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VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS HUMANITARINIŲ MOKSLŲ FAKULTETAS UŽSIENIO KALBŲ, LITERATŪROS IR VERTIMO STUDIJŲ KATEDRA Kornelija Brazaitė FRAZEOLOGIZMŲ VARTOJIMAS IR VERTIMAS Į LIETUVIŲ KALBĄ ROMAIN GARY ROMANE ,,GYVENIMAS DAR PRIEŠ AKIS” Bakalauro baigiamasis darbas Frankofonijos šalių kalbos ir kultūros studijų programa, valstybinis kodas 612R10002 Filologijos studijų kryptis Vadovė prof. dr. Aurelija Leonavičienė ______________ ___________ (parašas) (data) Apginta doc. dr. Rūta Eidukevičienė ______________ ___________ (Fakulteto dekanė) (parašas) (data) Kaunas, 2020

VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

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VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS

HUMANITARINIŲ MOKSLŲ FAKULTETAS

UŽSIENIO KALBŲ, LITERATŪROS IR VERTIMO STUDIJŲ KATEDRA

Kornelija Brazaitė

FRAZEOLOGIZMŲ VARTOJIMAS IR VERTIMAS Į LIETUVIŲ KALBĄ

ROMAIN GARY ROMANE ,,GYVENIMAS DAR PRIEŠ AKIS”

Bakalauro baigiamasis darbas

Frankofonijos šalių kalbos ir kultūros studijų programa, valstybinis kodas 612R10002

Filologijos studijų kryptis

Vadovė prof. dr. Aurelija Leonavičienė ______________ ___________

(parašas) (data)

Apginta doc. dr. Rūta Eidukevičienė ______________ ___________

(Fakulteto dekanė) (parašas) (data)

Kaunas, 2020

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UNIVERSITÉ VYTAUTAS MAGNUS

FACULTÉ DES SIENCES HUMAINES

DÉPARTEMENT DES ÉTUDES DES LANGUES ÉTRANGÈRES, DE LITTÉRATURE ET DE

TRADUCTION

Kornelija Brazaitė

Emploi des idiomes et leur traduction en lituanien dans le roman « La vie devant

soi » de Romain Gary

Mémoire de baccalauréat du programme d’études de Langue et culture des pays

francophones

Directrice: prof. dr. Aurelija Leonavičienė

Kaunas, 2020

Page 3: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

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SOMMAIRE

SOMMAIRE…………………………………………………………………......................................3

RÉSUMÉ……………………...……………………………………………….....................................4

SANTRAUKA………………………..……………………………………..........................................5

INTRODUCTION…………………..…………………………………................................................6

I. DÉFINITION ET CLASSIFICATION DES IDIOMES ET LES POSSIBILITÉS DE LEUR

TRADUCTION……………………………………….…......................................................................8

1.1. Définition de l’idiome et les critères de son identification ….…...............................................9

1.2. Classification des idiomes dans les ouvrages linguistiques ………………................................10

1.3. Les possibilités de la traduction des idiomes ………………………………..............................19

II. ANALYSE DE L’EMPLOI DES IDIOMES ET LEUR TRADUCTION EN LITUANINE

DANS LE ROMAN « LA VIE DEVANT SOI » DE ROMAIN GARY ….……………….….........26

2.1. L’analyse quantitative des idiomes dans le roman « La vie devant soi » de Romain Gary ........26

2.2. L’analyse de la traduction des idiomes dans le roman « La vie devant soi » de Romain Gary …28

2.2.1. La traduction des idiomes par les équivalents complets …………………………......…….........30

2.2.2. La traduction par les équivalents sélectifs ……………….…..................................................…30

2.2.3. La traduction par les équivalents partiels ………………………………….…...........................31

2.2.4. La traduction par les calques ……………………………….…..................................................32

2.2.5. La traduction descriptive …………………………………….……............................................33

CONCLUSION …………………………………………………………….………..….......................35

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................36

(ANNEXE) ......……………………………………………………………...…….......….....................38

Page 4: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

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RÉSUME

Le langage est l’une des activités humaines les plus complexes. La discipline qui étudie ce domaine est

la linguistique. Selon les recherches linguistiques de cette phénomène, on peut indiquer que la

phraséologie est une branche de la linguistique. La notion de phraséologie n’est pas la seule qui est

utilisée pour décrire ce genre d’expressions. On peut aussi trouver les notions d’idiome, de l’expression

idiomatique, de l’expression figée et etc.

Les textes littéraires sont très riches par les expressions idiomatiques, cet ensemble des

tournures typiques d’une langue aident de caractériser les personnages, les images, les paysages, la vie

quotidienne et etc. dans les œuvres de écrivains. L’un des exemples est le roman « La vie devant soi »

de Romain Gary.

Ensuite, il y a plusieurs théories de la traduction qui donnent ses propres méthodes afin

d’effectuer la traduction qui peut transmettre la sémantique et le message culturel d’idiome

d’une langue à l’autre. Ce travail a pour l’objectif l’analyse les aspects de l’emploie des idiomes en

français et la classification de leur traduction en lituanien dans le livre « La vie devant soi » de Romain

Gary.

Les méthodes quantitative, analytique et descriptive appliquées à cet étude aide de mieux

montrer l’emploi et la traduction des idiomes dans le roman de Romain Gary.

Page 5: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

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SANTRAUKA

Kalba, tai viena iš sudėtingiausių žmogaus veiklos sričių. Lingvistika – tai disciplina tirianti šį reiškinį.

Remianti lingvistiniai tyrimais, galima teigti, kad frazeologija, tai viena iš lingvistikos atšakų.

Literatūriniai tekstai pasižymi frazeologizmų gausa. Šie leksiniai vienetai, dažniausiai būdingi

tam tikrai kalbai, padeda suteikti gyvumo ir vaizdingumo literatūriniuose kūriniuose vaizduojamiems

personažams, kraštovaizdžiams, kasdieniam gyvenimui ir pan. Viena iš tokių pavyzdžių Romain‘o

Gary‘į romanas „Gyvenimas dar prieš akis“.

Taigi, egzistuoja ne viena vertimo teorijos metodologija, kuri padeda kokybiškai pernešti

originalo tekste esančių frazeologizmų semantinę prasmę ir užkoduotas kultūrines reikšmes į vertimo

tekstą. Šio darbo tikslas, analizuoti frazeologizmų prancūzų kalba vartojimą ir aptarti jų vertimą į

lietuvių kalbą Romain‘o Gary‘į romane ,,Gyvenimas dar prieš akis“.

Kiekybinė, analitinė ir aprašomoji analizės, taikomos šiame darbe, padės geriau nustatyti

frazeologizmų vartojimą ir vertimą Romain‘o Gary‘į romane.

Page 6: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

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INTRODUCTION

Tout d’abord, la langue parlée est le moyen le plus courant pour s’exprimer avec les expressions faciales,

les gestes et etc. Pour cela, on utilise non seulement des mots individuels mais aussi des groupes des

mots, qui la plupart du temps sont imprévisibles dans leur structure et toujours dans leur valeur. Ainsi,

selon le linguiste et lexicographe Alain Rey et l’écrivaine Sophie Chantreau un lexique ne se définit pas

seulement par des éléments minimaux, ni par des mots simples et complexes, mais aussi par des suites

de mots convenues, fixées, dont le sens n’est guère prévisible1. Le plus célèbre écrivain romantique

français, poète et dramaturge Victor Hugo avez exprimé que : « Une langue ne se fixe pas. L’esprit

humain est toujours en marche, ou si l’on veut, en mouvement, et les langues avec lui… C’est donc en

vain que l’on voudrait pétrifier la mobile physionomie de notre idiome sous une forme donnée… ; les

langues, ni le soleil ne s’arrêtent plus. Le jour où elles se fixent, c’est qu’elles meurent »2. Comme on

peut le voir, la littérature de France a toujours donné une grande part à l’importance des moyens efficaces

de peindre les peintures de la vie et pour cette raison les expressions phraséologiques et la plupart des

unités phraséologiques a été largement utilisé dans les œuvres de plus grands écrivains.

L’écrivaine Beatrice Lamiroy dans son article « Les expressions figées : à la recherche d’une

définition » (2008) nous montre que grâce à l’accès informatique à de grandes masses de données

linguistiques, on a pu se faire une idée plus précise de la présence des séquences figées dans la langue

écrite : il semblerait qu’environ 30 % d’un texte soit constitué d’éléments figés ou phraséologiques3. Il

est indéniable qu’une grande partie de ces locutions ne peuvent être traduites facilement en raison de leur

ambiguïté et de leur diversité stylistique. Le traducteur doit avoir cela à l’esprit et en même temps essayer

de transmettre la sémantique de l’expression ainsi que les aspects nationaux et culturels des unités

phraséologiques lors de leur traduction dans l’autre langue.

L’objet de notre recherche est l’analyse des idiomes et de leur traduction dans « La vie devant

soi » de Romain Gary.

1 Alain Rey et Sophie Chantreau Le Robert / Dictionnaire des expressions et locutions / Le trésor des manières de dire anciennes et nouvelles, 1989, p. 5 ; 2 Victor Hugo, La préface de « Cromwell », dans Œuvres complètes, 1985, p. 30-31 ; 3 Beatrice Lamiroy, Les expressions figées : à la recherche d’une définition, 2008, p. 5 ;

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Le but de l’analyse est d’étudier une répartition des idiomes dans roman « La vie devant soi » de

Romain Gary et d’identifier les stratégies de leur traduction en lituanien. Pour arriver à ce but, nos tâches

sont suivantes :

1. Présenter le matériel théorique sur les idiomes et les possibilités de leur traduction.

2. Faire une analyse quantitative pour établir une répartition des idiomes dans « La

vie devant soi » de Romain Gary.

3. Faire une analyse de la traduction des idiomes trouvés du français en lituanien

pour établir les stratégies de la traduction des idiomes dans le roman « La vie devant soi » de

Romain Gary.

Notre mémoire du baccalauréat se compose de deux parties principales : de la partie théorique et

la partie empirique. Dans la partie théorique nous présentons la définition de l’idiome et les critères de

son identification, la classification des idiomes et les stratégies de la traduction des idiomes.

Dans notre travail, l’emploie des idiomes trouvés est analysé en utilisant des méthodes

quantitative, descriptive et analytique. En ce qui concerne l’analyse des stratégies de la traduction des

idiomes, elle est faite par la méthode de la traduction par les équivalents.

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I. DÉFINITION ET CLASSIFICATION DES IDIOMES ET LES

POSSIBILITÉS DE LEUR TRADUCTION

Dans les ouvrages linguistiques, le concept de l’idiome diffère beaucoup. La définition la plus simple est

suggérée par la dictionnaire du bon usage « Le Robert micro » (1995). On y trouve que l’idiome est

« langue envisagée comme ensemble des moyens d’expression propres á une communauté ».4 Cette

communauté peut être une nation, une région, un groupe social, etc. La notion l’idiome n’est pas la seule

qui est utilisée pour décrire ce genre d’expressions ; l’un d’eux est l’idiotisme. Il est important de

mentionner que les idiotismes font dériver de mot idiome. Le livre « Le petit livre des expressions

idiomatiques » de Marie – Dominique Porée – Rongier (2009) remarque que l'origine du terme

« idiotisme » se trouve la racine grecque idios qui signifie « propre » à quelqu'un ou quelque chose.5

Dans le dictionnaire « Le Robert pour tous » (1994), on peut trouver une des explications de cette notion :

idiotisme est « forme, locution propre à une seule langue, intraduisible <…>, ou à un usage ».6 Il faut

mentionner aussi que tous les idiotismes peuvent être nommés de manière plus spécifique, par exemple,

gallicisme c’est l’idiotisme propre à la langue française, anglicisme c’est l’idiotisme propre à la langue

anglaise, italianisme c’est l’idiotisme propre à la langue italienne et etc.

Selon l’écrivain Bruno La Fleur, le mot « idiome » représente aussi les clichés. Comme nous le

dit linguiste Charles Bally, les clichées sont des locutions toutes faites, transmises par la langue littéraire

à la langue commune. Cependant, on ne peut pas universaliser, il y a des cas ou les expressions viennent

de la littérature mais ne sont pas considérées comme des clichés (ex. : attacher le grelot, montrer patte

blanche, etc.7).

4 Alain Rey, Le Robert micro / dictionnaire du bon usage et des difficultés / orthographe et grammaire / enrichissement du vocabulaire par l’analogie, 1995, p. 647 ; 5 Marie – Dominique Porée – Rongier, Le petit livre des expressions idiomatiques, 2009, p. 3 ; 6 Paul Robert, Le Robert pour tous / dictionnaire de la langue française, 1994, p. 577 ; 7 Bruno LaFleur, Dictionnaire des locutions idiomatiques françaises, 1991, p. 6 ;

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1.1. Définition de l’idiome et les critères de son identification

Dans la plupart d’ouvrages théoriques, on peut trouver la notion de l’expression idiomatique. Selon le

professeur Victor Frak et la psychologue Tatjana Nazir, les expressions idiomatiques sont généralement

définies comme des locutions « figées » dont le sens, qui ne peut se lire ou se déduire de la seule addition

de mots qui la composent, est directement représenté dans notre lexique mental8. Ces types d’expressions

sont si spécifiques au lexique de certains locuteurs qu’il est presque impossible de traduire mot à mot et

en même temps sauver toute la valeur grammatique et sémantique.

