphère si particulière et bruxel-loise aux équipes se rendant au ParcDuden.Conservant son côté familial, le club s’est atta-ché à la formationdes jeunes et a notammentvu écloreGabyMudingayi qui a porté notam-ment lemaillot de l’InterMilan, le grand rivaldu cluboù évolua jadis la légende Louis VanHege. Unpetit clin d’œil audestin, histoire derappeler que les légendesnemeurent jamais.Tout comme les rêves d’unenouvelle ère doréeque certains supporters espèrent voir débuteravec unpotentiel retour à l’étage supérieur à lafin de la présente saison.

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10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

DOSSIER

LALOUVIÈRELagueuledesLoupsAprès une pige éphémère dans les années septante,La Louvière a vécu la (trop) grande vie dès l’an 2000

Parce qu’il vautmieux vivre avec de bons souvenirs, on évitera d’évoquerlonguement cette triste fin de la grande histoire des Loups, entremalheu-reux protagoniste dans l’affaire des paris truqués et radiation après plu-sieurs années de purgatoire.

Retour au début des années 2000 donc. La Louvière retrouve la D1 aprèsun bref passage par l’élite dans les années septante. Le reste, ce sont dessouvenirs en images. Les entraînements commando d’Albert Cartier, lespotionsmagiques du druide Leclercq, les folies du président Gaone. Lescoups de patte de Benoît Thans et les coups de canon de Klukowski. Lesmuscles d’Onyewu et les sprints d’Odemwingie. Les buts d’Yves Buelinckxet ceux de Frédéric Tilmant. Et puis, bien sûr, il y a 2003. Une finale de Cou-pe de Belgique face au Saint-Trond de JackyMathijssen. Un but de GeorgesAerts, mais surtout un doublé deManasseh Ishiaku pour permettre auxLoups d’ouvrir les portes de leur armoire à trophées.

Et celles de la Coupe d’Europe par lamême occasion. Direction l’Uefa, etune double confrontation de prestige face à Benfica. Il y aura encore une 7e

place en 2005. Et puis la D3, et la radiation.La suite ressemble auxmauvais scénarios devenus trop récurrents. Fu-

sion avec Couillet, puis dégoût du public face à l’artificiel FC Charleroi. Lessupporters se tournent vers la défunte Union du Centre, devenue UnionRoyale La Louvière Centre. Un club qui joue en D3, sur la pelouse du Tivoli,avec un loup sur le blason. Mais avec des nouveaux problèmes à l’horizon àcause d’une situation financière inquiétante…

x En 2003, La Louvière remporte la Coupede Belgique face à Saint-Trond… (PHOTONEWS)

LEOPOLDUCCLELepapysympathiqueNé avant même le 20e siècle, le club uccloisreste un mythe malgré un palmarès vierge

Dans l’histoire du football belge, le club n’a laissé que son poussiéreuxmatricule 5. Un vieux sage aimé par tout lemondemais pas assez titrépour figurer à la table des géants. En 18 ans d’élite, le club ucclois doitse contenter d’un titre de vice-champion en 1902. Un bon siècle et uneplace enmilieu de promotion B plus tard, le club n’a plus que ses bellesanecdotes à raconter. L’histoire d’un club choisi pour représenter laBelgique du football aux JO de 1900, les deuxièmes de l’èremoderne.L’histoire d’un club où jouait FernandNisot, qui reste encore à l’heureactuelle, du haut de ses seize ans et dix-neuf jours, le plus jeune des in-ternationaux belges de football.

L’histoire d’un club qui s’est appelé Léopold parce que le capitaineReyntiens, officier du roi Léopold II, avait visiblement envie de se fairebien voir par SaMajesté. Aujourd’hui, on entend plus souvent son nomsur les pelouses synthétiques de hockey que sur le vrai gazon bruxel-lois.

SERAINGL’artducontre­piedUn champion d’Europe en D2, des dansesbrésiliennes et d’improbables fusionsLa belle histoire de Seraing s’écrit en deux temps. Unpremier passa-ge enD1 dans les années 80, avec une 5e place en 1984 obtenue par lagrâce des buts deNico Claesen, sacrémeilleur buteur après quatreannées de domination sans partage d’Erwin Vandenbergh.

