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Autoroutes de la mer Examen critique des politiques européennes En dépit d’investissements conséquents, le bilan du programme européen consacré aux autoroutes de la mer est contrasté. Commandée par la commission Transport du Parlement européen, une étude identifie trois freins dont le déverrouillage pourrait constituer autant de pistes d’amélioration : l’information auprès des acteurs concernés, la continuité des services après la fin des aides financières et la coopération entre maillons de la chaîne logistique. Depuis l’introduction du programme d’autoroutes de la mer en 2001, l’Union euro- péenne a financé quarante projets au titre du RTE-T. Soit jusqu’en 2013, des aides évaluées à 400 millions d’euros auxquelles s’ajoute une vingtaine de millions à travers le fonds Marco Polo pour quatre projets supplé- mentaires. “L’investissement total engagé par l’ensemble des acteurs publics et privés est estimé à 2 milliards d’euros”, selon l’étude réalisée par Buck Consultants International pour le compte de la commission Transport du Parlement européen*. “En dépit d’un tel volume d’investissement, la part du trans- port maritime à courte distance par rapport à celle des autres modes a connu une légère baisse au cours de la période 2001-2011. Il y aurait dès lors matière à soutenir que la pro- motion du TMCD n’a pas conduit directement à garantir à ce mode une position compétitive structurellement plus saine”. Un premier constat tempéré car “le programme d’auto- routes de la mer a contribué indirectement à encourager une coopération renforcée entre les ports ce qui, à long terme, est susceptible d’avoir des effets positifs sur la gestion et l’amélioration des flux de TCMD”. Obstacles identifiés Au nombre de cinq, les principales cri- tiques à l’égard des initiatives européennes visent l’information qui les accompagnent. “Certains ports indépendamment de leur taille ne connaissent toujours pas le programme d’autoroutes de la mer” qui pâtit en outre “d’un défaut d’image, le concept ne s’étant pas distingué par sa clarté”. Quant à leurs bé- néficiaires, ils “ne sont pas suffisamment informés de l’ensemble des possibili- tés offertes”, tandis que les procédures associées sont jugées complexes et chronophages. En com- plément des aides incitatives, l’étude pointe l’absence “d’évaluation claire et nette des in- cidences et des effets positifs sur le marché des transports dans son ensemble”. Pistes d’améliOratiOn À partir de cet état des lieux, l’étude sug- gère plusieurs recommandations pour amélio- rer l’efficacité de l’action européenne. D’ordre général, la première porte sur la connaissance de ce marché et de ses acteurs. “Il est indis- pensable d’identifier clairement les acteurs intéressés”, et les procédures de candidature “doivent être rendues aussi directes que pos- sible, notamment par la publication d’appels d’offres simples et clairs”. À l’hypothèse qui consisterait à maintenir le programme dans sa forme actuelle en tenant compte de ces re- marques, deux évolutions sont proposées. La première met l’accent sur la viabilité à long terme des projets en donnant “la priorité à la réduction des incidences sur l’environne- ment” via, par exemple, le recours à des car- burants de substitution, l’innovation dans la conception des navires et les équipements portuaires. La seconde proposition vise à mieux intégrer le pro- gramme d’autoroutes de la mer, et le TMCD en général, dans les chaînes logistiques en favorisant la coopéra- tion entre tous ses maillons. “Les projets devraient tenir compte de la chaîne d’approvisionnement in- tégrée, et ne pas être réduits à l’état de pro- jets isolés”. Introduite par les nouvelles lignes directrices du RTE-T en 2013, l’ouverture du programme aux liaisons avec les pays tiers est encouragée. érick demangeOn * http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/ 2014/540330/IPOL_STU(2014)540330_EN.pdf Saint-Nazaire : Ruée vers l’emploi dans la construction navale UNHCR : La gestion des migrants de la mer, fardeau “disproportionné” pour l’industrie maritime TLF Overseas : À un an du Code des Douanes de l’Union Institutions/ Infrastructures DB Schenker : Regroupement à Strasbourg Bourbon : Chute de 36 % des bénéfices Ignazio Messina : L’armateur italien poursuit la rénovation de sa flotte Entreprises Espagne : Les ports du pays retrouvent la croissance International www.lantenne.com 70 e année semaine 11 - mars 2015 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480 l’hebdo International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com EUROREGIE 07/2014 04 91 11 62 00 [email protected] “2 milliards d’euros investis entre 2001 et 2013” © Grimaldi lines

Hebdo sem11 2015

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Page 1: Hebdo sem11 2015

Autoroutes de la mer

Examen critique des politiques européennes

En dépit d’investissements conséquents, le bilan du programme européen consacré aux autoroutes de la mer est contrasté. Commandée par la commission Transport du Parlement européen, une étude identifie trois freins dont le déverrouillage pourrait constituer autant de pistes d’amélioration : l’information auprès des acteurs concernés, la continuité des services après la fin des aides financières et la coopération entre maillons de la chaîne logistique.

Depuis l’introduction du programme d’autoroutes de la mer en 2001, l’Union euro- péenne a financé quarante projets au titre du RTE-T. Soit jusqu’en 2013, des aides évaluées à 400 millions d’euros auxquelles s’ajoute une vingtaine de millions à travers le fonds Marco Polo pour quatre projets supplé-mentaires. “L’investissement total engagé par l’ensemble des acteurs publics et privés est estimé à 2 milliards d’euros”, selon l’étude réalisée par Buck Consultants International pour le compte de la commission Transport du Parlement européen*. “En dépit d’un tel volume d’investissement, la part du trans-port maritime à courte distance par rapport à celle des autres modes a connu une légère baisse au cours de la période 2001-2011. Il y aurait dès lors matière à soutenir que la pro-motion du TMCD n’a pas conduit directement à garantir à ce mode une position compétitive

structurellement plus saine”. Un premier constat tempéré car “le programme d’auto-routes de la mer a contribué indirectement à encourager une coopération renforcée entre les ports ce qui, à long terme, est susceptible d’avoir des effets positifs sur la gestion et l’amélioration des flux de TCMD”.

Obstacles identifiés

Au nombre de cinq, les principales cri-tiques à l’égard des initiatives européennes visent l’information qui les accompagnent. “Certains ports indépendamment de leur taille ne connaissent toujours pas le programme d’autoroutes de la mer” qui pâtit en outre “d’un défaut d’image, le concept ne s’étant pas distingué par sa clarté”. Quant à leurs bé-néficiaires, ils “ne sont pas suffisamment informés de l’ensemble des possibili-tés offertes”, tandis que les procédures associées sont jugées complexes et chronophages. En com-plément des aides incitatives, l’étude pointe l’absence “d’évaluation claire et nette des in-cidences et des effets positifs sur le marché des transports dans son ensemble”.

Pistes d’améliOratiOn

À partir de cet état des lieux, l’étude sug-gère plusieurs recommandations pour amélio-rer l’efficacité de l’action européenne. D’ordre

général, la première porte sur la connaissance de ce marché et de ses acteurs. “Il est indis-pensable d’identifier clairement les acteurs intéressés”, et les procédures de candidature “doivent être rendues aussi directes que pos-sible, notamment par la publication d’appels d’offres simples et clairs”. À l’hypothèse qui consisterait à maintenir le programme dans sa forme actuelle en tenant compte de ces re-marques, deux évolutions sont proposées. La première met l’accent sur la viabilité à long terme des projets en donnant “la priorité à la réduction des incidences sur l’environne-ment” via, par exemple, le recours à des car-burants de substitution, l’innovation dans la

conception des navires et les équipements portuaires.

