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Ligne régulière
Le “Top 20” 2014 bouleversé par la fusion Hapag-Lloyd-CSAV
Dans le secteur de la ligne régulière conteneurisée, le “Top 20” annuel publié par Alphaliner fait état de quelques modifications par rapport au classement 2013. La fusion-absorption de CSAV par Hapag-Lloyd a permis à l’armateur allemand de passer du 6e au 4e rang. Quant à la compagnie chilienne, elle a disparu du classement, remplacée à la 20e place par la taïwanaise Wan Hai.
Selon Alphaliner, le trio de tête du palmarès des vingt premiers opérateurs mondiaux reste inchangé. Il demeure composé d’APM-Maersk, de MSC et de CMA CGM. Mais le groupe danois a vu sa capacité progresser de 318.000 EVP, soit 12 %, pour atteindre 2,89 millions d’EVP. Pour le cabinet de consultants, la flotte du numéro 1 mondial a été “propulsée” vers le haut par la livraison des neuf Triple-E (des porte-conte-neurs d’une capacité de 18.340 EVP) dont il est propriétaire et par l’affrètement de 19 nou-velles constructions. Une flotte qui comprend
14 unités de 4.900 à 5.500 EVP destinées aux marchés africain et indien.
Pourtant, l’an dernier, l’armateur danois a rendu à MPC treize navires de 3.600 et 4.200 EVP affrétés à long terme. Ces porte-conteneurs devaient finir leur vie dans un chan-tier de démolition. Selon le document, Maersk prendra livraison cette année de sept nouveaux navires de type “Triple-E” et de quatre autres unités affrétées de 9.000 à 10.000 EVP.
MSC attend trente navireS neufS pour 2015
De son côté, l’italo-suisse MSC a vu en 2014 sa capacité progresser de 7 % seulement (soit 168.000 EVP) pour atteindre 2,54 mil-lions d’EVP. L’armateur basé à Genève a pris réception d’un nombre relativement restreint de navires neufs l’an dernier. Selon Alphaliner, sa flotte s’est agrandie de cinq nouveaux na-vires affrétés à long terme. Le document pré-cise qu’il s’agit de deux unités de 15.900 EVP dont Zodiac Maritime est le propriétaire et cinq d’une capacité de 9.400 EVP affrétées auprès du grec Costamare.
2015 devrait être un meilleur millésime pour MSC. Il a prévu d’augmenter massive-ment sa capacité. Trente navires neufs, re-présentant une offre de transport globale de 357.000 EVP, devraient lui être livrés d’ici la fin de l’année. Six d’entre eux (d’une capacité de 19.200 EVP) sont affrétés en coque-nue auprès d’établissements financiers chinois et quatre autres (des navires de 15.900 EVP unitaires) ont été trouvés auprès de Zodiac-EP Shipping. Le deuxième armateur mondial a envoyé en 2014 à la démolition huit porte- conteneurs de 18.000 EVP, tous vieux de 26 à 33 ans.
Pour sa part, le français CMA CGM a aug-menté en 2014 sa capacité de 139.000 EVP, soit 9 % de plus qu’en 2013. Il a pris en af-frètement (sous le régime du long terme) auprès du chinois CIMC neuf navires de 9.200 à 10.600 EVP. 28 autres porte-conteneurs devraient rejoindre la flotte d’ici 2016. En 2015, la compagnie marseillaise prendra li-vraison de 25 unités représentant une capacité 268.800 EVP. Alphaliner indique qu’elle n’a envoyé à la démolition aucun porte-conteneurs en 2014 l’an dernier.
Le quatrième rang du Top 20, occupé par l’asiatique Evergreen en 2013, a connu un changement. L’européen Hapag-Lloyd (situé auparavant à la 6e place) a gagné deux positions grâce à la fusion-absorption avec le chilien CSAV. L’opération l’a conduit à rationaliser sa flotte. Du coup, il a réduit sa capacité de 2 % par rapport à l’année précédente. Les deux compagnies ont pris livraison de cinq nou-veaux navires en propriété. Quatre autres, sous le régime de l’affrètement, sont venus s’ajou-ter à la flotte du groupe allemand. Cinq unités de 9.300 EVP (commandées à l’époque par CSAV) seront livrées cette année à l’armateur, ajoute Alphaliner,
Evergreen, qui occupe cette année la 5e place, a vu en 2014 sa capacité croître de 12 %. Avec 99.000 EVP de plus qu’en 2013, le groupe taïwanais a déployé sur le marché un total de 945.438 EVP. Au-delà de huit navires de 13.800 EVP affrétés auprès de l’armateur grec Enesel, le cabinet de consultants parisiens rappelle qu’il a pris livraison de neuf navires de 8.500 EVP sous le régime de la propriété. Ces unités font partie de la série des 30 porte- conteneurs de type “L” dont il avait passé commande. Quatre autres (d’une capacité de 8.500 EVP) lui seront livrés cette année, ajoute le document. Dès le cinquième rang, hormis l’allemand Hamburg Süd à la 11e place, UASC à 18e et ZIM à la 19e, tous les autres armateurs du Top 20 sont asiatiques.
En effet, les chinois Coscon et CSCL oc-cupent les 6e et 7e place. Ils sont suivis par le coréen Hanjin Shipping, au 8e rang, le japo-nais Mol au 9e et le singapourien APL au 10e.
UASC, Hamburg Süd et CSCL sont toute-fois les trois armateurs du “Top 20” à sortir du lot pour avoir enregistré des croissances respectives plus fortes que leurs concurrents. Ils ont respectivement mis sur le marché des capacités en hausse de 25 %, 18 % et 14 %.
Au 20e rang, CSAV, suite à son rachat par Hapag-Lloyd, a disparu. Il a été remplacé par le taïwanais Wan Hai.
vincent CalabrèSe
Banque de France :Des motifs de satisfaction... et d’inquiétude
Villefranche-sur-Saône :Le port fluvial prépare l’avenir
Salaise-Sablons :Lancement d’Inspira sur la zone portuaire
Institutions/Infrastructures
CMA CGM :Accord avec Hapag-Lloyd sur l’Afrique
SNCM :La CGT menace d’occuper les navires
Entreprises
Grèce :Les trafiquants investissent dans les cargos d’occasion
Pays-Bas :Le “Pieter Schelte Heerema” est à Rotterdam
International
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70e année Semaine 3 - Janvier 2015 ISSN0395-8582-CPPAP0319T79480
l’hebdoInternational Transport CompanyFreight Forwarder
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EUR
OR
EGIE
07/
2014
04 91 11 62 [email protected]
Classement Opérateur EVP Navires
1 APM-Maersk 2.894.458 604
2 MSC 2.539.354 497
3 CMA CGM 1.640.259 446
4 Hapag-Lloyd/CSAV 980.354 186
5 Evergreen 945.438 196
6 Coscon 825.405 163
7 CSCL 673.578 135
8 Hanjin Shipping 608.459 98
9 Mol 606.386 113
10 APL 562.346 94
11 Hamburg Süd 533.365 111
12 OOCL 527.188 97
13 NYK 495.434 106
14 Yang Ming 401.920 87
15 PIL 380.499 162
16 Hyundai MM 377.705 57
17 K-Line 363.901 70
18 UASC 347.499 53
19 Zim 333.670 81
20 Wan Hai 86
“TOP 20” 2014
(source Alphaliner)
2 - Semaine 3 - Janvier 2015 - l’antenne Infrastructures/Institutions
En ligne avec un récent son-dage de conjoncture réalisé par le cabinet BP2R, la dernière étude de la Banque de France révèle que la dégradation des performances, constatée ces der-nières années, est interrompue dans le transport routier de mar-chandises. “Ilsembleraitquelestransporteurs routiers françaisaientréussiàs’adapteràlanou-velledonneéconomiqueenratio-nalisant efficace-ment leurs coûts”selon BP2R et ce, malgré la per-sistance “de lasurcapacité dumarché”. Sans parler de redres-sement comme en témoigne la sta-bilité du chiffre d’affaires et des effectifs, deux éléments semblent expliquer cette éclaircie : la diminution du coût du gasoil, qui représente entre 20 à 25 % du coût de re-vient d’un transport routier, et la meilleure maîtrise des charges et frais généraux.
perte Continue de CoMpétitivité
S’ajoute sans pouvoir le quantifier avec précision l’effet
du crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) dans une filière consommatrice de main-d’œuvre. Bien qu’inférieur au niveau d’avant-crise, son impact est toutefois perceptible au travers de la légère amélioration de l’excédent brut d’exploitation (+ 0,2 point) avance la Banque de France.
