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1JOHNNY DEPP , SAUVAGE DE DIOR EXPO XAVIER LUST DÉCORATEURS BRUXELLOIS MODE & DESIGN DU 24 ET 25 OCTOBRE 2015 N° 185 © CHRISTIAN DIOR PARFUMS

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Essentielle Focus du 24 octobre 2015

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JOHNNY DEPP, SAUVAGE DE DIOR

EXPO XAVIER LUST DÉCORATEURS

BRUXELLOIS

MODE& DESIGN

DU 24 et 25

OCtOBRe 2015

N° 185

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Grand salon, petit salon, bureau, salle à man-ger, parfois même une bibliothèque : une série de pièces en enfilade avec fenêtres sur rue et portes à deux battants. Les pièces maîtresses de l’appartement bourgeois façon Haussmann. Plus la traversée était longue, plus l’apparte-ment était chic. Tant pis si, de la cuisine, tout au bout du couloir, n’arrivaient, sur plateaux d’argent, que des soufflés retombés et des gigots refroidis. Tant pis si les chambres don-naient sur une petite cour sombre et moche, et si la salle de bains était indigente : c’était côté réception que la comédie se jouait.

édito

Rédacteur en chef Raoul Buyle / Rédaction : 79 rue des Francs - 1040 Bruxelles - e-mail  : [email protected] / Ont colla boré à ce numéro : Raoul Buyle, Louise Klein, Pierre Dragomirov, Olympe Pélissier. / Direction artistique et mise en page mpointproduction (Jonathan Prêteux, Aurélie Commerce) / Régie Publicitaire IPM Advertising Dominique Flamand - 02 211 31 35 - [email protected] / Marketing et Promotion Delphine Guillaume - 02 211 31 78 [email protected] / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression IPM Press Print / Vice-Président du conseil d’admi ni stration et du comité permanent Patrice le Hodey / Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

ViVre aujourd’hui dans un uniVers d’hier

soMMaire 03 Edito04 Johnny Depp06 Nathalie Gabay08 Pascale Peckers09 Christian Liaigre 10 Olivier Zeegers 12 Rubik’s Cube14 Xavier Lust16 Gauthier Poulain18 BMW brand store20 Pop Art in Belgium22 Lola24 Beauté It-List26 Dior Addict 28 Marbella30 Pêle-Mêle

Aujourd’hui les acteurs ont changé. Décloi-sonnés, déhoussés, dépoussiérés, les nouveaux appartements bourgeois du XXIe siècle jouent la carte de la lumière et de l’éclectisme. On aime bousculer les classiques, chahuter les harmo-nies envers et contre tous les clichés, élargir l’espace au maximum. Tout communique avec tout. Comme dans un loft. Une architecture superbement épurée et d’immenses baies vitrées projettent l’intérieur sur une immense terrasse ou sur le jardin. Avec, de préférence, une belle vue qui se perd à l’infini, sur la cime de grands arbres d’un parc alentour ou la perspective d’une place élégante. Parce que notre métier, dit l’antiquaire

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et décorateur Axel Vervoordt, réside précisément dans l’art de conserver le meilleur du passé et éliminer tout le reste, sauf l’essentiel.

—Par Raoul Buyle

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dites-nous

Pourquoi avoir choisi d’être la nouvelle égérie de Dior ? Le mot « sauvage » vous aurait-il attiré ?Johnny Depp : Je ne connais pas grand chose à la mode excepté l’intuition que j’en ai. Ce que je saisis, c’est l’allure, l’esthétique. Un parfum est tou-jours très personnel. Avec Sauvage, Dior est par-venu à réaliser quelque chose de très singulier. Il y a une véritable élégance dans tout ce que fait cette Maison. Mais cette élégance est aussi empreinte d’une certaine gravité. De quelque chose justement d’un peu sauvage, d’un peu « extrême », si vous voyez ce que je veux dire. Le mot « sauvage » signi-fi e beaucoup pour moi. Je trouve qu’il évoque une forme d’humanité. Oui, pour moi, un « sauvage » est quelqu’un qui avance sans compromis.Sauvage sonne plus doux et gentil en fran-çais, n’est-ce pas ? La connotation est un peu plus philosophique. Je crois que le mot anglais « Renegade » (renégat) serait la bonne traduction. Oui, Renegade est probablement ce qui serait le plus proche du sens français de « sauvage ».Vous-même vous avez joué plusieurs rôles de ce type, non ? Oui, c’est assez amusant de constater que tous les personnages que j’ai inter-prétés vivent en dehors des normes de la société. Ce que vous venez de dire à l’instant, c’est exac-tement ça : « un indigène non corrompu ». Tout est là : « non corrompu ». Incorruptible !Lesquels des personnages que vous avez interprétés vous ressemblent le plus ? Ce qui est troublant, c’est qu’ils vivent tous encore en moi. Mais, en même temps, je trouve que ce n’est pas normal que toutes ces personnalités coha-

Sauvage de Dior 2015. Autant le préciser directe-ment : Sauvage n’a rien à voir avec la mythique Eau Sauvage du même parfumeur. Sauvage est un tout nouveau parfum pour homme. Un homme viril qui ferait corps avec la nature pour être « libéré de ses propres chaînes ». François Dema-chy, parfumeur-créateur de la Maison Dior, l’a voulu ainsi : noble et rude à la fois, d’une masculinité sans détours. Un accord lavande-pat-chouli sur fond de fougère, cèdre et géranium. Gorgée de soleil, la berga-mote mène aussi la danse et lance quelques piques originales, poivrées et fruitées amères. Sa fraicheur fuse, soulignée par des notes marines et animales d’ambre gris. Un sillage « sauvage » est né. Assumé et élé-gant. « L’odeur d’un homme. »

Johnny Depp est un acteur en pleine lumière. Aussi séduisant que complexe. Dans ce road movie imaginé par Mondino pour Dior, il est le sujet d’une épopée Sauvage. D’abord grondent quelques riffs de guitares, puis à bord d’une Dodge Challenger, s’entame une traversée du désert dans laquelle l’homme vient « retrouver son âme animale ». Zoom. —Par Raoul Buyle

bitent. Bizarrement, je dirais que ce qui me res-semble le plus, c’est une combinaison d’Edward aux mains d’argent et de Capitaine Jack. C’est le mix le plus proche de moi. Avec Jack Sparrow je peux être aussi irrévérencieux que je veux et les gens rient, ils s’en fi chent. Edward… dès que j’ai lu le scénario, je me souviens d’avoir ressenti un lien profond avec la pureté du personnage (qui n’est pas de la gentillesse puisque le personnage n’en a pas la notion). Un sentiment qui me rappe-lait un chien que j’avais, qui me renvoyait à mon amour inconditionnel des chiens – ça me donne un vrai sentiment de sécurité. Edward est un être pur, tout simplement. Voilà, c’est le combat clas-sique entre l’ange et le démon.Est-ce que ce road movie d’infl uence ciné-matographique tourné par Jean-Baptiste Mondino vous a rappelé Dead Man de Jim Jarmusch ? Il s’agit là aussi d’une quête, d’une vision en quelque sorte. Oui, bien sûr, ça m’a rappelé Dead Man qui était un long poème fi lmé. Jim a réussi à le faire en se trans-cendant lui-même, en se projetant à l’extérieur de lui-même. Vous voyez ce que je veux dire ? Rares sont les personnes qui peuvent accomplir ça. J’ai bien aimé tourner ce fi lm court, surtout avec Jean-Baptiste Mondino qui est lui aussi très poé-tique. On jouissait du luxe de n’avoir aucun dia-logue. Oui, ce travail avec Jean-Baptiste, et tout son univers d’images, a rendu cette expérience encore plus particulière et personnelle pour moi.Que faites-vous pour vous distraire ? De la musique, surtout en ce moment.

