Article sur le Yoseikan Budo - Budo International

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  • 8/3/2019 Article sur le Yoseikan Budo - Budo International

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    Interviewest Ie miroir de I'homme. Mais il y a un autre aspectplus important encore, c'est la relation humaine.L'entraTnement nous conduit a travai ller avec diffe-rents pays, avec de nombreuses personnes, autre-ment dit a un niveau internat ional. Tout Ie monde tra-vaille dans un systems international. II y a des lors uncontact humain entre differents pays, avec differenteslangues. Mais la langue ici, ce n'est pas seulementles paroles que l'on prononce, c'est egalement Ie lan-gage du corps. C'est Ie corps qui parle, c'est Ie corpsqui fait office d'intermediaire de la parole, qui met enrelation. Je pense que ce contact est tres important.C'est comme un langage universel, comme une sen-sation de parler l'esperanto, C'est ce que je veux uti-liser pour qu'un maximum de personnes puissent secom prendre. Car sou vent a cause de la langue, iI y ades problemes a un niveau mondial, internat ional.C'est a cause du langage que nous n'avons pas debons amis. Chaquepays, chaque tradition cree desbarr ie res et Ie sport est la mei lleure rnanlere d'etabl irdes contacts internationaux et de rompre ces barrie-res. C'est ca qui est important pour moi.B.I.: Peut-on arriver a devenir un expert danstous les aspects du Voseikan Budo?H.M.: Je pense que c'est tres difficile, mais il y a

    suffisamment de personnes expertes dans tous lesaspects. Nous pourr ions peut-stre dire, par exemple,qu'a partir du 5e dan de Yoseikan Budo, on peut yparvenir et il y a au moins une trentaine de person-nes passed ant ce grade. Mais if y a un grand nomb-re de pratiquants qui se spsclallsent uniquementdans certaines branches du Yoseikan Budo.B.I.: Vous mettez I'accent sur la realisation d'un

    travail qui protege I'organisme dealeslons. Pen-sez-vous que certains autres systemes ne sontpas bien eoncus et qu'ils sont prejudiciables?H.M.: II faut centrer I'ar t martial sur lasante mentale

    et physique. C'est pour moi plus important que I'effi-cacite technique. Naturellement, I 'efficacite au combatest necessaire, mais c'estpour mol secondaire. Lasante mentale et phy-sique vient en premierlieu. En contact avec lesArnertcalns, les Cana-diens, egalement avec IeJapon, je vois que noussommes presque lesseuls a travailler un syste-me aussl oriente vers lapreservation de la sante.lis se concentrent beau-coup plus, par exemple,sur la correction destechniques classiques ence qui concerne l'ade-quation de ces tech-niques a I'anatomie deI'individu. Je n'ai vu nullepart ail leurs dans Ie mon-de au cours de taus mesvoyages, une methoded'enseignement tel le quela notre. J'espere que I'on conslderera notre idee,notre systerne, et que ceux qui pratiquent et obser-vent Ie Yoseikan Budo se rend rent compte que c'estun bon systems. Je pense que ce serait bien qu'ifs eninteqrent les concepts en creant un systems person-nel. Autrement dit, personnaliser c'est bien, car pourmoi IeYoseikan Budo est un peu comme un laboratoi-re des arts martiaux. C'est une etude que j'ai faitepour les nombreuses personnes interessee a al ler au-dala. Et c'est bien que les pratiquants d'arts martiaux