Confirmé cette année par la nouvelle baisse de 13,2 % des
immatriculations de poids lourds neufs de plus de cinq tonnes, l’in-vestissement est un autre facteur du maintien de la rentabilité des transporteurs. Un levier à double tranchant toute-fois puisque au niveau actuel,
“il ne permet pas de rajeunirun parc qui est vieillissant”, alerte l’établissement bancaire. La recherche de marges s’ac-compagne en outre d’une pro-gression de la sous-traitance. Tendance constante depuis 2008, elle s’élève jusqu’à 26 % du chiffre d’affaires chez les transporteurs de plus de 50 sa-lariés contre 10 % environ dans les entreprises à la tête d’un ef-fectif inférieur.
Point incontestablement posi-tif du suivi réalisé par l’organisme financier, “lavaleurajoutéeparsalariéseredresseetdépassesonniveaud’avant-crise”. Une satis-faction de courte durée cependant puisque “ellenes’estpasredres-sée dans les mêmes proportionsque la progression des chargesde personnel” qui alimentent la perte de compétitivité du pavillon français.
aCteurS fragileS
À l’examen du résultat net, l’extrême dispersion des performances des entreprises du secteur étonne. “Cela soulignequ’il y a certainement des for-mules gagnantes mais qu’il y aaussi un volume d’entreprises
quipeinentàlestrouver”. Selon la Banque de France, plus d’un tiers des transporteurs accusent une perte courante avant impôt contre un taux national de 22 %. Quant aux trésoreries, elles affi-chent un niveau moyen correct de trente jours. Dans le détail, la moitié des entreprises dispose en revanche d’une trésorerie infé-
rieure à vingt et un jours, et “seu-lementunquartontdes facilitésàcourtterme”. Ce constat laisse à penser “qu’en termes de flexi-bilité financière, c’est-à-dire decapacité à faire face à un chocinterne ou externe, la situationpeutêtrecompliquée”...
érick deMangeon
Banque de France
Des motifs de satisfaction... et d’inquiétudeOutre la dispersion des performances financières, la dégradation des marges semble interrompue dans le transport routier sous pavillon national selon la Banque de France. Maîtrise des charges, baisse du gasoil, effet duCICE contribuent à ce résultat tout comme le niveau faible des investissements au risque d’accroître le vieillissement des parcs. La situation des entreprises les plus fragiles est en nette progression.
À la recherche d’un second souffleLa baisse de l’euro et la chute du prix du pétrole sont, avec la reprise du BTP, les principaux moteurs escomptés pour stopper l’érosion du marché du véhicule industriel en France. Après un repli de 13 % l’an passé, l’OVI table au mieux sur une progression de 4 % en 2015, au pire, sur un nouveau recul compris entre 1 et 2 %.
“Laconjoncturenationaleresteinsuf-
fisamment dynamique pour soutenir letransport routier de marchandises et leBTP, secteurs dont on connaît l’impactsur l’achat de véhicules industriels”.Sans appel, ce constat dressé le 8 jan-vier à Paris par Jean-Michel Mercier se traduit dans les immatriculations de camions neufs. En 2014, elles chutent de plus de 13 %. Sur un volume de l’ordre de 37.500 véhicules, les tracteurs représen-tent 55 % et accusent un repli de 17 %, contre - 9 % pour les porteurs. Écho à l’enquête de la Banque de France consa-crée à l’évolution du transport routier (voir ci-dessus), “faceà lapérennitéde
résultatsinférieursàceuxd’avantcrise,lesecteursembles’êtrerepositionnésurla base d’un niveau d’activité faible.Poursurvivreencestempsdifficiles,lesentreprisesontdûapprendreàaugmen-terleurgaindeproductivitéetàréduireleurs charges plaçant le coût de déten-tion(TCO)deleurséquipementscommepoint-cléde leurrentabilité”, analyse le directeur de l’Observatoire du véhicule industriel de BNP Paribas.
préviSionS prudenteS
Dans ce contexte, les achats de vé-hicules neufs se font à 92 % en vue de renouvellements. Un taux préoccupant, selon l’OVI, puisque “au-delà de 80%,on considère que le parc diminue”. Pis, “nous sommes à la troisième annéeconsécutive au-dessus de 90%. Le parcest donc clairement en régression enFrance” autour de 486.000 camions en-viron, tracteurs et porteurs confondus. Faute de remplacement, la flotte vieillit d’année en année aussi. La part des véhi-cules de six ans et plus est ainsi passée de 33 à 43 % au détriment des matériels âgés
de quatre à cinq ans. Faute d’activité, le kilométrage moyen des camions affiche en outre une baisse puisque près de la moitié parcourt moins de 120.000 km par an.
Sur le front des prix des véhicules neufs, le bilan 2014 est également contrasté. Avec l’arrivée des motorisations Euro VI, ils ont connu une augmentation moyenne de 7,1 %. Cette hausse “a néanmoinsété compensée par un niveau de remiseélevé“.
En l’état, Jean-Michel Mercier ne per-çoit aucune amélioration dans le transport routier : “Le TRM voit son activité se
stabiliser toujours très en deçà de sonniveau de 2008 avec un retrait comprisentre 15 et 20%”. Aussi un des points-clés cette année restera le secteur BTP... Sur fond de carnets de commandes atones, l’OVI dévoile donc des prévisions pru-dentes pour 2015. La fourchette basse est placée à 37.000 unités, soit 20.000 trac-teurs et 17.000 porteurs. L’hypothèse haute mise quant à elle sur 39.000 imma-triculations réparties entre 21.500 trac-teurs et 17.500 porteurs.
e. d.
ObservatOire du véhicule industriel
“36%destransporteursdéclarentun
résultatcourantavantimpôtnégatif”
© Iv
eco
résistance des utilitaires, rebond des remorques
Avecplusde372.000immatriculations,lesegmentdesvéhiculesutilitairesfour-nitl’unedesdeuxéclairciesdanslebilanglobalementnégatifdresséparl’OVI.Ilprogresseen2014de1,3%etsecomposeàprèsde70%demarquesfrançaises(PSA-Peugeot-CitroënetRenault).L’autre satisfactionprovientdes remorquesetsemi-remorquesdontlesventesbondissentde15%;unerepriseliéeàunphéno-mènede renouvellement après cinqannées faibles sur un segment dépendant dutransportroutierdemarchandises.
principaux chiffres du “trM” en france
.332.000salariés
.42milliardsd’eurosdechiffred’affaires
.15milliardsd’eurosdevaleurajoutée
l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2015 - 3
Spécialiste des vracs et des colis lourds, le port de Villefranche en-registrera en 2014 des chiffres assez similaires à ceux de 2013 avec 1.680.000 tonnes traitées. À fin octobre 2014 par rapport à fin octobre 2013, la répartition est ainsi ventilée en 701.144 tonnes pour la route (874.365 tonnes pour toute l’année 2013), 24.482 tonnes pour le ferroviaire (37.148 tonnes pour ce mode en 2013), 16.292 tonnes pour le flu-vio-maritime (5.337 tonnes en 2013 et - 76,46 % par rapport à 2012), 587.355 tonnes pour le flu-vial (743.752 tonnes en 2013). Il a été recensé 1.420 mouvements de bateaux l’an dernier.“Cetteannée,nousavonsren-
forcé nos liens avec nos clientshistoriques pourles engrais, lescéréales, le bois,trois secteurs quirésistent bien etsont même encroissance”, com-mente florent dupré, directeur du port de Villefranche. Pour le bois, par exemple, le port a capté de nouveaux clients et a augmen-té les trafics sur l’Algérie et la Tunisie grâce au retour du fluvio- maritime via un service régu-lier organisé une ou deux fois par mois. “Il s’agit d’un traficqui permet de mettre en avant
le savoir-faire du port car c’estunvéritableexercicequed’arri-ver à faire tenir dans un navirede 3.000 m3 de cale plus de800 fardeaux de tailles diffé-rentes”. Cette sorte de grand jeu de construction nécessite entre un jour et un jour et demi pour son chargement. “La flexibilitéduportnouspermetdetraitercegenre de flux”, observe Florent Dupré. Le port a aussi commencé un nouveau service d’approvi-sionnement de bois de trituration pour une usine de pâte à papier de Tarascon avec deux bateaux par mois.