Cinq années deD1, avant un retour à la cave. Une histoire de bonvin, puisque le RFC Sérésien en ressortirameilleur que jamais. Lestade du Pairay retrouve l’élite en 1993. Pour sortir deD2, Seraing apu compter sur l’improbable concours de Lars Olsen, tout juste sa-cré championd’Europe avec le Danemark. Pour briller au sommetdu foot belge, le club semet à l’heure brésilienne. Heylens joue leschorégraphes, et fait danserWamberto, Edmilson et Isaias sur lespelouses dupays. Avec les buts de Roger Lukaku enprime, Seraingmonte sur le podiumet s’invite en Coupe d’Europe.

Agacé par les dépenses faramineuses, le président Blatonmet laclé sous le paillasson en 1996 et offre lematricule sérésien au Stan-dard, dans une fusion qui est en fait une assimilation. Les fidèlessnobent le Standard aumilieu des années nonante et se tournentvers lematricule 23, celui du Seraing Rul.

L’histoire se joue entre la D3 et la promotion, avec une âme rafis-tolée par unnouveaumaillot rouge et noir et un retour aunomdeRFC Sérésien. C’était sans compter sur une nouvelle fusion l’été der-nier, quand le club s’allie avec le FC…Charleroi pour devenir le Ra-cing ClubCharleroi-Couillet-Fleurus. Lematricule 23 disparaît,maisSeraing ressuscite une nouvelle fois sur les cendres du…RBDBpours’offrir un voyage vers la D2.

LOMMELHistoired’uneCoupeSeuls les dribbles de Fadiga et les butsde Van Geneugden sont parvenus à sortirles Vert et Blanc de leur anonymatLommel est l’un des rares en-droits de Belgique où les habi-tants se rappellent que notre paysa hébergé, l’espace de quelquesannées, une Coupe de la Ligue. Etpour cause : les Limbourgeois ontsoulevé le trophée en 1998 grâce àses tauliers qu’étaient JackyMa-thijssen, HarmVan Veldhoven oule buteurmaison,Waligora.

Pour ceux qui suivaient le foot-ball belge dans les années nonan-te, Lommel faisait pourtant partiedu paysage. Une fois, seulement,aumilieu de ses dix saisons ausein de l’élite, Lommel sort del’anonymat du ventremou. Letemps d’une 5e place en 1997, ac-quise entre les buts de Ronny VanGeneugden et les coups de géniede Khalilou Fadiga. De quoi offrirune première fois à Lommell’ivresse des soirées européennes.Ivresse discount, parce que ce

n’était quandmêmeque la CoupeIntertoto.

Abattu par la faillite en pleinesaison 2002-2003, le club aumaillot vert restera aussi commel’un des pourvoyeurs préférés duClub Bruges, qui aura sorti Khali-lou Fadigamais aussi Timmy Si-mons ou Jochen Janssen du Lim-bourg. Sauvé par Overpelt, puisparMol-Wezel, le club a presquechangé de nomchaque année,tentant de se raccrocher à l’histoi-re du club vert et blanc pour fina-lement devenir le KoninklijkeLommel United. Une fusion quipermet au club de s’installer enD2, flirtant souvent avec un re-tour parmi l’élite. Actuel 3e duchampionnat, Lommel pourraitaller chercher une cinquièmeparticipation au tour final en unedizaine d’années. Avec un cin-quième échec à la clé?

HARELBEKELesautresMauvesLe club a réussi l’incroyable exploitd’emmener un finaliste de Coupe du Mondesur un banc de division 2Quand le Beerschot manquait àl’appel, il a bien fallu un clubpour empêcher Anderlecht demonopoliser le mauve sur les pe-louses de D1. Entre 1996 et 2001,c’est le modeste Harelbeke quis’y est collé, prenant sa tâche ausérieux au point d’aller gratterune 5e place en 1998. Une placesynonyme de Coupe Intertoto, etde duel de prestige perdu face àla Sampdoria.