La seconde proposition vise à mieux intégrer le pro-gramme d’autoroutes de la mer, et le TMCD en général, dans les chaînes logistiques en favorisant la coopéra-tion entre tous ses maillons. “Les projets devraient tenir

compte de la chaîne d’approvisionnement in-tégrée, et ne pas être réduits à l’état de pro-jets isolés”. Introduite par les nouvelles lignes directrices du RTE-T en 2013, l’ouverture du programme aux liaisons avec les pays tiers est encouragée.

érick demangeOn

* http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/ 2014/540330/IPOL_STU(2014)540330_EN.pdf

Saint-Nazaire :Ruée vers l’emploi dans la construction navale

UNHCR :La gestion des migrants de la mer, fardeau “disproportionné” pour l’industrie maritime

TLF Overseas :À un an du Code des Douanes de l’Union

Institutions/Infrastructures

DB Schenker :Regroupement à Strasbourg

Bourbon :Chute de 36 % des bénéfices

Ignazio Messina :L’armateur italien poursuit la rénovation de sa flotte

Entreprises

Espagne :Les ports du pays retrouvent la croissance

International

www.lantenne.com

70e année semaine 11 - mars 2015 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480

l’hebdoInternational Transport CompanyFreight Forwarder

- Project & Oil Field cargo- Deepwater and off shore project

- Supply chain specialist- 4 PL dedicated

Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt)

48 rue de l’Aubépine92160 ANTONY

Tél : + 33 1 55 59 07 70Fax : + 33 1 49 84 06 54

mailto:[email protected]

http://www.Transprojets.com

EUR

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07/

2014

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“2 milliards d’euros investis entre 2001

et 2013”

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2 - Semaine 11 - Mars 2015 - l’antenne Infrastructures/Institutions

Plus de 2.000 personnes se sont ruées vendredi 6 mars, dos-sier et CV sous le bras, au pre-mier salon du recrutement naval organisé dans la cité des paque-bots, formant dès le milieu de matinée de longues files d’attente devant les stands d’une ving-taine de recru-teurs, dont STX, DCNS, Eiffel Industrie, ainsi que des sous- traitants, pour tenter de décrocher un emploi parmi la petite centaine proposée. Le profil recherché va “du sou-deur jusqu’à l’ingénieur” et les postes, de l’intérimaire au CDI en passant par le CDD, explique david saenz, de la société orga-nisatrice du salon, Inter Pôle.

STX France, qui construit ac-tuellement le plus grand paque-bot du monde, “Harmony of the Seas”, et un autre navire de la classe “Oasis” pour une filiale de l’armateur américain Royal

Caribbean Cruises Ltd (RCCL), cherche ainsi des “dessinateurs, techniciens, ingénieurs, conduc-teurs de travaux”, à la suite de “la remontée en charge de ces deux dernières années”, indique son directeur des ressources

h u m a i n e s , c h r i s t o p h e mabit. Après un passage à vide en 2012, le construc-teur naval a décroché plu-

sieurs contrats successifs, et, avec son carnet de commandes rempli jusqu’à 2019-2020, a “aujourd’hui encore 80 CDI à pourvoir en 2015”, ainsi qu’une “cinquantaine de CDD” et des alternants, détaille Christophe Mabit. STX France fait travailler actuellement 6.000 personnes, dont 2.400 salariés.

En un peu plus d’une heure de “speed dating”, où le face-à-face entre recruteur et postulant dure “5 à 10 minutes maximum”,

le responsable des activités na-vales d’Eiffel Industrie, franck guillemant, a déjà repéré environ un tiers de “profils intéressants”, notamment pour des postes de soudeurs et mécaniciens, qu’il pourrait “revoir la semaine pro-chaine”. “Voir les gens, comme ici, même pendant 5-10 minutes, ça peut faire la différence. Ça fait du bien car aujourd’hui, on vous demande de mettre votre CV en ligne et il y a un côté déshuma-

nisé de la recherche d’emploi. Ça vous isole, c’est déprimant”, sou-ligne Mercedes, 40 ans, “Bac +5, 15 ans d’expérience profession-nelle et toujours pas de boulot en CDI”. Après un bref entretien lors duquel on lui présente un poste d’acheteur, à durée indéterminée, elle retrouve “le moral et le sou-rire”, et ira “candidater” pour l’offre, sur internet.

Dans un tract distribué à l’entrée du salon, le syndicat CGT a mis en

garde contre une “opération de com-munication”, jugeant qu’il serait “inadmissible” que la charge de travail des chantiers navals de Saint-Nazaire “ne se traduise pas dans les plus brefs délais par l’embauche en fixe, en CDI et aux meilleurs condi-tions de plusieurs centaines et même de milliers de travailleurs”, en “premier lieu chez STX, mais aussi dans la sous-traitance”.

anne-sophie lasserre

Saint-Nazaire

Ruée vers l’emploi dans la construction navalePortée par la construction de paquebots géants, la navale recherche soudeurs, mécaniciens ou ingénieurs pour ses usines de Saint-Nazaire, mais ne pourra satisfaire les centaines de demandeurs d’emplois de la région.

Janvier de mauvais augure pour le gPmb

En janvier, le Grand Port maritime de Bordeaux a vu son trafic mensuel baisser de 17,4 %. Les importations ont chuté de plus de 23 %. Import-export confondus, la filière des vracs solides est celle qui a subi le plus fort recul.

L’année 2015 a mal commencé pour le port de Bordeaux. Selon les statistiques men-suelles du GPMB, à 582.885 tonnes, son trafic mensuel a reculé en janvier de 17,36 % contre 704.152 tonnes en 2014. Les flux à l’entrée sont passés de 565.083 à 432.649 tonnes, chutant de 23,44 % en raison de la baisse des hydrocar-bures et des “autres trafics”. Les sorties, pour leur part, ont progressé de 7,31 %, pour s’éta-blir à 149.236 tonnes.

À 385.000 tonnes, les vracs liquides ont diminué de 13,23 %, tirés vers le bas par les entrées qui se sont repliées de 15,86 %, à 342.102 tonnes. La filière a été victime de la baisse de 22,1 % des hydrocarbures qui sont passés en un an de 388.477 à 302.622 tonnes.

Petite hausse dans le cOnteneur

Quant aux autres vracs liquides, ils ont progressé de 50 %, à 82.476 tonnes contre

55.332 tonnes en janvier 2014. Les vracs so-lides ont chuté de 28 %. La filière, qui avait achevé le mois de janvier 2014 sur un trafic de 195.000 tonnes, a franchi la barre des 140.000 tonnes cette année.

Les autres marchandises ont diminué de 13,5 %, à 56.700 tonnes, contre 65.540 tonnes en janvier de l’an dernier. Cette catégorie de trafic, qui comprend le conteneur, a enregistré notamment 5.243 EVP en janvier, soit 3,5 % de plus qu’au premier mois de 2014.

Parmi les trafics import qui ont marqué les variations les plus fortes en un an, figu-rent les gaz de pétrole liquéfié et les minéraux (- 100 %), les granulats (- 85,3 %), les graines oléagineuses (- 47,5 %), les huiles (+ 180 %), l’ammoniac (+ 84,3 %), le méthanol (+ 60, %). À l’export, en un an, les tourteaux et déchets alimentaires ont quasiment disparu des quais du port girondin (- 99,5 %), les granulats ont fondu de 100 %. En revanche, la terre réfractaire a bondi de 52 %, les huiles et les ferrailles ont augmenté de plus de 50 %.