Côté BTP, on pense immédia-tement au groupe Plattard établi depuis longtemps sur le port et qui utilise le transport fluvial
pour acheminer ses matières pre-mières (sables et graviers) de sa carrière d’Anse vers son site industriel de Villefranche (450.000 tonnes
par an). Ce groupe caladois (458 personnes, 32 agences de négoce, 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, quatre sites de production sur 27 hectares) a mis en place voici un certain temps un partenariat avec Delmonico Dorel pour créer DDM, un spé-cialiste du transport fluvial entre
Villefranche et Arles. Le groupe dispose de deux pousseurs et de quatorze barges. Plattard a aussi créé cette année une filiale, Ancycla. Il s’agit d’un centre de réception, tri et valorisation des déchets inertes du BTP per-mettant d’offrir à la clientèle un nouveau service dans la ges-tion environnementale de ses chantiers. D’autres entreprises proches de ce secteur d’activités pourraient intégrer la plateforme caladoise. “Notrehistoriquedanslevracnousplaceenbonnepo-sitionpourcela”,précise Florent Dupré.
Le schéma portuaire du pôle métropolitain lyonnais et de ses territoires d’influence, piloté par VNF, examine des synergies entre les différentes plateformes portuaires et par filière. Il englobe le port de Villefranche dans ses réflexions concernant l’axe Nord et Vienne-Salaise-Sablons pour le Sud.“Deuxième port fluvial sur
l’axe Rhône-Saône par le ton-nage transité, positionné à
l’entrée Nord de l’aggloméra-tion lyonnaise,nousdevonspré-parer la réponseàapporterauxbesoins que formuleront les ac-teurs économiques en charge defaire transiter à terme les fluxenentréeet sortiedeLyonpourleur distribution intramuros parle mode fluvial”, observe noël Comte, président de la CCI de Villefranche-Beaujolais qui, à l’instar de milliers d’autres entrepreneurs, ne décolère pas en constatant que le gouvernement actuel ne fait pas le distingo entre les bons gestionnaires (notam-ment les CCI qui gèrent les ports intérieurs, qu’il sanctionne, alors qu’elles suivent des plans d’in-vestissement soutenus, mesurés, assurés et assumés) et ceux qui laissent filer les comptes d’ex-ploitation dans le rouge !
agrandiSSeMent de la plateforMe de 7.000 M2
Ainsi, les investissements prévus sur le port sont estimés à 3,4 millions d’euros pour 2015-
2016 et la CCI avait envisagé d’autofinancer en partie ces tra-vaux. Ils concernent l’agrandisse-ment de la plateforme de 7.000 m2 (superficie du port : 26 hectares), la création d’un poste à quai sup-plémentaire, la modernisation et la couverture de la plateforme de réception du sel (dont les stocks sont importants eu égard à la clé-mence de l’hiver 2013). “Maisles nouveaux agissements dugouvernement qui veut effectuerune ponction d’environ 3 mil-lions d’euros sur notre fondsde roulement, fruit de plusieursannéesdebonnegestionillustréed’ailleursparlecompted’exploi-tationexcédentairepour leport,va nous conduire à revoir notreplan de financement portuaire.Un comble ! Comment vouloirfaire décoller le mode fluvial etplus largement l’intermodalitésià la veille de lancer les travauxattendus par les clients, l’Étatnousspolie”,lance, furieux, Noël Comte.
annick béroud
Villefranche-sur-Saône
Le port fluvial prépare l’avenirSolide année 2014 pour le port de Villefranche-sur-Saône qui prépare l’avenir malgré les sanctions financières imposées par l’État sur les CCI gestionnaires.
Infrastructures/Institutions
terminal chimiquier : nouvel appel à manifestation d’intérêtLe port du Havre lance un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour une installation de stockage de vrac liquide dédiée à la logistique “Chimie”.
La Havre lance un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour un termi-nal chimiquier. Une trentaine d’hectares situés au bord du Grand Canal de la Seine avaient été réservés en juillet 2013 par Odfjell Terminals. Sélectionné après un premier appel d’offres européen, le spé-cialiste norvégien du transport et stockage
de vracs liquides envisageait d’investir entre 150 et 200 millions d’euros dans un terminal de stockage de produits pé-trochimiques liquides, d’une capacité d’environ 150.000 m3 sur une superficie de 15 hectares. La construction devait démarrer en 2015 pour une ouverture an-noncée en 2017. Objectif : faire du Havre sa troisième plateforme européenne, après Rotterdam et Anvers. Fin décembre 2014, le stockiste a annoncé sa décision de stop-per son projet d’implantation au Havre, en avançant les incertitudes liées à la situa-tion économique dans l’industrie pétro-chimique française et européenne et à la
restructuration du secteur de la chimie à l’échelle mondiale.
Le Grand Port maritime du Havre (GPMH) a décidé de trouver une alterna-tive afin de “favoriser le développementdesindustrielsdel’axeSeineetdesoute-nirl’offredeserviceslogistiquesàdesti-nationde lafilièrechimique”. Le 18 dé-cembre, le Conseil de surveillance du GPMH a validé le lancement d’un nouvel
appel à manifestation d’intérêt. L’axe Seine représente près d’un tiers de la ca-pacité française de raffinage et 80 % de la production d’additifs, d’huiles de base mi-nérales et de lubrifiants ou encore 50 % de la production française de matières plas-tiques et d’élastomères.
natalie CaStetz
le havre
© É
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“Deuxièmeportfluvialsurl’axeRhône-Saône”
© Port de vIllefrancHe-sur-saône
une meilleure fluidité dans le port intérieurDepuisle1erjanvier,unnouveaudispositifpourlesmanœuvresdepontsmobiles
aétémisenplaceparleGrandPortmaritimeduHavre(GPMH).L’objectifestdesynchroniseretharmoniserlanavigationintérieureduportaveclacirculationrou-tière.Lebutestdedonnerprioritéàcettedernièreafind’éviterlesfilesd’attentedescamions,fourgonnettesetvoituresbloquésparl’ouverturedespontsmobiles.Pour“tenircomptedesrythmesdetravailsurleportetlimiterl’impactsurlesopérateursfluviauxetmaritimes”,lestraficsroutieretfluvialontétéanalysés,lestransporteurset industriels consultés et de nouveauxhorairesmis en place.Trois pontsmobiles(pontRouge,pontVIIetpontVII-bis),lesplusempruntésdelazoneindustriellepor-tuairesurlesquelsletraficpeutatteindre1.300véhiculesparheure,sontdésormaisréservésàlacirculationroutière,dulundiauvendredi,troisfoisparjour:de7heuresà9heures,demidià13heures,de16h30à17heures.
4 - Semaine 3 - Janvier 2015 - l’antenne Infrastructures/Institutions
Le port de Salaise-Sablons lance Inspira (Espace industriel responsable et multimodal). Au travers de ce nom, le syn-dicat mixte qui gère cet espace aux côtés de la Compagnie na-tionale du Rhône (CNR) souhaite ainsi mettre en lumière ses atouts majeurs que sont sa multi- modalité et le développement des entreprises tournées vers l’industrie du xxie siècle.
Inspira propose une offre d’im-plantations d’activités d’ave-nir particulièrement orientées
vers l’écologie industrielle, les techniques et énergies durables, les matériaux renouvelables et la distribution intelligente.
Pour at-teindre ses ob-jectifs, Inspira s’est associé à GDF Suez, Tredi (groupe Séché) im-planté à
Salaise depuis trente ans, IDEEL (Institut des énergies décarbonnées et écotechnolo-gies de Lyon), Minatec Ideas Laboratory et la CNR pour créer un consortium d’innovation/re-cherche. Axelera, pôle de com-
pétitivité chimie-environnement de Rhône-Alpes créé par GDF-Suez Environnement, Arkema,
le CNRS, Ifpen et Solvay, est très impliqué dans Inspira.
éCologie induStrielle et diStribution
intelligente
Cet Espace industriel res-ponsable et multimodal de-vient la source d’une démarche d’innovation recherche au tra-vers d’un consortium public-privé de haut niveau et lance un club d’innovation pour l’accueil de pilotes industriels aux côtés du pôle de compétitivité Axelera et du GIE Osiris. Axelera a signé avec le GIE Osiris, plateforme chimique multi-opérateurs de Rhône-Alpes, un protocole d’ac-cord qui contribuera à faire de cette partie du Roussillon un
axe d’affaires et d’échanges effi-cace. Classé parmi les pôles très performants par l’État, labellisé Gold par l’Union européenne et fort d’un réseau de 300 adhé-rents, Axelera a enclenché une forte dynamique d’innovation avec plus de 200 projets de R&D labellisés par le pôle et financés pour un budget global supérieur à 700 millions d’euros.