Pour être considérée comme idiomatique, il faut que la locution soit identifiable comme telle,

pour l’exemple : « le mot ficelles peut entrer dans n’importe quel contexte. Mais tirer les ficelles est

devenu une locutions figée, figurée, puisqu’elle vient du maniement des marionnettes, et dont le sens

reste immuable : agir dans l’ombre9 ».

Victor Frak et Tatjana Nazir présentent deux hypothèses qui caractérisent les expressions

idiomatiques :

1) L’hypothèse de la représentation lexicale :

Une caractéristique la plus importante est que « les expressions idiomatiques sont stockées en

tant qu’unités dans le lexique mental et que leur sens figuré ne dérive pas de la composition des mots qui

les constituent. Ces expressions seraient ainsi récupérées en mémoire sémantique de la même manière

que les longs mots. L'accès au sens figuré se ferait alors en parallèle de celui du sens littéral, dès la

rencontre avec le premier mot de la locution. Cependant, l'acception idiomatique serait récupérée plus

rapidement que l'acception littérale, qui nécessite l'intégration sémantique de tous les mots composant la

phrase ».10

2) L’hypothèse des théories compositionnelles :

La deuxième hypothèse nous montre que « le sens des expressions idiomatiques est élaboré à

partir du sens des mots les composant et de processus combinatoires permettant de les assembler. Le

8 Victor Frak et Tatjana Nazir, Le langage au bout des doigts / Les liens fonctionnels entre la motricité et le langage, 2014, ch, 2.4. ; 9 Bruno Lafleur, Dictionnaire des locutions idiomatiques françaises, 1991, p. 10 ; 10 Victor Frak et Tatjana Nazir, Le langage au bout des doigts / Les liens fonctionnels entre la motricité et le langage, 2014, ch. 2.4. ;

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traitement d'une expression idiomatique débuterait par un traitement littéral, par composition du sens des

mots, jusqu'à l'apparition d'un mot critique, la « clé idiomatique », qui permettrait de reconnaître

l'expression comme une unité entière et donnerait donc accès à la signification idiomatique ».11

Dans certains cas, comme nous le montre « Dictionnaire des locutions idiomatiques françaises »

(1979), il est assez difficile d’identifier le mot clé, c’est-à-dire celui sur lequel repose le sens (ex. :

chercher une aiguille dans une botte de foin, balayer devant sa porte, mettre des bâtons dans les roues)12.

On voit aussi qu’il est difficile de dire si les expressions idiomatiques sont vivantes ou déjà

vieillies en raison de l’incertitude de l’origine de l’expressions figées : qu’elles proviennent du langage

commun ou des écrits littéraires.

1.2. Classification des idiomes dans les ouvrages linguistiques

Selon Charlotte Schapira, au début du XXe siècle, des grammairiens distinguaient déjà entre deux formes

de syntaxe, d’une part la syntaxe libre ou vivante et d’autre part la syntaxe fixe ou locutionnelle13. La

séquence figée se caractérise par sa forme invariable et par le fait que, contrairement aux règles de la

syntaxe libre, elle ne suit pas les règles combinatoires. Ces expressions figées peuvent être classée en

catégories que on a déjà mentionnées, ce sont les idiomes, les locutions et etc.

Il existe de nombreuses opinions sur la classification des expressions figées. Par exemple, Ch.

Schapira affirme, que contrairement à la plupart des avis linguistes, il existe des critères distinctifs qui

s’appliquent à toutes les expressions figées. L’article « Grammaire de référence du français » (2019) note

qu’il y a trois critères essentiels pour déterminer le figement d’une séquence, il s’agit de la non-

compositionnalité sémantique, de la non-substituabilité lexicale et de la non-modificabilité

morphosyntaxique de l’expression.

La linguiste Marie Helen Svensson, nous propose les critères qui sont souvent utilisés aux études

scientifiques de la phraséologie :

11 Victor Frak et Tatjana Nazir, Le langage au bout des doigts / Les liens fonctionnels entre la motricité et le langage, 2014, ch. 2.4. ; 12 Bruno LaFleur, Dictionnaire des locutions idiomatiques françaises, 1991, p. 12 ; 13 Marine Sioridze, Les particularités des expressions idiomatiques à motivation culturelle, 2018, p. 4 ;

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1) La non-compositionnalité – selon elle les expressions figées se caractérisent par une globalité

sémantique, entendez que les unités lexicales qui forment une certaine expression sont non-

compositionnelles, c’est-à-dire que le sens global provient de l’ensemble de la phrase figée et non des

mots individuels. De nombreux chercheurs définissent la non-compositionnalité comme le trait le plus

typique d’un idiome, d’une locution ou d’autres types d’expressions figées.

Ainsi, une construction est dite non-compositionnelle quand on ne peut pas décoder son cotée

sémantique juste à partir de ses éléments structurels qui sont reliés par une relation syntaxique spécifique

(ex. : On a beau comprendre tous les mots qui entrent dans tirer le diable par la queue, cela ne suffit pas

pour comprendre ce que cette locution veut dire)14.

Selon Marie Helen Svensson, il existe quatre dichotomies qui décrivent des différents aspects de

la non-compositionnalité :

a) motivation – non-motivation ;

b) sens propre – sens figuré ;

c) transparence – opacité ;

d) analysabilité – inanalysabilité ;

Il est essentiel de noter l’importance des termes de motivation et non-motivation au sens d’une

expression figée. Il y a une façon d’apprendre si l’expression est motivée ou non : il suffit de comprendre

le sens de la notion. Lorsqu’on aura fait ça « on décide quel est le degré de motivation des mots dans

l’expression, et jusqu’à quel point ils contribuent au sens de l’expression »15. Un grand nombre

d’expressions idiomatiques sont sémantiquement motivées. Plusieurs recherches approchent les types de

motivation et il est très intéressant qu’ils diffèrent beaucoup.

Ainsi, Langlotz (2006) établit deux types de motivation :

1) Métaphorique ;

2) Symbolique ;

En revanche, Dobrovol’skij et Piirainen (2005) établit la motivation :

14 Maria Helen Svensson, Critères de figement / L’identification des expressions figées en français contemporain, 2004, p. 71 ; 15 Ibid. p. 73 ;

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1) Iconique ;

2) Symbolique ;

Burger (2007) propose quatre types de motivation :

1) Symbolique (ex. : entre chien et loup ; le cas des expressions de parties du corps, d’animaux,

de couleurs et de chiffres16) ;

2) La métaphore et la métonymie (ex. : être soupe au lait 17) ;

3) La synecdoque (ex. : c’est une mauvaise langue18).

4) La motivation symbolique des gestes qui accompagnent certaines expressions (ex. : en avoir

ras le bol19).

Selon les études différentes on peut distinguer trois groupes de sources de motivation :

1) Les sources émotionnelles (ex. : amour, joie, désir, étonnement, surpris, tristesse, chagrin,

danger, peur)20.

2) Les sources socioculturelles (ex. : la vie quotidienne, modes de vie, relations avec d’autres

peuples, activités sociales, capacités intellectuelles, portrait physique de l’homme, qualités, défauts,

comportement d’un individu, professions, activités de temps libre, société, culture, civilisation, coutumes,

croyance, superstitions, sorcellerie)21.

3) Les sources historiques et littéraires (ex. : textes historiques, textes littéraires : folklore, fables,

roman, poésie, Bible, mythologie)22.

La notion de sens figuré montre fréquemment dans le contexte des expressions figées. Très

souvent elle soit mentionnée comme à peu près synonyme d’opaque. Mais cela ne doit pas être compris

comme une règle sans exceptions : de nombreuses phrases peuvent être au sens figuré mais ne sont pas

16 Marine Sioridze, Les particularités des expressions idiomatiques à motivation culturelle, 2018, p. 5 ; 17 Ibid. ; 18 Ibid. ; 19 Ibid. ; 20 Ibid., p. 6 ; 21 Ibid. ; 22 Ibid. ;

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opaques (et vice versa) aussi bien que non-compositionnelles. L’écrivaine Maria Helen Svensson nous

propose que au niveau pragmatique, on décide à l’aide du contexte si une expression est employée au

sens propre ou au sens figuré23.

En parlant de transparence et l’opacité, la première est toujours compositionnelle et les

expressions opaques sont non-compositionnelles.

Ce que concerne l’analysabilité et l’inanalysabilité ; la première « concerne la possibilité de voir

quelles peuvent être les contributions de tel ou tel mot »24. Comme le constatent Gibbs et al. (1989), la

notion de l’analysabilité d’un idiome ou en d’autres termes d’expression idiomatique n’est pas bien

déterminée, pour cette raison il est difficile de définir précisément ce genre des locutions mais ils aussi

proposent que « plus les éléments composants d’un idiome partagent les champs sémantiques de leurs

références idiomatiques, plus l’idiome est analysable »25.

Il est clair que le concept de non-compositionnalité est trop confus et qu’on devrait préciser si

c’est la non-motivation, l’opacité, le sens figuré ou l’inanalysabilité qui est le trait le plus important.

Selon Nunberg et al., la catégorie d’idiome est aussi très floue. Ils remarquent que les idiomes ont

souvent été identifiés à l’aide du critère de non-compositionnalité mais on veut aussi prendre en compte

les dimensions de conventionnalité et de figuration.

2) La conventionnalité – c’est la seule spécificité du syntagme qui, sans exception, concerne

toutes les expressions idiomatiques. Selon cette propriété, on peut décider si la phrase est idiomatique ou

non.

3) La métaphoricité – Selon Irmtraud Behr la métaphoricité, le plus souvent conventionnelle, des

phrasèmes relevés permet la concrétisation et visualisation de phénomènes abstraits et complexes26. Une

des conditions de la métaphoricité est sa sens ni métaphorique ni littérale.

4) La mémorisation – il est indéniable que le rôle de la mémorisation est très important pour les

expressions figées. Le professeur James E. Grunig évoque l’idée que les expressions figées « ne sont pas

à définir comme un phénomène à fondement essentiellement linguistique mais comme un phénomène à

23 Maria Helen Svensson, Critères de figement / L’identification des expressions figées en français contemporain, 2004, p. 77 24 Ibid., 91 ; 25 Ibid., p. 91 ; 26 Imrtraud Behr, Langue, économie et entreprise : le travail des mots, 2007, p. 357 ;

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fondement psycholinguistique, et plus exactement mémoriel »27. Le livre « Critères de figement /

L’identification des expressions figées en français contemporain » (2004) suppose que la mémorisation

identifie des expressions figées aussi bien que d’autres suites de mots et elle n’est par conséquent pas un

critère suffisant pour définir les expressions figées. ;

5) L’inflexibilité syntaxique – un expression figée ou un idiome doit être conçue comme une unité

et en parlant de niveau syntaxique il doit être inflexible c’est-à-dire soumise à un blocage syntaxique. ;

6) La syntaxe marquée – il est connu qu’une syntaxe marquée n’est pas la condition obligatoire

ou nécessaire pour déterminer l’idiome il est important de dire que ce critère « est souvent un indice de

figement »28.

Ainsi, de nombreux études ont mentionné que certaines expressions idiomatiques sont plus figées

que d’autres, certaines sont plus opaques que d’autres, certaines sont plus compositionnels que d’autres

et certaines plus lexicalisés que d’autres.

Certaines des études aussi mentionné qu’il existe d’autres critères tels que : a) les résidus de

langue ancienne (notion parfois impliquant une syntaxe ou des traits lexicaux marqués) ; b) le caractère

non officiel ; c) la valeur intensionnelle ou la non-actualisation d’un référent ; d) les restrictions

sélectionnelles ; e) la non-possibilité de traduire dans une autre langue.

Le professeur G. Gross dans son chapitre intitulé « La notion de figement » (1996) annonce les

caractéristiques communes qui sont utilisées pour parler du figement. Dans cette partie il présente dix

différentes propriétés :

1. La polylexicalité – une expression de plusieurs mots est une condition nécessaire pour qu’on

puisse parler de figement.

2. L’opacité sémantique – selon le professeur G. Gross l’opacité sémantique n’est pas une

condition nécessaire pour le figement, pourtant, plus de temps l’opacité sémantique confrère avec le

figement syntaxique : « <...> le figement sémantique et le figement syntaxique sont deux aspects d’un

même phénomène qu’il convient de ne pas séparer de façon artificielle »29.