À l’import comme à l’export, l’Europe et l’Afrique du Nord constituent les deux meilleurs partenaires commerciaux du port de Bordeaux. Après ce mois de janvier morose, reste à savoir quelle surprise réservera février.

Vincent calabrèse

Bordeaux

Nice

Trafic dans la nasse pour le port

La CCI Nice-Côte d’Azur, gestionnaire des ports Nice-Villefranche et Cannes, divulgue les tendances des trafics pour 2014.

Pour le port de Nice, le trafic fret chute à 140.000 tonnes de ciment (149.500 tonnes en 2013) dont 94.000 tonnes vers la Corse, 23.000 tonnes vers l’Algérie, 12.000 tonnes vers l’Italie et 9.200 tonnes vers la France. La meilleure année pour le fret fut 2001 avec près de 300.000 tonnes. L’activité fluctue au gré des contrats des cimenteries Vicat ou Lafarge de la région niçoise. “Pour le grand export, nous utilisons des navires d’une capacité de 6.000 tonnes, commente grégoire douillet de la cimenterie Vicat. En 2014, nous en avons af-frété six, un chiffre inférieur à nos prévisions du fait du contexte géopolitique actuel dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient”. Tendance à la baisse pour le trafic avec la Corse (SNCM et Corsica Ferries) avec 716.174 passagers (1.122 ro-tations de car-ferries) contre

796.876 passagers en 2013 (706 rotations). Pour la croi-sière, le trafic affiche une légère hausse avec 41.631 passagers (101 escales) contre 39.000 en 2013 (117 escales). Il faut rajouter le trafic en rade de Villefranche-sur-Mer qui subit une forte chute avec 269.079 croisiéristes (125 es-cales) contre 448.375 en 2013 (184 escales).

Le port de Cannes, éga-lement géré par la CCI, en-registre lui une forte hausse de la croisière, en rade faute d’installation suffisante à quai, avec 256.787 croisiéristes (141 escales), soit le double de 2013 (125.194 croisié-ristes, 115 escales). Enfin avec 415.398 passagers, le trafic passagers côtiers (principale-ment à Cannes) se maintient.

Avec 598.025 croisiéristes enregistrés sur les ports de Nice-Villefranche, Cannes et Antibes et 371 escales sans compter Monaco qui a lui seul totalise autant de trafic grâce à sa grande digue, l’activité croisière conserve sa place sur la Côte d’Azur, handicapée par l’absence de quais pour l’accueil des grandes unités.

michel bOVas

“5 à 10 minutes pour convaincre”

© sTX

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l’antenne - Semaine 11 - Mars 2015 - 3

“Beaucoup plus doit être pris en charge par les États, que ce soit pour mener des recherches ou des missions de secours”, a déclaré Volker turk, directeur de la protection international au UNHCR. “Nous avons besoin que des poursuites judiciaires soient mises en place à l’encontre des passeurs et de moyens alternatifs pour les gens de venir en Europe”, a-t-il ajouté lors d’une conférence des Nations unies de deux jours à Londres qui réunit des organisations humani-taires, de développement et de la marine marchande sur la question des migrants de la mer.

Peter hinchliffe, secrétaire général de la Chambre inter- nationale de la marine mar-chande, a indiqué que 800 navires privés ont dû se dérouter pour

venir au secours d’immigrants clandestins, le plus souvent en-tassés sur des navires de fortune.

“C’est bien supé-rieur à ce qu’on pouvait imagi-ner”, a-t-il ajouté. Chaque fois qu’un navire est dérouté pour deux ou trois jours afin de secourir des mi-

grants, cela coûte entre 50.000 et 80.000 dollars au propriétaire du navire, a-t-il fait valoir.

un naVire dérOuté cOûte entre 50.000 et 80.000 dOllars

Une nouvelle technique des passeurs a été exposée lors de la conférence. Elle consiste à faire monter sur des navires sans équipage des immigrants clandestins, comme cela a eu lieu à deux reprises au large

des côtes italiennes en janvier. Selon laurent muschel, direc-teur des migrations et des de-mandes d’asiles à la Commission européenne, l’agence européenne pour la surveillance des fron-tières Frontex surveille actuelle-ment une dizaine de navires pour éviter qu’ils ne soient utilisés de cette manière par les passeurs. Une pratique “préoccupante” pour l’Organisation maritime internationale (IMO). Pour Peter

Hinchliffe, l’industrie maritime est impuissante puisque c’est, selon lui, au pays dont le navire bat pavillon d’empêcher les na-vires d’être utilisés pour le trans-port de clandestins.

Depuis le début de l’année, 7.500 personnes se sont em-barquées en mer à destination de l’Europe pour y trouver une vie meilleure, parmi lesquels 370 ont trouvé la mort, selon les chiffres de l’UNHCR. En 2014,

219.000 personnes ont tenté leur chance et 3.500 en sont morts. L’obligation de se dérouter pour porter secours en mer est une tradi-tion de longue date et une loi depuis la convention des Nations unies de 1982. “Il y a une véritable inquié-tude que le système juridique enca-drant le secours en mer, fondé sur une tradition vieille de plusieurs siècles, soit en danger”, a mis en garde Koji sekimizu, secrétaire général de l’IMO.

UNHCR

La gestion des migrants de la mer, fardeau “disproportionné” pour l’industrie maritime

Avec 800 navires privés déroutés pour secourir 40.000 migrants en mer en 2014, l’industrie maritime a eu à gérer “un fardeau disproportionné”, a déclaré mercredi 4 mars à Londres Volker Turk, du Haut Comité aux réfugiés des Nations unies (UNHCR).

À un an du Code des Douanes de l’UnionD’ici le 1er mai 2016, le nouveau Code des Douanes de l’Union s’appliquera à tous les États membres. Source de nouvelles contraintes, il ouvre également des opportunités pour les commissionnaires de transport. Aussi TLF Overseas appelle-t-elle ses membres à se mobiliser, et à anticiper les prochaines règles sûreté-sécurité dans l’aérien et le maritime.

Lors du prochain SITL, le 2 avril sera consacré au premier Overseas Day. L’occasion d’exposer les enjeux auxquels sont confrontés les commis-sionnaires de transport. D’ampleur, ils ont été détaillés le 5 mars à Paris par Patrick legal, président de TLF Overseas, accompagné des présidents des commissions air, mer et douane. Transversale, l’application du nouveau Code des Douanes de l’Union (CDU) au 1er mai 2016 témoigne des nouveaux rôles que les organisateurs de transport international sont appelés à jouer dans le conseil douanier et fiscal.

standard de cOmPétence

Résumé par Patrick Legal, “il consacre la douane électronique, la dématéria-lisation et le statut d’opérateur écono-mique agréé (OEA)” en lui conférant davantage de poids et de simplifications associées.

L’entrée en vigueur du CDU constitue une révolution pour les commissionnaires en douane avec l’avènement du Custom Representative ou représentant en douane. Sur ce dossier, TLF Overseas concentre ses actions sur les critères d’octroi de ce statut. En sus d’une expérience de trois ans et d’une qualification professionnelle à prou-ver, “la filière est engagée dans la création d’un standard de compétence harmonisé au plan européen”. Portée par le Clecat et la Confiad, la définition de ce standard a été confiée à l’Afnor sous l’égide du Comité européen de normalisation (CEN). À pré-ciser, le CDU instaure aussi un nouveau contrat de transport unique. Pour appréhen-der ces nouveautés, TLF prévoit des forma-tions à l’attention de ses adhérents.