Au carrefour de cinq dépar-tements, le développement de la ZIP concerne 340 hectares dont 245 hectares dédiés aux entre-prises et aux services divers. Ce site industrialo-portuaire emploie 2.300 personnes dont 1.400 sur la plateforme chimique de Roussillon.
annick béroud
Salaise-Sablons
Lancement d’Inspira sur la zone industrialo-portuaire
Les responsables de la zone industrialo-portuaire de Salaise-Sablons ont profité du salon Pollutec pour ouvrir une nouvelle page dans le développement de ce territoire. Exit la ZIP, bonjour Inspira, Espace industriel responsable et multimodal.
le fret sur sa piste de décollageL’ouverture du nouveau terminal cargo produit ses premiers effets sur le trafic de l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Celui-ci a augmenté de 5 % en 2014 et sa progression s’annonce encore plus importante en 2015.
Le fret redécolle à l’Euroairport de Bâle-Mulhouse et 2014 n’en est que le hors-d’œuvre. La direction de l’aéroport international a délivré ce message en présentant le 8 janvier ses statis-tiques annuelles de trafic. Après avoir stagné en 2013, l’activité cargo a connu une croissance de 5 % l’an dernier pour parvenir à 98.175 tonnes toutes catégories confondues. “Pour2015,nousattendonsunenouvelleaugmentationde19%quinousamèneraà117.000tonnes”,annonce andreas büttiker, vice-président de l’aéroport franco-germano-suisse.
Cet optimisme est motivé par l’arrivée d’un outil adapté à son développement : le nouveau terminal cargo de 21.000 m2, déjà inauguré fin novembre, entrera officiellement en service le 26 janvier prochain. “Il stimule toute l’activi-té de fret. Son fonctionnement en températurecontrôlée (de 15 à 25 degrés, NDLR) en faitun«terminalpharmaceutique»idéal.Lafilièrelogistique, qui travaille à marges réduites, abesoin de réponses efficaces à ses contrainteset ce terminal les lui apporte.D’ores et déjà,85 % de ses surfaces sont remplies”, expose Andreas Büttiker.
Avec la perspective du nouvel outil, le nombre de vols hebdomadaires tout cargo est passé depuis quelques mois de un à quatre : Air Bridge vers Moscou, Emirates SkyCargo vers Dubaï et Lan (groupe Latam Airlines) vers l’Amérique latine (Sao Paulo, Buenos Aires, Santiago du Chili) s’ajoutent à l’offre plus ancienne de Korean Air Cargo vers Seoul. Le terminal dispose de l’emplacement nécessaire pour l’accueil simultané de deux gros porteurs de fret.
En conséquence, le cargo a déjà progressé de 6 % l’an dernier, à 5.892 tonnes. L’express
a augmenté de 7 % (36.518 tonnes). Il devrait lui aussi être dynamisé par sa nouvelle halle ré-sultant du réaménagement de l’ancien bâtiment cargo. Les travaux de 3 millions d’euros s’en-gagent dans les prochaines semaines. Quant au camionné, il a augmenté de 3 % l’an dernier, à 55.765 tonnes.
Le trafic passagers, pour sa part, devrait connaître un scénario “enmiroir”par rapport au fret : importante progression l’année passée, hausse plus modérée cette année. En 2014, sa croissance de 11 % a été “laplus forteparmiles aéroports de5à10millionsdepassagersenEurope”,selon le président de l’Euroairport Jean-pierre lavielle.
Cette évolution a propulsé la plateforme à son nouveau record de 6,5 millions de pas-sagers. L’augmentation cette année devrait se limiter à 3 %. Il faut d’abord trouver des remplaçants à Swiss qui arrêtera fin mai des lignes qui ont appporté 260.000 passagers l’an dernier. Un chantier en bonne voie, selon la direction.
raCCordeMent ferroviaire en panne
“Notreprévisionestprudente,carnousat-tendons aussi l’issue de la question fiscale”, ajoute Andreas Büttiker. Celle-ci semble proche. Un accord-cadre “de méthode” est ainsi espéré d’ici à la fin du premier trimestre entre France et Suisse sur le régime fiscal des entreprises du secteur douanier suisse de cet aéroport à statut binational mais entièrement situé en territoire français.
Le motif de déception de 2014 vient du dossier du raccordement ferroviaire de l’Euroairport. Il n’a que très peu avancé. Les études d’avant-projet pour 4,6 millions d’euros restent dans les starting-blocks, dans l’attente de la confirmation par l’État français de sa par-ticipation financière.
Christian robiSChon
eurOairpOrt bâle-MulhOuse
pna
Ports normands associés investit dans les EMR
Propriétaire et gestionnaire des ports de Caen-Ouistreham et Cherbourg, Ports normands associés (PNA) a décidé d’engager pour 2015 un budget d’investissement de 60 millions d’euros, en hausse de 80 % par rapport à 2014.
L’essentiel des crédits (50 millions d’euros) sera mobilisé pour les Énergies marines renouvelables (EMR), à Cherbourg et Caen-Ouistreham mais le conseil du syndicat mixte PNA, formé par la Région de Basse-Normandie et les Départements du Calvados
et de la Manche assure que “toutes les filières, trans-manche, croisière, pêche etproduitsdelamer,plaisance,bénéficient néanmoins dece budget volontariste”. La Banque européenne d’inves-tissement a accordé un prêt de 75 millions d’euros pour la réalisation de ce programme.
Chaque année, plus de 25 millions de chiffre d’af-faires sont directement géné-rés par les activités portuaires de PNA. Pour “conserverce niveau d’activité dansun contexte économique in-certain” et pour compenser la mise en application de la directive soufre au 1er jan-vier, PNA a décidé de geler les droits de port pour le transmanche et les activités conventionnelles.
“UnEspaceindustrielresponsableetmultimodal”
© ZIP de salaIse-sablons
l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2015 - 5
La logistique de distribution de pièces détachées et de la chaîne d’approvisionnement est un type de logistique complexe. Deux cent cinquante industriels/distributeurs ont participé à la première édition de Value Chain Parts, une manifestation qui de-vrait être pérennisée. Ateliers et rencontres B to B ont émaillé cette journée dans des optiques d’externalisation, d’optimisa-tion de leur chaîne d’approvi-sionnement, d’informatisation et d’automatisation des opéra-tions en entrepôts... Plusieurs conférences ont été organisées par Renault Group, Lectra ou Sabena Technics. Dans ce der-nier cas, par exemple, Jacques dumoucel, de Sabena Technics a montré la nouvelle organi-sation mise en place avec no-
tamment le logiciel Optimiza destiné à améliorer les pro-cessus d’approvisionnement et les niveaux de stocks. Ce spécialiste de la maintenance MRO (Maintenance, Repair and Operations) couvre le sup-port des flottes régionales, moyens et long-courriers pour des opérateurs civils et mili-taires (730 avions en contrats supports).
évolutionS doCuMentaireS
Le fait d’avoir des milliers d’articles, standards et spé-cifiques, en stock, sur plu-sieurs sites pour l’aéronautique conduit à une vigilance constante avec des modifica-tions et des pièces et produits
qui deviennent obsolètes par exemple. Mais une majeure partie des évolutions sont
d’ordre documentaires ce qui nécessite un gros bureau tech-nique pour veiller à toutes les normes et réglementations. Sabena Technics a élaboré un système central en contact avec les approvisionneurs pour qu’ils aient davantage de visibilité en matière de plans de charge, pé-remptions, délais et a créé une structure de négoce en lien avec
des brockers pour faire baisser les stocks qui ne tournaient pas.
Value Chain Parts sera proba-blement reconduit à Lyon pour une seconde édition en 2015, année où Premium Contact lancera en mars Value Chain Execution à Paris-La Défense.
annick béroud
Value Chain Parts
La supply chain des pièces détachées tient salon à Lyon
La société Premium Contact, qui organise vingt-trois événements dont six dans le domaine de la logistique, a organisé à Lyon la première édition de Value Chain Parts, une journée sur l’optimisation des flux de pièces détachées.
Infrastructures/Institutions
bon cru pour la 26e édition du salonLa 26e édition du salon Pollutec, rendez-vous international et incontournable des éco-activités, semble avoir signé un bon cru avec 2.257 exposants, 600 entreprises étrangères, 61.992 visiteurs professionnels dont 12 % venus de 120 pays, 450 conférences en quatre jours et un taux de satisfaction particulièrement élevé.