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un métier, une passion

Ce qui me fascine, dit-elle d’emblée, c’est la façon dont le portrait retranscrit des traits de la personnalité des personnes qu’elle photogra-phie. La connexion que Nathalie Gabay établit avec ses modèles est primordiale, elle les met en confiance, les surprend, les bouscule par-fois. Pour elle, une séance photo est avant tout un échange intense. Elle dit d’ailleurs se sentir embarrassée parfois après un shooting, partager tant d’énergie et d’émotions avec une personne rencontrée deux heures plus tôt…Vous avez été Art director pour Chine et Mer du Nord. Quel est le cheminement pour devenir photographe ? Nathalie Gabay : 20 années de création artistique dans le prêt à porter m›ont permis de me familiariser avec tous les aspects visuels et pra-tiques de la mode. Et d’aussi loin que je me sou-vienne, j’ai toujours eu un appareil photo entre les mains ! Cette expérience et cette polyvalence me permettent aujourd’hui de proposer mes services de photographe sans que mes commanditaires aient à se soucier de réunir d’autres intervenants. Décor, casting, mise en beauté, post-production : je me charge de tout ! Quant à la technique, je l’ai apprise sur le tas, notamment avec le photographe hollandais Marc de Groot (qui faisait les catalo-gues de Mer du Nord)…et j’apprends encore tous les jours (…) J’ai commencé modestement en faisant des portraits. Je n’ai pas fait de la mode

tout de suite, mais petit à petit certaines marques m’ont fait confiance. Natan, Bellerose, Air, Maison Marcy, Delbôve Cosmetics…Qu’est-ce qui vous fascine tant dans l’art du portrait ? La manière dont une photo peut traduire l’âme et la personnalité du sujet. Un portrait n’est pas à proprement parler une ressemblance. Dès lors qu’une émotion est traduite en photo, le por-trait cesse d’être un fait pour devenir une opinion.Un modèle ? Oui, Richard Avedon. Ce grand maître de la photographie disait que l’inexac-titude n’existe pas en photo. Toutes les photos sont exactes. Aucune d’elles n’est la vérité. Quel est votre matériel photo fétiche ? Je tra-vaille en numérique avec du matériel Reflex Nikon Professionnel. Il m’arrive encore parfois de tra-vailler à l’argentique avec mon vieil Hasselblad, mais rarement. Que révèlent vos photos ? Deux aspects de ma personnalité. D’une part, le témoignage de mon altruisme qui laisse libre cours à mes émotions et à l’esthétisme ; d’autre part, une recherche technique où la lumière tient une place prépon-dérante.Peut-on parler d’un œil typiquement fémi-nin ? Peut-être car j’ai tendance à « materner » les gens que je photographie ! (rire) Vous avez, une photo réussie, c’est un moment d’amour partagé. Il y a un côté « beauté sans artifices » dans vos photos, une vraie douceur, beaucoup

Nathalie Gabay

Shooting pour Natan

d’optimisme. Les gens sont beaux sans être lisses pour autant. Quel est le secret ? La lumière ? J’aime la beauté spontanée, naturelle, lumineuse. La beauté est un rayonnement, une émanation de soi, et elle n’est absolument pas réservée aux mannequins ! Idem pour la lumière : je l’aime naturelle, frontale, franche. Un seul point de lumière et des panneaux réflecteur « or », ce qui est idéal pour révéler un visage. Je n’aime pas ce type de lumière (« style Studio Harcourt ») qui viendrait « dramatiser » le sujet. Il ne faut pas que la technique l’emporte sur la part d’improvisation.Retravaillez-vous les photos en post-pro-duction ? Je préfère assurer en amont, lumière, maquillage (que je fais moi-même), décor, pour avoir un résultat le plus naturel possible. Mainte-nant, si cela ne convient pas, Photoshop existe ! Le tout est une question de bon sens et d’équi-libre. Ni trop, ni trop peu. On ne fait jamais aussi bien que le naturel ! L’une de vos plus belles rencontres ? J’ai photographié Sonya Yoncheva au château de Chimay. Cette (jeune) cantatrice s’impose parmi les étoiles du chant lyrique notamment depuis que le Met à New York lui a offert le rôle de Mimì dans La Bohème de Puccini. Un portrait telle-ment réussi que Rolex (qui suit de très près la carrière de Sonya Yoncheva) l’a racheté.

Infos www.nathaliegabay.com

Comme les chats, Nathalie Gabay semble avoir plusieurs vies. Chanteuse, comédienne, Art Director pour des collections de prêt-à-porter, aujourd’hui photographe de mode et portraitiste. Un œil (qu’elle a d’ailleurs fort joli !) qui vous met à nu avec une douceur extrême. Et ce petit supplément d’âme qui fait toute la différence.—Par Raoul Buyle

Nathalie Gabay

Valeur sûre

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décorateurs

Nouvelle génération des décorateurs bruxellois. Pascale Peckers et Thomas King sortent souvent de leur réserve classique pour s’aventurer dans le luxe moderne. De cette liberté nait un charme fou. —Par Raoul Buyle

En feuilletant les pages de leur « portfolio », on est d’emblée impressionné par la qualité des intérieurs qu’ils ont signés et par la notoriété de leurs clients. Aucun nom ne sera donné, aucune intimité ne sera trahie. Tout juste sait-on que le bouche à oreille fonctionne à merveille ! Spécialisé dans le sur mesure haut de gamme et l’agencement créatif pour toutes les pièces de la maison, cuisine, salle de bains, dressing,

bibliothèque, bureau, et avec une discrétion qui les honore, le bureau Peckers & King, au Sablon, multiplie les projets ambitieux. Architecture d’intérieur, décoration, rénova-tion, création de mobilier : Pascale Peckers et Thomas King sont au service du « cousu main » en architecture et en aménagement d’intérieur. Le grand atout de leur bureau d’études (au Sablon) est de savoir s’entourer des bonnes per-sonnes, artisans, corps de métier, entrepreneurs, pour une approche globale et personnalisée de vos chantiers de (ré)aménagement, depuis les travaux de gros œuvre jusqu’aux moindres détails d’un meuble qu’ils dessinent sur mesure, la confection d’un rideau ou le choix d’un objet d’art. La mise en œuvre d’un véritable lifestyle, sophistiqué sans être tapageur. Précisons que si Pascale (la décoratrice) connait l’art et la manière d’arrondir les angles, Thomas (architecte d’inté-rieur, ex-Obumex) serait de cette école d’épure

qui tourne le dos à toute forme d’ornementation inutile. Le charme et l’austère en fusion. Résultat : des décors intemporels et éclec-tiques, extrêmement précieux mais très accueil-lants, qui mettent en valeur les plus beaux maté-riaux, marbre d’Italie veiné d’or, bois précieux de Macassar, tapis de sol en cuir tissé, mélangés à des tapis d’artisan, des canapés contemporains et du mobilier des années 70. Un style auda-cieux qui sort souvent de sa réserve classique pour s’aventurer dans le luxe moderne. Ici, on pri-vilégie la qualité, la sobriété, le confort. Pas de tape à l’œil, pas d’esbroufe, ce n’est pas le genre de la maison. Mais un positivisme qui habite les intérieurs que Pascale Peckers et Thomas King (ré)aménagent, rénovent, transforment, agran-dissent, embellissent. Du chic et de la rigueur jusque dans les moindres détails.