Encourageant les chargeurs à s’impli-quer davantage dans la certification OEA, l’Union est par ailleurs engagée avec la DGDDI dans le parrainage d’entreprises de transport routier pour les aider à décro-cher des certificats Sûreté-Sécurité. “Les six premiers transporteurs parrainés sont en phase d’audit et l’ouverture de ce pro-gramme à plus grande échelle est escomp-tée au second semestre”, anticipe françois auzeau, président de la commission Douane.

déclaratiOn anticiPée

Dans l’aérien comme dans le ma-ritime, l’application du CDU coïncide avec de nouvelles procédures sûreté- sécurité. Appelées Pre-loading Consignement for Security Entry (Precise) dans l’aérien, et Déclaration préalable de sûreté-sécurité en maritime, dans les

deux cas, il s’agit de transmettre aux au-torités douanières européennes du premier État membre touché les données relatives à l’expédition. Ici, TLF Overseas défend le principe d’une double transmission : les informations liées à la marchandises par le commissionnaire, et celles associées au vol ou à la ligne maritime par la compagnie aérienne ou l’armement. Des programmes similaires sont en cours de déploiement aux États-Unis (Acas) et au Canada (Pact). Dans les airs comme sur les mers, “les Cargo Community Systems ou CCS seront au centre de ces nouvelles mesures”, sou-ligne Patrick Legal favorable à leur ouver-ture aux chargeurs sous conditions et à tra-vers des menus ad hoc limitant leur accès aux “seules informations dont ils ont réel-lement besoin”.

Les CCS sont également au cœur du développement des procédures de déma-térialisation e-freight dans l’aérien. Sur ce projet, après des pilotes engagés entre les

commissionnaires et les compagnies à l’export, une nouvelle phase de tests sera lancée cette année à l’import à Roissy-CDG.

Pesée des cOnteneurs

Dénonçant les dérives dans le do-maine des surcharges en aérien comme en maritime, carburant en particulier (“L’Antenne” du 03/02/15), TLF Overseas est revenue enfin sur la pesée des conte-neurs prévue par la convention Solas d’ici 2016. Dans l’attente de textes européens d’application, l’Union met en garde contre les freins que cette mesure pourrait créer dans les supply chain. En l’état, elle de-mande que cette pesée soit réalisée le plus en amont possible de la chaîne, soit par les chargeurs, à qui il est rappelé leur obligation d’information sur le poids des marchandises...

érick demangeOn

TLF overseas

Infrastructures/Institutions

“L’obligation de se dérouter pour porter

secours en mer est une tradition”

800 navires privés ont dû se dérouter pour venir au secours d’immigrants clandestins

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Didier Rochas, président de la commission Maritime, Jean-François Auzeau, président de la commission Douane, Patrick Legal, président de TLF Overseas, Anne Sandretto, déléguée générale de TLF Overseas, Florent Noblet, délégué de la commission Aérien

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4 - Semaine 11 - Mars 2015 - l’antenne

DB Schenker regroupera ses équipes strasbourgeoises sur un site unique début 2016. Le nouvel équipement de 2.000 m2 de bu-reaux et 6.800 m2 de quais avec 72 portes succédera aux deux im-plantations actuelles, tout en res-tant dans la zone Eurofret. Depuis ce cœur névralgique du port autonome, le groupe déploie avec succès depuis de longues années une double activité route et overseas, qui emploie res-pectivement 79 et 33 salariés. Avec l’antenne de Mulhouse, DB Schenker représente en Alsace 152 salariés en direct et 191 en ajoutant les chauffeurs sous-traitants, pour un chiffre d’af-faires de 71 mil-lions d’euros l’an dernier.

Ses atouts dans la pres-tation rou-tière résident dans l’appui sur le réseau groupe, destinataire des 37 départs journaliers. “Nous comptons 11 affréteurs dans

la région”, complète gilbert Kistner, directeur régional. Le transport routier pour l’indus-trie constitue la marque d’identité de DB Schenker en Alsace, c’est lui qui a forgé ses positions et qui continue à lui apporter ses vo-lumes principaux.

cOnteneurs de chine

L’overseas représente 36 % du chiffre d’affaires alsacien. L’aérien a progressé de 19 % l’an dernier, à 4.600 tonnes. En crois-sance continuelle, le maritime a plus que doublé depuis 2006

pour atteindre 13.700 EVP l’an dernier, en hausse an-nuelle de 16 %. L ’ a n a l y s e plus détaillée des pré-ache-m i n e m e n t s au départ

ou à destination d’Anvers et Rotterdam montre que l’ar-bitrage permanent entre les modes est devenu réalité :

“Le ferroviaire a connu la plus forte hausse de 2010 à 2013, mais en 2014 la barge lui a repris des parts. Ce qui débouche sur une répartition à la fois assez équilibrée et intéressante du point de vue du développement durable : 38 % de voie d’eau, 32 % de voie ferrée pour seule-ment 30 % de route. Nous notons un intérêt affirmé des char-geurs industriels pour les modes

alternatifs au camion”, souligne Gilbert Kistner.

Le site de Strasbourg déve-loppe en outre une offre origi-nale : le groupage sans rupture de charge de conteneurs venus de Chine. La prestation intègre l’em-potage à Shanghai ou Hong Kong, l’embarquement sur train dès l’arrivée au port de Rotterdam, la traction jusqu’à Strasbourg avant le dépotage et le dédouanement

qui permettront le dispatching en France et en Europe. Lancée fin 2011, elle s’opère selon un rythme de trois à quatre boîtes de 40 pieds par semaine. Elle consacre la re-lation pionnière de DB Schenker Strasbourg avec la Chine : le site fut parmi les premiers à accueillir des conteneurs de l’Empire du milieu par train.

christian rObischOn

DB Schenker

Regroupement à StrasbourgLe groupe se dotera début 2016 d’un nouveau site au port de Strasbourg pour poursuivre la croissance de ses activités alsaciennes.

un record de croissance de 16,6 % en 2014

Lamberet, le spécialiste européen de la carrosserie frigorifique, a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires consolidé de 140 millions d’euros, ce qui représente 16,6 % de croissance par rapport à 2013et un véritable record !

Si affaibli voici quelques années, Lamberet s’affirme aujourd’hui comme le maillon fort de la chaîne du froid. La société présente une gamme unique sur le marché des véhicules frigorifiques, innove sans cesse, exporte, conforte ses expertises et embauche. Lamberet vise aussi le créneau du marché du dernier kilomètre.

Exposant comme d’habitude sur le salon bien-nal international des métiers de bouche, le Sirha de Lyon, érick méjean, PDG, relevait ces belles performances qui, en dépit d’une interminable crise en France, laisse percer un avenir promet-teur. Sur son vaste stand, la SAS a présenté sept véhicules dont le nouveau Trafic frigorifique en première nationale (isolation renforcée, utilisation polyvalente froid positif/froid négatif, éclairage à Led, exploitation optimale…) et a accueilli plus de 1.400 professionnels.

Lamberet dispose de quatre sites de production, de neuf sites intégrés de services et de finition et de 140 agents SAV en Europe. Le groupe réalise plus de 50 % de son chiffre d’affaires à l’export. La société vend dans 35 pays d’Europe et d’Afrique du Nord et notamment en Allemagne, en Italie, en Espagne. Elle trouve également une ouverture en Israël “qui se met aux normes européennes”.