27 Maria Helen Svensson, Critères de figement / L’identification des expressions figées en français contemporain, 2004, p. 45 28 Ibid., p. 143; 29 Ibid., p. 31 ;

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3. Le blocage des propriétés transformationnelles – il est indéniable que la transformation des

locutions libres dépend de leur structure interne. D’autre part, dans le cas de l’absence totale de propriétés

de recomposition, la structure ne peut être réorganisée ou modifiée. L’expression devient syntaxiquement

figée. Cependant, il ne faut pas oublier que l’opacité sémantique et les restrictions syntaxiques vont de

pair.

4. La non-actualisation des éléments : la notion de locution – le grammairien français G. Gross

propose que on peut parler de suite composée quand aucun des éléments lexicaux constitutifs ne peut

être actualisé30.

5. La portée du figement - dans le cas de la portée du figement plus rarement nous trouvons que

l’ensemble de l’expression est figé (ex. : avoir les yeux plus gros que le ventre31) et parfois le figement

affecte seulement une partie de la phrase (ex. : être au bout du rouleau32).

6. Le degré de figement – ce concept évoque l’idée que tous les critères distinctifs des expressions

figées peuvent « s’appliquent ou non selon le degré de figement plus ou moins élevé de la séquence »33.

On peut ajouter que le degré de figement c’est un phénomène scalaire.

7. Le blocage des paradigmes synonymiques – en parlant de cette propriété, le professeur G.

Groos nous dit que l'axe paradigmatique ne traduit rien d'autre que cette réalité des langues qui veut

qu'en position d'arguments on ait affaire non des unités mais des classes de mots (ex. : après le verbe

manger, on peut avoir la classe des aliments et non pas seulement le mot steak.34). Pourtant, il est clair

que dans les expressions figées, cette possibilité de changement synonymique est impossible.

8. La non-insertion – dans la syntaxe libre il est possible d'insérer des éléments, comme un

adjectif ou une relative dans le groupe nominal (ex.: j'ai lu un livre - j'ai lu un beau livre35), des adverbes

d'intensité devant les adjectifs (ex.: un beau livre - un très beau livre36), des incises (ex.: il vient de se

produire, me dit-on, un grave accident d 'avion37). Dans les expressions figées, l'insertion d'éléments

nouveaux est plutôt limitée.

30 Gaston Gross, Les expressions figées en français – noms composés et autres locutions, 1996, p. 13 ; 31 Mohamed Saad Ali, La traduction des expressions figées : langue et culture, 2016, p. 109 ; 32 Ibid. ; 33 Maria Helen Svensson, Critères de figement / L’identification des expressions figées en français contemporain, 2004, p. 29 ; 34 Gaston Gross, Les expressions figées en français – noms composés et autres locutions, 1996, p. 17 ; 35 Gaston Gross, Les expressions figées en français – noms composés et autres locutions, 1996, p. 18 ; 36 Ibid. ; 37 Ibid. ;

Page 16: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

16

9. Le défigement – l’écrivaine Maria Helen Svensson nous explique la notion du défigement en la

manière plus simple : « Le défigement est le choix conscient qu’un locuteur fait de modifier une

expression figée de façon à ce qu’un interlocuteur reconnaisse la ressemblance à l’expression

d’origine »38.

10. L’étymologie – c’est-à-dire l’origine des mots, expressions, locutions et etc.

Il est évident que l’ensemble de ces caractéristiques montrent une diversité du phénomène de

figement. Il faut mentionner que toutes ces propriétés s’appliquent au degré individuel à toutes les

catégories figées.

A partir des classifications et les notions mentionnées ci-dessus, on peut visualiser l’importance

de la sémantique dans les expressions figées. La définition plus simple de la notion de la sémantique

nous propose le site d’internet Larousse ; c’est « l’étude du sens des unités linguistiques et de leurs

combinaisons »39. Il est évident que « la difficulté principale dans la communication entre les gens ne

vient pas tellement de différences au niveau des systèmes linguistiques, mais surtout des divergences au

niveau des expériences et des convictions des sujets parlants »40.

Les expressions idiomatiques ce n’est pas seulement la relation syntaxique entre les mots et les

groupes des mots, c’est aussi la représentation linguistique et sémantique du monde. Alors, « les

expressions idiomatiques constituent un véritable joyau de la culture d’une ethnie ou d’une nation, il

s’avère très intéressant d’étudier les expressions idiomatiques de deux peuples [de différents revers

culturels] pour découvrir des choses communes et différentes dans leur vision de la vie humaine du point

de vue social et culturel »41. L’influence des circonstances naturelles et historiques ne se reflète pas

seulement dans la culture mais aussi dans la langue et la parole. Selon le professeur Marine Sioridze la

langue est un phénomène sociale complexe, indéniablement lié а l’histoire des civilisations.

D’habitude, pour un locuteur natif il est naturel d’employer des expressions idiomatiques qui font

partie de son langage. Mais pour une personne qui n’est pas un locuteur natif et qui d’apprendre une

langue étrangère les constructions figées peuvent être complexes et créer un certain type de difficulté

dans l’interaction entre les gens des différentes cultures. Un simple exemple : l’expression idiomatique

38 Maria Helen Svensson, Critères de figement / L’identification des expressions figées en français contemporain, 2004, p. 125 ; 39 LAROUSSE, langue française – dictionnaire – sémantique [en ligne]. [consulté le 14 mai 2020]. Disponible sur : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/s%C3%A9mantique/71932 ; 40 Marine Sioridze, Les particularités des expressions idiomatiques à motivation culturelle, 2018, p. 3 ; 41 Marine Sioridze, Les connotations culturelles des expressions idiomatiques impliquant les parties du corps, 2019, p. 203 ;

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« ne pas avoir la langue dans sa poche » c’est « être très bavard »42. L’élève de la langue française

comprendra probablement que cette phrase est une expression idiomatique, car cette séquence de mots

n’est pas logique, mais pour un locuteur sans expérience il sera difficile de comprendre la sémantique de

cette locution aussi métaphorique.

Quand nous parlons de sémantique il est très important de discuter de la connotation. Ce

phénomène important peut-être décrit comme « l’ensemble des évocations, des suggestions, des

associations que véhicule un mot dans son contexte »43. Le professeur Marine Sioridze nous propose

qu’il y a trois types de connotations :

1) La connotation affectives ;

2) La connotation socioculturelles ;

3) La connotation littéraires ;

Il doit rendre en compte que dans différentes collectivités existe diverses connotations

sémantiques de la perception de la réalité. Les mots ou les unités des mots sont liées des expériences

collectives, c’est ce type d’expérience qui nous intéresse dans l’étude des connotations socioculturelles.

Le professeur Marine Sioridze nous disons qu’en français on associe souvent les diverses parties du corps

à des connotations socioculturelles : l’homme, la société, les capacités intellectuelles, les qualités, les

défauts, la vie active, le comportement d’un individu etc. Il est aussi important de mentionner que « dans

la plupart des expressions étudiées le rôle symbolique des connotations socioculturelles est interprété par

le cœur, la tête, la main, le nez, la gorge, la bouche, la langue, la jambe, la dent, les cheveux, les épaules,

l’âme et le sang »44.

L’article « Les connotations culturelles des expressions idiomatiques impliquant les parties du

corps » (2018) nous propose quelques exemples :

1) Les expressions révèlent les connotations de capacités intellectuelles, de vie active et de

portrait physique de l’homme (ex. : En voilà deux qui peuvent se donner la main - les deux font la paire

; ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau45) ;

42 Marine Sioridze, Les particularités des expressions idiomatiques à motivation culturelle, 2018, p. 3 ; 43 Marine Sioridze, Les connotations culturelles des expressions idiomatiques impliquant les parties du corps, 2019, p. 205 ; 44 Ibid., p. 213 ; 45 Ibid., p. 210 ;

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2) Les expressions dans lesquelles on peut trouver les connotations de qualités, de défauts et de

comportement d’un individu (ex. : Être à bout de souffle - être extrêmement fatigué, en général après

une longue course. Être hors d’haleine46) ;

3) Les expressions qui ont reçu leurs connotations de la société, de la culture et de la civilisation

(ex. : Mentir comme un arracheur de dents - effrontément, comme les dentistes qui autrefois, sur les

places publiques et dans les foires, offraient leurs services aux volontaires et prétendaient, pour attirer

la clientèle que l’opération serait indolore47) ;

4) Expressions qui exposent les connotations d’amour, de tendresse et de douceur (ex. : Porter

qn dans son sein – amer quelqu’un48) ;

5) Expressions qui révèlent les connotations de joie, de désir, d’étonnement et de surpris (ex. :

Loin des yeux, loin du cœur - l’absence est l’ennemi de l’amour49)

6) Expressions qui expriment la tristesse, le chagrin, le danger et la peur (ex. : Avoir les foies dans

la gorge - quelqu’un a peur50).

Unes certaines études notent que on peut nome nombre d’expressions idiomatiques motivées qui

ont été prendre naissance d’un symbole, d’une image, d’une métaphore, d’un glissement de sens qui a

lieu dans un contexte socioculturel déterminé. Les exemples des expressions idiomatiques qu’ont citées

ci-dessous justifier la liaison de la culture et de la langue.

Selon le professeur Marine Sioridze, l’origine du la expression idiomatique peut être motivé par

la bible, la mythologie, la littérature, l’histoire, la croyance, la coutume, la superstition, la malédiction

etc. Il existe quelques-uns types d’expressions qui peuvent être divisés en deux catégories :

1) Les expressions idiomatiques dont le sens et la structure sont complètement identiques, ce qui

permet de les traduire littéralement d’une langue vers l’autre. Parmi elles on peut nommer des expressions

d’origine universelle : biblique, mythologique et littéraire (ex. : Talon d’Achill - la partie vulnérable, le

point faible de quelqu’un. « Origine : Allusion mythologique au seul endroit où Achille, le héros de

l’Iliade, pouvait être blessé »51).

46 Marine Sioridze, Les connotations culturelles des expressions idiomatiques impliquant les parties du corps, 2019, p. 211 ; 47 Ibid., p. 212 ; 48 Ibid., p. 206 ; 49 Ibid., p. 207 ; 50 Ibid., p. 208 ; 51 Ibid., p. 215 ;

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2) Les expressions idiomatiques reflétant des particularités de la mentalité des deux peuples. Ce

groupe comprend les expressions idiomatiques d’origine « nationale », celles qui évoquent le passé et la

vie actuelle des deux peuples. Elles sont motivées par la croyance, la tradition, la superstition, la

malédiction, le mode de vie, etc. (ex. : Faire la barbe - humilier quelqu’un en lui coupant la barbe.

Origine : l’expression vient d’une coutume guerrière de « faire la barbe » au sens de «couper la barbe»,

geste de dérision par quoi les vainqueurs au Moyen Âge avaient coutume d’insulter les vaincus et de

marquer leur victoire par une humiliation 52).

Comme on peut le voir l’origine des locutions est d’une infinie variété. Nos ancêtres avaient une

imagination extraordinaire. Ils observaient instinctivement ce qu’il y avait sous leurs yeux, ce qui passait

autour d’eux, depuis la simple occurrence quotidienne a les catastrophes naturelles extraordinaires. Le

plus grand nombre des expressions idiomatiques se développent de corps humain, des animaux

domestiques ou sauvages, de la religion, de la société, de la vie politique et sociale et etc. Aussi, il est

intéressant que « les poissons aient joue un grand rôle dans la formation des imagées et des comparaisons

des locutions. »53.

1.3. Les possibilités de la traduction des idiomes

Les idiomes ou les unités phraséologiques sont les expressions ayant le sens culturel. Alors, il est possible

de dire que les sens culturels des textes, notamment des expressions idiomatiques, sont liés à l’expérience

culturelle d’un certain pays, à l’histoire d’un peuple, à une vision et une perception du monde.

Le livre « Kultūrinių teksto reikšmių interpretacija ir vertimas » de Aurelija Leonavičienė (2014)

présente quatre catégories de sens culturels:

1) Les unités intertextuelles ;

2) Les unités phraséologiques culturellement signifiantes ;

3) Les réalias culturels ;

4) Les diminutifs ;

52 Marine Sioridze, Les connotations culturelles des expressions idiomatiques impliquant les parties du corps, 2019, p. 216 ; 53 Bruno LaFleur, Dictionnaire des locutions idiomatiques françaises, 1991, p. 21 ;

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Comme nous le dit l’auteur du livre mentionné, ces quatre unités sont considérées comme des

marqueurs stylistiques différentiels des textes littéraires qui transmettent les connotations culturelles54.

Selon le traductologue J. F. Aixela, les sens culturels du texte semblent ne pas exister lui-même,

mais il se manifestent lorsque le sens présent dans un texte original et traduit dans une autre langue pose

problème au traducteur, lorsqu’il est difficile de trouver un équivalent convenable ou que le sens perçu

est trop différent55. Dans la monographie « Kultūrinių teksto reikšmių interpretacija ir vertimas » (2014),

on observe que « par son rapprochement de plus en plus marqué avec les études culturelles, la

traductologie actuelle évolue vers une science multidisciplinaire et hybride, aux confins de la

linguistique, de la littérature et de la sociologie »56

Il est clair que chaque pays a sa manière de verbaliser le contenu sémantique et de créer les

images. Ceux-ci ne se traduisent littéralement, car on ne traduit pas la forme verbale, on traduit le sens

en transmettant l’image. Ce genre de traduction peut mener à beaucoup de confusion. Dans de

nombreuses situations les expressions idiomatiques peuvent être comparables, mais pas identiques, en

usage dans les langues différentes. Il peut être ajouter que « à chaque région sa façon de parler singulière.