Sous la tenuemauve de Harel-beke, il y a bien sûr eu l’immen-se David Paas, le robuste défen-seur Hein Vanhaezebrouck ouencore l’enfant de la maison, Jo-ris De Tollenaere. Mais l’histoiredu club a surtout été marquéepar un gardien et un entraîneur.C’est à Harelbeke que s’est révéléRonny Gaspercic. Ses exploitslors de la saison 1997-1998 lui ontouvert les portes de la sélectionnationale mais aussi celles de la

Liga.Voilà qui aurait pu être l’anec-

dote la plus folle de l’histoire deHarelbeke. Mais la vraie folie,c’est dans les années 80 qu’on laretrouve sur le banc des Ratten.Ernst Happel débarque au Fores-tierstadion pour aider le club àassurer sonmaintien en…D2.Quelquesmois plus tôt, le coachautrichien venait d’échouer enfinale de la Coupe duMonde1978 à la tête des Pays-Bas.

En proie à des problèmes fi-nanciers, le club demande sa ra-diation en 2001, la relégationtout juste acquise. Harelbeke fu-sionne avec Ingelmunster, et en-tame une chute libre qui l’em-mène jusqu’en première provin-ciale. Revenu à l’échelonnational en 2011, le club lutte àprésent pour le titre en promo-tion A. Avec l’ambition de deve-nir à terme un club stable de D3.

ALOSTTouslescheminsmènentàRomeUne histoire éphémère qui mène de la D2à Francesco Totti, en passant par le Soulier d’Or

Alost a quitté la D1 au printemps 2002. Sans faire trop de bruit.Peut-être parce qu’on était sûr qu’il reviendrait. Pourtant, depuisbientôt treize ans, lesOignonsn’ont plus que leurs yeux pour pleu-rer, et desmatches deD2, deD3, voire de promotion pour tenter dese consoler. En 16 saisons, Alost avait pris goût à l’élite. Il doitmain-tenant s’habituer au ventremoude son antichambre. Dans la 2e

moitié des années nonante, l’Eendracht passemême sept saisonsconsécutives enD1. LesOignonsdéboulent dans l’élite en 1994 via letour final, avec Jan Ceulemans sur le banc et GodwinOkpara, YvesVanderhaeghe ou encore Gilles De Bilde sur le terrain. Fraîchementpromu, le club s’apprête à vivre l’année la plus folle de sonhistoire.

Aumois de janvier, GillesDeBilde braque le Soulier d’Or aunez et àla barbedes tauliers brugeois. Alost poursuit son rêve éveillé jusqu’àunedemi-finale deCoupedeBelgique et, surtout, une 4eplace en finde saisonqui lui ouvre les portes de la Coupede l’Uefa. Unequalifi-cationqui semble anodine,mais qui permettra auxOignonsd’avoiruneplace de choix dans les souvenirs d’unedes légendes du footballcontemporain. Après une victoire face au Levski Sofia, l’Eendrachtcroise la route de l’AS Roma. L’affaire est pliée dès lematch aller, avecun4-0bien tassé. Vanderhaeghemarque contre son camp,mais labelle histoire du jour est celle d’un jeunehommede 19 ans, quimar-que sonpremier but enCouped’Europe. Un certain Francesco Totti!

DPLUS SUR LE WEBRetrouvez des bonus vidéo, photoset textes sur notre site DH.beà l’adresse suivante :http://dossiers.dhnet.be/dhinside/

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10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

DOSSIER

x En 2003, La Louvière remporte la Coupede Belgique face à Saint-Trond… (PHOTONEWS)

LOMMELHistoired’uneCoupeSeuls les dribbles de Fadiga et les butsde Van Geneugden sont parvenus à sortirles Vert et Blanc de leur anonymatLommel est l’un des rares en-droits de Belgique où les habi-tants se rappellent que notre paysa hébergé, l’espace de quelquesannées, une Coupe de la Ligue. Etpour cause : les Limbourgeois ontsoulevé le trophée en 1998 grâce àses tauliers qu’étaient JackyMa-thijssen, HarmVan Veldhoven oule buteurmaison,Waligora.

Pour ceux qui suivaient le foot-ball belge dans les années nonan-te, Lommel faisait pourtant partiedu paysage. Une fois, seulement,aumilieu de ses dix saisons ausein de l’élite, Lommel sort del’anonymat du ventremou. Letemps d’une 5e place en 1997, ac-quise entre les buts de Ronny VanGeneugden et les coups de géniede Khalilou Fadiga. De quoi offrirune première fois à Lommell’ivresse des soirées européennes.Ivresse discount, parce que ce

n’était quandmêmeque la CoupeIntertoto.