L’eau, l’air, les déchets et leur valorisa-tion, l’efficacité énergétique, les sites et sols, l’instrumentation-mé-trologie-automation ont permis à plus de 155 avant-premières d’être dévoilées lors du 26e salon Pollutec Lyon 2014. Pollutec touche de très nombreux sec-teurs, l’industrie, le tertiaire, les trans-ports, l’éco-concep-tion des produits, etc. L’Afrique a été mise en lumière cette année et particulièrement la Côte d’Ivoire, invitée d’honneur, venue avec 60 projets concrets liés à l’environnement et à l’énergie. Ce pays est en pleine relance éco-nomique avec notam-ment un Plan national de développement de près de 17 milliards d’euros pour la période 2012-2015. À la suite du forum Eurafric, ADEA réseau Afric Partners a accueilli plu-sieurs pays sous sa bannière.
Hormis la signature d’un protocole d’ac-cord concernant le lancement en 2015 d’une
déchetterie fluviale à Lyon avec VNF, la CNR, CFT, Suez Environnement, on remarquera, parmi les primés des différents concours, la société Bio-UV pour son système de traite-ment des eaux de ballast des navires Bio-Sea, le groupe Manitou, spécialiste des engins de manutention, pour son programme “Reduce”, les éponges en nano-cellulose contre les marées noires, projet porté par l’université de Bordeaux et le laboratoire fédéral suisse d’essai des matériaux et de recherche de Dübendorf. Les constructeurs de véhicules professionnels ne sont pas en reste en matière de R&D (Renault
Trucks, Man, Mercedes ou le motoriste Allison Transmission). Une conférence sur “Le Carburant gaz natu-rel dans le transport de marchandises ! La mobilité durable passera par le GNVert et le bio GNV” animée par l’Ademe et TLF Rhône-Alpes, qui a conclu des partenariats avec GRDF, a égale-ment été très suivie et a permis d’évoquer plusieurs projets en ce domaine dont la réali-sation d’une station de gaz liquéfiée à Corbas, sur la plateforme Sogaris.
Pollutec Lyon-Eurexpo aura lieu du
29 novembre au 2 décembre 2016. Le 7e Pollutec Casablanca se tiendra du 21 au 24 octobre 2015. Notons enfin le lancement de Pollutec Brésil, du 12 au 14 avril 2016, à Sao Paulo.
a. b.
pOllutec
eurOMaritiMe
eurowaterways également en février
La première édition du salon Eurowaterways, du 3 au 5 février à Paris, est organisée en même temps que le salon de l’économie de la mer Euromaritime dont ce sera la seconde mouture.
Même lieu, mêmes dates pour la seconde édition du salon de l’économie de la mer Euromaritime et le premier rendez-vous consacré au sec-teur fluvial, Eurowaterways. Organisés par le groupe Ouest-France, les deux évé-nements se tiendront à Paris Porte-de-Versailles du 3 au 5 février prochain.
Avec le concours du Gican et du Cluster maritime fran-çais, Euromaritime s’articule-ra autour de plusieurs espaces dédiés à la construction, l’équipement et la réparation navale, ainsi que les énergies
marines renouvelables. En 2015, un effort particulier vise à renforcer la présence de deux autres secteurs : l’in-dustrie offshore et les ports.
Avec le soutien d’Entreprendre pour le flu-vial, la première édition d’Eurowaterways mettra à l’honneur les énergies hydrau-liques, et réunira l’ensemble des acteurs de la filière : construction, équipements et réparation fluviale, ports inté- rieurs, sécurité/sûreté, ges-tionnaire d’infrastructures, transport de passagers et de fret, etc.
Plus de 8.000 visiteurs et 250 exposants sur 8.500 m2 sont annoncés pour les deux événements ainsi qu’un cycle d’une vingtaine de confé-rences. Renseignements sur www.euromaritime.fr.
érick deMangeon
Les débats de Value Chain Parts sont appelés à se renouveler à l’avenir
l’armateur français candidat à la concession d’un terminal à lobito
6 - Semaine 3 - Janvier 2015 - l’antenne Entreprises
Hapag-Lloyd a conclu un accord d’échange de capacités avec Delmas sur les liaisons entre l’Europe du Nord et l’Afrique de l’Ouest. À compter de fin janvier, l’armateur alle-mand et la filiale de CMA CGM seront en mesure de pro-poser chacun deux services hebdoma-daires, alors qu’ils commercialisaient auparavant une liaison chacun.
L’accord concerne le service “PC Hebdo” de CMA CGM et le service “Wax 1” (West Africa Express) – opéré conjointement par Hapag-Lloyd et l’armateur ja-ponais Mitsui OSK Line (Mol) –, qui touche les ports français de Dukerque, du Havre et de Nantes-Saint-Nazaire (Montoir). Le Wax 1 devrait être modi-fié, avec l’ajout d’une escale à Tanger dans le sens Nord-Sud et à Lisbonne à la place d’Al-gésiras, selon le consultant Alphaliner. Ce dernier précise que cet échange de slots rempla-cera celui qui est actuellement en vigueur entre CMA CGM le coréen Hyundai Merchant Marine. En revanche, on ne sait pas encore ce qu’il adviendra de l’accord qui lie Hapag-Lloyd à Mol sur le service Wax 1, la compagnie nippone pourrait participer au partenariat.
Dans le détail, le service Wax 1 sur lequel Delmas prendra des capacités desservira Anvers, Hambourg, Londres (London-Gateway), Algésiras, Tanger,
Dakar, Lagos (Tin Can), Tema, Abidjan, Lisbonne et Anvers. La ro-tation de sept se-maines est opérée par six porte-conteneurs de 2.500 EVP.
Q u a n t à la ligne de la compa-gnie française, elle touche Dunkerque, Anvers, Tilbury, Le Havre, Montoir, Tanger, Dakar, Abidjan, Tema, Lagos-Tin Can, Lagos-Apapa, Abidjan, Dakar, Tanger et Dunkerque. Cette rotation réalisée en sept semaines est, elle, assurée au moyen de navires de 3.100 à 3.500 EVP. Elle devrait être commercialisée sous le nom Wax 2 par Hapag-Lloyd.
partenariat en afrique du Sud
D’autre part, l’armateur alle-mand poursuit son expansion et accroît sa présence en Afrique. Le nouveau numéro 4 mondial de la ligne régulière, après sa fusion avec CSAV, se joindra mi-jan-vier aux deux services hebdoma-daires Extrême-Orient-Afrique
du Sud lancés en octobre 2014 par Evergreen, Cosco, Pil, “K” Line et Mol. Comme Hanjin, l’armateur allemand prendra des capacités sur ces liaisons dénom-mées South Africa Asia Express 1 et 2 et assurées par sept na-vires de 4.200 EVP. Hapag-
Lloyd proposait déjà une liaison Afrique du Sud-Asie, le service WSX opéré conjointement avec CSCL et NYK. Depuis la reprise des activités conteneurisées de CSAV, trois autres se sont ajou-tés à ses dessertes, dans le sens Ouest-Est : deux opérés aux
côtés de Maersk Line, CMA CGM, Hamburg Süd, CSCL, Hanjin et CCNI et un via un achat d’espace auprès de MSC et Hamburg Süd.
franck andré
CMA CGM
Accord avec Hapag-Lloyd sur l’AfriqueHapag-Lloyd a signé un accord d’échange d’espace avec CMA CGM pour la desserte de l’Afrique de l’Ouest depuis l’Europe du Nord. L’armateur allemand étend aussi sa couverture de l’Afrique du Sud.
Le groupe CMA CGM a déposé sa candidature pour la concession d’un terminal situé sur le port angolais de Lobito. Le troisième armateur mondial a signé récemment à Paris un accord avec le groupe national Multiparques.
CMA CGM a signé à Paris le 18 dé-cembre 2014 des accords logistiques avec le groupe angolais Multiparques. Ce par-tenariat devrait permettre aux deux entre-prises de pouvoir exploiter ensemble le terminal de Lobito et de développer les plateformes logistiques situées à l’inté-rieur du pays.“Lobito, deuxièmeport angolais, est,
grâceàsasituationgéographiqueetlespossibilités de connexions ferroviairesdont il dispose, un point d’entrée stra-tégiqueenAfriquede l’Ouest. Ilpermetnonseulement ladessertededeuxvillesangolaises importantes, Benguela etHuambo,maiségalement,grâceàlaré-novation récente de la ligne de cheminde fer au départ du port, de relier par
train la région minière du Copperbelt(République démocratique du Congoet Zambie) à la mer”, explique alexis Michel, directeur central Logistique et Reefer du groupe CMA CGM.
Le groupe armatorial français rappelle sa présence dans 43 pays d’Afrique, à travers ses deux marques CMA CGM et Delmas.