Ce titre, il y aurait plusieurs français dans le français : le français du Midi, le français de Belgique, le

français-banane (langue créole), le français du Nord, etc. »57.

Souvent, pour comprendre l’origine de l’autre langue expression idiomatique, il faudrait

apprendre à connaître toute la culture de ce pays. Selon l’écrivaine Marie-Dominique Porée – Rongier,

certaines expressions ressemblent à nos images quand d'autres en prennent le contre-pied ou n'ont plus

rien à voir avec nos propres références. Certaines études remarquent que « la compréhension des unités

figées est généralement produite grâce à des opérations cognitives qui peuvent montrer une nature

analogique, métaphorique ou métonymique »58.

Comme on a déjà mentionné « la traduction interlinguale pose des problèmes du simple fait de la

présence de deux systèmes linguistiques différents. Pour la traduction des expressions figées, la situation

est encore plus compliquée et moins évidente, notamment entre des langues n’ayant pas le même

patrimoine historico-culturel »59. Aussi, on doit faire remarquer que « les principaux problèmes

54 Aurelija Leonavičienė, Kultūrinių teksto reikšmių interpretacija ir vertimas, 2014, p. 174 ; 55 Ibid. ; 56 Ibid., p. 173 ; 57 Marie-Dominique Porée - Rongier, Le petit livre des expressions idiomatiques, 2009, p. 3 ; 58 Mariangela Albano, Traduire des idiomes français en langue étrangère (Allemand, Espagnol) : traitement cognitif et stratégies d’interprétation, 2016, p. 96 ; 59 Mohamed Saad Ali, La traduction des expressions figées: langue et culture, 2016, p. 112;

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rencontrés dans le processus de traduction proviennent non des unités linguistiques du texte ou des

différences dans le sens linguistique, mais du passage d’un système culturel à un autre »60.

Donc, il est apparent que la traduction des expressions idiomatiques pose des problèmes

linguistiques et extralinguistiques. De plus, beaucoup d’expressions figées sont inséparables des

expériences culturelles et sociales. Comme nous le savons bien, les idiomes ou les expressions

idiomatiques « sont impossibles à traduire mot à mot parce qu’elles sont chargées d’implicites culturels

jusqu’à ce qu’elles n’aient pas d’équivalents dans une autre langue. Elles présentent un système des

particularités expressives, liées aux conditions sociales dans lesquelles la langue est actualisée, c’est-à-

dire à des usages. Elles sont fixées, traditionnelles et surtout caractéristiques <...> d’un état de la

société »61.

Mais tout d’abord, il faut revenir à la notion de traduction. Comment peut-on la décrire ? L’étude

« Stratégies et techniques de traduction » (2003), nous montre que on emploie le mot traduction surtout

au sens d’activité humaine qui consiste à réaliser un transfert d'un massage d'une langue à une autre

langue. Un grand nombre d’études de la traductologie dit qu’il y a deux types de traduction : la traduction

écrite et l'interprétariat (la traduction orale). Il est important de noter que dans notre travail, on va parler

de la traduction écrite.

On peut mettre les types de traduction écrite dans ce schéma simple :

Traduction

Littéraire Non littéraire

De spécialité Générale

Pragmatique De la communication courante

Schéma 1.: Les types de traduction écrite62.

60 Aurelija Leonavičienė, Kultūrinių teksto reikšmių interpretacija ir vertimas, 2014, p. 175 ; 61 Marine Sioridze, Les connotations culturelles des expressions idiomatiques impliquant les parties du corps, 2019, p. 214 ; 62 Stratégies et techniques de traduction, 2003, p.

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Tout d’abord, un traducteur doit décider : « de travailler simultanément sur l'expression et le sens,

ou de travailler à partir du sens »63. D’après il spécifie si la traduction est littéraire ou non littéraire. On

peut observer que « une traduction littéraire exige de la part du traducteur une intervention créatrice sur

la forme en langue cible: recréer une œuvre en langue d'arrivée à partir des contenus exprimés dans le

texte de départ »64.

Le cours « Stratégies et techniques de traduction » (2003) remarque que : « l'acte de traduire

recouvre toutes les opérations effectuées par le traducteur depuis qu'il reçoit la tâche de traduction:

détermination du but du texte, du type de texte, l'activité de documentation préalable si cela est

nécessaire, et, enfin, l'activité traduisant proprement dire »65

Il est clair que, quand on parle de traduction des expressions idiomatiques, on touche le problème

de l’équivalence des idiomes dans la traduction interlinguale, en réalisant que la traduction des

expressions idiomatiques est le moyen de paraphraser les séquences soit au sein d’une même langue soit

dans une autre langue. Le professeur Mariangela Albano note que « le statut des idiomes considérés

comme équivalant à des mots uniques »66. Mais comment savoir si une expression est figée ou non ? Le

professeur Saad Ali propose une réponse à cette question ; on doit rendre en compte :

1) Axe sémantique : la manière de déduire le sens ;

2) Axe morphosyntaxique : la liberté paradigmatique et syntagmatique ;

Il est indéniable que certaines expressions peuvent être difficiles à identifier pour le locuteur non

natif, ils sont à cause de compositionnalité et non-compositionnalité ou, en d’autres termes, l’une

transparente et l’autre opaque. Par exemple, « « les carottes sont cuites », qui peut avoir un sens

compositionnel pour indiquer que ces légumes sont prêts à être mangés, et un autre sens opaque pour

indiquer que la situation est désespérée »67.

Dans de nombreux cas, il est difficile pour un traducteur de voir à travers de l’opacité sémantique

de l’expression idiomatique. Plus de temps, « après les processus d‘identification et d‘isolement, [le

traducteur] aborde des stratégies d‘interprétation qui se fondent sur la référence au contexte, sur les

63 Stratégies et techniques de traduction, 2003, p. 3 ; 64 Ibid. ; 65 Ibid., p. 7 ; 66 Mariangela Albano, Traduire des idiomes français en langue étrangère (Allemand, Espagnol) : traitement cognitif et stratégies d’interprétation, 2016, p. 96 ; 67 Mohamed Saad Ali, La traduction des expressions figées: langue et culture, 2016, p. 109 ;

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analogies avec leur langue maternelle ou d‘autres langues étrangères et sur la décodification de l‘unité

lexicale »68. Les résultats de telle méthode sont des emprunts, des traductions littérales, des paraphrases,

et, de temps en temps, certains traducteurs utilisent un idiome dans leur langue maternelle.

La solution la plus commune pour la traduction de l’expression idiomatique c’est la méthode de

rechercher des équivalences. Cette méthode de traduction, « mise en exergue depuis la Stylistique

comparée, est <…> plus efficace parce qu’elle peut, en grande partie, réduire les pertes sémantiques des

unités traduites »69. Cependant, on doit prendre en considération la théorie interprétative de la traduction.

Selon la « les équivalences sont des faits de discours qui proviennent d’une créativité d’expression, tandis

que les correspondances sont des faits de langue, comme c’est le cas des vocables pris isolément hors

discours »70.

L’article de la Revue du CEES « Les particularités de la traduction des unités (ou locutions)

phraséologiques » (2019) démontre que les unités phraséologiques sont divisées en deux groupes : a) des

unités phraséologiques, qui ont des équivalents dans la langue-traducteur ; b) des unités phraséologiques

non équivalent. L’auteur de cet article Svetlana Barushkova aussi distingue que sur la base des

similitudes et des différences aux niveaux lexical, grammatical, sémantique et stylistique, les linguistes

distinguent plusieurs types d'équivalents: a) équivalents complets (monoéquivalents); b) équivalents

sélectifs (correspondances variables) ; c) équivalents partiels ; d) calques.

Au début, on analysera brièvement les équivalents complets. « Dans ce cas, dans la langue-

traducteur il y a une phraséologie, coïncidant d’après tous les paramètres avec l'unité phraséologique de

la langue-originale: par signification, par composition lexicale, imagerie, orientation stylistique et

structure grammaticale »71.

Toutefois, il n’y pas tant d’exemples d’équivalents phraséologique. « Il s’agit des unités qui,

d'après leur sens et la forme intérieure, peuvent être rapportées à la phraséologie internationale »72. La

publication en ligne « Revue du CEES » (2019) montre deux groupes de ces unités phraséologiques:

68 Mariangela Albano, Traduire des idiomes français en langue étrangère (Allemand, Espagnol) : traitement cognitif et stratégies d’interprétation, 2016, p. 96 ; 69 Mohamed Saad Ali, La traduction des expressions figées: langue et culture, 2016, p. 112/113 ; 70 Ibid. ; 71 Svetlana Barushkova, Publication en ligne : Revue du CEES. Les particularités de la traduction des unités (ou locutions) phraséologiques, 2019 ; 72 Ibid. ;

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1) les unités phraséologiques internationales basées sur des légendes mythologiques, des légendes

bibliques, des faits tirés de l'histoire et de la littérature, des emprunts de langues latines ou grecques ;

2) les parallèles phraséologiques qui se sont produites dans différentes langues indépendamment

les unes des autres sous l'influence de causes extralinguistiques ;

Il existe aussi les unités phraséologiques qui sont similaires dans la forme, mais sémantiquement

il y a différentes. C’est la raison « qui ne permet pas d'utiliser des équivalents complets dans la traduction,

est l'existence dans les langues analysées des homonymes phraséologiques inter-linguistiques »73.

La locution d’équivalents sélectifs a énoncé le linguiste A. Kunin. Il dit que « ce groupe

d'équivalents implique la présence dans la langue du traducteur de deux ou plusieurs équivalents de l'unité

phraséologique correspondante, à partir de laquelle le meilleur est choisi pour la traduction, si les deux

variantes de la traduction sont équivalentes »74.

Quand on parle d’équivalents partiels il est clair qu’ils « ne signifie pas d'infériorité dans la

transmission de la valeur, mais seulement contient des divergences lexicales, grammaticales, lexicales et

grammaticales ou diffère d'une image interne »75.

Ainsi, on peut spécifier cinq sortes d'équivalents partiels : a) équivalents lexicaux partiels, b)

équivalents grammaticaux partiels, c) équivalents lexico-grammaticaux partiels, d) équivalents lexicaux

partiels avec différentes images internes et e) équivalents stylistiques partiels.

Le maître de conférences à l’Université pédagogique d’Etat de Iaroslavl Ouchinsky Svetlana

Barushkova caractérise les calques comme les unités largement utilisés dans la pratique de la traduction ;

ils permettent de conserver la forme de l'original et aussi ils permettent de surmonter les difficultés qui

se posent lorsque l'image originale est utilisée pour créer une métaphore développée.

Alors, on peut classer l’opération de traduction des expressions figées en deux étapes

essentielles : il « est celle de la compréhension de l’expression <…> les aspects linguistique et culturel.

Pour l’aspect linguistique, la compréhension touche en premier lieu à la syntaxe de la langue de départ.

Il faut que le traducteur isole la séquence figée et la traite comme un ensemble indissociable. Par exemple,

si le traducteur ne reconnaît pas le figement de l’expression « casser sa pipe », il arrivera bien entendu à

73 Svetlana Barushkova, Publication en ligne : Revue du CEES. Les particularités de la traduction des unités (ou locutions) phraséologiques, 2019 ; 74 Ibid. ; 75 Ibid. ;

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un faux-sens ou contresens. La traduction des unités lexicales composant cette expression nous donne

une séquence n’ayant aucune relation avec son sens global »76. En parlant de la deuxième étape, il

« consiste en la réexpression de ce que l’on a compris. Le traducteur réexprime ainsi le contenu culturel

d’une expression figée selon les mécanismes discursifs acceptés par la culture réceptrice. Il faut par

conséquent maîtriser ce qu’on appelle le « transfert culturel » »77.

Le processus de la méthode de rechercher des équivalences qu’on déjà évoque dans la partie de

travail ci-dessus peut être utiliser pour traduire le texte littéraire puisqu’il est fondé sur l’idée de la

stylistique comparée qui est plus efficace parce qu’elle peut réduire les pertes sémantiques des unités

traduites. Néanmoins, les aspects de sens culturels sont évidemment importants en traduisant car on ne

traduit pas la forme verbale, on traduit le sens en transmettant l’image. Encore une fois la théoricienne

Svetlana Barushkova nous montre la stratégie de la traduction au niveau des équivalents qui sera utilisé

dans la partie d’analyse.