Eclectisme maîtrisé Séparé du bureau par un

jeu de portes coulissantes, le salon conjugue une

table basse en chrome et bois pétrifi é, une commode en bouis

précieux, un canapé moderne et du mobilier

des années 70, sous des œuvres de Fabrice Samyn.

www.peckers-king.com

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décorateurs

Entre son magasin de décoration (bd de Waterloo) et ses multiples chantiers, son cœur balance. Depuis plus de 15 ans, Isabelle Reynders est l’agent (exclusif) des collections de mobilier et tissus Christian Liaigre. Une prestigieuse filiation qui se traduit avec des mots et une féminité bien à elle.—Par Pierre Dragomirov

Chez elle, pas de meubles inutiles, ni d’objets démodables ! Architecte d’intérieur, femme d’influence, férue d’Art contemporain, Isabelle Reynders sait donner de l’allure à un lieu. Ni trop,

LIAIGRE & REYNDERSLA fuSIoN

IDéALE

ni trop peu. Mieux, la pureté de ses décors se met au diapason du travail de l’architecte d’intérieur, décorateur et ensemblier français, Christian Liaigre. Le charme et l’austère en fusion. Qu’il crée du mobilier pour Louis Vuitton, qu’il conçoive la décoration de l’hôtel Sereno à Saint-Barth ou qu’il aménage des villas (privées) à Bruxelles, au Zoute ou à Anvers, on reconnait toujours la manière Christian Liaigre : un style sobre que sa discrétion même rend remarquable. Avec le souci constant, voire une obsession, pour la qualité des matériaux utilisés. L’arrivée au capital de la société Edmond de Rothschild Capital Partners, en 2009, de dénaturer cette image, a pour ambition de la pérenniser. Appuyée par cette association, la maison Liaigre continue à développer un artisanat d’exception dans lequel s’incarnent des intérieurs remarquables. Parmi ses créations, on peut

3 questions à isabelle ReyndeRs, agent exclusif liaigRe pouR le beneluxLes circonstances de votre pre-mière rencontre Je travaillais avec un décorateur qui représentait Liaigre à l’époque. J’ai tout de suite été séduite par son style sobre (pas minimaliste) et son amour inconditionnel pour les très belles matières, et par cette façon créative qu’il a de se réapproprier le savoir-faire des artisans français. Je suis son agent et nous collaborons depuis plus de 15 ans.

Comment le décririez-vous ? C’est un homme franc et généreux, qui aime le beau, le bon, le vrai, et qui pousse l’élé-gance jusqu’à la discrétion. Visionnaire, créateur d’un style qui ne ressemble à aucun autre, il manie le décalage et la rupture avec un goût intelligent et subtil.

Un meuble emblématique ? Le tabouret Nagato en chêne massif (créé en 1983). Un petit meuble abstrait, sou-vent copié jamais égalé, librement inspiré par l’œuvre de Brancusi qu’il admire. J’aime sa brutalité à peine taillée pour en définir la force, ou plutôt les forces de gravité ; on pourrait presque y voir un écho à la chaise Standard de Jean Prouvé.

citer l’Hôtel Montalembert ou les bureaux de Valentino à Paris, l’Hôtel Mercer à New York, le magasin Selfridges à Londres, ou encore les résidences privées de Calvin Klein, Karl Lagerfeld ou Kenzo. Son gros projet en cours : la rénovation de l’hôtel Le Lotti. a lire : liaigre, par christian liaigre, tome ii ; aux editions flammarion, 2015 www.isabellereynders.com - www.christian-liaigre.fr

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dites-nousEn 2014, Olivier Zeegers, consultant au MAD Brussels, a la bonne idée de développer la MODESIGN Academy. Un cursus (privé) afi n de permettre aux (jeunes) talents de mettre tous les atouts de leur côté pour construire un projet professionnel solide. Interview.—Par Raoul Buyle

EN PRATIQUE La MODESIGN Academy bénéfi cie du soutien d’organismes institu-tionnels dans le secteur, comme Brussels Exclusive Labels, MAD Brussels, Flanders Fashion Insti-tute, Coméos, Créamoda, Fedus-tria, Job’in Design, la Maison du Design, TL Mag et WBDM. Elle propose des cours de jour (Exe-cutive Master in Fashion & Design Management, Summer Classes) ou du soir (Evening Classes for Entre-preneurs) à destination de diplô-més qui souhaitent développer ou renforcer leurs compétences en management et travailler dans le secteur de la mode et du design. Tous les cours sont donnés par des professionnels en activité désireux de partager leurs connaissances et leur savoir-faire.

Olivier Zeegers et une collaboratrice,

lors de la première édition de MADIFESTO,

un festival dédiée à la Mode et ses métiers.

« J’adore la coquetterie des femmes. Tant d’hommes, tant d’industries en vivent ! », disait Gabrielle Chanel. Pour atteindre les sommets, il aura fallu à la grande Mademoiselle bien d’avan-tage que son talent, sa technique et sa créativité. Il lui a fallu des bases solides en matière de gestion, de marketing et de management, souvent apprises sur le tas. Aujourd’hui, à Bruxelles, à l’heure où la mode (belge) se fraie un chemin royal sur tous les catwalks du monde, ce type de formation manque. Nos écoles et nos académies de création sont réputées pour leur liberté de ton et leur faculté d’innovation, mais elles manquent d’une vraie formation en management et marketing. D’autre part, nos grandes écoles de management s’inté-ressent peu à la mode et au design. En 2014, Olivier Zeegers crée la MODESIGN Academy, l’école (belge) de management dans la mode et le design, pour mieux gérer l’interface entre la création et les process industriels. La mode est une industrie qui fait vivre pas mal de monde. En est-on suffisamment conscient en Belgique ?

Olivier Zeegers : En Belgique, on a de très bons créateurs, de très bonnes écoles de mode, des bonnes marques, mais aucune infrastructure éducative qui relie création et management. Or, l’un ne va pas sans l’autre. Quelle est la spécifi cité du marché belge de la mode ? Il n’y a pas de grands groupes de mode comme on en trouve en France ou en Ita-lie. Chez nous, les entreprises de mode ont un caractère plus familial. Cela n’empêche pas de très belles réussites qui dépassent largement les frontières du pays comme Dries Van Noten, Essentiel, ou plus récemment Jn-Joy. Peut-on imaginer un jour que Bruxelles soit au niveau de Paris ou Milan ? Non. En ce qui concerne la mode belge, on a déjà une « caisse de résonnance » juste à côté de chez nous -qui est Paris- dont le prestige et la renommée rayonnent depuis très longtemps. On sera tou-jours les « Belges à Paris »…ce qui est devenu depuis 25 ans un atout formidableQuel est le concept de la MODESIGN Aca-demy ? Fournir des cours par des professionnels

(en activité) pour les professionnels (ou futurs pro-fessionnels) et passionnés que ce soit en cours du jour ou du soir, sur des périodes courtes ou longues et quelle que soit la formation de base. Cela garantit un lien direct avec la réalité de nos métiers. Par ex. le travail de fi n d’étude des étu-diants de l’Executive Master in Fashion & Design Management est la mise sur pied d’un pop-up store en juin (en même temps que le défi lé des écoles de création). Ce projet nécessite d’abor-der concrètement la notion de marque, de plan de collection, de production et de sourcing, de com-munication et de marketing ou encore de retail. Les étudiants bénéfi cient alors d’un « compagnon-nage » de la part de leurs aînés pour assurer le succès de ce projet de groupe. L’objectif ? Que chacun puisse trouver sa place dans les fi lières de la mode et du design en abordant la réalité com-merciale de l’industrie avec le plus d’atout en main. Êtes-vous soutenus par le « milieu » de la mode et du design ? Oui. Il y a notamment quatre sociétés qui ont accepté d’octroyer une bourse (qui couvrent 50% des frais d’inscription) à un étudiant de l’Executive Master et qui nous ont fait des propositions de stages. Ce sont les sociétés JBC, Maasmechelen Village, Mer Du Nord et la Maison Vervlœt, une société spéciali-sée depuis 1905 dans la serrurerie d’art. Quelle est la place de l’argent dans la mode ? Fondamentale. C’est ce qui va garantir la réus-site, la pérennité, la rentabilité, bref le développe-ment de la marque. Un créateur, le meilleur fut-il, sans de bonnes notions de marketing, de ges-tion, ni le sens des réalités d’entreprise, n’arrivera à rien…à moins que quelqu’un d’autre s’occupe de tout cela pour lui. Qu’est-ce qu’ils ont en plus les créateurs belges ? Ils ne doivent correspondre à aucune identité particulière. En Belgique on peut faire ce que l’on veut car il n’y pas une « identité belge » défi nie, c’est plutôt « fait ce qu’il te plait ». Dans un monde interconnecté, c’est une vraie force d’être singulier.http ://modesignacademy.com