Alliant la flexibilité de l’artisan et la qualité et la régularité industrielle, le carrossier de Saint-Cyr-sur-Menthon, dans l’Ain, où il dispose de

55.000 m2, réalise aussi ses produits à Vonnas, Sarreguemines et en Allemagne, à Gross-Rohreim. Lamberet maîtrise à la fois le design et le process de fabrication de ses carrosseries. Il s’appuie largement sur son bureau d’études doté des logiciels de conception et de simula-tion numérique les plus performants et aussi sur ses expertises en plasturgie, en injection, en chaudronnerie, en mécanique, en peinture et en assemblage. L’entreprise, qui bénéficie de nom-breux labels et certifications, emploie près de 750 personnes et s’est lancée en début d’année dans une nouvelle vague d’embauche de 60 per-sonnes pour accompagner sa croissance et ses projets. Le groupe recherche des électriciens, des carrossiers, des opérateurs de chaînes, des caristes… d’autant qu’il est dans une logique de réinternalisation de la production. “Sur ces vingt-quatre derniers mois, nous avons signé 80 CDI”, précise Quentin Wiedemann, res-ponsable marketing. Plus de 250 salariés sup-plémentaires ont été embauchés depuis 2010 pour un volume de ventes qui a doublé pendant cette même période.

L’innovation et la proximité Clients sont deux incontournables pour l’industriel. En sep-tembre 2014, les innovations signées Lamberet ont encore été remarquées lors du salon IAA d’Hanovre sur lequel des commandes ont été enregistrées. De 1 m3 à 100 m3, Lamberet n’hé-site pas à affirmer qu’il est le seul construc-teur européen à proposer une si large gamme de 27 véhicules différents déclinés en plus de 100 versions et répondant à une multitude de spécificités du transport.

a. b.

LamBereTTraNsporTs pedreTTi

Un déménagement dans le Doubs

Les Transports Pedretti franchissent juste 10 km pour passer des locaux de Voujeaucourt, dans le Doubs, au nouveau bâtiment de Brognard. La nouvelle agence franc-comtoise répond à l’évolution de la société qui a son siège social en Savoie.

Les Transports Pedretti déménagent dans le Doubs, dans le bâtiment de Brognard, qui compte 1.925 m2 et 200 m2 de bureaux sur un ter-rain de 2 hectares. L’agence bénéficie de quinze portes à quai dont une rampe. Cet équipement sera complété par une aire de lavage et une station de carburant. Après avoir agrandi sa plateforme de stockage de Saint-Priest fin 2014 et ouvert en janvier 2015 une nouvelle agence à Bédée, à 20 km de Rennes, cette agence de Brognard renforce un ensemble de quatorze agences qui per-mettent une appréciable proximité avec les clients. Depuis plus de quarante ans, les Transports Pedretti sont

spécialisés dans le groupage et la distribution de petits lots. Au fil des ans, cette so-ciété qui a son siège social à La Motte-Servolex, en Savoie, a ajouté des cordes à son arc avec les transports frigorifiques (Chambéry et Lyon), le transport de véhi-cules, neufs et d’occasion, le transport de bennes ainsi que des prestations de stockage, d’entreposage et de logistique qu’elle aspire à amplifier. Membre du réseau Evolutrans qui rassemble 80 adhérents, le transporteur savoyard peut desservir via le réseau Volupal toute la France et une partie de l’Europe en 24, 48 ou 72 heures. Dirigée par cédric et sylvain Pedretti, l’entre-prise familiale éponyme em-ploie 600 personnes et réalise 70 millions d’euros de chiffre d’affaires. Récemment, elle a investi dans des tracteurs Iveco de plus en plus écolo-giques grâce à des émissions de polluants réduites de 90 % et à une consommation de carburant diminué encore de 10 %. L’entreprise embauche pour assurer son évolution et concrétiser ses projets.

annick bérOud

Entreprises

“Nous notons un intérêt pour

les modes alternatifs au camion”

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Page 5: Hebdo sem11 2015

l’antenne - Semaine 11 - Mars 2015 - 5

Bourbon a enregistré une chute de 36 % de ses bénéfices, liée à la baisse du pétrole et à la hausse des loyers. Et dans un marché toujours difficile, Bourbon anticipe pour l’année 2015 un chiffre d’affaires “stable voire en légère baisse” et une “légère diminution” de sa renta-bilité d’exploitation. En 2014, le groupe a dégagé un résultat net de 73,7 millions d’euros, contre 115 millions l’année précédente, en données retraitées. Bourbon

a notamment été affecté par la chute des prix du pétrole, qui conduit les compagnies pétro-lières à plus de sélectivité dans leurs investissements. “Les inves-tissements de nos clients sont en réduction”, a reconnu christian lefèvre, le directeur général du groupe. Selon lui, la baisse atteint 15 % chez les majors et “jusqu’à 30 %” chez les compagnies indépendantes.

Bourbon a aussi été pénalisé par le fait qu’il est en plein milieu

de la transition de son modèle d’activité, a expliqué le dirigeant. Le groupe a en effet engagé un programme de cession de navires de 2,5 milliards de dollars, dont il garde l’usage en les relouant sur une longue durée, afin d’ac-célérer son désendettement et de dégager des marges de manœuvre financières pour son développe-ment. Mais, en 2014, Bourbon a vendu moins de navires que l’an-née précédente, et donc engrangé moins de plus-values de cessions, tandis que l’augmentation du nombre de navires en location s’est traduite par une forte hausse du montant des loyers déboursés. Cet effet de ciseaux “explique en grande partie” le recul de près de 22 % de l’excédent brut

d’exploitation (Ebitda) du groupe, à 438,3 millions d’euros, en don-nées publiées. Avant loyers et plus-values, l’excédent brut d’ex-ploitation ressort en progression de 12,3 % à 488,1 millions, grâce à la “bonne maîtrise des coûts”.

Pour “adapter l’entreprise à la nouvelle donne des marchés”, Bourbon entend “amplifier” son plan d’économies en 2015. L’ancien groupe sucrier, recon-verti dans les services pétroliers, avait annoncé vouloir réduire ses coûts de 4 % d’ici fin 2015, par rapport à leur niveau de 2011. Actuellement, “nous sommes à

97,1 %” (par rapport à une base 100 en 2011) et, fin 2015, “nous devrions être en-dessous de 96”, a estimé le dirigeant. Concernant

le plan de cession de 2,5 milliards d’euros, un mon-tant de 1,8 mil-liard est d’ores et déjà engagé et, pour 2015, “un contrat de vente pour cinq navires a été signé”, avec le groupe chinois

Minsheng Financial Leasing. “Il est fort possible qu’on en reste là sur l’année”, a déclaré Christian Lefèvre. Fin décembre, le groupe français avait évoqué la ces-sion de huit navires à la banque chinoise, pour un montant d’envi-ron 202 millions de dollars.

Bourbon

Chute de 36 % des bénéfices

Le groupe français de services maritimes à l’industrie pétrolière Bourbon a annoncé une baisse de 36 % de son résultat net annuel, à 73,7 millions d’euros, affecté par la baisse des cours du pétrole et la hausse du montant des loyers payés pour ses navires.