76 Mohamed Saad Ali, La traduction des expressions figées: langue et culture, 2016, p. 111/112 ; 77 Ibid., p. 112 ;

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II. ANALYSE DE L’EMPLOI DES IDIOMES ET LEUR

TRADUCTION EN LITUANINE DANS LE ROMAN « LA VIE

DEVANT SOI » DE ROMAIN GARY

Dans cette partie de travail on va analyser la fréquence des idiomes ou en d’autres termes des expressions

idiomatiques dans le roman « La vie devant soi » de Romain Gary. La méthode de rechercher des

équivalences, qui nous propose la théoricienne Svetlana Barushkova, a été choisie pour observer

l’emploie des idiomes dans le texte littéraire.

Pour que je puisse déterminer la fréquence des idiomes dans cet œuvre, j’ai analysé le roman « La

vie devant soi » de Romain Gary, dont le volume était de 274 pages et de leur traduction en lituanien, de

volume de 191 pages. On peut préciser que tout d’abord les expressions idiomatiques été chercher dans

le texte original et juste après a été comparé avec la langue d’arrivée. Ce sont donc environ de 460 pages

de donnés textuels qui ont été analysés. Le roman de Romain Gary a été traduit en lituanien par de la

traductrice Jūratė Navakauskienė.

Cette étude de traduction des idiomes a été analysé selon différentes méthodes : 1) la méthode

d’analyse quantitative qui établit la densité des idiomes dans l’œuvre littéraire ; 2) la méthode d’analyse

de la traduction des idiomes dans le roman « La vie devant soi ».

2.1. L’analyse quantitative des idiomes dans le roman « La vie devant soi » de

Romain Gary

Dans cette partie de travail je vais présenter les résultats de l’analyse quantitative des idiomes dans le

roman « La vie devant soi ». Ce matériau est important parce que la littérature de France a toujours donné

une grande part à l’importance aux expressions idiomatiques et en analysant sa densité on peut confirmer

en partie cette idée.

Tout d’abord, dans 274 pages du texte de roman « La vie devant soi » de Romain Gary j’ai trouvé

178 cas des idiomes. En examinant le texte j’ai réalisé que les œuvres littéraires sont plein des expressions

figées qui sont inséparables des expériences culturelles et sociales.

Pour l’analyse quantitative, j’ai choisi 8 types de connotations sémantiques que j’ai déjà

mentionné ci-dessus :

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1) Les expressions révèlent les connotations de capacités intellectuelles, de vie active et de

portrait physique de l’homme ;

2) Les expressions dans lesquelles on peut trouver les connotations de qualités, de défauts et

de comportement d’un individu ;

3) Les expressions qui ont reçu leurs connotations de la société, de la culture et de la

civilisation ;

4) Les expressions qui exposent les connotations d’amour, de tendresse et de douceur ;

5) Les expressions qui révèlent les connotations de joie, de désir, d’étonnement et de surpris ;

6) Les expressions qui expriment la tristesse, le chagrin, le danger et la peur ;

7) Les expressions idiomatiques qui sont motivé par la bible, la mythologie, la littérature,

l’histoire, la croyance, la coutume, la superstition, la malédiction etc. ;

8) Les expressions dont le sens et la structure sont complètement identiques, ce qui permet

de les traduire littéralement d’une langue vers l’autre ;

L’analyse révèle que le plus souvent les expressions idiomatiques expriment la tristesse, le chagrin, le

danger ou la peur (42 cas) et seulement 4 cas étaient les expressions qui exposent les connotations

d’amour, de tendresse et de douceur.

J’ai déjà mentionné que, selon les théoriciens, les expressions idiomatiques ce n’est pas seulement

la relation syntaxique entre les mots et les groupes des mots, c’est aussi la représentation linguistique et

sémantique du monde. Après avoir étudié tous les exemples des idiomes trouvées dans 274 pages je peux

20,20%

22,50%

14,00%

2,20%

8,40%

23,60%

7,90%

2,80%

Tableau 2. La fréquence des expressions idiomatiques

selon les connotations de sens

1 type 2 type 3 type 4 type 5 type 6 type 7 type 8 type

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28

constater que les sentiments étaient la motivation le plus fréquente dans ce livre. Ce nous montre, encore

un fois, l’importance des connotations sémantiques. Les expressions qui révèlent les connotations des

sentiments positifs ou négatifs font environ de 34, 26 % de tous les cas.

Le deuxième type des connotations sémantiques, ce sont les expressions dans lesquelles on peut

trouver les connotations de qualités, de défauts et de comportement d’un individu. Alors, dans 273 pages

de livre de Romain Gary, j’ai réussi à trouver 40 cas des idiomes, c’est-à-dire 22,5 % de tous les cas. J’ai

aussi examiné les expressions qui ont reçu leurs connotations de la société, de la culture et de la

civilisation, c’est le type plus utilisé dans le livre avec 25 cas et 14,0 %.

Ensuite, il y a les idiomes qui sont motivé par la bible, la mythologie, la littérature, l’histoire, la

croyance, la coutume, la superstition, la malédiction etc. et les idiomes dont le sens et la structure sont

complètement identiques, ce qui permet de les traduire littéralement d’une langue vers l’autre. Ces types

des connotations sémantique sont les moins fréquentes dans le roman de Romain Gary. Ils ont tous les

deux font seulement 10,67% des cas. Alors, le premier type avait 14 cas y le deuxième seulement 4 cas.

Cela nous montre qu’il y a presque impossible de trouver les idiomes qui ont le sens et la structure

complètement identiques dans la langue originale et dans la langue d’arrivée.

Pour finir, il est clair que les résultats de l’analyse quantitative nous permettent de constater que les

idiomes sont très fréquents dans les textes littéraires, en particulier, dans le roman « La vie devant soi »

de Romain Gary.

2.2. L’analyse de la traduction des idiomes dans le roman « La vie devant soi » de

Romain Gary

Dans cette partie du travail on va analyser les traductions des idiomes de roman « La vie devant soi » en

lituanien. Il est important d’examiner le travail de la traductrice qui trouve et traduit un grand nombre

des idiomes parce que la traduction des expressions idiomatiques est très complexe. La traductrice doit

non seulement transmettre la sémantique de l’idiome, mais aussi respecte son culture, histoire, caractère

national et etc.

Dans 274 pages de roman « La vie devant soi » on trouve 178 cas des idiomes. À cause de

différences linguistiques entre ces deux langages et l’opacité sémantique des expressions idiomatiques

la traductrice doit chercher des solutions pour traduire des idiomes français en lituanien. Alors, pour

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29

examine cette traduction, on choisit la méthode qui nous propose le professeur Svetlana Barushkova.

C’est la méthode de traduction à l’aide des équivalents sémantique.

La théoricienne nous montre qu’il existe deux groupes des expressions idiomatiques :

1) les expressions idiomatiques, qui ont des équivalents dans la langue – traducteur ;

2) les expressions idiomatiques non équivalents ;

Tout d’abord, on doit examiner quelques types des équivalents qui on peut aborder dans le roman

« La vie devant soi » :

1) Les équivalents complets ;

2) Les équivalents sélectifs ;

3) Les équivalents partiels ;

4) Les calques ;

Dans cette partie il est également important de parler de la traduction descriptive ; lorsque

l’expression idiomatique n’a pas de correspondance phraséologique lituanien ou d’équivalent il doit être

paraphraser.

Il ressort de mon analyse quantitative des traductions du français en lituanien que la traductrice

choisit parmi ces cinq solutions (voir tableau 3) en traduisant les idiomes.

14,60%

6,17%

43,25%

10,11%

25,84%

0,00%

10,00%

20,00%

30,00%

40,00%

50,00%

Po

urc

enta

ge

Solutions de la traduction

Tableau 3. Les solutions de la traduction du français en lituanien

Les équivalents complets

Les équivalents sélectifs

Les équivalents partiels

Les calques

La traductio descriptive

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Pour que l’analyse soit la plus précise, on a été choisi de détailler chaque méthode de la traduction

en équivalents ; cette manière de classification donne beaucoup plus d’informations sur les solutions de

la traduction qui se révèlent dans le livre de Romain Gary.

2.2.1. La traduction des idiomes par les équivalents complets

Notre analyse nous montre que la traduction des idiomes par les équivalents complets prend la troisième

place dans les solutions de la traduction. Dans 274 pages de roman « La vie devant soi », j’ai réussi à

trouver 178 cas des idiomes dans lesquelles 26 de cas de la traduction étaient par les équivalents complets.

Alors cela fait 14,6 % de tous cas. Il est évident que ce type d’équivalents peut être utilisé dans unes

certains cases parce qu’ils aident à transférer l’ensemble des valeurs sémantique de l’unité

phraséologique. Dans cette méthode de traduction la traductrice doit prendre en considération la

signification, la composition lexicale, l’imagerie, l’orientation stylistique et le structure grammaticale

d’expression idiomatique de la langue-originale et de la langue-traducteur. L’utilisation de cette méthode

permet la transmission la plus complète de l’idiome étrangère. Présentons quelques exemples :

1) Dimanche elle s’habillait des pieds à la tête. (p. 20)

Sekmadieniais ji išsipustydavo nuo galvos iki kojų. (p. 14)

2) Et les poings de ce Monsieur Boro avaient dû rêver tout leur vie. (p. 50)

Ir šito pono Boro kumščiai turbūt miegojo visą savo gyvenimą. (p. 35)

Toutefois, on peut constater que les équivalents complets sont relativement peu nombreux. Selon

les linguistes l’un des raisons qui ne permet pas d’utiliser des équivalents complets dans la traduction est

l’existence des homonymes phraséologiques inter-linguistiques78. Le plus souvent, les expressions

idiomatiques sont similaires dans la forme, mais sont différentes dans leur sens.

2.2.2. La traduction par les équivalents sélectifs

L’autre solution de la traduction des idiomes c’est la traduction par les équivalents sélectifs. Cette

solution est employée 11 fois dans 178 cas des idiomes dans le livre de Romain Gary. Comme on peut

voir de Tableau 3, cette méthode de la traduction compose seulement 6,17% de tous les cas.

78 Svetlana Barushkova, Publication en ligne : Revue du CEES. Les particularités de la traduction des unités (ou locutions) phraséologiques, 2019 ;

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Selon le linguiste A. Kunin ce groupe d’équivalents implique la présence dans la langue du

traducteur de deux ou plusieurs équivalents de l’expression idiomatique correspondante, à partir de

laquelle le meilleur est choisi pour la traduction, si les deux variantes de la traduction sont équivalentes.

L’utilisation de cette méthode de la traduction donner au traductrice la chance de choisir la meilleure

option et permettre aussi d’éviter la récurrence du même idiome utilisée plusieurs de fois :

3) Mais on était pas du même quartier. (p. 222)

Bet mes buvom aiškiai ne iš to paties molio drėbti. (p. 156)

4) Ils étaient vraiment du même quartier. (p. 222)

Jie tikrai buvo visai kito lizdo paukščiai. (p. 156)

Dans ce cas, la synonymie joue un grand rôle dans les solutions de traduction. Il est indéniable

que « le bon choix de l’équivalent donne la possibilité de refléter la diversité stylistique des unités

phraséologiques »79.

2.2.3. La traduction par les équivalents partiels

L‘étude quantitative de la traduction des idiomes du français en lituanien nous montre que la solution de

la traduction la plus fréquente est la traduction par les équivalents partiels. Dans 178 cas des idiomes,

j’ai réussi à trouver 77 de cas de la traduction de cette méthode. Il reprend presque la moitié (43,25%) de

tous les idiomes qui été trouvé dans le texte examiné.

Ce type des équivalents contient des divergences lexicales, grammaticales, lexicales et

grammaticales ou diffère d’une image interne. En outre, il est important de souligner que ces équivalents

ne souffrent pas de la perte sémantique que la valeur de l’expression idiomatique dans la traduction reste

le même que dans l’original. L’utilisation de cette méthode peut être expliquer en partie par les

divergences linguistiques des unités phraséologiques en lituanien et en français. Tout d’abord les

divergences lexicales « peuvent être expliquées d’abord par une tradition différente de l'utilisation des

mots comme composants des unités phraséologiques »80. Par exemple :

5) Il faut penser aussi aux Yougoslaves et aux Corses, on nous met toujours tout sur le dos. (p.

42)

79 Ibid. ; 80 Svetlana Barushkova, Publication en ligne : Revue du CEES. Les particularités de la traduction des unités (ou locutions) phraséologiques, 2019

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Tokiais dalykais tegul užsiima jugoslavai ir korsikiečiai, ir taip jau viskas užkrauta ant mūsų

pečių. (p. 30)

On peut aussi voir les différences dans le volume sémantique des unités lexicales qui peuvent

influencer l’utilisation d’équivalents lexicaux partiels dans la traduction :

6) Le docteur Keltz s’est mis en colère et il lui a crié que j’étais doux comme un agneau et

qu’elle devrait avoir honte de parler comme ça. (p. 57)

Daktaras Kacas supyko ir užriko ant jos, kad aš ramus kaip ėriukas ir kad jį gėdytųsi šitaip

kalbėdama. (p. 41)

L‘une des causes le plus souventes des divergences structurelles est « la différence dans les

méthodes de transmission des relations syntaxiques et le rôle différent des différents moyens de liaison

syntaxique dans les langues synthétiques et analytiques »81. Les équivalents grammaticaux partiels sont

des expressions idiomatiques lituanien qui correspondent au sémantique, à la stylistique et à l’imagerie

mais n’étaient pas les mêmes dans certains paramètres grammaticaux.