Abattu par la faillite en pleinesaison 2002-2003, le club aumaillot vert restera aussi commel’un des pourvoyeurs préférés duClub Bruges, qui aura sorti Khali-lou Fadigamais aussi Timmy Si-mons ou Jochen Janssen du Lim-bourg. Sauvé par Overpelt, puisparMol-Wezel, le club a presquechangé de nomchaque année,tentant de se raccrocher à l’histoi-re du club vert et blanc pour fina-lement devenir le KoninklijkeLommel United. Une fusion quipermet au club de s’installer enD2, flirtant souvent avec un re-tour parmi l’élite. Actuel 3e duchampionnat, Lommel pourraitaller chercher une cinquièmeparticipation au tour final en unedizaine d’années. Avec un cin-quième échec à la clé?

HARELBEKELesautresMauvesLe club a réussi l’incroyable exploitd’emmener un finaliste de Coupe du Mondesur un banc de division 2Quand le Beerschot manquait àl’appel, il a bien fallu un clubpour empêcher Anderlecht demonopoliser le mauve sur les pe-louses de D1. Entre 1996 et 2001,c’est le modeste Harelbeke quis’y est collé, prenant sa tâche ausérieux au point d’aller gratterune 5e place en 1998. Une placesynonyme de Coupe Intertoto, etde duel de prestige perdu face àla Sampdoria.

Sous la tenuemauve de Harel-beke, il y a bien sûr eu l’immen-se David Paas, le robuste défen-seur Hein Vanhaezebrouck ouencore l’enfant de la maison, Jo-ris De Tollenaere. Mais l’histoiredu club a surtout été marquéepar un gardien et un entraîneur.C’est à Harelbeke que s’est révéléRonny Gaspercic. Ses exploitslors de la saison 1997-1998 lui ontouvert les portes de la sélectionnationale mais aussi celles de la

Liga.Voilà qui aurait pu être l’anec-

dote la plus folle de l’histoire deHarelbeke. Mais la vraie folie,c’est dans les années 80 qu’on laretrouve sur le banc des Ratten.Ernst Happel débarque au Fores-tierstadion pour aider le club àassurer sonmaintien en…D2.Quelquesmois plus tôt, le coachautrichien venait d’échouer enfinale de la Coupe duMonde1978 à la tête des Pays-Bas.

En proie à des problèmes fi-nanciers, le club demande sa ra-diation en 2001, la relégationtout juste acquise. Harelbeke fu-sionne avec Ingelmunster, et en-tame une chute libre qui l’em-mène jusqu’en première provin-ciale. Revenu à l’échelonnational en 2011, le club lutte àprésent pour le titre en promo-tion A. Avec l’ambition de deve-nir à terme un club stable de D3.

ALOSTTouslescheminsmènentàRomeUne histoire éphémère qui mène de la D2à Francesco Totti, en passant par le Soulier d’Or

Alost a quitté la D1 au printemps 2002. Sans faire trop de bruit.Peut-être parce qu’on était sûr qu’il reviendrait. Pourtant, depuisbientôt treize ans, lesOignonsn’ont plus que leurs yeux pour pleu-rer, et desmatches deD2, deD3, voire de promotion pour tenter dese consoler. En 16 saisons, Alost avait pris goût à l’élite. Il doitmain-tenant s’habituer au ventremoude son antichambre. Dans la 2e

moitié des années nonante, l’Eendracht passemême sept saisonsconsécutives enD1. LesOignonsdéboulent dans l’élite en 1994 via letour final, avec Jan Ceulemans sur le banc et GodwinOkpara, YvesVanderhaeghe ou encore Gilles De Bilde sur le terrain. Fraîchementpromu, le club s’apprête à vivre l’année la plus folle de sonhistoire.

Aumois de janvier, GillesDeBilde braque le Soulier d’Or aunez et àla barbedes tauliers brugeois. Alost poursuit son rêve éveillé jusqu’àunedemi-finale deCoupedeBelgique et, surtout, une 4eplace en finde saisonqui lui ouvre les portes de la Coupede l’Uefa. Unequalifi-cationqui semble anodine,mais qui permettra auxOignonsd’avoiruneplace de choix dans les souvenirs d’unedes légendes du footballcontemporain. Après une victoire face au Levski Sofia, l’Eendrachtcroise la route de l’AS Roma. L’affaire est pliée dès lematch aller, avecun4-0bien tassé. Vanderhaeghemarque contre son camp,mais labelle histoire du jour est celle d’un jeunehommede 19 ans, quimar-que sonpremier but enCouped’Europe. Un certain Francesco Totti!