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    Budo Internat ional: Maitre, a un moment de votrevie, vous etes alie vivre en France, pouvez-vousno us en expliquer la raison?Hiroo Mochizuki: J'y ai ete envoye pour faire connan-

    re Ie Karate et l'Aikido. J'ai ete la premiere personne a Iefaire et ce fut tres important pour moi car personne au-paravant n'avait effectue ce travail en France. J'ai ainsicree la premiere Federation Franr;:aise avec mon amiJacques Delcourt. Ce fut tres important pour I'organisa-tion du Karate et de l'Aikldo, Ensuite, j'ai commence am'habituer a la vie en Europe. Je me suis fait beaucoupd'amis francais, italiens, portugais et merne belqes.eToutcela m'a uni a eux mentalement et sentimentalement etune grande arnlt ie s'est creee entre nous. J'ai commen-ce a me familiariser avec les Europeans, puis je me suismarie avec une Francaise, II est donc devenu encoreplus important pour moi de rester en Europe. Au Japan,Ie systerne de vie est tres di fferent du systerne european.II est trss di ff icile pour une femme. La langue, les habitu-des . .. II y a beaucoup de differences. J'ai donc prefererester en Europe. Mais je suis tres content car grace acela, j'ai appris beaucoup de choses que je n'aurais pasapprises au Japan. La pedagoqie par exemple. Je sulsveterinaire, mais ce qui rn 'interesse surtout, c'est Ie sys-tsme pedaqoqiqus europeen, I'anatomie, la physiologie.II existe une etude intellectuelle parallelernent aux artsmartiaux. C'est pour nous une decouverte importante.Grace a elle, nous avons cree un systerne qui tientcompte de I'anatomie humaine.B.I.: Quand et pourquoi avez-vous decide .de

    creer Ie Voseikan Budo?H.M.: Ce neMpas une decision, ce fut une creat ion.Ce fut egalement une surprise pour moi car j'avais decou-vert une rnaniere differente de travail ler. J'avais deja aupa-ravant etudie Ietheme de la sante dans les arts mart iaux:Karate, Judo, Aikido, Ken Jutsu ... aftn d'essayer de lesrendre plus salutaires, mais c'etalt tres diffici le. Un jour, j 'aidecouvert qu'en utilisant les ondes, en me basant sur lesandes de choc, on pouvait tout faire. Autrement di t, alorsque je cherchais Ie tout pareil a I 'un, j'ai decouvert I 'unegal au tout. I Iy avait un fi l conducteur. Cette decouverteest tres importante pour tous les arts mart iaux, mais mal-heureusement en Europe, tout comme au Japon, les diffe-rents systsrnes sont tres separes (Judo, Karate, Alkido...)du fait de la politique des differents arts martiaux. De cefait, je ne cadrais dans aucun d'entre eux. Je ne pouvaispas m'unir au Judo, au Karate ... rnsrne si je pouvais toutfaire. Mais j 'ai trouve une solut ion que j 'ai appelee Yosei-kan Budo et qui possede toutes les possibilites des diffe-rentes arts martiaux. C'est Ietravai l des lars qui m'a don-ne cette ouverture. Ce n'est pas une decision a laqueUej'ai pense prealablement. Le travail fut primordial.Pourquoi? Parce que je pense que c'est une thsra-

    peutique utile pour taus les pratiquants d'arts martiauxainsi que pour I'sducatlon de la jeunesse. Parce que lavie de nos [ours a change. Aujourd'hui , nous possedonsde grandes facultss d'adaptation, mais quand je suisentre dans la vie sociale par exemple, on pensait, quandon commencalt a travailler dans une usine, que c'etaltpour toute la vie. Maintenant cependant, au bout d'unecourte periode de temps, on est oblige de changer. Lasociete change, il fut s'adapter. Chaque systems de-mande de s'adapter Ie plus vite possible. J'utilise lesarts martiaux pour la formation de cet esprit et pour for-ger une habitude auprss des jeunes. II s'agit d'une edu-cation a la vie pour la jeunesse. Ceci, bien sur, apres unentrainement physique preservant la bonne sante et te-nant compte de I'anatomie. Autrement dit, il s'agit d'uneformation adaptee a notre societe d'aujourd'hui.B.I.: Quels sont les aspects les plus importants du