Il est évident que les différentes images internes prennent une partie importante dans les

équivalents partiels. Cette type des images plus de temps ont une couleur culturelle nationale, ce qui

reflète les caractéristiques communes de la pensée associative. En français de nombreuses connotations

sont liées aux animaux.

7) Qu’elle y regarderait à deux fois avant de faire sortir le loup des bois. (p. 22)

Kad gerai pagalvos prieš išmesdama lauk kaip šunį. (p. 16)

Selon la professeur Svetlana Barushkova pour la transmission de l'image lors de la traduction, la

traduction comparative est omise et la modulation est utilisée-au lieu du nom d'un animal particulier,

seule sa caractéristique de cette situation hors langue est soulignée82 :

2.2.4. La traduction par les calques

La solution de la traduction dont j‘ai trouvé 18 cas c‘est par les calques. Selon le linguiste Ch. Bally les

calques sont les mots et les locutions formées automatiquement, par traduction mécanique, sur le modèle

81 Ibid. ; 82 Ibid.

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33

d'autres expressions tirées d'une langue étrangère83. Lors de la traduction d’une langue à une autre, il est

très important de sauvegarder l’identité nationale du texte et en particulier de l’idiome. C’est pourquoi

on est souvent obligé de calquer les expressions idiomatiques de sauver son image originale. Pour

transmettre l'identité nationale de la phraséologie française, parfois une traduction littérale est utilisée

pour ça beaucoup des locutions idiomatiques de ce type englobent un lexique non équivalent. Cette

méthode de calques permet « de surmonter les difficultés qui se posent lorsque l'image originale est

utilisée pour créer une métaphore développée »84 et de conserver la forme de l’original :

8) J’ai tout de suite senti que le malheur allait frapper à notre porte. (p. 232)

Aš iškart pajutau, kad nelaimė tuoj tuoj pasibels į mūsų duris. (p. 163)

2.2.5. La traduction descriptive

Pour finir, parmi 178 cas des idiomes, j’ai réussis à trouver 46 cas de la traduction descriptive. Ce type

de la traduction est employée quand les idiomes de langue originale se caractérise par une image

spécifique et l’identité de la certaine nationalité. Parfois, les divers éléments de la culture et de l’histoire

français sont méconnus pour le lecteur de la traduction lituanienne, pour cette raison la traductrice doit

essayer d’expliquer le sens de l’idiome en utilisant des périphrases. Cette méthode de la traduction est

plus fréquente dans la translation des idiomes, par exemple :

9) D’ailleurs Monsieur N’Da Amédée ne cherchait pas la petite bête. (p. 48)

Be to ponas N’Da Amedė nesismulkino. (p. 34)

10) Madame Rosa était en train de baver. (p. 91)

Ponia Roza sėdėjo apspangusi. (p. 64)

11) Est venus nous jeter un coup d’œil. (p. 158)

Atėjo pažiūrėti, kaip mes laikomės. (p. 109)

Malheureusement, la traduction descriptive est toujours accompagné d’une perte d’image. Lorsque la

traductrice utilise cette méthode de traduction, son but est de clarifier le sens conceptuel de l’idiome

français. Le professeur Svetlana Barushkova précise que, si, lors de la traduction descriptive vous

83 Charles Bally, Traité de stylistique française, 1951, p. 392 ; 84 Svetlana Barushkova, Publication en ligne : Revue du CEES. Les particularités de la traduction des unités (ou locutions) phraséologiques, 2019 ;

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voulez garder la coloration originale nationale de la phraséologie, vous pouvez recourir à la traduction

littérale (calquer).

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CONCLUSION

L’analyse de l’emploi et de la traduction des idiomes du français en lituanien dans le roman « La vie

devant soi » de Romain Gary m’a aidé d’arriver à ces conclusions :

1. Les expressions idiomatiques sont si spécifiques qu’il est presque impossible de les traduire mot à mot

et en même temps sauver toute la valeur grammaticale et sémantique.

2. L’étude des idiomes nous montre que ces séquences figées se caractérisent par sa forme non-

compositionnelle qui signifie que les règles de la syntaxe libre ne sont pas applicables pour les unités

phraséologiques. Il est à noter que leur sens est figé et récupéré en mémoire sémantique comme les longs

mots. On peut trouver nombreux études sur la classification des expressions figées, toutefois, ils sont très

différents les uns des autres. Ainsi, de nombreux études ont mentionné que certaines expressions

idiomatiques sont plus figées que d’autres, certaines sont plus opaques que d’autres, certaines sont plus

3. L’analyse quantitative des idiomes dans le roman « La vie devant soi » de Romain Gary, nous permet

de constater la prédominance du groupe sémantique des sentiments. Le plus souvent, les expressions

idiomatiques expriment la tristesse, le chagrin, le danger ou la peur. Cela peut être justifié par le moral

dominant dans le livre. Le roman "La vie devant soi" est une histoire déchirante sur un orphelin et sa

tristesse se reflète dans l’usage des idiomes.

4. L’analyse de la traduction des propositions relatives relèvent 5 solutions de la traduction : 1) la

traduction par les équivalents complets ; 2) la traduction par les équivalents sélectifs ; 3) la traduction

par les équivalents partiels ; 4) la traduction par les calques ; 5) la traduction descriptive.

5. L’analyse quantitative de roman « La vie devant soi » du Romain Gary du français en lituanien montre

que la solution la plus fréquente de la traduction des idiomes françaises c’est la traduction par les

équivalents partiels. On peut remarquer que la traductrice choisit ce type de la traduction parce que,

malgré les changements grammaticaux ou syntaxiques de la langue d’arrivé, ces équivalents partiels

laissent transmettre le sens et l’image de l’expression idiomatique.

6. L’analyse traductionnelle permet de constater que la traductrice Jūratė Navakauskienė a surmonté la

tâche difficile de traduire toutes les unités phraséologiques aussi précisément que possible. On pourrait

dire que sa traduction peut être considérée comme un exemple d’une traduction de grande qualité.

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BIBLIOGRAPHIE

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traitement cognitif et stratégies d’interprétation, 2016 ;

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unités (ou locutions) phraséologiques, 2019 ;

3) Behr, Imrtraud, Langue, économie et entreprise : le travail des mots, 2007 ;

4) D., A. & Godard, Grammaire de référence du français, 2019 ;

5) Djachy, Ketevan, L’aspect pragmatique de la phraséologie littéraire en Français et en Géorgien,

2018;

6) Frak, Victor et Nazir, Tatjana, Le langage au bout des doigts. Les liens fonctionnels entre la motricité

et le langage, 2014 ;

7) Gary, Romain, Gyvenimas dar prieš akis, 2008 ;

8) Gary, Romain, La vie devant soi, 1975 ;

9) Gross, Gaston, Les expressions figées en français – noms composés et autres locutions, 1996 ;

10) Hugo, Victor, La préface de « Cromwell », dans Œuvres complètes, 1985 ;

11) Kunin, А., Sur la traduction des unités phraséologiques anglaises dans le dictionnaire

phraséologique anglo-russe, 2001 ;

12) LaFleur, Bruno, Dictionnaire des locutions idiomatiques françaises, 1991 ;

13) Lamiroy, Beatrice, Les expressions figées : à la recherche d’une définition, 2008 ;

14) LAROUSSE, langue française – dictionnaire – sémantique [en ligne]. [consulté le 14 mai 2020].

Disponible sur : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/s%C3%A9mantique/71932;

15) Leonavičienė, Aurelija, Kultūrinių teksto reikšmių interpretacija ir vertimas, 2014 Kaunas:

Technologija ;

16) Porée – Rongier, Marie – Dominique, Le petit livre des expressions idiomatiques, 2009 ;

17) Rey, Alain et Chantreau, Sophie, Le Robert. Dictionnaire des expressions et locutions. Le trésor des

manières de dire anciennes et nouvelles, 1989 ;

18) Robert, Paul, Le Robert pour tous. Dictionnaire de la langue française, 1994 ;

19) Saad Ali, Mohamed La traduction des expressions figées: langue et culture, 2016 ;

Page 37: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

37

20) Sioridze, Marine, Les particularités des expressions idiomatiques à motivation culturelle, 2018;

21) Sioridze, Marine Les connotations culturelles des expressions idiomatiques impliquant les parties du

corps, 2019 ;

22) Svensson, Maria Helen, Critères de figement / L’identification des expressions figées en français

contemporain, 2004 ;

23) Stratégies et techniques de traduction, 2003 ;

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ANNEXE 1. Les idiomes trouvés dans « La vie devant soi » de R. Gary et leur traduction en lituanien.

No Idiome français dans le contexte de la phrase Traduction de l’idiome en lituanien dans le

contexte de la phrase

1. Et que pour le Madame Rosa, avec tous

ces kilos qu’elle portait sur elle et

seulement deux jambes, c’était une

vraie source de vie quotidienne (p. 9)

Ir kad poniai Rozai su visais jos

kilogramais ir vienintele pora kojų jau ir

to buvo per akis (p. 7)

2. Ça m’a fait un coup de savoir que

j’étais payé (p. 10)

Ir mane pritrenkė tai, kad aš, pasirodo,

mokamas (p. 7)

3. Ils auraient foutu le camp (p. 15) Išsinešdinę velniop (p. 11)

4. J’ai finalement laissé tomber (p. 15) Galiausiai spjoviau į viską (p. 11- 12)

5. Madame Rosa m’a traité de petit

prétentieux et que tous les Arabes étaient

comme ça, on leur donne la main, il

veulent tout le bras (p. 19)

Ponia Roza pasakė, kad ją užgraužė

šitie kaprizai ir kad visi arabai tokie :

atkišk pirštą, tai tau visą ranką nukąs

(p. 14)

6. Dimanche elle s’habillait des pieds à la

tête (p. 20)

Sekmadieniais ji išsipustydavo nuo

galvos iki kojų (p. 14)

7. Qu’elle y regarderait à deux fois avant

de faire sortir le loup des bois (p. 22)

Kad gerai pagalvos prieš išmesdama

lauk kaip šunį (p. 16)

8. J’ai brusquement pris un coup de vieux

(p. 22)

Kaip aš per vieną dieną keleriais metais

pasenau (p. 16)

9. Elle avait tenu le coup sans cœur (p. 23) ji ištempė be jokių kitų širdžių (p. 17)

10. Puis j’ai foutu le camp comme une

flèche (p. 24)

O paskui dėjau į kojas (p. 17)

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11. J’ai une tête pas de chez nous (p. 26) Iš visko matyti, kad ne iš to kvartalo (p.

18)

12. J’ai chialé comme un veau avec les

poings dans les yeux (p. 26)

Ėmiau bliauti kaip veršis, trindamas

kumščiais akis (p. 18)

13. On ne tenait tous qu’à un fil (p. 26) Visi mes kabojom ant plauko (p. 18)

14. Madame Rosa a eu une peur bleu (p.

27)

Ponia Roza perbalo (p. 19)

15. Elles mouraient de peur (p. 28) Ir tos mirdavo iš baimės (p. 20)

16. Qu’ils dormaient du sommeil du juste

(p. 34)

Miegodami teisuolių miegu (p. 24)

17. Moi aussi j’ai parfois envie de crever,

tellement j’ai envie d’être fort (p. 34)

Aš irgi kartais taip trokštu būti stiprus,

nors padvėsk (p. 24)

18. Il y a avait aussi cette question de ma

date qui me turlupinait pas mal (p. 35)

O čia dar klausimas dėl mano gimimo

dienos, kuris tiesiog vėžį varė (p. 25)

19. J’avais les genoux qui tremblaient (p.

37)

Man drebėjo pakinkliai (p. 26)

20. Quand Madame Rosa a pris cet escalier,

j’ai cru vraiment que c’était la fin des

haricots elle était devenue macaque (p.

37)

Kai ponia Roza ėmė leistis tais laiptais,

pamaniau, kad jau šakės, ji kvanktelėjo

(p. 26)

21. Je crois que c’est les injustes qui

dorment le mieux, parce qu’ils s’en

foutent, alors que les justes ne peuvent

pas fermer l’œil et se font de mauvais

sang pour tout (p. 39)

Man atrodo, kad geriausiai miega ne

teisuoliai, nes jiems nusispjaut, o

teisuoliai kaip tik negali akių

sumerkti ir dėl visko gadina sau

kraują (p. 28)

22. Sidi Abderrahman d’Alger est donc son

sait préféré parce que la chemise est

Todėl Sidi Adberachmanas iš Alžyro

yra jo mylimiausias šventasis, nes savo

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toujours plus proche du corps, comme

il dit (p. 41)

marškiniai arčiau kūno, kaip jis sako

(p. 29)

23. Et puis l’auteur de tes jours n’a plus

donné signe de vie (p. 42)

O po to tavo gyvenimo kūrėjas

neberodė jokio gyvybės ženklo (p. 30)

24. Il faut penser aussi aux Yougoslaves et

aux Corses, on nous met toujours tout

sur le dos (p. 42)

Tokiais dalykais tegul užsiima

jugoslavai ir korsikiečiai, ir taip jau

viskas užkrauta ant mūsų pečių (p.