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12 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 13

VAN BUYTEN SE LIVRE

EXTRAITS DE BIG DAN,ouvrage écrit par Pierre Danvoye et édité chez Renaissance du livre

SÉRIE > 3/8

CHAPITRE 7 :MARSEILLE ET LES DÉLIRES DE TAPIE

Je pourrais parler pendant desheures de toutce que j’ai vu àMarseille. Pas nécessairement surle terrainde foot…C’est une ville très chaude !Et les joueurs de l’OMsont des proies, des victi-mes faciles. La route quimène à la Commande-rie, le centre d’entraînement, est une espècedezonedenon-droit. Il s’y passe les pires chosesmais on y voit peudepoliciers. Tropdangereux,ils ne sont pas fous ! C’est contrôlé par des ban-des. On croise des gars avec des couteaux,d’autres avec des flingues. Ils rackettent desjoueurs. Quelquesmaisons sont régulièrementcambriolées. Trois fois celle de VedranRunjependant qu’on est ensemble là-bas…La routine.Et c’est parfois pire.

Un jour, j’ai un coéquipier qui est stoppéparun type avecun flingue, il lui dit de sortir de savoiture et le gars la vole tranquillement. Lejoueur qui se retrouve sans voiture continue saroute àpiedoumonte avecun coéquipier qui lesuit, c’est commeça, il joue à l’OMet il sait qu’ildoit assumer. J’ai la peurdemavie après unmatch contre le Paris Saint-Germain. Onagagné1-0, j’aimarqué. En arrivant à la Commanderie,je suis arrêté par des sauvages à quelquesmètresde l’entrée. Ilsm’obligent à descendremavitre.Je suis terrorisé. Jemedis : “C’est pas vrai ! On batle PSG, jemarque et je vais quandmêmeme faireagresser ? Qu’est-ce qu’il leur faut pour qu’ils nousfichent la paix ?” Et là, undes gars, complètementexcité,medit : “Van Bouitène, toimon vieux, on vatoujours te respecter, jusqu’à ton dernier jour à l’OM.Tu pourras faire tout ce que tu veux. Parce que t’asmarqué contre le PSG. T’es notre frère, notreami. Respect le Belge !”

BernardTapiemeparle commemonpère et ilsort parfois lamêmeexpression : “Tudois toujourschercher à être le numérounparce qu’onneparlejamais dunumérodeux. La deuxièmeplace, c’est laplusmauvaise, c’est nul, c’est la déception, la frustra-tion, la rage. On fait tes élogesmais tun’as rien.”

On le voit assez souvent, Tapie. Surtoutdans lesmoments chauds. Et il nousdonnepleinde con-seils. Bonsoumoinsbons…Un jour, ilmeprendàpart etm’expliquequ’onnedoit jamaisboiredansunebouteille enplastiquedéjàouverte : “Tusais qu’onpeutmettre n’importe quel produit dange-reuxdansunebouteille ? Pour être sûr qu’elle n’a pasété trafiquée, il y aun truc très simple : tu la retour-nes et tu la presses. Si elle ne fuit pas, c’est bon, tupeux l’utiliser. Si elle coule, tu la jettes, ça veut dire

qu’ona essayéde te droguer.”À l’occasion, il nous fait aussi un

speech sur la diététiquedes spor-tifs. Et il lui arrive demeprendresur le côté avant le briefing tacti-quedu coach, le soir d’ungrosmatch : “Tu sais quoi, Daniel ? Tu saisce que j’ai fait ? J’ai fait venir des gensdeMilan, de l’Inter et du Real. Ils sontlà pour toi. Je sais que tu veux allertrès haut. Alors, si tu as envie de jouerdans un club pareil, sors-moi unmatch du tonnerre, défonce-moi le

bazar. Allez gamin !”Unmoisplus tard, ilme refait le coupen chan-

geant les nomsdes clubs, çadevient Barceloneou la Juventus…Ouencore ceci : “Tu sais que j’aifait des gros trucs en Ligue des Champions avec Car-losMozer et Basile Boli ? Et je ne te cite que ces deux-là. Tu sais où on gagnait nosmatches décisifs ? Dansle tunnel quimène au terrain. Alors, tu fais commeeux. Quand tu es dans le tunnel, tu vas voir l’atta-quant. Tu le prends par le cou. Tu lemenaces :Hémonami, si jamais tu viensme faire chier… Et àcemoment-là, bam, tu luimets un coupde bouledans la poitrine. Tu lui dis que s’il vient faire lemalinsur toi, tu lui exploses les jambes. T’inquiète, person-ne ne le verra, il n’y a pas demicros, pas de caméras.Fais ça discrètos…Tune risques rien.”