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43 252 003 274 489 856 000. C’est le nombre de combinaisons possibles pour mélanger un Rubik’s Cube. Malgré ce chiffre impressionnant, seulement une vingtaine de mouvements est nécessaire pour le résoudre. Le but du jeu étant, après avoir mélangé les six faces, de manipuler le cube pour tenter de lui rendre son apparence d’origine, avec les six faces de couleurs unies. Inventé il y a tout juste 40 ans par un sculp-teur et professeur d’architecture hongrois, ce « cube magique » va faire le tour de la planète. Diplômé en Architecte de l’Université de Buda-pest, Ernö Rubik obtiendra ensuite un diplôme en Design à l’Ecole supérieure des Arts décora-tifs, où il enseigne l’architecture. Rubik invente le « Rubik’s Cube » en 1974. Son premier cube était en bois, tenu par des élastiques. Il mettra vrai-ment au point ce petit casse-tête géométrique en 3D l’année suivante : chaque face comprend neuf cubes miniatures (en plastique) de six cou-leurs différentes ; l’objectif étant de les déplacer

Théorie des groupesLe Rubik’s cube est un objet émi-nemment mathématiques puisque, outre les quelques calculs du nombre de combinaisons et la vision de la géométrie dans l’espace qu’il développe, il illustre à merveille une branche de l’algèbre qui s’appelle la « Théorie des groupes ». Le mathé-maticien Morwen Thistlethwaite déterminera un algorithme donnant au maximum 52 mouvements pour remettre le cube en état.

Speedcubing Le temps le plus rapide réalisé pour remettre le cube en état est de 5,25 secondes, détenu par le « cubeur » Collin Burns dans une compétition locale dans un lycée de Pennsylva-nie, le 26 avril 2015. Le record officiel basé sur la moyenne de 3 cubes parmi 5 (excluant l’essai le plus rapide et le plus lent) est de 6,54 secondes, détenu par l’Australien Feliks Zemdegs, lors du Melbourne Cube Day 2013. Un robot a quant à lui réussi le même exploit en seule-ment 3,2 secondes en mars 2014. Qui dit mieux ?

1,5 millions de $C’est le prix du Rubik’s Cube le plus cher du monde ! Il est de taille classique et fonctionne comme n’importe quel autre cube. La seule petite différence est qu’il possède 22.5 carats d’améthyste, 34 carats de rubis, et 34 carats d’émeraudes, le tout serti dans 18-carat d’or.

Rubik’s CubeDes tRuCs & Des maths

40 ans que ce petit jouet mécanique nous titille les méninges ! Un casse-tête au carré manipulé par plusieurs générations de génies en herbe… ou pas. Comme un puzzle en 3D.—Par Pierre Dragomirov

grâce à un système d’axes afin que chacune des six faces affiche sa propre couleur. Un casse-tête, rappelons-le, est une forme de jeu intellec-tuel en solitaire nécessitant une réflexion logique suivie d’une action manuelle ou non. L’idée ini-tiale de Rubik était de construire ce « cube » afin d’amener ses étudiants à deviner quel était son mécanisme interne, comment les petits cubes pouvaient tourner suivant trois axes tout en res-tant solidaires, et ainsi de les faire s’intéresser à la géométrie 3D. Ce n’est qu’ensuite qu’il a eu l’idée de colorer chaque face d’une couleur différente, constatant alors qu’après mélange, l’ordre initial du cube s’avérait extrêmement dif-ficile à retrouver. « L’enseignement, dit-il, est le meilleur moyen d’apprendre ; en communiquant nos connaissances nous continuons à décou-vrir et à apprendre. En outre, cette activité nous oblige chaque fois à une nouvelle formulation de ce que nous désirons exprimer, nous force à de nouveaux essais, à la recherche constante

de nouvelles méthodes. Les liens permanents avec la jeunesse nous aident à rester jeunes d’esprit, nous rendent capables de nous étonner constamment. » Pour les néophytes la pratique du « cube magique » semble relever de la torture mentale. En fait plusieurs méthodes existent pour réaliser ce type d’exploit. Basées sur des algorithmes mathématiques, elles permettent, sans trop de difficultés, d’unir toutes les faces en une centaine de mouvements et en moins d’une minute. Plus tard ce record sera largement battu… Le Rubik’s Cube commencera à se vendre dans les bou-tiques de Budapest dès 1977. Le succès sera immédiat ! Un accord signé avec le géant du jouet Ideal Toy favorise rapidement sa distribution. Et dès 1980 le Rubik’s Cube part à la conquête du monde. En seulement 2 ans il s’en vendra plus de 100 millions d’exemplaires ! Aussi à l’aise dans les cours de récré que dans les cercles les plus branchés. Une véritable icône des années 80.

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designer

Entre le design en diffusion industrielle et l’artisa-nat de luxe (ou art-design) en édition limitée, son cœur balance. Deux manières distinctes et pour-tant confondues d’aborder la création d’un meuble ou d’un objet. Juste le prix diffère ! « D’un côté, répond Xavier Lust, il faut faire preuve d’ingénio-sité pour garantir le maximum d’économie dans la production. De l’autre, c’est la rareté qui fait la valeur de l’objet. Mais, quel que soit le nombre de pièces créées ou le matériau utilisé, je reste fi dèle à la philosophie du designer Raymond Lœwy : Fonctionnalité, beauté, culture et technologie. Aujourd’hui ses œuvres sont présentes aussi bien dans les intérieurs des amateurs et collection-neurs d’art contemporain que dans les espaces publics. Mieux elles sont exposée au Botanique, à Bruxelles, jusqu’au 10 novembre. Déjà 23 ans de création ! S’il ne devait y avoir qu’un meuble, ce serait…Xavier Lust : « Le banc » que j’ai dessiné en 1999. Il est issu d’une nouvelle technique de pliage et d’un procédé de déformation de la tôle métallique qui j’ai mis au point. Il fait partie aujourd’hui des incontournables du design et est rentré au musée. Je reste convaincu que l’innovation joue un rôle décisif en matière de création et de production. Qu’avez-vous présenté cette année au Salone del Mobile à Milan ? La « Lust Chair »

Lust Chair, MDF Italia

BIO EXPRESS Né en 1969, Xavier Lust vit et travaille à Bruxelles, où il a fondé son design studio. Diplômé en 1992 de Saint-Luc Bruxelles, il est un orateur régulier de conférences internationales sur le design et par-ticipe à de nombreuses expositions dans le monde entier. En 2007 le MAC’s - Grand Hornu lui consacre une exposition rétrospective. Ses pièces sont représentées dans de nombreuses collections muséales et institutionnelles permanentes, dont notamment celles du Stedelijk Museum (Amsterdam) et du Musée des Arts Décoratifs (Paris).Il collabore également avec plusieurs galeries d’art dans le monde.