    Voseikan Budo?H.M.: L'un des aspects les plus importants pour moi

    est Ie corps humain, Ie mouvement du corps. Le corps

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    Interviewmentalement, iI corresponde a 100% avec I 'or iginedes arts martiaux. Le Yoseikan Budo possede cepen-dant deux aspects; l'un martial et I'autre sport if.Pourquoi? Parce qu'anciennement, Ie combat d'exa-men se faisait avec Ie Bokken et ca faisait mal. Pour-quoi etions-nous oblige de Ie faire? Parce quelorsque l'on repete seulement un kata, on ne peutpas comprendre la tact ique, par exemple, I'ut ilisat ionde la distance; comment attirer un adversaire, autre-ment dit, comment Ie tromper. D'un autre cote, avecI'entralnement sport if , avec la competi tion, on peut Iecomprendre. C'est comme les rails d'un train, avecdeux parties, I'une sportive et I'autre martiale, sepa-rees rnais paralleles, et grace aux deux, nous pou-vons avancer. Je pense qu'avec I'un des aspectsseulement, nOUSne pourrions pas aller bien loin.B.I.: Malgre Ie fait qu'lls semblent differents, n'y

    a-t-il pas trop de similitudes entre les differentsarts martiaux quand II s'agit d'appliquer les tech-.niques au combat?H.M.: Bien sOr.c 'est normal. Les mouvements de 1' -homme sont toujours les memes. Par exemple, c'est Ie

    Karate japonais qui, Ie premier, arr iva et se developpaen Europe car c'et moi qui, Ie premier, suis venu fairedu Karate (ri res). Mais quand je regarde Ie Kung-Fu, IeKarate chinois, je pense qu'iI est encore plus importantque Ie Karate japonais car on y pratique tous les katas,on y utilise les cles, les Atemis et les projections sansles dissocier. C'est Ie plus complet. On peut dire quec'est I 'or igine du Karate japonais. II est beaucoup plussouple et plus naturel. Quand j'effectue un mouve-ment, il ne s'agit pas d'un nouveau genre de creation,mais de ce qu'il est bon de faire pour la sante ducorps humain. Si I'on fai t un mauvais usage des art icu-lations, par exemple, on peut generer une arthrosecervicale, lombaire. des coudes, des genoux, blesserles ligaments ... quai que ce so it qui peut etre grave.C'est quelque chose qu'il faut faire pour Ie plaisir. IItaut examiner comment eviter de meurtrir. Ie corps.Beaucoup de gens se font du mal a eux-rnemes. Cen'est pas I'adversaire qui est la cause, mais eux-me-mes, car leurs mouvementsne correspondent pas etvont contre I'anatomie hu-maine. C'est un problerneauquel il faut penser,B.I.: En ce qui concer-

    ne Ie combat sportif, ilsse ressemblent plus en-core, non?H.M.: Le genre de com-pet it ion est un peu decisiondu createur, C'est lui qui lacree et change ioyeusementIe systerne de competition.Ensuite -viant quelqu'und'autre qui cree quelquechose d'un peu differentmais de semblable et ainside suite. Par exemple, siI'on considers la Boxe fran-caise et Ie Tha'i Boxing, cedernier est un peu differentde la Boxe francaise, maisaujourd'hui, i l y a beaucoupde pratiquants de Boxefrancaise capables de faire de la Boxe thaflandaisemieux que les Thailandals. l is ont plus de mobi li te. Et larnerne chose se passe avec la Boxe arnericaine.B.l.: On peut remarquer dans votre travail que,parmi vos coups de poing, vous avez incorporedes techniques qui proviennent de la Boxe. Com-ment cela se passa-t- il?