Entreprises

l’armateur italien poursuit la rénovation de sa flotte

L’armateur italien de Gênes Ignazio Messina & C. vient de prendre livraison du “Jolly Cobalto”, un nouveau roulier qui va être opéré par Messina Line. Ce navire est le deuxième des quatre unités commandées au constructeur STX en Corée du Sud.

Messina poursuit la modernisation de sa flotte. Après le “Jolly Titanio”, qui a été livré en novembre 2014, c’est au tour du “Jolly Cobalto” d’entrer en flotte chez Messina. Le ro-ro, de 45.200 tonnes de port en lourd (TPL), vient d’être livré à Jinhae, en Corée du Sud, par le constructeur STX. Il mesure 239 mètres de lon-gueur hors tout, 37,50 mètres de large.

deux autres sistershiPs liVrables d’ici la fin du Premier semestre

Selon Alphaliner, il a une capacité de 3.900 EVP et de 6.350 mètres linéaires. Pour gianluca bandini, le président de Messina

France, le “Jolly Cobalto” a effectué son premier voyage à destination de la Méditerranée. Il sera affecté à la ligne Méditerranée-Moyen-Orient dès le mois d’avril.

Le responsable de l’agence française de l’ar-mateur italien en poste à Marseille ajoute que deux autres sisterships commandés également en 2012 à STX devraient être livrés d’ici la fin du premier semestre : les “Jolly Vanadio” et “Jolly Palladio”.

Ces quatre nouveaux navires succèdent à une première série de quatre rouliers qui avaient été livrés à Messina par Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering (DSME) entre 2011 et 2013. Il s’agissait des “Jolly Diamante”, “Jolly Perla”, “Jolly Cristallo” et “Jolly Quarzo”. Autant de rou-liers d’une capacité de 2.920 EVP et de 6.080 mètres linéaires qui sont affectés actuellement sur les ser-vices Moyen-Orient et Afrique de l’Ouest.

L’entrée en flotte de ces nouvelles unités permet à l’armateur italien de poursuivre son programme de rénovation de la flotte.

Vincent calabrèse

igNazio messiNa

miTsui-osK LiNe

Six géants de plus de20.000 EVP commandés

L’armateur japonais Mitsui-OSK Line (Mol) s’offre les plus grands navires du monde. Quatre d’entre eux ont été commandés chez le constructeur coréen Samsung Heavy Industries (SHI) et deux autres chez le nippon Imabari Shipyard.

Avec une commande por-tant sur six porte-conteneurs d’une capacité précise de 20.150 EVP, Mol va braquer à son tour sur lui les regards de la planète shipping.

cOût de cOnstructiOn

unitaire éValué à 155 m usd

La livraison puis la mise en service des quatre nouveaux navires commandés par l’ar-mateur japonais auprès du constructeur coréen Samsung Heavy Industries (SHI), d’une part, et de deux unités d’une capacité identique auprès de Imabari Shipyard à Marugame est prévue pour 2017.

Les six porte-conteneurs, dont le coût unitaire est estimé à 155 millions de dollars, mesu-reront 400 mètres de long. Ceux construits au Japon afficheront une largeur de 58,80 mètres. Les quatre autres mesure-ront 58,5 mètres de large. Ils pourront transporter 23 ran-gées de conteneurs en largeur. Les deux navires qui seront construits dans les ateliers du constructeur nippon seront af-frétés à long terme auprès de l’armateur japonais Shoei Kisen Kaisha. Selon le courtier pari-sien Alphaliner, les six unités cellularisées seront affectées à la ligne Europe-Asie. Pour mémoire, Maersk Line avait commandé vingt navires de cette catégorie, MSC dix-huit, Evergreen onze, UASC six et China Shipping cinq.

Selon Alphaliner, l’arma-teur hong-kongais OOCL de-vrait, à son tour, annoncer une commande de ce type dans les semaines qui viennent. Quant à Maersk Line, il devrait éga-lement se mettre en quête de nouveaux navires affichant une capacité équivalente.

V. J. c.

“Programme de cession de navires

de 2,5 milliards de dollars”

© BourBon

© mol

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6 - Semaine 11 - Mars 2015 - l’antenne

C’est sur une progression de 5,12 % que les ports espa-gnols ont achevé l’année 2014. Ce pourcentage refléterait, selon Puertos del Estado, l’organisme qui gère les ports es-pagnols, la reprise économique que le pays a connue l’an dernier. Toutes régions confon-dues, le conte-neur a augmenté de 2 % pour s’élever à 14,2 millions d’EVP, contre 13,9 M EVP en 2013. Dans les ports méditerranéens, le trafic a augmenté de 3 %, soit de 308.000 EVP, pour atteindre 11,7 M EVP.

À Algesiras, qui demeure un des grands hubs de Méditerranée, avec 4,55 M EVP, l’activité a pro-gressé de 5 %. Barcelone, pour sa part, a enregistré une croissance de 10 %, passant de 1,7 M EVP à en 2013 à 1,9 M EVP. Quant à

Valence, le hub ibérique de MSC, il a vu son activité croître de 3 % pour s’établir à 4,4 M EVP

contre 4,3 M EVP l’année précédente. Selon Alphaliner, Alicante et Malagá ont fini l’année sur un recul. Le pre-mier a achevé 2014 sur un repli de 6 %, à 139.000 EVP tandis que le second a plongé de

70 % (passant de 296.000 EVP à 88.000 EVP). La raison semble claire : ce port a perdu l’an der-nier le trafic de transbordement de Maersk.

les Vracs sOlides en fOrte PrOgressiOn

Sur le littoral atlantique de l’Espagne, à 2 %, les ports ont progressé de manière plus mo-deste. L’activité sur cette façade du pays s’est établie l’an dernier

à 1,16 Mt. Bilbao a crû de 4 %, à 631.000 EVP. En revanche, le port de Vigo a reculé de 2 %, avec 204.000 EVP.

Quant à la zone Afrique- Canaries (regroupant notamment Las Palmas et Santa Cruz), elle a achevé l’année sur un trafic global de 1,3 M EVP, en baisse

de 2 % par rapport à 2013. Globalement, le trafic roulier a progressé de 8 %, atteignant les 47,9 Mt.

Puertos del Estado indique que les vracs liquides, pour leur part, ont augmenté de 6 %, passant de 151,8 Mt en 2013 à 160,9 Mt l’an dernier. Quant aux vracs solides,

ils ont connu une année 2014 favorable puisqu’ils ont atteint 89,59 Mt, en hausse de 11,7 %.

Enfin les passagers sont restés au niveau de 2013 avec 28,7 mil-lions de voyageurs, dont 7,6 mil-lions de croisiéristes.

Vincent calabrèse

Espagne

2014 : les ports du pays retrouvent la croissanceUn trafic global de 482 millions de tonnes enregistré en 2014 laisse penser aux ports espagnols qu’ils ont retrouvé l’an dernier le niveau d’avant la crise. Les vracs ainsi que le conteneur sur le littoral méditerranéen de la péninsule Ibérique ont joué un rôle moteur dans la reprise.

International

La bataille des hinterlands est (re)lancée à BarceloneLe nouveau projet stratégique du port de Barcelone anticipe un trafic de 70 millions de tonnes d’ici 2020 et 3 M EVP. Avec un renforcement de son rôle dans l’économie et le commerce extérieur de l’Espagne, le port catalan mise aussi sur une progression de ses parts de marché sur le Sud de la France.