30)

25. Il se foutait en rouge (p. 47) O paskui įtūždavo (p. 33)

26. Alors qu’il lui fallait de l’or et des

diamants à chaque mot (p. 47)

Nes kiekvienas žodis buvo aukso

vertės (p. 34)

27. Il était enchanté, avec son costume rose

des Champs-Élysées et peut-être même

davantage (p. 48)

Jis pakildavo į devintą dangų su visu

savo rožiniu kostiumu iš Eliziejaus

laukų, o gal net dar aukščiau (p. 34)

28. D’ailleurs Monsieur N’Da Amédée ne

cherchait pas la petite bête (p. 48)

Be to ponas N’Da Amedė nesismulkino

(p. 34)

29. Ces gardes du corps, on leur aurait vite

donné le bon Dieu sans confession,

tellement ils avaient des sales têtes et

faisaient peur (p. 49)

Tie asmens sargybiniai, ko gero, tiesiai

pas Dievulį nueis, pats velnias jų

neims, - tokios jau jų šlykščios

marmūzės ir gąsdinanti povyza (p. 35)

30. Et les poings de ce Monsieur Boro

avaient dû rêver tout leur vie (p. 50)

Ir šito pono Boro kumščiai turbūt

miegojo visą savo gyvenimą (p. 35)

31. Un faux jeton, on appelle ça, et bien sûr,

il devait avoir se raisons, qui n’en a pas,

et tout le monde a envie de se cacher,

mais celui-là je vous jure avait l’air

tellement falsifié qu’on avait les

cheveux qui se dressaient sur la tête

Tokius vadinu, „netikru pinigu“, ir

šitas tipas tikriausiai turėjo savų

priežasčių, kas jų neturi, visi nori kažką

nuslėpti, bet jo snukis, garbės žodis,

buvo toks suklastotas, kad plaukai

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41

rien qu’à penser ce qu’il devait cacher

(p. 50)

šiaušėsi vien pagalvojus apie tai, ką jis

gali slėpti (p. 36)

32. Mais il me foutait les chocottes, avec ses

yeux qui n’avaient pas de sens unique

deux fois de suite (p. 50)

Bet jo akys, kurios lakstė po visą

kambarį, varydavo man šiurpą (p. 36)

33. Il y en a qui vous laissent tomber, bien

sûr, et on n’en entend plus parler mais

(p. 51)

Aišku, yra ir tokių, kurios palieka tave

likimo valiai ir daugiau jų nei regėt,

nei girdėt (p. 37)

34. Et ça faisait surtout moi et Banania, qui

ne payait plus depuis un an mais qui

s’en foutait complètement et faisait

comme chez lui (p. 51)

Visų pirma aš ir Bananija, kuris štai jau

visi metai kai nebemokėjo, bet visiškai

neėmė to į plaučius ir jautėsi kaip

namie (p. 37)

35. Mais ce gens-là voulaient bien regarder

avant de plonger (p. 52)

Bet tie žmonės norėjo ištirti gylį prieš

nerdami (p. 37)

36. Car même si je restais en France jusqu’à

ce que mort s’ensuive (p. 52)

Jei net liksiu Prancūzijoje iki pat savo

amžiaus galo (p. 37)

37. Tout le monde était égaux quand on est

dans la merde, et si Juifs et les Arabes

se cassent la gueule, c’est parce qu’il ne

faut pas croire que les Juifs et les Arabes

sont différents des autre, et c’est

justement la fraternité qui fait ça, sauf

peut-être chez Allemands, ou c’est

encore plus (p. 52)

Visi žmonės lygūs, kai esi mėšle iki

ausų, ir jei žydai su arabais pjaunasi, tai

dar nereiškia, kad žydai ir arabai kažkuo

skiriasi nuo kitų, juk ir tikri broliai

dažnai apsiskaldo, gal tiktai vokiečiai

kitokie, aršesni (p. 38)

38. Elle me faisait chier avec le ramadan

quelque chose de terrible (p. 53)

O jos ramadanas man išvis stovėjo

skersai gerklės (p. 38)

39. C’était pour elle la manne céleste (p.

53)

O jai tai buvo tiesiog dangaus mana (p.

38)

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42

40. Dont celui qui avait tellement l’air d’un

faux jeton que personne ne pouvait

l’encaisser (p. 54)

Iš kurių vienas buvo toks netikras

pinigas, kad nė viena kasa jo nepriimtų

(p. 39)

41. Je ne sais pas pourquoi je l’avais pris en

grippe (p. 54)

Nežinau, ko aš taip prie jo prisikabinau

(p. 39)

42. Elle avait eu une peur bleue (p. 56) Ji buvo perbalusi iš baimės (p. 40)

43. Le docteur Keltz s’est mis en colère et il

lui a crié que j’étais doux comme un

agneau et qu’elle devrait avoir honte de

parler comme ça (p. 57)

Daktaras Kacas supyko ir užriko ant jos,

kad aš ramus kaip ėriukas ir kad jį

gėdytųsi šitaip kalbėdama (p. 41)

44. Qu’il ne pouvait pas tenir debout (p.

58)

Kad tas nebesilaikė ant kojų (p. 41)

45. Ou se rentrer dans le chou, ça ne lui

arrivait pas à la cheville (p. 59)

Ir peštis kiek norėjai, jai buvę nebuvę

(p. 42)

46. Elle avait une peur bleue des

Allemands (p. 59)

Vokiečių ji bijojo paniškai (p. 42)

47. C’était du dernier comique (p. 60) Galėjai sprogti iš juoko (p. 42)

48. C’était très tôt le matin, quand le jour

est encore sur la pointe des pieds (p.

60)

Ankstus ankstus rytas, kai diena dar tik

sėlina ant pirštų galų (p. 42)

49. Mais il n’y avait que des murs aves des

pierres qui montraient les dents (p. 62)

Bet pamačiau tik akmenų sienas, kurios

rodė dantis (p. 44)

50. Car elle ne pouvait plus faire les six

étages sans être morte (p. 62)

Nes įveikusi septynis aukštus jau

būdavo lavonas (p. 44)

51. J’avais déjà ce qu’elle appelait l’ennemi

du genre humain qui se mettait à

grandir plusieurs fois par jour (p. 65)

Kad man jau vystosi tai, ką ji vadino

žmonių giminės priešu, ir dar tas priešas

augo ne dienom, o valandom (p. 46)

Page 43: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

43

52. Mais ne voulaient pas non plus les

donner à l’Assistance, ça aurait fait

croire qu’ils n’avaient pas de cœur

dans le quartier (p. 65)

Bet nenorėdavo jo atiduoti ir vaikų

namams, nes visi aplink būtų ėmę

šnekėti, kad jie neturi širdies (p. 45)

53. Mais les autres, c’est comme s’ils

étaient pas de ce monde (p. 66)

O kiti būdavo tarsi iš mėnulio nukritę

(p. 46)

54. S’il y a une salope qui s’aperçoit deux

ans après que son môme est heureux

chez les autres, si on lui a fait des faux-

papiers en règle elle ne le retrouvera

jamais et ça lui donne une chance à

courir (p. 67)

Nes jei atsiras kekšė, kuri po poros metų

pastebės, kad jos vaikui gera pas kitus,

ir jei norės jį atsiimti, kad parodytų, iš

kur kojos dygsta, tai jeigu jam

dokumentai padirbti pagal visas

taisykles, ji niekada jo nebeatkas, ir tada

jam yra vilties išsigelbėti (p. 47)

55. Vous vous imaginez Dieu sait quoi (p.

72)

Prisigalvojate dievai žino ko (p. 50)

56. Mais il fallait faire gaffe parce que la

police a toujours un œil pour les

mineurs en liberté (p. 76)

Bet turėjau saugotis, nes policija akių

nenuleidžia nuo nepilnamečių laisvėje

(p. 53)

57. Mais je sais que les chrétiens ont payé

les yeux de la tête (p. 78)

Bet žinau, krikščionys galvą padės (p.

54)

58. Comme elle vivait du bouche-à-oreilles

(p. 79)

Ji gyveno iš to, kad kas nors užtardavo

už ją žodelį (p. 55)

59. Mais je devais faire gaffe (p. 80) Bet turėjau būti viskam pasirengęs (p.

56)

60. Elle avait mis quelques sous de côté

pour ses vieux jours (p. 82)

Ji buvo atsidėjusi šiokią tokią sumelę

senatvei (p. 57)

61. Et elle avait promis que j’allais être

comme un coq en pâte (p. 83)

Ir pažadėjo, kad aš vartysiuos kaip

inkstas taukuose (p. 58)

Page 44: VYTAUTO DIDŽIOJO UNIVERSITETAS Kornelija Brazaitė

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62. La cœur brisé (p. 83) Plyštančia širdimi (p. 58)

63. Mais j’avais un peur bleue (p. 86) Tik vis bijojau (p. 59)

64. C’était ni vu ni connu (p. 86) Ir viskas ėjo kaip iš pypkės (p. 60)

65. J’aurais n’importe quoi sans être obligé

de changer de tête (p. 87)

Todėl su savo marmūze galėčiau

pretenduoti į ką tiktai nori (p. 60)

66. Même Banania qui commençait à se

réveiller à la vie et à sentir qu’il avait

intérêt à défendre son bifteck (p. 87)

Ir Bananija ėmė busti gyvenimui ir

pajuto, kad turi išsikovoti savo duonos

kąsnį (p. 61)

67. Si la tête se détacher de tout en tourne

plus rond (p. 88)

O jei atsijungia galva ir nustoja dirbti

smegeninė (p. 61)

68. Et personne ne vous fera de cadeaux (p.

88)

Ir pasidarai niekam nebeįdomus (p. 61)

69. Tellement elle était au ciel (p. 90) Pakilusi devintam dangun (p. 62)

70. Moi, l’héroïne, je crache dessus (p. 90) Man tai nusispjaut į tą heroiną (p. 62)

71. Pour se pique, il faut vraiment chercher

à être heureux et il n’y a que les rois de

cons qui ont des idées pareilles (p. 90)

Kad griebtumeis adatos, reikia rimtai

užsigeisti laimės, o tokios mintys gali

ateiti į galvą tik visiškiems idiotams (p.

62)

72. Le bonheur, c’est une belle ordure et

une peau de vache et il faudrait lui

apprendre à vivre (p. 90)

Laimė - gera kekšė, reikėtų ją

pamokyti, kad nesikabinėtų prie žmonių

(p. 63)

73. On est pas de même bord, lui et moi, et

j’ai rien à en foutre (p. 90)

Laimė visai iš kitos serijos negu aš, ir

išvis, labai čia man jos reikia (p. 63)

74. Il devrait y avoir des lois pour

l’empêcher de faire le salaud (p. 90)

Įstatymai, kurie neleistų jai kaulinti (p.

63)

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75. Madame Rosa était en train de baver

(p. 91)

Ponia Roza sėdėjo apspangusi (p. 64)

76. Le Mahoute était en train de chialer

par terre (p. 92)

O Muchatas būtų įmanęs gyvas žemėn

sulįsti (p. 64)

77. J’ai discuté le bout de gras (p. 93) Šnektelėjau apie šį bei tą (p. 64)

78. Elle m’a fait une fleur (p. 98) Malonę, matai padarė (p. 68)

79. Qui lui ont sauté ai cou (p. 99) Puolė jai ant kaklo (p. 69)

80. On peut se foutre de tout avec des

bandes dessinées (p. 99)

O kai žiūri komiksus į visą kitą

nusispjaut (p. 69)

81. J’ai tué comme ça une heure ou deux

(p. 101)

Ir užmušiau dar pora valandų (p. 70)

82. Et à me retrouver œil dans œil avec

Madame Rosa (p. 103)

Ir atsidurti akis į akį su ponia Roza (p.

71)

83. Mais mois la vie je vais pas lui lécher le

cul pour être heureux (p. 104)

Bet aš nesirengiu lįsti gyvenimui į

užpakalį už šitą laimę (p. 72)

84. Elle payait rubis sur ongle (p. 106) Ji mokėjo nesismulkindama (p. 73)

85. Car c’était un trottoir très couru qui ne

connaissait pas la trêve (p. 106)

Nes tai labai pelningas šaligatvis, tik

spėk suktis (p. 73)

86. Comme ça arrive parfois avec les vieux

qui ne sont plus loin du compte et qui

n’ont plus d’excuses (p. 106)

Kaip kartasi atsitinka su seniais, kurių

dienos jau suskaitytos ir kuriems

neberiekia pasiteisinimų (p. 74)

87. Il les connaissait par cœur en petits

bouts et il parlait comme on respire (p.