(MDF Italia). Il s’agit d’une chaise en porte-à-faux réalisée en Dulver®, un nouveau matériau com-posite à la fois aussi dur que la céramique mais ultra léger et velouté au toucher. A l’image de l’homme, cette chaise se développe autour d’une colonne vertébrale qui est sa structure portante. A partir de ce fuseau central, la matière s’affi ne pour former les surfaces et fi nir en un bord mince. Ce qui est nouveau…Votre source d’inspiration ? Ce projet, comme la plupart de mes créations, s’inspire intuitive-ment de la nature, son équilibre de formes, le bien-être qu’elle procure. Il ne fait pas particuliè-rement référence à l’histoire passée du design.Votre langage esthétique semble s’appuyer sur la notion de courbe… Exact, mais aussi et surtout sur la dynamique du mouvement induit.Un autre designer ? Michæl Thonet, ébéniste et industriel, qui a inventé une technique pour cour-ber le bois ; un des premiers à avoir rationalisé la production de mobilier. Une couleur ? Le rouge, à la fois point cardinal et passion amoureuse. Un objet mythique ? Un obélisque égyptien Une ville du monde ? Rome, sans cesse construite et déconstruite. Et puis la lumière (naturelle) y est tout simplement magnifi que.

Xavier Lust s’expose au Botanique. Une valeur sûre du design belge ! Sa conception sobre de l’espace est devenue un style qui triomphe. De quoi confi rmer la cote de sympathie du créateur auprès des éditeurs transalpins. –Par Raoul Buyle www.xavierlust.com - www.botanique.be

Xavier Lust et sa « Petite Bibilothèque »©

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S-Table en bronze, en édition limitée

Un décor signée Xavier Lust ; Table Confl uence ; Pianca

XAVIER LUST

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designer

Touche à tout, féru de design et d’architec-ture, d’art et de décoration, de graphisme et de publicité, Gauthier Poulain (35 ans) est courtisé par de grandes enseignes pour son inspiration débordante. La chaîne (belge) de restaurants bio EXKI lui a notamment confié deux ouvertures de restaurants à l’aéroport de Roissy - Charles de Gaulles. On lui doit également l’aménagement de maisons privées, de chambres d’hôtel (Sofitel Louise), de bars (Villa Loca) et de discothèques. Plus une liste déjà longue de meubles et d’objets de sa création, notamment l’édition de luminaires. Voilà un designer à suivre de prêt… Exposant pour la première fois, il y a 3 ans, au « Salon Satellite » lors du Salone del Mobile à Milan, LA Mecque mondiale du design, avec

GAUTHIER POULAIN

Marchand de tapisDoux, chauds, accueillants, les tapis en laine apportent une touche luxueuse et un regain de confort à la pièce qui les accueille. Qu’ils soient tissés mécaniques ou tuftés à la main, ils s’harmonisent avec les exigences du décor, sans le cannibaliser pour autant. Nathalie Didden, fille d’un « marchand de tapis » comme elle aime se définir avec humour, propose aux amoureux de l’art et du confort des collections capsules en série limitée, élaborées en collaboration avec des artistes reconnus ou de jeunes designers, dont Gauthier Poulain. Ce mariage stylistique entre le savoir-faire familial de la maison Didden&Co et l’inventivité de Gauthier fut un coup de cœur réciproque. Un résultat époustouflant grâce à une collection dans laquelle on se plonge aisément. On retrouve un univers poétique et envoutant où l’ombre et la lumière donnent vie à des formes abstraites aux connotations végétales. Ces tapis décoratifs ont été créés pour laisser place à la douceur. Une sensation d’ouverture sur un monde végétal et organique.www.diddenco.com

Le designer Gauthier Poulain sur un tapis de sa création ; tapis n°4 « The Depths 01 » en Artsilk et coton (Didden & Co)

deux produits, il sera sollicité par la presse inter-nationale pour sa lampe « Sunshade » et la lampe « Pastille ». L’année suivante, une nouvelle parti-cipation au Salon lui permet d’exposer sa chaise « Ruban » déjà citée dans plusieurs magazines de référence ; une chaise qui se vendra très bien. Son matériau de prédilection : le bois. « Un matériau facile à travailler, agréable au toucher et infiniment plus chaleureux que le métal. » Créant ses premiers objets en tant qu’artisan, Gauthier entretient un rapport particulier avec la matière et privilégie la recherche de contrastes forts entre celle-ci et les couleurs. La démarche du designer belge se base principalement sur le besoin de partager des émotions et de créer une communication poétique et fonctionnelle

entre l’homme et la matière. Très sensible aux formes et aux matières, inspirées entre autre de la nature et fervent admirateur du designer industriel anglais Ross Lovegrove (concepteur notamment du mythique Walkman pour Sony et de l’ordinateur iMac), Gauthier Poulain préconise plus souvent la finesse et les courbes parfaites, mais sait également faire preuve de pragmatisme en se révélant plus « industriel » qu’artiste. « Il ne faut jamais oublier, dit-il, que les fondements du design consistent à réinterpréter des objets à tra-vers des moyens modernes de production pour en faire des produits fonctionnels. Quant à savoir si c’est de l’art, ce n’est pas à moi à le décider. Et, à priori, ce n’est pas mon but. » www.gauthier-poulain.com

Il va compter. Il compte déjà. Ce designer (belge) compose ce que sera le monde de demain. Et ce qu’il crée s’inscrit dans l’air du temps.—Par Pierre Dragomirov

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art and the city

4,7 millionsL’ouverture de ce nouveau Brand Store s’inscrit dans un plan d’inves-tissements d’envergure pour BMW Group Belux, comprenant (entre autre) un nouveau centre de forma-tion au siège de la filiale à Bornem et un nouveau bâtiment pour la filiale de distribution BMW Brussels à Evere. L’ensemble de ces inves-tissements s’élève à 34 millions d’euros, les 4,7 millions dévolus au BMW Brand Store Brussels inclus.

Alexandre Hauben et Stéphanie Manasseh

En mars 2014 BMW Belux inaugurait à Bruxelles le premier BMW Brand Store nouvelle formule. Lieu de rencontre et d’ex-périence de la marque automobile, toutes les facettes de BMW y sont présentées de manière interactive dans un lieu entièrement nouveau et unique au monde. Aujourd’hui la marque innove encore et propose un nouveau concept arty : les « BMW Art & Design Ses-sions ». L’idée : inviter chaque mois un artiste et/ou un designer, connu et reconnu, ou émergent, à venir exposer et parler de son tra-vail, et rencontrer les invités lors d’une soirée exclusive. BMW ne se substitue absolument pas à une galerie d’art mais fait preuve au contraire de beaucoup d’altruisme en permet-tant à un (jeune) créateur de se faire connaître du public par sa présence aux côtés de ses œuvres. On doit cette généreuse initiative à Alexandre Hauben, nouveau BMW Brand Store Manager Brussels, qui s’est associé les services de Stéphanie Manasseh, très active dans le monde de l’art, curatrice des expo-sitions. Le premier artiste invité à venir pré-

senter son travail fut le photographe anversois Marc Lagrange. Succès ! Partenaire depuis longtemps des princi-pales rencontres artistiques dans le monde et fortement concernée par le design depuis près de 100 ans, BMW prouve ainsi sa volonté d’être partie prenante de la vie artistique de notre pays. Au travers de cet engagement, la marque confirme son soutien à la création, à la performance technique et sa volonté d’ac-compagner l’Art contemporain en tant que medium original et spécifique. Une expression fondatrice de la modernité au même titre que l’automobile. Dernière Art & Design Session en date : Antoine Rose connu pour ses « Æral Beach Photography » et Gauthier Poulain. Ou quand l’œil du photographe rencontre celui du designer. Et, au mois de septembre dernier, en même temps que la présentation de la nouvelle Série 7, le BMW Brand Store accueillait Terry O’Neill, photographe anglais (76 ans) à qui l’on doit des clichés devenus mythiques de Brigitte Bardot, Audrey Hepburn, Steve McQueen. www.bmwbrandstore.be

BMW Art Cars Une idée originale qui revient à Hervé Poulain, commissaire-priseur parisien. En 1975, il imagine d’asso-cier la course automobile et l’Art moderne en demandant à Calder de décorer la BMW 3.0 CSL inscrite aux 24h du Mans. D’autres voitures seront customisées par des artistes de renom comme Andy Warhol, Frank Stella, Roy Lichtenstein…ou, plus récemment, par Jeff Koons.