BernardTapieperdaussi sesmoyensavantcha-quematchcontre lePSG. Il faitune fixationsurRonaldinhoquiest alors lemeilleur joueurdumonde : “Tu le casses, tu le tues, il nepeutpas toucherleballon.”Tapie, c’estunspectacleà lui tout seul.l

x Le livre Big Dan n’est plus disponible en librairie,mais il est possible de se procurer l’ouvrage dans saversion électronique via l’adresse http://bit.ly/Bigdan (

“Marseille, c’est une ville trèschaude ! Et les joueurs de l’OMsont des proies, des victimesfaciles. La route qui mène à la

Commanderie, le centred’entraînement, est une espèce dezone de non-droit. Il s’y passe lespires choses, mais on y voit peu de

policiers. Trop dangereux”Daniel Van Buyten a parfois eu chaud en allant à l’entraînement

PHO

TO

NEW

S

Daniel Van Buyten, 37 ans,est certainement le joueur quimanque le plus au football belgecette saison. Pour combler lemanque, nous publions chaquesemaine dans le 11 des extraitsde sa biographie, Big Dan.Cette semaine, il évoqueson passage à Marseille etsa relation avec Bernard Tapie

DANBIG

“Quand tu es dans le tunnel,tu vas voir l’attaquant. Tu le

prends par le cou. Tu lemenaces : Hé mon ami, sijamais tu viens me faire

chier… Et à ce moment-là,bam, tu lui mets un coup de

boule dans la poitrine”La tactique Tapie pour déstabiliser les adversaires…

PHO

TO

NEW

S

5MONUMENTS

ENPÉRILPAR LAURENT DENUIT

Ces clubs font partiede l’histoire du football,mais peinent à retrouverleur lustre d’antan

1ANGLETERRE >

Sheffield FCLe plus vieux club du monde. Créé le 24 octobre 1857 par des membres de

l’équipe de cricket de Sheffield, à Park-field House dans le quartier de High-field. Il rata le train du professionna-

lisme, qui débarqua en Angleterre dès 1885, et laissa la vedette à ses rivaux locaux : Sheffield United (champion

d’Angleterre en 1898) et Sheffield Wed-nesday (sacrés à 4 reprises, la dernière en 1930). Sheffield FC joue aujourd’hui

en Northern Premier League DivisionOne South, en 8e division. Wednesday

est en D2; United en D3…

3ÉCOSSE >

Glasgow Rangers

On les croyait définitivement éteints quand ils furent déclarés en faillite en 2012, mais les Rangers sont en train de retrouver du

pouvoir. Relégués en D4, les Gers pourraient remonter parmi l’élite en fin de saison s’ils

parviennent à s’extirper de la Scottish Cham-pionship (D2). 54 titres de champion

d’Écosse, 60 Coupes nationales et une Coupedes Coupes (1960), cela pèse lourd…

4BRÉSIL >

Botafogo

Le très populaire club de Rio de Janeiro, en proie à de grosses difficul-

tés financières, vient d’être relégué en Serie B (D2). C’est la deuxième fois

en 110 ans d’histoireque l’ancien club de Garrincha

quitte l’élite brésilienne…

5ANGLETERRE >

Nottingham Forest

On peut avoir gagné 2 Ligue des Cham-pions d’affilée (1979 et 1980) et évoluer en D2. Après avoir fait du yo-yo pendant

quelques années, Forest a quitté la Premier League en 1999, et connut

même la D3. Passé entre mains koweï-tiennes, le club fondé en 1895 ambi-tionne de remonter en PL, mais n’est

que 10e actuellement de Championship.