Le mois dernier, l’autorité portuaire de Barcelone présidée par sixte cambra a dévoilé son troisième plan stratégique pour la période 2015-2020. Très ambi-tieux, il table sur une croissance de plus de 50 % de ses trafics pour les hisser à 70 millions de tonnes (Mt). À l’intérieur, les conteneurs bondiraient de près de 60 % pour franchir la barre des 3 mil-lions d’EVP. Objectif affiché : “Devenir le principal centre de distribution de l’Eurorégion Méditerranée en concur-rence avec les ports d’Europe du Nord”, dans les échanges avec l’Asie notamment. Dans les faits, la montée en puissance du

port catalan s’appuiera sur l’extension et l’optimisation de son hinterland par un renforcement de ses dessertes routières et surtout ferroviaires. Avec un rayon d’influence fixé à 1.200 km, la moitié du fret conteneurisé d’ici 2020 aurait pour destination ou origine la Catalogne, 20 % la région de Madrid et 15 % le Sud de la France. Discrète sur les investisse-ments engagés sur la période, l’autorité portuaire entend développer le concept de “port réseau” en nouant des partenariats plus forts entre membres de la commu-nauté portuaire et opérateurs de transport combiné.

PerfOrmances en 2014

Misant sur la compétitivité des chaînes logistiques, le deuxième levier pour at-teindre les trafic escomptés est la réduc-tion de 25 % des coûts de manutention et de transit portuaire. Parmi les autres filières stratégiques, d’ici 2020, le trafic automobile progresserait de 60 % pour atteindre 1,2 million de voitures par an et les hydrocarbures de 50 % à 14 Mt. Plus

modeste, le nombre de passagers se stabi-liserait autour de 3 millions de voyageurs malgré un nouveau terminal croisière an-noncé pour 2017.

Avitaillement et soutage compris, le tonnage du port de Barcelone en 2014 s’est élevé à 46,3 Mt en hausse de 8,8 %. À l’exception de l’activité passagers en repli de 4,6 % (3,4 millions de voya-geurs), toutes les activités sont en crois-sance. À commencer par les conteneurs qui avec près de 1,9 M EVP se déve-loppent de près de 10 %, et de 4,8 % en tonnage (17,8 Mt). Globalement, les mar-chandises diverses s’apprécient de 4,4 % à hauteur de 27,6 Mt portées également par les voitures dont le nombre approche les 750.000 unités (+ 6 %). Sur le front des vracs, les liquides bondissent de plus de 20 % (13 Mt) et les solides de près de 9 % (4,7 Mt). Profitant notamment du ren-forcement des services de la compagnie Grimaldi Lines, le short-sea représente de l’ordre de 60 % du trafic total du port ca-talan, et enregistre une hausse de 11,3 %.

érick demangeOn

“Le conteneur en Méditerranée

dope le trafic global”

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Sixte Cambra, président du port de Barcelone

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13 - Semaine 11 - Mars 2015

Routiers Les syndicats confirment leur intention de grèves

Les syndicats du transport routier ont confirmé mardi 3 mars leur intention de relancer blocages et grèves à compter du 15 mars pour réclamer des hausses de salaires, à l’issue d’une rencontre avec le secrétaire d’État aux Transports, alain Vidalies. L’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC) avait sollicité une entrevue avec la ministre de l’Éco-logie et de l’Énergie, Ségolène Royal, après qu’elle eut affirmé que l’État “pour-rait aider” à trouver une solution, suite à l’échec le 9 février des négociations an-nuelles obligatoires dans le transport rou-tier de marchandises (près de 330.000 sa-lariés fin 2013). Les cinq syndicats ont été finalement reçus par Alain Vidalies. “Il nous a surtout écoutés et dit qu’il fera re-monter nos doléances à Ségolène royal. Cela ne nous suffit pas et nous renforce dans la nécessité d’une action à partir du 15 mars”, a déclaré Jérôme Vérité (CGT). Espérant toujours une reprise des négo-ciations, les syndicats avaient annoncé mi-février des actions de blocages et une grève à durée indéterminée à partir du di-manche 15 mars au soir, faute d’accord salarial avec le patronat. Le représentant

CGT est sorti avec le sentiment que le gouvernement ne voulait “pas utiliser l’arme de la menace de retrait des aides publiques” pour ramener le patronat à la table des négociations. “Le gouver-nement ne veut pas être au milieu de la mêlée”, a-t-il déploré. “On attend le retour d’alain Vidalies auprès de la ministre” mais la CFDT “reste dans une logique de préparation d’action”, a commenté pour sa part Thierry Cordier pour qui le gou-vernement doit agir en “facilitateur”. “Quoi qu’il arrive, tant que les négociations n’au-ront pas repris, notre mouvement d’action est maintenu”, a confirmé Patrice Clos (FO). L’intersyndicale s’est réunie mardi soir pour définir les modalités des actions. Sur le délicat dossier du cabotage, la CGT affirme en revanche être sortie plutôt ras-surée : “alain Vidalies nous a affirmé que le gouvernement irait jusqu’au bout sur la totalité de l’amendement” inséré au projet de loi Macron, affirme Jérôme Vérité. Cet amendement pour que les chauffeurs rou-tiers étrangers travaillant dans l’Hexagone soient payés au Smic français doit aussi instaurer “une véritable responsabilité du donneur d’ordre”, se réjouit le syndicat.

ProcédureAprès Dunkerque, Marseille-Fos, les

ports d’Haropa (Le Havre, Rouen et Paris) adoptent le dispositif douanier d’auto- liquidation TVA. Haropa avait déjà adopté le report de paiement gratuit de la TVA à l’importation, sans cautionne-ment, au 25 du mois suivant l’opération. Cette nouvelle procédure vise à simpli-fier les démarches administratives et à permettre aux entreprises importatrices de réaliser des gains de trésorerie. Elle se destine aux importateurs titulaires d’une Procédure de domiciliation unique (PDU), sans obligation de la certifica-tion OEA. De quoi rendre le port plus compétitif par rapport à ses concurrents belges, qui ont déjà adopté ce dispositif.

Frets maritimes

Les vracs secs montent un peuLes vracs secs se sont un peu repris mais demeurent lestés par une surabondance

de navires, tandis que les pétroliers sortent toujours leur épingle du jeu malgré un léger ralentissement d’activité.

Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 6 mars à 565 points. “Cela faisait un moment qu’une correction était attendue,” selon les analystes d’Intermodal, mais cela ne change pas grand-chose au moral du marché, le BDI restant pour le moment bien en dessous des niveaux de l’année dernière à la même période (au-dessus des 1.500 points). Le Baltic Panamax Index (BPI) a terminé en hausse vendredi 6 mars à 587 points. “Le marché est revenu à la vie” la semaine dernière, ont noté les analystes de Fearnleys. La saison des céréales a commencé sur la côte Est de l’Amérique du Sud, ce qui devrait continuer à soutenir les taux des panamax mais pour le moment les listes de navires disponibles demeurent encore bien trop longues pour qu’une réelle reprise s’entame. Les capesize sont restés dans le rouge, toujours plombés par la surabondance d’offre. Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014) a terminé la semaine à 470 points.