107)

Kai kuriuos gabalus jis mokėjo

atmintinai ir kalbėjo kaip iš rašto (p.

74)

88. J’avais un peu les jetons (p. 108) Truputį bijojau (p. 75)

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89. Parce que je n’ai pas une tête chez nous

(p.108)

Nes fizionomija mano nevietinė (p. 75)

90. Mais ils n’ont fait ni une ni deux (p.

109)

Bet jie nė nepasijudino (p. 76)

91. J’avais les jetons (p. 109) Man drebėjo kinkos (p. 76)

92. Il y en avait pour une fortune (p. 110) Pasirodo, jų gyvas galas, (p. 76)

93. Ce serai ni vu ni connu (p. 110) Tai jau turėtų būti nei regėta, nei

girdėta (p. 77)

94. Il y avait trop de monde pour moi tout

seul (p.113)

Manyje buvo tiesiog sausakimša (p.

78)

95. Qui se trouvent sur les bras avec un

môme qui a eu des alcooliques et est

demeuré sur la paléo (p. 113)

Paskui mato, kad jiems ant galvos lipa

kažkoks alkoholikų palikuonis ir dar

užkietėjęs pusprotis (p. 78)

96. Et j’ai même sauté en l’air (p. 115) Ir aš net pašokau (78)

97. Que j’en suis resté comme deux ronds

de falun (p. 116)

Kad man visas kūnas nuėjo pagaugais

(p. 79)

98. Tellement c’était pour lui le pied de

sentir qu’il y avait la quelqu’un à qui

ça faisait de la peine (p. 116)

Taip jam jau buvo malonu jausti, kad

yra šalia žmogus, kenčiantis dėl šito (p.

79)

99. Je devais avoir l’air con la bouche

ouverte (p. 118)

Atrodžiau turbūt kaip koks išsižiojėlis

(p. 80)

100. Parce que ça ne lui dit rien qui chante

(p. 119)

Nes niekas jam neįdomu (p. 80)

101. Elle me jeta un coup d’œil, mine de

rien, mais je voyais bien que je lui faisais

de l’effet (p. 119)

Ji mėtė į mane žvilgsnį lyg tarp kitako,

bet puikiai mačiau, kad darau jai įspūdį

(p. 81)

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102. D’un seul coup sous vos yeux (p. 120) Akimirksniu (p. 81)

103. Il n’y avait plus trace de sang nulle

part (p. 120)

Ir niekur nelikdavo jokio pėdsako (p.

81)

104. Ça sert à rien de faire chier les gens en

les prenant par les bons sentiments (p.

123)

Nes kam be reikalo tampyti žmonėms

nervus apeliuojant į jų gerus jausmus

(p. 83)

105. Si les mecs à main armée sont comme

ça, c’est parce qu’on les avait pas repéré

quand ils étaient mômes et ils sont restés

ni vus ni connus (p. 128)

Jei norite žinoti mano nuomonę, tai tie

ginkluoti bičai yra tokie todėl, kad

vaikystėje jų niekas neužvedė ant kelio,

ir liko jie nei šiokie, nei tokie (p. 87)

106. Dieu sait pourquoi (p. 131) Dievai žino kodėl (p. 89)

107. Pour décrire l’hôpital sous des couleurs

encourageantes (p. 132)

Norėdamas pavaizduoti ligoninę

rožinėmis spalvomis (p. 90)

108. Tu as toute la vie devant toi (p. 133) O tau visas gyvenimas dar prieš akis

(p. 91)

109. On a fait tchin tchin (p. 135) Mudu susidaužėme (p. 92)

110. Je vais rien devenir du tout et puis c’est

pas encore compté (p. 137)

Manęs velnias neims. Be to dar ne

paskutinioji (p. 94)

111. C’était hors la loi (p. 138) Tai būtų buvę antgamtiška (p. 94)

112. J’ai dû l’apprendre par cœur (p. 138) Ir aš turėjau <..>išmokti ją mintinai (p.

94)

113. Je lui faisais un peu la cour (p. 143) Aš truputį pasimeilindavau poniai

Lopai (p. 98)

114. La pomme d’Adam (p. 144) Adomo obuolį (p. 99)

115. Madame Rosa pouvait parler et avait

toute sa tête (p. 145)

Ponia Roza dar galėjo kalbėti ir jai visi

buvo namie (p. 99)

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116. Et que ça lui donnait des sueurs froides

(p. 146)

Ir nuo to ją kartais pildavo šaltas

prakaitas (p. 100)

117. Pour vous dire que c’est l’heure (p. 148) Atseit išmušė tavo valanda (p. 101)

118. C’est pas la faute des vieux s’ils sont

toujours attaqués à la fin et je suis pas

tellement chaud pour les lois de la

nature (p. 149)

Seniai nekalti, kad gyvenimas galop

juos užgriūva, todėl aš ir nesu

aistringas gamtos įstatymų gerbėjas

(p. 102)

119. Comme si on était venu lui rendre les

derniers honneurs (p. 150)

Tarsi būtų atėję paskutinį kartą jos

iškilmingai pagerbti (p. 103)

120. Le soir elle montait chez nous pour

donner un coup de main (p. 151)

Paskui ateidavo pas mus padėti (p. 103)

121. Je ne vais pas lui jeter des fleurs (p.

152)

Aš nesirengiu už tai apipilti jos gėlėmis

(p. 104)

122. Madame Lola en avait parfois gros sur

la patate (p. 152)

Poniai Lolai dėl to kartais būdavo

sunku ant širdies (p. 104)

123. Ça lui avait remonté le moral (p. 153) Kad visa tai jai pakėlė ūpą (p. 105)

124. Pour boire un verre (p. 154) Išlenkėm po stikliuką (p. 105)

125. Et les frères Zaoum l’ont portée au

sixième étage comme une fleur (p. 154)

Ir broliai Zaomai užnešė ją į septintą

aukštą kaip plunksnelę (p. 105)

126. Alors ça faisait du blanc sur blanc

dans sa tête (p. 155)

Ir jo galvoj buvo tuščia, o tuščia (p.

106)

127. Est venus nous jeter un coup d’œil (p.

158)

Atėjo pažiūrėti, kaip mes laikomės (p.

109)

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128. Mais ils sont attaqués par la nature, qui

peut être une belle salope et qui les fait

crever à petit feu (p. 158-159)

Bet juos užpuola gamta ir verčia

bjaurybė, merdėti ant lėtos ugnies (p.

109)

129. Qu’ils ont les yeux qui sortent de la

tête (p. 159)

Ir akys iššoksta jiems ant kaktos (p.

109)

130. Me donnait encore le chair de poule (p.

163)

Šiurpau vien pagalvojęs apie tai (p. 112)

131. Si déjà elle allait prendre le train pour

toujours (p. 164)

Tarsi jau ruoštųsi lipti į traukinį ir

keliauti amžiniop (p. 113)

132. J’en avais plein le cul, je vous le jure (p.

168)

Man visa tai va taip įsiėdė, garbės žodis

(p. 116)

133. Vous me faites chier tous (p. 168) Jūs visi mane vemti verčiat (p. 116)

134. Moise a essayé de me remonter le

moral (p. 172)

Moišė pabandė pakelti man ūpą (p. 119)

135. Pour me donner un coup de main (p.

172)

Ir man padėti (p. 119)

136. J’ai marqué ce jour-là d’une pierre

blanche parce que c’était une jolie

expression (p. 173)

Tai buvo šviesi diena mano gyvenime

(p, 119)

137. Quand on se fout de tout (p. 175) Kai nusispjaut į viską (p. 120)

138. Elle avait fait un petit somme (p. 175) Manė kad paprasčiausiai nusnūdo (p.

121)

139. Sans ça ils deviennent une goutte

d’eau a la mer (p. 178)

Nes kitaip jie jaučiasi, kaip lašas

jūroje (p. 123)

140. Elle avait des passages à vide (p. 181) Kad ji kartais atsijungia (p. 125)

141. Elle était dans les vapes (p. 181) Ji buvo visiškai be galvos (p. 125)

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142. Vous allez pas encore foutre le camp (p.

182)

Jau vėl mausit kur nors ten (p. 126)

143. Que ça va sauter et vous tomber dessus

de tous les côtés, et c’est la panique (p.

184)

Viskas dabar sukils ir užgrius ant tavo

galvos, o tai ir yra panika 184 (p. 127)

144. Elle a tout de suite eu une peur bleue

(p. 186)

Ji baisia persigando (p. 129)

145. Dieu ait son âme (p. 189) Dieve duok jai dangų (p. 131)

146. Ça m’a glacé les fesses (p. 189) Mane net šiurpas nukratė (p. 131)

147. Et les intéressées pouvaient dormir sur

leurs deux oreilles (p. 197)

Ir suinteresuoti asmenys galėjo miegoti

ramiai (p. 138)

148. On avait eu de la veine (p. 202) Mums pasisekė (p. 142)

149. Pour ne pas faire de vague (p. 202) Kad neskaudintumėm vienas kitam

širdies (p. 142)

150. J’ai eu du pot (p. 203) Man nuskilo (p. 142)

151. Ça afin en queue de poisson (p. 204) Dingo kaip į vandenį (p. 143)

152. Il n’a jamais voulu de ce pain-là (p.

205)

Jis niekada nenorėtų taip užsidirbti

pragyvenimui (p. 144)

153. J’avais froid aux fasses (p. 206) Mane net šiurpas nukratė (p. 145)

154. J’ai eu un coup de pot (p. 207) Bet čia man pasisekė (p. 145)

155. Il parait que l’alcool de palme était bon

pour Madame Rosa car il monte à la

tête (p. 210)

Palmių vynas turėjo išeiti į gerą poniai

Rozai, nes jis muša į galvą (p. 147)

156. Parce que je commençais toujours par

la fin des haricots (p. 215)

Nes vis griebiausi už pirmo

pasitaikiusio šiaudelio (p. 151)

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157. Pour jeter un coup d’œil a (p. 221) Užmesti akies į (p. 155)

158. Mais on était pas du même quartier (p.

222)

Bet mes buvom aiškiai ne iš to paties

molio drėbti (p. 156)

159. Ils étaient vraiment du même quartier

(p. 222)

Jie tikrai buvo visai kito lizdo

paukščiai (p. 156)

160. J’ai eu un truc à la gorge que j’ai avalé

et puis, je suis précipité dehors et j’ai

foutu le camp (p. 223)

Man įstrigo gerklėj kažkoks velnias,

nurijau jį, o paskui nėriau pro duris ir

nukūriau (p. 157)

161. On était pas du même quartier (p. 223) Mes ne iš to paties molio drėbti (p.

157)

162. La vie, c’est pas un truc pour tout le

monde (p. 225)

Gyvenimas nusišypso ne kiekvienam

(p. 157)

163. Il n’avait jamais mis les pieds chez nous

(p. 232)

Jis pas mus niekada nė kojos nekėlė (p.

163)

164. J’ai tout de suite senti que le malheur

allait frapper à notre porte (p. 232)

Aš iškart pajutau, kad nelaimė tuoj

tuoj pasibels į mūsų duris (p. 163)

165. Le docteur Katz sourit dans sa barbe

(p. 241)

Daktaras Kacas nusišypsojo į ūsą (p.

168)

166. Madame Rosa reprenait si vite du poil

de la bête (p. 243)

Ponia Rosa taip greitai atkuto (p. 171)

167. J’avais le cœur serré (p. 244) Man širdis plyšo (p. 171)

168. J’avais des larmes qui m’étouffaient

(p. 245)

Ašaros smaugė mane (p. 172)

169. Il m’a dit qu’il nous séparera seulement

le couteau sur la gorge (p. 245)

Jis man pasakė, kad mudu išskirs tik

per jo lavoną (p. 172)

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170. Que le docteur Katz voyait d’un très

mauvais œil (p. 246)

Į kurį daktaras Kacas žiūrėjo su

nepasitenkinimu (p. 172)

171. On ne peut pas juger tout d’un même

œil (p. 246)

Negalima apie viską spręsti pagal save

(p. 173)

172. Elle avait des yeux de merlan frit (p.

249)

Akys stovėjo stulpu (p. 174)

173. Ça m’a fait un coup (p. 252) Pataikė tiesiai man į širdį (p. 177)

174. J’avais presque plus de vois (p. 253) Aš beveik netekau žado (p. 177)

175. Je m’étais fourré dans le vrai merdier

(p. 253)

Įklimpau iki ausų (p. 177)

176. Il allait avoir tous les Juifs et tous les

Arabes de Belleville sur les dos (p. 257)

Tai turės reikalų su visais Belvilio

žydais ir arabais (p. 180)

177. Je sais qu’on a beau en baver (p. 261) Nors ir kaip viskas jau lystų per gerklę

(p. 182)

178. Qui m’a fait manger à l’œil (p. 266) Jis pavalgydino mane už ačiū (p. 185 –

186)