L’armateur français indique que ses 72 agences situées sur le continent pro-posent des solutions sur mesure et assu-rent des services de transport maritime vers tous les points du globe, via les 26 services directs à partir du continent africain (dont 15 au départ de l’Afrique de l’Ouest).
une Stratégie “MultiModale”
L’Angola est desservi par le troisième armateur mondial dans le cadre de sept services. Le groupe assure être également parti à la conquête du marché angolais en misant sur les infrastructures terrestres, les ports et les terminaux. Au-delà de la desserte maritime, l’armateur a placé sa
stratégie africaine sous une dimension multimodale.“Ce sont 122 personnes réparties sur
cinq bureaux qui s’emploient à connec-ter l’ensemble de la chaîne de transportaux services maritimes de CMA CGM”,
souligne la direction de l’armateur. Selon le groupe, le nouveau terminal de Lobito devrait être opérationnel au cours de l’an-née 2015.
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l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2015 - 7
La nouvelle date prévue n’a pas été précisée, mais cette au-dience sur l’avenir de la com-pagnie placée en redressement judiciaire aura lieu “après le 19 janvier” a expliqué un porte-parole de la compagnie. Soit la date limite prévue pour le dépôt d’éventuelles offres de reprise de la compagnie maritime, a assuré ce porte-parole.
“La presse informée d’un report d’audience mais pas les représentants des personnels au Tribunal. Où est le respect dans ce dossier ?”, a réagi sur son compte Twitter Jean-François Simmarano, délégué CGT de la compagnie. Concomitamment, les représentants CGT de l’en-semble des professions por-tuaires réunis mardi 6 janvier
sur le port pour une conférence de presse autour du représentant des Marins CGT de la SNCM, Frédéric Alpozzo, ont menacé “d’actions” à partir du 15 jan-vier, notamment d’occuper les navires “pour six mois ou pour un an” si “la compagnie était vendue à la découpe (en scin-dant par destination)” ou si elle était cédée à “un faux repreneur” intéressé par les seuls navires, a détaillé Frédéric Alpozzo. Les syndicalistes ont ainsi prévu de se mobiliser “à partir du 15 jan-vier”, car à cette date les élus locaux et nationaux qui défendent la compagnie doivent rencon-trer le président de l’actionnaire
majoritaire Transdev, a précisé Frédéric Alpozzo.
Hier, le tribunal devait “véri-fier si les capacités financières de la SNCM était suffisantes et lui permettaint d’assu-rer le financement de son activité et statuer sur le mérite de la poursuite de la période d’observa-tion ou l’éventuelle conversion en liqui-dation judiciaire”, selon le jugement qui avait placé la compagnie en redressement judi-ciaire le 28 novembre.
Mi-décembre, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, avait annoncé que Bruxelles avait donné son feu vert au transfert “en plusieurs lots” de la délégation de service public — un contrat passé pour
assurer la continuité territoriale avec la Corse - dans le cadre de la reprise de la SNCM. Les syn-dicats de la compagnie craignent que ce qu’ils qualifient de “vente
à la découpe de la compagnie” signe le démantèlement de la compagnie maritime. “La disparition de la compagnie entraî-nerait dans son sillage de nom-breux emplois in-duits”, a ajouté le
représentant de la CGT marins. “On a ainsi découvert que le tri-bunal de commerce n’était pas indépendant”, a fustigé Frédéric Alpozzo, reprochant aux admi-nistrateurs judiciaires de faire le jeu de la direction et des action-naires en privilégiant la liquida-tion à brève échéance.
SNCM
La CGT menace d’occuper les navires
La CGT a menacé mardi 6 janvier à Marseille d’occuper les navires de la SNCM si la compagnie maritime était “vendue à la découpe”, alors qu’une audience sur la situation financière de l’entreprise en redressement judiciaire, prévue hier devant le tribunal de commerce de Marseille, a été reportée de deux semaines.
“ManifestationpourladéfensedelaSNCMle8janvieràBastia”
Commande de 530 camions à renault trucks
Renault Trucks vient de remettre les clés des 100 premiers exemplaires de véhicules labellisés “Origine France Garantie” au leader Norbert Dentressangle qui a passé une commande totale de 530 camions.
Le leader européen du transport et de la logistique Norbert Dentressangle, qui compte une impres-sionnante flotte de poids lourds, renou-velle sa confiance en Renault Trucks en com-mandant 530 véhicules de la nouvelle gamme T afin de soutenir sa croissance régionale, nationale et internatio-nale et la modernité de ses filiales. Pendant plusieurs mois, Norbert Dentressangle a testé le Renault Trucks T en conditions réelles et en apprécie les performances techniques, économiques, écologiques avec no-tamment le moteur DTI Euro VI. Le transporteur
soutient ainsi concrètement l’industrie française. Lors de la remise des clés à Saint-Priest, siège de Renault Truck, hervé Montjotin, président du directoire de la firme d’origine drômoise, a expliqué que ces acquisitions permettent de
“rappelerqueNorbertDentressangle resteinvestisseur dans sonmétier historique dutransport”… “Noussommesfiersdecontri-buer à la promotion,partout en Europe,d’un produit indus-triel «Origine FranceGarantie» construitdans notre région his-torique”. Les camions sont construits à Lyon, B o u r g - e n - B r e s s e et Blainville-sur-Orne. L’acquisition concerne des Renault Trucks T, élu Camion
international de l’année 2015, et des Renault Trucks D pour des missions de distribution.
annick béroud
nOrbert dentressangle
MyFerrylink
Eurotunnel cherche un repreneur
MyFerryLink s’est vu inter- dire en appel de desser-vir Douvres par les autori-tés britanniques, conduisant Eurotunnel, propriétaire de ses navires, à se dire contrainte de chercher un repreneur. Le Tribunal d’appel de la Concurrence (CAT) britan-nique a annoncé vendredi 9 janvier avoir rejeté un appel d’Eurotunnel et donc confirmé une décision du 27 juin selon laquelle le groupe ne doit plus être autorisé à exploiter le service de MyFerryLink depuis Douvres. L’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) avait alors estimé que la compa-gnie maritime française issue de SeaFrance devait être in-dépendante d’Eurotunnel, exploitant du tunnel sous la Manche.
La direction d’Eurotunnel a dénoncé une décision “illo-gique” du CAT : “elle réduit la concurrence sur le détroit et porte atteinte à la liberté d’en-treprendre. Le CAT contraint le groupe à se retirer de cette activité”. “Devant l’interdic-tion d’opérer sous six mois qui lui est faite, et pour valoriser
le travail effectué, Eurotunnel va chercher un repreneur pour la compagnie MyFerryLink”, a-t-elle précisé.
Le personnel de la com-pagnie n’est pas salarié d’Eurotunnel puisque MyFerryLink est constituée en société coopérative et par-ticipative (Scop). L’armement compte 533 emplois en France et 71 en Grande-Bretagne. “MyFerryLink est une réussite industrielle et commerciale. Nous sommes fiers d’avoir réussi là où tant d’autres ont échoué”, a affirmé le PDG d’Eurotunnel, Jacques Gounon. Mais “compte tenu de la position britannique, l’avenir de MyFerryLink se jouera maintenant en dehors du groupe”, a-t-il poursuivi. De son côté, la Scop a an-noncé qu’elle allait “inter-jeter appel devant la juridic-tion britannique”. “Durant cette période, la compagnie maritime continuera à opérer sur la ligne transmanche, of-frant à sa clientèle un même service de qualité”, a assuré sa direction.
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Bruno Blin, président de Renault Trucks, et Hervé Montjotin, président du directoire de Norbert Dentressangle
8 - Semaine 3 - Janvier 2015 - l’antenne International
D’où proviennent les deux na-vires abandonnés au large des côtes italiennes, alors qu’ils transportaient des migrants vers l’Europe ? Ces vieux rafiots, l’“Ezadeen” et le “Blue Sky M”, navigant depuis 48 ans pour le pre-mier, 37 pour le second, n’avaient pas de certificat de navigabilité à jour, et n’ont, en tout état de fait, “aucune valeur marchande, à part pour les ferrailleurs”, ex-plique Simon Ward, directeur de Ursa Shipbrokers, courtier en transport maritime basé dans le port grec du Pirée.
Même dans les casses spéciali-sées de Turquie, les deux navires n’auraient guère été vendus plus de 250.000 dollars. Sachant que les coûts de transport de ces épaves peuvent atteindre les 100.000 dol-lars, certains propriétaires peu scrupuleux préfèrent parfois céder leur bien en fermant les yeux sur l’identité des acheteurs.