De leur côté, l’activité des tankers transportant des produits pétroliers s’est un peu es-soufflée la semaine dernière, après le regain de vitalité de la semaine précédente. “Les taux ont grimpé à cause des retards causés par le froid sur la côte Est des états-unis, et une demande ferme pour le fuel de chauffage venant d’Europe, mais le soufflé est retombé”, a noté un courtier londonien. “L’espace de stockage dans le golfe du Mexique arrivant à sa limite, il a fallu faire sortir les produits”, d’où une augmentation des cargai-sons, a noté un autre courtier basé à New York. Mais le nombre de chargements a dimi-nué en fin de semaine dernière tandis que dans le même temps le nombre de navires disponibles a augmenté, pesant ainsi sur les tarifs d’affrètement. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a terminé à 677 points vendredi 6 mars. Les taux des navires transportant du brut et du fuel lourd sont restés pour leur part plutôt stables, une augmentation des chargements en provenance d’Afrique de l’Ouest ayant contrebalancé une petite baisse de vitalité dans la région du Moyen-Orient. L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a ainsi fini vendredi 6 mars à 848 points.

AgendasL’association de la place por-

tuaire marseillaise Via Marseille Fos prend part à la septième édition du Forum de l’international qui se dé-roule à Lyon les 24 et 25 mars. Le thème sur lequel ses dirigeants interviendront s’adresse aux expor-tateurs et importateurs. Il s’intitule : “À quels enjeux rhônalpins le port de Marseille-Fos répond-il ?” Via Marseille Fos se rendra également à Bordeaux, aux côtés de Naviland Cargo, le 8 avril. L’association de la place portuaire marseillaise et l’opérateur de trans-port combiné ont retenu pour thème : “Les Dessertes ferroviaires hebdo- madaires assurées par l’entreprise entre Cognac, Fos, Bordeaux et les bassins Ouest du Grand port maritime de Marseille”. VMF a prévu l’heure de sa réunion d’information ce jour-là à 11 h 30 à l’hôtel Bordeaux Aquitania.

❇L’Union européenne importe plus de

la moitié de l’énergie qu’elle consomme. La plupart de ces importations transi-tent par des ports maritimes dont plus de 40 % des trafics sont composés de produits énergétiques. Les places por-tuaires sont en parallèle des clusters industriels, grands consommateurs d’énergies. Dans ce contexte, comment les ports européens se préparent-ils aux enjeux de la transition énergétique ? Tel est le thème de la conférence annuelle de l’ESPO qui se déroulera les 21 et 22 mai prochains sur le port du Pirée à Athènes. En présence de la com-missaire européenne des Transports, Violeta Bulc, et du député Knut Fleckenstein chargé des questions portuaires au sein du Parlement euro-péen, cette 12e édition sera également l’occasion de faire un point sur l’évolu-tion de la réglementation portuaire en Europe. Renseignements et inscription sur le site www.espo.be

❇La salon Solutrans, du 17 au 21 no-

vembre à Lyon, ambitionne d’accueillir 850 exposants (800 en 2013) dont 25 % d’étrangers et de recevoir environ 37.000 visiteurs (contre 35.000) dont 15 % venus de plusieurs pays. Cap sur l’international et l’innovation, deux axes sur lesquels insiste beaucoup Patrick Cholton, président du salon. Depuis trois éditions, Solutrans a organisé les rendez-vous de la filière. Ils ont permis de lancer de nombreux projets qui petit à petit sont concrétisés. Ainsi, dans le cadre du comité stratégique automo-bile, un groupe spécifique véhicule in-dustriel et utilitaire a été constitué, le Cofit, avec un rôle de lobbying pour qu’enfin l’importance de cette filière soit prise en compte.

MobilisationLa mobilisation des camionneurs bré-

siliens, qui a freiné notamment le trans-port des denrées agricoles, soja en tête, durant près de deux semaines, a pris fin mardi 3 mars en fin de journée, indiquait mercredi 4 mars la police fédérale des routes. Le site de l’institution recensait encore 7 barrages sur les autoroutes du pays mardi à 15 heures. Mercredi matin, il indiquait “un total de zéro blocage actif dans le pays”. Au plus fort de la crise, le 25 février, 129 voies étaient bloquées. En pleine période de récolte du soja, dont le Brésil est le deuxième producteur mondial, les barrages routiers ont limité le transport des denrées alimentaires et stoppé l’approvisionnement en carbu-rant dans certaines régions.

ManifestationLes routiers polonais ont mani-

festé mercredi 4 mars contre les sa-laires minimum allemands et français. “protégeons les emplois dans nos so-ciétés !”, ont écrit les manifestants sur leurs banderoles, ainsi que “MiLog pour les allemands, jamais pour l’Europe” — une référence au sigle de la loi alle-mande (Mindestlohngesetz ou MiLoG) sur le salaire minimum en vigueur dans ce pays. L’Allemagne a introduit au 1er janvier l’application de son salaire minimum aux routiers étrangers, essen-tiellement d’Europe de l’Est, mais, sous pression notamment du gouvernement polonais, Berlin a suspendu son appli-cation aux routiers en transit.

ActionDes militants de Greenpeace ont

déposé mercredi 4 mars une grume de bois tropical de 4 tonnes devant le ministère de l’Écologie à Paris pour de-mander au gouvernement “d’appliquer la loi” contre les importations de bois illégal. Long de 8,5 mètres, le tronc d’arbre, sur lequel était inscrit en lettres blanches “bois illégal ?”, a été “livré” à 7 h 15 par une dizaine de militants de l’ONG, venus avec un camion-grue. D’après Greenpeace, ce bois, coupé en République démocratique du Congo, provient “d’un lot suspect stocké sur le port de La rochelle”. Les militants arbo-raient des banderoles avec des inscrip-tions telles que “Bois illégal : le gouver-nement s’en fout royal” ou “Bois illégal, France laxiste”.

L’avocat général a réclamé mardi 3 mars à Rennes la confirmation du non-lieu dans l’affaire du “Bugaled Breizh”, portant un coup aux espoirs des proches des cinq marins pêcheurs décédés en Manche en 2004. Au terme de cette au-dience de la dernière chance pour les fa-milles devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes, l’avocat général a rejeté leur appel contre l’or-donnance de non-lieu rendue en mai 2014. Les proches des victimes conti-nuent à croire que le chalutier breton a été envoyé par le fond par un sous- marin qui se serait pris dans ses filets. “Je viens d’entendre un réquisitoire normand, c’était «peut-être bien que oui, peut-être

bien que non» et en conclusion, le procu-reur général a demandé à la cour un déni de justice”, a dénoncé après l’audience Dominique Tricaud, l’un des avocats des familles. “Tous les experts indépendants,

tous les professionnels de la mer, tous les témoins entendus, tous les témoins qui n’ont pas voulu faire connaître leur iden-tité, disent que c’est un sous-marin qui a coulé le «Bugaled»”, a-t-il ajouté. “Nous identifierons ce sous-marin et les familles ne se démobiliseront pas jusqu’au jour où arrivera la vérité”. Dénonçant devant la cour un dossier placé “sous le signe du mensonge par action et par omission”, Dominique Tricaud et les deux autres avocats des parties civiles avaient appelé la justice à reconnaître la responsabilité d’un submersible. La décision a été mise en délibéré au 13 mai.

anne MEYER

“Bugaled Breizh” : nouveau coup dur pour les familles

ProcèsLe tribunal correctionnel de Valence

a décidé mercredi 4 mars de renvoyer le procès de six cadres du transpor-teur Norbert Dentressangle, à qui la justice reproche d’avoir abusivement utilisé des filiales de pays de l’Est et du Portugal pour faire travailler plus de 1.000 chauffeurs étrangers à moindre coût. Les juges rendront leur décision le 5 mai.