BMW ART & DESIGN SESSION

TRENDSETTING

Fruit d’un partenariat entre le monde de l’automobile et celui de l’art et du design, les Art & Design Sessions vous permettent de découvrir chaque mois des artistes d’exception et leurs œuvres.–Par Pierre Dragomirov

BMW leader Le BMW Brand Store Brussels est le premier d’une (longue) série. Pourquoi Bruxelles ? Parce que la ville est au carrefour de l’Europe. C’est aussi le témoignage de l’im-portance du marché belge pour BMW. Grâce à des produits répon-dant aux attentes des clients et à un réseau de concessionnaires performants, BMW est leader du segment premium en Belgique.

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expo

PoP Artin Belgium !

La collection INGInitiée par le Baron Léon Lambert, cette collection privée, issue de l’héritage familial, est entrée dans le patrimoine de la banque. Elle compte aujourd’hui plus de 2500 œuvres d’Art moderne disper-sées dans les différents locaux du Groupe bancaire, principalement au siège Avenue Marnix. L’idée ? Intégrer l’art dans la vie quotidienne des employés, de la banque et des clients. Cette collection réserve une grande part à l’Art belge allant de la deuxième École de Læthem (Constant Permeke, Frits Van den Berghe, Gustave De Smet) et du fauvisme brabançon (Rik Wou-ters, Ferdinand Schirren, Adolphe Wansart) à l’Art contemporain des années 60 à 90.

Guy Degobert, Allumettes,

1965

Le Pop Art a connu un franc succès dès son émergence. Apparu en Angleterre au milieu des années 50, ce courant artistique s’est imposé en Belgique dans les années 60. Comment nos artistes l’ont-ils intégré à leurs œuvres ? Réponse dans cette expo singulière qui témoigne d›une créativité foisonnante. —Par Pierre Dragomirov

L’art, au cœur des valeurs de ING Private Banking. À travers l’organisation régulière d’expositions dans l’hôtel de Coudenberg (Place Royale), Phi-lippe Wallez, General manager ING Private Ban-king, entend ainsi mettre en avant les notions de dynamisme et de convivialité pour tous. La banque est passée de thèmes résolument contemporains, voire avant-gardistes, attirant quelques milliers de visiteurs, à des expositions plus « grand public ». La politique artistique trouve un prolongement dans le soutien que ING apporte depuis peu à des événements comme Art Brussels et le « Prix de la Jeune Peinture » qui récompense tous les deux ans une brochette de jeunes artistes (belges)

talentueux. « Mettre l’art en exergue, dit-il, est un levier de notoriété. L’art est sans doute le meilleur vecteur pour valoriser l’image d’une société. Notre objectif étant d’honorer notre rôle d’entreprise citoyenne en soutenant et en faisant découvrir des valeurs culturelles. » Nouvelle exposition : Pop Art in Belgium ! Patricia De Peuter et Carl Jacobs, commissaires de l’exposition, entendent montrer comment le Pop Art international a imprégné le monde de l’art belge en un rien de temps grâce à l’œil averti des critiques et des collectionneurs. Les artistes belges de premier plan se sont en effet appro-prié le Pop Art au cours d’une période brève

mais intense, de 1963 à 1970. Tom Wessel-mann, Evelyne Axell, Pol Mara, Guy Degobert, mais aussi Marcel Broodthærs, Panamarenko ou Pol Bury sont que quelques-uns de nos artistes qui ont été séduits par cette « pop romance ». Tous ont donné à leur manière du contenu à ce nouveau langage visuel provenant des États-Unis. Résultat : une vague artistique haute en couleur, mais souvent très hétérogène sur le plan conceptuel, où la Belgique a découvert la culture new-yorkaise.

Expo Pop Art in Belgium, du 15 octobre au 14 février 2016, 6 Place Royale à 1000 Bruxelles- www.ing.be/about

Andy Warhol, Campbell’s Soup,

1969Tom Wesselmann,

Smoker Banner, 1971

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fooding

ChiC,Ce soir on dîne

en ville !

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Un livre pour ses 20 ans La fierté, Lola, ce n’est pas vrai-ment son truc, mais là, ce livre, si simple, avec ses histoires, ses souvenirs, ses ambiances et ses recettes, elle aime. Elle l’offre, puis voit les visages des habitués se réjouir en tournant les pages. Elle les imagine chez eux à rire et se souvenir. Il sera en vente dans les plus belles librairies de Bruxelles. Vous y trouverez à l’intérieur un marque-page. Et sur ce marque-page, une invitation. Mais surprise…

Ils s’étaient rencontrés quelques années aupara-vant autour d’un premier projet de restauration (le Faste fou). Caroline en salle, Larbi aux fourneaux, Henri, François et Laurent, cinq passionnés de cuisine et de bien-vivre, créent Lola il y a tout juste vingt ans. L’idée : une brasserie désembourgeoi-sée, à la fois contemporaine et accueillante, idéa-lement située (au Sablon) avec, face à la standar-disation générale, le bonheur des produits vrais. Un grand comptoir tout en longueur sert de point de ralliement aux habitués (et ils sont nombreux !) qui adorent s’y installer pour croquer un petit bout à midi ou pour déguster un plateau d’huitres avant de sortir le soir. C’est qu’il est facile de faire partie de la « famille » : on se retrouve ici en pays de connaissance, on échange un petit salut ou

un bisou, quelques nouvelles… L’esprit de Lola est à la convivialité. C’est d’autant plus vrai que quand une adresse est bonne, le bouche à oreille bruxellois fonctionne à merveille : tout le monde y vient. Déjeuner, apéroter, dîner, souper, à deux ou entre amis ou pour le travail, papoter, pala-brer, refaire le monde, l’assiette pleine d’idéal et le verre à la main ! La cuisine est de saison. La carte change avec les primeurs du marché tout en ayant le bon goût de mettre à la carte les grands classiques de la cuisine belge, croquettes de crevettes, améri-cain/frites maison, vol au vent… Plus une cuisine de brasserie, filet pur irlandais, béarnaise, timbale de pommes de terre et boudin noir, mœlleux au chocolat… En 20 ans, Lola a signé quelques

« plats maison » qu’elle remet régulièrement à sa carte comme ses « plats de mamie », sa tourelle de crabe et rémoulade de céleri, sa salade niçoise en souvenir de Saint-Paul ou son tartare de thon et d’anguille fumée. A ceux qui demandent conseil, Larbi conseille à l’un sa salade d’haricots verts et copeaux de foie gras avec une vinaigrette au poivre de Sichuan, à l’autre les paupiettes de filet d’agneau aux fines herbes, à un troisième du vol au vent de poularde de Lustin. « Comme tu veux », répond-il à celui ou celle qui doute… Comme tu veux, c’est un peu le fil rouge de ce restaurant qui accueille les célébrités de passage à Bruxelles avec le même sourire que les amis de toujours. Une institution ? Peut-être, mais toujours prompte à se remettre en question.