Acheter un navire de se-conde main est “aussi facile que d’acheter une voiture d’oc-casion”, explique un autre né-gociant, basé à Londres sous couvert d’anonymat. Et pour les
trafiquants, acheter ces vieux navires “pour des cacahuètes et mettre des migrants à bord” peut constituer une source de
profits substan-tielle. Selon des responsables ita-liens, les passagers sur l’“Ezadeen” ont ainsi payé entre 4.000 et 8.000 dol-lars pour traverser la Méditerranée, soit pour l’équiva-
lent pour les trafiquants d’une manne comprise entre 1,44 mil-lion et 2,88 millions de dollars.
TRoUVéS SUR EbAy
Bien qu’il reste encore à dé-
terminer comment les trafiquants se sont retrouvés à la barre des deux navires, rien n’indique, à ce stade, que les navires proviennent d’un circuit de revente illégal. Les registres du Bureau maritime international (BMI) sont vierges de toute trace de vol et le système de traçage automatique était opé-rationnel sur les deux navires.
“Il est parfaitement légal de vendre un bateau d’occasion par-tout dans le monde”, souligne David olsen, un expert du jour-nal maritime Lloyd’s List. “Ils sont vendus sur des sites internet
et même sur Ebay”, relève-t-il. “Et je vois bien des gens se re-trouver autour d’une bière pour se mettre d’accord sur un prix” sans se préoccuper des détails de l’opération, “juste pour pouvoir s’en débarrasser facilement”.
Les ventes de ces rafiots de se-conde main se font toutefois “en dehors des principaux marchés traditionnels”, où les vendeurs réputés ne se hasardent pas, ex-plique un négociant londonien. L’“Ezadeen” avait été inspecté pour la dernière fois en juin 2014 au Liban, et le “Blue Sky M” en Roumanie en avril 2014. Mais
les navires n’étaient pas en règle lorsqu’ils ont été saisis, sou-ligne Simon Ward. Selon lui, l’“Ezadeen” “pourrait avoir été acheté dans le cadre d’un accord de ferrailleurs, ou vendu par des propriétaires pensant qu’il re-joindrait la casse, mais un tiers a pu s’immiscer dans l’affaire pour prendre le contrôle du navire”.
La construction et l’équi-pement des navires font l’ob-jet de règles strictes posées par l’Organisation maritime inter-nationale (OMI), institution des Nations unies comptant quelque 170 pays. Ces dispositions sont
renforcées pays par pays, mais également au niveau des ports. Mais certaines administrations sont moins vigilantes que, par exemple, celles des membres de l’Union européenne.
L’Ezadeen battait pavillon sierra-léonais, et le “Blue Sky M”, moldave, à l’instar de sept na-vires figurant parmi un groupe de vingt navires interdits par le Mémorandum de Paris (Paris MOU), qui regroupe 27 adminis-trations maritimes d’Europe et d’Amérique du Nord.
Alice RITCHIE
Grèce
Les trafiquants investissent dans les cargos d’occasion
Simples à trouver, les vieux navires échappent à la casse pour se trouver entre les mains de trafiquants qui les utilisent pour transporter illégalement des migrants vers l’Europe.
“Aucunevaleurmarchandesaufpourlesferrailleurs”
le “pieter Schelte heerema” est à rotterdam
pays-bas
Près de 400 mètres de long et ca-pable de soulever des plateformes pétrolières pesant près de cinq fois le poids de la tour Eiffel : le “Pieter Schelte Heerema”, un des plus grands navires au monde, est arrivé jeudi 8 janvier à Rotterdam pour les derniers travaux avant sa mise en service.
Le “Pieter Schelte Heerema”, de près de 400 mètres de long, est à Rotterdam. Le navire sera opérationnel à l’été : il sera utilisé pour installer et enlever des pla-teformes pétrolières offshores ainsi que pour placer des oléoducs dans les fonds marins. Le navire titille en longueur les plus longs porte-conteneurs du monde, sans pour autant les dépasser, mais est surtout unique en raison sa largeur ex-ceptionnelle, 124 mètres. “La longueuretlalargeurcombinéesformentunesur-face équivalente à environ huit terrainsde football”, assure Jeroen hagelstein, responsable de la communication pour la société Allseas, propriétaire du navire. Fondée par un Néerlandais, cette société a ses quartiers généraux en Suisse.
Sa capacité à transporter d’une seule pièce des plateformes pétrolières
offshores pesant jusqu’à 48.000 tonnes le rend également unique. “D’habitude, ilfaut emmener une plateforme pétrolièreen plusieursmorceaux et lamonter surplace”, souligne Jeroen Hagelstein : “avec le “Pieter Schelte Heerema”, onpeutemmenerlaplateformeenunepiècepourl’installer”.
Cette opération est notamment rendue possible par la double proue caractéris-tique du “Pieter Schelte Heerema”. La partie avant du navire ressemble vague-ment à celle d’un catamaran, avec un espace important entre les deux proues.
Le nom choisi pour le navire est celui du père du fondateur de Allseas. Ce choix a créé une petite controverse aux Pays-Bas, car Pieter Schelte Heerema a été SS avant de devenir résistant lors de la Seconde Guerre mondiale. Construit en Corée du Sud par le constructeur naval Daewoo, le “Pieter Schelte Heerema” est à Rotterdam pour qu’y soit notam-ment installé le dispositif qui permettra de porter les plateformes entre les deux proues. “Nous installerons autour du navire
des logements flottants pour ceux quitravailleront sur le chantier”,a indiqué tie Schellekens, porte-parole du port de Rotterdam : “Il y enaqui viendront de
loin,ceseradoncplusfacilepoureux”.Des tests en mer seront ensuite réalisés avant la mise en service. Sa première mis-sion sera l’enlèvement de la plateforme pétrolière Yme, au large des côtes nor-végiennes. Le “Pieter Schelte Heerema” peut atteindre une vitesse de 14 nœuds (26 km/h) grâce à ses 12 propulseurs à hélices orientables.
En novembre 2013, la société Allseas a annoncé son intention de construire pour 2020 un autre navire du même type que le “Pieter Schelte Heerema”, mais encore plus grand. “Ilyadesplateformesquisonttropgrandespourle«PieterSchelteHeerema»,nous avons donc décidé de construireun navire plus grand”, explique Jeroen Hagelstein.
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Le “Pieter Schelte Heerema” peut transporter une plateforme pétrolière offshore de 48.000 tonnes
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l’antenne - Semaine 3 - Janvier 2015 - 9
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Directeur de la publication :Jacques RICCOBONO
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14 - Semaine 3 - Janvier 2015
AgendaPour la rentrée 2015, le Centre at-
lantique de shortsea shipping européen (CASE) propose quatre nouvelles dates de formation à l’attention d’acheteurs et vendeurs de prestations logistiques, gestionnaires de flux, logisticiens et étudiants. De quatre jours à Dunkerque avec une partie du stage organisée à bord des navires DFDS, les prochaines sessions consacrées au shortsea se dé-rouleront du 23 au 25 janvier, et du 10 au 13 février. D’une journée, deux forma-tions sur les nouveaux schémas fluviaux seront en outre organisées à Metz le 17 février et à Lille le 18 mars. Délivrant des formations financées à 50 % par le programme Marco Polo, Case est un groupement européen d’intérêt économique créé en novembre 2013. Renseignements sur les formations et le programme des stages sur le site www.case-optimodal.eu
Frets maritimes
Les vracs secs continuent de baisser, les frets pétroliers restent fermes
Les vracs secs ont continué leur dégringolade, lestés par une surabondance de na-vires sur le marché tandis que les frets pétroliers ont poursuivi leur progression.
Le Baltic Dry Index (BDI) a fini vendredi 9 janvier à 709 points contre 771 points une semaine auparavant. Le BDI a ainsi atteint son plus bas niveau depuis le 4 janvier 2013, affecté par la surabondance d’offre sur le marché sur presque toutes les tailles de na-vires, alors que l’activité peine à reprendre après la fin des vacances. Les courtiers de Braemar ACM ont noté que les taux d’affrètement de vraquiers commençaient l’année à des niveaux plus faibles que l’année précédente, alors que le marché se prépare à accueillir de nouvelles livraisons de navires dans un contexte de surabondance d’offre.