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    puissent changer Ie systems et qu' ils ne s'accrochentpas au modele classique.B.I.: D'une certaine manlere, vous avez modifle et

    fait evoluer les enseignements que vous avez regusde votre pere, Ie maitre Minoru Mochizuki. Cela re-presenta-t-ll un problema pour vous?H.M.: Naturellement. Au debut, pour mon pere ce futtres difficile a cornprendre. C'est normal. Mon pere est un

    homme qui a etudie taus les systernss classiques. Soneducat ion fut totalement dif ferente de la mienne. Je suisvenu en Europe, j 'ai vecu en Europe. Mon pere, lui , n 'estvenu ic i que tres peu de temps. En France, par exemple, i lfaut passer par une ecole pour obtenir un diploma officiel,un Diplome d'Etat, qui est obligatoire pour I'enseignementde tous les sports. II inclut de nombreuses rnatieres im-portantes telles que I'anatomie, la physiologie, la biome-canique, mais egalement la pedaqoqis, l 'education d'en-fants, d'adultes. C'est une chose que jamais mon peren'aurait imaginee. J'ai realise Ie changement J'en ai euI'occasion et ce fut un changement tres important pourmol. Quand j'ai pris cette decision, man psre ne l'a pascomprise, mais petit a petit i l a commence a comprendre,surtout lorsqu'il est venu en France. Man psrs est dejaage, II vi t maintenant chez mol, il a vu man travai l et celuide mes enfants qui travai llent actuel lement avec moi et i lrn'a dit: "c'est bien, tu esformidable", car ie lui ai expliqueIe pourquoi. Je lui disais: "Tu n'as pas appris cela, tu n'aspas fai t Atemi pour A"lkiet nous avons inclus l 'Atemi pourA"lk i" . On peut I 'inclure dans l 'Aiki, dans la technique deJu-Jutsu et pour Ie randori aussi c'est possible. De cettemanlere, c'est plus complel. Si nous faisons seulement Iekata avec Ie bokken, Ie sabre de bots, nous ne pouvonspas enseigner Ie reflexe du combat L'efficacite, c'estavoir des ref lexes, des ref lexes qui eduqusnt Ie corps eten ce qui concerne l 'education, je me refere au fai t qu' il yait beaucoup de mouvements d'arts mart iaux qui ne sontpas des defenses naturelles, mais pour lesquels ilfaut for-cer Iecorps. C'est une autre sorte de reflexes necessalrespour gagner IecombatEn ce sens, beaucoup des mouvements non natu-rels ont ete permis grace aux protections qui evitent

    les lesions. On a alors conslderablernent proqresss etI'on est parvenu a etre beaucoup plus efficace. Monpare a vu cela et il m'a dit franchement: "Je n'y avaispas panse, c'est bien". II est tres content, il I'a dit plu-sieurs fois l'annee passe en voyant Ie travail de mesenfants, particullerernent de mon fils aine qui est sou-vent avec nous et avec mon pere. Mon pere a analyseen detail les videos de Yoseikan Budo et Ie travail queI'on y propose. Cela lui a perm is d'etudier de maniereplus approfondie Ie travail que j'ai realise et en ce mo-ment, il en est tres satisfait. Mais il est vrai qu'a uneepoque, c'etalt Ie contraire car il pensait que ie faisaisquelque chose de cornpleternent different, il pensaitque mon travail n'etalt pas traditionnel.B.I.: Ne croyez-vous pas que les arts martiaux ont

    evolue vers des formes plus asthetlques, perdantune part ie de leur fondement?H.M.: Oui, [e le crois car a I'origine, les pratiquantd'arts martiaux se preparaient pour la guerre, pour ga-

    gner. lis travaillaient, etudiaient plus librement quemaintenant. Actuellement, c'est devenu un sport. Lesport est reglementation et vous ne pouvez y echap-per. Si vous la transgresser, vous n'etes pas valable. LeJudo, par exemple, est une forme d'art martial, Ie Ka-rate, une autre. l'A'Ikido, une autre ... A I'origine, cesarts martiaux etalent tres libres, chacun cherchait unernaniere de gagner.B.I.: Ence qui concerne Ie Voseikan Budo, ne re-

    cherche-t-on pas un peu ces origines?H.M.: Quand ie fais un travail , celui-ci correspond a