Lola, une institution de la bistronomie bruxelloise, fête ses 20 ans ! L’occasion de revenir sur la success story de cette brasserie du Sablon qui n’a jamais eu d’autre ambition que celle de bien vous accueillir. Pour fêter son anniversaire, Lola sort un livre à son image, humble et réjouissant, où elle se souvient des jours passés…et nous livre quelques-uns de ses petits secrets. Avec gourmandise. —Par Olympe Pélissier

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trendsetter

A coups de pièces fétiches, Laurence Ullens fait et défait les tendances et rhabille nos dres-sings… A la tête de la it-boutique de mode Gra-phie Sud depuis presqu’un an, cette working mum (qui va bientôt être maman pour la deuxième fois) nous dévoile sa passion pour la mode.Vos dernières découvertes mode ?Laurence Ullens : Chaque saison, j’ai un coup de cœur pour de nouvelles marques. Cette année, j’ai craqué pour Ulla Johnson… Une ligne qui ressemble à Isabelle Marant en plus ethnique et romantique. On a également rentré la collec-tion du belge Christian Wijnants qui est vraiment super et la première ligne d’Alexander Wang. En fashion week, je cherche des griffes peu ou pas encore représentées à Bruxelles. Le fait d’injec-ter de nouveaux talents aux côtés des marques établies, c’est ça aussi la force d’une boutique comme Graphie Sud. Les pièces fétiches de votre dressing ?

Les astuces beauté de Laurence Je ne me maquille pas beaucoup. Par contre, je fais très attention à ce que je mange et je veille à aller dormir très tôt surtout depuis que je suis enceinte. Je fais des jus vert tous les matins. J’essaye de manger exclusivement bio et le moins de gluten possible. »

Ses adresses gourmandes A l’heure du déjeuner, je vais manger à la Winery place Brug-mann ou chez Ici. Le soir, j’adore le Bibimbap du restaurant Coréen Maru à Ixelles ou encore le steak au poivre du Pigeon Noir à Uccle. Sinon, mon adresse fétiche en fashion week à Paris, c’est Toraya. Un salon de thé japonais qui vaut vraiment le détour. www.toraya-group.co.jp

LaurenceuLLens

Fashion it-girL

À chaque Fashion week parisienne, elle part en chasse, arpentant les showrooms des créateurs pour débusquer les best-sellers de demain et les proposer dans la vitrine de sa boutique Graphie Sud, à Bruxelles. –Par Louise Klein

Mes robes bohèmes et une flopée de pièces vintage chinées au quatre coins de la planète. J’adore voyager. J’en profite pour m’inspirer et ramener des objets et des vêtements exclusifs comme des kimonos du Japon ou encore des ponchos du Pérou. Mais les pièces auxquelles je tiens le plus dans mon dressing sont senti-mentales : un chemisier vintage signé Yves Saint Laurent et un sac Céline, tout deux hérités de ma grand-mère. Les bijoux qui ne vous quittent jamais ? Je les porte tous les jours autour de mon cou : la croix de la créatrice Kim Mee Hye où sont gravés les noms de mon fils et de mon mari et le médaillon « maman heureuse » d’Anne Zellien. Votre look de tous les jours ? Un jeans slim ou un legging, des baskets et un pull en cachemire over size. Mon style est à la fois décontracté et sophistiqué. Dans ma boutique, c’est aussi ma politique. J’aime créer des silhouettes qui joue la

carte d’une mixité assumée et décomplexée. Des tenues qui sous leur apparence sage cachent une certaine transgression. Le soir, je sors ma paire d’escarpins et une fourrure vintage pour un look plus chic, jamais guindé. Votre fashion city chérie ? Londres. L’énergie y est palpable et l’esthétique est partout. J’ai deux frères qui y habitent, j’y vais donc très souvent. Mon quartier préféré ? Shoreditch pour ses bou-tiques de fripes. Vos projets futurs ? En janvier, je ferme LOL - ma première boutique de mode ouverte il y a quatre ans dans le quartier du Vert Chasseur à Uccle - pour pouvoir développer encore plus Graphie Sud. J’adore cette boutique et sa situa-tion à deux pas de la place Brugmann. Je vou-drais y créer un petit coffee corner cet été et agrandir encore sa surface commerciale.

www.graphiesud.com

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CRINOLINES&CIE

La bourgeoisies’expose1850 – 1890Musée du Costumeet de la Dentelle

Rue de la Violette 12Bruxelles 1000www.museeducostumeetdeladentelle.be

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beauté

Rouge précurseur Dernière innovation : Dior Addict The New Lipstick se dévoile orné d’un packaging futuriste. Ce rouge qualifié de « précurseur » l’est bel et bien puisqu’il renferme en son cœur un top coat hydratant unique en son genre. Au centre du rai-sin, on découvre le monogramme CD en ton sur ton, composé d’un hydra-gel ultra brillant qui permet à la couleur de miroiter de mille feux. Résultat : transparence, souplesse, sensualité.

GlowDes nuances d’esprit « daily » qui réveillent et habillent les lèvres de naturel : beiges, roses, corail soft au chic intemporel.

FlashDes tons pop électriques et audacieux, tels des orangés et des fuchsias résolument eye-catching, pour jouer la couleur en accent sur les lèvres.

GlitterDes teintes accrocheuses qui osent une concentration suré-levée en nacres et en paillettes pour refléter spectaculairement la lumière sous tous les angles.Une histoire

de roUgeBaptisée Shine don’t be shy, la nouvelle gamme Dior Addict rend hommage à la femme moderne, audacieuse, dont l’élégance est innée. Dans sa campagne publicitaire réalisée par Craig McDean et le (belge) Peter Philips, Directeur de la création et de l’image du maquil-lage Dior, on aperçoit Jennifer Lawrence plus belle que jamais dans un univers féminin, un brin baroque. Après avoir séduit Dior Couture, la jeune femme de 25 ans fait donc son grand retour pour représenter la Beauté. Vêtue d’une robe rose pâle, elle applique sur ses lèvres une teinte fuchsia ultra lumineuse et affiche une assu-rance à toute épreuve qu’on ne peut qu’envier. Vous restez accessible au public malgré votre célébrité foudroyante. Que vous inspire le fait d’appartenir à la luxueuse « famille » Dior ? Jennifer Lawrence : Ça me donne envie de dire « Pincez-moi, je rêve ! ». J’ai grandi en voyant des stars de cinéma porter du Dior et ça me parais-sait tellement glamour ! C’est un honneur d’être leur ambassadrice et d’avoir accès à tant de belles choses.Devenir le visage d’une ligne comme Dior Addict signifie que vous représentez la jeu-nesse mais aussi la sensualité. Comment abordez-vous ce nouveau rôle ? J’ai l’impres-sion d’avoir été attirée vers Dior Addict et j’es-père que d’autres le seront aussi. J’ai abordé

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Premier rouge à lèvres jamais pensé comme un accessoire de mode, Dior Addict Lipstick étonne dès son lancement, en 2001. Pour représenter ses tout nouveaux rouges qualifiés de « précurseurs », la Maison a fait appel à une égérie beauté haut de gamme : Jennifer Lawrence. —Par Olympe Pélissier

cette collaboration de la même manière que le reste. Je suis restée authentique et sincère – j’ai vraiment l’impression de pouvoir être moi-même avec ces produits (…) Pour moi, la femme Dior Addict est joueuse, spontanée et libre.Quel est votre rituel de beauté quotidien ? Je me lave le visage quand je me réveille puis j’hydrate ma peau. Mon truc beauté : un teint frais et lumineux.Aimez-vous le maquillage ? Quand ce sont d’autres personnes qui me l’appliquent, je suis aux anges ! Le reste du temps, j’aime faire simple et n’utiliser que deux ou trois produits.De quels produits ne pourriez-vous vous passer ? Je ne jure que par le Gloss Dior Addict. Il y en a un rose, le Dior Addict Baby Rose, que je trouve simplement génial. Il est rapide et facile à appliquer, et il a un côté un peu « J’ai pris deux minutes pour me maquiller, mais je suis resplen-dissante ! » Et j’adore aussi le mascara Diorshow Iconic Overcurl, c’est le meilleur qui soit.Dior Addict Lipstick existe en 36 couleurs. Quelle est votre préférée ? Ça dépend de mon look. Quand il est décontracté, j’aime porter le rose pâle (Dior Addict Lip Glow 001). Quand je sors, je porte le gloss scintillant rouge (Dior Addict Fluid Stick 639).