Le Baltic Capesize Index 2014 (BCI 2014) a terminé la semaine à 311 points, son minimum depuis la création de l’indice au printemps dernier, contre 456 points une se-maine auparavant. Une telle “première semaine en 2015 était plus ou moins attendue, mais le fait que les taux aient encore baissé par rapport à la semaine dernière reste tout de même surprenant,” ont noté les analystes du courtier Fearnleys. Mais l’activité dans le bassin Atlantique, et sur la route entre le Brésil et la Chine principalement, est restée morose, tandis que dans la région Asie-Pacifique l’excédent de navires restés à quai pendant les vacances plombait toujours les taux.
Le Baltic Panamax Index (BPI) a terminé en baisse vendredi 9 janvier à 764 points, son plus bas niveau depuis le 14 août, contre 827 points une semaine auparavant. Pour les panamax notamment, “le début de l’année est une période traditionnellement creuse, avant la saison des céréales qui commence à partir du mois de mars”, ont relevé les analystes du courtier Braemar ACM.
Du côté des frets pétroliers, l’activité a été stable en général, et même assez impor-tante pour les pétroliers opérant à l’est du canal de Suez. “Mais les prix sont restés assez faibles, bien que stables, car il y a trop de navires dans la région”, ont noté les analystes du courtier Fearnleys. Le Baltic Clean Tanker Index (BCTI) a ainsi terminé légèrement en baisse à 739 points vendredi 9 janvier, contre 775 points sept jours auparavant.
L’indice Baltic Dirty Tanker Index (BDTI) a lui fini vendredi 9 janvier en hausse à 905 points contre 885 points la semaine précédente. Selon plusieurs analystes, l’activité entre le Moyen-Orient et l’Asie a été robuste, après la période calme des fêtes de fin d’année, tirant ainsi les taux d’affrètement vers le haut. Les prix bas du pétrole ont aussi soutenu les prix du transport de brut, en remettant les stratégies de stockage au large au goût du jour. “Nous avons déjà noté une augmentation d’arrivées de cargaisons de pétrole vers l’Afrique du Sud. Et selon Dynacom Tankers, des opérateurs de marchés sont à la recherche d’au moins 10 VLCC pour stocker l’équivalent de 20 millions de barils du pétrole en mer”, ont constaté les analystes de Morgan Stanley. Stocker le brut en mer, une fois que les réserves sur terre sont pleines, peut permettre aux opérateurs de marché de faire des bénéfices en revendant plus tard et à meilleur prix, des barils achetés à bas prix. L’utilisation des navires destinés au transport de brut pourrait donc continuer à soutenir les taux d’affrètement, en monopolisant des navires sur une longue période ce qui réduirait le nombre de pétroliers disponibles sur le marché.
Rassemblement
Dans le cadre du deuil national de trois jours décrété par le chef par l’État, des représentants de Marseille-Provence Métropole, d’Euroméditerra-née, du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) ainsi que les professionnels membres de l’Union maritime et fluviale de Marseille-Fos (UMF) ont participé à un rassemblement le 8 janvier, en fin de matinée, place de la Joliette à Marseille, pour rendre hommage aux victimes de l’attentat meurtrier perpétré la veille au siège social de “Charlie Hebdo” à Paris. Ce rassemblement avait également pour objectif de défendre les valeurs de la République. La veille au soir, sur le Vieux-Port, 8.000 personnes s’étaient rassemblées dans le même esprit. L’attentat a incité les salariés du Grand Port maritime du Havre à observer éga-lement une minute de silence dans les locaux du GPMH.
NaufrageDix-huit personnes étaient recher-
chées vendredi 9 janvier au Cap-Vert à la suite du naufrage la veille du ferry qui les transportait entre Praia, la capi-tale, et l’île de Fogo, ont annoncé les autorités, faisant état de quatre resca-pés. Le ferry “Vicente”, parti jeudi 8 jan-vier vers 18 heures locales du port de Praia, a chaviré à trois miles nautiques (plus de 5,5 km) de son port de débar-quement à Fogo, a expliqué le chef de la Direction de la Protection civile, le commandant arlindo Lima. Il avait à son bord vingt-deux personnes – passa-gers et membres d’équipages compris – et transportait six conteneurs d’un poids non déterminé lorsque le nau-frage est survenu. “Quatre personnes, dont trois membres d’équipage, ont pu être secourues. Les recherches se poursuivent encore pour retrouver les dix-huit autres”, a affirmé Arlindo Lima. Selon lui, les opérations de recherches, en cours depuis jeudi 8 janvier, se dérou-laient “sur le littoral de l’île de Fogo” en dépit de la houle et du mauvais temps. “Nous travaillons avec deux embarca-tions qui ne sont pas appropriées pour des opérations de secours. Nous avons sollicité l’intervention d’un aéronef ango-lais pour faciliter les opérations de re-cherche des dix-huit autres personnes”, a-t-il précisé.
Deux membres d’équipage d’un pétro-lier, un Grec et un Roumain, ont été tués dans une attaque aérienne des forces armés libyennes contre ce navire présen-té comme “suspect” au large de Derna, selon les autorités libyennes et grecques. “Un navire suspect a été bombardé di-manche 4 janvier par les forces aériennes libyennes”, a indiqué un porte-parole du commandement des forces libyennes, le colonel ahmed Mesmari. Il a expliqué que l’équipage du pétrolier n’avait pas ob-tempéré aux ordres lui enjoignant de s’ar-rêter pour être fouillé avant son entrée au port de Derna, fief des islamistes. Selon les garde-côtes grecs, le bombardement
a fait aussi deux blessés parmi les vingt-six membres d’équipage du pé-trolier “Araevo” battant pavillon libérien. L’attaque a eu lieu “dans la soirée”, ont
précisé les garde-côtes, ajoutant que le tanker effectuait une liaison intérieure et était à l’ancre avec 1.600 tonnes de pétrole dans ses réservoirs. Vingt et un membres de l’équipage sont de nationa-lité philippine, trois de nationalité grecque et deux autres roumaine. “Des ordres ont été donnés au navire de s’arrêter dès qu’il s’est approché du port de Derna afin de vérifier si sa cargaison contenait ou non des armes et munitions destinées aux extrémistes qui contrôlent la ville, mais l’équipage n’a pas obtempéré ce qui le rendait suspect aux yeux de l’armée qui combat le terrorisme”, a affirmé le colonel Mesmari.
Bombardement du pétrolier “Araevo” en Libye
BibliographieL’Agence d’urbanisme de la région
du Havre et de l’estuaire de la Seine (AURH) participe au projet européen Weastflows visant à améliorer la logis-tique et le transport de fret en Europe du Nord-Ouest. Dans ce cadre, elle est à l’initiative d’un système d’infor-mation géographique accessible à tous. Après un premier atlas consacré aux infrastructures de transport, un second dédié aux transports de mar-chandises en Europe de Nord-Ouest est désormais disponible. À travers une approche cartographique, il examine les dynamiques territoriales, les infra- structures de transport et les échanges interrégionaux ainsi que leurs enjeux. Au service de réflexions stratégiques au niveau régional et national, cette nou-velle publication a vocation à alimen-ter aussi les travaux du Réseau trans- européen de transports (RTE-T).
MouvementsJean-François
Suhas, secrétaire général du Syndicat professionnel des pilotes de Marseille-Fos, vient d’être élu à la présidence du Club de la croi-sière Marseille-Provence. Il rem-place Jacques Truau, qui occupait ses fonctions depuis la création de l’asso-ciation, en 1996. Le président fondateur conserve des fonctions au sein du Club puisqu’il a été nommé président d’hon-neur. Originaire du Pays-Basque, Jean-François Suhas est diplômé de l’École nationale supérieure de Marseille. Après avoir navigué dix ans sur des pa-quebots de croisière, il intègre en 1999 la Station de pilotage de Marseille-Fos dont il est le secrétaire général depuis 2011. Membre élu de la CCI Marseille-Provence depuis 2011, il intervient no-tamment sur les questions portuaires. Jean-François Suhas avait jusqu’alors assuré successivement les postes de trésorier et de vice-président du Club de la croisière Marseille-Provence.
❇À 38 ans, alexis Vuillemin succède
à Michel Vermeulen au poste de se-crétaire général de l’Autorité de régu-lation des activités ferroviaires (Araf). Depuis 2011, Alexis Vuillemin était sous-directeur des transports et des dé-placements à la Direction générale des Infrastructures des Transports et de la Mer (DGITM) chargé, notamment, de la tutelle de la SNCF et de la RATP. De 2007 à 2010, il a été successivement conseiller au cabinet de Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, et d’Éric Woerth, ministre du Budget, après avoir œuvré cinq ans à Bercy à la direc-tion du Budget.
© franck andrÉ
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