    I'origine, mais il s'en differencie en ce qu'il est base surI'anatomie, la physiologie, la biornscanique ... bien que,

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    InterviewH.M.: Cela se doit egalement a la vie eu-

    ropsenne, bien que quand j'etais au Ja-pon, j'etais un homme curieux cherchanttoujours quelque chose de nouveau. Parexemple, lorsque j'etals au college, je suisaile voir la classe de Soxe. II y avait la unex-champion de Saxe poids leger-plume.C'est lui qui me mantra Ie systeme d'Atemide la Soxe. Ensuite"j'ai fait beaucoup deKarate Shotokan. Quand je suis venu enEurope en 1957, j'ai ete Ie premier a ensei-gner Ie Shotokan en Europe. Ensuitequand je suis revenu en 1963, je suis pas-se au Wado Ryu. Pourquoi suis-je passeau Wado Ryu? Parce que je n'ai rencontreque dans ce style certains aspects dequelque chose que j'avais vu en France.En 1957. j'ai decouvert la Soxe francalss,je I'ai pratiquee et ce fut fantastique. J'aidecouvert beaucoup de choses que je nepouvais pas faire avec Ie Karate. J'ai de-couvert la manlsrs qu'ils utilisaient pour

    esquiver et se proteqer, C'etaltefficace et cela m'a beau-coup irnpresslorme.En Soxe, il est tresdi ff ici le de travai I lersans utiliser lesjambes qui ser-vent pour esqui-ve r et egalementde contre trss ef-ficace. Ensuite, j 'aidecouvert qu'iletait plus utile deI'etudier car pour

    moi, il s'agit avanttout d 'essayer d'etre

    Ie plus fort, Ieplus efficacepossible.C'est I'ob-ectif de ladefense. Ellem'Interessa

    egalement caron utilise beau-coup Ie poidsdu corps. LeKarate n'utili-se pas Iepoids ducorps, seule-ment I'equi-libre. EnSoxe, onfrappe avecles gants etI'on appuie Ie

    coup avec Iepoids du corps.

    Les Atemi nous obl i-gent a rester toujours

    en equi libre. Nous pouvonsrester en equlllbrs tout en frappantnotre adversaire. J'ai compris cela gra-ce a la Soxe, elle m'a beaucoup aidepour Ie developpemsnt Ie YoseikanBudo.B.I.: Quel est Ie secret de !'efti-

    caclte?H.M.: l.'efffcaclte est quelquechose de tres relat if, il faut speci-

    fier dans quel sens, par exemple: etre effi-cace dans une competit ion. Dans une com-peti tion de tennis, certains sont t rss effica-ces dans les echanges, d'autres dans Ieservice. De la r ne rn e r na n ie re , certains sonttres efficaces dans Ie combat de rue etd 'autres en competi tion. Pour moi, Ieterme"efficacite' est tres vague. L'efficacite, c'estla vie. Comment vivre bien, c'est cela I'effi-cacite. Cela dit, si nous comparons parexemple, une personne tres forte. qui a tra-vail le pendant plus de 30 ans et est capablede tuer d'un se,ul coup de poing, et ungangster qui a appris en six mois a tirer durevolver, i l est ridicule de dire que 6 mois detravail sont plus efficaces que 30 ans detravail. Pour rnoi, l 'efficacite, c'est la penseede I'homme, de I'homme qui s'adapte plusrapidement et qui possede de la creat ivi te,beaucoup de crsatlvi te et de personnali te etpeut obtenir rapidement un poste importantet avoir ainsi une vie plus satisfaisante etune famille aqreable, L'efficacite de la vieest pour nous tous la plus importante.B.I.: Maitre, sport au art martial?H.M.: Dans Ie Yoseikan Budo, iI y a deux