2FRANCE >

Stade de Reims

Premier finaliste malheureux de la Coupe des Champions (en 1956 face au Real), le

Stade de Reims (fondé le 18 juin 1931) en-gendra de grands footballeurs français,

comme Kopa ou Fontaine. Six fois champion de France (de 1949 à 1962), le club de

Champagne-Ardenne a connu de gros soucis financiers, une liquidation judiciaire, avant de renaître de ses cendres, et de retrouver la Ligue 1 en 2012. Sans plus rêver de C1…

SHU

TT

ERST

OC

K

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12 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 13

VAN BUYTEN SE LIVRE

5MONUMENTS

ENPÉRILPAR LAURENT DENUIT

Ces clubs font partiede l’histoire du football,mais peinent à retrouverleur lustre d’antan

1ANGLETERRE >

Sheffield FCLe plus vieux club du monde. Créé le 24 octobre 1857 par des membres de

l’équipe de cricket de Sheffield, à Park-field House dans le quartier de High-field. Il rata le train du professionna-

lisme, qui débarqua en Angleterre dès 1885, et laissa la vedette à ses rivaux locaux : Sheffield United (champion

d’Angleterre en 1898) et Sheffield Wed-nesday (sacrés à 4 reprises, la dernière en 1930). Sheffield FC joue aujourd’hui

en Northern Premier League DivisionOne South, en 8e division. Wednesday

est en D2; United en D3…

3ÉCOSSE >

Glasgow Rangers

On les croyait définitivement éteints quand ils furent déclarés en faillite en 2012, mais les Rangers sont en train de retrouver du

pouvoir. Relégués en D4, les Gers pourraient remonter parmi l’élite en fin de saison s’ils

parviennent à s’extirper de la Scottish Cham-pionship (D2). 54 titres de champion

d’Écosse, 60 Coupes nationales et une Coupedes Coupes (1960), cela pèse lourd…

4BRÉSIL >

Botafogo

Le très populaire club de Rio de Janeiro, en proie à de grosses difficul-

tés financières, vient d’être relégué en Serie B (D2). C’est la deuxième fois

en 110 ans d’histoireque l’ancien club de Garrincha

quitte l’élite brésilienne…

5ANGLETERRE >

Nottingham Forest

On peut avoir gagné 2 Ligue des Cham-pions d’affilée (1979 et 1980) et évoluer en D2. Après avoir fait du yo-yo pendant

quelques années, Forest a quitté la Premier League en 1999, et connut

même la D3. Passé entre mains koweï-tiennes, le club fondé en 1895 ambi-tionne de remonter en PL, mais n’est

que 10e actuellement de Championship.

2FRANCE >

Stade de Reims

Premier finaliste malheureux de la Coupe des Champions (en 1956 face au Real), le

Stade de Reims (fondé le 18 juin 1931) en-gendra de grands footballeurs français,

comme Kopa ou Fontaine. Six fois champion de France (de 1949 à 1962), le club de

Champagne-Ardenne a connu de gros soucis financiers, une liquidation judiciaire, avant de renaître de ses cendres, et de retrouver la Ligue 1 en 2012. Sans plus rêver de C1…

SHU

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14 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 15

TEMPS ADDITIONNEL

QUI A LA PLUS BELLE PAIRE ?Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Il y a déjà bien longtemps que les joueurs de foot n’évoluent plus avec des chaussures noires et blanches.Maintenant, toutes les fantaisies sont permises. Retrouvez quelles chaussures ces joueurs ont porté.

BEL

GA

/PH

OT

O N

EWS/

REU

TER

S

PANINI Retour en arrièreAlors que notre dossier spécial évoque le passé glorieux de plusieurs clubs, reconnaissez ici ces quatre joueurs qui sont passés par le RWDM. Petit indice,il y a un Danois, un Néerlandais et deux Belges.