(Propos recueillis par Krista Smith Pour Dior)

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Éditeur responsable : Inge Ampe – cours Saint-Michel 60, B-1040 Bruxelles – 710765F – 10/15En partenariat avec &

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Une exposition étonnante qui réunit pour la première fois des œuvres majeures des grandes stars internationales du Pop Art (Warhol, Lichtenstein, Rosenquist, Wesselmann …) avec ceux de nos artistes belges de l’époque (Evelyne Axell, Pol Mara, Marcel Broodthaers, Panamarenko, … )

ing.be/art

ExpositionING Art Center - Place Royale 6, 1000 Bruxelles15.10.2015 - 14.02.2016

710964F_Ann_PopArt_in_Belgium_DecoMode_160x234mm.indd 1 21/10/15 10:50

Ed. Resp.: Béatrice Baudson - be.Source private foundation - Av. Delleurlaan 221170 Brussel - NEPAS JETER SUR LA VOIE PUBLIQUE - Photo : Pierre Bollen

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évasion

The Leading Hotels of the World, Ltd C’est une prestigieuse organisation hôtelière qui réunit près de 400 hôtels, resorts et spas parmi les plus luxueux dans plus de 80 pays. Elle a pour mission de représenter et de promouvoir des établissements indépendants, incluant Le Bristol Paris, Victoria-Jungfrau Grand Hotel & Spa à Interlaken, The Langham London et Brenners Park Hotel & Spa à Baden-Baden.

Leaders ClubEn tant que membre du programme de fidélité Leaders Club, vous bénéficiez d’une nuit offerte dans le Leading Hotel de votre choix, partout dans le monde en effectuant vos réservations par l’intermédiaire de The Leading Hotels of the World.http ://www.lhw.com/leaders-club

Vueling Airlines La ligne aérienne espagnole Vue-ling propose désormais de nombreuses destinations au départ de Bruxelles. Des vols quotidiens directs, à prix très doux, sur Malaga, Majorque, Valence, Alicante, Barcelone et Lisbonne. De quoi programmer quelques belles escapades durant l’automne ou l’hiver. www.vueling.com

En 1954, le prince Alfonso de Hohenlohe ouvre un « motel » glamour mais sans prétention sur la Costa del Sol. En quelques années, cette auberge reculée va devenir le lieu de toutes les fêtes, où les grands de ce monde (que des amis !) se croisent à l’abri des regards. 60 ans plus tard la magie opère toujours. Mieux, le palace s’est dédoublé : en 1974 le prince ouvre le Puente Romano Beach Resort Marbella. Aujourd’hui comme hier, l’hôtel (qui a été racheté) confirme sa célébrité, moins pour ses fêtes extraordinaires que pour sa haute gastronomie, son accueil et le sens du service qui anime le personnel. On aime ce mélange de luxe et de désinvolture évanoui dans un jardin luxuriant. Le Puente Romano s’organise comme un petit village de style andalou autour d’une « piazzetta » qui regroupe bars et restaurants, un petit cours d’eau qui se faufile entre les grands arbres, trois piscines et une rue principale façon « rambla ».

Sentimental palace

Les chambres et suites sont réparties dans une vingtaine de maisons avec jardins, terrasses et patios. Ajoutez à cela huit restaurants différents dont la table très exclusive de Dani García (deux macarons au Guide Michelin) avec sa cuisine gas-tronomique légère et inventive, servie au déjeuner comme au dîner. Question sport, vous êtes à la bonne adresse ! Un club de tennis privé qui appartient à l’hôtel, des terrains de padel (un sport de raquette dérivé du tennis, du squash et de la pelote basque), des balades à vélo jusqu’à Puerto Banus, la Méditer-ranée au pied du cinq-étoiles et le mythique Mar-bella Golf Club à 20 minutes en voiture. Le lieu idéal pour passer un long weekend en famille (le kids club est un véritable petit paradis pour les enfants) ou plus si affinités. Pour toute Information & Réservation : www.lhw.com et 00800 2888 8882

Rien de tel que l’arrivée de l’hiver pour avoir l’envie de passer un long weekend dans le Sud de l’Espagne. Un séjour à Marbella labélisé « Leading Hotels of the World ».–Par Raoul Buyle

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Exposition CID - Grand-Hornu

4 octobre 2015 - 10 janvier 2016

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.www.cid-grand-hornu.be

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Pour ceux qui cherchent une très belle montre sportive pour homme, en voici une de Versace. Dessinée pour les hommes d’affaires qui veulent une montre fonctionnelle tout en ayant du style, la montre V-Race GMT Alarm est à la fois pratique et chic. Très sophistiquée en version bleu marine.Infos Blanpain Distribution s.a.

L’emblématique « Roue de Paris by Veuve Clicquot » est installé sur le bd du Midi, à Bruxelles, jusqu’au 22 novembre. Avis aux amoureux : vous pouvez réserver un tour à bord de la nacelle Veuve Clicquot pour déguster une coupe de champ’ tout en profi tant du panorama (40€ pour 2 personnes). Prochaine étape : Korenmarkt à Gand. Accessible tous les jours de 10h à 22h

MANNEKEN

PINK

Bien que la fi rme reste évasive sur les ventes de son Apple Watch, elle a

annoncé une élégantissime synergie avec la maison

Hermès pour 3 bracelets en cuir surpiqué. Simple Tour,

Double Tour ou Manchette ?

Pour son 60e anniversaire la bande à Peanuts et Snoopy

fait son come-back aux côtés du croco

mythique ! Une collection

capsule qui s’adresse à toute la famille.

MONTRE RACÉE

ROUE DEPARIS

TECHNO

DÉSIRABLEEdouard Vermeulen, qui n’en est pas à une élégance près, vient d’habiller le plus célèbre « manneken » de Bruxelles…tout en rose. En référence au ruban rose « Pink Ribbon » vendu dans 1250 points de vente du pays au profi t de la lutte contre le cancer du sein.www.pink-ribbon.be

SNO

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Vue de la galerie : œuvres de Ningura Napurrula, une des 8 artistes Aborigènes, associée au projet du Musée du Quai Branly © Papunya Tula

Notre signatureVous proposer l’excellence en Art Indigène d’Australie avec des œuvres rares ou d’artistes émergents plus abordables • Assurer une provenance impeccable «centre d’art», garantie d’une haute qualité et d’un processsus éthique, reconnue par les grandes institutions • Un accompagnement personnalisé ajusté à vos projets d’acquisition • Une expertise pointue de 15 ans en Art Aborigène • Partager une passion avec les visiteurs, à la rencontre de la plus ancienne culture continue et de la diversité artistique de ce mouvement.

Galerie Aboriginal Signature • www.aboriginalsignature.com • 101 rue Jules Besme, 1081 Bruxelles • tel : 32(0)475 55 08 54

Horaires : de 14h à 19h, du mercredi au samedi durant les expositions. A d’autres moments sur simple RDV.

Exposition • Bruxellesjusqu’au 07.11.2015

Papunya Tula : Big Bang d’un mouvement clef d’art contemporain

A travers les vibrations de signes millénaires, partez au cœur des pistes chantées Aborigènes, à la rencontre d’un courant artistique qui a changé à jamais la vie d’un des derniers peuples nomades.

Galerie spécialiséeArt Aborigène d’Australie

Toile de Ronnie Tjampitjinpa, co-fondateur de Papunya en 1971. 122 x 122 cm. © Papunya Tula

Toile de Warlimpirrnga Tjapaljarri, dernier nomade en 1984. 153 x 122 cm. © Papunya Tula

Toile de Nancy Nungurrayi, Mythes ancestraux, l’eau au-tour des sites de Wala Wala. 153 x 122 cm. © Papunya Tula

Prochaine exposition : Kaléïdoscope millénaire18 novembre - 17 décembre 2015

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