    parties comme je te I'ai deja explique, I'unemartiale et I'autre sportive. La partie sporti-ve permet de comprendre Iet iming, l 'utihsa-t ion de la tactique et I 'usage de la distance.Sans competition, iI est impossible de com-prendre Iecombat. Imaginons par exemplequ'une personne qui fait de trss bons en-trainements de lai doive affronter un com-bat reel . Rien qu'avec I 'entrainement, ce neseralt pas suffisant, car I'adversaire pense, iln'est pas un arbre. Sans une pensee psy-chologique, sans une tactique, ce serai t im-possible. On apprend obligatoirement a sebattre dans la competition. C'est pour celaqu' il faut se mettre a l 'epreuvs dans Ie sportqui permet egalement de creer une basetechnique. Et ces deux parties sont commeles rails d'un train, elles sont indispensa-bles, paral le les mais lndependantes. Quoiqu'il en soit, celui qui ne realise que I'unedes deux parties n'ira pas tres loin. Celuiqui a pratique Ie sport peut continuer depratiquer I'art martial a uncertain age. Meme fati-gue, on peut pratiquer lesarts martiaux. C'est tou-jours possible. Le sport,c'est pour les jeunes, lajeunesse, sa vie est cour-te, alors que celie des artsmart iaux est plus longue.Mais ceux qui ne sont paspasses) par Ie sport ne se-ront pas efficaces, c'est lamon impression.B.I.: Coups, projec-tions ou luxations?H.M.: Les uns ne sont

    pas meilleurs que lesautres, ils sont tous ne-cessaires. Si vous ne sa-vez que trapper et quevous vous trouvez avecun malfa iteur qui frappe,tue rnerne quelqu'un (iin'est pas nscsssalrementmauvais), que vous lui re-

    pondiez par un coup de poing et lui eassezla machoire, ce ne serait pas une bonnechose. II aurait mieux valu, a cet instant, luiappliquer une cle pour Ie calmer, I'amenerau sol et Iesoumettre, peut-etrs avec l'aided'une projection. Si plusieurs agresseursvous attaquent et que vous n'avez pas Ietemps d'appl iquer une cle a chacun d'entreeux, dans ce cas, vous serez obl ige d'appli -quer l 'Aternl, les C9l!PS de pied, le s coupsde poing. Vous serez bien obliges. II vousfaudra rneme savoir uti liser les rnateriaux,les batons, n' importe quoi, une chaise, uneassiette, un plateau ... quoi que ce soit, il y abeaucoup de p os slb lli te s . .. Pour moi, il n'ya pas une methode meilleure, il faut savoirfaire de tout.B.I.: Votre pere vit maintenant avec

    vous en France. Comment est organi-see l'eoole Voseikan?H.M.: II y a actuellement un centre mon-

    dial, Ie Yoseikan Sudo Center, qui se trou-ve a Aix-en-Provence en France. Tout Iemonde est regroupe iei, y compris les Ja-ponais. Nous organisons des cours d'eteet les gens viennent m e m e des Etats-Uniset du Japon pour apprendre.B.I.: Etes-vous en contact avec les

    styles derives des enseignements devotre pere et leurs resporisables (despersonnes telles que Roland Hernaez,Alain Floquet, Claude Falourd, etc.)?H.M.: Ces personnes n'ont jamais ete

    eleves de mon pers. Certains d'entre euxcependant furent mes eleves. Participerune semaine pendant les vacances a unstage avec mon pere a Shizuoka, ee n'estpas etre son elevs, c'est simplement avoirfai t un cours: II y a beaucoup de gens quiutilisent Ie nom de mon pere pour se fairede la publlcite, mais ces gens n'ont jarnaisfait partie de ses vrais eleves,B.I.: Maintenez-vous un certain type

    de contact avec Ie Takeda Ryu au lesrepresentants du Daito Ryu Aikijujitsu?H.M.: Non, aucun.B.I.: Merci beaucoup, Maitre, pour

    votre amabilite. /I t