DR

PAR JOHAN SERKIJN

1. Lors de quelle saison a eu lieu le premierchampionnat de Belgique ?n A. 1893-1894n B. 1895-1896n C. 1897-1898nD. 1899-1900

2. Qui fut le premier champion de Belgi-que ?n A. FC Liégeoisn B. Antwerpn C. FC BrugeoisnD. Racing de Bruxelles

3. Lors de quelle saison a eu lieu le premierchampionnat de Belgique professionneln A. 1972-1973n B. 1973-1974n C. 1974-1975nD. 1975-1976

4. Qui fut le premier champion de Belgi-que de l’ère pro?n A. RWDMn B. Standardn C. Club BrugesnD. Anderlecht

5. Quels clubs comptent le plus de saisonsau sein de l’élite (96 chacun) ?

n A. Antwerp et Standardn B. Standard et Club Brugesn C. Anderlecht et Club BrugesnD. Club Bruges et Standard

6. Quel joueur a disputé le plus de matchesde championnat de Belgique en D1 (614) ?n A. Filip DeWilden B. Franky Van Der Elstn C.Michel Preud’hommenD. Raymond Mommens

7. Quel entraîneur s’est le plus souvent as-sis sur un banc de D1 (818 fois) ?n A. Georges Leekensn B. Hugo Broosn C. HenkHouwaart

nD. RobertWaseige

8. Quel duel a été le plus joué en D1 (178fois) ?n A. Standard – Antwerpn B. Anderlecht – Standardn C. Club Bruges – StandardnD. Club Bruges – Anderlecht

9. Quel club a remporté le plus de titres dechampion de Belgique?n A. Union Saint-Gilloisen B. Club Brugesn C. AnderlechtnD. Beerschot

10. Quel club a remporté le plus de Coupede Belgique ?n A. Club Brugesn B. Standardn C. AnderlechtnD. Cercle Bruges

11. Quel est le dernier club belge à avoirdisputé une finale de Coupe d’Europe(1993) ?n A. Club Brugesn B. FCMalinesn C. AnderlechtnD. Antwerp

La D1en quiz

RÉPONSES

x Retrouvezles 7 erreursqui se sontglisséesdans la photode droite, surce cliché dumatch entre leClub Bruges etLokeren(PHOTONEWS)

x

654321

AB

C D EF

LAPLUSBELLEPAIRE>1B,2E,3F,4C,5D,6APANINI>Dansl’ordredegaucheàdroite:MortenOlsen,AlanHaydock,JohanBoskamp,FrankyVercauteren.LEQUIZ>1B;2A;3C;4A;5A;6D;7D;8B;9C;10A;11D.LES7ERREURS>1.Lesiffletdel’arbitreadisparu.2.Unelettregadisparudumaillotbrugeois.3.Lechiffre2adisparudushortbrugeois.4.Lajam-bièrequisortdelachaussettebrugeoiseadisparu.6.LapubINGadisparudumaillotdel’arbitre.6.LesigleNikeadisparuduballon.7.LacoupedecheveuxdujoueurdeLokeren.

Le jeu des 7 erreurs

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14 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 15

TEMPS ADDITIONNEL

QUI A LA PLUS BELLE PAIRE ?Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Il y a déjà bien longtemps que les joueurs de foot n’évoluent plus avec des chaussures noires et blanches.Maintenant, toutes les fantaisies sont permises. Retrouvez quelles chaussures ces joueurs ont porté.

BEL

GA

/PH

OT

O N

EWS/

REU

TER

S

PANINI Retour en arrièreAlors que notre dossier spécial évoque le passé glorieux de plusieurs clubs, reconnaissez ici ces quatre joueurs qui sont passés par le RWDM. Petit indice,il y a un Danois, un Néerlandais et deux Belges.

DR

RÉPONSES

654321

AB

C D EF

LAPLUSBELLEPAIRE>1B,2E,3F,4C,5D,6APANINI>Dansl’ordredegaucheàdroite:MortenOlsen,AlanHaydock,JohanBoskamp,FrankyVercauteren.LEQUIZ>1B;2A;3C;4A;5A;6D;7D;8B;9C;10A;11D.LES7ERREURS>1.Lesiffletdel’arbitreadisparu.2.Unelettregadisparudumaillotbrugeois.3.Lechiffre2adisparudushortbrugeois.4.Lajam-bièrequisortdelachaussettebrugeoiseadisparu.6.LapubINGadisparudumaillotdel’arbitre.6.LesigleNikeadisparuduballon.7.LacoupedecheveuxdujoueurdeLokeren.

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11 et 11+ sont des bouquets complémentaires réservés aux clients Proximus TV. Proximus TV est disponible en Pack avec ligne fi xe à partir de €35,75/mois. 11 fournit cette o� re pour 3 saisons et sous réserve de modifi cations imposées par la Jupiler Pro League.

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